Ce forum est destiné à nos visiteurs désireux de partager leurs réflexions et leurs expériences sur l’écologie spirituelle indépendamment de notre livre. Pour accéder aux commentaires les plus récents et poser une question, déroulez la page jusqu’au bout.
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Marc — 12 juillet 2011 @ 10 h 51 min—
Ce nouveau forum me réjouit car il démontre que ce site est éloigné de tout esprit de secte. J’ai personnellement connu l’écologie spirituelle avec le bouddhisme qui me semble avoir été la première spiritualité à mettre en avant l’écologie dans le débat religieux. Les écoles bouddhistes parlent de l’unité de la nature matérielle et de la nature de l’esprit. Ce qui rejoint les propos de ce livre même si cela n’est pas toujours formulé de la même manière. Je remercie les administrateurs de “l’association le petit Jean” de nous donner la parole.
admin — 12 juillet 2011 @ 17 h 58 min—
Réponse de l’auteur à Marc: En effet, le bouddhisme met l’accent sur l’interdépendance des êtres et sur la communauté. Il n’est pas le seul, bien heureusement, mais il le fait à notre époque avec plus d’insistance et de clarté que les autres. Pour en revenir à notre site, vous avez remarqué qu’il parle de spiritualité authentique. Il est donc normal qu’il ne privilégie pas plus une idéologie religieuse qu’une autre. Seule nous importe la vérité de ce qui éternellement est. La spiritualité est du domaine du monde causal. L’Esprit est unitaire et, en conséquence, toujours au dessus de la mêlée. Il la domine de la tête tout en arbitrant ses protagonistes. Quant aux religions, elles sont ses applications multiples dans le monde visible des effets. Leur mission est de réaliser sur terre le programme législatif qu’elles ont reçu d’en haut à travers leur prophète. Toutes, de ce fait, sont teintées de culture, donc de particularismes. L’homme qui les rallie y trouve une famille humaine sur laquelle il peut s’appuyer et un égrégore d’âmes qui, à condition de faire partie des bouillants, le soutient et l’inspire. Le franc tireur, quant à lui, est seul. C’est là sa triste condition. Il est pourtant notre frère … s’il partage les mêmes affinités essentielles et le même idéal que nous. Il n’est pas “en” nous mais “à côté” de nous. Nous ne l’aimons pas moins. Et nous le respectons.
Didier — 15 juillet 2011 @ 6 h 26 min—
Mettre en pratique son idéal n’est pas toujours une mince affaire dans cette société de consommation. On se sent à part, et même parfois exclu, lorsqu’on se révèle en public. Je ne suis pas spécialement un courageux. Je me protège bien que cela me coûte. J’aimerais tant pouvoir crier à la face du monde ce en quoi je crois et ce que je suis.
admin — 15 juillet 2011 @ 6 h 57 min—
Réponse de l’auteur à Didier : cette problématique est celle de beaucoup. Le « martyr », qu’il soit moral ou physique, ne peut être le choix de monsieur tout le monde. De toute façon, est-ce bien raisonnable de s’exposer à nu devant des oreilles et des cœurs fermés ? Il faut pouvoir « discerner les esprits » comme le disait si bien l’apôtre Paul, pour témoigner et ensemencer ainsi les âmes fertiles, celles qui, comme une terre ouverte par la charrue, sont prêtes à recevoir la semence qu’elles attendent.
En ce qui concerne la difficulté de vivre au diapason de ce que l’on s’est donné comme modèle, il faut bien savoir qu’un idéal est comme l’oiseau bleu du conte, il se poursuit mais ne s’atteint que rarement, et même pour ainsi dire jamais. C’est dans la norme des choses. Il est cependant une voie naturelle que l’on pourrait qualifier de « royale », c’est de se donner la capacité de dire « nous ». Autrement dit de se grouper, de vivre comme les abeilles en essaim, pour être plus fort et d’afficher sa profession de foi et sa manière accomplie d’exister.
Philippe — 17 juillet 2011 @ 6 h 28 min—
Je trouve encourageant cette montée en puissance de l’écologie que l’on retrouve partout : dans le politique comme dans le religieux. Quand on regarde en arrière depuis au moins le début du 20ème siècle où ça n’intéressait à priori personne, c’est quand même un progrès, ne trouvez-vous pas ?
Fiona — 20 juillet 2011 @ 6 h 35 min—
Je ne suis pas si sûre que tout aille si bien que ça, Philippe. Il y a la quantité et la qualité, la sincérité et l’opportunisme. Mais doit-on se désoler pour autant?
admin — 20 juillet 2011 @ 7 h 08 min—
Réponse de l’auteur à Philippe et Fiona : Effectivement on pourrait se réjouir de cette prise de conscience écologique dans tous les milieux. Mais il faut alors espérer que ce ne soit pas une pièce rapportée servant à donner un coup de neuf à des institutions vieillissantes qui n’osent avouer leur manque d’intérêt pour la question et qui ne veulent pas mourir !…alors que tout dans la nature nous démontre que la régénération passe obligatoirement par la disparition de ce qui est usé. Quels sont les partis politiques et les religions ayant pignon sur rue qui accepteraient tout de go cette terrible condition pour mieux renaître? De toute façon, comme le disait quelqu’un de célèbre depuis 2000 ans, est-il bien raisonnable de mettre une pièce de drap neuf à un habit usagé ? En observant de plus près, nous sommes obligés de constater que presque partout l’écologie politique et spirituelle est la cinquième roue du carrosse, autrement dit qu’elle est dotée par ces messieurs d’une insignifiance qui ne compte que pour du beurre dans les programmes. Certes, on la ressort du chapeau magique à certains moments clés pour afficher que l’on est bien dans le vent de l’histoire et conserver ainsi dans leur giron les adeptes ou mieux en faire de nouveaux. Poutant l’essentiel du message politique ou religieux tourne toujours autour des mêmes rengaines bien incapables de soulever l’enthousiasme des âmes jusqu’à les pousser à une analyse réflexive remettant le sens général et particulier de leur vie en cause. Oui, avouons-le, nous craignons que ce ne soit de la poudre aux yeux, une apparence trompeuse destinée à éblouir le cerveau collectif du peuple toujours prompt à s’émerveiller. Et quand bien même, si on ne doutait pas de leur sincérité, ils avanceraient (malgré l’urgence) au pas du boeuf alors qu’il faudait que cette allure soit celle d’un cheval au galop . Nous savons pourtant que cette première marche évolutive est mieux que rien du tout. Alors que faire, qui croire ? Doit-on présentement -où le temps est court- se contenter de ces bougies fumeuses incapables d’anticipation alors que la lumière brille déjà de mille feux ? C’est à chacun de répondre en son âme et conscience. Quant à nous, cela fait longtemps que nous avons répondu à la question du sphinx. Et la réponse est toute entière clairement contenue dans notre livre.
Esseulée — 24 juillet 2011 @ 5 h 51 min—
Cela fait 11 ans que je suis en recherche sur bien des plans et que je m’efforce d’appliquer ce qu’il en résulte. Mais parfois, au vu de ce que je vois et entends autour de moi, je me demande si cela en vaut la peine. Je me sens si isolée!
admin — 24 juillet 2011 @ 7 h 27 min—
Réponse à Nadia l’Esseulée : Ce que vous vivez intérieurement en ce moment, combien d’entre nous ne l’avons-nous pas ressenti un jour ou l’autre ? C’est un passage quasi obligé qui a au moins le mérite d’affermir progressivement ce en quoi l’on croit. Et ce n’est pas rien ! Au départ notre foi est comme une minuscule graine toute en devenir qui a besoin des éléments extérieurs pour germer et croître. L’adversité, le doute, tout en semblant contrarier cet élan de vie, lui permettent -oh, paradoxal miracle ! – de développer sa puissance et d’affirmer son désir d’être. Le proverbe ne dit-il pas si justement : « On ne s’appuie bien que sur ce qui résiste » ? Et la résistance, il y en a de partout ! Nul besoin de partir –casqué et armé comme Athéna- à sa recherche. L’important est d’être en accord avec le plus profond de soi-même et d’avancer pas à pas vers l’idéal auquel notre âme aspire de toutes ses forces. Tant pis si celui-ci contraste avec la grande et triste foule qui grouille autour de nous. Il nous suffit d’avancer et de creuser chaque jour un peu plus le sillon lumineux que nous avons, un jour béni, commencé à tracer dans notre nuit d’homme et de femme.
Une chose encore, Nadia, si vous continuez à rester seule au-delà du temps nécessaire, c’est qu’inconsciemment, vous le voulez. C’est sans doute la raison pour laquelle vous n’avez pas fait (jusqu’à aujourd’hui) ce qu’il fallait faire pour que cela change. Il est dit dans la sagesse éternelle que Dieu n’achève jamais l’homme sans la participation active de ce dernier. Soyez cependant assurée qu’en cherchant bien, vous rencontrerez immanquablement une famille d’âmes qui vibre sur la même longueur d’onde que vous. Alors, ne tergiversez plus, partez sans hésiter et sans attendre à sa recherche !
Au fait, en fouinant sur le Net, peut-être l’avez-vous déjà trouvée ?
Nadia, un peu moins esseulée — 24 juillet 2011 @ 9 h 54 min—
Merci du fond du coeur pour votre réponse. Elle m’a fait beaucoup de bien et confirme ce que je pensais depuis quelques temps. Sur vos conseils, je vais poursuivre ma réflexion. Je vous recontacterai sans aucun doute plus tard lorsque je serais mûre.
admin — 24 juillet 2011 @ 10 h 28 min—
Votre réponse est fort sage, Nadia. Prenez donc le temps. Lorsque ce dernier est bien employé, il est le seul capable de vous offrir la trame solide pour tisser votre substance et vos essences. Ceci étant dit, je profite de cette occasion pour vous faire comprendre que l’épanouissement de l’âme ne peut advenir que lorsqu’elle se regroupe à d’autres âmes. Exactement comme des gouttes d’eau qui ne peuvent survivre longtemps que si elles sont amalgamées à d’autres pour former rivières, fleuves, mers et océan. Plus leur nombre est grand, plus leur survie est longue. Pourquoi ? Parce que leur existence est devenue collective, voire universelle. Le miracle est là, et nullement ailleurs. Tout le reste est baliverne et poursuite du vent.
Nous avons connu dans notre jeunesse votre situation. L’errance a été aussi notre lot car – hélas pour elle ! – notre âme s’est retrouvée par le passé bien des fois glacée par la solitude. Combien de fois a-t-elle gémie et pleurée … Mais un beau jour, elle a rencontré le ciel. Une douce chaleur s’est alors emparée d’elle et l’a poussée à communier avec l’Âme du monde, dont au premier chef avec les êtres qui l’entouraient sur la terre. Tout, nous disons bien tout, a été reconsidéré dans sa conscience selon un autre point de vue. Holistique celui-là ! C’est cette expérience, ce mode d’être, que nous voulons faire connaître à tous ceux qui aspirent au véritable bonheur et non à l’ersatz que nous offre le monde actuel.
Fiona — 24 juillet 2011 @ 13 h 08 min—
J’aimerais m’immiscer dans le débat et demander une précision : comment une existence individuelle peut-elle se transformer en quelque chose de collectif ou d’universel ? Cela me dépase un peu, et même beaucoup.
admin — 24 juillet 2011 @ 13 h 50 min—
Effectivement Fiona, cela peut dépasser l’entendement ordinaire de l’homme. Je pourrais simplement vous répondre que cela se vit comme une évidence et que les mots ne sont pas assez forts pour nous faire ressentir cette expérience d’un autre monde. Mais là, je manquerais à tous mes devoirs. Surtout à celui qui m’est imparti : vous éclairer ! Sachez ici qu’il n’y a qu’un seul moyen de réaliser ce tour de passe- passe : user intelligemment de la fée analogie qui a le don de rendre la vue aux aveugles et l’audition aux sourds. Nous allons tout exprès pour vous reprendre celle que nous avons abondamment utilisé dans notre livre.
Prenons un corps humain ou animal, peu importe. Il est composé de cellules, elles- mêmes assemblées en organes, eux-mêmes unis en un corps viable. Or chacune de ces entités, bien que coexistant, a une conscience qui lui est propre. Certes cette conscience est plus ou moins étroite (ou plus ou moins grande si vous préférez) selon le niveau où elle se trouve. La cellule fait son travail mais ne se rends pas compte qu’elle le fait pour un organe ou un tissu. Idem pour l’organe qui ne sait pas qu’il participe avec d’autres à la vie du corps tout entier. Mais si nous renversons la vapeur, on peut tout aussi bien dire que malgré un cerveau qui centralise l’ensemble des fonctions, ce dernier ne peut pénétrer la conscience organique et à plus forte raison la conscience cellulaire. Chacun est doté de la lucidité et du fonctionnement qui lui est propre. C’est une question de multiplication, mais toujours dans l’unité correspondante. Physiquement, cela est ainsi. En résumé, nous dirons qu’il y a une conscience individuelle (cellule), une conscience collective (organe) et une conscience universelle (cerveau, esprit) qui centralise et résume les collectifs. Mais psychologiquement (psyché voulant dire ici âme), donc animiquement, les facultés sont toutes autres. C’est une question de hauteur de vue, attendu que la vision que l’on a au pied d’une montagne est fort différente de celle que l’on a à son sommet. En bas, chaque chose est vue séparément. A mi- hauteur, les choses sont vues regroupées. Au sommet, elles le sont de manière unifiée. Nous espérons avoir été suffisamment clair.
Au vu du sujet qui nous intéresse, nous citerons les deux principales voies pour s’élever en esprit (attention, nous ne parlons pas ici d’âme) : la fusion et l’identification, qui parfois se rejoignent. Le microcosme, donc, peut aborder son macrocosme sous certaines conditions. Mais avec un préalable exigeant : mourir à son ancienne condition ! Arrivé ici, ma chère Fiona, nous allons arrêter de jouer au professeur Nimbus pour vous conseiller de lire «l’écologie de l’Être» du début à la fin. Et ce, avec concentration. Sinon les clés vous échapperont et dépourvue de ce sésame, vous ne pourrez pénétrer dans la grotte aux trésors.
Heureusement qu’il existe une voie toute simple (et naturelle de surcroît) pour ressentir les effluves de l’autre monde -qui se nomme de toute éternité : ciel -, c’est d’avoir la foi du charbonnier, celle qui permet à l’homme dans sa noirceur d’espérer entrevoir la lumière qui baigne l’univers. Certes, vous ne comprendrez pas tout, loin de, là. Mais nous vous promettons, que lorsque vous communierez avec cet Être qui est plus grand que vous, d’avoir la possibilité de vibrer (parfois même intensément) avec le Vivant, car là il n’est plus question de connaissance mais… d’amour et d’unité.
Gonzague — 26 juillet 2011 @ 6 h 57 min—
Oui, évidemment, cette réponse ammène un peu de clarté. Mais cela reste tout de même complexe pour notre petit cerveau humain, ne trouvez-vous pas ? J’aime malgré tout ce forum.
admin — 26 juillet 2011 @ 7 h 01 min—
Réponse à Gonzague : Vous avez raison, ces explications ne sont qu’une entrée en matière destinée un jour à dépasser vos fonctions cervicales par la médiation de l’âme céleste qui, seule, ouvrira véritablement vos yeux. C’est ici sa vertu !
Aquilus — 26 juillet 2011 @ 7 h 07 min—
Je frétille ! On commence à rentrer dans le vif du sujet et ca me passionne. Je suis en recherche depuis tant d’années que je ne les compte plus.
Gilles — 3 août 2011 @ 8 h 21 min—
Pour remettre un peu les pieds sur terre, vu de l’extérieur, est-ce qu’un écologiste spirituel se différencie d’un écologiste matériel, ceci dit non péjorativement bien sûr ?
admin — 5 août 2011 @ 6 h 12 min—
Il est vrai, Gilles, que l’on peut se poser ce genre de question. Et comme il en fallait un qui le fasse, c’est vous qui l’avez fait !
Nous vous répondrons en premier lieu d’une manière que l’on pourrait qualifier d’absolue. Ensuite, comme un peintre voulant parfaire son tableau, nous retoucherons quelque peu nos propos, la réalité offrant bien des surprises à celui qui ouvre grand les yeux sur elle. Comme le disait Alexis Carrel, l’expérience doit toujours prendre le pas sur la théorie. C’est donc elle qui sera aujourd’hui notre maître à penser.
Disons qu’au premier abord, nous ne voyons pas de grandes différences extérieures entre eux, du moins en ce qui concerne leurs agissements dans le quotidien, les uns et les autres s’efforcant de mettre leur vie en accord avec leurs convictions. Ce qui par contre diffère sûrement, c’est l’esprit directeur de chacun. Expliquons-nous.
Les êtres humains, du moins pour la plupart d’entre eux, ne sont plus depuis quelques dizaines d’années éduqués dans l’esprit de groupe, fondement de toute vie dite «religieuse». Ils ont en conséquence tendance à faire les choses d’après eux et pour eux. Bien entendu, ils entrevoient les impératifs d’un collectif mais ils ne se sentent pas toujours l’obligation de le rallier ou de calquer entièrement leur conduite sur lui. Ils se veulent libres de choisir ceci et de rejeter cela. C’est la politique de l’échantillon puisqu’ils prennent dans le marché sociétal uniquement ce qui les intéresse. On retrouve cette attitude partout à notre époque (c’était un peu moins le cas dans les générations passées où la personne se soumettait de bonne grâce à un programme commun proposé ou imposé par les élites spirituelles ou temporelles). L’homme s’est fortement individualisé et n’entrevoit plus à sa juste hauteur la puissance qui résulte de la discipline d’un groupe très uni, sa foi inconditionnelle en ayant pris un bon coup dans l’aile. Ainsi donc l’écologiste de la terre fait lui-même sa propre cuisine « écologique » se différenciant ipso facto de son voisin. Il œuvre souvent en solitaire et ne rallie un groupe de militants que pour certaines actions spécifiques, celles-là mêmes qu’il ne peut efficacement faire seul. Ensuite il retourne généralement à sa solitude et à son individualisme.
L’écologiste du ciel (appelons-le comme cela pour bien nous faire comprendre) ressent les choses de ce monde sur une autre tonalité. Il sait pertinemment que cette dernière (la dite tonalité) ne lui appartient pas en propre mais à tout un peuple visible et invisible avec lequel il est en profonde affinité. Son âme en alerte, son approche est plus communautaire. Il est prêt à se soumettre à tout instant à une direction spirituelle qui lui prodiguera généreusement une bonne partie de ses lumières. Il agit donc avec une forme d’abnégation conjuguée à un dévouement quasi inconditionnel à la grande cause céleste dont il est un de ses enfants. Voilà pourquoi Il est prêt à remettre en question les bases même de sa vie individuelle jusqu’à la sacrifier pour le groupe qui incarne la volonté de son Père. Ce qui est considéré comme une folie par ceux qui, appartenant à la grande armée de la terre, ne veulent en aucun cas lâcher les rênes de leur indépendance.
Nuançons maintenant quelque peu cette première réflexion. Il est patent aux yeux de tous que l’on retrouve chez des gens en apparence sans foi “religieuse” des comportements similaires à ceux qui en sont pétris. Certains mêmes possèdent un sens aigu du sacrifice pour l’idéal qui leur parle et les bouleverse.
Au vu et au su de tout ceci, nous conclurons que l’appartenance à tel ou tel groupe n’a pas, en certains domaines du moins, l’importance que l’on croit. Ce qui compte avant tout, ce sont les sentiments et l’esprit dans lesquels les choses sont faites. Que l’homme ne se trompe donc pas : le ciel n’est pas sectaire… puisqu’il est fédérateur. Ce n’est pas une profession de foi extérieure (l’étiquette) qui compte mais la qualité vibratoire de l’âme, les mêmes longueurs d’onde se fusionnant automatiquement entre elles. Toutefois nous tenons à préciser qu’une religion ou un groupe spirituel est une aide précieuse pour tout individu qui en est membre car c’est non seulement le meilleur des pédagogues mais aussi un instrument de puissance beaucoup plus efficace que n’importe quel rassemblement laïque. Quand on parle à l’âme dans sa langue natale, quand on exalte sa foi en lui rappelant en clair ou en symboles -grâce à des rites et des prières adéquates- ce qu’elle s’était engagée à faire au moment de son incarnation, quand elle est éduquée et orientée depuis sa tendre enfance à une vie collective selon le modèle céleste, elle possède alors en elle une vigueur et un enthousiasme qui la pousse à s’agréger à ses semblables et à œuvrer en commun.
Pour parfaire notre explication, illustrons nos propos en nous servant d’ une similitude :
« A la tête d’une conserverie artisanale, pour faire encore un peu plus de bénéfices, un chef d’entreprise qui venait à peine de terminer la mise en bocaux de courgettes eut soudain l‘idée saugrenue de coller sur chacun d’entre eux une étiquette avec l’inscription « Haricots verts », marchandise oh combien plus noble et plus rémunératrice ! Content de sa supercherie, il vendit toute sa marchandise à ses clients habituels. Mais la fraude était tellement grossière que le forfait fut vite démasqué et le contrevenant puni. Le verre ne laisse-t-il pas en effet entrevoir tout naturellement ce que sa transparence enveloppe?”
Cette courte et banale histoire renferme, comme nos bocaux, une vérité aussi limpide que du cristal : L’important, c’est bel et bien le contenu et non le contenant, la qualité intrinsèque et non l’appellation, le dedans et non le dehors, la réalité et non l’apparence. En résumé : l’essentiel et non le contingent.
Le ciel perce toujours au cœur, Gilles, car c’est là qu’il vit et demeure.
Gilles — 6 août 2011 @ 9 h 43 min—
Si je comprends bien vos propos le ciel n’attache pas plus d’importance que cela au fait que nous appartenions à telle ou telle religion ou même que nous soyons athée ?
admin — 6 août 2011 @ 15 h 18 min—
Nous allons vous répéter avec d’autres mots ce que nous vous avons déjà dit hier : L’avantage à être “religieux” tient à la force d’âme et à l’esprit communautaire que cela procure à l’homme. S’il y a un déficit majeur à ne pas faire partie d’un groupe authentique, il est en conséquence entièrement pour lui et pour lui-seul.
Mais au fait, Gilles, qui est le ciel ? Où se trouve-t-il ? Dans un endroit inaccessible de l’univers, en plein milieu des océans, au sommet de de l’Annapurna, à l’intérieur des nuages, au fond d’une grotte et où sais-je encore ? Est-il doté de réflexions et de psychisme comme chez l’homme ? Tant de bêtises ont été dites à son sujet par des gens qui ne l’entrevoient qu’à travers un mental déréglé et un cœur empierré. Le temps est venu de se défaire de ces représentations trompeuses ou de ces imageries d’Epinal sournoises qui n’ont aucun rapport avec sa réalité.
Allons, et remettons à l’endroit ce qui était depuis si longtemps à l’envers !
Celui qui a connu véritablement l’état céleste (combien sont-ils aujourd’hui sur la planète ?) en est ressorti transfiguré et ébranlé dans ses anciennes convictions. Aussi se désole-t-il de voir l’être humain parler de ce qu’il ne connait pas. Ou pire, de mutiler si fréquemment les tendres surgeons qui jaillissent constamment de ses racines morcelées.
Dans toute son intégrité le ciel trône dans la fine pointe de l’âme, soit dans sa partie la plus lumineuse et la plus sensible. Croyez-vous sincèrement- au vu et au su de sa nature- qu’il a le temps (nous parlons là comme un homme le ferait) de s’encombrer des valeurs attachées aux habillages dépareillés dont l’humanité le recouvre ? Le ciel ne juge jamais les êtres selon leurs apparences, pas plus qu’il ne raisonne d’ailleurs. Fait de cordes immatérielles, il vibre et résonne avec tout ce qui est en profonde sympathie avec lui.Ce phénomène, on-ne- peut plus naturel, est simplement une question d’accord, donc d’adéquation du microcosme animique avec le macrocosme qui lui correspond.
Voilà, Gilles, ne vous tourmentez donc plus outre mesure. Ayez confiance dans sa lucidité en demeurant pleinement ce que vous êtes dans la meilleure partie de vous-même. Il ne se trompera jamais. Le ciel voit tout, sait tout et, oh miracle ! pardonne tout car il est la phase maternelle de l’Être. Et comme une mère pour ses enfants, il tempère la justice du Père qui, réactive et mécanique, a pour rôle capital de préserver avec efficacité les fondements universels et la survie du Vivant.
Ludmila — 8 août 2011 @ 14 h 41 min—
Quand on parle de spirituel, qu’entend-on par là avec exactitude?
Fiona — 9 août 2011 @ 7 h 59 min—
Si je reprends les différentes réponses aux commentaires, je commence à m’en faire une idée. Mais des précisions supplémentaires seront toujours les bienvenues.
admin — 9 août 2011 @ 15 h 21 min—
Réponse à Ludmila et à Fiona : Votre hésitation sur le sens du mot « spirituel » est normal car c’est un mot fourre-tout où sont entassés pêle-mêle bien de concepts. D’autres parts, peu de gens font la différence entre l’esprit et l’âme qui sont pour eux une seule et même chose. C’est la raison pour laquelle spiritualité et religion sont si souvent confondus. Ce mélange de genre induit pratiquement toujours une discussion qui, au départ sereine, peut se terminer dans une impasse ou encore dans une grande confusion.
Faisons d’abord un peu de théorie pour installer notre raisonnement. L’Esprit est le fondement de l’Être macrocosmique comme l’esprit est le fondement de l’être humain. C’est sa partie centrale, autrement dit son noyau. Et comme le noyau d’un fruit, il est dur, donc en général non consommable comme l’est par contre la pulpe sucrée et parfumée de la chair. Pourquoi ? Parce que son rôle est tout entier dévolu à la reproduction. Indestructible, il est à la base même de la vie qu’il génère en permanence. Mais à la différence du noyau d’un fruit, l’Esprit est invisible comme sont invisibles les fondations servant à asseoir la stabilité d’une maison. Il en est de même de l’auteur d’une pièce de théâtre où seuls les acteurs sont vus du public. Et pourtant c’est bien lui qui, ayant créé les personnages avec leurs caractères respectifs, les fait parler et s’agiter sur la scène puisque l’esprit est doté d’imagination. Dire que tout cela est sorti de sa tête !
L’Esprit est en rapport avec la parole, donc avec les idées. Il ordonne son monde en hiérarchisant ses différents éléments qui se succèdent selon un ordre préétabli. Il a donc avoir aussi avec les chiffres. En tant que créateur, il est immuable. Changer un iota de sa merveilleuse structure voudrait la destruction de l’univers qu’il engendre en permanence. Sa fixité –entendez son invariabilité- s’oppose à la mobilité de l’esprit humain -donc à sa volatilité- tout à fait incapable de permanence.
Si l’Esprit dans ses principes législatifs est assigné à poste fixe une fois pour toutes, l’âme, quant à elle, est dynamique. Sa vie est dans le mouvement. Le premier est associé à l’élément air, la seconde à l’élément fluide (eau) pour sa plasticité et à l’élément gazeux (feu) pour sa lumière et sa chaleur. L’Esprit est donc l’axe de l’univers phénoménal (axis mundi, disaient les anciens) s’enroulant dynamiquement autour de lui et soumis aux directions qu’il imprime. Le plan spirituel n’est pas de même nature que le plan céleste et à plus forte raison que le plan terrestre puisqu’il en est le germe et l’origine. Oui, au départ, un point, c’est tout… un tout condensé et en devenir !
Terminons en précisant que lorsqu’on parle de spirituel dans son sens premier, on devrait entendre tout ce qui concerne des pensées ou des paroles traitant de sujets fondateurs d’ordre moral (principes, règles, abstractions) et non d’ordre sensible ou concret. C’est dire son élévation, son intemporalité, sa vivacité et sa finesse… comme l’est le point sur un i !
Ludmila — 10 août 2011 @ 6 h 43 min—
Merci pour votre réponse. Cependant vous ne définissez pas ce qu’est un homme spirituel. Pouvez-vous le faire ?
admin — 10 août 2011 @ 7 h 19 min—
Réponse à Ludmila : Dans une perspective sacrée, un homme spirituel est un homme qui, lorsqu’il pense ou tient des discours, le fait à propos de grands sujets tels que les principes de la vie, l’âme, l’esprit, la religion, l’éthique, le cheminement et l’accomplissement de la personne humaine, ses valeurs, l’écologie spirituelle ou concrète etc. (notre livre par exemple est spirituel et non religieux bien qu’il parle constamment de religion, mais dans notre cas elle concerne l’universelle et non l’une ou l’autre des particulières). Il élève toujours le débat en plaçant ses explications sur un plan plus général. Ce n’est pas à proprement parler un mystique, donc un fervent religieux, car ce n’est pas un homme de foi classique mais bien plutôt de connaissance. Il scrute, décortique, mesure et pèse le mot, analyse et synthétise un thème en s’intéressant essentiellement à son universalité sans s’embarrasser de manifestations psychiques quelconques, donc de sentimentalité. Il raisonne en général froidement et se méfie de toute exaltation excessive. C’est un amoureux de la vérité pure et non des multiples visages dont les hommes la déguisent.
Au passage, savez-vous ce qu’est la véritable spiritualité ? C’est cesser de séparer, de diviser, de cloisonner les choses et les êtres pour enfin saisir leur dimension sacrée où, dans le rapport rapproché ou éloigné qui lie leur enchaînement, ils vivent dans une unité existentielle. Comprendre la beauté de la création, son unité et les fondements de notre raison d’être, tel est l’aboutissement de toute véritable spiritualité.
Dans l’optique populaire, un homme spirituel est un intellectuel à la parole facile, fervent adepte des jeux de mots, des réparties brillantes et incisives, parfois dotées d’un certain piquant. Il aime briller ou même faire de l’humour lorsqu’il est en compagnie et dominer par la parole ceux qui l’écoutent ou qui osent entrer en joute verbale avec lui. Comme l’homme spirituel du sacré, c’est en quelque sorte un magicien du verbe mais ce qu’il a gagné en surface, il l’a généralement perdu en profondeur. Le premier est logos, le deuxième …verbiage.
Ludmila — 11 août 2011 @ 8 h 27 min—
Un grand merci du fond du coeur pour vos réponses si détaillées et enrichissantes. C’est bien au délà de ce que j’attendais.
Hermès — 11 août 2011 @ 8 h 45 min—
Je me joins au coeur des vierges, moi qui suis un vieux routard de l’ésotérisme. Comme l’ont écrit en leur temps dans le forum 1 Joseph et Aquilus les propos de Jean Troy sont porteurs d’un souffle que je n’ai pas l’habitude de cotoyer. Ils traitent de sujets anciens mais considérablement revivifiés. C’est passionnant !
Roy — 13 août 2011 @ 9 h 10 min—
Je découvre ce site qui n’est pas tout à fait comme ceux que j’ai l’habitude de consulter. Je vais l’étudier plus à fond avant de reprendre contact avec vous et éventuellement faire un commentaire. Mais d’ores et déjà je dois vous dire qu’il exerce sur moi une attraction toute particulière.
Dave — 14 août 2011 @ 7 h 12 min—
Dans votre dernière réponse à Ludmila vous opposez les termes logos et verbiage. Voulez-vous me préciser le sens exact que vous leur donnez. Merci d’avance.
admin — 15 août 2011 @ 8 h 06 min—
Réponse à Dave : Le mot grec logos a plusieurs sens. Nous avons parlé de lui à propos de la racine du mot «écologie», vous souvenez-vous ? Nous lui avions alors donné le sens de «science» qui est un “ensemble”, un corps de connaissances exactes d’une valeur universelle. Dans le cas qui nous intéresse présentement, logos signifie toujours par sa racine legein «rassemblement» mais dans le sens général de «discours ou de parole». Pourquoi cela ? Parce que parler se fait obligatoirement avec des phrases elles-mêmes construites à partir d’un «assemblage» de mots qui, grâce à une organisation communautaire intelligente, font sens. La philosophie grecque lui a donnée une multiplicité d’acceptions. A ses début, il fut attribué au logos une origine divine. Il était la Raison du monde et la traduction intelligible de ses idées éternelles, donc de ses principes universels. Plus tard certaines écoles lui attribuèrent par un glissement progressif le sens de raison, mais humaine cette fois, le discours philosophique dans sa rationalité tentant de comprendre la nature du monde. C’est ainsi qu’en quelques siècles le logos (qui s’adresse à l’esprit rationnel) venu du ciel est devenu -avec l’ethos (mise en scène des qualités morales de l’orateur) et le pathos (qui s’adresse à la sensibilité des auditeurs)-un des piliers de la rhétorique (l’art de bien parler), venant quant à elle du cerveau humain. Quelle chute !
La langue sacrée emploie des centaines de fois ce terme dans les textes hébraïques (dabar), et dans les écrits chrétiens (logos) pour indiquer la plupart du temps que la parole dont il est question est hautement spirituelle puisque inspirée par l’Esprit Divin à la source de toute connaissance. Dans certaines cités de la Grèce antique, lors d’audiences publiques, le roi ne s’adressait jamais directement à son peuple. Caché derrière un voile, il soufflait son texte à un homme qui le représentait et qui se trouvait entre lui et l’assemblée. Ce porte-parole était dénommé : logos. Comme tout se tient et s’enchaine !
Cette Parole (avec un grand P), ce Verbe (avec un grand V) de l’Être Universel, voué à la transmission du message céleste, tente d’exprimer dans la langue de son époque l’inexprimable afin que la vie de l’homme soit enracinée dans l’unité du Vivant. Pour ce faire elle est transmise par des médiateurs entre la transcendance de l’Être et son immanence, devenant en quelque sorte la bouche qui interprète ses desseins. Le mot prophète signifie d’ailleurs en grec «celui qui parle pour ou devant». Les plus célèbres chez les judéo-chrétiens sont Moïse, les grands prophètes et bien entendu, Jésus Christ. Elle s’oppose en conséquence au verbiage humain qui, creux et spécieux en comparaison à lui, ne peut transmettre toute la vérité de l’Être, même s’il peut paraître aux yeux du monde paré d’intelligence et de beauté spirituelle. Oui, cette éloquence n’est qu’une pâle copie, une illusion de plus, puisque l’un est éternel, donc indémodable, alors que l’autre est éphémère, car culturel, donc voué aux concepts des modes temporelles. Certes l’homme peut s’approcher du premier mais toujours par secteur. C’est la raison pour laquelle il est dit que sa parole est mêlée parce que tissée d’un mélange de vérité et d’erreurs. Elle n’est donc en aucune manière dotée de l’accomplissement nécessaire pour ressusciter en nouveauté de vie l’âme de ceux qui gisent dans la poussière de l’intellect. Dans notre livre, au chapitre «la Parole», nous citons d’ailleurs cette phrase jubilatoire du poète polonais Stanislas Jersylec : «Au commencement, il y avait le Verbe, et à la fin le blablabla».
Ce dont tout être doit être conscient c’est que L’Esprit s’exprime toujours de manière lumineuse et universelle. Il est logos, Il est soleil. A côté de lui, l’esprit, ombré par l’individualité qui analyse et interprète, ne parle pas : il se tait !
Aurore — 21 août 2011 @ 6 h 56 min—
Bonjour, j’avais déjà en juin posé une question sur la nature et vous y aviez répondu en ajoutant quelques extraits du livre sur elle. J’en ai été très satisfaite. C’est pourquoi je me permet aujourd’hui de remettre le couvert à propos d’un sujet qui, à la lecture de vos écrits, me tracasse. Il s’agit du mental humain que vous semblez parer de tous les maux. Ai-je bien compris votre pensée ?
admin — 21 août 2011 @ 14 h 54 min—
Merci Aurore ( quel prénom évocateur!) pour votre pertinente question. Comme vous, dans ma jeunesse spirituelle, tout ce que je lisais et entendais sur ce sujet me troublait. Et Dieu sait que certains maîtres orientaux en font tout un pataquès sur le mental dont on sort le plus souvent avec l’esprit embrouillé. Espérons que grâce à ces quelques lignes le soleil se lèvera doucement mais sûrement dans votre entendement.
Il faut savoir de quoi on « cause » quand on parle des choses de l’esprit sinon tout va rapidement se mélanger dans notre tête, qui en est, rappelons-le, le siège attitré. Nous ne reviendrons pas sur la définition du mot esprit car nous l’avons fait déjà suffisamment. Notre cible aujourd’hui sera plutôt les opérations de ce dernier ainsi que leur nécessité. D’autres parts nous éviterons au maximum de tenir un discours philosophique ou scientifique détaillé pour ne pas trop nous éloigner de l’essentiel que l’on veut atteindre (le chapitre sur «l’individu» en parle en long, en large et en travers). Et l’essentiel, c’est d’élever sans cesse le débat vers des hauteurs qui remettent spirituellement chaque chose à sa place.
Prenons d’abord conscience que l’esprit individuel conçoit les choses à partir de ce qu’il est au départ (donc de sa formation primitive) et du degré angulaire sous lequel il les contemple. C’est la personnalité du penseur qui agit à la base (la personnalité est le mélange des caractéristiques particulières de son esprit jointes à ses qualités d’âme). C’est ainsi qu’il y a dans le genre humain une multitude de points de vue pour examiner et connaître une chose. Mais si l’art de penser est fonction avant tout de la personnalité du penseur, il dépend aussi d’une orientation initiale qui, elle, est obligatoirement conditionnée, c’est à dire déterminée par l’inné et l’acquis, donc par la nature et la culture de la personne qui cogite. C’est la raison pour laquelle, malgré bien des points communs au sein d’un groupe donné (qui a forcément ses concepts collectifs qu’il exprime de manière réflexive et conditionnée), chacun variera quelque peu à la marge et aura en finale son interprétation personnelle. De ce fait, nous pouvons affirmer que nous avons tous une lecture particulière, une idée arbitraire sur chaque matière. Or la vérité de l’Être est inconditionnée ! Elle n’est pas influencée par le sexe du penseur, par son âge, par son rang social, par ses études ou bien encore par les astres. Elle n’est pas non plus relative à un parti politique ou à une religion, à une race ou à une époque. Non, elle est ABSOLUE, identique pour tous les observateurs -et ce quelles que soient les circonstances- car elle n’est pas soumise à un système de références créé par les hommes et de toutes façons lié à ses connaissances du moment.
Par contre, dans ses activités courantes, l’homme ne peut faire autrement que de se servir des facultés de ses intestins cervicaux pour digérer et assimiler les choses de la vie. Et là, il ne faudra pas qu’il oublie de les arroser le plus possible des sucs digestifs secrétés par la sagesse traditionnelle et d’user également du ferment de son intelligence qui est, doit-on encore le rappeler, de mettre les choses en relation les unes avec les autres. Et non de les séparer. Dit autrement, le mental -individuel ou collectif, peu importe-, s’il n’est pas cadré, donc équilibré, par quelque chose qui lui est supérieur, va engendrer chez ses supports humains l’égoïsme et l’orgueil et à leur suite toutes les monstruosités et les dérives dont il est capable et dont nous constatons les effets négatifs au cours des siècles, déviations de l’ordre éternel qui ont toujours hypothéqué plus ou moins sérieusement son avenir. Il a donc besoin en premier lieu de prendre appui sur les lois de la nature qu’il doit étudier exhaustivement et surtout d’être constamment inspiré par un Maître céleste qui s’exprime directement ou indirectement à lui à travers ses enseignements ou dans des intuitions profondes. Et les deux se rejoignent car ils sont les deux faces de l’éternelle vérité. Ainsi faisons-nous tout au long de ces lignes.
Vous comprendrez maintenant pourquoi l’homme ne doit pas utiliser ses fonctions intellectuelles habituelles s’il veut connaître l’ultime réalité. Bien au contraire, il doit arrêter de réfléchir comme il a l’habitude de le faire à chaque instant. Comment l’éternel se laisserait-il percer par l’éphémère, le fixe par le volatil ? Ce n’est que par l’effacement de l’ego raisonneur (avec sa partialité et ses limitations) et son remplacement par le médiat de l’âme céleste qu’il sera affranchi de l’erreur car elle seule, dans sa virginité, a la capacité de refléter fidèlement la lumière qui éclaire nos origines.
D’où l’utilité primordiale de la foi en la Parole du ciel ou encore mieux de la méditation où l’être ne raisonne plus mais résonne au diapason de la vie universelle.
Aurore — 22 août 2011 @ 6 h 42 min—
Il y a dans vos propos une logique qui m’éclaire et qui fait vibrer mon âme comme jamais elle ne l’a fait à la lecture d’écrits antérieurs aux vôtres. Continuez à étancher ma soif d’être. Merci
Ludmila — 22 août 2011 @ 8 h 52 min—
Je ressens la même chose qu’Aurore. Mon esprit est comblé et mon âme frémit. Que c’est bon, mon Dieu, de se sentir en vie !
admin — 22 août 2011 @ 17 h 36 min—
Réponse à Aurore et à Ludmila : Nos propos sont «logiques parce que leur inspiration provient du « logos» central. Seul le style nous appartient, mais non les informations. Lorsque j’étais un jeune impétrant, mon guide me disait qu’il n’était qu’un scribe malhabile. Et il avait raison car je ressens la même impression face à toute la grandeur et à la richesse de cette connaissance éternelle que le ciel nous a permis d’entrevoir un instant. Cette Lumière des lumières dissout l’ego le temps de sa vision et plus tard, après être bien malgré nous redescendus sur la croûte terrestre et l’avoir récupéré, il nous faut faire avec cette mémoire venue d’un autre plan. Si nous voulons engendrer une belle et immense famille, nous devons alors apprendre à mettre à la portée d’un public non préparé ce germe lumineux que nous avons reçu, donc adapter sans cesse notre discours pour être compris car la vérité, énoncée telle quelle, est impossible à entendre pour des oreilles humaines. Il faut traduire, tamiser, simplifier, imager et parfois …se taire ! Heureusement qu’entre nos paroles et les oreilles du peuple de la foi il existe une magie naturelle à nulle autre pareille : celle de l’âme. Oui, la véritable magie, c’est quand l’âme agit ! Et savez-vous quel est son mode opératoire, son abracadabra ? Ce sont de puissantes et inhabituelles vibrations que l’on ressent au tréfonds de soi-même et qui nous font savoir avec assurance que l’on est en parfaite communion avec ce que l’on voit ou entend.
Vos âmes frémissent ? Tant mieux pour vous car cela veut dire qu’elles se réveillent d’un long sommeil et qu’elles s’apprêtent à commencer dignement leur journée de joie et de labeur pour le ciel.
Theodora — 27 août 2011 @ 17 h 54 min—
Je viens de prendre connaissance des commentaires et de vos réponses concernant « l’esprit de communauté », comme vous le nommez. Je n’ai rien à redire sur le principe même (qui suis-je pour juger ?). Néanmoins, je dois avouer que je ne suis pas tout à fait à l’aise avec l’idée d’une vie qui serait par trop commune avec d’autres individus. Si j’aime le partage et la solidarité, j’ai horreur de la promiscuité. Et pourtant je me sens proche du ciel. Que penser de cette attitude qui ne va dans le sens que vous prônez ?
admin — 29 août 2011 @ 7 h 59 min—
Réponse à Théodora : Ce que vous me dites ne me surprend guère car cela va dans le sens général des réactions que j’entends habituellement. Evidement avec ce que les gens voient, entendent et lisent dans les medias depuis des décennies -et en ajoutant ce genre d’information à leur surdose d’individualisme-, je comprends très bien votre disposition d’esprit. De toute façon, le monde ne retient dans sa mémoire collective que les négations, les dérapages et les déviations, et non les choses justes et les bonnes conduites. Les peuples heureux n’ont pas d’histoire, c’est bien connu ! Vous êtes cependant une modérée à côté de l’intransigeance et de l’hostilité sans détour de la société aux lois célestes.
Prenez conscience en premier lieu que c’est l’esprit de communauté qui est demandé par le ciel, et non la communauté intégrale qui, elle, est faite pour un tout petit troupeau aimant paître sur les sommets et non dans la vallée. Tout le monde n’a pas l’esprit moutonnier (entendez grégaire) ! Or le Maître possède un immense troupeau composé lui-même de nombreuses petites troupes d’âmes. Il n’en reste pas moins vrai que la vie communautaire totale est un couronnement pour l’âme incarnée qui veut se donner les moyens appropriés pour se purifier de la suprématie des ego qui la ceint de toutes parts et avoir une action efficace en ce bas monde (c’est la raison pour laquelle elle a de tous temps été choisie par les moines et les moniales). Elle sent que ce mode d’existence est un rail pour elle puisqu’elle se soumet à des règles d’ensemble pour le bien commun et non plus uniquement pour son bien propre. C’est le monde à l’envers pour l’individu habitué à ne s’occuper que de sa petite personne. Et ça change tout !
En fait l’homme se sert de l’esprit de communauté chaque fois qu’il veut être prolifique. Il forme un couple lorsqu’il veut avoir des enfants, crée une entreprise ou une société juridique pour travailler efficacement ou posséder des biens matériels, une mutuelle pour s’assurer contre les aléas de la vie ou regrouper des capitaux, une association de membres pour mettre en commun des activités comme promouvoir certaines idées ou même une foi (association culturelle ou cultuelle), défendre tel ou tel objet, entreprendre une action etc. Il sait très bien d’instinct que la solitude est stérile, aussi s’emploie-t-il à se regrouper avec d’autres quand il en a besoin. C’est une question d’efficacité. La famille n’est-elle pas en fait la première forme de communauté ? Vous voyez donc, Théodora, qu’il n’y a rien à craindre de cet état d’esprit qui est on-ne-peut-plus naturel. Sauf pour l’être séparé qui serait bien inspiré de terminer son repliement sur lui-même en allant vivre sur une île déserte… à condition qu’il en existe encore une ! A part la vie familiale, les autres formes de regroupements inventés par les hommes ne se pratiquent donc qu’à certains moments dûment choisis par eux. C’est une unité, disons… intéressée.
Il en est de même pour la vie de l’âme qui, pour se développer dans l’amour et le partage, a besoin de s’agréger (d’où le nom d’«égrégore ») avec des âmes sœurs ayant des vibrations identiques à celles qu’elle ressent. C’est une parenté par alliance, une famille spirituelle si vous préférez. Et comme toujours : « Qui se ressemble, s’assemble » ! Ça ne discute pas, c’est une évidence, un besoin impérieux. Seule, comme une brebis égarée, incomplète et imparfaite, elle recherche en bêlant son troupeau qui représente pour elle la perfection. D’où l’éloquente figure du Bon Pasteur employée notamment par les prophètes hébreux et reprise plusieurs fois par le Christ en personne. Née aux cieux sous le signe du lien, elle se lie sur terre sous les formes et les moyens qui lui sont proposés par les instances politiques et religieuses de la société au sein de laquelle elle est incarnée. Ni plus, ni moins. Le minimum vital est pour elle de faire le plus possible ce qui est juste et bien pour les êtres et les choses qu’elle côtoie tout en témoignant par son existence et sa parole ce en quoi elle croit, peu importe qu’ils soient riches ou pauvres, en bonne santé ou malades, abandonnés ou reliés, jeunes ou vieux. Mais elle reste plus particulièrement aimantée vers ceux qui souffrent pour des causes naturelles ou à cause de l’incurie et de l’égoïsme du genre humain. Telle est sa mission basique qui est aussi sa plénitude. Elle n’est vraiment heureuse que lorsqu’elle oublie un temps sa temporaire individualité et fusionne avec ses semblables et … la nature. C’est la raison pour laquelle elle s’épanouit lorsqu’elle communie profondément avec chaque aspect du vivant.
Non, Théodora, communauté (même intégrale) n’est pas promiscuité. Vous faites sans doute confusion avec celles des hippies des années 70 qui voulaient, sans règles de base, tout mettre en commun, biens et corps (!), en ne travaillant que très peu. La vie pour eux se devait être une partie de plaisir alors qu’elle est un en réalité un travail, et même un «sacré» travail. L’être humain a besoin matériellement de certaines choses dont il a le droit de jouir personnellement : un toit pour se protéger des éléments avec sa famille physique, quelques meubles, des habits, des ustensiles pour le quotidien, des outils pour travailler, un minimum d’objets affectifs ou décoratifs etc. (cette liste n’est pas exhaustive). Pour le reste il devrait se suffire des biens que lui offre sa communauté : locaux collectifs pour se réunir, apprendre, se cultiver, se distraire et pratiquer son culte, terres pour l’agriculture, ateliers pour les artisans, moyens de travail et de transport communs etc. Nul besoin qu’il ait toutes ces choses en propre car avec la possession individuelle croissent les soucis pour l’achat, la gestion, l’entretien, et aussi ce satané désir de conquérir à n’importe quel prix ce qui ne lui appartient pas. Nous avons parlé par ailleurs de l’impuissance de l’individu seul en lui opposant l’efficacité d’un groupe qui se veut avoir un impact sur la société dans laquelle il est immergé. Nous avons souligné également le bien-être et la chaleur qui se dégagent de la proximité des âmes entre elles et du mal-être qu’elles ressentent dans la froideur de l’isolement. Nous nous sommes aussi entretenus de la lumière qui jaillit quand on s’ouvre aux autres (et à la nature) et de l’obscurité qui retombe lors de l’enfermement sur soi. Et l’enfer me ment… toujours !
Donc !
Vous aurez maintenant compris que, pour l’âme, les voies de l’union dans l’action sont multiples. Tant qu’elle n’aura pas trouvé sa famille, elle devra agir seule. Mais dès qu’elle le pourra, alors qu’elle le fasse de manière collective. Reste à définir le type d’association qu’elle choisira. C’est là que la personnalité de son support physique -qui lui aussi a ses affinités et ses désirs- interviendra dans ses choix selon que c’est elle ou lui qui domineront. Il y aura donc plusieurs niveaux de vie communautaire, plusieurs organes, et chacun s’engagera selon son évolution et sa vision dans celui qui lui convient. L’important est que chaque niveau respecte les autres et surtout s’allie avec eux en réseaux étroitement interconnectés pour former un seul et même tissu spirituel. La tunique sans couture, vous vous souvenez ? Un pour tous, tous pour un !
Alors, ne vous tourmentez plus. A votre tour, choisissez la catégorie dans laquelle vous vous sentez présentement à l’aise. Donnez-vous encore et encore à ceux qui en ont besoin et surtout vivez en harmonie avec la nature. Un jour, peut-être, vous évoluerez et vous changerez de catégorie car vous connaîtrez ce moment avec certitude. Ce sera un appel intérieur et prégnant qui vous poussera à une mutation plus communautaire. Sinon vous devrez attendre le retour de votre âme dans sa patrie céleste pour savourer, dans la complétude enfin retrouvée, cette vie collective.
Ce jour, béni pour certains, et tant redoutés par d’autres, n’adviendra que « lorsque Noé entrera dans l’arche », cette arche qu’il a dû construire patiemment malgré l’incrédulité et les railleries de ses semblables. Le déluge spirituel s’abattra alors sur tous les systèmes mis au point par l’humanité duelle pour les purifier afin que «tout» rentre enfin dans l’ordre.
Présentement le Génie de l’ère nouvelle sommeille encore dans sa lampe. Il attend d’être caressé par les mains aimantes d’âmes courageuses et investies pour que, polie par elles, il se dégage enfin dans sa formidable puissance et sa parfaite lumière.
Mathilde — 29 août 2011 @ 10 h 42 min—
J’avais juste fini de lire le commentaire à Théodora que votre réponse est soudainement apparue à sa suite. Je l’ai lu avec avidité aussitôt car je commençais à me poser les mêmes questions qu’elle. A 27 ans, cela fait déjà 8 ans que je cherche un sens à la vie et que je tourne en rond. Le contenu de votre site est suffisamment clair pour avoir un début de réponse d’autant plus que son contenu me trouble. J’ai l’impression qu’un poussin encore dans sa coquille frappe du bec contre le calcaire de l’oeuf qui l’emprisonne parce qu’il est temps pour lui d’émerger à la lumière. C’est à la fois étrange et agréable. En tous les cas, mille mercis. Je vais continuer à vous lire sur le site.
Theodora — 29 août 2011 @ 12 h 48 min—
Votre réponse m’a fait du bien et m’encourage à persévérer comme Mathilde. Pour le moins, on peut dire que, malgré certaines phrases sibyllines qui pourtant me touchent sans toujours en saisir la portée exacte, vous êtes un homme transparent. C’est rare !
admin — 30 août 2011 @ 12 h 44 min—
Chercher un sens à sa vie… mais c’est, Mathilde, la plus belle des quêtes qui soit. Et la commencer si jeune est assurément une excellente chose. Ça vous laisse du temps pour l’accomplir. Il y a tellement de gens qui, jusqu’au jour de leur mort, ne l’ont jamais entrepris !
Nous allons vous donner le point de vue et le sentiment de l’âme sur cette question cruciale. C’est ce regard qui déterminera sa qualité de vie ici-bas. Nous le ferons avec nos mots habituels, mais le fait de les employer dans un autre contexte et un ordre différent va leur conférer une nouvelle lumière.
La patrie originelle des âmes est le ciel, état fluide dans lequel elles ont été créées à l’origine des temps. Elles y vivent unies en famille, en groupes hiérarchisés dénommés égrégores, et ce, selon les qualités intrinsèques de leurs vibrations. Le Christ n’a-t-il pas rappelé à ses interlocuteurs qu’il « y avait plusieurs demeures dans la maison de son Père » ? Tout serait parfait dans le meilleur des mondes si elles ne devaient pas de temps à autres entrer dans l’espace-temps terrestre pour animer les créatures qui s’y trouvent et permettre leur évolution. C’est là leur rôle essentiel. Cette perte « temporelle », bien qu’acceptée comme une nécessité par la communauté à laquelle elles appartiennent, est ressentie toujours dans la douleur. C’est la raison pour laquelle elles font la promesse de revenir au bercail dès que leur mission aura été remplie. Quand une âme s’incarne, le ciel pleure et la terre se réjouit. Mais dans un retour de balancier, lorsqu’une âme se désincarne, c’est le ciel qui se réjouit et la terre qui pleure. Vous pouvez sans doute imaginer la tristesse de parents qui, sur le quai d’une gare maritime, disent au revoir à leur enfant s’en allant faire la guerre dans un pays lointain. « Reviens-nous sain et sauf, mon enfant, et là-bas, en terre étrangère, ne nous oublie surtout pas ! »
La condition psychologique de l’âme qui débarque sur terre est en soi terrible. Elle passe brusquement d’un pays tropical au climat de rêve au grand Nord où froid et blizzard règnent en maître (nous parlons ici un langage figuré). Et comme cette aventure est périlleuse, la réussite n’est jamais assurée. Il y en a tant qui sont morts au combat ou qui, prisonniers dans des camps de concentration, ne sont jamais revenus au foyer familial !
A votre avis, que va faire l’âme lorsqu’elle sera arrivée « à température » dans son pays d’immigration ? La réponse est fort simple : à l’instar de tous les immigrés de première génération, elle partira à la recherche de ses compatriotes afin de retrouver l’ambiance chaleureuse qu’elle connaissait dans sa patrie. Et là, en bonne compagnie, ayant retrouvé ses valeurs et sa langue maternelle, elle se comportera selon ses modalités culturelles en évitant tout métissage considéré comme une dégénérescence (dégénére-essence), donc en s’organisant dans un principe de communalité (néologisme) pour recréer une minisociété pouvant aller dans ses excès jusqu’au communautarisme le plus sectaire. Ainsi font tous les immigrés et tous les déportés. Ainsi font les âmes. Ces dernières ont donc deux buts : se regrouper par affinités afin de refonder sur terre un peuple et, réinvestie dans la force d’un groupe, faire sous la bannière céleste le boulot pour lequel elles se sont incarnées.
Le but élevé de votre existence, Mathilde, consiste d’abord à retrouver les vôtres. Et qui sont ces vôtres si ce n’est ceux avec lesquels vous avez déjà ressenti ou vous allez ressentir une attraction vraiment profonde dans un idéal commun ? Votre désir vous poussera naturellement à vous rapprocher d’eux comme le bien-aimé de sa bien-aimée et faire tous les jours de votre existence le maximum de choses ensemble. Si vous vivez cette condition de manière bouillante, et non tiède, vous connaîtrez sans conteste le vrai bonheur : celui des gens du ciel. Et un jour, par une belle matinée de printemps ou dans la grisaille d’un soir d’hiver, votre âme quittera cette terre d’exil pour retourner par le chemin des airs vers son «état» de prédilection. Avec la satisfaction du devoir accompli, redevenue fleur alors qu’elle n’était à son arrivée que semence, elle retrouvera les anciens de son clan, ceux-là mêmes qui l’ont attendu avec tant de patience et d’espérance.
Naissance et renaissance ; descente et remontée ; oubli et ressouvenir ; solitude et complétude, telle est l’épopée de la migration des âmes du dedans vers le dehors et du dehors vers le dedans. Telle est l’histoire de l’homme. Telle est donc votre histoire. A vous de l’entendre à sa juste hauteur et de vous inscrire de manière appropriée dans sa dynamique collective.
Hervé — 30 août 2011 @ 17 h 55 min—
Comme Mathilde, je cherche un sens à cette foutue vie où notre existence s’allume un jour pour s’éteindre presque aussitôt. A quoi ça rime tout ça ?
admin — 31 août 2011 @ 7 h 03 min—
Réponse à Hervé : Pour l’homme, tout n’est question que de concept. La naissance, la mort et l’entre deux que l’on nomme vie en font partie. Chaque religion comme chaque philosophie a élaboré son propre entendement mais qu’en est-il au juste ? La nature nous fournit, quand nous n’avons aucun autre point d’appui à la pensée, une excellente matière pour réfléchir. Qu’y voyons-nous ? Que la naissance part d’un germe, que ce germe croit et qu’à la fin de sa course, il se reproduit. Prenons comme exemple le blé. Au départ il est graine, puis il devient une herbe tendre qui grandit jusqu’à évoluer en épis rigides portant à leur tour des graines qui vont se ressemer automatiquement quelques mois après. En ce qui le concerne, le cycle est bouclé et recommence sans cesse, du moins tant qu’il ne dégénère pas.
La semence physique, c’est naturellement le sperme pour un homme et l’ovule pour la femme, leurs patrimoines génétiques se continuant en quelque sorte mélangés dans leur progéniture. Il en est de même des âmes qui débutent sur terre comme des embryons et se terminent comme des fleurs aux couleurs variées et à l’odeur fine ou lourde (corps aromal) selon les sentiments qu’elles ont cultivé ici-bas. Il en va de même de l’esprit mais là, à moins d’y avoir été longuement préparé, c’est plus difficile à saisir. Remarquons au passage que ce sont les fleurs (stade intermédiaire) qui produisent les graines. A méditer !
Voilà, Hervé, reste à définir où se trouve votre être. Uniquement dans votre corps physique, au niveau de votre psychisme, dans votre esprit, ou bien dans les trois réunis sur terre mais ayant aussi pour les deux derniers leur propre vie post mortem ? Tirez profit de votre conclusion (si vous arrivez à en avoir une ?) ou bien rangez-vous (si vous le pouvez ?) dans le camp des gens de foi et en ce cas vous devrez croire à ce qui vous est dit et affirmé par la hiérarchie sacerdotale à laquelle vous appartiendrez. Si vous n’arrivez pas à choisir un camp, nous ne pouvons alors que vous souhaiter, face à la grande faucheuse, une âme sereine et un esprit sans trouble, bref une équanimité.
Pauline — 1 septembre 2011 @ 6 h 06 min—
Bonjour, il me serait bon et agréable d’entendre de votre part une réponse spirituelle à la question : “Qu’est-ce que la vie ?” Merci.
admin — 2 septembre 2011 @ 13 h 26 min—
Réponse à Pauline : C’est une question fondamentale que vous posez ici et la réponse que vous ferez plus tard a de grandes chances de déterminer l’orientation de toute votre existence.
La vie, Pauline, est avant toutes choses un miracle de l’Être abonné à l’éternité. Un miracle de beauté, d’ordre et d’harmonie. Il n’y a qu’à ouvrir grands les yeux et regarder autour de soi (et en parallèle en soi) pour contempler le processus créateur à l’œuvre dans des phénomènes organisés à l’intérieur d’un temps et d’un espace qui semblent éternels. La vie est le résultat d’une multitude de cellules à l’œuvre partageant leurs existences en une seule et même communauté universelle. Son manège est enchanté. Nous employons le mot “manège” parce qu’il évoque le cycle où chaque chose naît et se transforme avant d’être finalement ramené à son état initial. Il n’y a qu’à observer le cycle menstruel de la femme ou mieux encore celui des saisons pour s’en convaincre. Et dans ce carrousel magique, tout se renouvelle dans un ordre immuable. Nous avons d’ailleurs consacré un chapitre entier de notre livre aux cycles de la vie. A propos de la nature, nous avons écrit : « Qu’est-ce que la nature ? L’ensemble des choses, nées ou à naître, la chaîne qui les lie en permanence et l’ordre qui les anime. Sa dynamique est organisée de manière flexible autour d’un axe central invisible qui la maintient dans un équilibre sans cesse réajusté. » Or c’est justement cette propension à retrouver continuellement cet équilibre généré par le libre jeu des forces pilotant l’univers qui est le secret de sa survie. Et plus loin nous poursuivons : « La nature est la plus grande leçon de coopération donnée à l’homme. Elle est la preuve vivante de l’Alliance de Dieu (entendez de l’Ordre supérieur qui régit l’univers) avec tous les aspects de sa vie multiforme qu’elle soude en une unité existentielle. » Et encore plus loin : « L’Esprit est ancré dans la matière, autrement dit la nature est la pure continuité des lois spirituelles qui l’ont créée et matérialisée. » Ce qui veut dire clairement que la vie n’a pas pour unique demeure la forme qu’elle occupe sur terre puisqu’elle en a par ailleurs de diverses et de multiples. La magie de la création prend toute son ampleur dans l’orchestration savante des correspondances entre ses parties ainsi qu’entre les différents plans de l’Être, tous vibrant à l’unisson. Voilà pourquoi il ne faut jamais mélanger la source de la vie et le fleuve qui en descend, le second découlant du premier.
Mais alors, qu’est-ce que l’homme dans cette immensité qui le dépasse ? Une créature qui, comme toutes les autres, passe et trépasse. C’est, à ses dires, la plus intelligente de toutes. Aussi doit-il situer avec justesse sa place et son action en son sein. Ressemblant à son créateur, il en a donc les capacités et les moyens. Tant qu’il n’a pas fait cette démarche spirituelle qui a pour but de le responsabiliser, il est un parasite malfaisant et se comporte en tant que tel.
A partir de ces quelque germes (d’idées) ajoutés aux autres réponses que nous avons faites dans les forums, pouvez-vous maintenant, Pauline, entamer une réflexion fructueuse sur la question ? Si oui, poursuivez-la jusqu’à ce que vous entriez en résonnance avec l’unité universelle, celle-là même que vous percevez chaque jour dans votre environnement naturel grâce à vos yeux de chair. Arrivée à ce stade, vous ne vous poserez plus de question car, intégrée à elle, vous coulerez dans ses eaux impétueuses. Vous SAUREZ alors et, la CONNAISSANT, VOUS l’AIMEREZ comme étant un autre vous-même ! Mais d’ores et déjà, votre devoir sera de vous accorder dans tous vos faits et gestes aux lois qui structurent et régissent le Vivant. Il y va de la qualité de votre survie temporelle et du maintien de celle des autres créatures, qu’elles soient animées ou inanimées. Vous ajouterez ainsi votre pîerre à l’avenir du genre humain.
Sophia — 3 septembre 2011 @ 9 h 13 min—
Il y a dans ce forum matière à réflexion.Je pense qu’il en est de même dans votre livre que je ne manquerai pas de me procurer dès sa parution.
Janus — 3 septembre 2011 @ 12 h 50 min—
J’espère que l’humanité aura un avenir meilleur que celui qu’elle semble nous conconcter présentement. Ce qui est sûr et certain c’est que l’homme doit se responsabiliser et il ne le fera pas avant d’avoir pris conscience de l’unité matérielle et spirituelle du monde vivant. Merci à ce site et au livre de Jean Troy de nous donner cette conscience d’une manière non partisanne.
Tristan — 4 septembre 2011 @ 7 h 07 min—
Bonjour. Dans votre réponse à Pauline, vous ne mentionnez pas la vie de l’âme. Serait-il possible de la resituer dans ce contexte ?
admin — 5 septembre 2011 @ 6 h 05 min—
Réponse à Tristan : La vie est un balancier. Spécialement pour l’âme qui voyage en alternance du ciel à la terre et de la terre au ciel. Quand elle s’incarne, elle perd conscience de son état collectif. A sa désincarnation, elle reprend conscience de celui-ci … à condition d’avoir œuvré en rapport. Dans le premier cas, on dit qu’elle « perd connaissance » (au propre comme au figuré) et entre dans un monde sombre et inquiétant. Dans le deuxième qu’elle reprend connaissance en retrouvant la lumière et la sérénité de ses origines. Connaissance de quoi ? Mais on vient de le dire : de son état antérieur, soit de son état lié, de sa vie de famille simple et indivisible, alors que sur terre elle avait l’impression d’être dispersée dans un multiple qu’elle ne contrôlait pas. Cette inversion est à la racine de la majorité de ses problèmes. La bible parle de l’éloignement de l’homme de l’arbre de la vie. C’est le fameux récit d’Adam et d’Eve chassés du paradis qui vont recevoir comme mission (pardi !) de croître et de se multiplier. C’est aussi l’histoire d’Abel, ce gardien de troupeaux (d’âmes, bien entendu), tué par son frère Caïn, ce laboureur de la terre et forgeron (celui qui œuvre dans le « faire »), ancêtre de la race des arts mécaniques, c’est à dire de toutes les technologies. Comme tout s’explique quand on prend les textes dans le bon sens ! La terre est donc pour elle le lieu où elle devra réapprendre la vie communautaire (autrement dit reprendre son instinct grégaire sous la houlette du berger Abel ressuscité symbolisant le maître céleste) tant avec ses semblables qu’avec la communauté universelle.
Le rôle majeur des religions est justement de rassembler les âmes dispersées dans le champ de la terre pour reformer une sainte collectivité se rapprochant au plus près de celle qui existe au ciel. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » est-il écrit dans le livre de la Genèse, chapitre 2, verset 18. Entendons plutôt ici : « que l’âme soit seule ». Le rituel de l’immersion dans l’élément eau dénommé baptême chez les chrétiens ou mikvé (le bain rituel) chez les juifs marque ce retour symbolique dans l’état purifié et unifié du monde céleste (lire ce que nous avons écrit sur l’état de fluidité dans le chapitre : le vaisseau du rituel).
La vie de l’âme peut être comparée à un jeu. Oui, mais à un jeu divin ! Il est dit ainsi que «Dieu» (entendre l’unité universelle) s’oublie en descendant dans sa création matérielle et retrouve sa mémoire en remontant au ciel (échelle de Jacob). Et sur cet échiquier, ce sont les âmes qui en sont les pions ! Le rôle des médiateurs entre le ciel et la terre est justement de remettre à jour cette vérité perdue. Ils en ont le savoir et la puissance. Pour réaliser ce travail d’Hercule, ils ont dû mourir à eux-mêmes au terme de leur initiation (retour à l’état initial de conscience holistique de l’Être) avant d’être immergés (en grec francisé : baptisés) dans l’état céleste. Ils ont donc la pleine capacité de chasser l’ignorance de ce Tout unitaire et de tracer le chemin qui sortira l’homme du chaos en le remettant en relation avec l’ordre du Vivant.
Yohan — 26 septembre 2011 @ 6 h 46 min—
Bonjour et merci à tous et toutes pour la profondeur des réflexions qui alimentent ce site… Je me pose depuis longtemps une question qui je crois, alimente beaucoup de polémiques et de peurs dans la société laïque dans laquelle nous vivons… Si l’on considère que l’être humain a besoin de principes fondateurs pour organiser sa vie en société et structurer sa vie individuelle, au nom de quelle vérité un ou plusieurs individus peuvent ils revendiquer un savoir suffisant leur permettant d’assoir une autorité spirituelle qui les autorise à détenir un pouvoir temporel dans l’objectif de fixer des règles de vie et de mieux être visant à parfaire l’humanité…? Je fais bien évidemment allusion au danger toujours présent de basculer dans une forme de dogmatisme ou de sectarisme qui est le travers de beaucoup d’individus, de groupuscules véhiculant une certaine connaissance ésotérique, ou même de religions soit disant révélées pour qui les principes sont devenus des « prisons à ciel fermé » et non à ciel ouvert…?
Judith — 27 septembre 2011 @ 17 h 49 min—
Je suis de religion juive. Ce qui ne m’empêche pas de chercher une vérité qui soit plus universelle, et non uniquement confessionnelle. Le questionnement de Iohan est aussi un peu le mien et j’attend comme lui votre réponse qui m’interresse, car elle correspond exactement à mon état actuellement.
admin — 30 septembre 2011 @ 9 h 42 min—
Réponse à Yohan et Judith : En préambule, rappelons qu’il faut avancer sur un chemin pour connaître le paysage qui le ceint, sa beauté, mais aussi ses difficultés et ses chaussetrappes, et parfois… son impasse. C’est d’une évidence qui n’appelle aucun commentaire ! Il ne faut donc pas hésiter à l’emprunter pour parvenir à un résultat. Si, dès le départ, vous craignez ceci ou cela, vous êtes déjà perdu !
En ce qui concerne le sujet qui vous préoccupe (le chemin spirituel), un certain nombre «d’outils psychologiques» seront utilisés pour vous orienter, tout dépendant à quels champs conceptuels ou magnétiques vous êtes naturellement portés et sensibles. La porte au départ se doit d’être assez large pour laisser entrer tous les matériaux qui vont alimenter votre foi et votre connaissance. Donc votre assurance. La révélation de la voie peut être immédiate ou demander du temps, tout dépendant de la qualité de votre ressenti et de la finesse de vos cogitations.
En théorie, il existe deux voies principales : la spirituelle qui utilise l’intellect, et l’animique qui perçoit les choses par des impressions plus ou moins vigoureuses. Autrement dit : par la compréhension et par le sentiment.
– Dans le premier cas, l’être en recherche effectue un travail spirituel pour discriminer le vrai du faux en espérant aboutir à un entendement de la vérité ontologique qui le rassasiera. Pour ce faire, il décortique toutes sortes d’écrits (profanes et sacrés) et de paroles entendues çà et là qui ont frappé particulièrement son attention. Sur ces matériaux de base, il se creuse la cervelle en procédant à des réflexions poussées, en faisant des rapprochements et des assemblages par comparaison et par analogie qui vont nourrir son corps spirituel en formation et son imaginaire. Peu à peu, les choses se précisant et se structurant dans sa tête, il finit en général par adhérer à cette construction mentale pour en vivre spirituellement.
-Dans le deuxième cas, tout se passe au plan de l’âme. Là, le dévoilement de la voie peut être progressif, la lumière – indécise au début comme l’est toute aube- se levant peu à peu, ou au contraire fulgurant et éclatant comme le soleil à son zénith. Ce qui en clair se traduit soit par une légère et délicate onction intuitive, soit par une immersion dans un bain bouillonnant et convaincant qui s’empare de l’être d’une manière qui ne souffre d’aucun parallèle avec un vécu ordinaire.
Il est bon cependant de savoir que nous avons tous besoin de la participation de l’esprit et de l’âme, mais dans des proportions différentes selon les individus. Comprendre, oui, mais pas sans ressentir, car, sur terre, nous ne sommes pas de purs esprits, ni de pures âmes d’ailleurs ! Le concours de l’intelligible et du sensible s’avère en conséquence indispensable, l’un et l’autre s’impactant mutuellement.
Soyez assidus dans vos recherches et comptez sur vos facultés naturelles pour vous guider, en sachant toutefois que les chutes et les erreurs sont le lot de toute personne qui ascensionne seule la montagne de l’Être. Il n’en est pas de même si vous avez été élevé depuis votre tendre enfance dans une religion ou une spiritualité qui a établi fermement votre foi et vos connaissances. Dans ce cas, vous possédez en votre for intérieur des cadres solides sur lesquels vous vous appuierez toute votre existence, à moins que vous ne les trouviez un jour limités, désuets, partiaux ou obsolètes.
Il est toutefois important de préciser ici les critères d’une voie spirituelle digne de ce nom. Elle exhorte à l’amour du vivant au ciel comme sur la terre, à la tolérance, au pardon, au partage et à la solidarité. Elle a l’obligation d’apprendre à son élève que tout ce qui existe a droit de vie et de respect, et que chaque chose fait partie d’un tout universel ne faisant qu’un seul et même Être avec lui. Elle doit donc le responsabiliser dans un sens véritablement communautaire. Elle prêche en paroles et en actions le consensus et non l’opposition, pousse à l’union et non à la dispersion, à l’accord et non à la discorde, à la paix et non à la guerre, à la consonance et non à la dissonance, en un mot pour tous au rapprochement et à l’amour et non à la division, à la critique négative et à la haine de ce qui est différent. C’est ici le socle des valeurs célestes sur lequel l’individu et sa famille spirituelle doivent s’appuyer avec confiance et fermeté pour évoluer vers une conscience collective et, mieux encore, universelle. Celui qui, homme ou institution, divulgue cet enseignement d’ascendance céleste avec enthousiasme et puissance doit sans hésiter être écouté attentivement… et suivi pour réorganiser son psychisme selon un nouveau schéma. Si un ou plusieurs de ces points essentiels ne sont pas prônés et observés scrupuleusement dans ce qui vous est offert, alors passez votre chemin … et allez voir ailleurs !
En ces temps troublés où rien n’est sûr, ni la famille, ni la politique, ni l’économie, ni la religion pas plus que le travail, il faut que vous vous forgiez une bonne machette pour débroussailler et éclaircir votre chemin. Beaucoup de travail en perspective, les paresseux ayant peu de chance d’arriver à bon port. Avancez, progressez, et si d’aventure le sentier que vous avez commencé à tracer s’avère brusquement sans issue, alors retournez au point de bifurcation et, après avoir affûté une nouvelle fois votre machette spirituelle (donc aiguisé votre discernement), repartez confiant et enthousiaste sur une nouvelle route. Mais aguerri cette fois, avec les yeux de l’esprit et de l’âme grands ouverts.
Il y a pourtant actuellement un hic de taille pour le novice : reconnaître les bannières et distinguer leur provenance, le jeune maître et ses disciples étant systématiquement assimilés à leurs débuts à une secte par la vieille garde qu’ils sont venus réformer. Veillez donc, en priant et en méditant, afin que la lumière vous soit donnée. En direct par votre âme, ou par un guide terrestre ou, si vous êtes prêt, par le Maître céleste lui-même. Seul ce dernier donne autorité à son descendant de parler en son nom. Et ce sera à votre âme de vous fournir cette légitimité, l’intellect n’ayant pas accès à cette confirmation. Raison de plus d’être à son écoute. Sinon, il ne vous restera que la foi–cette présence intime et ce témoignage indéfini – pour s’emparer des rênes de votre être et vous entrainer le plus en avant possible vers votre accomplissement.
Une dernière chose, et pas des moindres en ces temps où le cycle va basculer : si vous faites partie des audacieux et que vous êtes prêts à faire table rase de tous les systèmes assis et rassis, joignez-vous à la jeune énergie qui est en train de germer pour recharner les ossements desséchés et dispersés de ce colosse vermoulu qu’est notre vieux monde qui, depuis longtemps, ne sait plus traduire le langage de la nature ni n’entend à sa juste hauteur la parole venue du ciel.
L’espérance est dans cette jeunesse qui ne veut plus mourir avant que de naître. Or nous savons de source sûre que c’est en elle que nous prolongerons notre âme et notre esprit dans le cycle…amen !
Hannelise — 6 octobre 2011 @ 17 h 46 min—
Nettes, claires et précises jusque dans les détails et la terminologie, telles sont vos réponses. Frappées au coin du bon sens, ravivant mon intelligence, vos paroles ne nécessitent pour moi aucune addition ni soustraction. Elles répondent pleinement à mes attentes. Si votre plumage ressemble à votre ramage…
Kalea — 8 octobre 2011 @ 16 h 10 min—
Heck of a job there, it absolutely helps me out.
Traduction : Quel somme de travail il y a là, ca m’a vraiment aidé.
Hellen Price — 8 octobre 2011 @ 17 h 48 min—
Appreciated the share! Hellen
Traduction : J’ai apprécié que vous partagiez avec nous des extraits du livre.
Cassara — 8 octobre 2011 @ 18 h 16 min—
Cool! That’s a clever way of looking at it!
Traduction: la façon intelligente d’examiner (ce site NDLR) est de le faire dans le calme.
Marie S. — 25 octobre 2011 @ 21 h 08 min—
En écho à la question précédente de Pauline, j’aimerai avoir votre éclairage spirituel sur « qu’est ce que la mort ? ». Confrontée récemment à la disparition d’un membre de ma famille puis à celle d’une collègue et amie, je me pose de nombreuses questions sur la fin de l’existence terrestre, j’entends par là, sur la fin de la vie incarnée dans notre enveloppe corporelle. Qu’y a-t-il après ? Au-delà ? Où vont les âmes de ces corps sans vie ? Je suis une personne non croyante, plutôt cartésienne mais qui a vécu et ressenti des choses très fortes, pas seulement au niveau émotionnel, mais à un niveau autre que je n’arrive pas bien à définir par méconnaissance. Pouvez-vous tenter de m’apporter votre lumière sur ces questions nouvelles pour moi ? De plus, être confrontée de près à ces évènements me renvoie à la question de ma propre mort, et surtout à la peur de voir mes proches mourir. J’ai des difficultés à gérer ces angoisses qui perturbent mon sommeil…Quels conseils me donneriez-vous pour tenter d’apaiser mon être sensible à cette question de la fin de l’existence terrestre ? Merci
admin — 29 octobre 2011 @ 7 h 52 min—
Réponse à Marie S :
Devant un sujet aussi délicat il aurait été préférable, Marie, que vous soyez à nos côtés afin de «sentir » votre âme tout en testant votre degré d’évolution et de sensibilité, et ainsi mettre les mots justes et mieux choisir les images qui vont illustrer notre réponse. Et puis vous devez bien vous douter : il y a des choses qui ne se disent qu’à l’oreille et d’autres qui peuvent se crier sur les toits ! J’aurais aussi aimé savoir si vous avez eu une éducation religieuse et/ou écologiste, si vous avez été élevée au plus près de la nature ou si vous êtes une femme de la ville qui ne saurait distinguer un chêne d’un frêne, une buse d’un aigle, un épi de blé d’un épi d’orge ? Faute de cette proximité, nous allons tenter de faire pour le mieux et vous aider, nous l’espérons, à donner un sens au sujet qui empoisonne actuellement votre moral : la mort. Mais ne vous faîtes pas d’illusion : l’apprivoiser demande un long évertuement car, face à la pulsion de vie qui étreint tout être vivant, la mort est toujours choquante, d’autant plus qu’il semblerait que vous vous retrouvez seule face à l’angoisse existentielle qu’elle provoque chez vous comme dans la majorité du genre humain. Une dernière chose : si vous désirez que nous affinions encore plus notre réponse, n’hésitez pas à faire un deuxième commentaire sur le site.
La mort ? Un changement d’état après un recyclage de nos éléments constitutifs. Une réalité pour tout ce qui est né ici-bas et un abîme pour l’homme qui ne perçoit en elle que la triste fin de son éphémère personne alors que le premier cadeau qu’elle nous fait est de donner du poids à notre vie. C’est là qu’il y aurait à entreprendre pour tout un chacun de sérieuses méditations basées sur la nature ou à défaut de prendre appui sur les affirmations toutes faites ou toutes prêtes proposées par des initiés, des religions, des poètes ou des philosophes. On ne peut au passage que constater l’extrême fragilité et brièveté de la vie individuelle comparée à la puissance et à la longévité de la vie collective. Et de la vie universelle alors ? Une chose est sûre et certaine : tout ce qui est né ici-bas doit un jour ou l’autre mourir, la partie rejoignant de facto son tout. Sentence terrible parce qu’inéluctable, elle fait trembler sur leur base la majorité des ego avides d’éternité. Nous n’avons rien à redire sur cette attitude qui découle d’un instinct fondamental : celui de la survie, appelé également instinct de conservation. Sans ce dernier, l’individu ne se protégerait plus et son intelligence serait désarmée devant les pièges et les agressions venant tant de l’extérieur que de l’intérieur. Pourtant cette impulsion naturelle de l’existence entraine le mental de l’homme dans de multiples projections qui vont du nihilisme (dans le sens qu’il n’existerait rien après la mort) à la croyance béate d’une survie post mortem dans un lieu de délices ou de supplices. La vérité est comme toujours entre ces deux postures de l’esprit. Nihilisme ? Oui, mais uniquement pour l’ego qui signe là sa disparition et la fin de sa carrière sur le plancher des vaches. Seules survivent sur terre, outre ses gènes dans sa descendance, les conséquences morales, animiques et spirituelles de ses œuvres. Et quand bien même il n’y aurait qu’elles, cela devrait déjà le responsabiliser suffisamment pour qu’il soit attentif à ce qu’il pense, invente, ressent et fait avec ses mains.
Non, les horizons de sa vie subtile ne se cantonnent pas, heureusement pour lui, à une présence dans le concret, un concret qui n’est qu’un terrain d’exercice et de confrontation aux différentes influences et aux multiples forces réparties dans le vivant. Forces qui, déposées en germe au sein de son âme, peuvent s’opposer ou s’unir aux siennes. Or le jeu est bien là, et nous en sommes les joueurs ! Nous devons cependant savoir que l’enchère que nous mettons sur le tapis est notre âme. Mais attention, ce jeu a pour règle bien précise de remettre à la fin de la partie nos éventuels gains à Celui qui nous a confié provisoirement la mise de fond. C’est un retour à l’envoyeur, un prêté pour un rendu. Que devient en fin de course la personne humaine ? L’ego, nous n’y reviendrons pas… puisqu’il n’a plus droit au chapitre, l’âme montant et descendant de sa patrie céleste en empruntant des véhicules qui partent, dès qu’ils sont usés, à la casse et que par conséquent elle doit changer à chaque incarnation. Que reste-t-il alors de nous si ce n’est une conscience de notre réalité profonde –de l’ordre du sensible- à laquelle nous nous sommes identifiés tout au long de notre parcours terrestre avec ses vibrations animiques en correspondance ? Or c’est là que l’homme se perd ! Il croît en effet que de l’autre côté du voile, cette « vie » reste individuelle alors qu’à l’encontre de ses présupposés, ce qui était personnel devient collectif en s’amalgamant à des milliards d’autres qui sont de la même « famille ». Autrement dit : qui ont les mêmes affinités qualitatives. Ce qui se ressemble s’assemble, sur terre et encore plus au ciel où les frontières ont disparu. C’est en effet une loi de cet état médiateur entre le matériel et le spirituel où le grégarisme règne en maître, les Robinson ne pouvant en aucune manière y survivre. L’âme ne respirant au ciel qu’au sein d’un égrégore (entendre d’un groupement, d’une troupe, d’une collection de cellules animiques de même nature qu’elle), son salut est par conséquent toujours communautaire ! Au ciel, la chair, et donc le moi-je, n’a plus d’emprise, seul domine l’être vibratoire conscient des qualités éternelles à qui il a donné durant sa prise de corps fermeté et puissance à l’intérieur d’un «nous» communautaire. Métamorphose où l’être individuel reprend sa place au sein de l’être collectif. Vous comprendrez maintenant pourquoi les religions poussent au rassemblement partout et en tout, donc à aimer, source de tous les rapprochements ?
Observez une goutte d’eau. Isolée, les tensions superficielles qui créent sa superficie disparaissent lorsque vous la mettez en contact avec d’autres gouttes. Privées de cette «peau», elles s’amalgament pour former une plus grosse goutte, puis une flaque, un ruisseau, une rivière, voire une mer ! A-t-elle perdue sa nature originelle ? Non, elle a simplement mutée en changeant de volume, donc de dimension. C’est toujours la même, mais en plus vaste. En ce qui concerne l’âme, il faut y ajouter une conscience qui, d’individuelle, deviendra collective lorsque les « tensions » (entendre les forces de cohésion égocentriques) auront disparu. Nous fournissons dans notre livre des exemples qui vous donneront une idée de cette transformation, notamment l’état approximatif que vous ressentirez lorsque Charon vous aura fait traverser le Styx et l’Achéron, autrement dit le bas astral dans lequel se désintégrera votre corps éthérique, appelé aussi âme animale. Il ne restera alors de votre personne qu’un souvenir sur terre et une mémoire « magnétique » dans une zone bien définie de l’éther astral. Ce n’est qu’ensuite qu’Hermès (symbole, comme le Christ ou Bouddha entre autres, du réintégrateur de l’âme esseulée dans sa lumière unitaire) prendra la relève pour faire accéder votre être éternel à l’un des nombreux niveaux de conscience sur les flancs du mont Olympe. C’est cette semence éternelle qui sera à nouveau semée dans le champ de la terre pour prendre chair dans un nouveau cycle. Vous souvenez-vous de la qualité exceptionnelle, parce qu’inhabituelle, de l’émotion dans laquelle vous vous êtes trouvé lors de la communion profonde avec d’autres spectateurs en assistant à un match sportif, à un concert, à une réunion importante avec des pairs ou encore lors d’une participation active et recueillie à un rituel religieux ? Et de cette synergie, de cet enthousiasme qui vous ont envahi dans certains temps forts parce que vous les ressentiez en communion avec la foule qui vous environnait ? Quelle énergie, quelle puissance dégagée par cette masse qui vibrait à l’unisson ! Vous n’étiez plus alors qu’une même émotion, qu’un seul cœur et qu’une unité d’âme ! Prenons un autre exemple. En musique, lorsque plusieurs instruments ou voix semblables, jouent ou chantent la même mélodie, donc une suite de notes aux fréquences identiques, le son obtenu est simplement plus épais et plus ample que celui délivré par un instrument isolé ou une voix unique. On dit qu’ils jouent en « chœur ». S’il y a 10 violons côte à côte, l’oreille humaine n’entendra qu’une seule et même vibration puisque, semblables, les vibrations individuelles se sont toutes amalgamées. Que dire alors de dix « cœurs » qui palpitent à l’identique ? Et de dix âmes alors ? Et que restera- t-il à ce niveau de leurs différentes provenances matérielles, je vous le demande ? D’autant plus que dans certains milieux, le son peut persister longtemps après que l’émetteur physique ait disparu.
Autre chose. On ne peut vivre que rattaché à quelque chose. Dans le vide, impossible de survivre ! Les formes apparaissent et disparaissent. Elles ne sont pas éternelles. Que sera devenu votre jardin, votre maison, votre voiture, votre entreprise ou votre commerce, les personnes que vous aurez côtoyées, quelques centaines d’années après votre décès ? Alors à quoi vous rattacherez-vous lorsque la Parques aura coupé le fil de votre existence terrestre ? Réfléchissez-y bien et vous verrez qu’à la disparition des phénomènes matériels, il ne restera de vous que cet universel qui vous a animé et qui survivra durablement aux formes. Vous avez maintenant compris : ce sont les vibrations essentielles que vous aurez émises sur terre qui formeront votre corps spirituel et qui se prolongeront dans la sphère céleste comme les sons poursuivent leur vie lorsqu’ils sont réverbérés par la voute d’une cathédrale. Et par la voute céleste alors ? Dégagée des forces de gravitation du centre égotique et grâce à ses affinités magnétiques, votre âme spirituelle de petite qu’elle était sur terre deviendra immense dans les cieux! Quelqu’un a dit que de goutte, elle mutera en océan.
Vous avez raison, Marie, nous sommes toujours renvoyés à notre propre mort en contemplant celle des autres. Et la mort est triste. Elle accable l’individu confronté à ses serres qui ne lâchent jamais leur proie. Pour vous comme pour moi, il n’y a, et il n’y aura, jamais d’exception !
Vous voulez des conseils susceptibles de gérer vos angoisses et d’apaiser votre être ? Je suppose que vous avez déjà des amis avec lesquels vous usez votre charge émotionnelle grâce à des mots. Il est toujours bon d’avoir des oreilles à qui confier son chagrin et aussi ses priorités de vie. Ceci étant posé, nous ne saurions trop vous conseiller en premier lieu de ne pas fuir la vérité mais de la regarder bien en face. Il est important que vous affrontiez le réel si vous voulez résoudre votre problématique, comme tout problème d’ailleurs. Mais il ne faudra pas ensuite hésiter à aller au-delà de l’écran pour voir ce qui se cache derrière lui. Etudiez ce que nous dit la nature et usez de votre intelligence en faisant des rapports jusqu’à ce que la lumière se fasse. Prenez par exemple un grain de blé. De quoi est-il composé ? D’une enveloppe, dénommée son, véritable vêtement protégeant l’amande farineuse. Puis de l’amande elle-même contenant l’amidon et le gluten (protéines du blé). Et enfin le germe, embryon de la plante. C’est sa partie reproductrice. Il renferme, bien à l’abri, son génome, c’est-à-dire l’ensemble de ses gènes contenant l’information qui a pour mission d’orienter la construction de ses futures cellules. C’est cette vivante « potentialité » qui donnera naissance à une future plante individualisée selon le positionnement et l’organisation de ses rudiments génétiques (éléments premiers constituant sa structure interne), autrement dit son plan architectural. Ceci dit (il y a beaucoup à « glaner » dans ce que nous venons d’écrire), suivez son parcours depuis son semis jusqu’à sa récolte et comprenez ce qui, après avoir été transformé en pain et en pâtes, est nourriture pour l’homme et ce qui, après avoir été au départ une simple semence, puis une plante portant des épis, redevient à sa mort une semence dont la destinée sera de germer à nouveau dans un prochain cycle saisonnier. Et qu’est-ce qui migre si ce ne sont les gènes qui vont se nourrir dans un premier temps de l’amande pour germer ? Remplacez grain de blé par homme, son par corps, amande et germe par âme et esprit, donc par âme spirituelle, et vous aurez saisi par le rapport intelligent un des mystères de la vie.
La vie ? Mais c’est avant tout la vie de l’âme, car les corps ne s’agitent sur la croûte terrestre que parce qu’ils sont animés par leurs essences comme une voiture ne marche que parce que son moteur est alimenté par de l’essence (nous aurions pu nommer d’autres carburants comme le diesel, l’électrique, l’hydrogène, l’air comprimé etc. mais nous gardons le terme essence pour cette homonymie qui nous permet de jouer sur les mots en les rendant créatifs. C’est ici le miracle de la langue française !). Sans ce monde essentiel, plus de mouvement, plus de sentiments, plus de désir ; en un mot : plus de sens (l’essence, les sens, faites le rapport). Et ce combustible « raffiné » qui va entrainer des milliers de véhicules, n’est-il pas pompé dans un même réservoir (cuve) souterrain, donc dans un collectif où il est stocké en attendant de jouer le rôle auquel il est particulièrement dévolu ? A méditer ! Certes l’analogie n’explique pas tout, ce n’est parfois qu’une grossière et incomplète comparaison, mais ces restrictions étant posées, elle vaut la peine que vous vous y arrêtiez et que vous mettiez votre intelligence en branle. C’est en effet grâce à cette communauté de sens que bât le cœur de votre voiture ici …et de votre âme là.
Oui, la nature est bien faite. Elle a réponse à TOUT, en donnant de la valeur au temps et du prix à la vie!
Nous espérons, Marie, avoir donné un coup de balais à vos anciennes conceptions de la mort ainsi qu’à l’existence et au devenir exact de vos défunts. Après le déferlement d’émotions qui vous ont envahi à l’heure de leur départ, il est vital en votre âme et conscience de faire le deuil physique de chacun d’entre eux. Et pour ce faire d’établir avec eux une saine relation dans laquelle la mémoire de votre cœur portera de manière vivante et fructueuse la présence intérieure de leur énergie vitale, présence qui remplacera doucement et avantageusement leur absence extérieure. Si cette nouvelle attitude se révèle juste et apaisée, elle sera un pion supplémentaire pour vous construire dans la vérité de l’Être et non vous détruire dans de folles chimères inventées par l’esprit de l’homme. Le meilleur moteur à cette construction consistera à raviver en vous les valeurs éternelles* et la qualité de l’outillage spirituel que chacun de vos défunts portait et exprimait dans son humanité (honnêteté, loyauté, équité, humilité, dévotion, respect, finesse d’esprit, clarté d’entendement, imagination, adaptabilité, économie, patience, tempérance, équanimité, sérénité, bonté, joie, gratitude, paix, confiance, positivité, charité, rigueur, longanimité, affection, indulgence, tolérance, conciliation, ordre, miséricorde (compassion), bienveillance, sincérité, sérieux, droiture, fermeté, générosité, sagesse, amour, courage, combativité, intégrité, altruisme, probité, rectitude, espérance, foi, prudence,volonté, abnégation, fidélité, aménité etc.). C’est tout le sens de la célèbre phrase de l’apôtre Paul : “l’amour est plus fort que la mort”, l’amour faisant partie des essences incorruptibles et la mort de la finalité de toute substance matérielle. Ce rappel de l’être disparu sera assurément la plus fine des évocations et la meilleure déclaration d’affection que vous puissiez leur faire. Ce devoir de mémoire, cet hommage, deviendra du même coup un hymne à la Vie et une reconnaissance implicite du ciel qui, à chaque instant, ensemence cette dernière de ses vertus.
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* Ce qui vous lie à eux sans que vous vous en rendiez forcément compte ce sont les qualités marquantes qu’ils incarnaient ici bas et que vous avez plus ou moins adoptées, et ce consciemment ou inconsciemment. Cette appropriation s’est faite le plus souvent directement dans votre coeur par simple mimétisme. C’est d’ailleurs la voie la plus naturelle et la plus aisée, “l’inculquation” de principes moraux par éducation et apprentissage étant l’autre versant. La première est réalisée en utilisant le médiat de l’âme, donc du sensible et de l’affectif impressionable, la seconde celui de l’esprit, donc de la raison qui parle de lois et de normes à comprendre et à personnifier par la volonté. Vous comprendrez à présent que vous rattachiez certainement ces attributs à leurs personnages physiques, alors que ces derniers n’en exprimaient qu’une combinaison leur appartenant uniquement de leur vivant. Mais à leur décès, ces combinaisons se détricotent pour retrouver leur pureté originelle, c’est à dire sans mélange. Les essences de leur être véritable, celles qui ont animées leur personnalité périssable (et qui s’est effacée) reprennent ipso facto le devant de la scène, Ce qui n’exclut pas pour eux, bien au contraire, une conscience devenue “familiale” et non plus personnelle, et pour vous, d’avoir à leur égard une pensée émue et une gratitude pour ce qu’ils vont ont apporté et vous ont permis de devenir. Sans cette attitude intérieure, vous les feriez mourir symboliquement une seconde fois, alors qu’en les érigeant comme modèle, même partiel, vous leur permettez, à travers leurs qualités incarnées, de continuer à vivre dans votre coeur et dans votre souvenir.
Sacha — 29 octobre 2011 @ 17 h 06 min—
Terrible pour l’ego mais passionnant pour l’âme, votre réponse à Marie S. Une question cependant: cette conscience, est-ce bien toujours nous ?
admin — 30 octobre 2011 @ 6 h 10 min—
Qu’est-ce que le nous, Sacha, si ce n’est une collection de caractéristiques universelles réunies un temps dans un individu ? Et croyez-vous que votre moi d’aujourd’hui soit le même que celui d’il y a 10, 20 ou 30 ans ? Que le vieillard soit le même être que le bébé qu’il fut ? N’avez-vous pas évolué, ou êtes-vous resté immobile comme une momie ? Voyez-vous, la question de l’identité n’est pas si simple que vous semblez le croire.
Pour revenir à la question de fond que vous nous posez, il serait bon de vous rappeler que ce qui se rapproche le plus de cette expérience de l’unité (moi et les autres, nous ne faisons qu’un !), c’est cette sensation furtive que peut avoir un spectateur immergé dans une multitude de gens lorsqu’il vibre avec eux par séquence et à l’unisson durant certains temps forts (marquage d’un but par l’équipe qu’il soutient avec beaucoup d’autres, élévation spirituelle lors de certains passages musicaux particulièrement sublimes ou applaudissements enthousiastes à la fin d’un morceau ou d’un spectacle qui l’a ravi etc.). La communion est si pousssée qu’elle peut aller jusqu’à la fusion des âmes.
Que ressentons-nous à ce moment-là ? La sensation inhabituelle, mais merveilleuse, d’être une sorte de géant intérieur dont l’âme s’étend bien au-delà des limites du petit corps qui la cloître. On est à la fois nous-même tout en étant en même temps les autres ! Incroyable, renversant ! Nous connaissons plusieurs personnes -que nous avons un temps guidé- qui ont vécu cette manifestation sensible en « avant-première », donc ayant eu de leur vivant cette perception exceptionnelle d’un autre monde, perception qui n’est jamais le fruit de l’intellect mais d’une puissante impression animique. L’âme se libère de son scaphandre et se dilate comme le génie de la lampe sortant de son enfermement chaque fois qu’Aladin la polissait, reprenant ainsi ses dimensions originelles et sa puissance génésique. Vous allez me dire : quel rapport entre le polissage d’une lampe et l’apparition d’un génie ? Naturellement, pour bien saisir par la pointe des cheveux le sens métaphorique de cette histoire tirée des contes des mille et une nuits, il faut traduire le langage imagé du conteur qui était, sans nul doute, un initié. La lampe à huile, c’est l’âme céleste qui dispense la lumière à l’homme.L’astiquer, c’est enlever les impuretés qui la recouvrent pour lui redonner sa brillance d’origine. En un mot : la purifier de ses souillures, celles du moi qu’elle habite durant son incarnation et qui l’ «em-pêche » (c’est bien là le péché originel!) de refléter le réel. Quand elle est nettoyée, le génie universel (qui est toujours la production d’un collectif), auparavant prisonnier à l’intérieur, ressuscite et reprend son pouvoir créatif pour accomplir les miracles de son état. Pourquoi cela ? Parce qu’elle redevient un miroir poli à l’extrême, capable de refléter le monde entier en ajustant ses vibrations aux vibrations des choses et des êtres qui vont se mirer en elle (lire dans notre livre le chapitre intitulé « Le miroir de lune »). C’est, à un niveau inférieur, ce qui se passe dans un stade, une salle de concert, un temple, et j’en passe, lorsque chaque être vibre intensément au même diapason qu’une foule dont il n’est qu’une fraction. D’individuelle, l’âme devient alors multitude par consanguinité vibratoire. On se répète sans cesse, mais est-ce aussi inutile que certains lecteurs pourraient le penser ?
Nous ne pouvons, hélas, rien ajouter de plus, car cela se vit mais ne se décrit qu’avec difficulté à quelqu’un qui n’a jamais éprouvé cette sensation à l’identique. Si je tentais de vous expliquer le goût de la viande de mammouth ou d’un fruit exotique que vous n’avez jamais mangé, je ne suis pas sûr, malgré tous mes efforts descriptifs, que vous seriez capables d’en connaître la texture et la flaveur avec exactitude. Comprenez-vous ? Je l’espère pour vous, car ainsi, vous aurez accompli un grand pas vers la connaissance de votre être, donc de l’Être et de son écologie.
Yohan — 30 octobre 2011 @ 10 h 29 min—
Merci, votre réponse à Marie est d’une logique implacable et pleine d’espoir en ce qui concerne le sens de nos actes posés sur terre ainsi que la valeur que nous accordons aux principes transmis par nos proches… De plus, ces analogies m’autorisent à relire la Bible sous un nouvel angle car elles me permettent de mieux définir l’essence du Christ puisque l’on a dit de lui qu’il était “le 1er né d’entre les morts”… Ce n’est donc pas de la personne humaine de Jésus dont on parle ainsi mais bien de la réincarnation des attributs de son âme.
Colombe — 31 octobre 2011 @ 16 h 00 min—
Votre analyse de la mort m’a convaincu du bien fondé de votre démonstration. Vous enchainez les idées et les analogies dans la cohérence d’un ordre qui me dépasse tant elles respirent le bon sens. Qu’ajouter de plus à ce que vous avez écrit tant vos propos se suffisent à eux-mêmes et ne réclament de ma part qu’une soumission de mon esprit à l’Esprit qui a présidé à leur création.
Renaud — 1 novembre 2011 @ 7 h 37 min—
Avec ces arguments irréfutables sur la vie de l’âme post mortem, vous nous avez donné un sacré os à ronger. Mais c’est un os à moelle, et c’est là sa richesse nutritive ! Renaud
Patricia — 2 novembre 2011 @ 9 h 51 min—
Tout m’apparait sous un jour nouveau. Pour poursuivre l’idée de Renaud, je dirais que la nourriture est de qualité. L’os est solide, il tient au ventre ! Après un tel repas, je n’ai vraiment plus faim. Je suis rassasiée.
Renaud — 2 novembre 2011 @ 10 h 30 min—
Je viens de finir votre livre qui m’a beaucoup apporté. J’ai particulièrement aimé le conte “le miroir de lune”. Pouvez-vous imager de la même manière le passage post mortem de l’individuel au collectif ?
Marie S. — 3 novembre 2011 @ 13 h 52 min—
Merci de tout coeur pour votre longue et lumineuse réponse; je vais poursuivre mon éveil spirituel en puisant dans ces lignes qui n’en finissent pas de m’éclairer, de m’aider à comprendre et m’ouvrent un chemin vers plus de sérénité sur ces questions sensibles et sur la Vie en général.
admin — 3 novembre 2011 @ 14 h 22 min—
Pour vous être agréable, Renaud, nous allons illustrer ce sujet capital en vous donnant le début de ce qui pourra plus tard devenir un conte se rajoutant au recueil des 5 «contes du Père Jean» (épuisé) que nous avons écrit il y a déjà plus de 12 ans.
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Dans une contrée lointaine, bien au delà de l’horizon terreste, reclu dans un temps qui ne disait pas son nom, vivait un artisan parfumeur accroché exclusivement à son art. Son nom était Hespéridès. Comme il était le plus grand « nez », c’est-à-dire le plus phénoménal créateur de parfums pour la planète terre, le Gouvernement Psychique Universel lui avait donné comme mission de faire parvenir à chaque nouveau-né, via ses parents, un flacon de parfum composé tout exprès pour lui et dont tout son corps devait être enduit vigoureusement aussitôt sorti du ventre de sa mère. Sinon il décédait sur l’instant. Le récipient, en pur cristal, devait être rangé après utilisation dans une armoire prévue à cet effet. Les matières premières de ce baume vital étaient des fleurs dont son génie avait lui-même conçu les caractéristiques et qu’il cultivait amoureusement de ses propres mains dans un jardin “extra-ordinaire” attenant à sa fabrique. Au fur et à mesure de leur épanouissement durant les saisons, il les recueillait dans un panier en osier et en remplissait un alambic pour les distiller et en extraire les essences qu’il stockait dans de grandes marmites en argent. Avant chaque naissance, afin de créer le «corps aromal» de chaque individu, il était prévenu par voie aérienne de concevoir à la vitesse de l’éclair une formule où les dites essences, concentrées et classées en 7 familles olfactives, étaient mélangées selon un savant dosage dont lui seul avait le secret. A quoi cela servait-il donc ? A donner une fragrance particulière au petit de l’homme, odeur qui avait pour rôle essentiel de lui insuffler des vertus divines car les dieux avaient transformé Hespéridès en un démiurge, en un engendreur d’âmes pour animer le genre humain.
Cependant la règle était sévère et inflexible : elle stipulait qu’à chaque fois où le flacon se fissurerait ou se briserait, le corps humain serait rendu à sa matrice terrestre et les essences retourneraient automatiquement à leur inventeur par simple évaporation dans l’éther. Mais également que lors de leur voyage de retour à travers de subtils canaux prévus à cet effet, leur tressage se démêlerait progressivement jusqu’à ce qu’elles aient retrouvé leur pureté initiale.
Ainsi donc, selon les principes des vases communicants, les citernes argentées se remplissaient et se vidaient dans un manège incessant sous l’œil vigilant et complice du maître parfumeur.
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Cela faisait une éternité qu’il exerçait cette fonction, qu’en l’année de grâce 2011, dans la petite ville de Grasse, capitale des parfumeurs, Marie S, cultivatrice de roses de Damas et de jasmin, s’unit en justes noces avec un certain Renaud M. qui travaillait dans une parfumerie fournissant à des maitres gantiers un parfum destiné à masquer la désagréable odeur du cuir fraîchement tanné. Or personne n’aurait pu imaginer que ce jour de liesse allait se transformer 6 ans plus tard en un jour de deuil et de détresse.
A suivre…
Thierry — 15 novembre 2011 @ 19 h 14 min—
Bonjour. J’aimerais connaître l’avis de l’auteur sur les sciences occultes, notamment la théosophie, que j’étudie depuis plusieurs années et qui me laissent parfois perplexe. Merci.
admin — 17 novembre 2011 @ 15 h 07 min—
Réponse à Thierry:
De tous temps, certains hommes ont manifesté de la curiosité en sondant les mondes invisibles, qualifiés de parallèles, auxquels l’individu ordinaire n’a pas accès NATURELLEMENT. C’est le cas notamment des théosophes dont la science, bien que vieille de plusieurs milliers d’années, a connu un renouveau au dix-neuvième siècle grâce à madame H.P. Blavatsky et ses deux collègues H.SD. Olcott et W.Q. Judge, suivis de Charles Leadbeater, Annie Besant, Francis Arundale, Rudolf Steiner et beaucoup d’autres, sans oublier le plus célèbre de leur vulgarisateur : A.E.Powell.
Pour l’information de nos lecteurs qui n’en auraient jamais entendu parler, nous dirons que la théosophie moderne n’est qu’une interprétation parmi tant d’autres des sagesses orientales (hindouistes et bouddhiques) qui se sont rajoutées aux pouvoirs médiumniques et psychiques (clairvoyance, claire audience etc.) de ses fondateurs qui ont considéré en leur temps que toutes les religions ne sont que des variations d’une Sagesse Universelle Première. Ce en quoi ils n’ont pas tort.
La théosophie et l’occultisme sont des sciences qui se veulent ésotériques dans le sens large du terme puisque leur discours concerne la face cachée des êtres en décrivant avec faconde et prolixité leurs corps subtils (double éthérique, corps astral, corps mental, corps causal, manas supérieur, corps bouddhique, corps âtmique). A l’image de l’hindouisme, la théosophie exprime l’idée que les êtres se réincarnent à travers de nombreuses vies sous différentes formes, et ce sans possibilité de régression animale. Pour l’étudiant en occultisme, il est d’une importance fondamentale d’acquérir la maîtrise complète de tous ces véhicules en commençant par la purification du corps physique, au moyen de la nourriture et de l’hygiène en général, dans le but de faciliter le contrôle de son corps astral. Cette purification faite, elle doit être suivie par le nettoyage du corps mental en usant de la volonté afin de dominer les désirs et les émotions du dit corps astral. Il lui est donc primordial de développer les facultés nécessaires à l’observation directe d’abord de ses mondes inférieurs pour aboutir en finale aux mondes qui leur sont supérieurs.
La problématique de toutes ces sciences hermétiques touchant aux secrets de la nature physique, psychique et spirituelle tient à ce que leur démarche est essentiellement syncrétique puisqu’elle rassemble des éléments provenant de diverses origines pour aboutir à ce qu’ils appellent le « Corps de Vérité » ou encore la Tradition Primordiale. Or même le meilleur des syncrétismes ne peut jamais accoucher de l’Eternelle Vérité (appelée également : Principes Universels) qui ne s’atteint que dans la méditation profonde et non par une compilation d’écrits et de traditions qui, même s’ils contiennent bien des vérités, n’en sont tout au mieux qu’une première marche, malheureusement incertaine et périlleuse pour un impétrant incapable de discerner la réalité de la fiction. Une deuxième difficulté est le dédale de leur terminologie en langue sanscrite, ce qui les rend encore plus difficiles à comprendre. Un véritable galimatias ! Sans parler de leur vision et de leur entendement incomplètement purifiés sur certains points ce qui les amène à de laborieuses élucubrations sans aucune utilité pour le développement spirituel du commun des mortels.
Ceci étant dit, posons-nous la véritable question : l’homme durant son incarnation a-t-il vraiment besoin de tout savoir sur ce qu’il y a de l’autre côté du miroir ? Peut-il se permettre, sous prétexte de pouvoir diriger in vivo ou post mortem ses corps subtils, de vivre déjà dans une autre dimension ? Exception faite pour des intrusions spontanées et ponctuelles sur lesquelles il n’a aucun pouvoir décisionnaire, mais dont il doit interpréter le sens avec l’aide, si nécessaire, d’interprêtes dûment qualifiés. Certes, il est bon qu’il connaisse un minimum de choses sur l’au-delà, mais il n’est pas forcément profitable qu’il sache tout, ou pire qu’il se livre à des manipulations conscientes à l’intérieur de ces zones. Après tout, pour conduire correctement une voiture, personne n’est obligé d’avoir la science d’un ingénieur spécialisé en motorisation, n’est-ce pas ? Un bon apprentissage dans une école de conduite suffit. L’occultiste est en ce cas un peu comme l’homme de science qui se sert de ses connaissances analytiques pour, comme le ferait un apprenti sorcier, chambouler le monde. Mais si le deuxième agit sur de la matière, le premier opère dans l’immatériel, ce qui est encore plus dangereux car impalpable et sans grande résistance, donc modelable à l’infini. « Que vous arriva-t-il, Joseph, lorsque Monsieur vous surprit en train de vous rincer l’œil à travers le trou de la serrure en examinant le corps nu de Madame dans son bain ? » Il est par contre profitable de savoir diriger ses pas d’une manière logique à l’aide de ses facultés naturelles à la condition expresse que celles-ci soient chapeautées par la perception et le ressenti collectif de notre âme céleste. Ce dont l’âme sur terre a impérativement besoin, c’est d’être cultivée par son propriétaire. Or une culture sous-entend une croissance. Et en ce qui la concerne, cette dilatation, cette élévation, consistera à développer, comme un fruit en devenir, la tendresse, la coloration, l’arôme et la sucrosité des qualités célestes au fur et à mesure qu’elle se rapprochera de sa maturité, donc de sa plénitude. Et pour ce faire, elle ne peut élaborer son tissus fluidique et ondoyant qu’en relation d’amour et de respect avec son environnement d’êtres et de choses, et non trafiquer sa conscience hors des frontières de la planète sur laquelle elle s’est incarnée. Pour ce qui est de sa décorporation et de sa remontée vers ses origines à la mort de son support physique, nul besoin d’être un expert, le ciel se chargeant de nous fournir le guide (dénommé pour effectuer cette fonction : psychopompe) approprié pour que ce voyage se passe sans encombre et le plus rapidement possible à travers les couches successives de l’éthérique et du bas astral.
La voie royale (c’est la plus simple !) pour tout être humain est d’avoir un Maître au ciel qui connaît parfaitement tous ces mondes en les ayant une fois pour toutes maîtrisés et, chaque fois que cela est possible, d’être fermement guidé par des êtres d’exception qui le représentent. Si nous suivons le raisonnement des occultistes, toutes les brebis devraient apprendre à se servir d’une boussole et d’une carte routière chaque fois qu’elles ont besoin d’aller brouter ou se désaltérer. Il existe pourtant une méthode beaucoup plus aisée et confortable pour elles : c’est d’avoir un berger digne de ce nom, un berger qui a appris son métier dans la plus haute et prestigieuse des écoles, un berger qui va prendre enfin leur existence en main. Ouf ! Cet abandon n’est ici que sagesse … et droiture. D’instinct, elles savent qu’elles peuvent se reposer sur ses connaissances et son expérience pour les guider vers des territoires où l’herbe est en général haute et grasse et près de laquelle coule en permanence une source claire. Elles sont en outre assurées d’être protégées des bêtes sauvages qui n’ont qu’une idée en tête : les dévorer. Pour ce faire, le première acte fondateur que le Médiateur céleste entreprend est de les rassembler en un troupeau unique pour qu’elles se tiennent chauds les unes contre les autres et soient en sécurité dans la bergerie qu’il a construite de ses mains à partir d’un plan d’architecte génial. Et pour encore plus de sûreté, il dispose autour d’elles des chiens spécialement dréssés pour monter la garde et aboyer à la moindre alerte. Remarquons au passage qu’il délègue une partie de sa science à certaines d’entre elles en leur dispensant un enseignement adapté à leur fonction au sein du cheptel, notamment à la brebis de tête et aussi à celles qui vont servir d’encadrement au reste du troupeau. Saisissez-vous l’analogie ?
Que chacun confie donc sa vie à Quelqu’un qui sait mieux que lui ce dont son âme a impérativement besoin, surtout si ce Quelqu’un est le Maître. C’est plus prudent. Et ça calme ce « satané » orgueil qui nous enceinte et fait obstacle sans relâche à notre évolution !
A tous les voyants extra lucides, à tous les spirites, à tous les occultistes et théosophes, bref à tous les casse-cous de l’invisible, nous ne pouvons que conclure en leur conseillant, pour leur sérénité dès ici-bas mais aussi dans l’au-delà, d’arrêter de : faire “l’âme” pour avoir du “sang”. A bon entendeur, salut !
Thierry — 18 novembre 2011 @ 16 h 38 min—
Merci à l’auteur de toutes ces explications qui me conviennent parfaitement. Je comprends maintenant pourquoi je me sentais mal à l’aise avec la théosophie. Avec vous au moins tout est si limpide !
Annah — 19 novembre 2011 @ 18 h 27 min—
Suite à votre réponse à Thierry, j’aimerais comprendre un peu mieux cette histoire de bergerie qu’a construit le Médiateur céleste. En clair, qu’est-ce-que cela signifie exactement ?
admin — 20 novembre 2011 @ 15 h 11 min—
Réponse à Annah:
Pour bien comprendre cette « histoire » comme vous dites, il faudrait avoir lu notre livre du début à la fin. En fait, c’est une histoire aussi vieille que l’homme civilisé. Voilà pourquoi on trouve d’innombrables récits de brebis et de troupeaux dans l’ancien et le nouveau Testament. Le roi David était berger comme avant lui Abel, Abraham, Isaac, Jacob e tous ses fils, Moïse, Joseph, Amos etc. Dieu est qualifié de berger d’Israël (« l’Eternel est mon berger et je ne manquerai de rien », est-il écrit au début du psaume 23). Le Christ se compare lui-même à un berger, mais à un bon. Normal pour un ancien peuple de nomades pour qui la plus grande richesse était leurs troupeaux, et spécialement les troupeaux de brebis. Les ouailles, diraient leurs descendants chrétiens dont les conducteurs spirituels se dénomment eux-mêmes pasteurs ou prêtres (déformation du mot pâtre). Ces brebis avaient besoin d’être protégées le jour, mais surtout la nuit, où elles étaient regroupées dans des enclos bâtis par les pâtres et les aide-pâtres accompagnés de chiens spécialement dressés pour la circonstance et dénommés pour cette raison : chiens de berger. La bergerie est donc avant tout un lieu de protection contre les prédateurs (loups…) et un abris contre les intempéries si elle est couverte d’un toit.
Une âme est souvent comparée dans les textes sacrés judéo-chrétiens à une brebis parce que, comme cette dernière, elle a naturellement l’instinct grégaire, c’est-à-dire la propension à vivre en troupeau. Au début de son incarnation, embryonnaire, elle est semblable à une enfant qui, orpheline de sa famille, se retrouve seule sur la terre, emprisonnée dans la cuirasse individualisée d’un corps. Il lui faut donc impérativement retrouver sa parentèle d’origine. Celle qui vibre comme elle, pour pouvoir non seulement survivre, mais aussi se développer harmonieusement puisqu’elle ne peut grandir qu’en symbiose avec d’autres êtres vivants avec lesquels elle entre facilement en résonnance. Le rôle du Maitre céleste est justement d’appeler ses « brebis » du milieu des nations où, éloignées les unes des autres, elles errent. C’est donc un fédérateur d’âmes d’autant plus efficace qu’il les connaît toutes intimement et les appellent individuellement par leur nom (normal puisque qu’il en est le créateur!) afin que chacune retrouve – et ce toujours dans la liberté- l’égrégore (l’agrégat)l avec lequel elle est , sur terre comme au ciel, héréditairement en affinité. Et patiemment -et Dieu sait qu’il lui en faut !- il attend qu’elles se souviennent de leur ciel de naissance et répondent avec confiance à cet appel. On pourrait parler ici de consanguinité car il est question d’une adhésion puissante de cellules groupées en tissus possédant le même « matériel génétique » et qui forment ensemble un organe vital du corps universel, mais fluide et lumineux. Or il y a de nombreux égrégores dans la demeure du Maître, qui n’est en fait que la réunion de différents appartements au sein d’un immeuble collectif, chacun ayant ses caractéristiques propres, son agencement et, selon son étage, son parfum d’ambiance. Or qu’est-ce qu’un parfum si ce n’est le résultat d’un mélange d’essences variées selon un savant dosage dont seul son créateur a le secret ? Avec les mêmes extraits de base et en changeant leur hiérarchisation pour obtenir une composition originale, le parfumeur peut créer des milliers de parfums. Avec 7 bases, il peut en faire 49 (7X7), puis avec les 49 qu’il remélange, il peut en obtenir 2401 (49X49), et ainsi de suite. Prodigieux, mais bien réel ! « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père »(Jean.14.2),) répétait inlassablement le Christ pour montrer la diversité du monde des âmes, certes, mais vivant néanmoins dans des unités existentielles, toutes regroupées dans une unité encore plus vaste. Le ciel n’est en fait que la demeure vibratoire de ses attributs vertueux rassemblés en essence d’être, la terre étant, quant à elle, le lieu de leur incarnation. Mais, hélas, dans un état de dispersion.
Le Médiateur entre Yahvé et son peuple était personnifié dans la religion juive par le Grand Prêtre (cohen ha gadol) qui portait sur sa poitrine un pectoral d’étoffe précieuse, brodé et orné de quatre rangées de trois pierres symbolisant les douze tribus d’Israël (Note 1). Pourquoi était-il situé sur la poitrine ? Mais parce que cette zone du corps humain est située dans la partie supérieure du tronc (l’homme est un animal vertical). Elle abrite son cœur et ses poumons, siège symbolique de l’âme spirituelle, souffle éternel et toujours actif de l’Être. En elle tout s’unifie, les tribus, les « attributs » comme les vertus.
Grand prêtre, berger, Jérusalem céleste etc., toutes ces images symboliques semblent différentes, mais dans leur sens profond elles se rejoignent. Comme les couleurs, les parfums et les sons peuvent être entendus en symbolisme dans une association de sens (synesthésie métaphorique chère à la poésie pour mettre en relief une image en faisant appel à d’autres modalités sensorielles. Utilisée notamment par Baudelaire dans son fameux poème “Correspondance” (Note 2) et également dans “Parfum exotique” ainsi que par Rimbaud dans “Voyelles”). L’analogie ne fait qu’utiliser ce croisement de sens qui, s’appuyant sur une réalité physique (correspondances horizontales), mute pour un initié en réalité spirituelle (correspondances verticales). Ainsi donc, l’âme spirituelle est la Grande Âme cosmique, celle qui réunit la totalité des couleurs de chaque groupe, le tout formant la fameuse lumière blanche dans toute sa pureté et son intégrité. Rappelons qu’une couleur correspond à une seule longueur d’onde alors que le blanc, qui n’est pas en soi une couleur, n’est que l’assemblage de toutes les longueurs d’onde du spectre visible. Les couleurs proviennent de la décomposition, de la diffraction comme on dit, de la lumière blanche (à l’instar de l’arc en ciel, cette arche du monde céleste qui n’est qu’un phénomène optique produit par la réfraction, la réflexion et la dispersion des radiations colorées composant la lumière blanche du Soleil par les gouttelettes d’humidité présentes dans l’atmosphère) ou si vous préférez la lumière blanche n’est que la recomposition dans une unité existentielle (existe en ciel !) de toutes les couleurs. Comprenez-vous maintenant pourquoi le Christ disait : « Je suis la lumière du monde », lui l’être parfait (entendez accompli) venu rassembler, recomposer ce que le « diable »(les processus mentaux de l’homme) avait séparé, décomposé ? « Qui n’assemble pas avec moi, disperse. » affirmait-il haut et fort dans l’évangile de Mathieu, chapitre 12, verset 30.
Si vous nous suivez bien, vous aurez saisi que le berger céleste, est aussi le père des brebis dont il a la charge. Père, gardien, conducteur… 3 en 1. Ce qui est impossible sur la terre est possible au ciel car la nature des choses n’est pas figée en soi. Tout est mobile. De toute façon, ne voyez ici que l’analogie d’une vérité, analogie ne signifiant pas, encore une fois, identité.
Revenons à nos moutons. Ces derniers ont hérité du patrimoine génétique (ensemble des caractéristiques) de leur géniteur, mais chaque groupe ou sous-groupe a sa propre séquence, c’est à dire son ordre dans l’enchainement de ses attributs particuliers à sa nature, ou dit plus clairement, une configuration spécifique de ses essences. Vous comprendrez aisément que le berger céleste possède en son sein (c’est bien le cas de le dire !) toute sa progéniture en essence d’être, mais organisé en plusieurs parcs colorés selon leur sensibilité spécifique. Parc, demeure, appartement, essence, couleur, race, tribus, attributs etc. désignent une seule et même chose : l‘ordre et le classement des âmes en Dieu, donc en principe d’être. Voilà la raison pour laquelle, dans le Temple de Jérusalem, et en général dans tous les lieux de culte, on trouve un autel à parfum (ou des encensoirs, ou différents autres brûleurs ou bien encore des bâtons odoriférants) et un chandelier (ou tout autre objet servant à contenir une matière inflammable porteuse de lumière). C’est ici la science du Maître qui se communique de bouche à oreille à son disciple bien-aimé afin d’éviter toute indiscrétion, donc toute profanation. Et voulez savoir le modus operandi de ce mariage miraculeux entre le ciel (le Maitre) et la terre (le disciple), entre la transcendance de l’un et l’immanence de l’autre ? Cela ne peut se faire que parce que la tête de ce dernier repose en toute confiance et avec amour sur le cœur du premier. C’est un tête à Cœur, un abandon de son esprit limité et de son âme impure dans l’océan de lumières et de fragrances célestes animés par l’ordre de son génial concepteur.
Précisons que nous, ses enfants, nous vivons en lui comme lui vit en nous. Le gland ne contient–il pas le chêne en puissance et le chêne le gland en substance? Comme le bon berger vit au sein de son troupeau et dort avec elles au centre de la bergerie qu’il a construite de ses mains. C’est fort simple à entendre et pourtant cela parait compliqué à une foule de gens qui ne perçoivent plus la hauteur et la profondeur du langage de la nature. S’ils avaient bien compris l’analogie que nous venons de faire, ils verraient autrement le ciel, ce ciel qui est en eux comme le germe dans la graine et dont ils ne sont qu’une expression différenciée, mais toujours apparentée aux autres expressions de l’Être.
Pour revenir à votre question, sachez que c’est parce qu’au ciel, la Bergerie est l’enceinte des puissances animiques de l’Être dans leur état originel, que sur la terre les bergeries (nouveau nom qui désignera dans le cycle naissant les lieux de culte), ne sont que des “enclos” calqués sur leur modèle céleste et revêtus de symboles pour préserver les âmes incarnées des dangers du monde profane et les élever, c’est à dire leur faire prendre de la hauteur, comme une vapeur montant du sol, dans la dimmension collective de la Grande Bergerie céleste.
Que l’homme ne sépare donc plus temporellement ce que Dieu a, dans sa grande sagesse, éternellement uni !
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Note 1- La sardoine pour la tribu de Ruben, la topaze pour Gad, l’émeraude pour Asher, l’escarboucle pour Zabulon, le saphir pour Juda, le diamant pour Nephthali, l’agathe pour Dan, la hyacinthe pour Issacar, l’améthyste pour Lévi, la chrysolithe pour Benjamin, la comaline pour Siméon et le jaspe pour Joseph.
Note 2- “Correspondances” tiré du recueil de poèmes “Les Fleurs du Mal” de Charles Baudelaire:
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
Donovan — 27 novembre 2011 @ 8 h 20 min—
J’aime bien votre site mais je n’ai pas encore lu votre livre. Je suis étonné cependant que l’on n’y parle pratiquement que de spiritualité et non d’écologie environnementale. Pouvez-vous m’expliquer cela ?
admin — 27 novembre 2011 @ 8 h 26 min—
Réponse à Donovan :
Effectivement, cela peut paraître une contradiction si vous n’avez lu que la première ligne du titre de notre ouvrage : « l’écologie de l’Être » sans remarquer qu’il est immédiatement suivi à la deuxième ligne du sous-titre « matrice universelle des religions ». D’ailleurs les principaux mots-clés servant aux moteurs de recherche sur internet sont : « écologie spirituelle » et « religion et écologie ».
Avant de répondre à votre question, nous allons vous en poser une : savez-vous exactement ce qu’est l’Esprit ? Nous ne parlons pas ici des activités mentales de l’homme (esprit avec un e minuscule) produites par le cerveau humain qui n’est que l’interface entre l’immatériel et le matériel perçu par les 5 sens, mais de quelque chose de subtil, d’invisible comme l’air, et qui pourtant baigne l’univers entier en le soutenant de son Unité. Le mot est lâché, car Esprit et Unité sont pour nous apparentés. Mais qu’est-ce qui sous-tend donc cette unité si ce ne sont les principes qui fondent le monde selon un ordre prédéterminé ? Or les principes, c’est-à-dire les lois spirituelles (et non les lois régissant la matière) fixées une fois pour toutes, sont à la genèse de l’acte de création. Elles permettent le fonctionnement parfait du cosmos qu’elles ont la charge de maintenir d’aplomb. D’ailleurs le premier livre de la bible, appelé non sans raison Genèse, ne commence-t-il pas par la célèbre phrase : « Au commencement, Elohim (les puissances divines unifiées, traduites malencontreusement dans la plupart des versions par Dieu)) créa les cieux et la terre. » ? Au commencement (Béreshit en hébreu) peut se traduire aussi par « En tête », donc « En Esprit », attendu que l’Esprit siège dans la tête du système dont il est le centre créateur. Et ce, en « Dieu » comme en l’homme. Chez ce dernier, la tête n’est-elle pas le lieu de résidence du cerveau, c’est-à-dire le chef du système biologique en réseau formé par l’encéphale et par sa prolongation la moelle épinière (dont les nerfs en sont eux-mêmes l’extension jusqu’à chaque tissus) dans lequel demeurent les fonctions cognitives et le traitement des informations transmises grâce à un signal bioélectrique. Alors que pour sa part, le cœur mobilise un fluide : le sang, tandis que les organes digestifs brassent de la matière grossière. Voilà les trois niveaux de l’Être : la tête, le système cardio-vasculaire et le système gastro-intestinal ou autrement dit : la nature spirituelle, la nature de l’âme et la nature corporifiée. Connaître ces principes en détail est la science du Maître. Et cette science est sacrée, sacrée signifiant unificatrice des parties dans leur tout.
L’écologie spirituelle donne une vision plus large et plus holistique de l’Être que la vision restreinte de l’écologie matérielle qui n’est que sa précipitation dans le monde des aboutissements. Elle permet d’avoir la représentation exacte de la réalité sur les trois plans et leur interrelation. En outre, elle permet la jonction de l’écologie extérieure (celle de l’environnement naturel) avec l’écologie intérieure (celle de l’âme) qu’elle intègre ainsi que leurs rapports. Elle donne un sens relevé à la vie parce que, fondations sur lesquelles l’univers est construit, elle la transcende tout en amenant explicitement le modèle à suivre dans nos existences. Elle octroie à l’individu sa véritable identité issue de l’universel, identité qui lui donne les informations capitales dont il a besoin pour se reconstruire intelligemment, mais cette fois en groupe, car l’âme solitaire immergée dans un environnement étranger, voire hostile, demeure considérablement affaiblie.
L’écologie spirituelle, c’est l’Être et son logis à trois étages rendus intelligibles à notre connaissance. C’est son plan d’architecte fondant l’univers qu’il soutient et équilibre, l’écologie de l’âme, quant à elle, mobilisant ses attributs rendus sensibles. Et quand on connaît la cime de l’Être, on connait ses flancs et ses vallées qui ne sont que le produit de son érosion. Autrement dit on a conscience de l’universel et de l’organisation de ses caractéristiques collectives mues par des forces centripètes ainsi que des individualités manœuvrées par des forces centrifuges qui, les poussant à la division, en même temps les bornent.
Comme l’Esprit commande à la nature, l’écologie spirituelle a la primauté sur l’écologie tangible. L’approche de la première est sacrée et s’apppréhende d’un bloc par l’âme attendu qu’elle survient dans une expérience transcendante aux facultés humaines ordinaires. L’approche de la seconde est profane parce qu’elle est issue d’opérations mentales à partir d’un dédale d’informations recueillies sur notre planète. De l’écologie du monde tangible, tout le monde en parle. Dans notre ouvrage, on la trouve en filigrane partout, mais spécialement dans les 2 chapitres que sont : « La pollution de l’Être » et « L’hygiène de l’Être », chapitres qui étaient dans leur première version beaucoup plus longs et mieux documentés. Mais, à peine leur rédaction terminée, le Maître nous a rappelé à l’ordre et nous a demandé de les simplifier à l’extrême en arguant que le lecteur trouverait sans difficulté les renseignements recherchés dans des livres, des revues, des sites, des conférences ou des films qui traitent de ces sujets, et qu’en ce qui nous concerne, nous devions rester dans les limites de la spiritualité et de la foi. Il est vrai qu’actuellement ce que l’homme doit faire est, dans les grandes lignes, suffisamment connu de nos contemporains. Seuls les détails manquent… et ils sont, hélas, légion. D’où la multiplicité des livres traitant de ces questions.
Pour conclure, nous dirons que l’écologie matérielle n’est qu’une tentative fragmentée (mais louable en soi) de reconstruction par voie intellectuelle de l’unité perdue. C’est bien, et même nécessaire de nos jours, mais ce n’est pas suffisant, car le microcosme que nous sommes doit apprendre à s’insérer dans le macrocosme spirituel dont il est un organisme hiérarchisé parmi tant d’autres. Les choses y sont vues de l’intérieur et non plus uniquement de l’extérieur. C’est cette vision qui remet notre esprit à l’endroit, balayant cet orgueil naturel qui le fait si souvent décrocher du droit chemin en recréant à chaque fois un monde factice à hauteur de ses connaissances et de sa technologie du moment. L’écologie spirituelle est une écologie où l’homme réapprend à se positionner verticalement et non plus uniquement horizontalement. Elle nous enseigne que l’individu fait partie d’un tout spirituel, animique et matériel, et qu’il n’est rien quand il est seul. C’est la raison pour laquelle elle nous pousse fortement à élever notre âme et notre esprit dans une union mystique vers la source de l’Être grâce à la prière, à la méditation, à des rituels, à des hymnes et à des pèlerinages pour les nourrir et les faire grandir en force et en sagesse. Elle parle de l’esprit et de l’âme sans omettre le corps individuel et social. Sous ses yeux, elle met en scène la véritable religion -dénommée à juste titre «l’universelle»- comme un phare éclairant le modèle auquel ses pensées, ses sentiments et ses actes doivent faire constamment référence. C’est une écologie ascendante qui, se rencontrant avec celle de l’horizon terrestre, forme la véritable croix de la vie au centre de laquelle est fixé le Médiateur céleste rayonnant aux quatre point cardinaux la lumière de sa connaissance et son amour de l’absolu. Vous comprendrez mieux maintenant pourquoi, comme Ulysse, nous restons fortement attaché au mât central (axe spirituel) du vaisseau du Vivant, et non à sa coque, car nous ne voulons pas céder aux paroles enjôleuses des « six reines » que sont les tentations de la science matérialiste -fusse-t’elle d’obédience écologiste-, paroles qui ont le pouvoir d’entrainer leurs adorateurs dans leur sillage sans fin au risque de fracasser à chaque méandre leur âme sur le champ d’écueils qu’elle dissimule.
Sans le concours du ciel, l’homme n’est pas viable. Sans père ni mère et, analphabète de surcroît, ne sachant plus lire le livre de la vie, il ère sur la surface du globe jusqu’à celui-ci l’engloutisse.
Nathalie — 1 décembre 2011 @ 8 h 24 min—
Vous parlez dans votre réponse à Donovan et aussi à d’autres intervenants de l’esprit de l’homme en montrant sa différence avec ce que vous appelez l’Esprit. Mais pourquoi avoir créé un tel pertubateur sur la planète ?
admin — 2 décembre 2011 @ 7 h 11 min—
Réponse à Nathalie:
Il n’y a personne, dans le sens de quelqu’un extérieur à soi, qui a créé l’esprit de l’homme. C’est une résultante et un reflet imparfait du macrocosme sur le microcosme et de l’évolution qui suit, si l’on peut dire, le plan de développement de la nature de l’Être. Ce qui part d’en haut- où tout est résumé et unifié- se diffracte de plus en plus en descendant dans les couches basses de la création. C’est une sorte d’illusion optique, par rapport aux hauteurs de l’Être bien entendu. L’enseignement spirituel est là pour remédier en quelque sorte à cette malvoyance, cause de tous les maux dont l’homme est affublé et dont il accable par contrecoup son environnement naturel. Redonner le sens de l’unité, donc de l’écologie spirituelle, est la mission du ciel aux hommes. C’est le moyen le plus sûr et le plus complet de les recadrer pour qu’ils agissent enfin comme des dieux bienfaisants (qu’ils sont en puissance d’être). La division engendre la pollution, la dégénérescence et la maladie, accélérant du même coup la course à la mort. Et elle ne fait que des malheureux. Quel triste programme !
A chaque fin de cycle érien la division, générée par l’ignorance des lois de l’unité couplée à la surutilisation d’un mental déconnecté de la nature et libéré de toute pratique et enseignement religieux, règne en despote sur le genre humain. Insoumis au Vivant, c’est un imposteur. Père mineur de ses créations, ersatz du Père Universel, l’accès au royaume de l’Esprit de vérité lui est interdit.
Le mot esprit désigne couramment l’ensemble des processus mentaux propres à l’homme. Il devrait, s’il s’en servait intelligemment, lui permettre comprendre les choses, et donc de juger, autrement dit de distinguer le vrai du faux. Et pour s’en servir correctement, il a besoin d’un fil directeur, d’une boussole : la nature et les analogies que nous pouvons faire grâce à elle. Sans oublier le plus important : l’enseignement, donc la lumière, retransmis par l’Initié qui, après s’être identifié à l’Être universel, inaugure chaque cycle spirituel.
Pour nous l’Esprit ( avec un E majuscule) renvoie au plan des principes, appelé monde causal ou encore Raison Suprême. Or qu’y a-t-il à la genèse de chaque acte de création viable, si ce ne sont des lois, donc des principes, qui ne sont que la mise en ordre de l’Être, le classement de ses caractéristiques, un schéma organisé de ses structures (base décimale), bref une hiérarchie de normes qui en sont le fondement indestructible ?
Pour aller un peu plus en avant nous allons vous décrire dans les grandes lignes comment l’esprit (avec un e minuscule) fonctionne. Faisons une analogie pour mieux comprendre. Le corps se substante de trois sortes de nourriture : une nourriture faite d’air (aspiré par les poumons), une nourriture liquide (toute les boissons dont l’eau, les jus, les sèves, les nectars, le sang etc.) et une nourriture solide qui sont assimilés plus ou moins rapidement par le système digestif. Notre esprit suit un processus identique en trouvant son alimentation dans trois catégories d’aliments. La première classe est de l’ordre de l’abstraction (c’est à dire qui ne met pas en branle les affects), comme l’entendement des nombres et le jaillissement de certaines idées. Ce sont des informations relevant de l’ordre et des germes. La deuxième concerne les pensées qui engendrent dans l’âme la fluidité des sentiments, donc le psychique. Le troisième tient à tout ce qui a rapport au concret et à son rayonnement, donc en premier lieu au physique (à sa nourriture, à ses sens, ses instincts etc.). Les trois se mélangeant le plus souvent.
Chez l’homme séparé de son Tout, la fracture de son esprit tord la réalité qui n’est vue dès lors que sous un angle étroit et le plus souvent intéressé. Sa faculté de juger, d’analyser et de comparer, s’opérant au moyen de son intellect, crée des systèmes d’idées coupées du réel qui interprètent le monde en enfantant toutes sortes de spéculations telles que : les idéologies partisanes, les croyances, les préjugés, les dogmes, les opinions, les morales, les doctrines politiques, économiques, scientifiques, religieuses et philosophiques, interprétations qui vont ipso facto orienter ses actions. Ainsi les nombres, au lieu d’ordonner des éléments par une numérotation, sont manipulés pour faire des opérations qui nuisent de plus en plus à la vie. Les sentiments sont dévoyés pour favoriser les vaines jouissances de l’ego et la matière est considérée comme un objet à piller et à utiliser frauduleusement pour s’enrichir et s’enorgueillir.
L’homme pense que son entendement, conditionné et incertain, est conforme à ce qui est réellement alors que la réalité et ses lois lui échappent en grande partie. Sa raison est mobile alors que celle de « Dieu » est immobile, fixée en principe d’être une fois pour toutes. D’où sa permanence et son éternité.
Une dernière chose pour être parfaitement clair : la vérité n’est jamais logée dans la tête de l’homme mais au plus profond de son cœur. A condition que son propriétaire lui donne l’occasion de capter la lumière qui y dort en attendant d’être réveillée.
Jeanine Layraud — 2 décembre 2011 @ 7 h 28 min—
Si je ne me trompe la spiritualité est l’ensemble des croyances et des pratiques qui se fondent sur la conviction que la vie possède une dimension transcendante d’un ordre supérieur.
La religiosité traduit un degré de croyance de l’individu en une divinité et son adhésion à la pratique d’un culte particulier alors que la spiritualité est la relation que l’individu entretient avec ce qu’il y a de sacré.
Que pensez-vous de ces définitions ?
admin — 3 décembre 2011 @ 7 h 33 min—
Réponse à Jeanine :
La spiritualité a affaire, comme son nom l’indique, à l’esprit dont la fonction est de manier des nombres et des concepts. La religiosité a affaire, quant à elle, à l’âme, puisque son rôle est de relier ce qui était délié grâce au développement de ses qualités essentielles dont la première est d’aimer ce qui l’environne extérieurement et intérieurement. Pour la plupart des gens, les termes religion et spiritualité sont synonymes alors que, fondamentalement, ce sont deux choses différentes, même si la plupart du temps elles devraient se rejoindre en finale. Pourquoi ? Parce qu’ une authentique spiritualité est à la source principiante de toute véritable religion qui est pour les âmes le fleuve de vie qui en découle tout naturellement. C’est la raison pour laquelle le langage spirituel la nomme “le fleuve de la Vigardonne”, ce qui en clair signifie qu’il est “donné de la vigueur” à tous ceux qui s’abreuvent le long de son cours (entendre ce mot dans ses deux sens : celui d’écoulement et celui d’enseignement). Dans les principes, donc, une religion est toujours fondée dans une spiritualité, alors que toute spiritualité n’est pas automatiquement une religion. Nuance !
L’explication que vous donnez des termes spiritualité et religiosité est une approche «spirituelle» de la question. Pourquoi spirituelle ? Parce que, pour les définir, vous utilisez vos facultés intellectuelles qui fonctionnent avec des mots. Vous pensez, vous élaborez des concepts, des représentations abstraites dans votre conscience que vous exprimez ensuite par la parole écrite ou verbale.
La recherche spirituelle part toujours d’une démarche individuelle. Elle vise en premier lieu la connaissance de l’Être, d’abord dans son universalité, et dans un deuxième temps dans les collectifs et les individualités qui composent ces derniers (et au premier chef : la sienne). C’est une connexion verticale à sa vérité se situant dans son éminence. Rien à voir avec des croyances religieuses ou autres qui font appel à la foi. Croire et savoir sont deux choses fort différentes !
La religion est culturelle. Elle adapte et applique la connaissance transmise par le médiateur céleste qui l’a initiée. Sa démarche est collective et vise la culture des âmes, non pas solitairement, mais ensemble. Elle développe l’intelligence relationnelle, donc la qualité des relations avec le Grand Tout (macrocosme) et les petits touts (microcosmes) par un enseignement, des rituels, des prières et de la méditation créateurs de liens avec la transcendance de l’Être et l’immanence des êtres. Sa racine est l’esprit de communauté qu’elle a pour mission de cultiver en le rendant sensible au monde.
Il faut pourtant savoir que la spiritualité est une voie sèche, aride et froide qu’emprunte volontairement l’esprit micro pour se connaître lui-même ou mieux encore pour partir à la quête de ses origines macro. La religiosité est tout le contraire. C’est la voie humide (entendre que son ambiance lumineuse est fluide) et affectueuse de l’âme, celle qui fait chaud au cœur.
Quant au sacré dont peu de gens ont compris la portée, c’est l’état unifié de l’Être (et tout ce qui le symbolise et y amène), état qui se conçoit en esprit et également se ressent par l’âme lorsqu’elle communie solennellement avec le ciel.
Donavan — 3 décembre 2011 @ 7 h 58 min—
Le 27 novembre, je vous avais fait part de mon étonnement sur le fait que votre site ne parlait que d’écologie spirituelle et non d’écologie environnementale. Vous m’avez répondu pourquoi et on peut dire que j’ai apprécié vos explications même si elles me laissent encore sur ma faim de concret. Comme je n’ai pas assez d’argent en ce moment pour acheter votre livre, pouvez-vous me dire comment vous concevez l’application humaine de cette écologie spirituelle sur notre bonne vieille terre en ce 21ème siècle ?
admin — 8 décembre 2011 @ 9 h 13 min—
Réponse à Donovan :
Vous avez entièrement raison : sur terre, le concret est primordial, bien que ce soit l’âme qui, en catimini, tire les ficelles de l’ensemble de nos agissements. Ne soyons donc pas dupes !
Pour ceux qui n’auraient pas encore lu notre livre, nous allons rappeler succinctement le programme de régénération céleste.
Même s’il débute dans l’esprit individuel, le plan universel -celui de l’écologie spirituelle- doit, en finale, trouver son application pratique toujours de manière collective. C’est dire si l’esprit communautaire y est à l’honneur. L’individu ne peut faire autrement que de s’impliquer dans une communauté d’êtres s’il veut s’accomplir au mieux tout en menant une existence en accord avec l’ordre de la nature et ses nombreux collectifs. Ceci est vital pour la vie du général comme du particulier. De toute façon, l’individu seul ne peut pas tout et, de ce fait, doit s’allier à ses semblables pour une réalisation à la fois plus aisée mais surtout plus aboutie. Un collectif a des possibilités bien plus grandes que des individualités éparpillées, c’est bien connu ! Comment en effet prétendre faire face seul au monstre des temps modernes qui saccage et pille notre planète en alimentant sa puissance grâce à une multitude de cerveaux, tous orientés dans le même sens ? Comment retrouver la paix dans un environnement hostile et pouvoir faire preuve d’efficacité dans un monde où tout est souillé et dénaturé et où, en conséquence, il faut impérativement tout reprendre à zéro ? Comment faire bien quand les modes de vie traditionnels ont été détruits les uns après les autres et que l’on n’a pas ou peu de références vivantes sous ses yeux? Comment recréer un monde qui repose sur la gratuité, la gratitude et le respect, alors que tout autour de nous s’achète et se vend, et où le remerciement n’a plus droit de cité ? Comment retrouver la simplicité et la frugalité alors que tout est de plus en plus compliqué dans un monde où l’on nous a bourré le crâne avec le mythe de l’abondance et de la possession à outrance ? Comment retrouver la sérénité et le repos alors que, drogués aux déplacements, à la course aux informations, aux télécommunications et aux plaisirs de toutes sortes, notre rapport au temps et à l’espace s’accélère constamment ? Comment retourner vers une économie créatrice de liens, de partage et de solidarité -et non uniquement productrice de biens- alors que le moteur psychologique d’une croissance par une consommation démesurée est ouvertement caduc? Comment incarner une telle vision qui n’implique en aucune manière une régression mais bien au contraire un bond en avant, un vivre autrement rempli d’espérance, un plus être, et non un moins «tout ce que l’on veut» comme les ignorants le rabâchent sans intelligence. Dilemme dont le génie de la création nous donne, avec sa simplicité coutumière, la solution.
Le temps vient, et il est venu, d’adopter ce modus vivendi et operandi en connaissance de cause. Morceaux éclatés de l’Être, mais nostalgiques du Parfait, les enfants du ciel sont engagés à regrouper leur patrimoine spirituel, leur travail et autant que faire se peut leurs biens matériels selon des modalités qu’ils auront eux-mêmes choisi. Ce qui revient à éviter au maximum l’emploi de l’argent, source de toutes les inégalités, de toutes les fragilités et de tous les orgueils. Cette vile monnaie sera remplacée par l’établissement d’une véritable fraternité au sein d’une société de partage et d’échanges gratuits et ce, non ponctuellement lors de quelques occasions ciblées, mais dans tous les domaines et en permanence. Ne cherchons pas le bonheur ailleurs que dans une vie communautaire (famille de sang étroitement associée à une famille spirituelle). Donc :
– Un minimum de possessions personnelles, mais un maximum en propriétés collectives. Passants dans un monde qui lui-même passe, n’oublions jamais que nous n’en sommes que les usufruitiers.
– Des objets courants réalisés manuellement dans des matériaux naturels, renouvelables, recyclables, façonnés dans une technologie simple et qui soient à la fois solides et réparables. Quantité minimum, qualité maximum, MAIS SAVOIR-FAIRE IMMENSE!
– Des outils de production, des terres et des bâtiments (car les campagnes devront être réinvesties et les villes délaissées, sauf pour quelques cas particuliers) qui appartiendront dans l’idéal à une communauté de gens créé par voie légale (personnalité juridique commune, telle que : société civile immobilière, société coopérative et participative dénommée SCOP, exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL) qui est une société civile à objet agricole, groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC), bail emphytéotique et toute autre forme existante ou à venir de coopératives et d’associations où la primauté de l’homme sur le capital est reconnue). L’habitat sera regroupé. Une partie des locaux servira à l’hébergement privé des familles et une autre à l’usage collectif : bergerie (nouveau nom des lieux de culte), réfectoire et cuisine pour les repas pris en groupe, bibliothèque, salles de jeux et de musique (et autres arts), ateliers, hangars agricoles, bureaux, petite hôtellerie pour recevoir amis, invités et stagiaires etc. Le tout construit avec des matériaux naturels et recyclables. Dans l’état actuel de nos connaissances, l’énergie sera au maximum fournie sur place par du bio gaz provenant de fumiers et de déchets organiques (de cuisine, du broyage des sous-bois etc.), du bois, de l’éolien dans les régions ventées, du solaire dans les régions ensoleillées, du petit hydraulique quand il y aura un cours d’eau etc. Les moteurs thermiques et électriques seront utilisés à minima au profit de la force des animaux, et ce pour divers travaux comme l’agriculture (biologique bien entendu), les meules, les pompes, les métiers à tisser et autres machines quand l’éolien ou l’hydraulique seront absents. La traction animale aura la priorité pour les transports de proximité (charrette, carriole etc.). Sans parler des déplacements à pied, à bicyclette ou en triporteur par exemple. Pour les transports plus éloignées, nos faveurs iront aux transports collectifs comme l’autobus et le train. Les voitures ne serviront que si on ne peut pas faire autrement jusqu’au jour où elles disparaitront par manque de carburant ou par sagesse (hum !). Elles pourront fonctionner au biogaz de préférence (ou à air comprimé entre autres) tant que l’homme n’aura pas trouvé une autre énergie renouvelable peu ou pas polluante. Il faut également savoir d’ores et déjà que le tourisme tel que l’ont connu nos contemporains fera partie des habitudes pernicieuses de l’ancien monde. De toute façon, on ne s’évadera plus de l’endroit où l’on réside pour la bonne et simple raison qu’on l’aimera suffisamment pour ne plus le quitter et aller courir le monde comme un aventurier. Quant aux divers produits que l’homme utilisera dans son quotidien pour entretenir sa personne et sa maison, ils seront bien entendu issus de la nature locale autant que faire se peut, avec le minimum de transformation. Tout ce qui passe par les ondes sera peu à peu banni au profit des appareils filaires.
Pour le reste, l’éparpillement des commerces, des lieux de travail et des familles ne se concevra plus. Tout sera regroupé : hommes, femmes, enfants, travail, éducation, culture du corps, de l’âme et de l’esprit. Les objets seront le plus possible fabriqués sur place ou échangés avec d’autres communautés et, quand ce sera impossible, avec le monde extérieur, dit moderne. C’est à lui que nous nous opposons, et non aux êtres qui le peuplent en le subissant sans en avoir fait toujours consciemment le choix. Ils sont nos frères, éloignés certes, mais nos frères tout de même. Du moins, tant qu’ils ne nous combattent pas.
Chaque communauté (de 10 à 30 familles en moyenne, réparties en un ou plusieurs hameaux) sera le plus viable et autonome possible en accueillant en son sein les corps de métiers essentiels avec au premier chef les agriculteurs et les artisans. Car les métiers manuels seront remis à l’honneur. Il faudra réapprendre à faire son pain, ses légumes et ses fruits, son fromages et ses oeufs, tisser, coudre, bâtir, construire son mobilier, ses objets usuels etc. La sophistication sera bannie et la simplicité recherchée en tout et partout. Le genre humain a déjà à son actif de belles réalisations et nous sommes certains qu’il pourra en inventer encore bien d’autres, son esprit étant très fécond, même parfois trop … jusqu’à enfanter des monstres ! Il suffit tout bonnement de lui donner des encadrements et des directions pour que sa fertilité s’exprime dans une abondante créativité, en accord avec la nature cette fois, et non contre elle. Ce programme sera mis en service progressivement lorsque les solutions et les possibilités seront advenues. Tout par évolution, rien par révolution ! Il ne s’agit pas de revenir à l’âge de pierre, mais plutôt à un nouvel âge d’or où l’essentiel aura pris le pas sur l’accessoire ainsi que sur les soi-disant progrès techniques qui aggravent la pollution de l’Être tant au plan moral qu’au plan matériel.
Naturellement, nous vous avons présenté le modèle idéal. Mais plusieurs autres modèles déclinant de celui-ci, et donc moins engagés communautairement, auront droit de cité pour que ceux qui ne se sentent pas avoir cet état d’esprit et toutes les capacités adéquates à ce mode de vie se rapprochent du mieux qu’ils le peuvent de l’utopie céleste. Nous pensons qu’un noyau dur, engagé et puriste, devrait être le centre de chaque collectivité. Autour de lui s’articulera toute une panoplie de membres, dits associés, liés à la dite communauté par des conventions moins rigoureuses, mais restant tout de même dans un cadre associatif resserré et organisé.
Voilà pour les grandes lignes. Pour les détails, il existe de par le monde une foultitude de solutions écologiques déjà actualisées ou à découvrir. Chaque groupement choisira celles qui lui paraissent les meilleures et les plus adaptées au moment et au lieu de leur création.L’essentiel, et c’est là que réside toute la différence entre l’écologie matérielle et l’écologie spirituelle, est de créer, comme Noé, notre arche EN FAMILLE. Une arche où, enfin rassemblés et branchés sur la dynamo céleste fournissant aux âmes lumière et chaleur pour mener à bien leur mission sacrée, nous aurons suffisamment de force et de puissance pour résister aux assauts d’une société qui se meurt de ses excès tout en accouchant, dans la douleur et dans la joie réunies, d’un monde que nous aurons suffisamment couvé en nous comme l’enfant de la promesse. Un enfant sage, obéissant et courageux. Car, du courage, il en faudra beaucoup. Et aussi de l’audace !
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Post scriptum- Vous nous dites, Donovan, que vous n’avez pas assez d’argent pour acheter notre livre en format papier. Aussi venons-nous, pour des gens dans votre situation, de rajouter la possibilité de se les procurer à moitié prix en document PDF (consulter la rubrique « contact et vente » sur notre site). Si malgré tout, vous rencontriez encore des difficultés, contactez-nous à l’adresse email de l’association pour que l’on étudie ensemble ce qui peut être fait.
Nathanaël — 27 décembre 2011 @ 8 h 50 min—
Je n’ai pas eu de formation religieuse. C’est pourquoi vos propos m’interpellent particulièrement.Vous parlez souvent du ciel comme d’une source de salut. Faut-il croire obligatoirement en lui pour évoluer ?
admin — 30 décembre 2011 @ 8 h 23 min—
Réponse à Nathanaël:
Répondre correctement à votre questionnement supposerait que nous donnions tous les deux aux mots « croire, ciel et évoluer » la même signification. Force nous est donc comme préalable de rentrer dans l’esprit et la vérité des mots si nous voulons taper juste. Sans cette démarche « spirituelle », vous resteriez dans le flou et l’éclaircissement proposé n’atteindrait pas son but dans votre conscience ou, le cas échéant, risquerait de n’avoir aucun effet positif durable.
L’homme pense, parle et s’interroge pour trouver des issues aux mystères qui l’enceintent, souvent sans résultats probants. Quelles sont les raisons de ces échecs répétés ? Ce sont ses réflexions fondées sur le sable d’un mental instable et fuyant et non sur le roc de la Parole que met le ciel dans la bouche de ses envoyés. Et aussi, bien entendu, sur la nature et sa vivante école.
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Le ciel, nous en avons parlé et nous en parlerons encore puisqu’avant d’être un lieu, il est un état. Que représente-t-il pour vous : la demeure des dieux (polythéisme) ou du Dieu Unique (monothéisme) avec à ses côtés ses hiérarchies d’anges (ses armées, dit la Bible), le séjour des bienheureux, ou encore un royaume invisible dans lequel résident les puissances qui animent la création ?
Les initiés, quant à eux, savent qu’en lui se meuvent dans une parfaite fluidité les collectifs d’âmes qui le composent en un septénaire sacré dont nous ne sommes, nous les individus, que des subtils mélanges (voir notre livre). Son ordre reflète celui du génie de la création dont il est l’Essence Suprême. C’est la raison pour laquelle il est si pur, si lumineux, si fin et si sensible. Et, n’ayons pas peur de nous répéter, sans lequel nos corps seraient sans animation, c’est-à-dire sans désirs, sans attraction ni répulsion. Bref : sans vie ! Notre partie essentielle y a sa source et y retourne après notre mort, si du moins nous avons été un bon jardinier des semences célestes qui ont été déposées en nous à notre naissance. Ce qui implique que nous n’ayons pas été sans répit la victime consentante et l’esclave de nos instincts primaires qu’il faut bien satisfaire, sans les hypertrophier ni les pervertir, avec tact et mesure. Sinon, ce serait un avortement suivi d’un recyclage. Son enjeu, son «en Je», est la reconnexion de l’homme avec la terre et le ciel pour que ce dernier redevienne l’acteur sensible et intelligent d’une vie enfin resacralisée. Pour mieux le connaître dans sa vérité initiale, il est vital de faire appel à ses médiateurs qui nous en parlent savamment puisqu’ils se sont immergés entièrement, tête comprise, dans son absolu.
Si à présent vous nous avez bien compris, que signifie devant de telles évidences croire ou ne pas croire au ciel ? Croyez-vous à votre corps physique ? Question insensée puisque, le voyant et le touchant tous les jours, il existe donc bel et bien pour vous. Idem pour le ciel et votre âme. Vous appréciez les choses de la vie, vous aimez, vous détestez, vous êtes tour à tour joyeux et triste, vous êtes pétris de qualités morales et de défauts qui fondent en grande partie votre personnalité, vous êtes le champ de bataille d’influences, de sensations et de pulsions contraires… Alors comment pourriez-vous dire qu’il n’existe pas, lui, la source de toutes nos sensibilités, de toutes nos émotions, de tous nos sentiments, de tous nos affects, de toutes nos vertus et, par des jeux d’ombre et de lumière, de tous nos vices ?
Que veut dire maintenant le verbe croire dans votre esprit ? Est-ce une simple supposition de quelque chose que vous pensez vraisemblable ou en tous cas probable ? Est-ce un vague acte de foi ou au contraire une conviction bien ancrée à laquelle vous adhérez de toute votre âme (adhésion sentimentale) et/ou de tout votre esprit (adhésion intellectuelle)? Et cette confiance ou cette certitude concerne-t-elle une valeur d’ordre laïque ou religieuse ? Définissez donc d’abord avec exactitude comment vous concevez cet acte de confiance et sa destination.
Quant au verbe évoluer il évoque un déplacement, une transformation, voire une mutation. Entendez-vous comme nous dans sa syllabe centrale le verbe «voler », c’est-à-dire une progression ailée vers un état plus élevé, un développement de la finesse, de la compréhension, du discernement et de la sensibilité ? Il concerne donc l’esprit et l’âme, à moins que vous ne soyez uniquement un pur intellectuel ou un pur sensitif, voire un mystique exacerbé, ce qui est chose fort rare en ce bas monde.
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Reformulons maintenant la question à notre sauce : est-il indispensable d’avoir confiance en nos forces intérieures et également en nos qualités pour grandir dans une dimension plus intelligente, qu’elle soit du domaine de l’intelligible ou du sensible ? Est-ce vraiment un plus de connaître ce ciel –et son mode d’emploi – grâce aux explications plus ou moins détaillées qu’en donne les textes inspirés et une prêtrise éclairée ? Est-ce utile notamment de comprendre que soi et les autres nous partageons une partie plus ou moins importante de ces vertus et de ces énergies, celles-là mêmes qui sont le carburant de notre évolution, donc que quelque part nous sommes tous frères ? Incontestablement, oui ! Et ce regard purifié sur soi-même et sur les autres nous témoigne de ce qui nous lie et non de ce qui nous sépare. Il implique non seulement un partenariat et un respect, mais aussi de rendre à ce ciel que nous portons en nous ce qui lui revient de droit : la louange et la gratitude envers nos origines. Et avant tout : l’obéissance à ses lois.
L’homme est un enfant qui croit tout savoir et tout pouvoir. Il refuse l’éducation de ses parents célestes qui cherchent à lui expliquer la voie de l’existence et sa place en son sein en lui apprenant à communiquer de bas en haut. Ce n’est pas uniquement une socialisation comme le font les instructeurs de la terre avec les conventions du monde et l’apprentissage de ses sciences, mais surtout une mise en relation corps, âme et esprit avec le Vivant et ses nombreux collectifs terrestres et célestes. Et là on entre de plein pied dans le religieux. Avec son sens relevé, il nous fournit un pédagogue théorique et pratique, c’est-à-dire qu’il traite du pourquoi et du comment de sa cheville ouvrière qu’est l’esprit communautaire, agent essentiel pour l’évolution de l’âme individualisée qui n’a pas d’autre lieu d’apprentissage que la terre. Il sculpte notre esprit et mobilise notre âme sur l’essentiel et non sur l’éphémère. Si la religion fait partie de nos gènes depuis la nuit des temps, c’est bien parce qu’elle est inscrite au plus profond de notre conscience pour servir de pédagogue à notre évolution. Comme la musique, elle nous permet de ressentir notre appartenance à un grand tout et de vivre à l’unisson du Vivant avec lequel elle nous enseigne à nous synchroniser. Elle nous relie à nous-mêmes et aux autres permettant la création de communautés d’entités individuelles séparées qui, bien que ne se connaissant pas auparavant, ont un point commun : ressentir la même chose et être éduqué dans une identité commune. Ne vous y trompez pas : suivre les préceptes du Maître est un plus pour agir en conscience et non errer au gré de rencontres aléatoires dans un monde profané et en perdition.
Lorsque l’âme n’est pas brimée par un égocentrisme à tout crin, elle peut de temps à autre exprimer ce qu’elle a sur le cœur et ce à quoi elle aspire. Ce sont des échantillons de sa vie véritable qui remontent par séquences à la surface de la conscience et dont, pour celui qui en a fait l’expérience, il serait bon de tenir compte et de s’atteler à un développement programmé. Ce n’est pas en effet un rayon de soleil perçant de temps à autre le brouillard mental qui nous dévoilera d’un coup et d’un seul la nature de l’Être. Une hirondelle n’a jamais fait le printemps à elle toute seule ! Pourquoi ? Parce que, sitôt l’expérience passée, l’homme referme d’une chape de plomb le couvercle du vase terrestre où son âme est enfermée depuis sa naissance ici-bas.
Arrivé ici, nous allons quelque part vous rassurer : vous pouvez malgré tout évoluer en solitaire, sans la force d’un groupe dit religieux et sans enseignement sacré. Et œuvrer de même. A condition de connaître le langage de l’âme et d’être capable sans interprète d’entendre ses assentiments, ses mises en garde, ses refus et les directions qu’elle souhaite emprunter. Ce qui importe, c’est sur quelle finalité cette prise de conscience va déboucher. Car croire n’est qu’un préalable à tout agissement. Ce que vous tenez pour vrai et que vous croyez possible (cette attitude intérieure s’appelle la foi) déterminera vos orientations et induira l’organisation de votre existence. Mais à moins d’une prédisposition exceptionnelle, sans mode d’emploi précis, sans la structure d’un groupe hiérarchisé, cela sera plus difficile. Sans parler que vous risquez de vous arrêter à mi-chemin et de manquer ainsi le but : le sens d’une famille élargie et vivante aux racines vivantes et profondes. La religion nous apprend à nous regrouper par affinités et à marcher dans le même sens, celui que collectivement nous avons au préalable choisi ou reçu parmi les propositions relevées et inspirées du Maître dont nous ressentons le bien fondé. Pour le ciel, évoluer seul du début à la fin de son existence n’a aucun sens ! Alors, dans le fond, est-il si profitable de se passer d’un professeur des écoles et du soutien actif de toute une classe qui vous aime pour ce que vous êtes, vous encourage à persévérer et vous réchauffe le cœur ? Dans le cas contraire, quelle perte d’énergie !
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Relevé, élevé, évolué, voler… la boucle est bouclée !
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Soyons maintenant optimistes en supposant que vous ayez par vous-même tout compris et tout ressenti. Les descriptions du ciel établies par les différentes religions vous semblent surréalistes, mais vous en vivez – parfois sans le savoir- les valeurs et en appliquez naturellement les lois. Vous pratiquez la justice (ce que vous croyez juste), vous aimez votre prochain autant que vous-même, vous pardonnez à ceux qui vous font du mal, vous menez autant que faire se peut une vie en réseau très serré, vous partagez le plus possible vos biens moraux et matériels, vous respectez toutes les formes du vivant (hum, difficile à faire quand on est seul ou presque) etc. Heureux homme qui, en ce cas, ne peut faire autrement que de construire inconsciemment une mini religion (sans que cela en ait le nom) avec ses propres structures. Si vous y êtes arrivé seul …ou presque, c’est que vous étiez sans nul doute prédisposé à ce genre de vécu céleste dès la terre, et ce sans livre sacré ni prophète autre que votre âme. Vous accomplissez la loi sans la connaître. Pour le bien de votre âme et de celles des gens qui naviguent dans votre giron, c’est de toute première importance. Bref, pour nous, vous êtes à votre corps défendant un homme qui a créé son microclimat religieux avec sa sphère d’influence … car il faut bien recruter ! Attention cependant, votre création est semblable à la plantation au milieu du désert d’un bosquet d’arbres magnifiques mais à la survie précaire. Que deviendra-t-il à votre départ physique quand il ne sera plus entretenu sur le long terme (mille ans et plus)? Or le ciel voit plus grand et plus loin que vos yeux et vos perspectives d’homme. Il vous appelle à faire partie d’une forêt qui se ressème à travers les siècles pour perdurer dans son peuplement tout en se régénérant sans cesse. L’échelle de temps, de nombre et de puissance n’est plus le même. L’impact non plus. En lui, si vous avez bien compris sa nature et sa destination, de franc-tireur vous devenez une armée qui, avec la logistique qui lui est propre, peut faire face à un ennemi invisible, mais hélas bien réel. Ce dernier, lui aussi, renouvelle ses soldats et ses armes à la vitesse grand V et il a en réserve une infinité de tactiques et de ruses à son actif.
Vous parlez et agissez micro (c’est déjà un bon début), alors que le ciel, quant à lui, parle et opère macro. Et la différence est énorme ! Le salut est collectif, nous le rappelons sans cesse. Et dans une certaine mesure l’évolution aussi, car il est très difficile d’ascensionner seul la montagne de l’Être. Nous devons progresser en cordée avec des alpinistes qui aspirent à s’élever à peu près au même niveau de réalisation que nous, et non avec des rustres et des lourdingues. Bien comprendre ce truisme appelle à se projeter dans une autre dimension et s’y réaliser de manière adéquate. Dans cet état, il faut être petit mais voir grand. Sa vie de cellule individuelle doit être vécue dans un corps immense dont l’étendue de vie n’est pas limitée par la temporalité humaine et qui par conséquent se renouvelle corps et âmes constamment (lorsqu’il ne le fait plus, il dépérit). Cela dépasse votre entendement, n’est-ce-pas ? Et pourtant cela existe bel et bien depuis que l’homme a fondé des structures sociétales qui survivent aux individus. La laïcité et le communisme athée (apparus comme une nécessité en leur temps) sont ses dernières inventions, inventions qui ne sont jamais arrivées à la cheville d’une société religieuse digne de ce nom. Ni en qualité, ni en durée.
Au milieu de tous ces grands courants qui ont façonné l’humanité, vous êtes …un courant d’air ! Certes rafraîchissant en ces temps de canicule, mais tout à fait incapable de faire retomber la fièvre qui s’est emparée d’une humanité malade d’elle-même et qui menace d’être emportée dans la violence qu’elle a générée et la rapidité d’une intervention qu’elle nécessite.
N’oublions jamais que les religions (et aussi les sociétés humaines), vieillissent et s’étiolent. Comme des vieux rosiers, elles nécessitent une taille sévère chaque année érienne. Quand on parle de taille, on ferait mieux de dire un rabattage jusqu’au niveau de leur souche originelle avant d’être regreffées avec un greffon spirituel adapté au cycle naissant pour qu’elles produisent à nouveau de jeunes rameaux originaux portant du fruit.
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Malheureuse est l’âme qui, à la mort de son enveloppe corporelle, se retrouve comme un embryon d’oiseau aux ailes encore recouvertes de duvet… et non de plumes ! Dans l’impossibilité de prendre son envol, plaquée au sol, elle devient la proie alourdie par ses vibrations grossières des écumeurs qui rodent en permanence dans le bas astral pour les absorber.
Bienheureuse celle qui, après s’être exercée longuement et assidûment dans sa cage physique, s’en va à tire d’ailes –aussitôt la porte ouverte- retrouver sa famille d’en haut qu’elle a aimé et servi toute sa vie dans l’égrégore terrestre et céleste qu’elle avait alors rejoint durant son incarnation.
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Si à présent vous ne « croyez pas au ciel » et en ses énergies créatrices, c’est que vous n’êtes pas conscient que vous vous privez d’un modèle vous permettant d’anticiper vos actes au sein de cette grande communauté dénommée Vie. Ne comprenant pas la réalité de cet état et ignorant sa lumière, vous vous dépossédez ainsi de son admirable organisation calquée sur les lois universelles de l’Être. Etant votre propre référence, vous démontrez à vous-même et à la face du monde que vous n’avez pas tout à fait saisi que vous, le nain, progressant sous la même bannière avec une foule d’âmes qui vous ressemble, vous pouvez vous élever en groupe au dessus de mortels et grandir jusqu’à devenir, comme les héros de l’antiquité, un géant à demi immortel. C’est cela évoluer dans la clarté du firmament, le reste est fadaise et poursuite du vent.
Koum — 5 janvier 2012 @ 8 h 58 min—
Si vous ne l’avez pas déjà vu, allez consulter ce site pour découvrir une video très interressante. Bien à vous.
http://interobjectif.net/the-living-matrix-en-francais-sous-titre/
admin — 5 janvier 2012 @ 10 h 35 min—
Réponse à Koum :
Merci Koum. Nous sommes allés voir ce documentaire effectivement plein d’intérêt dans lequel des scientifiques, des chercheurs, des journalistes et des thérapeutes holistiques partagent leurs connaissances, leurs expériences et leurs visions novatrices sur la santé des individus qui mobilisent leur propre pouvoir d’auto-guérison.
The living matrix, qui veut dire en français la matrice vivante, a l’intention louable de rassembler la science et la spiritualité en tentant d’expliquer que les gènes ne contrôlent pas notre biologie mais que ce sont les informations (pensées, émotions et croyances) que notre corps reçoit qui affectent plus sûrement notre biologie et notre biochimie que les molécules médicamenteuses.
Les maîtres spirituels savent depuis toujours que l’homme est limité par ses modèles. Ils affirment que nous possédons en nous les ressources nécessaires à notre changement mais qu’il est necessaire de les libérer pour qu’elles agissent. Ils ajoutent que notre corps et notre âme sont programmables par la parole qui, dans un certain état intérieur, est créatrice (lire le chapitre de notre livre intitulé « La Parole » et aussi celui de “La Méditation”) car ce qui se passe dans l’esprit a d’énormes repercussions sur les autres plans de notre être. Quelques scientifiques isolés cherchent à expliquer qu’un individu travaillant personnellement sur ce processus intérieur peut établir une communication consciente avec son programme génétique (ADN), l’influencer et même le reprogrammer par des mots et certaines fréquences. Ils appellent ce processus « l’hyper-communication », processus qui ne peut se faire qu’en état de relaxation précisent-ils avec juste raison. Ce pas de géant dans la compréhension de la réalité où sujet et objet sont enfin intimement articulés est nettement préférable au dialogue guerrier dans lequel le vivant est découpé en rondelles de saucisson pour mieux le manipuler. Espérons qu’un jour leurs études les mèneront à s’intéresser à la conscience de groupe dont l’homme moderne s’est peu à peu déconnecté et qui chapeaute nos consciences individuelles. Ce faisant ils entreront de plein pied dans la machinerie du fonctionnement de l’Être avec ses collectifs multiples et en réseaux.
Nous n’avons donc rien à redire sur cette vidéo si ce n’est que la foi dans les forces constructives de la vie, les informations capitales et lumineuses que donne le ciel, les pensées, les paroles et les actes positifs que ce dernier prône, la prière et la méditation (ainsi que le chant des voyelles) dirigée qu’il recommande, la puissance des valeurs qu’il autorise à l’individu de déployer dans son existence pour le bien et la santé de tous et de chacun, l’amour de tout ce qui est ainsi que l’unité qu’il explique en poussant sans cesse au rassemblement, tout cela est connu de longue date. C’est la raison pour laquelle nous sommes contents que ces qualités soient redécouvertes «scientifiquement» puisque la science avait depuis longtemps détrôné le Dieu Créateur d’ordre (et non de hasard) et oublié les lois de création qui en sont le corps spirituel.
Pour terminer nous dirons qu’il est vrai que la PAROLE SAUVE ET GUERIT L’ÂME ET LE CORPS, mais pas n’importe laquelle ! Seule la Parole qui diffuse de manière vivante la lumière du ciel (et bien entendu toutes celles qui en portent les valeurs) est capable d’éclairer notre cheminement dans la relation à soi et aux autres. Donc de rétablir l’équilbre. C’est cette science céleste que nous expliquons en long, en large et en travers dans notre ouvrage intitulé pour cette raison : «l’Ecologie de l’Être, matrice universelle des religions ». On aurait pu remplacer « de l’Être » par « du Vivant », car la véritable matrice de tout ce qui a souffle de vie, c’est le CIEL, grâce auquel nous avons en permanence l’être et son mouvement harmonieux. Donc la vie pleine et entière !
Cyrano — 9 janvier 2012 @ 16 h 21 min—
Vous donnez souvent la nature comme référence. Pourtant elle n’est pas toujours tendre. D’autre part je ne vois pas très bien comment l’âme serait une autre source d’inspiration. L’homme aurait donc besoin de ces deux béquilles pour conduire son existence ?
admin — 13 janvier 2012 @ 8 h 35 min—
Réponse à Cyrano :
Il fallait bien que quelqu’un soulève ce lièvre. Nous allons donc le « tirer au clair » pour éviter qu’il ne se réfugie dans le fourré inextricable des questions irrésolues. Avant de nous lire, jetez donc un coup d’œil sur notre réponse à Laure du 23 décembre de l’année dernière et recoupez les informations qui y sont contenues avec celles que nous vous soumettons aujourd’hui. Cela nous évitera de nous répéter en totalité quand bien même nous allons le faire quelque peu puisque tout ici-bas se tient et se répète dans une ronde harmonieuse.
L’homme est un animal dressé sur ses deux membres postérieurs. Cette bipédie n’est pas le moyen le plus rapide pour l’apprentissage de la locomotion mais cette posture verticale lui a permis de développer et d’affiner ce qu’il est coutume d’appeler la main outil, c’est-à-dire de saisir et de manipuler des objets. L’homme dispose ainsi grâce à ses mains, prolongation de son cerveau et matérialisation de son potentiel créatif, d’une palette d’actions très large.Cette verticalité démontre que pour avancer, donc évoluer, il s’appuie obligatoirement tantôt sur une jambe, tantôt sur l’autre, s’équilibrant ainsi de l’une à l’autre. S’il arrêtait ce mouvement de progression entre ces deux déséquilibres, il chuterait immanquablement. Après un apprentissage plus ou moins long de cet appui alternatif la marche finit par se faire dans la fluidité d’un mouvement assuré et maitrisé. Le symbole est parlant !
Vous vous êtes sans nul doute rendu compte que votre personnalité se construit au jour le jour par ce que vous percevez extérieurement avec vos sens ordinaires et les rapports qu’ils vous permettent d’établir mentalement avec votre personne et votre environnement. Et également par ce que vous percevez intérieurement grâce à votre sixième sens : l’intuition, cette petite voix qui monte librement -sans que vous la commandiez- de vos profondeurs afin de vous donner son point de vue en vous faisant ressentir -plutôt que d’y mettre des mots- la voie à suivre (quoique parfois, elle cause, elle-aussi).
Puisque l’homme a besoin d’être en permanence informé pour agir et réagir, il faut bien qu’il reçoive ses informations de quelque part. C’est un des rôles dévoués à la nature et aux créatures qu’il y côtoie. C’est aussi celui de l’âme et de ses valeurs fondées sur les qualités de l’Être universel. L’esprit de l’homme doit être forgé méthodiquement par toute une quantité d’instructeurs pour acquérir de manière convenable sa part valable d’humanité. Or comme il y a des handicapés physiques, il existe en notre bas monde des handicapés de l’âme et de l’esprit. Telles sont en effet les personnes qui n’ont pas l’habitude de réfléchir par similitude et par correspondance, ni d’utiliser convenablement leur miroir psychique. Ce sont essentiellement ces dernières qui ont grand besoin d’un enseignement religieux vivant et non dogmatique, avec tout ce qu’il comporte de leçons de vie et de puissance acquise. Vous l’aurez compris, nous ne parlons pas ici des religions moribondes incapables d’insuffler des semences vivantes à leurs élèves. Non, nous partons de la religion fondamentale et universelle jaillie directement de l’Être, celle-là même qui n’a pas encore été polluée par les rajouts successifs intellectuels et sans assise spirituelle de sa hiérarchie sacerdotale et de ses théologiens. Il faut bien être conscient qu’à l’instar du corps physique, l’esprit et l’âme se forment par une hygiène et une culture appropriée. Croire que cela se fera tout seul par l’opération du St Esprit est une lourde erreur qui cause bien des problèmes à notre génération actuelle et par voie de conséquence à notre entourage proche comme éloigné.
Vous avez raison de dire que la nature n’est pas toujours tendre. Le romantisme a bien tenté de nous le faire croire mais tel n’a jamais été l’avis de ceux qui la fréquentent au quotidien. Dans notre livre, au chapitre sur la nature, nous écrivions : « La nature n’est ni bonne ni mauvaise. Dans son ordre existentiel, dans son calme ou sa violence comme dans sa tempérance ou ses supposés excès, ELLE EST CE QU’ELLE EST (Je suis celui qui suis) ! Ce qui est nourriture pour l’un est poison pour l’autre. D’où la nécessité d’un choix basé sur la connaissance et l’expérience. » Et ajoutons : avec l’obligation d’une adaptation intelligente pour s’y insérer comme il se doit, c’est à dire sans trop la perturber.
Pourquoi avons-nous tant besoin de prendre nos références dans la nature et de tenir compte en même temps de l’avis de l’âme ? Parce que les lois de création sont écrites dans la première en lettres de pierre, entendez y trouvent leur matérialisation, alors que pour la seconde, elles sont écrites en lettres de feu, c’est-à-dire qu’elles se manifestent par l’intermédiaire de la voie chaleureuse et lumineuse de la sensibilité céleste. D’où la nécessité d’apprendre à lire les deux pour entendre à sa juste hauteur la voix de l’Être. Voilà pourquoi Moïse a reçu de l’«Eternel» deux tables de la loi, et non une seule. Il faut savoir traduire le langage sacré, sinon le mythe devient un conte à dormir debout !
La nature contient tout …et son contraire. La loi du binaire y prédomine sans concurrence (mentionnons juste en aparté le fonctionnement binaire du système affectif sur lequel repose toute la vie psychique). C’est certainement pour cette raison que les grecs exprimaient dans l’effigie mythique du dieu Pan l’ensemble de ses forces et l’étendue de sa fécondité, pan en grec signifiant tout. Pourquoi ? Parce qu’au sein de la nature sont contenues toutes les « formes » de vie qui ne sont que les figures matérialisées des dieux dans des mélanges originaux. C’est ainsi que la nature peut être qualifiée de « panthéon », mot qui littéralement veut dire « tous les dieux ». Entendez que, dans le cas qui nous intéresse, panthéon désigne le temple naturel de l’ensemble des puissances divines, celles-là mêmes qui nous « forment » mentalement et psychiquement en nous « transformant » chaque jour un peu plus que Dieu fait. Si du moins nous nous laissons « informer » et « conformer » par elles sans résistance excessive. C’est le lieu où les attributs divins de la vie s’expriment avec plénitude et non l’édifice prestigieux où est honorée la mémoire des dieux humains de la nation française !
A l’intérieur de l’unité qui y règne de main de Maître se trouve donc la dualité (1), l’opposition, la complémentarité, celle qui créé et celle qui détruit, celle qui mange et qui est mangée, celle qui naît et celle qui meurt. Elle souffle le froid et le chaud, humidifie ce qu’elle a asséché, fait succéder l’hiver à l’été, éteint le feu avec de l’eau, appelle au sucré quand la bouche n’en peut plus du salé et au repos les corps épuisés par l’activité, contraint le vide à attirer le plein et le désordre à aspirer l’ordre, pousse le petit à devenir grand et le grand à redevenir petit, le jeune à vieillir et le vieux à ressusciter, s’exprime dans la surface des choses comme dans leur profondeur, dans la rigidité d’un chêne tout autant que dans la souplesse d’un roseau, nous susurre dans le gazouillis des oiseaux, dans le chuintement d’une source ou le clapotis des vagues alors qu’elle nous fait frémir dans le rugissement d’un lion, le grondement d’une chute d’eau, le crépitement de flammes dans un foyer et l’explosion d’un volcan, rafraichit les corps échauffés dans la brise du soir, érode aussitôt ce qu’elle a fait surgir, fait mourir ce qu’elle a poussé à naître, nous parle d’éternité et d’absolu avec des images éphémères et toujours relatives, met en contraste la brillance du jour avec la noirceur de la nuit, le silence avec le bruit et incite l’homme à désirer la femme sans laquelle il ne serait qu’une créature stérile et sans amour. Et que dire de ce Dieu « vengeur », celui qui rétribue à chaque cellule vivante la justice que ses comportements ont naturellement appelé, n’est-il pas l’émanation du même point central que le Dieu qui pardonne celle qui fait amende honorable avant de réintégrer le droit chemin, permettant ainsi à l’évolution générale de poursuivre son cours ? Cette coexistence est source de vie car elle offre à l’Être –tant que les contrastes se déroulent dans une mesure harmonieuse- sa croissance dans un équilibre sans cesse renouvelé.
Si vous enlevez à l’homme sa vue et son nez, c’est-à-dire son regard sur les multiples colorations du visible et son flair qui hume le bouquet de parfums imprégnant l’invisible, vous le rendez sourd et aveugle aux choses de la vie qui demeurent en ce cas lettres mortes à son intelligence et à son discernement.
Le saisissement de la réalité par l’observation attentive de la nature doublée de ce sixième sens inhérent à l’âme ne sont donc pas des « béquilles » comme vous les appelez, mais des piliers internes indispensables à la construction de l’être humain qui n’a d’autres solutions que de s’appuyer sur leur présence substantielle et essentielle s’il veut « com-prendre » le vivant et vivre en « conformité » avec son identité spirituelle. Sinon, comme Samson, les yeux crevés et sans son, il tournera la meule (2) dans sa prison intérieure pour finalement périr, lui et tous ceux qui lui ressemblent, dans l’écroulement de ces deux colonnes qui soutiennent la toiture du temple païen où se rassemble la cohorte des dissidents du ciel, ceux-là mêmes qui refusent obstinément la lumière dispensée à ceux qui se placent sous sa protection et ses conseils éclairés. Telle est l’allégorie que nous avons revisitée afin de vous faire entendre cette vérité éternelle déniée par les hommes dans leur sottise et leur ignorance crasse. Ces «sots d’hommes qui gomment l’or» (entendre la lumière intelligentielle de l’Être) parce qu’ils refusent de quitter leurs modes de vie “vils”, dénaturés et condamnés, dénommés à juste titre dans le texte inspiré : les “villes” de Sodome et Gomorrhe.
Alors, Cyrano, à votre avis, la nature ? Une cours de récréation ou une salle de classe ? Et le nez de votre âme ? Un simple bout de rocher posé lourdement en mer ou bien un cap, que dis-je, une péninsule vibrante la pénétrant de toute sa longueur, de toute sa largeur et de toute sa profondeur ? A vous de répondre !
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(1) Dualité au départ spirituelle mais chutant automatiquement dans le monde sensible de l’âme pour terminer sa course dans les phénomènes concrets. D’où l’utilité capitale d’une analogie bien comprise !
(2) C’est-à-dire qu’il continuera bêtement à pulvériser les semences de vie qui reposent en son âme enrayant ainsi leur possibilité de germination et de développement. Pour lever leur dormance, le ciel n’appelle pas à les broyer mais convie à leur gonflement par absorbtion de son humidité et de sa chaleur avec le concours de sa lumière. Ce mode de dilatation est pour elles le seul et unique processus d’expansion existant dans la nature physique et animique.
Ellen — 14 janvier 2012 @ 15 h 45 min—
Américaine, mariée à un français (c’est lui qui met en bon français mon commentaire), chrétienne évangélique (baptiste), je suis intriguée par votre site. Certaines choses me parlent, d’autres m’interrogent, mais rien ne me choque vraiment. Je n’ai pas lu votre livre mas une question me taraude l’esprit par rapport au Christ : qu’est-ce au juste pour vous un médiateur et comment situez-vous Jésus ? Merci de prendre soin de me répondre.
admin — 18 janvier 2012 @ 15 h 46 min—
Réponse à Ellen :
Le Médiateur est pour le monde une voix. Mais pas n’importe laquelle, car il est celle de la vérité (qui est la connaissance conforme au réel), de la verre-ité, celle de l’Être dont il rend les lois transparentes en les éclairant. Il est donc le verbe, le logos, la parole, celle du ciel où son âme habite pour les habitants de la planète terre où ses pieds reposent. Il est l’avocat de l’un et de l’autre, de l’un pour l’autre. C’est un facteur missionné pour transmettre un message de lumière, de paix et de réconciliation. De l’homme il tient sa petitesse et sa faiblesse, du ciel il incarne la grandeur et la puissance. Il est en conséquence au croisement de l’immanence et de la transcendance, au carrefour de la conscience horizontale des phénomènes et de la conscience verticale des hauteurs spirituelles qu’il relie. Ce chemin en croix est aussi un chemin de croix car, encombré de broussailles, il est au départ nébuleux et parfois malcommode en cours de route, l’individu étant antinomique avec l’universel et malheureusement souvent avec le collectif. Et raccorder les deux est toujours une gageure, un sacerdoce et un sacrifice. Tout médiateur a dû auparavant effectuer ce raccommodage en lui-même avant d’apprendre aux autres ce beau métier de couturier. Il est toujours un prototype, un modèle original, une tête de ligne devant être écouté et imitéau mieux car son discours est celui de la vie sur tous les plans de l’Être. Ainsi a fait le Christ dans l’ère chrétienne. Ainsi ont fait tous ses frères dans les ères qui les ont concerné. Ainsi fera le prochain, celui qui va nous échoir très bientôt.
Si vous désirez en savoir plus, nous avons consacré un chapitre entier de notre livre à sa nature et à son rôle majeur dans l’évolution des sociétés humaines pour lesquelles le ciel l’a ordonné. Dans quelques jours, nous posterons sur ce même site un petit « conte musical » pour illustrer ce sujet.
admin — 23 janvier 2012 @ 7 h 29 min—
Pour Ellen, voici le conte promis :
Il s’appelait Louis, Louis Praitha très exactement. C’était un compositeur d’exception qui n’avait jamais vraiment été satisfait de ses inventions musicales. Il estimait en effet n’avoir mis au monde que des brouillons d’artiste et que le chef d’œuvre de sa vie restait encore à écrire. Alors qu’il approchait de ses 80 ans, une sourde démangeaison envahit l’intérieur de son être. Pour lui, c’était le signe qu’il allait enfin couronner sa carrière de musicien en accouchant de la muse qu’il portait en lui et que, sans vraiment la connaître, il avait espéré et aimé plus que tout au monde.
Décembre s’annonçait dans les brumes. La cheminée crépitait d’aise. C’est dans cette atmosphère campagnarde qu’il se mit tranquillement à l’ouvrage. Après avoir relié une liasse de papier de soie avec un solide fil de lin pour en faire un cahier, il confectionna avec du miel délayé dans un peu de lait une encre sympathique (1) afin de consigner sa partition sans que personne ne puisse la déchiffrer ni la recopier sauf s’il lui avait donné explicitement la permission. Le bougre était méfiant ! Ce genre de camouflage à l’étonnant mélange avait cependant une propriété particulière, celle de rendre son écriture visible chaque fois que l’âme du scribe la caressait de ses singuliers effluves en s’approchant d’elle.
Dès que les préparatifs furent terminés, l’âme enfiévrée, il se mit à la tâche sans relâche durant six jours entiers. Pas un de plus, ni un de moins ! Quand il eut terminé, il referma le manuscrit, le déposa délicatement sur le pupitre de son piano et s’endormit profondément tant la besogne avait été laborieuse et pénétrante. C’est alors que le sabbat d’une nuit noire tomba sur toute la maisonnée qui s’était assoupie en même temps que lui.
Dans le feutre de minuit, un phénomène étrange se produisit. Profitant sans doute de la léthargie de leur démiurge et par on ne sait quel sortilège, les notes organisées de main du maître s’éveillèrent dans leur prison en pâte séchée. Prises de frénésie, libérées de sa tutelle exigeante, elles s’agitèrent en tous sens. Certaines se promenaient sur la portée avec un sac d’altérations en ajoutant au hasard un dièse par ci, un bémol par là pour élever et ou abaisser le son de leurs consœurs; d’autres, munies d’une gomme, se permettaient d’effacer toutes celles qu’au gré de leur fantaisie elles rencontraient; d’autres encore, avec un porte-voix autour de leur bouche, faisaient tant de bruits qu’elles ruinaient le moindre petit silence stationnant dans leur entourage. Et comme si l’outrage n’était pas suffisant, une noire esseulée balayait du bas de sa grande queue –à l’abri de laquelle était dissimulé une sorte de pédale de frein et une autre d’accélérateur- les lignes de portées alignées comme de petits soldats pour précipiter ou ralentir le mouvement. Mais où diable avaient-elles trouvé tous ces instruments de torture et de destruction ? Défiguré, dénaturé, le morceau hoquetait sinistrement dans un râle qui n’augurait rien de bon. Ce qui n’était à sa genèse qu’ordre et harmonie s’était transformé rapidement en un tohu-bohu sans nom à la rythmique, au tempo et à la mélodie incohérentes.
L’opacité de la nuit, fatiguée de tant de malversations, s’estompait mollement. Un ciel enrubanné de rose jeta timidement ses premières lueurs d’espérance sur une terre blanchie par le gel. Louis se retourna vigoureusement sur sa couche ce qui eut pour don, on ne sait pour quelles raisons, de permettre à un petit do perdu en plein milieu du morceau de reprendre ses esprits. Quand notre inconnu se rendit compte du désordre ambiant, effaré à l’écoute d’une telle cacophonie, il se mit tout d’abord à se lamenter. Puis prenant conscience qu’il y avait péril en la demeure et qu’il risquait à chaque instant de perdre son identité ou pire sa vie, il se ressaisit. S’il devait mourir, il fallait que cela soit pour une bonne cause ! En tous cas pas avant d’avoir tenté quelque coup d’éclat et, autant que faire se peut, aboutir à un résultat positif. Il ne voulait plus subir bêtement mais agir sur son destin en connaissance de cause. Rassemblant tout ce qui lui restait d’énergie, il ascensionna prestement la portée sur laquelle il stagnait depuis sa naissance. Arrivé sur la cinquième ligne, estimant qu’il ne se trouvait pas encore assez haut, il fit éclore, sans doute par un charme dont lui-même ignorait la provenance, une multitude de petites lignes supplémentaires sur lesquelles les quatre petits crochets de sa hampe purent successivement assurer leur appui comme sur des marches d’escalier. L’escalade terminée, perché sur des sommets inatteignables aux hordes barbares qui écumaient sauvagement ce qui n’était devenu pour lui que d’horribles bas-fonds, il souffla. Ouf, il était provisoirement à l’abri ! Conscient qu’il lui fallait intervenir pour sauver l’œuvre délabrée du maitre, il décida d’opérer avec intelligence et circonspection. Contemplant une dernière fois le désastre auquel il ne pouvait décidemment pas consentir, dépité devant tant d’absurdité, il fit sérieusement le point de la situation en mettant en balance l’inventaire des solutions possibles. Après un examen plus que minutieux, aucune ne se dégagea vraiment du lot. Alors, que faire ? Il n’en savait encore rien, aussi s’accorda –t-il un temps supplémentaire afin que germe le rêve fou qui devait orienter son action future.
Tournant et retournant dans sa tête et dans son coeur la difficile conjoncture, il comprit que la première chose à faire était de rassembler rapidement la totalité de ses ressources s’il voulait réussir le projet gigantesque de remise en ordre de la famille au sein de laquelle il évoluait anonymement depuis sa création. Le maître avait inscrit son être et sa fonction dans la tonalité générale de son œuvre. Ecrite volontairement en do majeur, il y était, par son nom, quelque part apparenté. A une différence près : son mode à lui était mineur (2). Mais comme il était de petite taille, cela ne le gênait pas.
Une voix mystérieuse, venant sembla t-il du centre de lui-même, lui souffla que son patronyme signifiait maître (3) et que, s’il voulait se montrer digne d’une telle lignée, il allait devoir dominer les éléments musicaux déchainés en devenant une voie de traverse, une poutre maitresse, entre l’œuvre musicale délabrée et l’âme du musicien qui l’avait créé. Terrible condition où il se trouvait présentement être le seul à avoir la capacité d’agir en son lieu et place afin de restructurer le chaos. Mais hélas, la voix ne lui donna pas tout de suite le moyen de s’imposer face à eux. Force lui était de trouver seul la solution. La même voix ajouta tout de même que, tel un bébé, elle était enfouie dans ses entrailles et qu’il suffisait de l’alimenter avec une nourriture suffisamment pure et substantielle pour qu’elle se développe et, qu’arrivé au terme salvateur, elle apparaisse au grand jour. Le temps était court ! Il lui fallait donc faire vite car l’acmé était proche. Ne s’occupant plus du charivari ambiant où une poule n’aurait pas retrouvé ses poussins, il eut l’intuition de prêter finement l’ouïe à la respiration ample et paisible du maitre qui faisait « do do » dans la pièce attenante. Sans vraiment réfléchir, mu par un mimétisme instinctif, il calqua méticuleusement la ventilation de son être sur celle du dormeur dont il aspirait sans en perdre une goutte le mince filet d’air que ce dernier expirait. Mon Dieu, quelle merveilleuse haleine ! Une odeur et un goût de miel épicé à l’orientale qui avait pour don de s’insinuer dans tous les recoins de sa solitude, en chasser les miasmes et le faire voyager à travers de subtils territoires.
Au bout d’environ une vingtaine de minutes, le minuscule tic-tac de son souffle ressembla au bourdonnement d’une ruche en pleine miellée. Le piano frissonna. Emus par ce frémissement inaccoutumé, les feuillets se mirent à vibrer à l’unisson. Telles des vagues à l’amplitude croissante, la membrane le cerclant se soulevait et s’abaissait comme un soufflet de forge en concordance avec les mouvements de poitrine de son créateur. On aurait dit deux balanciers synchronisés à la perfection par la main d’un horloger invisible ! Chaque expiration le vidait de sa substance primitive alors que chaque inspiration le remplissait de l’éther de son génie en comparaison duquel, lui l’inconnu, n’avait été qu’un nain. Dans la quiétude d’un état second, il ne se rendait heureusement pas compte du danger qui menaçait en permanence son intégrité. Les échanges gazeux ne donnant aucun signe de répit, notre héros se mit peu à peu à gonfler jusqu’à envahir la page sur laquelle il avait été consciencieusement dessiné. Quand le papier de celle-ci fut empli de sa présence, comme une marée fatiguée, son encre se répandit en déteignant sur tout le livret. Décidemment, lui qui se voulait discret, on ne voyait plus que lui ! Le seuil de rupture approchait à grands pas. C’est alors que ce qui devait arriver arriva. Tel un ballon de baudruche dilaté à l’extrême, méconnaissable, il poussa soudain un cri strident. Et, comme un ventre maternel distendu par une progéniture parvenue à terme, il éclata, expulsant de son corps démesurément agrandi non seulement une myriade de notes qu’il contenait sans doute en puissance et qu’il avait à son insu gesté (3) mais aussi toute une suite d’accords engendrés par celles-ci. Dans la foulée, un deuxième miracle s’opéra : tout ce petit monde s’agença en une communauté où chacune retrouva comme par magie sa place, sa hauteur et sa durée d’origine chassant du même coup la cohorte déchainée de ce qui n’était plus que fantômes d’une mélodie et d’un temps décomposés. L’œuvre et son magnifique thème étaient donc ressuscités dans l’état même où ils avaient jailli de l’imagination de leur seigneur et maître.
A cet instant précis, le musicien se réveilla de son long sommeil. Comme inconscient du drame qui s’était joué durant sa perte de connaissance temporaire, il s’étira, se leva, remonta la pendule, puis se dirigea sereinement vers son instrument. Avec le geste solennel d’un prêtre déroulant le livre sacré dans lequel son Dieu s’était en paroles révélé, il ouvrit la partition qui, à son contact, reprit des couleurs. Soulagé de la retrouver intacte, il sourit en plissant ses yeux de contentement. S’affalant sur la banquette qui s’écrasa de plaisir sous son poids majestueux, il laissa ses doigts engourdis par la nuit glaciale s’échauffer en courant sur le clavier. Frappées de main de maître, les cordes, figées par le poids de leur inaction nocturne, s’ébrouèrent vigoureusement avant de déployer dans toute leur puissance leurs joyeuses vibrations aux quatre coins d’une maison complice.
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Amis lecteurs, et peut-être mélomanes, si vous tendez bien l’oreille, il se peut que vous discerniez au sein de cet étrange concert la voix persistante d’un petit do qui –après avoir rejoint son rang- n’est toujours pas revenu de l’épopée extravagante dans laquelle il n’eut rien d’autre à faire que de «s’époumoner» pour laisser place nette à l’atmosphère solaire du maître et à la transfusion salutaire de sa hauteur, de son rythme et de sa lumière. Le tout s’étant écoulé dans l’eau d’un temps universel qui, pouvant paraitre invraisemblable à l’homme cartésien, n’en est pas pour autant réel à qui connait la véritable histoire de la musique des choses et des êtres, le retournement qu’elles subissent immanquablement quand leur propriétaire s’est absenté en terre lointaine, et leur restauration dès qu’il reprend possession de ses états. Sous le couvert d’un conte de fée divertissant, c’est, pour celui qui entend le côté cyclique de la nature, un “conte de faits”, de bienfaits et de méfaits, de valeurs tour à tour défaites et refaites.
Avouez tout de même que cette incroyable aventure ne manque pas d’air !
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NOTES.
(1) Permettant d’écrire de manière invisible. Pour que l’écriture se révèle, il suffit d’approcher le papier d’une source de chaleur.
(2) La musique tonale occidentale s’appuie exclusivement sur deux modes : le mode majeur et le mode mineur harmonique. Le mode désigne une atmosphère musicale particulière – on parle aussi de « couleur modale »- qui résulte de l’utilisation privilégiée de certains intervalles plutôt que d’autres.
(3) En latin, do est la première syllabe de dominus qui signifie : maître. Do majeur veut donc dire maître suprême (littéralement : grand maître) et do mineur petit maître.
(4) Dénommés en langue musicale : harmoniques. Cei sont les multiples vibrations entières de la fréquence de la note qui les fondent. Autrement dit, une note contient toutes les notes, mais à des intensités moindres. C’est pour cette raison qu’un oreille non exercée n’a pas développé le pouvoir de les entendre.
Dozier — 24 janvier 2012 @ 4 h 49 min—
You ought to indulge in a contest for just among the most useful blogs on-line. I am going to suggest this page!
Traduction: Vous devriez vous livrer à une joute oratoire parmi les blogs les plus visités en ligne. Je vais recommander cette page web !
Slocomb — 27 janvier 2012 @ 9 h 01 min—
This is the best blog for anyone who wants to find out about the spirituality and ecology. You realize so much these topics almost hard to argue with you . You undoubtedly put a new spin on a subject thats been written about for years. Wonderful stuff, just wonderful!
Traduction : C’est le meilleur blog pour quelqu’un qui veut trouver des renseignements sur la spiritualité et l’écologie. Vous concevez tellement bien ces sujets si ardus que ce doit être difficile de débattre avec vous. Indubitablement, vous apportez un nouveau regard sur ce qui a été écrit depuis tant d’années. Quelle étoffe, juste merveilleux !
Madeleine — 13 février 2012 @ 16 h 09 min—
Je consulte votre site depuis ses débuts, c’est dire s’il m’intéresse bien que je ne sois pas spécialement une habituée des discours sur la spiritualité. Je serais plutôt ce que l’on a coutume d’appeler une écologiste de base qui se pose plein de questions sur la nature humaine. Mais il y a une chose sur laquelle j’achoppe, c’est votre condamnation du mental qui serait d’après moi plutôt une force attribuée à l’homme par la nature qu’un inconvénient. Qu’en pensez-vous ?
admin — 17 février 2012 @ 9 h 36 min—
Réponse à Madeleine :
Je comprends votre trouble car, là comme souvent ailleurs, il y a un mélange de genre.
En premier lieu définissons avec précision le mot Esprit. Ce mot parle de souffle, donc d’un état immatériel qui ne se perçoit en aucune manière par les 5 sens mais dont on peut, tel le vent, constater les effets sur toute chose. Il ne concerne donc ni la matière, ni les affects. Invisible, impalpable, inodore, donc insensible, il est à leur racine, enfoui au plus profond de l’Être. En fait il le fonde et en constitue les lois érigées en principes (terme qui signifie origine, commencement).
L’esprit divin est l’architecte, le concepteur du schéma universel à la base de tout ce qui existe en haut (au ciel) comme en bas (sur la terre). C’est dire son omniprésence au cœur même du créé comme l’est le pépin au centre du fruit.
Tout part et tout repose sur des causes produisant des effets vu qu’il n’y a pas d’effet sans cause, l’un s’enchaînant à l’autre dans une corrélation indestructible. La Cause Première, l’agent créateur d’où chaque créature tire son être, est un corpus de lois, dites de création, qui régulent l’univers en découlant. Elles s’imposent au créé par la force des choses, et non par une autorité individuelle. Cet état, car c’est un état et non une personne, est dit divin (dix-vingt). Il est codé en 10 nombres et 22 lettres. D’où les 32 voies de la sagesse, appelées encore les clavicules (c’est-à-dire les petites clés qui ouvrent les portes du savoir) de Salomon. La connaissance de ces lois, de cet ordonnancement de l’Être, consacre le génie du Maître dont elle est l’axiome plénier et la base de son enseignement pratique. Sur terre les maîtres sont des hommes de principes qui ne sauraient raisonner hors de ceux-ci puisque leur esprit et leur âme s’y sont identifiés.
Il faut bien que vous fassiez la différence entre ce que l’on a coutume d’appeler l’esprit divin et l’esprit humain. Si le premier est absolu, le deuxième est relatif. Qu’est-ce à dire si ce n’est que le divin est fixe et le deuxième mobile. Fixe veut dire qu’il ne change pas (il est éternel) puisqu’il est établi de manière stable au centre de l’état spirituel de l’Être. Indéboulonnable, il est son axe législatif autour duquel tourne harmonieusement la manifestation de l’existence. Mobile, c’est le contraire d’immobile comme l’est le mobilier qui, pouvant être déplacé, s’oppose à l’immobilier fixé quant à lui une fois pour toutes en terre. L’esprit de l’homme est donc évolutif et involutif car il peut aller dans les deux sens. Si déjà vous avez bien saisi cette explication, vous avez déjà fait la moitié du chemin.
L’esprit humain opère lui aussi dans le domaine des chiffres et des lettres, entendez dans le dénombrement, le calcul et les mots. Il organise ses pensées autour d’un thème, d’une idée, spécule, discrimine, suppute, conceptualise, juge, réfléchit, établit des rapports et analyse constamment tout en tentant de synthétiser sans jamais vraiment y parvenir. Bref, il raisonne et imagine en prenant appui sur sa mémoire et ses sensations. Son centre, c’est lui-même (égocentrisme), un lui-même fraction d’un tout dont il est séparé et qu’il essaie en vain de reconstituer par la mentalisation des données qu’il récolte au cours de ses recherches. Et ce, que ce soit théologiquement, philosophiquement ou scientifiquement. Ce « mental », borné par les œillères de ses connaissances acquises et mémorisées ainsi que par ses affects et ses processus routiniers, se révèle être un véritable labyrinthe subjectif de ruminations qui accouchent d’une représentation du monde loin d’être toujours exacte. Muni de ce bagage carencé, biaisé et extrêmement orienté, il ne peut de ce fait qu’interpréter la réalité. Et le résultat de ce point de vue vaut tant pour la connaissance du relatif que pour celle de l’absolu. « Chacun voit midi à sa porte », dit le proverbe ! Comment avec une telle partialité prétendre à de l’objectivité et à un réalisme quelconque ? Comment saisir l’essence même des choses, leur réalité et leur liaison ? Ses critères ont-ils une valeur absolue ? Et les principes alors ? Et pourtant nous ne pouvons pas faire autrement que d’utiliser nos facultés mentales dans la vie de tous les jours. C’est une nécessité incontournable pour penser. Sachons cependant que, vu ses forces et ses faiblesses, il ne faut pas lui octroyer une confiance absolue. “La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a” déclare comme une évidence le dicton populaire.
Ayons donc un esprit humble. L’ennui, le gros ennui, est qu’en plus d’être excentrique, l’esprit saute sans cesse du coq à l’âne en se laissant distraire pour un oui ou pour un non. De temps à autre, cependant, il éprouve la nécessité de se focaliser sur un sujet de référence pour aller plus à fond dans sa compréhension ou dans la résolution du problème qui lui est posé. C’est dans ces moments d’exception que cet « esprit mentalisé” et conditionné a la possibilité de devenir créateur et être à la source d’inventions et d’agissements merveilleux autant que catastrophiques dans les domaines aussi variés que les sciences, les technologies et les cultures. Malheureusement, ces derniers marquent la plupart du temps au fer rouge l’échec de son célibat. C’est la raison pour laquelle le maître terrestre abdique sa raison. Il la perd, non pour devenir fou… mais sage, puisqu’ il se branche sur les principes universels qui deviennent ainsi le centre actif de ses pensées et de ses actes. Grâce à cette connexion à nulle autre pareille, il est en mesure d’établir des rapports conscients et justes entre l’individu et les collectifs terrestres et célestes, autrement dit entre le temporel et les fondements éternels.
Pour produire de bonnes choses, car nous ne pouvons penser qu’avec son concours, le mental a donc besoin d’être cadré, discipliné, voire maîtrisé comme il le lui est demandé dans une méditation réussie… à défaut d’être relié le plus possible à un maximum de disciplines issues de son savoir. Dans ce sillage, concluons que, dans la vie ordinaire, il est bon qu’il ait une instance extérieure à lui afin de ne plus être son seul juge et son unique arbitre. Ces références sont la nature et l’âme céleste, l’idéal étant qu’il ait les deux à sa table spirituelle car sa logique n’est pas la leur. La première lui permet d’avoir un modèle explicatif sur le fonctionnement du macrocosme et du microcosme ; la deuxième le fait accéder aux directives d’en haut, celles du Maître, via son égrégore. C’est donc une assurance de ne plus laisser la bride abattue à ses facultés intellectuelles en leur permettant de mouliner en solitaire. « Il n’est pas profitable à l’homme d’être seul » dit la Bible. Cela vaut autant pour le corps que pour l’âme ou pour l’esprit. Il est bon de rappeler ici qu’un regroupement –humain ou spirituel- est toujours une richesse et une force pour celui qui en fait partie. Et le Maître est l’instance suprême de tous les regroupements !em>
Petite Sophie — 25 février 2012 @ 15 h 35 min—
J’ai lu avec attention votre site et j’y ai appris beaucoup de choses qui ne m’avaient jamais été présentées de la sorte. Un grand merçi à l’auteur. J’aimerais bien avoir un maître mais je ne sais comment m’y prendre et j’ai peur de me tromper. Pouvez-vous me donner une piste et un mode d’emploi ? J’attend votre réponse avec impatience.
admin — 28 février 2012 @ 7 h 29 min—
Réponse à Petite Sophie :
Pourquoi faudrait-il restreindre notre liberté de penser et d’agir en prenant un maître et devoir se soumettre à lui corps et âme, autrement dit obéir au ciel qu’il personnifie ? Telle est la question qu’un certain nombre de nos contemporains peuvent se poser … surtout lorsque dans leur cécité et leur insensibilité au macrocosme céleste ils n’en ressentent pas le besoin. Tout simplement parce que, fatigué d’errer en solitaire sur la face du monde, on aspire à plus de lumière (on reçoit une certaine connaissance), à plus de chaleur intérieure (on est accueilli dans une famille spirituelle), à plus de conseil et de direction (en direct ou à travers un enseignement). Parce qu’on a le désir de mieux se connaître en profondeur et de mieux comprendre le sens de ce manège éternel dans lequel on tourne jusqu’à épuisement entouré d’une foule de figurants connus et inconnus avec lesquels on n’entrevoit pas toujours les rapports souterrains que l’on entretient avec eux. Le maître est le directeur de ce manège, manège qui donne le vertige à celui qui regarde le monde tourner autour de sa propre personne au lieu de, comme un bon valseur, stabiliser son regard sur un point fixe et unique. Le maître est celui qui déroule le fil d’Ariane permettant de nous extraire intelligemment de ce qui apparait comme un labyrinthe mental, celui-là même où notre vie est grignotée à petit feu.
Mais au fait, qu’est-ce qu’un maître ou devrions-nous plutôt nous demander qui est le Maître ? Il y aurait énormément de choses à dire sur Lui attendu qu’il est Tout ! Pour savoir de quoi l’on parle, disons pour simplifier (tout en allant à l’essentiel), qu’il est l’entité trônant au sommet de la hiérarchie des âmes qu’il fédère en un corps unique, entité consciente de tous les attributs qui le constituent et qu’il résume dans son organisme spirituel (analogiquement comme un roi récapitule et synthétise en lui son peuple) et sur lequel il exerce une entière autorité. Attention, cette entité n’est pas un concept issu d’un intellectualisme exacerbé ou d’un mysticisme naïf mais le mât central de la réalité céleste ! C’est justement cette conscience unitaire qui assimile cet état spirituel à la lumière, cet agent qui rend visible, donc intelligible, ce qui est. Cette perfection, cette plénitude, cette lumière du Maître s’oppose à l’imperfection, à la division et à la confusion de l’esprit fragmenté de l’homme. Ce qu’il faut bien savoir, c’est que non seulement le Maître a toute lumière sur son être mais qu’il la rayonne d’office à tout ce qui se place sur son orbite. Sur terre, il s’incarne d’abord dans un prototype* qui ouvre la matrice à toute une lignée de « frères » lui succédant de telle sorte que son enseignement –qui est un rappel revivifié des lois présidant à l’existence- puisse se poursuivre durant de nombreux siècles, l’homme ayant, rappelons-le, la mémoire courte. Pour une compréhension plus aboutie, relisez certaines réponses aux commentaires de ce site (notamment nos deux réponses à Bertrand dans le forum n°1 de ce mois de février 2012) et surtout l’annexe 7 de notre livre qui développe assez complétement le sujet.
Que faites-vous quand la nuit tombe et que vous désirez y voir suffisamment clair pour lire ou vous activer à une besogne quelconque? Vous allumez sans hésiter une lampe, que celle-ci soit à huile, à alcool, à pétrole, à gaz ou électrique. Sans son concours, vous seriez aveugle et, buttant contre chaque obstacle, vous ne pourriez rien entreprendre de vraiment sérieux et à plus forte raison de délicat. Alors quoi de plus normal de brancher votre esprit et votre âme à la source lumineuse qui vit au centre de tout ce qui est, donc au cœur de vous-même ? Mais il semblerait que par bêtise, ou pire par orgueil, l’être humain refuse cette aide précieuse et naturelle. Il préfère se fier à ses représentations mentales qui lui en font voir de toutes les couleurs, mais dans un tel désordre qu’elles frisent le mensonge permanent!
Comment se relier au Maître si ce n‘est par la voie spirituelle qui consiste à prier et surtout à méditer (et dans le silence laisser le temps à sa réponse de nous parvenir), tout en se soumettant à sa Parole transmise dans les textes sacrés relatant sa vie et son enseignement. Ou bien par la voie pratique qui est d’aimer et de respecter tout ce que vous approcherez de près ou de loin et avec lequel vous aurez à cœur de tisser des liens les plus resserrés possibles. Sachez que ces trois voies sont complémentaires.
Choisir un Maître, quand on n’a pas eu la chance et le bonheur d’en avoir un depuis son enfance, est capital pour n’être plus seul et être guidé d’une main assurée, donc d’en haut. Ou, ce qui est la même chose : de l’intérieur. Ce qui sous-entend que notre raison va pouvoir s’appuyer désormais sur son point de vue qui n’est pas périphérique mais centralisé, donc avec un champ de vision à 360°. En effet, ce qui est possible à l’Âme macrocosmique est impossible à l’esprit terrien qui ne voit et ne conçoit les choses que par le petit bout de la lorgnette. C’est le seul moyen de ne pas commettre trop d’erreurs car une vision supérieure (et par conséquent globalisée) permet de ne pas agir sur une chose en en détraquant une autre. Ce retour à notre origine nous donne la force et le désir d’explorer de nouveaux chemins de vie. Se sentir raccordé au plus beau, au plus grand et au plus parfait des modèles -et éternel de surcroît- est reposant et productif de bien être (et de bien naître ou plus exactement de bien renaître !) au sein d’une existence transfigurée, porteuse d’un sens relevé et forcément communautaire puisqu’elle se sent enfin reliée à tout ce qui existe. Mais attention, il n’est pas besoin –et même contre-productif- d’avoir plusieurs maîtres à la fois puisque tous ceux qui sont authentiques ont diffusé fondamentalement le même message et octroyé la même énergie, si l’on excepte quelques particularismes appelés par les cultures, les époques et les circonstances, particularismes qui ont pu les faire apparaitre aux yeux du monde comme différents. Et en cas de syncrétisme avéré, notre chemin se brouillera car notre attention et notre foi seront dispersés. Là également, l’unité est de rigueur !
Dans notre époque confuse, vous pouvez prendre un Maître « dit ancien » qui a pignon sur rue, donc reconnu depuis des lustres, ou bien, comme une enfant du nouveau monde, entendre l’appel du Maître qui vient et y répondre en aimant la vérité qu’il transmet de toute votre âme jusqu’à vous abandonner , en pleine confiance, à sa puissante direction.
Allez là où votre cœur incline, Sophie, mais, pour ne pas faire d’erreur, il vous faudra sérieusement être vigilante et aspirer, encore et encore, à toujours plus de clarté. Peu importe après tout si vous ne le nommez pas au début et que vous vous adressiez au ciel dans son ensemble, attendu qu’il a le don d’ubiquité. .
Le choix établi, vous avez de grandes chances de faire seule (avec, espérons, quelques intuitions et quelques onctions) la première moitié de la route pour aller à sa rencontre. N’hésitez pas de quitter pour un laps de temps déterminé le pays d’esclavage où votre être terrestre est dans l’obligation de résider en état de séparation pour ascensionner la montagne de l’Être au sommet de laquelle se tient, tel un soleil, l’effigie de votre Maître. Il y aura sans doute quelques purifications à effectuer en chemin car, à ce stade, tout ne peut être encore clair dans votre tête ni suffisamment sensible à votre âme. Et pour que vous puissiez récolter le rayonnement le plus pur émanant de sa précieuse image, une foule de « bruits » parasites électro-magnétiques (entendez d’ordre intellectuel et sentimental) devront être sans regret nettoyés. Concentrez-vous sur la représentation –même floue- que vous vous en faites et commencez à gravir l’échelle qui vous sera tendue pour vous déplacer vers les « hauteurs » où se tient l’ «Auteur» de votre vie. Au fur et à mesure de l’ascension vous affinerez vos perceptions en vous allégeant progressivement de tout ce qui alourdissait votre discernement. Sa figure se faisant de plus en plus précise, vous percevrez son éternelle présence au sein de tout ce qui est en devenir. C’est comme s’il poussait des ailes à votre ressenti, entrainant ipso facto un affinement de vos fibres affectives jusqu’à friser l’hypersensibilité !
Arrivé au terme de cette marche en avant, dénudée provisoirement de votre mémoire terrienne et de vos concepts inutiles dans ce genre de rendez-vous, il vous restera encore, dans l’idéal, un voile à soulever pour entrer dans le saint des saints : vous oublier complétement pour simplement être, votre moi ayant rompu avec son autosuffisance. Être un avec lui, à un point tel que vous ne saurez plus si vous êtes dans le Maître ou si c’est lui qui est en vous. Vous pourrez alors sans hésitation prononcer son nom car vous vous serez complétement accordé avec lui… par amour de sa véritable nature. Et là tout questionnement oiseux s’effacera afin de laisser place à ce dont vous avez réellement besoin pour évoluer dans ce qu’il vous restera d’existence. Recentrée sur l’Être universel et ses nombreux collectifs, reliée à ce qu’il y a de meilleur en vous, vous développerez automatiquement une logique de coopération. Vous serez surprise de constater que bien des choses auxquelles votre personnage aspirait auront disparu de la scène de vos désirs et de vos questionnements. Seul l’essentiel demeurera ! Et l’essentiel, c’est l’assurance d’une longue vie harmonieuse qui, commencée de ce côté-ci du voile le masquant en partie, se poursuivra de l’autre côté avec encore plus d’intensité et de bonheur. Et selon la phrase de l’apôtre Paul, « vous verrez face à face… et vous connaîtrez comme vous avez été connue ».
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C’est-à-dire le premier exemplaire de son modèle demeurant de toute éternité dans les cieux. Ce médiateur entre l’état céleste et l’état terrestre prend alors un nom générique dans la langue du pays où il apparait. Ce nom démontre, lorsqu’on l’entend à sa juste hauteur, sa nature et/ ou sa fonction.
Emmanuelle — 29 février 2012 @ 7 h 21 min—
Je lis avec beaucoup d’attention votre site et je dois avouer que j’apprends beaucoup grâce à lui. Vous avez le sens des mots et des images auxquels vous donnez du poids et de la sensibilité. Mais, chrétienne depuis ma naissance, il y a certains points capitaux que je ne retrouve pas dans vos propos comme par exemple le salut et la rédemption si chers à toutes les formes de christianisme. Cela me trouble quelque peu, je dois bien l’avouer. Comment vous situez-vous par rapport à eux ? Espérant que, comme à votre habitude, vous m’éclairerez, j’attends impatiemment votre réponse et vous remercie.
admin — 4 mars 2012 @ 7 h 33 min—
Réponse à Emmanuelle :
Sujet ô combien sensible, Emmanuelle ! Pourquoi disons-nous cela ? Parce que l’explication que nous allons vous donner contient un risque : celui de détricoter dans votre tête la sotériologie (l’étude du salut) établie par les églises chrétiennes depuis les premiers siècles jusqu’à nos jours et à laquelle vous me paraissez inféodée. Et troubler ainsi votre tranquilité d’esprit. Le Maître vient d’ailleurs de nous souffler à l’oreille : « ATTENTION, TERRAIN MINÉ! ». Pour tenir compte de cet avertissement venu de la nuit des temps, nous ferons en sorte de ne pas trop bousculer l’orthodoxie chrétienne que votre croyance semble avoir parfaitement assimilé. Nous ne tenons aucunement à être le parti de l’opposition, une sorte de renard dans le poulailler chrétien (ce qui serait malvenu et incorrect). Nous allons essayer au contraire d’élever votre foi et de la rendre plus universelle, donc moins singulière, en prenant garde toutefois de ne pas toucher à ses véritables fondements. Mais pour que le miracle opère, vous aurez à cœur de bien nous lire. Et surtout de ne pas vous laisser emporter par de vieux réflexes mémoriels et/ou par l’émotion d’une âme habituée à vibrer d’une manière particulière lorsqu’elle entend parler de la personne christique et de son rôle central : celui de victime expiatoire pour les péchés du monde. Pour ne pas emprunter les sentiers battus, ceux-là même qui ont engendré tant de débats et de guerres larvées ou effectives, pour ne pas tomber dans la routine du message chrétien en certains points légèrement déformés par des autorités religieuses peu au clair avec la réalité spirituelle, nous prendrons un chemin de traverse pour atteindre notre destination. Ainsi nous tenterons cet exploit (si s’en est un ?) en nous appuyant en premier lieu sur le génie de la langue française avec ses mots et ses racines que nous estimons très parlants.
Commençons tout d’abord par définir le mot salut. Salut vient d’une racine indo-européenne «sal » qui veut dire « entier ». Il est passé dans la langue latine dans l’adjectif « salvus » qui avait au départ le même sens d’entier, d’intact, puis par la suite de sain et sauf, d’où le terme « salus » signifiant santé, et « salvere » être en bonne santé. Quand vous dites salut à quelqu’un, vous lui souhaitez en fait d’être ou de rester en bonne santé, donc que son corps et son âme soient en paix. Nous pouvons donc déduire raisonnablement que le salut part de la proposition que, puisque notre unité a été altérée ou corrompue par quelque chose, il est vital que cette intégrité précédemment endommagée soit rétablie.
Quant au terme rédemption qui lui est associé, il provient de la racine latine « emere » qui signifiait à l’origine prendre, puis prendre contre de l’argent. Appliqué particulièrement à l’action salvatrice de Jésus Christ dans la langue de l’Eglise chrétienne, il a pris le sens de racheter. Racheter, c’est en quelque sorte payer une rançon pour récupérer ce qui nous appartenait et qui nous a été dérobé. Or ce que l’homme veut racheter grâce à la monnaie vive fournie par le sacrifice du Médiateur, c’est la liberté de conscience qui lui a été confisquée en le positionnant dans un état mental de servitude. Mais au juste, à qui cette liberté si chère (dans les deux sens, s’il vous plait)) a-t-elle été « vendue » ? Oui, à qui donc profite le crime ? A cet être fantomatique dénommé diable, disent à l’unisson l’ensemble des églises. A l’esprit de division serait-il préférable de préciser (diable venant d’une racine grecque signifiant désunir par morcellement). Or la liberté consiste à ne pas être sous la dépendance absolue d’une autorité quelconque, que celle-ci soit spirituelle ou physique, peu importe ? Retrouver sa liberté, c’est être délivré d’une prison ou d’un esclavage dans lequel on était détenu ou soumis de gré ou de force. En l’occurrence celui de la cellule individuelle dans laquelle l’esprit de l’homme est confiné. Retrouver sa liberté spirituelle, c’est donc élargir son champ de conscience au maximum en se branchant sur ce qui ne saurait mourir et user intelligemment de ce libre arbitre dans nos pensées, nos sentiments et nos actes. Mais attention : toujours en accord avec les règles du Vivant ! Pour réaliser ce programme de lever d’écrou, il est impératif de connaître ce qui se trame dans les coulisses de notre être avec ses facultés de faire et de défaire, de lier et de délier, de vendre et d’acheter (moralement s’entend), etc. En un mot : de sortir de l’enfermement où, avec sa perception limitée et ses conceptions personnelles, notre mental nous tient sous sa coupe en générant en permanence le fractionnement du cosmos dans lequel nous existons tout en délabrant sans relâche ses pièces détachées. Et «l’enfer me ment», toujours !
Vous allez nous rétorquer : « Mais que faites-vous de la mort et de la résurrection de Jésus ? C’est bien le seul à avoir consenti à ce sacrifice pour sauver le genre humain ? » Si vous voulez bien comprendre les dessous de cette histoire en la replaçant dans une perspective de temps plus large et non dans une temporalité étroite faisant démarrer le véritable salut il y a deux mille ans, et ce pour l’éternité ( ?), il vous faudra impérativement lire mon livre car je ne peux prétendre vous donner ici une réponse complète et détaillée en deux coups de cuillères à pots. Pour faire contrepoids à la quote-part déformée de l’idéologie propre au christianisme, vous ne pouvez faire autrement que d’entendre et d’assimiler auparavant un certain nombre de notions élémentaires avant que la vérité ne se dégage d’elle-même! Remarquons au passage que votre intuition a le pouvoir de vous faire approcher cette dernière mais la connaissance qu’elle vous apportera ne sera pas toujours aussi précise, spirituellement parlant bien entendu. Quoiqu’il en soit, rassurez-vous, il n’est nul besoin de tout connaitre ou à défaut d’être un exégète pointilleux, un grand ésotériste ou un occultiste distingué pour mener à bien l’écologie de son être sur les trois plans et vivre en harmonie avec son environnement. Certes cette compilation de lumières, cette compréhension pointue de la grande machine universelle peut amener quelquefois un plus dans notre avancement mais ce n’est pas du tout assuré car elle peut inversement nourrir notre orgueil. Le moyen qui devait nous délivrer alors aggrave et plombe notre servitude. Et le but est manqué ! A l’inverse ce défaut de clarté, donc d’intelligibilité sur la nature profonde de l’être, engendre rarement de bonnes choses et conduit souvent l’individu dans des impasses. Ce que l’homme doit savoir « essentiellement » réside dans la mise en culture- non pas livresque mais tangible- du jardin de son âme. Il doit donc connaître à minima les moyens adéquats pour parvenir à obtenir de bonnes et belles récoltes pour nourrir correctement son être. Le ciel n’a que faire de l’habit culturel ou cognitif dont son âme est revêtue. Peu importe son travestissement, il ressent la qualité des essences qu’elle dégage dans sa nudité car il préfère cent fois à une tête bien garnie un coeur qui s’épanouit en quête de plénitude. Un enseignement de base et une méthode simples et efficaces doivent de ce fait lui être dispensés par un Jardinier en chef, quelqu’un qui possède la connaissance théorique et pratique de ce genre de culture spirituelle. La sagesse éternelle appelle cette possession acquise de haute lutte, cette habileté, cette virtuosité, en un mot cette maîtrise: avoir les clés du paradis.
A propos, savez-vous qu’un livre spirituel est écrit en langage spirituel ? Et qu’en conséquence, il ne faut pas tout prendre à la lettre, même si on peut raisonnablement admettre que certains événements se sont bien déroulés de la façon dont ils sont décrits. Ce qui importe surtout, c’est le dégagement de l’esprit qui y est contenu. Or qu’est-ce qui est en l’occurrence sacrifié sur l’autel du salut ? Tout ce qui, de l’ordre de l’individuel, compose la personnalité terrestre du messager. Pour effectuer la difficile mission d’apporter aux yeux du monde la Parole qui doit servir à agréger (synonyme de sauver puisque étymologiquement ce verbe veut dire rétablir l’entièreté, l’intégrité de l’être) ce qui était désagrégé et rassembler la communauté dispersée, impossible d’être à la fois dans l’individu et dans la conscience universelle, dans l’Esprit Créateur et dans l’esprit créé. Le lumignon doit s’éteindre avant que le soleil ne s’allume ! Telle est la loi de vie. Donnant, donnant ! Ce qui s’est passé au niveau des événements terrestres ne nous appartient pas et nous ne le saurons d’ailleurs jamais avec exactitude vu que le texte sacré n’est pas un livre relatant une histoire profane (même s’il en a l’air), mais un événement sacré, un acte fondateur rédigé essentiellement en langage symbolique. Ce n’est pas ce qui est advenu extérieurement sur la surface du globe qui a de l’importance mais bien ce qui s’est passé intérieurement, au niveau de l’âme céleste. Je vous ferai remarquer en passant que le sacrifice ou le démembrement –tant de Dieu (ou d’un dieu), d’un géant cosmique ou de l’Homme primordial (1), ce qui est tout un – est omniprésent dans les mythes oraux ou écrits de bon nombre de civilisations. Le christianisme n’a rien inventé, il a simplement imagé cette remise en ordre du chaos autrement. Ce qui le différencie des autres religions ne se trouve donc pas dans le fond de son histoire mais dans sa forme qui s’est répandue à travers la planète à l‘occasion d’un prosélytisme inhabituel au phénomène religieux, prosélytisme favorisé au cours des siècles par la colonisation militaire et marchande de nombreux peuples. D’abord par Rome. Et ensuite par les nations dites chrétiennes.
Le Christ a dit : « Tout royaume divisé contre lui-même se détruit » (Mathieu 12.25) et « Celui qui n’assemble pas avec moi disperse » (Mathieu 12.30). Or le Christ est le médiateur de l’ère cosmique qui porte son nom comme d’autres l’ont été avant lui et d’autres le seront après (malgré les affirmations de la gente chrétienne interprétant à sa sauce certains passages du Nouveau Testament) puisque le salut doit se renouveler en permanence d’ère en ère (Note 2), l’homme détissant dans sa nuit, tel Pénélope, ce qu’il a pu assembler dans le temps de lumière spirituelle qui lui était imparti. Après ce que nous venons de dire, vous admettrez aisément que le facteur céleste porte un message de rassemblement à ceux qui, ayant perdu leurs repères, sont passés de la transparence du monde réel à la confusion du monde fictif de leur imaginaire dévorant. Il les appelle à repenser leur quotidien à partir d’un regard neuf sur les sources de la vie et à jeter les bases d’un monde différent en renouant des liens solides avec le Vivant. Pour ce faire il les pousse à restructurer leur psychisme autour de l’axe central qu’est le ciel, modèle parfait à imiter impérativement sous peine de catastrophes, dynamo subtile qui fournit l’énergie nécessaire à leur existence individuelle et collective. Il leur enseigne qu’existentiellement incomplets et par malheur dotés d’une vue basse et courte, il est impératif qu’ils se branchent à sa pédagogie unitaire tout en se débranchant le plus possible des idées parasites et des informations erronées et contradictoires que leurs processus mentaux sectoriels, donc forcément sectaires, enfantent. Ce qui revient à dire qu’ils mettent en cohérence leur dimension individuelle avec le schéma universel et ses différents collectifs célestes et terrestres. Repenser sa relation au monde avec toute la puissance de transformation qu’offre le ciel sur les individus et par voie de conséquence sur l’environnement naturel sur lequel ces derniers agissent, passer de la domination, de la rivalité et de l’exploitation à la soumission, à l’émulation, à la solidarité et à la coopération, favoriser son potentiel créateur tout en renforçant sa socialisation, restaurer une identité en harmonie avec la création, demande de l’humilité, de l’audace et de la détermination et appelle en soi un véritable retournement psychique. Mais quoi de plus beau, de plus noble et de plus juste dans une vie d’homme que de se réconcilier avec tout ce qui vit sur la terre et dans les cieux, n’est-il pas vrai ?
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Note 1- Ainsi trouve-t-on Osiris dans l’Egypte antique, Purusha aux indes, le géant Ymir dans la mythologie scandinave, P’an-ku dans le mythe chinois, Ormuzd dans la théologie mazdéenne etc. Dans la bible on préfère dire qu’Elohim (les puissances divines) repose(nt) dans sa création ; dans d’autres traditions il est dit que Dieu dort et qu’il rêve le monde en s’y perdant. Il est donc fait état de la désintégration d’une conscience unitaire primordiale (que nous pouvons nommer Dieu) et de sa dilution dans la diversité du multiple. Pour réintégrer cette unité (retour au Père Créateur), une cellule de ce multiple doit à son tour disparaitre à elle-même, monter dans l’Olympe et, tel Prométhée ou Moïse, redescendre ensuite pour offrir aux hommes qui attendaient au bas de cette montagne sacrée, la lumière sur les lois de création. C’est ici le sacrifice de l’Initié, ce sont les 12 travaux d’Hercule pour remplacer le géant Atlas qui soutenait le cosmos sur ses épaules. Dieu descend dans sa création multiforme et au premier chef en l’homme. Il s’y perd en éparpillant ses attributs et l’homme remonte vers Dieu en purifiant et concentrant ses essences jusqu’à réintégrer leur absolu autour de ce point unique qu’est le salut du monde et dans lequel il n’hésite pas à s’engloutir. Et tous deux font le sacrifice de leur vie à laquelle ils renoncent. Macrocosmique et universelle pour le premier, microcosmique et personnelle pour l’autre. Mon Dieu, que c’est beau, que c’est immense, que c’est bouleversant ! Bien des textes parlent de ce parcours dans lequel l’Esprit se vêt pour descendre et se dévêt pour monter, où l’Un devient multiple et le simple complexe. Chacun nomme dans les termes appropriés à sa langue l’Initié (c’est à dire celui qui est retourné au commencement, à l’origine de l’acte de création), ses épreuves et la manière dont il meurt pour que naisse ce «Fils de l’Homme» appelé à réparer, à sauver le genre homo et tout ce qu’il a bafoué. Seul cet enfantement sacré a la pleine capacité d’opérer ce transfert de connaissances capitales. Krishna est percé par une flèche au talon alors qu’il venait d’entrer en méditation, Jésus crucifié meurt sur une croix après avoir remis son esprit dans les mains de l’Esprit paternel, Bouddha éteint son soi avant d’entrer dans le nirvana etc. Voir ainsi l’œuvre des fils de Dieu à travers les âges n’enlève rien à chacun d’entre eux. Au contraire, en leur redonnant leur dimension cosmique, en les replaçant dans l’Intelligence d’une Sainte Famille qui leur a servi de père et de mère, ils sont magnifiés. Alors Emmanuelle, le mystère de l’homme et de Dieu, en est-il encore un après la mise en lumière que nous venons de faire ?
Note 2- En effet ce n’est pas un certain Jésus qui revient mais l’esprit christique, celui-là même auquel il s’était identifié de son vivant. Cet esprit christique, autrement dit cet esprit lumineux porteur de la connaissance de l’Être, revêt toujours le médiateur qui ouvre la matrice d’un nouveau cycle. Si sur terre les acteurs de chair changent, l’Esprit seul demeure.
« Je suis venu comme une lumière dans le monde. Marchez tant que vous avez la lumière » Le Christ. Evangile de Jean
Hugues — 7 mars 2012 @ 6 h 55 min—
La religion universelle, kézako ?
admin — 8 mars 2012 @ 8 h 34 min—
Réponse à Hugues :
Vous avez le sens des questions lapidaires, Hugues ! Cela a au moins le mérite de laisser un champ totalement libre à ma réponse.
Selon notre habitude, redéfinissons rapidement les termes religion et universel. Religion, c’est ce qui relie. Ce mot s’oppose à division. Universel exprime un système d’articulation unitaire ou encore une portée totale. Il s’oppose à singulier, à individuel, à particulier, à désarticulé. Religion universelle sous-entend donc un rapprochement, une relation totale du microcosme avec le macrocosme, autrement dit du petit tout (l’homme) avec le grand tout (le genre humain, la nature et le ciel des âmes). La vie de l’homme doit prendre exemple sur la vie universelle, celle qui est sur la terre comme celle qui demeure dans le ciel. Il doit sans cesse SE RELIER, s’emboiter à tout ce qui existe. Se diviser de cet ensemble est diabolique (diabolos en grec signifiant : qui désunit). C’est aussi simple que cela.
La religion universelle, celle qui étend ses ailes partout sans distinction de lieu ou d’époque, n’est pas hélas toujours une évidence pour le genre humain qui a la fâcheuse tendance de s’enfermer dans son monde crânien coupé des réalités, un monde qu’il recrée sectorisé comme un démiurge aveugle et sourd, un monde qu’il défait sans cesse dans ses pensées et dans ses actes en le dénaturant. En fait, il le désacralise (sacré voulant dire : unifié) puisqu’il le sépare de l’action organisatrice et unifiantes des puissances divines, celles-là même qui l’animent comme un seul et même être de l’intérieur.
Dès sa réception, cette religion universelle se perd progressivement au cours des siècles dans l’esprit de l’homme. C’est la raison pour laquelle elle doit, intacte et pure, revenir à sa compréhension initiale à chaque début de cycle érien afin que ce qui a été détruit par sa «faute» (les religions disent par son péché, autrement dit par sa transgression des lois de création) soit reconstruit moralement en lui et concrètement autour de lui. Certaines religions nomment ce péché : le péché d’Adam, ou encore : la faute originelle. Originelle parce qu’elle est advenue lorsqu’il a été chassé symboliquement du jardin d’Eden où sa conscience était en parfaite union avec le Vivant (Dieu et la nature). Ou, ce qui est tout un, lors de la séparation mentale de l’homme avec le ciel. Quand on entend les textes sacrés à leur juste hauteur, et non comme un conte à dormir debout, tout s’éclaire… enfin ! Cet état de séparation étant automatique, chaque individu porte ipso facto un regard fractionné et egocentrique sur la création. Il ne peut faire autrement. D’où la nécessité dans laquelle sa nature l’a plaçé de réapprendre l’unité, non seulement grâce aux informations communiquées à son esprit par les envoyés célestes mais aussi par le développement d’un ressenti animique (comprenez : de l’âme) grâce à l’usage de prières et de méditations ainsi que par la pratique de rituels adéquats pour qu’il introduise dans son existence une dose toujours plus grande de vie communautaire à la fois spirituelle et matérielle. Former un mental sans que celui-ci communie avec une âme ayant pris assez de force pour réorienter ses affects vers ce nouveau corps spirituel relève du parcours du combattant et de la lutte intestine. Or selon la loi d’action/réaction : « Un royaume divisé contre lui-même est dévasté »(Le Christ).
La religion universelle retourne aux origines, donc aux choses fondamentales. Elle ne s’embarrasse pas de particularismes ni de frontières mais elle se débarrasse au contraire de tout ce qui l’alourdit en la différenciant des autres pour empêcher (voilà bien le « péché » !) le genre humain de se rassembler en une communauté (1)amoureuse et respectueuse de tout ce qui vit en bas comme en haut. Certes elle tient compte de l’évolution du genre humain, tant en bien qu’en mal, mais elle est avant tout le témoin de l’Eternelle Vérité dans toute sa nudité et sa lumière. Elle sert de matrice à toutes celles qui descendent d’elle. Pour que son nom résonne à l’oreille de nos contemporains et cadre mieux avec l’entendement moderne, nous l’avons baptisé : « écologie de l’Être », ou encore « écologie spirituelle » attendu qu’elle vise à exposer dans un premier temps et à rétablir dans un second des rapports sains et saints des êtres entre eux, avec leur environnement naturel ainsi qu’avec leur source célesto-spirituelle.
Pour terminer nous vous ferons remarquer qu’à leur arrivée sur terre les religions authentiques sont toutes universelles. Elles prêchent uniquement la vérité de l’Être, ses principes et leurs différentes applications. Et non des vérités particulières qui ne sont que des moignons sans vie ni puissance d’un corps déchiqueté. L’important est de renouer avec les fondamentaux législatifs du Vivant et de se réapproprier les valeurs célestes en se recentrant sur la vie collective du ciel et sur celle universelle du Maître. Elles n’imposent pas de croyances et d’interprétations temporelles des lois éternelles, pas plus que de dogmes ou de cultes spécifiques comme source de délivrance. Elles laissent la liberté à chaque groupe humain, à chaque civilisation, d’habiller cette vérité à leur manière, tous les chemins menant à Rome. Mais comme l’homme est conservateur, il a tendance pour se rassurer à revenir sur le passé et à récupérer tout un tas de fossiles stockés dans sa mémoire car ils lui permettent de maintenir une certaine continuité dans ses habitudes intellectuelles et comportementales. Après tout, c’est son affaire ! Il est libre d’utiliser comme bon lui semble la semence d’éternité qu’il a reçue ! Le revers de la médaille, c’est qu’après le formidable élan de jeunesse impulsé par le médiateur, il adopte sans qu’il ne s’en rendre vraiment compte une démarche engourdie et rétrograde qui va le faire sombrer tôt ou tard dans l’ancien chaos dont il avait été extirpé avec tant d’énergie et de souffrances par les fils du ciel venus lui transmettre la loi éternelle, celle qui fonde le monde tout en le soutenant fermement dans son devenir.
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Note 1- Ne confondons pas le terme communauté qui désigne un rassemblement par affinités ouvert et perméable avec communautarisme qui qualifie un système fermé sur lui-même. Le premier s’intègre à un tout, le deuxième désintègre ce tout.
Béatrice — 9 mars 2012 @ 7 h 54 min—
Vous parlez souvent de lien, mot à la mode sil en est un. Quel sens et quelle portée lui donnez-vous ? Bravo pour votre merveilleux site, si instructif et si novateur.
admin — 10 mars 2012 @ 14 h 47 min—
Réponse à Béatrice :
Est-il besoin de préciser qu’un lien (1) est ce qui unit des choses séparées ? On dit qu’il fait le pont en mettant en relation des choses et des êtres entre eux. Il rapproche ce qui était auparavant éloigné, séparé, rompu. Il existe ainsi des liens matériels, des liens affectifs (du sang, de l’amitié, de l’amour), des liens moraux (concernant l’éthique, les mœurs et l’intellect) et enfin des liens purement spirituels (attachement aux principes qui régissent l’univers). Les types de liaisons sont donc de l’ordre du tangible, du sensible et de l’intelligible. Vous voyez, c’est un sujet vaste… comme la vie ! On passera sous silence les liens qui assujettissent négativement l’individu et entravent sa marche en avant. Et Dieu sait s’il y en a !
Quand nous parlons de liens nous faisons allusion à ceux que favorisent et encouragent la religion universelle, et bien entendu ses filles : les religions authentiques. Grosso modo on les divise en deux classes :
1) Les liens sociaux. Ils établissent les rapports permettant la vie en société, autrement dit ils encordent les individus en un tissu communautaire plus ou moins resserré. Au passage soulignons que, dans l’idéal, cette vie en commun doit se fonder sur de véritables affinités pour que leur intégration à ce collectif -choisi et non subi- se fasse dans la paix et le bonheur d’être. Précisons également que quelqu’un de vraiment sensible et d’intelligent étendra logiquement cette socialisation à l’ensemble des règnes du vivant : minéral, végétal et animal. Cette démarche est dite holistique, c’est-à-dire concerne tout ce qui vit et nous entoure.
2) Les liens spirituels. L’enseignement religieux ajoute à ces liens naturels et concrets la liaison constante et harmonieuse avec le ciel, c’est-à-dire avec le monde des âmes (incarnées et désincarnées) d’où nos valeurs (nos qualités), notre dynamisme (notre animation), en un mot notre puissance d’être (notre puits de sens terrestres comme d’essences célestes) proviennent et retourneront. Comme elles y vivent dans un état lié (entendez collectif), la religion appelle à leur regroupement (puisque sur terre elles se retrouvent malheureusement isolées) afin de reformer du mieux qu’elles le peuvent un corps social, un égrégore céleste et une entité spirituelle. En résumé : un peuple -dit de Dieu- uni corps, âme et esprit sur des fondements impérisssables à l’opposé des périssables, obligés quant à eux de changer à tout bout de champ leurs lois et leur éthique, chaque civilisation ayant les leurs.
Quand, d’une manière parfaite, l’homme se relie verticalement à ce qui est éternel et horizontalement à ce qui est temporel, il marie en lui le ciel et la terre et réalise ainsi ce qui a été a appelé en alchimie (2) : le Grand Œuvre.
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Note 1- Lier, loi, lire etc. sont des mots qui viennent de l’antique racine indo-européenne « leg » qui signifie rassembler. Le grec l’a transformé en legein et en logos, le latin en legere. Toujours avec le sens de rassemblement. D’où les termes de religion, de législation, d’écologie etc.
Note 2- Al-chimie, c’est-à-dire la chimie « ailée », celle qui traite de gestation interne à l’être, donc de transformation spirituelle.
Iris — 12 mars 2012 @ 7 h 43 min—
Sympahisante bouddhiste et appréciant votre site, je viens de regarder dans les émissions religieuses de France 2 du dimanche matin le volet bouddhiste qui traitait de la vacuité. Pouvez-vous me donner votre avis sur la question ? Je vous remercie par avance.
Dion Grundmeier — 14 mars 2012 @ 10 h 08 min—
I most usually don’t post on Blogs, however your blog made me, amazing work.. simply unreal!! The content is the best I have read to this date. Keep up the good work !
Traduction : Habituellement je ne poste pas de commentaires sur les blogs, cependant le vôtre m’apparaît comme un travail stupéfiant… simplement irréel! Son contenu est le meilleur que j’ai lu à cette date. Bonne continuation dans votre oeuvre!
admin — 15 mars 2012 @ 8 h 42 min—
Réponse à Iris :
Tout d’abord mettons-nous d’accord sur un point : je n’ai aucune légitimité pour traiter de la doctrine bouddhiste. Cependant, à la lumière de l’enseignement que j’ai reçu du Maître, à votre demande, je vais vous faire part de quelques réflexions sur cette image qui provient du terme sanskrit «sunyata» pouvant être traduit par “inconcevable” (à l’esprit de l’homme bien entendu). Il faut bien se rendre à l’évidence que sa traduction française «vacuité » n’est pas très claire et peut même prêter à confusion. D’où la nécessité de longues périphrases pour faire saisir au commun des mortels ce concept à prime abord fort nébuleux. Pour complexifier encore plus ce sujet déjà suffisamment sensible, bien des significations lui ont été donné selon les écoles bouddhiques theravada et mahayana (17 sortes) et hindouistes (sept stades) si j’en crois les innombrables traités qui en parlent. Certains courants en ont même fait un mystère accessible aux seuls initiés. Un véritable Babel qui a de quoi donner le tournis ! Alors que si on aborde tranquillement et sans à priori le terme français de vacuité on s’aperçoit qu’il recouvre tout simplement le sens d’être dépourvu de quelque chose, de matériel ou de spirituel. Cela s’applique, nous semble –t-il, à une représentation mentale fictive et en conséquence illusoire dont il est à l’évidence salvateur à l’homme de se débarrasser. Donc à une absence de réalité que celle-ci soit physique ou métaphysique.
Le bouddhisme veut nous faire entendre par là que la nature apparente des choses telle que l’homme ordinaire la perçoit dans le monde phénoménal est éphémère et transitoire (et au premier chef l’ego). Dans leur aspect perpétuellement changeant les choses et les êtres nous apparaissent comme séparés, c’est à dire dotés d’une existence propre, alors qu’en fait tout est lié et relatif, chaque créature étant impliquée dans une relation à l’autre, donc vidée d’une existence indépendante. D’où l’interdépendance clamée haut et fort par le Bouddha lui-même qui, comme tous les initiés, a appréhendé la réalité ultime -qui n’est autre que celle de l’unité universelle-dans la concentration et la méditation profonde.
Chaque partie est interconnectée dans un tout comme le tout l’est dans chaque partie.
Pour nous résumer, il y a donc d’une part l’absolu qui signifie parfait, complet, et d’autre part le relatif dont le synonyme pourrait être imparfait, fragmentaire, incomplet, partiel. Si l’absolu EST, le relatif quant à lui EXISTE ! (1). Nuance de vocabulaire dont il serait profitable au chercheur sincère de tenir compte s’il ne veut pas que tout se mélange dans sa tête. Transitoire, éphémère, périssable, corruptible, temporaire, passager, mobile, volatil, tous ces termes pouvant d’ailleurs très bien remplacer le terme de vacuité. Et à quoi s’opposent-ils si ce n’est à fixe, impérissable, immuable, stable, permanent, bref éternel ? Or ce qui est éternel, c’est l’Être (avec un E majuscule) fixé une fois pour toutes par le Génie de la création dans des principes fondamentaux qui constituent son corps spirituel. Ces principes sont également dénommées lois de création parce qu’elles maintiennent l’unité de cette dernière tout en permettant au devenir de ses parties « d’exister » dans le déroulement harmonieux d’un tissu universel dont les fibres vivantes sont imbriquées les unes aux autres par la Raison Suprême. L’Être, c’est l’Être spirituel ou en encore l’Esprit Créateur que l’on peut encore raccourcir en Esprit ou Créateur tout court. Il est enseveli (on dit qu’il repose) dans sa création comme l’était dans l’arche d’alliance les tables de la loi représentant l’ordre universel, arche dissimulée dans le Saint des Saints derrière un grand voile qui la masquait aux yeux de tous, sauf à ceux du Grand Prêtre quand il y pénétrait. Vous ferez aisément, nous l’espérons, le rapprochement des tables de la loi avec les lois de création. Si l’Être est l’Entité dans sa plénitude, donc dans un état de complétude et d’intégrité en Soi, les êtres (avec un e minuscule) pourraient être en ce cas qualifiés selon la terminologie bouddhiste de vacuité par ce que ce sont des créatures apparemment désintégrées d’un Tout préexistant et dénuées de vie autonome. L’Etre est absolu et sans forme puisqu’il appartient au plan spirituel ; c’est le Soi. Les êtres sont relatifs et lorsqu’ils prennent forme et sensibilité ils reçoivent un soi passager mais bâti avec les composantes impérissables du Soi. La conscience du premier voit la présence de l’unité partout. C’est l’Eternelle Présence. La conscience des seconds s’enferre dans la division car pour elle tout est compartimenté. Le Bouddha affirme que cette perception est erronée et que, dans la nature réelle du monde, il y a absence de séparation. La sagesse juive dit que « tout est buée (traduit ordinairement par vanité) et poursuite du vent » (livre de l’Ecclésiaste), la chrétienne prend le symbole de la vapeur (« vous êtes une vapeur qui parait pour un peu de temps » dit l’apôtre Jacques)) alors que le bouddhisme accole à vacuité le terme de « bulléité » (« les phénomènes sont des bulles qui naissent, gonflent et crèvent »). Buée, vapeur et bulle véhiculent ainsi l’idée d’impermanence et d’instabilité. «Tout passe, tout lasse, tout casse », écrivait Victor Hugo
Tous les messagers du ciel le proclament : la vie est une et indivisible. Pour atteindre cette unité sous-jacente aux multiples manifestations de l’existence, il est demandé à l’homme d’ «évacuer »(2) de son esprit ses faux concepts et de se présenter spirituellement vierge face à la réalité universelle. Le vide attire le plein, c’est bien connu ! Sinon, ceux qui séparent ce que Dieu a uni doivent s’attendre à bien des épreuves et des déchirements.
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Note 1- Il semblerait que nous ne donnons pas la même signification que le bouddhisme aux termes exister et être de même qu’à ceux d’essence, d’absolu, de créateur… et tant d’autres. Pour bien comprendre une philosophie ou une religion, il est indispensable de prendre connaissance de leur terminologie à la lumière particulière de leur intelligibilité. A moins que la traduction d’un texte adopte des mots simples et dans leur usage courant. Il n’est plus alors besoin de longues explications ou d’interprétations compliquées, parfois fantaisistes… voire fumeuses.
Note 2- c’est-à-dire faire, avec la pompe de son désir et de sa volonté dirigée, le vacuum (mot latin qui signifie vide) dans son champ mental, évider ses pensées de l’air parasité qui les empêche de s’envoler vers des cieux plus cléments. Cette vacance (de vacare : être vide) où l’esprit ne fonctionne plus comme à son ordinaire fait appel dans la concentration à la puissance de cohésion de l’âme pour redonner à l’individu un espace de liberté dans lequel il peut entamer son accomplissement.
Travis — 18 mars 2012 @ 8 h 43 min—
This website is a back to the spiritual roots of humanity. Cheers
Traduction: Ce site est un retour aux racines spirituelles de l’humanité. Bravo.
Lysbeth — 26 mars 2012 @ 14 h 24 min—
Que penser du phénomène sectaire qui semble se multiplier ? D’autres parts ne craignez-vous pas que vos enseignements y soient assimilés, tôt ou tard et que vous ne passiez vous-même pour un gourou (bien que vos écrits soient rédigés de manière impersonnelle)?
admin — 29 mars 2012 @ 14 h 34 min—
Réponse à Lysbeth :
Posons en préambule les bases minimales nécessaires pour asseoir correctement la réponse que nous allons vous faire. Nous ne saurions trop insister sur le fait que tout mouvement portant des idées religieuses nouvelles ne peut échapper au fait d’être au départ considéré comme un clan, une chapelle, voire une coterie secrète. Cette branche détachée du tronc d’une église officielle est en général fortement soupçonnée d’être une secte dans le sens péjoratif du terme (Note1) car lors de son arrivée sur la scène du monde elle vit obligatoirement dans l’ombre de sa sœur ainée qui a pour elle l’ancienneté, la reconnaissance publique mais également un nombre important d’adeptes. Impossible de savoir à ce m oment-là quelles ont été ses sources réelles et à quel devenir elle est promise. Seul l’avenir dira si elle avortera, restera dans la marginalité ou bien évoluera en tant que religion établie. « Une religion est une secte qui a réussi ». Telle est la formule percutante et non dénuée d’humour avec laquelle Joseph Ernest Renan établit au XIXème siècle le pont entre une religion et une secte. Le tout serait de se poser la question de savoir pourquoi elle a réussi! Ceci posé, nous ajouterons qu’à l’inverse, une religion qui dans son autosuffisance se sépare et se cloisonne, perd sa grande vertu d’ouverture tant au ciel qu’au monde. En se repliant sur elle-même, elle exclue tout ce qui n’est pas elle et ne répondant plus à l’universel, redevient une secte (dans son sens négatif cette fois, et non comme dans la citation de Renan où elle est prise dans son sens positif).
Quand on observe attentivement et sans préjugé la plupart des religions qui ont pignon sur rue, on ne peut que constater leur délabrement dans le temps par rapport à leur positionnement initial, ce qui ne les empêche pas tout au long de leur vie d’enfanter un tas de bâtards qui se distinguent de leur génitrice par des changements insignifiants ou majeurs, anodins ou inquiétants. Un trait de lettre par-ci, un dogme par-là, une extension de doctrine par-ci, un renversement par-là, et le tour est joué pour apparaitre aux yeux de la société au sein de laquelle elle s’est établie, si ce n’est comme originales, en tous cas comme suffisamment réformatrices pour fonder une nouvelle institution. Pourtant les religions authentiques ont été belles à leur naissance alors que leur cours venait à peine de jaillir dans toute sa puissance et sa jeunesse de la source céleste. Puis, peu à peu, l’onde pure s’est chargée de résidus en provenance des réflexions déracinées d’une troupe grandissante de théologiens qui ont ergotés sur les paroles du Maître, la plupart du temps de manière stérile. Opinions après opinions, très vite transformées en certitudes, leur éclat naturel s’est couvert d’un tas d’oripeaux clinquants masquant la vérité dans son immaculée conception. Qui reconnaitrait dans l’embouchure de ce fleuve molasson et turbide le mince filet d’eau transparent et vigoureux de son surgissement ? N’était-ce pas là sa destinée naturelle ?
Se détachant de leur tronc, pinaillant sur des détails ou remettant en cause certains points de doctrine, de plus en plus d’écoles exotériques et ésotériques ont vu le jour en s’opposant à celle qui leur avait donné le jour. Certes nous comprenons parfaitement cette quête incessante d’une vérité perdue mais il n’en reste pas moins vrai que l’aboutissement de cet état d’esprit a engendré un extraordinaire morcellement des croyants tant en surface qu’en profondeur de leurs égrégores. Etonnant pour des institutions prônant l’unité en tout et partout ! Or pour remédier à cette problématique impossible à résoudre mentalement, il n’existe à notre connaissance qu’une seule solution : mourir à ses anciennes conceptions (toutes!) avant de retourner nu dans la matrice originelle pour renaître, spirituellement parlant bien entendu . L’homme –laïc ou religieux- n’a jamais bien saisi que la vérité de l’Être ne s’atteint jamais avec le concours de son véhicule cérébral, donc grâce aux innombrables supputations de sa raison, mais par la médiation de l’âme céleste, seule capable dans sa virginité de la réfléchir dans sa complétude et sa lumière. Ici comme ailleurs on ne fait pas du neuf avec du vieux ! C’est justement cette démarche originale qu’ont osé tous les médiateurs entre le ciel des dieux et la terre des hommes afin d’initier avec assurance et détermination un nouveau cycle spirituel.
Dites-moi un peu, Lysbeth, sous prétexte de vieillissement et de dégénérescence le nouveau-né doit-il refuser d’accomplir le cycle de vie qui lui est imparti ? Un adulte doit-il s’abstenir de prendre de la nourriture parce qu’il a pris conscience de la putréfaction à laquelle chaque aliment est voué dans ses fins dernières ? Regardez la lumière lorsque, mâtinée d’obscurité, elle pointe timidement son nez à l’aube de chaque jour pour prendre peu à peu de l’intensité et dominer la terre, n’a-t-elle pas elle-aussi une triste fin quand elle se laisse en finale engloutir par la noirceur de la nuit ? Avec ses victoires et ses défaites, l’existence est certes un parcours risqué mais qui doit être abordé et vécu du premier au dernier moment avec sérénité et confiance. Impossible d’échapper à son destin ! L’avenir ne nous appartient pas, seul le présent dans son instant unique est porteur d’espérance pour que nous y semions notre petite graine. Qu’adviendra-t-il d’elle dans le futur ? Germera-t-elle dans les âmes ? Quelle sera la vigueur de sa pousse, sa fructification, son épanouissement, sa vieillesse et sa mort ? Dans la Bible il est écrit : «L’homme sème mais c’est Dieu qui fait croitre » Autrement dit : si vous êtes garant de la qualité de la semence, vous ne l’êtes pas toujours de son devenir. Les agricuteurs en savent quelque chose !
A l’époque de leur débarquement sur terre, tous les envoyés du ciel, du plus petit au plus grand -et ce, sans exception- ont été méprisés, dénigrés, humiliés et rejetés publiquement par les officiels appartenant à la sphère politique et religieuse. Il n’y a rien à espérer de leur côté. Le fils du ciel -ce surhomme qui dans son rattachement au Cœur Universel ne perçoit que du lien partout et en tout- est malencontreusement assimilé à un enfant illégitime fruit d’un amour adultère, autrement dit le produit d’une hybridation malsaine entre l’âme humaine et un mental délirant qui la domine et la féconde. Ce n’est qu’après sa disparition physique que son rôle central et son enseignement sont reconnus, sa lumière spirituelle dominant ceux qui hier encore le condamnaient aux gémonies.
Le Maître n’a que faire des opinions et des quand-dira-t-on. Son message est limpide. Son mot d’ordre est unité, et non la dissection de celle-ci. Il connait les dangers de la route, ses aléas, l’usure du temps et la mémoire courte de l’homme. Mais en tant qu’estafette de la Providence, il est chargé d’une mission sacrée. Aussi doit-il s’y tenir coûte que coûte. Il sait très bien que s’il ne s’en acquitte pas lui-même, personne ne le fera à sa place. Et le monde ne pourra faire autrement que de sombrer dans un chaos sans fin. D’où son sacrifice pour la Grande Cause. Combien de temps faudra-t-il pour que son message triomphe ? Combien de temps ce dernier restera-t-il dans sa pureté initiale ? Quand disparaitra-t-il si tant soit peu qu’il doive disparaitre un jour ? Il ne le sait pas avec exactitude. S’il connait les lois et les principes généraux, il n’est pas devin au point de pouvoir prédire la particularité et la longévité du cheminement de sa semence dans le cœur des hommes. Dès sa naissance ici-bas, le germe divin est embarqué sur un esquif vulnérable et confié à la grande mer pour accomplir son périple sacré. C’est lui qui a la responsabilité de donner la première impulsion d’ordre, mais il doit aussi compter sur les vents, les marées et les courants que génèrent les mouvements de l’âme humaine.
Quant à être un gourou (Note 2), je vous citerai la célèbre phrase de De Gaulle qui, parlant devant un aéropage de journalistes, s’est écrié quelque peu agacé par l’intervention de l’un d’entre eux: « Pourquoi voulez-vous qu’à 67 ans j’entame tout à coup une carrière de dictateur ? » Pour ma part, j’en ai 70, et je pourrais me reposer largement sur mes acquis spirituels et matériels sans avoir besoin de m’étaler sur la place publique et paraitre pontifier. J’ai, soyez assuré, un sens très précis du ridicule et ce côté pédant ne m’attire vraiment pas. La seule motivation qui pousse la petite goutte d’eau que je suis à s’extérioriser dans un livre ou à travers les pages de ce site est de refléter avec le plus de pureté possible et d’intégrité la lumière du ciel. Un point, c’est tout ! A condition toutefois que ce point se situe au centre de l’Être et assure de manière persistante et en toutes occasions l’équilibre indispensable à la Vie.
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Note 1- Le mot secte signifie littéralement : petit groupe de gens suivant une même doctrine religieuse. Sa racine latine est « sequi, secutus » et signifie « suivre. Est appelé sectateur tout adepte d’une école spirituelle. A ne pas confondre avec le mot sectaire qui a une connotation de fermeture d’esprit, d’aliénation de l’âme, de retranchement et de division (la racine serait alors « secare » dont le sens est couper). On reproche généralement aux responsables de ces petits groupements de diffuser une doctrine erronée, de brimer les libertés individuelles et de manipuler mentalement leurs disciples, afin de s’approprier leurs biens (et quelquefois leurs corps) et de les maintenir sous contrôle. Parfois, on les accuse aussi d’être une menace pour l’ordre social.
Note 2- Terme sanscrit qui signifie : celui qui dissipe les ténèbres. Les judéo-chrétiens disent : celui qui apporte la lumière. Ce qui est tout un. Enseigner la lumière de la vérité de l’Être est sans conteste une bien belle tâche, la plus belle sans aucun doute.
Lucas — 2 avril 2012 @ 9 h 23 min—
I dug some of your post, they were quite beneficial and invaluable. I ‘ve appreciated a lot for operating so deeply in the notches of religions and ecology.
Traduction :
J’ai fouillé quelques uns de vos commentaires, il m’ont paru tout à fait bénéfiques et inestimables.J’ai beaucoup apprécié que vous ayez opéré si profondément dans les failles des religions et de l’écologie.
Louisa Patti — 2 avril 2012 @ 15 h 03 min—
I think this site is among the most significant information on spirituality for me. The website style is wonderful, the articles are really nice. You make blogging appear effortless in spite of a hard subject to talk about. Most of the things you mention is astonishingly accurate and it makes me wonder the reason why I hadn’t looked at this in this light before. Your piece really did switch the light on for me as far as this specific topic goes. Nevertheless there is one particular point I am not too comfy with so whilst (God concept) I make an effort to reconcile that with the main idea of the point, let me see what the rest of your visitors have to say. Good job. Cheers.
Traduction:
Je pense que ce site est parmi ceux traitant de la spiritualité celui qui possède des informations à très grande portée. Son style est épatant et les sujets méticuleusement développés. On dirait que vous rédigez votre blog sans effort malgré un sujet difficile à traiter. La plupart des choses que vous mentionnez sont étonnament précises et je me pose la question pourquoi je ne suis pas allé plus tôt le consulter. Les passages de votre livre m’ont éclairé aussi loin que possible. Néanmoins il y a quand même un point particulier avec lequel je ne suis pas très à l’aise (le concept de Dieu), aussi ai-je dû faire un effort pour m’habituer à cette représentation. Je vais poursuivre la lecture pour voir ce que les autres visiteurs ont à dire. Votre site est vraiment délicieusement fait. Excellent travail. Mes félicitations.
Jackie — 8 avril 2012 @ 6 h 59 min—
Cher monsieur Troy, j’aimerais tout d’abord vous remercier pour votre site et son contenu quelque peu inhabituel mais qui m’a beaucoup appris. J’aimerais cependant vous demander la chose suivante qui m’intrigue : comment vous situez-vous par rapport à tous ces gens qui font leur possible pour faire avancer l’écologie et la spiritualité dans le monde, dans quoi êtes-vous leur semblable et en quoi vous différenciez-vous ?
admin — 11 avril 2012 @ 15 h 13 min—
Réponse à Jackie:
Je pense, chère Jackie, que mon livre répond avec un luxe de détails à vos deux questions. Encore faut-il le lire, avec lenteur et surtout sans parti pris. Je vous presse de vous le procurer si cela n’est déjà fait. Toutefois, pour vous et pour ceux qui sont dans la même attente que vous, je vais vous résumer en quelques lignes la réponse que vous attendez même si nous avons déjà répondu en grande partie dans ce site à cette question. Mais sans doute n’était-ce pas suffisant puisque vous me la reposez.
Effectivement il y a de par le monde bon nombre d’individus qui, par devoir ou par pulsion, s’efforcent à être en accord avec ce qui leur parait bon ou juste. Face à l’avenir indéchiffrrable de ce monde désenchanté qui stérilise le bon sens par une colonisation mentale séductrice et fascinante, ils sont poussés à remettre en cause certains fondamentaux de notre société avec sa mythologie de remplacement incapable de résoudre la problématique de l’équation humaine. Et naturellement, ils tendent à en réhabiliter d’autres qui, en l’absence de représentations collectives et de valeurs partagées, absence due à l’affaiblissement de la fonction organisatrice et civilisatrice des religions, se sont progressivement évanouis. Ils leur substituent ainsi un autre modèle qui s’inscrit dans une démarche de développement durable avec son équité sociale, sa préservation de l’environnement et une efficacité économique s’adaptant aux enjeux écologiques et aux contraintes sociales (agir local, penser global). Si en tant qu’homme, j’ai tété au départ le lait du même sérail, un jour est venu – cette nourriture lactée ne me suffisant plus- où j’ai ressenti le besoin d’une nourriture plus roborative pour l’âme et l’esprit, une nourriture « originelle » en quelque sorte qui satisferait à toutes mes attentes spirituelles et matérielles. C’est à ce moment-là que, tout en restant quelque part proche d’eux, je n’ai plus milité en leur sein et ai suivi ce chemin si particulier qui fut le mien. Je ne crois pas, comme la plupart d’entre eux le suppute à tort, que la science et sa fille moderne l’hypertechnologie sophistiquée sauvera le monde pas plus qu’elle lui apprendra comment il doit s’articuler avec l’univers. Autrement dit, comment conjuguer leur moi avec le Grand Nous (macrocosme) et les petits nous (microcosmes assemblés en différents collectifs)). Je pense également que la vie citadine avec ses pollutions et ses tentations est préjudiciable à la véritable évolution de l’homme comme elle l’est à la nature à qui elle demande de plus en plus de sacrifices. Il manque à l’écologie laïque une approche verticale de l’Être spirituel (1) et aux religions une dimension écologique horizontale (sa nature matérielle).
Lorsqu’on y regarde de très près, on ne peut que constater que chaque personne donne la priorité à un (ou plusieurs) secteur auquel il est le plus sensible ou pour lequel il a un intérêt particulier au point d’accaparer une part importante de ses préoccupations. En devenant «consomm’acteurs», certains privilégient l’alimentation, l’agriculture bio et/ou l’habitat sain ; d’autres plus militants, la lutte contre le nucléaire ou l’économie de marché, la protection d’une rivière, d’une mer, d’un lieu, d’une plante ou d’un insecte qui leur est cher; d’autres plus spirituels étudient assidûment des textes sacrés et prêchent la bonne parole à tous ceux qui croisent leurs chemins ; d’autres encore estiment indispensable de faire tous les jours 30 minutes de méditation, de psalmodier des mantras ou des prières toutes faites, de pratiquer des rituels etc. etc. Nous sommes conscients de prendre des exemples simples et caricaturaux pour nous faire bien comprendre car dans la vie on trouve souvent des attitudes plus complexes et également plus folkloriques. Quoi qu’il en soit, tous sont de bons petits soldats en mettant une partie de leurs énergies au service de l’Être. Mais face à l’inertie politique ou religieuse, face à l’idolâtrie économique avec ses faux dieux, ils le font seuls ou associés temporairement à d’autres pour que cet impact ciblé soit quelque peu renforcé. L’action passée, chacun s’en retourne à ses pénates. Il retrouve alors, à peu près identique à elle-même, la société contre laquelle il s’est précédemment battu …pacifiquement ou avec une certaine violence pour subir à nouveau le dictat de ses souillures spirituelles et matérielles. Il faut bien vivre en s’aménageant un petit coin de paradis, même si celui-ci est entouré d’un véritable enfer ! Un esclavage qui les oblige à chaque instant de vendre leur âme et la qualité de leur temps. Cette condition, celle de savoir et de ne pas pouvoir, est terriblement humiliante pour eux. Mais comment faire autrement ? Ils sont dans un tunnel et aspirent à en sortir ; oui, mais voilà, la lumière de la délivrance tant attendue ne vient pas éclairer le chemin à prendre ! C’est la raison pour laquelle ils continuent à conduire leur véhicule terrestre au jugé et au coup par coup en louvoyant à chaque obstacle pour éviter l’accident qui compromettrait gravement la qualité de leur existence. Et même leur vie tout court.
Comme les solutions pratiques (qui normalement devraient venir des élites politiques et religieuses) tardent (2), certains tiennent à anticiper la mutation de leur société pour sortir du labyrinthe où ils se débattent, chacun dans sa case, espérant réussir avant que cette dernière n’éclate. Pour cesser d’être dévoré par le minotaure des temps modernes, le ciel est en train de dérouler pour ces pionniers d’un nouveau monde son fil d’Ariane (3) qui leur apporte la solution : être à la fois dedans et dehors ! Comment ça ? C’est très simple : tout en étant un citoyen exemplaire et satisfaire aux lois et aux impératifs de la république, former à l’intérieur de celle-ci une société parallèle avec des individus aux affinités matérielles et spirituelles identiques à quelque approximation près. Un état dans l’état ! Vous me demanderez : «Mais comment est-ce possible ? » Je vous répondrai que vous vivez déjà dans cette condition tous les jours. En effet tout en étant français et soumis aux lois françaises vous exprimez pourtant librement la singularité de votre individualité ainsi que celle de votre famille. Ce qui ne vous empêche pas d’être rattaché aux coutumes locales de votre collectivité villageoise ou citadine, elles-mêmes inscrites dans celle de votre région. Vous avez en quelque sorte plusieurs identités. Ainsi donc un corse ne vivra pas tout à fait de manière identique et n’aura pas la même tournure d’esprit que l’habitant du Nord-Pas de Calais. Il n’en sera pas pour autant moins français. Quant à la France, elle peut dans une certaine mesure rester ce qu’elle est, conserver ses valeurs fondamentales, sa langue et sa culture tout en faisant partie de l’Europe. Un maire peut, tant qu’il respecte la législation française, prendre des arrêtés municipaux pour ses administrés dans tous les champs de sa compétence. Vous l’aurez maintenant compris : il existe des lois générales applicables à tout citoyen et des règles de vie particulières à tout un chacun, individu ou groupement, tant qu’elles ne s’opposent pas radicalement les unes aux autres au point de déchirer l’unité de la nation. Il est donc permis de s’associer spirituellement et matériellement à la fois dans un cadre social et psychologique restreint tant que l’on ne sort pas du cadre législatif délimité politiquement par son pays. Ce qui revient à dire : vivre une existence de citoyen sans renoncer à incarner tout ce que son âme porte en elle.
Depuis ses origines, à n’en pas douter, l’homme est confronté entre deux forces opposées qui le tiraillent : celle d’un individualisme fétichiste, ivre de lui-même et atomisant lorsqu’il est débridé à l’extrême, et celle d’un esprit communautaire rassembleur.Autrement dit entre un désir d’attachement et un désir de liberté, entre un espace commun et un autre de solitude. C’est la raison pour laquelle, pour qu’une société soit viable et vivable, le vice de l’intérêt privé doit être contrebalancé par les vertus célestes et dans le meilleur des cas par la « charpente spirituelle » donnée par le Maître auquel nous sommes affiliés et dont le métier symbolique est -et sera toujours- celui de « charpentier » (ou fils de celui-ci, ce qui est tout comme). Dans un tel monde, toutes les énergies puisées dans le génie universel vont ainsi pouvoir accoucher de manière solidaire de belles, bonnes et de grandes créations sans que l’ego ne soit surinvesti en personne par la gloire, l’argent et l’orgueil. Ce serait dans le fond très simple si dans sa tête ne régnait en despote l’activité infernale du maître de l’ombre, diviseur de l’ensemble des esprits, avec sa ruse et son imposture coutumières qui disloquent le « nous » au profit d’un moi esseulé et déstructuré par la privation de repères identitaires, ceux-là même qui fabriquent les bons sentiments collectifs. L’épanouissement excessif de l’ego a toujours flétri la personne après l’avoir fragilisé et coupé de ses racines.Le sujet n’étant plus fondé dans l’Être vrai, l’individualisme tue paradoxalement, sans coup férir et sans bruit, l’individu.
Savez-vous quelles sont les dernières trouvailles de notre époque ? Permuter en un tour de passe-passe :
– un idéalisme ouvert sur une plénitude en une pieuse adhésion à un messianisme clos empreint d’idéologies vaines,
– la culture de l’âme profonde en culture d’un avoir réduit à la seule dimmension quantitative allant jusqu’au prurit,
– la religion universelle en religion civile avec son culte idolâtre et totalitariste d’une société technicienne sans âme prise comme référent absolu,
– le gouvernement spirituel intégrateur en ratiocinations intellectuelles désagrégeant l’existence parce qu’appuyées sur un esprit instable et exilé de la réalité,
– la communauté véritable qui n’est rien d’autre que “la Parole faite corps” en associations particulières,
– l’universalisme en mondialisation et globalisation des marchés adorant une fois de plus Mammon, cette personnification de l’esprit de possession outrancière et de la toute puissance d’un argent divinisé,
– la connaissance de l’Être en la lumière narcissique d’un savoir scientifique dévoyé, arrogant et insensible aux démentis du réél, qui prétend porter sur ses épaules tout ce qui reste de l’espérance humaine,
– la libération et la croissance de l’âme spirituelle en libéralisation et croissance du PIB,
– le don, l’échange et le partage, base de toute vie communautaire, par l’envahissement d’un commerce éhonté et malsain à l’ampleur corrosive avec son coût exorbitant d’infamies et de malheurs qu’il engendre en remplissant les bourses d’un tas de trafiquants de l’inutile et l’âme d’un peuple de merveilles et de bonheurs factices,
– l’évolution en excroissance d’un progrès technique conquérant et dominateur.
La babélisation du langage s’est ainsi étendue jusqu’à confondre l’aventure intérieure avec les voyages touristiques autour de la planète, la consommation de biens spirituels avec les biens matériels, construire de belles et larges routes tout en conservant des points de vue étroits etc. C’est un marché de dupes qui sonne dramatiquement faux. Du toc, rien que du toc, vous dis-je !
Après sa fragmentation originelle dans l’esprit humain, la démarche communautaire réside en une tentative de reconstitution –choisie et non imposée- de l’unité primordiale individu avec individu, individu avec une organisation collective, individu avec la nature, individu avec le ciel, matrice sensible de tout ce qui vit. Quelque chose qui se tient d’un seul bloc, de l’esprit à la matière en passant par la médiation de l’âme, quelque chose qui retisse chez l’homme terrestre le lien avec l’homme céleste empreint d’universalité, ce qui l’oblige, après avoir fait au préalable l’autodafé de tous les livres trompeurs que l’humanité a écrit sur lui, à entreprendre une relecture de l’Être. Faute d’un fil directeur venu des profondeurs de la Vie, les errements et les dérives de l’esprit humain rétracté sur lui-même, donc avec les seules ressources de sa raison limitée et orientée, conduisent immanquablement à une dégénérescence de la pensée.
Un groupe très uni autour d’UN IDEAL FEDERATEUR SOUMIS A L’ORDRE DU MONDE et qui a renoncé à tout ce qui viendrait perturber la parfaite horlogerie de la nature a sans conteste bien des possibilités qu’un individu isolé n’a pas. Sa vertu : mettre en synergie une foule de talents, de savoirs, d’intelligences et de lucidités conjuguées à des créativités et à des imaginations différentes (4). Ne nous y trompons pas, le monde nouveau n’adviendra pas à travers des institutions nationales ou internationales, institutions qui ont certes leur nécessité pour organiser les droits individuels et collectifs au sein des états mais qui ne peuvent pas grand-chose sur la qualité de l’être. Le monde qui nous a été promis par héritage sera fondé par des pionniers qui trouveront à chaque instant dans les enseignements et la puissance d’en haut le modèle céleste nouvellement restauré afin de partager un destin commun en harmonie avec les lois physiques et spirituelles de la vie, et non contre elles. Ce qui est nain aura raison de ce qui est géant. Pour le ciel, David dans sa petitesse et son humilité vaincra toujours le colosse Goliath, sa domination brutale, sa présomption et sa vanité.
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Note 1- Nous ne donnons pas toujours le même sens au mot collectif, ce dernier restant chaque fois à redéfinir. Nous l’avons fait in extenso dans notre livre. Rappelons simplement que lorsqu’on ne cultive pas les biens immatériels de l’âme au sein d’un groupe, le lien social entre forcément en déliquescence. L’âme est donc au premier plan de l’action dont elle fonde la démarche collective accordée sur les principes universels.
Note 2- Le système économico-politique, selon nous, a peu de chances d’entreprendre ses propres réformes. Ce sont en effet les décisions des gouvernements, des entreprises et des médias qui convergent pour que tout continue comme avant jusqu’au désastre. Voilà pourquoi les défricheurs du nouveau monde entreprendront face au monstre des temps modernes leur révolution silencieuse et pacifique en interne et non bruyamment et violemment en externe contre des instances officielles (religieuses en fin de vie spirituelle et politiques) ayant fait preuve depuis longtemps de leur impuisance en la matière.
Note 3- Savez-vous comment se confectionne un fil ? De l’agglomération de plusieurs fibres de matière textile (coton, laine etc.) afin que l’ensemble soit le plus long et le plus solide possible. Au passage rappelons qu’un tissu est une étoffe résultant de l’entrelacement vertical (chaîne) et horizontal (trame) de fils resserrés sur un métier à tisser. Le fil d’Ariane est une image symbolique qui veut nous faire entendre que pour sortir de l’enclos compliqué et tortueux dans lequel nous sommes, tous autant que nous sommes, prisonniers, chaque homme à la fibre communautaire doit s’unir à d’autres de même nature et suivre le chemin indiqué par le ciel. Donc être revêtu de l’esprit de communauté modélisé par l’utopie céleste. C’est tout le sens de la tunique sans couture du Christ tissée d’âmes d’une seule pièce qui sont ses cellules coexistant en unité d’être. Pour sortir de cet enfermement où nous sommes petit à petit boulottés par la bêtise (minotaure) d’un individualisme orgueilleux, il n’y a pas d’autres moyens que de reformer ce corps, que dis-je cette tunique, que la soldatesque romaine aurait bien aimé se partager si elle n’avait pas été confectionnée d’un seul tenant, organisé et indivisible. C’est pourquoi elle l’a tiré au sort, c’est dire qu’elle a introduit le hasard là où tout n’était qu’ordre et harmonie. Voilà bien la part que l’homme donne à la vie tant du ciel que de la terre ! Assurément le manteau du Maître n’est pas le costume bigarré aux cents pièces cousues d’un Arlequin à la figure barbouillée de noir de fumée symbolisant l’esprit diabolique (entendre diviseur) et fumeux de l’homme qui, croyant avoir réponse à tout, bâtit de bric et de broc avec les pièces et les morceaux de l’Être qu’il a émietté à l’extrême son univers en trompe l’œil.
Note 4- Ne pas confondre l’utopie céleste avec l’utopie cybernétique dont la « toile » n’est que la projection virtuelle (dans un espace élargi à la terre entière) des convictions, des opinions préconçues, des croyances et des réalisations de l’homme sans parler de son esprit marchand et pervers.
Douma — 13 avril 2012 @ 6 h 56 min—
I’m glad to be 1 of several visitants on this awesome and oustanding web site. I dont think Ive read anything like this before. Very informative and fantastic bodily structure of content material.So good to find somebody with some original thoughts on this subject ! thank for starting thiswebsite which is something that was greatly needed on the web.
Traduction: Je suis heureux d’être un des nombreux visiteurs sur ce site impressionnant et hors norme. Je ne pense pas avoir lu quelque chose de semblable auparavant. Son contenu est structuré comme un corps très instructif et fantastique. Il est si agréable de rencontrer quelqu’un qui possède des idées originales sur un tel sujet ! Merci d’avoir mis en route ce site dont le web avait grand besoin.
Raymond — 14 avril 2012 @ 13 h 32 min—
J’ai habité très longtemps en extrême orient et j’ai été très surpris par le culte que les populations locales vouent à leurs ancêtres. Que faut-il penser de cette pratique aux yeux de la religion universelle pour laquelle vous préchez si bien ?
admin — 18 avril 2012 @ 16 h 17 min—
Réponse à Raymond:
En préambule, il faut bien comprendre que se rattacher à un ou plusieurs ancêtres (mythiques ou non), c’est faire partie d’une même famille, d’une même communauté, d’un même peuple, qu’il soit terrien ou spirituel (dénommé en ce cas égrégore). Dans les cultures anciennes, l’intégration à un passé fondé sur des valeurs portées et transmises par ses ancêtres déterminait donc l’intégration à un présent. Se détacher pour un individu était inconcevable car cela aurait voulu dire qu’il serait venu du néant. Cette affiliation à ce genre de repères collectifs était considérée comme la source de tout bien, donc du bonheur d’être, le moi solitaire étant un non-sens. En cultivant (1) cette mémoire la chaîne des générations qui liait les membres d’une société humaine à ses ascendants était de la sorte maintenue vivante.
Elevons maintenant notre explication d’un degré en passant au niveau céleste. L’homme est une créature qui depuis son apparition sur la surface du globe s’est échappé de son créateur, s’éloignant du même coup de la source de sa lumière intelligentielle. C’est là tout le sens de l’histoire mythique (mais néanmoins vraie spirituellement) de l’expulsion d’Adam et d’Eve du paradis. Face au mystère de la naissance et de la mort ainsi que de celui de la survie d’une de ses composantes ontologique post-mortem, il s’est mis depuis longtemps en quête d’une identité et d’une filiation dans un au-delà qu’il ressent intérieurement tout en lui restant malgré tout quelque peu étranger. Un ancêtre en quelque sorte ; oui mais d’un autre plan. Chaque groupement humain a donc pour sa cohésion sociale et spirituelle son ou ses ancêtres comme le furent Abraham, Isaac et Jacob pour le peuple juif ou Abraham pour les gens de foi des grandes religions monothéistes. Pour ma part je peux vous dire que je suis un partisan convaincu du culte du Grand Ancêtre, celui que l’on appelle spirituellement « l’Ancien des jours » parce qu’ « IL EST » à l’origine des temps et de notre patrimoine spirituel.
L’homme a une tendance innée à se représenter les choses d’une manière horizontale et particulière. Il a du mal en effet à élever son regard sur la verticalité de l’Être, donc à l’universaliser. Aussi le type de culte dont vous me parlez n’est sans doute qu’une réponse émotionnelle à une interprétation d’une réalité spirituelle qui demeure voilée à sa conscience. Tout semble partir en lui d’une vague réminiscence d’un fond commun (bien réel !) mais qui s’est peu à peu enrobé dans l’esprit des peuples de formes très éloignées de son sens premier. A cause sans doute de la tonalité affective des vivants pour leurs propres morts (qui ont été eux aussi des humains), ces derniers sont devenus des êtres intermédiaires accessibles alors que le concept de Dieu restait quant à lui trop abstrait. Cette dévotion et sa pratique immémoriale perdure sur toute la planète d’une manière ou d’une autre en cohabitant au sein même d’une grande partie des religions et des philosophies comme des civilisations raffinées et avancées qui l’ont toléré, voire assimilé. D’où la prolifération de croyances plus ou moins dégradées et l’émergence d’une diversité ahurissante de cultes spécifiques et de superstitions qui se sont développés au cours des siècles sur tous les continents et dans lesquels se mêlent le vrai et le faux.
On retrouve bien des attitudes face aux trépassés, aussi nous ne nous étendrons pas sur les liens de communication entre les vivants et les morts auxquels sont offerts habituellement de la nourriture, de l’encens, de l’argent, des sacrifices, des prières, et tant d’autres choses. Car il y a un prix à payer –ce que l’on appelle un sacrifice- pour entrer en relation avec eux comme avec les dieux d’ailleurs, et les honorer, les vénérer, bénéficier de leur bienveillance, de leur protection et parfois leur demander d’intercéder auprès d’une puissance supérieure à eux). Il faut savoir aussi que les ancêtres sont parfois divinisés, mais à un rang subalterne. Dans certaines civilisations (romaine, africaine, polynésienne…), seuls ceux qui de leur vivant ont respecté les préceptes divins sont sanctifiés et bénéficient de ce culte. Les catholiques, quant à eux, ont institué en novembre deux fêtes. La première est consacrée aux saints (la Toussaint) et la deuxième à tous les autres morts. Seuls les saints peuvent être vénérés et invoqués(2). Ce culte est dénommé Dulie (du grec doulos qui signifie serviteur, le saint étant considéré comme un serviteur de Dieu). Vous constaterez que sur ce sujet le catholicisme n’est pas très éloigné des civilisations antérieures dont on vient de parler. On peut même se demander s’il ne s’en est pas inspiré. Dans d’autres, ce sont ceux qui ont été investi durant leurs existences d’une autorité conforme à la juridiction en usage. Dans d’autres encore, le rang d’ancêtre n’est pas automatiquement conféré à toute la personnalité de l’individu décédé (pour accéder à cette fonction, il doit satisfaire à des critères et respecter des statuts). Mais quoiqu’il en soit, et dans tous les cas, pour que cette solidarité et cette quasi dépendance avec les trépassés s’établissent, un lien de parenté entre les morts et les vivants est indispensable.
La mort sépare, c’est bien connu. Avant de détacher les êtres entre eux, elle dissocie avant tout le corps du défunt de son âme qui, elle, reste vivante puisqu’elle est la source de la vie. Ce qui est capital à entendre tient en fait en une phrase : si les formes singulières disparaissent, les forces universelles qui les ont animés perdurent. Ces puissances attribuées sous forme de prêt temporaire à un corps retournent dans leur matrice à condition qu’elles aient acquis dans leur incarnation la vigueur nécessaire pour remonter, comme les saumons, à leur source. Relisez donc notre réponse à Pauline dans le forum n°2 du 29 octobre 2011 et faites en votre profit.
Résumons-nous. Du Grand Ancêtre le genre humain est passé à l’ancêtre civilisateur, puis aux ancêtres sanctifiés, et enfin à tous les morts. Comprenez-vous à présent le mélange de genre, le fourvoiement, qui s’est produit dans l’esprit des gens et la mutation qui a pu s’opérer assez rapidement dans leurs croyances, pourtant au préalable purifiées à chaque rénovation cyclique ? Il y a entre transcendance et ascendance une même idée de filiation, mais une différence d’étages. La première est verticale, la seconde horizontale. Et ca change tout ! Si celui qui honore un défunt vénérait à travers lui des forces impersonnelles indépendantes de toute particularité individuelle, cela pourrait à la rigueur se défendre. Encore que le risque resterait toujours présent de muter de l’universel à l’individuel. Mais s’il prie ou invoque ce même mort croyant qu’il vit encore dans l’au-delà avec la personnalité qu’il a connu sur terre, ça ressemble alors à du spiritisme et devient un commerce de bas étage avec sa cohorte d’esprits dégradés qui fait obstacle à son évolution, évolution qui n’advient au contraire qu’en se dégageant de l’oppressante emprise de l’individualité. Evoquer, oui ; invoquer, non ! Ce que le terrien ne sait pas, c’est que quoiqu’il entreprenne, il entre en relation avec les puissances de son âme qui, selon la qualité de son ensemencement, sera plus ou moins vivifiée ou parasitée.
Il n’est pas abusif de prétendre que, là comme ailleurs, rendre un culte direct à l’unité divine ou au médiateur qui l’a fait connaître plutôt qu’à ses saints est infiniment profitable. C’est bien plus sain, et même carrément saint ! Ce comportement spirituel n’induit aucune ambiguïté dans notre perception du réel qui ne s’en trouve ainsi jamais brouillée. Ce qui ne doit pas empêcher l’être humain de réactiver la mémoire de ceux qui appartiennent à sa généalogie terrestre, de leur témoigner estime et reconnaissance tout en honorant les vertus et les talents qu’ils ont incarné ici-bas. Pourquoi pas après tout ? Là comme ailleurs, tout dépend au fond de l’état d’esprit dans lequel il fait les choses. Même si tout est affaire de sensibilité et de traditions culturelles, le culte des morts mal compris porte néanmoins en lui les germes d’un rétrécissement de l’esprit et d’une sectorisation du dynamisme de l’âme. Ne nous trompons pas : tout ce qui peut favoriser le sens de la « famille » est bon à condition que cela renforce chez l’individu son identité collective… sans divorcer de celle des autres. Il doit donc repenser son articulation à son groupe céleste et s’émanciper des pesanteurs d’une appartenance exclusive (sectarisme) ainsi que des bornages intelligentiels de certaines traditions qui sont toujours une menace pour la vérité de ce qui est et qui SEULE DOIT DEMEURER. Chaque fois que l’homme communie avec l’universel la culture des valeur éternelles lui est facilitée et il peut vivre en paix et en harmonie avec le Vivant.
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Note 1- Le mot culte vient du grec kuklos, cercle, signifiant le « retour » mémoriel de l’esprit et de l’âme de l’individu vers ses origines qu’il honore et à qui il rend hommage, et demande éventuellement protection. Cette racine grecque a donné en latin :
– cultura (du verbe colere) signifiant la culture de la terre (puisque le premier geste de l’agriculteur est le labour du sol qui consiste à en « retourner » sens dessus dessous les couches,
– et cultus traduit en français par culte puisque rendre un culte, c’est “cultiver” une relation avec une divinité avec l’intention de la faire croitre.
Note 2- Est considéré comme saint (qodesh en hébreu, hagios en grec, ce qui signifie « séparé » du peuple et de sa vie profane) une personne qui a vécu une partie de son existence en communion parfaite avec son maître ou avec Dieu et est devenu le reflet exemplaire d’un ou de plusieurs de ses attributs. Par son mode d’être, proche de l’humain et du divin, il devient dans certaines religions un lien mystique, un médiateur, un intercesseur, entre le ciel des âmes et la terre des hommes. Les orthodoxes les appellent avec raison des christophores, c’est-à-dire des porteurs de l’image christique.
Richard — 20 avril 2012 @ 14 h 11 min—
J’ai lu avec attention sur le forum N°2 votre réponse du 8 décembre de l’année dernière à Donovan. Si je suis tout à fait d’accord avec les idées que vous exprimez, je crains que la partie qui concerne la technologie ne soit irréalisable à l’heure actuelle. Pouvez-vous argumenter un peu plus ce que vous proposez ?
admin — 24 avril 2012 @ 15 h 24 min—
Réponse à Richard :
Vous êtes jusqu’à un certain point dans le vrai. Voilà pourquoi nous n’avons jamais prétendu que le programme que nous nous sommes fixé soit réalisable dans son intégralité dès le démarrage. Nous sommes conscients du bouleversement qu’il engendre ainsi que de la difficulté à muter. En toute chose, l’optimum a besoin de temps pour être atteint. Or si le ciel en possède beaucoup, la terre, elle, en a très peu ! Et l’aspect pratique d’une mutation technologique de substitution -avec ses machines qui utilise la nature et la modifie – n’échappe pas à cette course contre la montre. Ce n’est pas une raison pour ne pas mettre le pied à l’étrier le plus rapidement possible, d’autant plus que le temps nous est compté.
En ce qui concerne l’aspect pratique des choses, vous ne devez pas vous angoisser outre mesure : le changement de paradigme entrainera une seconde révolution à la fois de technologie et de mœurs qui s’opposera en quelque sorte à la première, chaque communauté (de la plus lâche à la plus resserrée) étant autonome dans ses décisions et ses aménagements. Ça prendra le temps que ça prendra, mais ça se fera, soyez en sûr. Il faut bien un jour réaliser dans les quatre dimensions ce qui a été au départ dans les limbes de l’immatérialité. Notre idéalisme ne peut être et rester abstrait vu qu’il est et sera toujours confronté à des réalités et à des besoins matériels incontournables. Sur ce sujet, nécessités et enthousiasme feront loi !
Parce qu’elle est fondée sur le sacré et animée par une noble volonté, la démarche pionnière après avoir compris son sens et sa portée, trouvera immanquablement son chemin et sa force. Les tenants de la civilisation nouvelle ne seront plus seuls face à un monde chaotique et barbare (c’est-à-dire étranger à la langue du ciel et de la nature) puisque ils auront retrouvé le bon génie et la puissance intelligentielle considérable qu’il libère lorsqu’appel lui est fait dans les règles prévues par l’Être même. Malgré tout, il ne serait pas raisonnable de minimiser le défi. Il est plus aisé d’avoir des idées -aussi fertiles soient-elles- que de les mettre en pratique, voilà pourquoi ils devront s’attendre dans leur exécution à beaucoup de sueur, de larmes et de grincements de dents, mais aussi en finale à abondamment de joies et de satisfactions. Tel est le prix à payer et le cadeau à recevoir pour toute transition menée à bon terme.
Les enfants du ciel, n’étant en aucune manière des mystiques décervelés, soumettront les différents aspects de la modernité dont ils proviennent à un examen critique et approfondi. Utopistes concrets, ils auront l’obligation comme les terriens ordinaires d’avoir les pieds sur terre tout en aimant plus que tout au monde la sagesse. Si le cap spirituel est à tenir coûte que coûte, la vitesse de progression du programme matériel sera adaptée avec souplesse et détermination à ce qui sera faisable (techniquement parlant) au moment de la réalisation. Les pionniers seront bien obligés de démarrer avec le meilleur de ce que leur ont légué les anciens joint à une technologie récente (ou encore à découvrir) à condition que celle-ci ne nuise pas à l’environnement ni n’aliène les gens à un système non viable dans le temps. N’oublions jamais que la technique nécessite des savoirs pour être mise en œuvre et constitue pour l’homme un instrument lui permettant, avec un outillage prolongeant sa main et son corps, de maîtriser son environnement. Mais les siècles passant, elle s’est à la fois complexifiée et sophistiquée et a été vécue par son créateur comme un instrument d’orgueil et de puissance au service de cette expansion infinie qui détruit le vivant. Ce dont il faut bien être conscient, c’est que non seulement la technologie aide l’homme à contrôler son environnement naturel (et à développer ses modèles économiques) mais elle affecte aussi son âme et sa sensibilité puisqu’elle lui permet de réaliser ses nécessités comme ses désirs jusqu’à mettre au monde ses fantasmes les plus fous. Etant le moteur de sa transformation sociale, elle n’est donc jamais anodine ! Sa capacité d’action n’est en aucun cas neutre puisqu’elle a la faculté d’amenuiser ou d’augmenter le vivant dans son évolution, donc par la même occasion de rétrécir ou de dilater l’âme humaine dans un sens positif ou négatif. Voilà le sens de l’antique commandement biblique ordonnant à l’homme de “dominer la terre” (Genèse, 1-26) !
Le ciel nous guide, certes, mais nous savons par expérience que la terre a ses impératifs. A l’impossible, nul n’est tenu ! Toutes les options possibles dans le modus operandi (manière de procéder) et le modus vivendi (les comportements et leurs compromis) devront être envisagées tant qu’elles restent fidèles à la logique de l’esprit qui a présidé à sa fondation. Autrement dit : chaque chose devra être examinée à la lumière d’une réflexion intelligente encadrée par l’enseignement céleste et éprouvée à la chaleur rassurante de l’âme groupe dont chaque pionnier sera un éclaireur actif.
Les techniques choisies seront celles qui, parmi les plus simples et les moins polluantes, auront un impact humain et environnemental positif. De source sûre nous savons qu’elles apparaitront d’elles-mêmes (en jaillissant du cerveau de l’homme) afin de répondre aux besoins du moment. La purification se fera au fur et à mesure, et non d’un coup, sinon la potion censée guérir le malade le tuerait. Où trouver un meilleur terreau pour les initiatives et l’imagination créatrice que dans une collectivité stable portant en elle l’inscription d’un sentiment d’appartenance et de cohésion à des valeurs partagées dans la confiance, la paix et le consensus ? Fort de ce contrat spirituel et de cette identité collective retrouvée où l’intérêt et l’intelligence ne seront plus privés mais communautaires, comment les acteurs de ce monde nouveau, libérés de l’assujettissement aux dictats d’une technoscience au service d’une pseudo-économie, ne retrouveraient-ils pas une inventivité empreinte de sobriété, tant économique qu’écologique, donc conforme à l’ordre qui fonde l’Être? A notre avis, maitres de leur destin, ils seront plus réactifs et productifs que des chercheurs isolés et non concernés directement. Nous nous souvenons entre autres de ce kibboutz en Galilée où nous avons vécu dans notre jeunesse (il y a 47 ans déjà !) où une douzaine de familles faisait leur cuisine, produisait leur eau chaude et remplissait le réservoir de leur unique voiture avec le biogaz généré par le fumier de leur troupeau de chèvres, de mouton et de vaches. Des exemples d’autosuffisance comme celui-là, nous en connaissons beaucoup, et tous aussi parlant. Comme quoi, une solution peut être trouvée à chaque problème, le côté matériel des choses étant plus facile à apprivoiser que le monde spirituel que nous abritons. Vous ne vous doutez pas de la quantité de techniques douces qui ont été mises au point sur la planète depuis l’antiquité jusqu’à notre époque (2). Elles ont été oubliées ou marginalisées parce qu’elles ne faisaient pas l’affaire de ces messieurs de l’industrie et de la finance. Trop rudimentaires, trop abordables, trop faciles d’emploi pour le vulgum pecus, trop économiques à l’usage, donc nul besoin de grandes usines pour les produire, d’ingénieurs hyper diplômés pour les concevoir, de spécialistes pour les entretenir et d’une débauche d’énergie pour les faire fonctionner. Où irait le commerce avec de telles créations, je vous le demande ? Non, accoucher d’une nouvelle ère et de tout ce qu’elle implique ne sera pas un rêve irréalisable, pas plus qu’un enfer d’ailleurs…à condition de s’unir corps, âme, esprit, intelligence, savoir être et savoir-faire. On rabâche toujours la même antienne, mais que voulez-vous, en tant que pédagogue, ressasser fait partie de nos consignes pour transmettre efficacement ce que nous avons reçu.
Le concept de communauté (1) n’est pas synonyme de repli sur soi, d’enfermement, de coupure totale avec une société à bout de souffle dont nous ne partageons plus les délires, une société qui a élevé au rang de mythe fondateur l’utopie d’un scientisme prétentieux doublé de la vénération aveugle d’une technoscience toute puissante. Cette dernière, alliée elle-même à l’ivresse d’un libéralisme insensé, a engendré toutes les pollutions matérielles et morales et les inégalités que nous constatons chaque jour que Dieu fait. La marche du monde s’affole et les lendemains sont incertains. Le passé est ignoré ou bafoué, le présent insaisissable et fuyant, l’avenir illisible et pire, menaçant. Le merveilleux a disparu. Le prophétisme de la technoscience a bien tenté de nous faire prendre ses vessies pour des lanternes mais, démasqué, il a perdu le pouvoir de nous enchanter. Il sonne de plus en plus faux à nos oreilles car nul ne peut ignorer où les impasses mortelles de ses promesses conduisent ceux qui y croient dur comme fer.
La communauté véritable, celle qui se construira sur le modèle céleste, sera non seulement un abri contre les pressions d’une société empêchant ses membres les plus lucides de déployer leurs ailes mais également un laboratoire d’idées et un champ d’expérience pour l’établissement du monde nouveau. Son approche sociologique et économique est à l’heure actuelle irréductible aux critères de notre société. Un humble microcosme en quelque sorte appelé à grandir jusqu’à devenir à terme le macrocosme dominant. Ce sera un état et un lieu fondés sur une conscience de groupe appuyée sur les principes universels qui permettront, sans souffrance excessive ni regrets, de réduire les besoins à l’essentiel tant pour le corps et l’âme que pour l’esprit. “Ce que je pense, ce que je ressens et ce que je fais” sera enfin vécu en unité d’être – intérieure et extérieure- et, ce qui est capital, articulé dans un corps à la fois mystique et matériel dûment choisi, en accord lui-même avec l’ordre sacré de la nature, source éternelle de toute inspiration. Ne cherchez pas ailleurs le bonheur, il est là… et uniquement là ! Tout le reste est vain et poursuite du vent.
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Note 1- Nous tenons à redéfinir une fois encore tout ce que recouvre le terme de communauté. La communauté est un état de ce qui est commun à plusieurs personnes qui partagent de l’avoir (possessions matérielles) ou/et de l’être (savoirs, expériences, valeurs, idées, affections, culture, spiritualité, idéal religieux et autres). Elle s’oppose naturellement à individualisme, égoïsme, solipsisme… L’individu met ainsi en commun avec une ou plusieurs personnes (pour lesquelles il a une certaine affinité) une partie de ce qu’il est ou de qu’il a. C’est un choix libéré de toute emprise extérieure et qui est basé sur un sentiment d’appartenance à un groupe vibrant sur une longueur d’onde identique, donc en l’occurrence sur un objet -ou mieux un objectif -autour duquel ses membres COMMUNIENT. La communauté peut ainsi revêtir de multiples formes de la plus partielle à la plus complète. La plus parfaite d’entre elles est celle où tout (ou presque) de ce que l’on possède en être et avoir est partagé en usufruit. Au début de l’ère nouvelle, c’est ce genre de communauté qui sera l’exemple et le noyau autour duquel s’agrégeront toutes les autres. Seules des âmes d’élite opteront pour ce genre d’existence impensable à la plupart de nos contemporains élevés dans la culture du moi, c’est-à-dire dans l’attachement excessif à soi et à son enrichissement personnel. C’est à propos de ces individus et de leur société que Stendhal a écrit cette phrase laconique : « Chacun pour soi dans ce désert d’égoïsme qu’on appelle la vie ».
Note 2- C’est en Inde que la voiture à air comprimé fera bientôt son apparition grâce à l’accord signé il y a quelques mois entre le holding MDI (concepteur français) et le constructeur d’automobiles indien Tata. C’est déjà un progrès phénoménal par rapport aux véhicules classiques consommant beaucoup d’énergies fossiles.
Georgia — 26 avril 2012 @ 7 h 56 min—
Bonjour. Il semblerait que vous ayez attendu plus de 30 ans pour écrire votre livre depuis votre initiation. Pourquoi un espace de temps aussi long, je n’arrive pas à comprendre?
Yohan — 26 avril 2012 @ 9 h 51 min—
Bonjour,
La question de Richard et la réponse qui lui est apportée me ramène à cette citation de Goethe qui est affichée sur la porte de ma salle de bain depuis une dizaine d’année… Elle est pour moi une très bonne définition de ce qu’est la foi véritable et caractérise toute la puissance de l’âme lorsque l’esprit l’oriente vers un objectif qui lui correspond :
” Jusqu’à ce que l’on soit engagé, on a toujours la possibilité de faire marche arrière sans que cela ait d’incidence.
Il y a une vérité toute simple, qui s’applique à tout acte d’initiative (et de création), dont l’ignorance détruit d’innombrables idées et de superbes projets :
C’est au moment où l’on s’engage définitivement que la providence se met elle aussi en mouvement. Toutes sortes de choses, qui dans d’autres circonstances ne se seraient pas produites, se produisent alors pour nous aider. Un flot d’événements naissent de la décision, mettant en place, en notre faveur, différents incidents inattendus, des rencontres et une aide matérielles qu’aucun homme n’aurait pu imaginer trouver sur son chemin. Quoi que vous puissiez faire ou rêviez de faire, commencez ! L’audace a du génie, de la magie et de la puissance en elle. Commencez dès maintenant !” GOETHE
admin — 27 avril 2012 @ 7 h 47 min—
Réponse à Georgia :
Ce qu’il faut que vous compreniez, Georgia, c’est que je ne suis pas propriétaire de l’’enseignement que j’ai reçu, donc de réaliser tout ce que je veux avec lui. En matière spirituelle, je fais ce qu’il m’est permis de faire, tout simplement. J’ai « quelqu’un » au- dessus de ma tête qui dirige ma vie parce que, justement, je la lui ai confié il y a de cela plus de 33 ans. C’est fou ce que le temps passe ! C’est Lui qui tire les ficelles et qui me souffle ce qui doit être fait car ma raison humaine ne peut percevoir avec exactitude ces grands courants qui la dépassent et dont elle n’est assurément qu’une goutte d’eau ballotée et noyée au milieu d’une myriade d’autres. En face de Lui, je me sens comme une fillette, soumise à la grandeur et à l’autorité de son père.
Quand on a pour mission de parler de l’universel on se doit d’être modeste et prudent. Il y a tant de choses qui dépassent notre petite personne ! Et au premier chef, l’époque propice à la diffusion de la vérité, celle de l’Être en ce qui me concerne (1). Et puis, attendu que je ne suis qu’un simple agent chargé de délivrer cette missive au contenu si particulier, il a fallu que je fasse une école de facteur, facteur céleste s’entend. Or chez nous, si les études théoriques se font en minimum 3 ans, il faut au moins dix fois plus de temps pour les exercices pratiques qui sont, somme toute, l’apprentissage du métier sur le tas. Le Maître, toujours lui, m’a dit un jour : « Chez nous, on ne cultive pas de plante de serre, mais bien de plein champ », sous-entendant par-là que le disciple qu’il va former ne doit pas être en finale une créature fragile à la tête emplie de théories apprises uniquement intellectuellementmais un homme de terrain qui, parce qu’il a été confronté quotidiennement aux éléments parfois déchainés du monde, a développé en lui -outre une connaissance parfaite des êtres humains-une personnalité bien trempée et une résistance à toute épreuve.
Personne ne peut se douter de la patience qu’il a fallu à l’instructeur et à l’élève! Et comme le ciel ne nous fournit jamais un véhicule à moteur… mais un simple vélo, il m’a fallu apprendre à pédaler et à me faire les mollets car je ne vous dis pas le nombre incalculable de montagnes à gravir et de cols difficiles à franchir. Un vrai parcours du combattant où l’adversaire, ce ne sont pas les autres, mais… soi-même ! Je n’ai pas le droit d’entrer dans le détail du processus pédagogique car ce serait vous entretenir de mon intimité avec le ciel. Les histoires d’amour ne peuvent en aucun cas franchir le seuil de la chambre conjugale ; ce serait une profanation. J’ai donc attendu, attendu et, pendant ce temps où je répétais inlassablement mon rôle, je me suis par la même occasion entrainé en chutant, en me relevant tout en souffrant de multiples courbatures sans cesse renouvelées ainsi que de quantité de blessures (de mon amour-propre, bien sûr). Et puis, un jour, le Maître m’a dit: « Commence à coucher sur le papier ce que je t’ai enseigné car, pour le monde, la récolte approche à grands pas. Tout doit être prêt simultanément pour le grand jour : le message, le messager et le destinataire. Fais-le avec tes mots, ton style ; surtout ne sois pas trop compliqué ; distilles l’enseignement de manière homéopathique car, trop concentré, il serait indigeste à tes lecteurs et serait régurgité aussitôt absorbé dans leurs méninges. » Je dois avouer humblement que ça a été pour moi, et cela le reste toujours, le point le plus difficile. Dans le fond, je ne dois pas être, au vu du résultat final, un être aussi simple que ça. Si je veux être bien compris, je dois encore m’améliorer sur ce point, c’est sûr ! A moins que mes parents célestes ne me donnent un petit frère qui saura mieux que moi vulgariser l’enseignement reçu d’en haut. Or pour l’instant, malgré mes appels réitérés, je ne vois rien poindre à l’horizon.
Voilà, Georgia, en quelques phrases tout ce que je peux vous dire. J’espère que cela aura répondu à votre questionnement étonné.
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Note 1- Il existe déjà un livre révélé écrit par « le fidèle témoin » et qui s’intitule : La Tour d’Ivoire. Pour l’instant épuisé.
Armelle — 29 avril 2012 @ 6 h 59 min—
Un ami très cher m’a dit l’autre jour que je devais être médium puisque je ressentais parfois avec violence certaines situations et personnes. Puisque vous me paraissez connaître le dessous des choses, pouvez-vous m’expliquer ce qu’est exactement la nature d’un médium et dois-je étudier pour améliorer cet état ? Merci d’avance de prendre soin de me répondre.
admin — 3 mai 2012 @ 7 h 56 min—
Réponse à Armelle :
L’être humain a trois manières d’’entrer dans les aspérités des corps et la marée des âmes. Le trio des rapprochements possibles pour se saisir d’une réalité s’obtient grâce au discernement de l’esprit, la médiation de l’âme ou enfin l’appréhension par les sens physiques. Avant d’aller plus en avant, lisez ou relisez avec profit le chapitre de notre ouvrage intitulé « la trilogie sacrée » et également les réponses que nous avons faites à ce sujet dans le forum n°1, notamment celle à Maylis (le 14/10/2011), celle à Romain (le 23/10/2011) et celle à Laure (le 23/12/2011).
L’âme baigne dans une soupe magnétique et est soumise naturellement à des champs magnétiques correspondant à ses attributs. Selon le niveau de son évolution elle nage avec aisance dans ce qu’il est convenu d’appeler le bas astral, le moyen astral ou plus rarement dans le haut astral où elle rencontrera, et même se fondra, avec d’autres âmes vibrant sur une même longueur d’ondes. Elle peut donc selon la hauteur de son évolution répercuter les vibrations d’un ou de plusieurs de ces niveaux : terre, ciel et monde spirituel.
L’âme est fluide, c’est-à-dire plastique. Elle a la faculté de se mouler à ce qui l’entoure et en quelque sorte de le refléter (lire ou relire le conte « le miroir de lune » dans notre livre). Cet environnement peut être matériel ou psychologique, peu importe. Ainsi peut-elle ressentir la santé et la maladie d’un corps, la joie et la peine d’une âme, la droiture comme la duplicité d’un esprit. Visible ou invisible, proche ou lointain, actuel ou appartenant à un passé, pour elle, c’est la même chose. La réalité demeurant toujours la même, la nature de l’image qui s’impose à elle engendrera des vibrations homologues. Cette disposition naturelle de miroir, encore dénommée faculté médiumnique, cette propension à se mettre à la place de, cette aptitude à l’empathie, ne peut s’exercer qu’à la condition expresse de déserter son quotidien en abandonnant toute préoccupation individuelle, en n’étant pas perturbé par des raisonnements qui ont la fâcheuse propriété d’effacer son pouvoir réflectif, en ne lui imposant pas des pensées étrangères à la réalité ou bien simplement en l’envahissant de peurs, de désirs, d’attractions ou de répulsions intimes. Pour ne pas inhiber la manifestation médiumnique, il est donc nécessaire de se tourner à 100% vers le sujet concerné, et non vers sa petite personne qui doit être oubliée momentanément. L’idéal est donc d’adopter une neutralité bienveillante dans l’espace de temps consacré à cet acte.
Le médium n’a pas besoin d’utiliser ses facultés physiques (excepté pour la transmission à notre conscience de l’information reçue psychiquement et sa transformation en influx nerveux ou encore pour certaines incorporations fluidiques) et très peu celles de son esprit si ce n’est pour se mettre en relation puisque, le plus souvent, le contact se fait spontanément (nous ne parlons pas ici de la médiumnité professionnelle). Impressionnable à l’extrême, il a juste besoin de laisser s’exprimer en lui la sphère de l’hypersensible et communier, son véhicule de prédilection étant l’âme et son 6ème sens. C’est la raison pour laquelle cet être est appelé médium puisqu’il fait appel à cet état « médian » situé entre le niveau physique et le niveau spirituel dans lesquels sa perception animique s’enracine et trouve sa nourriture pour devenir à son tour médiateur.
Il faut savoir deux choses. Un : la plupart des gens méconnaissent leurs capacités extrasensorielles (tout le monde possède en effet un certain potentiel inexploité). Deux : il existe quantité de sortes de médiumnité, de la plus grossière à la plus subtile. Une question demeure cependant : comment une personne peut- elle savoir qu’elle est médium ? Tout simplement si se manifestent à elle des phénomènes d’interaction fluidique avec d’autres personnes (elle peut en ce cas éprouver un organe malade ou une souffrance psychologique jusqu’à en ressentir temporairement la douleur ou l’affliction), des intuitions, des pressentiments, des rêves prémonitoires, des songes (c’est plus profond et éducatif qu’un rêve), peut-être un peu de télépathie (mais c’est plus rare) et exceptionnellement des visions, des clichés ou des flashes (la vision est un film, le flash une image percue à la vitesse de l’éclair et le cliché une photo fixée), bref toutes sortes de phénomènes de voyance. Le médium ressent de manière plus ou moins limpide le passé, le présent et parfois l’avenir. L’âme un peu plus avancée peut octroyer également à son support humain de la clairaudience ou de la clairvoyance, et aussi manifester des dons de guérison, de prophétie et tant d’autres charismes. Remarquons au passage qu’elle a peu de chances (heureusement pour elle !) de détenir tous ces « dons », car dans cette hypothèse invraisemblable elle serait autosuffisante et développerait de l’orgueil. Ces dons peuvent être certes d’une aide pour l’entourage mais peuvent se révéler un véritable problème pour sa tranquilité. Pourquoi ? Parce n’étant plus dans la norme des êtres qui l’entourent, elle peut devenir pour eux un animal de foire et même rejetée si elle se dévoile trop à leurs yeux. Mieux vaut donc qu’elle demeure humble et cachée, à moins qu’elle n’accepte ses dons comme un sacerdoce orchestré, non pour son profit personnel, mais pour celui du groupe auquel elle appartient.
Alors faut-il cultiver et affiner votre médiumnité, Armelle ? Dans un certain cas, oui, mais pas n’importe comment ni dans n’importe quelle direction. Il est sûr et certain que la médiumnité, comme le tranchant d’un couteau, s’aiguise pour que, plus affûtée (d’autres diraient plus futée), elle pénètre mieux le vif du sujet qu’elle aborde. De nombreuses méthodes existent mais c’est toujours en ce cas un travail de l’ego et de sa volonté, ce qui est loin d’être sain…et saint. Nous n’y sommes pas spécialement favorables car entrer dans un état de conscience élargi peut se faire naturellement, c’est-à-dire sans se crisper sur le but recherché comme un diplôme de l’Être (1). Pour que l’éclosion se fasse naturellement l’important est de se relier, d’avoir confiance, de se mettre en position d’accueil, d’apprendre à faire silence à certains moments pour être ouvert aux confidences de sa petite voix intérieure. Et par-dessus tout d’aimer cette vie qui vous traverse et vous irrigue, vous et toutes les formes de vie qu’elle a habité, habite et habitera. Alors, et alors seulement, ce que vous devrez percevoir et recevoir se manifestera sans effort car la vie aura fait son œuvre. Ou dit d’une manière différente, le ciel veillera sur vous et vous offrira comme un cadeau ce dont vous serez digne.
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Note 1- L’âme mise, soit par la pensée ou concrètement, face à un sujet, flaire ses vibrations et résonne avec elles, utilisant les sens internes et externes de son support physique (ça lui prend un millième de seconde) pour lui transmettre l’information ainsi recueillie. Vous l’aurez compris, l’écho répercuté sera plus ou moins fidèle et précis selon l’état psychique et l’intention du médium. Plus ce dernier se mettra dans un état de neutralité mentale et de virginité animique, plus sa perception sera juste ; sinon elle se verra entachée par la projection simultanée du film de son monde intérieur.
Armelle — 4 mai 2012 @ 5 h 59 min—
Merci de votre réponse détaillée. Une question supplémentaire : que dois-je faire si je ne désire pas pour une raison ou pour une autre devenir le médium de quelqu’un ou d’une situation ?
admin — 4 mai 2012 @ 12 h 57 min—
Réponse à Armelle :
L’âme navigue en général là où l’esprit la dirige à moins qu’elle ne soit envahie par surprise. Par contre, lorsqu’on ne lui imprime pas de direction, elle est laissée libre d’aller et de venir suivant ses penchants et les rencontres qu’elle fait. Elle dérive donc au gré de courants qui la contraignent. Pour remédier à des tribulations non consenties, il suffit d’user d’autorité avec elle. Car l’âme se domine ! Elle a donc besoin d’un maître. Si vous ne tenez plus à subir des manifestations qui vous dérangent ou certains états d’âmes, ordonnez lui fermement de ne plus se laisser imprégner par l’esprit d’une autre créature ou l’âme d’un lieu. Divorcez de ce mariage imposé… et passez votre chemin ! Si vous n’en êtes pas capable, demandez en ce cas au Maître de faire le travail en votre lieu et place en le priant de tout votre cœur et avec foi. Sinon, ce sera un coup d’épée dans l’eau.
Une dernière chose, vous pouvez augmenter l’effet purificateur -car votre volonté et votre désir vont avoir la possibilité de s’appuyer sur un support matériel- en faisant brûler des feuilles de sauge sèches (libres ou enroulées en bâton) dans une coupelle ou une coquille quelconque (1). Il vous est possible également de vous servir de ces mêmes feuilles (là il faut des feuilles fraîches car ce sont les émanations éthériques qui sont recherchées, attention!) en les mettant dans un petit sachet porté sur vous lorsque vous comptez effectuer une visite douteuse quant à votre équilibre ou entrer dans un lieu que vous supposez défavorable à votre bien être. Tout n’est en fait que question de communion ou d’excommunion personnelle avec ce qui vous entoure. Si c’est vous qui êtes à la barre de votre barque, tout se passera selon le choix que vous ferez. Sinon confiez le gouvernail au Maître qui connaît mieux que vous l’art de la navigation. Vous constaterez avec soulagement que c’est un remarquable skipper. Le meilleur de tous, sans aucun doute ! Mais restez prudent tout de même.
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Note 1- Fumiger est la façon la plus traditionnelle de purifier votre aura. Certains peuples emploient aussi l’armoise, le cèdre, le genévrier, le romarin, le tabac etc.. La sauge reste cependant le substrat polyvalent le plus employé dans nos contrées. N’oubliez pas de faire une petite prière lors de la fumigation en vous laissant envelopper par la fumée dégagée tout en tournant votre corps dans les quatre directions de l’espace .
Gondrand — 12 mai 2012 @ 10 h 41 min—
Pas de questions particulières à poser mais je tiens à vous faire part de l’intérêt que je porte à votre site et qui m’ammène plein de réponses à non seulement des questions que je me posais mais aussi à celles que je ne me posais pas encore. Vous faîtes fort!
Joris — 2 juin 2012 @ 15 h 07 min—
Vous présentez dans un de vos forums le programme de rénovation céleste sur la terre. Vous énumérez les réformes à faire et le modèle pratique à suivre. Comment peut-on penser qu’un état puisse agréer une telle vision des choses, ce qui ferait capoter pratiquement tout ce que des générations ont mis en place ?
admin — 3 juin 2012 @ 14 h 36 min—
Réponse à Joris:
En effet, les états ne peuvent agréer en général un tel plan. Surtout au début d’une ère, lorsqu’ils sont arrivés au comble de la bêtise politique et des lois absurdes qui violent les règles élémentaires de l’Être. Comment pourraient-ils accepter de gaité de cœur une société de citoyens sobres qui prônent une vie paisible, près de la nature, une vie communautaire responsable qui croit avant tout que son bien-être et sa survie dépend d’elle-même et non de politiciens auxquels ils remettraient un blanc-seing pour gérer leur devenir existentiel, un commerce minimum -puisqu’ils consomment peu mais bon- dans une économie marchande réduite à sa plus simple expression (d’où peu de taxes et d’impôts perçus par le trésor public), une société de pionniers qui pousse au maximum à la gratuité et à l’échange en favorisant le troc (leur satisfaction n’est pas dans le gagner plus mais dans le partage), donne la priorité au travail manuel avec peu de machines (ou mieux sans), qui est farouchement contre la guerre, les rivalités, la compétition, la concurrence idiote, les luttes intestines, bref contre les conflits de toutes sortes ? Une société qui a pour première autorité le Génie de la création qui transcende celle de leur pays terrestre d’origine et qui, considérant que les lois humaines ne sont que de pâles succédanés à celles de leur patrie céleste, se soumet avant tout aux lois de créations (1) ? Une société qui, après s’être extrait du brouhaha et de la frénésie d’un monde obsédé par la productivité et la rentabilité, et non par l’utilité d’un travail de qualité ressuscitant à chaque instant le désir de s’accomplir, ne cultive plus l’avoir mais l’être, grâce à ce bonheur inégalé qu’est la communion avec la vraie vie ? Une société qui, à l’aide d’une intelligence renouvellée, tend à résoudre la grande majorité des problèmes de santé, de justice et de police (donc à terme moins de médecins, d’hôpitaux, de juges, de policiers et de soldats) ? Une société qui fait très peu appel aux institutions privées et étatiques, celles-là mêmes qui tentent sans cesse de guérir les maux qu’elles-mêmes ont engendrées (ainsi plus d’orphelinats, de maisons de retraite etc., leurs membres recueillant sans faillir toute la faiblesse et le malheur du monde)? Une société qui trouve son contrepoids, sa résistance, sa sécurisation, sa cohésion, sa ferveur et sa joie d’être dans le modèle parfait qui leur vient des cieux, ce lien unique qui donne le sens à leur existence et du goût à leur vie ? Une société qui se galvanise et s’informe dans les paroles du Maître, réfléchit sur les meilleures bases qui soient (puisqu’elles fondent l’univers) et qui ne veut plus être le gogo de toutes les élites qui gouvernent les humains en usant le plus souvent de rhétoriques dont elle devine sans mal l’hypocrisie, l’insuffisance et parfois la fausseté. Bref, une société dans une société!
Quant à faire capoter totalement comme vous dites les fondements séculiers des états, certainement pas ! Le ciel les influencera à la longue, certes, mais en aucun cas ne les déstabilisera complétement et définitivement. Hélas ! Le royaume céleste se niche au creux de l’âme de ses enfants et non dans la tête des hommes et de leurs dirigeants. Or ici-bas, cette dernière est chez elle et conserve donc ipso facto la direction des opérations de l’esprit et toute sa puissance d’action. Le Christ ne conseillait-il pas aux pharisiens de “rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu” ? Ce qui en a étonné plus d’un malgré la logique implacable du contenu de cette phrase.
Par contre, lorsque les premiers élans de début de cycle se seront amoindris chez les enfants du ciel, lorsque leurs guides auront affadi la vérité dont ils étaient depuis des siècles les porteurs « saints » et seront attirés comme de vulgaires quidams par l’orgueil du pouvoir, alors les gouvernements feront alliance avec eux. Ils ne seront plus à leurs yeux antinomiques, leurs lois respectives pourront enfin s’accorder, chacun faisant un pas l’un vers l’autre. C’est ainsi que, ne présentant plus aucun danger de « subversion » pour lui, le profane utilisera à son service le sacré –ou ce qu’il en restera- pour renforcer encore et toujours plus sa puissance dans une hybridation de piètre qualité. Cela a toujours été ainsi et le restera tant que l’homme sera homme, c’est-à-dire ad vitam aeternam. C’est une loi… et on n’y peut rien ! Il vaut mieux être prévenu pour ne pas être surpris lorsque la bascule se produira. Cela ne sert à rien de croire à des sornettes et à rêver à un monde humain éternellement beau et bon. Il faut compter avec le cycle qui veut que ce qui est en haut finit toujours un jour ou l’autre par se renverser et rejoindre ce qui, en bas, était en train de remonter. Ainsi va la vie, ainsi vont les civilisations.
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Note 1- Tout en obéissant autant que faire se peut à la législation ambiante dans le pays dans lequel ils résident. Le ciel est pour l’ordre établi, il ne pousse jamais à la désorganisation d’un peuple et à plus forte raison à l’anarchie et à la révolte. Il sait que les évolutions sont lentes et que l’exemple vivant est le meilleur des modèles, même s’il est combattu farouchement au moment où il réapparait aux yeux d’un système qui s’écroule.
Jean-Pierre — 8 juin 2012 @ 13 h 36 min—
A la lecture de ce que vous venez de répondre à Joris, une question se pose : ces pionniers du nouveau monde comme vous les dénommez formeront-ils une nouvelle religion ?
admin — 12 juin 2012 @ 8 h 49 min—
Réponse à Jean-Pierre:
Sachez tout d’abord qu’au départ, n’ayant pas l’esprit de secte et malgré leur relativisation des particularismes religieux déracinés et le polyphonisme des croyances confessionnelles qu’ils cotoient, ils sont attachés au « vivre ensemble ». Ils sont par conséquent contre tout émiettement sociétal et toute vision appauvrie destructrice de la grandeur et de la richesse de l’Être, donc contre tout repli identitaire quel qu’il soit. Installés dans l’universel (1), éclairés par une lumière intérieure qui les dote d’une plénitude et d’un enthousiasme inhabituel, ils marchent entre le cynisme désenchanté d’une société vidée de l’essentiel et la bigoterie obtuse des religions claquemurées confortablement sur leurs dogmes. Un monde en voie d’effacement, un monde dont les croyances collectives ont été sérieusement ébranlées, un monde où les valeurs communes ont disparu et où le vivant, désacralisé et devenu un objet d’appropriation, de commerce et de profit, a été rétrogradé au rang de marchandise. Leur désir, leur unique désir : ramener le monde religieux à une vision sacrée (c’est-à-dire aux principes qui l’ont dans sa jeunesse fondé) et partager simplement leur bonheur d’être et leur unité spirituelle avec tout ce qui a existence (hommes et nature) en faisant route avec tout être sincère quelle que soit son appartenance religieuse ou politique.
Pour ce faire, ils témoignent ouvertement à ceux qu’ils connaissent ou rencontrent de leur nouvelle conviction. Ils savent qu’au sein de l’incrédulité de leurs contemporains et des spiritualités déconstruites ils ont une importante mission : être les ferments d’un renouveau qui revivifie toutes les promesses inaccomplies par la faute d’un genre humain qui n’a pas su s’en emparer et les actualiser attendu que “Dieu” n’achève pas l’homme sans le concours actif de ce dernier. “Aide toi, et le ciel t’aidera !”
Or, contrairement à ce qu’ils attendaient, ils sont dans un premier temps critiqués, moqués, admonestés, sommés de respecter l’enseignement orthodoxe qu’ils avaient reçu et qui ne veut pas évoluer d’un iota ; puis menacés, et dans un dernier temps –s’ils étaient croyants- rejetés des églises constituées dont ils faisaient partie.
Quant à la société civile, celle qui a expulsé « Dieu » pour finalement être colonisée par des idoles politiques, technoscientifiques (2) et économiques, elle ne voit pas d’un très bon œil cette nouvelle représentation collective qui capte et mets en forme la sensibilité cosmique si particulière à ce début d’ère. Elle les fait surveiller, les prend comme bouc émissaire à toutes sortes de maux et, selon les états et les mœurs de l’époque, les persécute de manière cachée ou ouverte. Pourquoi un tel acharnement ? Parce que les sociétés profanes et religieuses (et ce de tout temps) ne supportent pas ce qui ébranle leurs croyances, érode les soubassements de leur foi (fut-elle profane) ainsi que tout ce qui risque de mettre au tombeau leurs certitudes. Bâties sur les décombres d’un ordre symbolique imprudemment démoli, la lumière leur faisant peur, elles survivent sans rayonner et préfèrent rester cadenassées dans la prison mentale de leur entendement jusqu’à ce qu’advienne le naufrage des conceptions et des traditions qui les structurent depuis des siècles. Avant d’être englouties dans la nouvelle culture spirituelle (3), celle-là même qui s’est intelligemment inscrite dans l’ordre cosmique. C’est ainsi que, désillusionnée, l’âme des pionniers du monde nouveau se fracasse sur le mur de la réalité humaine. Excommuniés de leur ancienne appartenance collective, libérés d’un passé qui les emprisonnait, ils doivent par la force des choses se retrouver entre eux pour prier et rendre le culte, accomplissant dans un accouchement au forceps la mise en œuvre du destin du monde et sa régénération cyclique.
Voilà comment, par le fait même de leur inscription dans la durée, se forme et s’autonomise une nouvelle religion qui va nourrir l’éthique et le politique et redonner -par l’exemple et non par une violence quelconque- une âme vivante à une croyance devant impérativement devenir commune si elle veut être efficace (4). Alors qu’une secte se retranche et s’oppose dès le départ à des systèmes (religieux et autres) qu’elle combat activement.
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Note 1- Cet universel qui, enraciné dans la matrice céleste, leur permet d’avoir un paradigme (c’est-à-dire une représentation du réel, un rail spirituel, une conviction commune) fondé solidement, donc cohérent avec l’ordre du monde, tout en leur dictant leur comportement intérieur et extérieur vis-à-vis de l’individuel et du collectif, du monde céleste et du monde terrestre.
Note 2- La science académique s’est transformée au cours des siècles en une science au service des techniques humaines (les technosciences), elles-mêmes asservies au marché économique. Devenue un monument, que dis-je une cathédrale, elle a ses prophètes et ses chantres « inspirés » qui prêchent une utopie gavée de dogmes positivistes (c’est-à-dire encombrée de théories scientifiques obtenues par des esprits qui ont renoncé à chercher les causes métaphysiques des phénomènes. Elle s’en tient à un savoir basé uniquement sur des observations et des expériences répétées à partir de faits matériels donnant la possibilité à la puissance mentale de l’homme de prendre la direction des forces naturelles). Elle proclame urbi et orbi que non seulement elle sera bientôt capable d’expliquer de manière irréfutable la marche de l’univers et tout le champ du réel mais aussi que, grâce aux technologies innovantes dont elle permet l’enfantement continuel, le genre humain pourra atteindre la paix mondiale, la prospérité universelle et la marche vers un degré supérieur de compassion et d’accomplissement. Encore mieux qu’une religion ! On croit rêver. Au passage n’oublions jamais que la science et la technique sont porteuses d’une idéologie qui en définit l’horizon et en valide toute utilisation, imposant ainsi son point de vue sur le monde.
Note 3- Cet ébranlement, cette mutation d’un imaginaire collectif dépassé en une conscience « écologique et spirituelle » ne se fera pas d’un bloc, mais progressivement.
Note 4- Le religieux (comme le politique d’ailleurs), instrument n° 1 de socialisation, doit initier les transformations du corps social et non simplement enregistrer après coup ses croyances. Sa doctrine, éternellement jeune, doit être audible à ses contemporains et non datée dans un archaïsme de musée. Pour nous, la religion est là pour poser des bornes morales à la toute puissance et à l’arbitraire absolu du politique… et non pour se mettre à son service.
Kincaid — 28 juin 2012 @ 23 h 28 min—
It appears like your blog ate my first comment (it was extremely long) so I guess I’ll just sum it up what I wrote and say, I’m thoroughly enjoying your blog. I too am an aspiring blog blogger but I’m still new to the whole thing. Do you have any helpful hints for first-time blog writers? I’d genuinely appreciate it.
Traduction : Je me suis rendu compte que mon premier commentaire dans votre blog a été mangé (il était extrémement long) je vais donc résumer ce que j’écrivais en vous disant que je l’ai pleinement apprécié. Je suis personnellement un blogger aspirant à créer un blog similaire mais je suis encore un novice en la matière. Avez-vous quelques suggestions qui viendraient en aide à de tels créateurs ? J’apprécierais franchement une telle démarche.
admin — 29 juin 2012 @ 7 h 11 min—
Réponse à Kincaid :
La seule réponse valable que nous pouvons vous donner est d’être sincère et de ne pas faire commerce de votre savoir. Laissez parler en priorité votre âme. C’est grâce à sa médiation que vos paroles toucheront ceux qui doivent l’être. Pour les autres, les insensibles à toute transcendance, il sera manifestement trop tard !
Magda — 30 juin 2012 @ 6 h 05 min—
Dans votre réponse à Kincaid, que voulez-vous signifier par ” Pour les insensibles, il sera manifestement trop tard”?
admin — 30 juin 2012 @ 8 h 23 min—
Vous avez raison, Magda, cela demande une légère explication. Mais comme nous l’avons déjà donné dans notre livre, nous ne pouvons mieux faire que de vous citer cette phrase terrible de l’Apocalypse de Jean (Chapître 22, verset 11) qui, s’adressant aux hommes vivant en fin de cycle (époque de la rétribution macrocosmique), leur dit ceci : Car le temps est proche. Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore, mais que le juste pratique encore la justice et que celui qui est saint se sanctifie encore.” Quand le vin est tiré il faut le boire, tel quel. Arrivé à terme, prêt à être consommé, il n’a plus la possibilité de changer de nature. Le temps de son évolution est terminé. Il est ce qu’il est. En bien comme en mal! Ainsi en est-il de l’âme humaine.
Susan — 6 juillet 2012 @ 16 h 08 min—
I’m really enjoying the design and layout of your blog. It’s a very easy on the eyes which makes it much more enjoyable for me to come here and visit more often. Excellent work!
Traduction : J’ai pris réellement beaucoup de plaisir au graphisme et à l’agencement de votre blog. Cette accession simple et agréable permet de le visiter plus souvent. Excellent travail !
Ponessa — 8 juillet 2012 @ 7 h 25 min—
I really wanted to construct a small note to be able to express gratitude to you for this great spiritual way you are posting at this website. My considerable internet investigation has finally been rewarded with reasonable information to go over with my great friends. I would assume that we readers are really fortunate to be in a good network with very helpful methods. I feel pretty privileged to have seen the site and look forward to so many more cool minutes reading here. Thanks a lot once again for a lot of things. Keep working; terrific job!
Traduction : Je voudrais réellement dans cette petite annotation vous exprimer ma gratitude pour cette grande voie spirituelle que vous traitez dans ce site. Mes nombreuses recherches sur internet ont été finallement récompensées avec une connaissance pleine de bon sens et de logique que nous avons examiné avec mes amis très chers. J’assume la responsabilité de dire en leur nom que nous autres lecteurs, sommes vraiment heureux d’être tombé sur un tel travail sur le net avec des méthodes aussi salutaires. Je me sens privilégié d’avoir parcouru le site et je m’attends à passer en votre compagnie encore de bien belles minutes de lecture. Merci beaucoup à nouveau pour votre apport sur tant de points. Continuez à oeuvrer; votre travail est monumental !
Nakaï — 9 juillet 2012 @ 15 h 53 min—
Thanks for your marvelous posting! I genuinely enjoyed reading it, you may be a great author.I will make certain to bookmark your blog and will often come back down the road. I want to encourage continue your great posts, have a nice day!
Traduction: Merci pour vos merveilleux posts ! J’ai vraiment apprécié leur lecture, vous devez être un grand auteur. Je vais assurément signaler votre blog et y revenir souvent. Je vous encourage à poursuivre ces magnifiques posts. Passez une bonne journée!
Marc — 18 juillet 2012 @ 7 h 18 min—
Je suis un peu étonné de voir des gens qui se disent spirituels prier ou faire des rituels devant des images ou des statues. Je viens de voir l’émission bouddhiste sur la 2 parlant des thangkas (peinture sur toile caractéristique de la culture tibétaine représentant généralement des diagrammes mystiques et symboliques ou des divinités. En général elles servent de support à la méditation. NDLR) et je constate que les adeptes du bouddhisme n’en sont pas exempts malgré leur « haute » philosophie. Que penser d’une telle attitude ?
admin — 21 juillet 2012 @ 6 h 26 min—
Réponse à Marc :
La question que vous soulevez, Marc, me parait en partie justifiée ; il n’empêche que la réponse, ne pouvant en aucun cas être universelle, reste fort délicate et demande beaucoup de discernement et une certaine subtilité. En effet, pour émettre un jugement valable voire définitif, il est impératif de tenir compte non seulement du degré d’évolution du fidèle mais également de la finalité attendue de sa démarche. Afin de ne pas saper par des propos hâtifs la construction de son être intime, méfions-nous des sentences par trop rigoristes et, dans la tolérance, adaptons intelligemment la lumière de la vérité pour aider ceux qui désirent cheminer en conscience dans la voie céleste.
Lorsque l’homme veut s’intérioriser, son esprit a besoin d’appuyer son attention sur quelque sujet ou objet qui, en principe, doit occulter temporairement sa vie ordinaire. Et quand il n’en a pas, il est dans l’obligation d’en créer un. Notons au passage que, propice à la rentrée dans l’atmosphère céleste, ce support ne devrait être qu’un point de départ… et non une finalité ! Ce qui veut dire qu’il doit disparaitre quand son rôle de passeur aura été rempli pour faire place à l’idée qu’il supportait après l’avoir rendue un temps visible et/ou tangible. Il peut être perçu de deux manières : par les sens externes ou à travers une représentation mentale. Ainsi il sera en une dimension : idée, pensée et imagination ; en deux dimensions : image dessinée (peinture, icône, schéma, figure géométrique, symbole lettré ou chiffré…) ; en trois dimensions : statue et autres sculptures en bois, en plâtre, en métal ou en plastique, peu importe le matériau. Il est impératif d’entretenir avec lui un rapport psychique ou conceptuel, naturel ou artificiel, à condition qu’il ait été au préalable chargé d’un rôle symbolique toujours lié quelque part à une ressemblance physique ou morale avec le modèle original représenté. Il est bien évident que l’idéal serait de se « passer » de toute représentation par trop réaliste (1) –matériellement s’entend- pour éviter à la confusion de s’installer durablement et d’induire une attitude psychique erronée, attitude poussant à s’engouffrer dans un cul de sac spirituel. Pourquoi ? Parce que, pour les esprits faibles ou mal prépaprés, utiliser des œuvres humaines comme soubassements à des rituels présente le risque, après les avoir vénérés, de les reléguer au stade de divinité à laquelle un culte est rendu. Ajoutons que ces ouvrages divinisés doivent être au prélable investis affectivement en y mettant ce qu’ils (les esprits faibles) sont et ce qu’ils espèrent. Il faut bien d’une manière ou d’une autre animer l’icône ou la statue qui, par définition, est “statique”, en la chargeant de qualités adéquates qui vont l’éclairer et la rendre sensible. Cette idolâtrie empêchant l’esprit de décoller de terre doit être absolument démantelée comme doit l’être d’ailleurs l’impérailisme de toute idéologie erronée. Il est donc essentiel que le néophyte soit informé et guidé avec patience et sagesse pour ne pas se perdre en chemin.
Toute image faite de main d’homme n’est que la représentation fossilisée, pétrifiée d’une réalité. L’EFFIGIE FIGE la vie, elle l’immobilise, alors que la vie, dynamique et évolutive, se modifie continuellement sans pour autant perdre le nord spirituel. Or l’âme est fluide et chaleureuse, elle n’est pas solide et épaisse comme la froide matière qui, elle, la réduit et la délimite. Ne confondons jamais, sous peine d’errance désastreuse, l’ombre et la proie, l’artificiel et le naturel, la fiction et la réalité, la terre et le ciel, la coquille et l’amande avec son germe qu’elle enveloppe, l’externe et l’interne, ce qui est mort et ce qui est vivant, en un mot pour tous le temporel et l’Eternel. C’est la raison pour laquelle les religions authentiques et vivantes appellent à ne pas adorer (2) l’aspect grossier des choses mais l’Esprit Créateur tout en respectant au plus haut point la vie qui en émane par descendance naturelle.
Toutefois, pour les gens simples, une représentation matérielle évoquant au plus près l’esprit de la chose peut s’avérer un soutien pédagogique momentané à la condition expresse d’avoir été revêtue consciemment d’une puissance céleste. C’est certes imparfait, mais comme en général ces personnes ne recherchent pas un état spirituel élevé, cette option peut à l’extrême rigueur se concevoir si elles se sont pas dupes et ont été dûment prévenues des dangers inhérents à la matérialisation imparfaite d’une idée. C’est ici un des rôles majeurs des guides spirituels. Néanmoins certaines attitudes proches de l’idolâtrie portent en elles le germe d’un statut quo, donc l’arrêt de toute marche en avant vers une maturité souhaitée. Sous prétexte d’un absolu invisible qui le dépasse, on ne saurait priver l’enfant spirituel de «jouets» temporaires et de livres d’images façonnés par ses mains. Plus tard, devenu adulte, son génie ayant peut être éclos dans le monde de l’abstraction, il se passera de tout support matériel pour évoluer en esprit et en imagination dans l’univers spirituel en jouant avec les «chiffres et les lettres», et bien entendu avec les mots. De la forme, son acuité se sera déplacée au sans forme. Voilà la raison majeure pour laquelle nous fuyons toute raideur dans nos arguments afin de ne pas paralyser l’âme dans le déploiement de son champ- et aussi de son chant- d’amour.
Une dernière chose : il est extrêmement profitable pour tout un chacun de se concentrer et de méditer sur les images de la nature puisqu’elles sont le reflet matérialisé de l’Esprit qui fonde le monde. Prenez celles qui vous inspirent le mieux et laissez votre âme léviter au-dessus de sa condition incarnée pour que, revivifiée par un tel spectacle, elle vous fasse ressentir avec force et persuasion la direction céleste.
Comprenez, Marc, que l’homme terrestre aura, quoiqu’on fasse ou quoiqu’on dise, une propension naturelle à se servir de ses créations concrètes comme de béquilles pour remonter vers ses racines invisibles. L’homme psychique usera plutôt d’images intérieures sensibles à son cœur avec l’aide si possible de musique (instruments, chant, sonnerie etc.), de parfum (encens, essences florales…), d’objets cultuels sacralisés faits en métaux précieux ou en bois, et bien entendu de lumières (bougies, lampe à huile, vitraux…) pour communier avec le ciel. Quant à l’homme spirituel, son principal véhicule sera le Verbe, sa transparence et et sa transfiguration imaginative.
Si nous devions résumer en une phrase cette réponse, nous dirions ceci : notre type de pratique et notre technique de connexion au ciel signe sans conteste en lettres de feu notre identité spirituelle.
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Note 1- L’être humain dans son existence individuelle suit au niveau des représentations la même progression que celle empruntée par l’humanité au cours des siècles. D’abord objective avant de devenir subjective, c’est-à-dire utilisant ou non des objets indépendants de l’esprit.
Note 2- Voici les textes originels sur lesquels la religion chrétienne, la juive et la musulmane (qui s’est vraisemblablement inspiré de ces passages bibliques) fondent cette interdiction : «Tu ne te feras point d’image taillée ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point » (Exode 20.4). «Maudit soit l’homme qui fait une image taillée ou une image en fonte, abomination de l’Eternel, ouvrage des mains d’un artisan et qui la met dans le lieu secret (c’est à dire qui la couve dans son cœur et ainsi la vivifie. NDLR)» (Deutéronome 27.15). Ce qui est proscrit, ce n’est pas la production d’images mais la déification de ces dernières en leur rendant gloire et honneur, en se prosternant devant elles et en les invoquant. N’étant plus alors de simples supports « évocatoires » à la prière et à la méditation, acquérant un pouvoir magique, elles deviennent des idoles toujours dotées de la qualité de vie que leurs adorateurs veulent bien leur octroyer. Preuve en est que dans le tabernacle (temple mobile des israélites après la révélation du mont Sinaï), image et ombre du sanctuaire céleste, se trouvaient des figures d’aigle, de lion et de chérubins tissées dans les tentures, le rideau et le voile. Et sur le couvercle de l’arche d’alliance (dénommé propitiatoire), arche où reposaient les tables de la loi, étaient sculptés deux chérubins en or massif. Or c’est le même Moïse qui a écrit parallèlement les détails architecturaux de la tente d’assignation et l’interdiction des images taillées. Comme aucune contradiction entre les deux ne peut se concevoir, force nous est de comprendre le sens réel de tout ceci afin de ne pas être inféodé à une interprétation fantaisiste et sectaire.
Remi — 25 juillet 2012 @ 13 h 46 min—
Dans votre réponse à Marc, vous ne parlez que des religions monothéistes. Qu’en est-il au juste des autres religions de la planète ?
admin — 27 juillet 2012 @ 8 h 20 min—
Réponse à Rémi :
Mettons les choses au point : je ne suis pas un historien des religions bien que j’ai fureté quelque peu dans cette discipline à l’époque de ma jeunesse spirituelle. Ceci étant précisé, je peux quand même vous en toucher deux mots.
Comment savoir avec exactitude si une religion a usé ou non de la statuaire si ce n’est en retrouvant çà et là des traces de statues représentant leurs dieux, soit sous une forme animale, soit sous une forme humaine. Or ce n’est pas toujours évident pour certaines civilisations qui n’avaient pas les moyens matériels de le faire (absence de constructions en pierre, de poteries, de métallurgie, d’utilisation d’os ou d’autre matériau durable etc.). D’autres parts on sait très bien, et c’est un problème actuel pour l’archéologie, que les objets en bois ont une durée de vie limitée par rapport à la pierre ou au métal par exemple. Ce que nous pouvons donc savoir de ces cultures ne peut se faire alors que par des traces écrites ou orales. Mais est-ce bien toujours fiable ?
Que constate-t-on aujourd’hui ? Que les religions asiatiques usent abondamment de statues et autres représentations divines, mais en principe (du moins chez les bouddhistes) ce ne sont que des évocations et des supports de représentations de choses spirituelles. A part dans les mosquées et les synagogues -comme ce le fut également chez les celtes qui refusaient, semble-t-il, la représentation des dieux sous les traits humains, et ce jusqu’à l’invasion romaine- on retrouve une abondance de statues et autres représentations dans la religion grecque, romaine, égyptienne, aztèque, africaine etc… Bref sur toute la surface de la terre. On peut cependant se poser une question : le peuple perçoit-il à leur juste hauteur ces subtilités ? N’est-il pas prompt à confondre la statue morte avec la vie divine qu’elle est censée représenter ? Un vrai dilemme qui devrait inciter la hiérarchie religieuse à être plus prudente dans ses objets de piété. Mais quand on sait que la plupart des religions établies se sont encombrées rapidement des coutumes et des superstitions qu’elles avaient balayées dans l’ardeur de leur premiers pas spirituels, on reste sceptique. Les tibétains ont assimilé au cours des siècles les divers éléments de la religion bön (1). De plus leur système religieux a subi sans aucun doute une influence taoïste créant ainsi un véritable syncrétisme entre le culte populaire et les enseignements de Bouddha qui provenaient, quant à eux, du continent indien. Aujourd’hui on trouve des statues et des images de Bouddha partout et sur tous les autels de culte. Pourtant le Bouddha historique n’autorisait pas les représentations de son humanité à tel point que durant les premiers siècles du bouddhisme les artistes devaient faire appel à toutes sortes d’allégories pour représenter Siddhârta Gautama. Quand on voit où on en est arrivé de nos jours, on ne peut que rester coi devant une telle involution.
Pour conclure, nous rappellerons qu’adorer le divin en esprit et en vérité est sans aucun doute la voie spirituelle la plus élevée et la preuve d’une réelle évolution en ce domaine. Tel a toujours été le but des Maîtres qui ont sans cesse incité le peuple à s’élever vers la transcendance. Mais parfois, avec l’aide de leurs guides retournés (hélas !) dans les ténèbres, ce dernier a bifurqué et réintégré ses anciennes amours. Même le peuple hébreu dans le désert (et plusieurs fois ailleurs) n’a pas su résister à cette tentation lors de la disparition temporaire de Moïse accaparé sur le mont Sinaï à recevoir les tables de la loi. Qu’on se rappelle le veau d’or ! Ne vous y trompez pas, si cette histoire nous a été contée, c’est parce qu’elle est universelle et qu’elle pend au nez de chacun d’entre nous.
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Note 1- culte prébouddhique à racine chamaniste allié à une démonologie typiquement tibétaine.
Bernadette — 29 juillet 2012 @ 7 h 57 min—
Vos réponses à Rémy et à Marc sont très intéressantes mais que sous-entendez-vous lorsque vous dites à ce dernier : « Une dernière chose : il est extrêmement profitable pour tout un chacun de se concentrer et de méditer sur les images de la nature puisqu’elles sont le reflet matérialisé de l’Esprit qui fonde le monde. »? Vos propos ne peuvent-ils pas être assimilés à une forme de panthéisme ?
admin — 30 juillet 2012 @ 7 h 37 min—
Réponse à Bernadette :
Nous sommes habitués à ce genre de question qui sous-tend toujours –et ce de manière plus ou moins cachée– un classement. L’homme a en effet cette fâcheuse tendance à ranger dans des tiroirs ses congénères croyant ainsi les définir avec plus d’aisance. Ayant jugé la personne sur une échelle de valeur (morale, idéologique, sociale, politique, spirituelle, culturelle, esthétique, titres, niveau de connaissances ou de compétences professionnelles, etc.), il a ainsi l’impression d’avoir percé ses secrets de fabrique et, par cet acte interne, de mieux la connaître. Ça le rassure ! Et pourtant cela reste une interprétation qui fige -telle une statue- toute représentation mentale. Nous ne faisons donc pas exception à cette règle ; et pourquoi d’ailleurs en serions-nous exempt ? Remarquez que l’on peut toujours nous classer ici ou là, peu nous importe ! Certains ont pensé que nous étions de tradition chrétienne ou peut être juive, d’autres nous ont ressenti comme proche du bouddhisme, d’autres ont cru que nous étions philosophe, agnostique, naturaliste (1), voire animiste… et même athée (?), et j’en passe. Mon Dieu, que de couvre-chefs ! On nous perçoit dans toutes les catégories. Aurions-nous à ce point le don d’ubiquité… ou bien serions-nous plutôt universel ? Or nous ne sommes rien de tout cela bien que notre filiation terrestre se rattache en priorité à la tradition judéo-chrétienne. Pas la décadente, mais l’originelle. En fait nous ne sommes que l’ombre du Maître qui, au service de la vérité de l’Être, s’agite sur la terre des hommes en tentant du mieux qu’elle le peut de ne pas trahir son message. Qui est le Maître, me demanderez-vous ? Sachez simplement qu’Il est tout et que personne ne peut le classifier attendu qu’il est l’Eternelle Lumière, celle qui périodiquement descend des cieux pour éclairer le genre humain retombé depuis des siècles dans les ténèbres du dehors.
Ceci dit, oui, il y a un rapport entre la nature et l’Esprit qui fonde le monde. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi parmi les mots clés de ce site : « Nature et spiritualité ».
Pour que nos lecteurs soient au clair, rappelons brièvement ce qu’est la doctrine philosophique panthéiste (2). C’est un système philosophicoreligieux qui affirme l’identité substantielle de Dieu et du monde, Dieu étant la substance infinie dont tous les êtres ne sont que des modes de son Être. Panthéisme signifie que Dieu est en tout ; et « tout » est ici assimilé à la nature (3). Le panthéisme est un naturalisme athée qui ne reconnaît d’autres principes que les lois ou les forces de la Nature qui en sont l’expression. Un Dieu personnel distinct du monde comme dans les trois religions monothéistes telles qu’elles ont évoluées est donc exclu. Il n’y a pas de créateur transcendant et personnel à sa création mais une immanence impersonnelle, une omniprésence à l’univers, un principe créateur qui régule l’univers. Certains panthéistes vont plus loin en disant que Dieu (décidemment il est très difficile de se passer de ce vocable) est indivisible et infini. Possédant tous les attributs possibles, il est donc parfait. Albert Einstein écrivait dans un de ses livres : « Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle lui-même dans l’harmonie ordonnée qui existe, pas en un Dieu qui se soucie du destin et des actions des êtres humains. » Evidemment il avait raison sur le plan des principes mais en partie tort sur le plan céleste. Nuance qu’il n’a pu établir de lui-même, étant avant tout un intellectuel ayant l’habitude de faire travailler sa tête avant son âme.
Alors, sommes-nous oui ou non panthéiste ? D’un côté, oui, et d’un autre côté, non. Réponse de normand, me direz-vous, et pourtant c’est la stricte vérité car la régénération d’un cycle érien n’est pas un retour à d’antiques philosophies ou à des religions usagées et décousues, même si elles contiennent encore bien des vérités en leur sein, donc une part de vie essentielle. Or la vérité est totale, elle embrasse l’esprit et ses principes, l’âme et ses essences attributives et par descendance le monde concret avec ses corps matérialisés.Le rajeunissement périodique ne saurait s’opérer simplement au niveau de la stricte philosophie et de ses concepts qui n’amènent rien à l’être humain tant au niveau de sa sauvegarde que de son affranchissement. Le discours doit être complet tout en étant empreint d’une puissance venant du ciel de nos origines. Il doit concerner l’esprit, l’âme et le corps, les cieux et la terre, et s’adresser en même temps à l’individu et au collectif auquel il appartient puisqu’il provient en droite ligne de l’universel. Sinon il n’est qu’un bla bla bla simplificateur et réductionniste, donc stérile et, sans appel, voué à l’échec. Si à l’instar de ceux qui se disent panthéistes nous témoignons dans notre transmission que Dieu –nous préférons de loin le terme de Génie, autrement dit l’Esprit qui engendre et maintient la création en harmonie – est tout et est en tous comme principe, il est capital de bien comprendre cette affirmation dans les trois plans de l’Être, leur emboitement, leur rapport et leur interdépendance vitale comme la lumière a son reflet et le reflet son ombre. A méditer longuement ! Le plan des principes est l’architecte qui conçoit mathématiquement son œuvre en esprit et se retrouve ipso facto dans l’œuvre qui sensibilise et matérialise son génie. Tout est bien expliqué de A à Z dans notre livre et si vous ne l’avez pas encore lu, il est tout à fait normal que vous cherchiez à nous positionner dans la temporalité et le déroulement de l’histoire qu’elle permet. Or nous ne sommes pas l’histoire, nous sommes au-dessus, nous ne sommes pas historique mais « i-stoïque » (4) puisque, depuis la fixité du centre universel auquel nous nous référons, nous parlons à la fois d’éternité et de temps, d’essence et d’existence.
Mais, foin de rhétorique, si, ici-bas, « Dieu » est partout dans son morcellement et nulle part dans sa complétude, c’est qu’il est à la fois la source la vie tout en se retrouvant transmuté dans le fleuve qui en découle. Il « est » au premier degré et « existe » au second. Il est l’Être Unique qui règne dans son état stable sur l’espace et le temps dans lesquels nous, les êtres éphémères, sommes les parties prenantes de son immuable substance (5), donc de ses attributs. Il est le Vivant que nous devons aimer, respecter et partager en une vivante communauté, reconstituant ainsi le corps du Christ , de Bouddha ou encore d’Osiris, ce qui est TOUT UN.
Alors Bernadette, d’après vous, panthéiste ou tout bonnement inclassable ?
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Note 1- Avant de désigner le mouvement littéraire, le terme naturalisme a été employé au XVIIIe siècle pour désigner un système qui considère la nature comme principe fondamental, pour lequel rien n’existe en dehors de la nature. Il est bien entendu pour nous qu’au-dessus de la nature se trouvent d’autres niveaux d’Être comme le monde des principes et le monde des essences.
Note 2- Les tenants de la doctrine panthéiste se retrouvent dans le stoïcisme grec et leurs descendants. Parmi eux citons les plus connus : Zénon, Diogène, Épictète, Sénèque, Marc-Aurèle, Pline l’Ancien, Plotin. Plus tard il y eut Giordano Bruno, Spinoza, Ibn Arabî et son disiciple Sadr al-Dîn al-Qûnawî (philosophe arabe né en Andalousie) etc. Le panthéisme semble être l’idée fondamentale de la doctrine de Bouddha puisque c’est un panthéisme qui affirme que, s’il n’y a qu’une substance infinie et absolue, toutes les existences particulières n’en sont que des manifestations finies.
Note 3- Le théisme est la croyance en un Dieu personnel. Le panthéisme est une doctrine où Dieu est identifié au monde et en conséquence où tout est en Dieu.
Note 4- Que ceux qui ont lu le livre se réfèrent à l’explication de la lettre hébraïque iod dont la lettre i est chez nous l’équivalent. Stoïque signifiant imperturbable, inébranlable, donc qui ne se laisse pas affecter par les événements, puisque iod se situe au niveau des principes spirituels qui s’enroulent de manière sensible dans l’Âme du monde..
Note 5- Du latin substantia, de substare : être dessous. En ontologie, le mot substance désigne ce qu’il y a de permanent dans les choses qui changent et donc le fondement de tous les phénomènes. La substance est la réalité permanente qui sert de substrat aux multiples combinaisons des attributs qui ont comme destinée de disparaître dans le temps et l’espace après leur apparition. La substance est ce qui est en soi, en dessous des accidents qui, eux, n’appartiennent pas à son essence ni à ses principes.
Florentine — 2 août 2012 @ 5 h 45 min—
I love your blog.. very nice colors & theme.
Anne Marie — 3 août 2012 @ 6 h 15 min—
Dans votre réponse à Bernadette vous vous qualifiez d’ombre du Maître. C’est pour moi difficile à entendre car pour une ombre vous diffusez quand même pas mal de lumières !
admin — 3 août 2012 @ 14 h 58 min—
Quelle idée vous faîtes-vous d’une ombre, Anne Marie ? N’est-elle qu’une zone sombre, une trace aux contours indéfinis, c’est à dire sans rapport avec le sujet ou l’objet sur lesquels se réfléchit la source de lumière qui l’a créée ou bien est-elle totalement dépendante de lui ? Peut-on la considérer comme un phénomène mauvais ou bien tout simplement naturel ?
Quand nous parlons de l’être humain comme d’une ombre (1), nous sous-entendons son défaut de permanence, son manque de consistance, sa variabilité psychique, son manque au niveau spirituel de luminosité. « Oui, l’homme se promène comme une ombre » est-il écrit dans le Psaume 39. Dans notre réponse à Bernadette, nous écrivions : «… Les trois plans de l’Être, leur emboitement, leur rapport et leur interdépendance vitale comme la lumière a son reflet et le reflet son ombre ». Que voulions-nous dire par là ? Que le plan spirituel est la source de toute lumière, c’est pour cette raison qu’on le remplace la plupart du temps par le terme de Dieu dont le sens originel est « lumière » (voir notre livre). Que le ciel est l’image parfaite, le réceptacle-reflet de cette lumière doté de la plus haute sensibilité, et que la terre est le reflet du reflet, c’est à dire l’ombre du second, ou dit autrement, l’empreinte opacifiée de sa transparence originelle. Pour bien comprendre notre langage imagé, il faut savoir que pour un initié, après son immersion dans la lumière céleste, la terre et ses phénomènes ne sont que l’ombre des choses d’en haut car de descente en descente l’esprit perd en lucidité, donc ne percoit plus en direct la relation unitaire du plan supérieur et se revêt d’abord -et ce de manière automatique- d’une conscience collective pour finir sa course dans une conscience individuelle.
Remarquons en passant une chose : sur terre rien ni personne ne peuvent se priver d’ombre sans écarter ipso facto la lumière qui l’a engendrée. Mais sachez cependant que lorsque le contour obscur est dans l’ensemble fidèle au reflet, il peut faire de grandes choses. C’est ainsi que l’ombre de l’apôtre Pierre pouvait guérir les malades (Actes 5,15). Pourquoi ? Parce qu’il était l’ombre du Christ qui était lors de son passage terrestre la lumière du monde (Evangile de Jean 9,5). Et que cette seule et unique raison était amplement suffisante pour accomplir des miracles vis à vis d’une humanité qui de toutes les façons n’aurait pas supporté de voir la véritable lumière face à face. Force était donc –comme l’œil humain a besoin d’intercaler un filtre entre lui et le soleil s’il ne veut pas être aveuglé- que la puissance christique se manifeste de manière indirecte, donc atténuée. Dans le nouveau testament on retrouve un peu le même processus lorsque Marie fut couverte de l’ombre du St Esprit pour être fécondée par lui et gester le Fils de Dieu. (Luc 1,35). Les ésotéristes disent qu’elle a été adombrée, adombrer (ad-ombrer) signifiant que le ciel dans sa totalité s’est incarnéprogressivement en son âme et conscience pour qu’elle devienne la grande médiatrice entre lui et le genre humain. Ceci est un des plus grands symboles de l’ère chrétienne car, ne nous y trompons pas, nous avons à faire là à un langage symbolique, bien entendu !
Apportons une autre précision. Losque vous vous positionnez face à la lumière, votre ombre est derrière vous. Ne la voyant pas, vous n’en tenez aucun compte. Lorsque en revanche vous lui tournez le dos (à la lumière), elle est en ce cas devant vous et semble guider vos pas. C’est fâcheux! Dernière nuance concernant la grandeur de l’ombre. Lorsque le sujet éclairé l’est par le soleil de midi, l’ombre se confond presque intimement avec le corps qui la surplombe alors que lorsqu’il (le soleil) est plus ou moins bas dans le ciel elle peut s’étirer interminablement et se déformer jusqu’à devenir méconnaissable. Ainsi donc, il y a ombre et ombre, et celle dont nous causons est celle des maitres terrestres qui exposent toujours leur être à la lumière zénithale rayonnant du Maître céleste avec pour conséquence la production d’une ombre minimale (donc un ego en rapport) indéfectiblement attachée à son rayonnement tout en suivant chacun de ses mouvements sans varier de taille ni de proportions.
Pour nous résumer clairement, nous dirons que la totalité du spectre de la lumière spirituelle est reçue en pleine face par l’âme du médiateur qui l’intègre et s’y identifietout en laissant sa remorque dorsale dissimuler la vérité légèrement assombrie par un voile qui la tamise en la colorant de sa propre culture pour qu’elle soit, pour les gens de foi, une nourriture et un remède … et non un poison.
Lafrazia — 9 août 2012 @ 9 h 00 min—
Hello there! This is my first visit to your blog! We are a team of volunteers and starting a new project in a community in the same niche. Your blog provided us beneficial information to work on. You have done an outstanding job!
Traduction: Salut ! C’est ma première visite à votre site. Nous sommes une équipe de volontaires qui démarrent un nouveau projet communautaire dans un genre identique au votre. Votre blog nous a fourni des informations intéressantes pour aller de l’avant. Vous avez fait là un remarquable travail qui sort des sentiers battus!
Enora — 13 septembre 2012 @ 1 h 01 min—
I was studying about this topic on another blog.Incredibly, your linear perspective on it is diametrically contradicted to what I read before. I am still reflecting over the opposite points of view, but I’m tipped heavily toward yours. And in any case, that’s what is so superb about contemporary democracy and the marketplace of ideas on-line.
Traduction : J’étais en train d’étudier ce sujet sur un autre blog. Ce qui est incroyable, c’est que ce que vous dites dans les grandes lignes est diamétralement opposé à ce que j’ai lu auparavant. Je suis toujours en ce moment en train de méditer sur ces points de vue opposés, mais je penche sérieusement vers le vôtre. En tous cas, ceci est la parfaite démonstration de la démocratie contemporaine et du forum d’idées en ligne.
Marie Lou — 14 septembre 2012 @ 7 h 11 min—
Vous ne parlez guère de la tradition, est-ce à dire que vous vous asseyez dessus ?
admin — 16 septembre 2012 @ 6 h 57 min—
Réponse à Marie Lou :
Entendons-nous bien sur ce que recouvre le mot tradition qui n’est en fait que la transmission orale ou écrite de génération en génération d’une mémoire collective(groupe social élargi sacré ou profane, ou bien restreint comme la famille, le clan…). Il ne faudrait pas la confondre avec une coutume ancestrale qui désigne une habitude localisée dans l’espace d’agir, donc qui fonde les mœurs d’une société. Nous supposons que votre question se réfère plutôt à une tradition religieuse avec sa conscience particulière, son contenu mémoriel, son catéchisme (sa doctrine) et ses pratiques cultuelles consacrées par l’habitude? Si c’est le cas, il faudra d’abord établir ce que cet héritage comporte de valeurs fondamentales appuyées elles-mêmes sur les lois constitutives de l’Être (ce que nous appelons : son écologie) et ce qui relève de l’évolution utile ou inutile de ladite religion à travers les siècles. Autrement dit de sa qualité. Sans ce tri préalable, impossible d’y voir clair et en conséquence de donner un avis valable et correctement étayé.
Nous comprenons l’attachement des individus à une tradition qui les soude et fortifie le corps spirituel que forme leur unité. C’est la raison pour laquelle l’homme a besoin de s’inscrire dans une tradition. Mais attention, pas n’importe laquelle ! Et surtout pas une tradition empreinte d’idées fausses, de règles inutilement contraignantes et d’usages inappropriés à un processus de développement animique digne de ce nom (1). Or que constate-t-on de nos jours au sein des religions vieillissantes avec leur accumulation de vérités et d’erreurs mêlées si ce n’est une foule de choses abracadabrantes qui, pour une part plus ou moins importante, ne répondent plus au besoin réel des êtres. Que reste-t-il de leur héritage céleste, tout ou partie ayant été dilapidé et la connaissance de l’Être perdue, tout cela à cause de la suffisance immodérée de l’homme, suffisance qui supplante avec une constance effarante l’intelligence du ciel ? Oui, que reste-t-il de ce savoir initial que devrait posséder leurs instances dirigeantes et qui s’est retrouvé muté en simples croyances chargées d’un d’infantilisme propre au grand âge ? C’est la raison pour laquelle le ciel, au travers de son médiateur, est dans l’obligation de se remettre au boulot à chaque début de cycle pour épurer et régénérer ce qui a été souillé et dégénéré par la faute d’une mentalisation excessive des choses du monde céleste.
Au passage, sachez que l’ésotérisme ancien a toujours recherché ce qu’il appelait « la Tradition », celle qui dans son universalité était présumée concilier toutes le traditions existantes sur terre. Il s’en est certes approché sans jamais l’appréhender totalement car son saisissement ne se fait jamais par la voie de l’intellect mais par la médiation de l’âme céleste qui demande, quant à elle, le dessaisissement complet de l’ego et de tout ce qu’il croit être, avoir et savoir.
Ceci dit, le ciel laisse à tout un chacun le loisir de suivre la tradition qui lui convient parce qu’il la juge -de manière fondée ou non- indispensable à la croissance de son identité spirituelle au sein d’une communauté de gens animés d’une même foi. Le libre arbitre reste ici comme ailleurs intact. Le ciel n’astreint jamais à un particularisme quelconque. C’est un état qui voit de haut ce que l’homme voit de bas et n’évalue en aucun cas les âmes à travers des raisonnements superficiels comme habituellement le font les humains. Ce qui lui importe, si on peut le dire en ces termes, c’est le résultat effectif de l’expérience spirituelle, la vérité de l’être, et non la spécificité des moyens adoptés pour ce faire et qui se révèlent de toute façon multiples et changeants selon les âges et les cultures.
Autre chose dont il faut bien avoir conscience : lorsqu’un individu évince de sa vie quotidienne des pans entiers de la tradition dominante dans laquelle il avait l’habitude de baigner, il s’exclut en partie de la communion de ses coreligionnaires car, considéré quelque part comme faisant bande à part, il est souvent assimilé par eux à un franc-tireur, incirconcis de surcroît. Un sentiment de déracinement prend alors naturellement la place laissée vacante. Force lui est, au pire, de rejoindre les mécréants et autres infidéles de la terre ou, au mieux, de devenir le suivant de la religion universelle et de son « passé » immémorial, c’est-à-dire de son éternité et de sa culture toujours renaissante.
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Note 1- La force et la clarté du message d’un prophète, c’est-à-dire d’un homme qui porte haut et fort la parole du ciel, s’altère inconsciemment avec le temps. Certaines religions, comme le catholicisme (entre autres), affirment que la révélation de cette Parole, de ce Logos, n’a pas été faite une fois pour toutes à la naissance de leur église mais qu’elle se prolonge de manière continue durant les siècles où elles doivent effectuer leur mission salutaire. Elles ne se trompent pas, du moins en ce qui concerne les problèmes ponctuels qu’elles ont à résoudre ainsi que les indispensables adaptations aux cultures locales qu’elles ont à mener, mais en aucun cas pour le tracé des grandes lignes de leurs constituants fondamentaux qui, eux, sont absolus, donc inamovibles (le conjoncturel ne doit jamais, sous peine de désordre grave, modifier le structurel). Elles s’octroient ainsi la possibilité –et elles ne s’en privent pas !- de faire évoluer l’interprétation de leurs textes sacrés et de modifier au passage le contenu de leur doctrine et de leur morale.
Hilario Renshaw — 19 septembre 2012 @ 7 h 05 min—
I must express appreciation to the writer for bailing me out of a type of spiritual dilemma. Because of surfing around through the the web and getting basics which are not helpful, I assumed my entire life was done. Existing without the presence of approaches to the issues you’ve sorted out as a result of your good report is a crucial case, and ones that would have in a negative way damaged my career if I hadn’t noticed your web blog. Your actual expertise and kindness in touching the whole lot was very helpful. I’m not sure what I would’ve done if I hadn’t encountered such a stuff like this. I am able to at this time look forward to my future. Thanks a lot very much for the expert and sensible help. I will not be reluctant to suggest your blog post to anyone who should receive guidance on this subject matter.
Traduction: Je dois exprimer ma reconnaissance à l’auteur de me débarasser d’un certain type de dilemne spirituel. Parce que j’ai surfé partout dans le web et n’ai obtenu que des réponses fondamentales qui ne m’ont été d’aucun secours, j’étais persuadé que ma vie était foutue. Vivant jusque là sans réponse valable, vous avez résolu et définitivement classé ce qui était devenu pour moi une situation critique et qui aurait pu de manière négative nuire à ma carrière si mon attention n’avait pas été attirée par votre blog. Votre compétence et votre bienveillance en abordant l’ensemble de ma problématique m’a été d’un grand secours. Je ne suis pas sûr de ce que j’aurais fait si je n’avais rencontré un contenu tel que celui-ci. Je suis capable maintenant d’envisager avec confiance mon avenir. Merci beaucoup pour votre aide compétente et sensible. Je n’hésite pas à suggérer votre blog à tous ceux qui désirent être guidé en la matière.
Poznaj (de Pologne) — 1 octobre 2012 @ 6 h 26 min—
You seem to be so cool! I dont suppose I’ve read anything like this before. Not scared involving which happens to be the number one profit. You can not imagine just how much time I had spent for this information! Generally the top sites are full of garbage. So nice to find somebody with some original thoughts on a subject so barren for spirit.
Traduction :Vous semblez tellement à l’aise! Je ne pense pas avoir lu quelque chose de tel dans le genre auparavant. Je ne me sens pas du tout effayé d’être entraîné dans le nombre de gens qui vont en profiter. Vous ne pouvez pas imaginer le temps que j’ai passé à rechecher de telles informations ! D’habitude les sites en pointe sont remplis de déchets en tous genres. C’est si agréable de trouver quelqu’un qui a des pensées originales sur un sujet si aride pour l’esprit.
Riquet — 19 octobre 2012 @ 6 h 59 min—
Je prends beaucoup de plaisir et d’intérêt à vous lire. Votre site est magnifique et si instructif!
Eric — 21 octobre 2012 @ 7 h 20 min—
Je consulte régulièrement votre site avec une grande attention car il m’apporte beaucoup. J’aimerais cependant avoir une précision : dans votre si belle réponse à Jackie du 11/04/2012 vous parlez de la « véritable évolution ». Qu’entendez-vous par là ?
admin — 23 octobre 2012 @ 7 h 02 min—
Réponse à Eric:
Nous avons maintes fois défini dans ce site et dans notre ouvrage ce que signifiait pour nous le verbe évoluer. Que pouvons-nous dire de plus si ce n’est rappeler que, pour le ciel, évoluer (1), c’est permettre à sa conscience de s’élever dans les sphères collectives de l’Être, voire dans la sphère universelle qui les contient toutes, et de se rendre compte de tout ce qui nous lie à notre environnement d’êtres et de choses, donc de transformer sa représentation du Vivant et ainsi de se responsabiliser par rapport à lui. C’est le fameux « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » de la Bible (que nous dénommons « esprit de communauté ») mis en pratique en tout et partout.
Le verbe évoluer vient d’une racine grecque, puis latine, qui signifie « dérouler »…ce qui était auparavant enroulé. Au cas où vous ne comprendriez pas, remplaçons le verbe dérouler par celui de déplier ou encore de déployer (2) afin que vous conceviez mieux cette progression de la conscience vers les hauteurs, une conscience qui, cessant de ramper au ras des pâquerettes en ramenant tout à sa petite vie individuelle, appréhenderait -par reconnexion magnétique à sa jeunesse oubliée- plus de lumière sur la Réalité (3), autrement dit, au fur et à mesure de son élévation, plus de connaissance sur l’unité qui, de toute éternité, est. Cette ascension se fait de degré en degré par des mutations successives ouvrant de plus en plus l’étendue et la précision de l’angle de sa vision. Comme au lever du jour, la part d’ombre régnant dans son esprit est avalé progressivement par la lumière naissante. Cette prise de conscience, cette intelligibilité, cette cognition, cette perception lucide, se fait de trois manières : imparfaitement par l’étude livresque et autre voie intellectuelle, correctement par l’observation attentive et scrupuleuse de la nature et de ses arcanes, et enfin parfaitement par la voie du sensible, donc de l’âme devenue naturellement la chambre de son accouchement par la grâce de la concentration et de la méditation sur des sujets capitaux.
Que dire de plus si ce n’est entrer dans une foultitude d’explications supplémentaires qui, conduisant à une intellectualisation excessive, éloigne toujours l’homme de la démarche fondamentale de la remise de son esprit (ce mental raisonnant et triomphant avec ses griseries spéculatives qui lui ferment irrémé-diablement les portes de l’éternelle vérité)) entre les mains de l’Être, source de toute vie.
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Note 1- entendre la 2ème syllabe de ce verbe : vol
Note 2- Les ailes de sa conscience auparavant pliées et enfermées dans l’étui, la carapace si vous préférez, qui les emprisonnait (nous parlons ici des élytres mentales, bien entendu).
Note 3- Dans le mythe d’Icare, la mythologie grecque image cette « montée en conscience » libératrice par le médium de l’âme céleste dans son voyage la conduisant à son apothéose, c’est à dire au sommet de son épanouissement dans la complétude divine où “tout” se voit et s’entend à la perfection. L’histoire raconte que ce fils de Dédale s’échappa du Labyrinthe où il était enfermé avec son père en se fabriquant des ailes qu’il fixa à ses épaules en les collant avec de la cire avant de s’élancer vers le soleil. Pour votre gouverne, sachez que le labyrinthe est le symbole du circuit fermé sur lui-même qu’emprunte notre mental lorsqu’il n’est pas orienté par le ciel, seul capable d’effectuer une trouée au travers de l’élémentaire qui l’emprisonne et le conditionne.
Skoczen — 26 octobre 2012 @ 14 h 20 min—
Simply wanna admit that these texts are invaluable. Thanks for taking your time to write this.
Traduction : Je dois tout simplement reconnaître que ces textes sont inestimables. Merci de prendre sur votre temps pour écrire ceci.
Anne Allen, d’Italie — 11 novembre 2012 @ 17 h 27 min—
Mon conjoint et moi adorons votre blog et trouvons la majorité de vos posts d’être exactement ce que nous recherchons . Encore une fois, le site Web est génial! Cordialement!
Maryse — 22 novembre 2012 @ 18 h 04 min—
Et Dieu dans tout ça ? Vous dîtes que la nature est son reflet, mais elle n’est pas toujours si bonne que ça, ne trouvez-vous pas ?
Carson Vinroe — 24 novembre 2012 @ 7 h 19 min—
I am very happy to read this. This is the type of manual that needs to be given and not the random misinformation that is at the other blogs. Appreciate your sharing this greatest doc.
Traduction: J’ai été très heureux d’avoir lu tout ceci. Ce site est le type de manuel dont nous avons tous besoin et non la désinformation hasardeuse que l’on trouve dans les autres blogs. J’ai apprécié le partage de cette très grande documentation.
admin — 26 novembre 2012 @ 8 h 26 min—
Réponse à Maryse:
Dieu ? Mais il est partout, y compris et même surtout dans nos écrits qui parlent de Lui à travers l’ordination du système dont chaque créature fait partie ainsi que de la route individuelle et collective empruntée par l’Être Universel. Ceci étant dit, sachez une chose, Maryse : Dieu, dans sa signification première, n’est pas spécialement bon. Ce que vous énoncez là est un concept catholique quelque peu dépassé au XXIème siècle. Dieu, spirituellement parlant, est défini comme juste puisque son « corps spirituel » est formé de principes législatifs à la base de l’organisation de sa création, appelé également dans les textes sacrés : sa justice. C’est la raison pour laquelle Dieu est souvent nommé le Juge Suprême, mais dans ce cas, il est à la fois le Législateur absolu et sévère de sa création et les forces de l’ordre qui les appliquent impartialement. Il a donc en main à la fois le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Ce qui n’est pas du tout la même chose qu’un « bon » Dieu, vous en conviendrez aisément ! Faites le rapport maintenant entre ordre, lois, justice, législateur, juge et vous avancerez dans la compréhension de tous ces termes qui se veulent qualifier l’entité Dieu. Quant à l’attribut d’amour auquel vous faîtes allusion il se situe au ciel qui est le plan des âmes dans leur relation d’attachement « familial ». Ce dernier contient d’ailleurs bien d’autres puissances que l’amour. En un mot, la sphère spirituelle est celle de l’ordre suprême qui administre stoïquement (entendez impassiblement) tout ce qui est créé (Note 1) et la sphère céleste celle où règnent les attributs sensibles et les sentiments vertueux de l’Être. Le spirituel est sec, froid et rigide (sa fixité, sa droiture, sa rigueur), le céleste chaud, humide et flexible (sa fluidité, sa plasticité, son animation cardiaque).
Ce que nous allons écrire dans le paragraphe qui va suivre peut paraitre un peu compliqué pour les personnes qui ont le bonheur d’avoir une foi simple et qui s’en contentent. Croire et savoir sont deux choses différentes qui ne partent pas de la même attitude intérieure même si elles doivent conduire à des comportements similaires en adéquation avec l’ordre du monde.
Ceci dit, allons plus en profondeur. Dieu est un mot qui est lié dans sa racine à la notion de lumière (relire le chapitre sur l’Être et la note 2), c’est à dire à la pleine conscience (omniscience), donc à l’Être (IAVEH en hébreu) dans la vérité primordiale de ses principes et de ses attributs (omnipotence. Note 3). Faites le rapport avec la dénomination juive de « lumière de la Thora » (Thora signifiant en hébreu enseignement des lois divines). Outre la qualification de Lumière des lumières, le vocable Dieu est rattaché à une idée d’origine, comme dans le mot grec theos, marquant ainsi un point de départ que les judéo-chrétiens peuvent retrouver dans la première phrase du livre de la Genèse : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre ». Les deux termes, Dieu et theos, renvoient de ce fait à l’ordre servant d’’assise à l’acte créateur –dit divin parce qu’il est spirituel- celui-là même qui fonde le cosmos (mot qui signifie en grec : monde sous-tendu par un ordre permanent) et dans lequel sont imprimés de manière indélébile les gènes immatériels à la base du plan architectural qui oriente l’expression du Vivant tout en le maintenant en équilibre stable. Cet état se situe dans les « hauteurs » de l’Être, que l’on peut qualifier par homonymie d’Auteur, mot qui fait référence à la cause première (ou monde causal), donc à l’origine d’une chose destinée à croître (auctor en latin). D’où la dénomination de Père, appelé aussi le Génie de la création, ou pour être plus clair : le Géniteur Spirituel. Dieu ne devrait donc pas être assimilé à une personne résidant quelque part dans les nuages. Sauf si l’on comprend dans ce symbole atmosphérique -usité dans notre civilisation monothéiste du Livre ou dans le polythéisme grec- que c’est d’un état aérien dont il s’agit. (Note 4). Ce Génie Créateur ou Créateur tout court, bref cet Ordre, est un état abstrait et parfait (Note 5) qui se retrouve dans l’univers entier par descendance, donc par changement de plan. Il (cet état) est éternel et non soumis à la reproduction, autrement dit à la corruption et à la mort qui exercent sans aucune restriction leur pouvoir en ce bas monde. C’est cette réalité transcendante qui donne à la sensibilité humaine (quand elle n’est pas appauvrie ou déviée par un mental « déréglé ») le sentiment d’un monde dominé -mais aussi habité- de manière immanente par une organisation cosmique (ce que l’on a appelé : l’omniprésence divine). Au passage disons que lorsque cette sensibilité est parachevée, l’être rejoint sa source et s’immerge ipso facto dans la Bibliothèque Universelle contenant la totalité de la science de l’Être. On dit alors qu’il est « en Dieu » (et non Dieu !) ou encore qu’il vit dans sa Lumière Unitaire (relire la note 5), c’est à dire consciemment et pleinement puisqu’il connaît dans son intégralité le code génétique chiffré qui ordonne sa constitution et les opérations fonctionnelles que cette dernière engendre dans le monde des effets.
Pour revenir à Dame Nature, émanation matérialisée de l’ordre divin alors que le ciel en est l’émanation éthérée, elle est, comme son concepteur, ce qu’elle est (« Je suis celui qui suis », ou encore « Je suis », dit l’Eternel dans la Bible). Ni bonne ni mauvaise, la vie dans ses innombrables manifestations est un processus évolutif réglé par des principes et animé par des forces et des cycles qui lui sont propres. Elle nous montre que tout excès est préjudiciable au bien-être de plusieurs. Ainsi en est-il par exemple au niveau climatique : trop de froid ou de chaud, trop de sec ou d’humide, modifie la biodiversité en l’appauvrissant. Il en est de même dans la relation prédateurs-proies et tous les autres antagonismes qui ne peuvent survivre que lorsqu’ils sont correctement régulés par des lois préétablies. Sachez enfin que la notion de bien et de mal gravite sur une échelle de proportion relative à notre connaissance des principes législatifs et du déroulement des phénomènes vitaux qu’ils entrainent. C’est donc à chacun d’entre nous d’élever la représentation que nous en avons pour un monde meilleur.
Vous comprendrez aisément que la véritable écologie est forcément spirituelle car elle se veut suivre les lois de la création qui sous-tendent et régissent dans une relation harmonieuse tous les plans de l’Être dans leur devenir. Et ce grâce à l’équilibre dynamique qui maintient harmonieusement l’interaction des organismes entre eux et avec leur milieu. On pourrait dire de la vie qu’elle est un système de relation des différentes parties qui la constituent, elles-mêmes intégrées dans un tout géant. Si les relations horizontales sont évidentes pour l’écologie matérielle, les relations verticales le sont encore plus pour l’écologie spirituelle qui démontre à ceux qui veulent élever quelque peu leur regard les correspondances de haut en bas et de bas en haut. C’est ainsi que se forme la croix de vie, le quaternaire cyclique, que certains ésotéristes ont baptisé de quadrature du cercle en mettant en avant que cela resterait toujours un problème insoluble pour les non-initiés. Et pourtant cette expression recèle une vérité toute simple : le rapport analogique ciel/terre, autrement dit la liaison de la dynamique céleste (le cercle ou plus exactement la courbure formée par la voûte céleste) avec les 4 éléments auxquels elle donne le mouvement vital symbolisé par la fameuse svastika (Note 6).
Précisons une dernière chose, Maryse. L’important n’est pas la conception que vous avez de Dieu mais plutôt de savoir « justement » que cette lumière divine réside au fond de vous et qu’il vous faut la réactiver chaque jour que Dieu fait. Après avoir fait taire l’incessant bavardage intérieur qui soûle constamment votre âme et l’empêche de mûrir dans son état de prédilection, il vous sera “éminemment” profitable d’offrir au ciel un coeur loyal et purifié, de pratiquer un rituel de communion, de prier ou de méditer ainsi que d’aimer et de respecter chaque créature replacée consciemment dans la totalité du Vivant. En un mot : rétablir a chaque seconde dans votre esprit et dans votre âme (sans oublier leur matérialisation dans votre vie de tous les jours) la véritable communauté. Cette lumière, faut-il encore le redire, est la connaissance des lois spirituelles, celles qui coulent de source et s’imposent par l’ordre même de la création. Agissez en accord avec ces normes hors normes pour ne pas être vouée à la perdition, devenez responsable de vos actes sinon vous ne pourrez que vous accuser et pleurer sur vous-même. Les fléaux sont la conséquence du non respect de la loi sous toutes ses formes et entrainent une auto destruction de l’homme par l’homme. Si par la loi de création nous sommes tous, au dessus de toute querelle de clocher (peu importe au ciel que nous nous revendiquions de Moïse, de Christ, de Mahomet ou de Bouddha, puisque tous sont fils de Très Haut au summum de la sagesse, chacun ayant un ordre selon l’évolution de son terroir), si donc nous prétendons être fils du même père spirituel, unissons-nous, lions nous les uns aux autres et ne faisons plus qu’un. C’est cela passer de diable à Dieu, autrement dit de la vision fragmentée (di-vision) à la vision unitaire, et non croire à des contes à dormir debout qui n’aboutissent qu’à une seule chose : vous désintégrer chaque jour un peu plus au lieu de vous unifier avec tout ce qui existe en haut comme en bas, en vous et autour de vous.
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Note 1- Faites le rapport entre lois de création et éternité et vous comprendrez maintenant pourquoi l’Arche d’alliance (appelée également Arche du témoignage par les hébreux), ce coffre en bois d’acacia revêtu d’or pur qui contenait les tables de la Loi (les dix commandements, les dix paroles qui ont créé le monde) données à Moïse sur le mont Sinaï, fut placée en tant que présence invisible de l’ « Eternel » (entendre : ce qui est éternel, en l’occurrence les lois de création ou Créateur tout court) dans le saint des saints, la partie la plus centrale du Temple de Jérusalem. (1 Rois 8:1–8).
Note 2- Issu de la racine indo-européenne dei ou dew qui signifie « briller. Cette racine est également à l’origine du sanskrit dyāuḥ, signifiant « ciel lumineux », et du latin diēs, signifiant « jour » comme du grec Zeus (voir note 4). Le nom initiatique de nombreux médiateurs entre le ciel et la terre font référence à cette lumière céleste dont ils ont reçu l’illumination (ou qu’ils ont retrouvé au tréfond d’eux-mêmes, ce qui est identique) et dont ils sont pour les hommes le miroir parfait. Leur rôle : transcrire le patrimoine génétique spirituel de l’Être en langage clair et adapté à l’évolution de leur époque en vue d’introduire dans les têtes et les cœurs les impératifs de la loi, d’appeler à une vie commune et d’initier le rassemblement des premiers membres de leur corps animique ressuscité sur la terre.Tel le Christ, mot qui signifie oint d’huile, l’huile étant le combustible des lampes de l’époque (voir notre livre pour une étude exhaustive de ce terme) et qui s’est qualifié lui-même de “Lumière du monde”. Et également celui de Bouddha qui signifie l’Eveillé (ou encore “Lumière infinie” dont la sagesse rayonne sur tous les êtres), c’est-à-dire celui qui a quitté les rêves fantomatiques de la nuit humaine pour s’éclairer à la lumière céleste, cette roue énergétique qui fait tourner l’univers et que tous ses missionnés enseignent à ceux qui sont restés dans les ténèbres du dehors.
Note 3- Les hébreux nommaient cette omnipotence, cette toute puissance : El ou encore Elohim. Les sumériens déjà utilisaient le mot “ilu” pour dire “Dieu”, Les musulmans disent Allah pour exprimer la même chose. Toutes ces dénominations ont une racine identique.
Note 4- dont le dieu prééminent, Zeus éclaire le ciel dans lequel il règne et d’où il lance des éclairs. Il est le père d’Apollon, symbole du soleil et de la lumière civilisatrice. Vous me direz peut-être que vous ne voyez pas le rapport de Zeus avec le mot dieu sauf si l’on vous dit que son génitif est…Dios !
Note 5- C’est cette perfection qui signe la complétude de ses attributs énergétiques et qui a fait comparer la déité suprême à la lumière blanche, lumière formée du mélange des 7 couleurs de l’arc-en-ciel qui composent le “spectre” de la lumière visible. Or le grand pourvoyeur de lumière blanche dans notre univers est le soleil. D’où l’assimilation symbolique de l’astre solaire à Dieu.
Note 6- Ce symbole religieux apparu dès l’époque néolithique et que l’on retrouve en Eurasie, en Afrique du nord, en Océanie et en Amérique est une croix composée de quatre potences prenant la forme d’un gamma grec en capitale (Γ), d’où son autre appellation de croix gammée, hélas de triste mémoire à cause du nazisme qui en a détourné et souillé le sens profond.
Clelia Riseden — 28 novembre 2012 @ 17 h 51 min—
Write more, thats all I have to say. You clearly know what youre talking about in giving us something informative to read. Cheers.
Traduction : Ecrivez encore et toujours plus, c’est tout ce que j’ai à vous dire. Vous possédez parfaitement le sujet que vous traitez en nous donnant un contenu informatif à lire. Cheers.
162 bis. Bernard -2 décembre 2012 @ 7 h 54 min –
Intéressante votre réponse à Maryse, notamment sur le rapport des noms des prophètes (Bouddha, Christ etc.) avec la lumière. Mais comment assimiler le premier verset de la Genèse avec cette lumière prophétique pour ne pas dire messianique?
162 ter. admin -3 décembre 2012 10 h 12 min –
Réponse à Bernard :
Être créateur, c’est quoi au juste ? Le dictionnaire que nous avons consulté pour vous affirme que c’est être auteur d’une chose nouvelle. Plus loin, il ajoute que c’est être son architecte. Nous n’avons rien à redire à ces définitions fort pertinentes. On pourrait dire d’une autre manière qu’être créateur c’est être la cause de l’être auquel on donne l’existence. Et les textes sacrés de préciser qu’être créateur (ou l’Être Créateur) , c’est être le géniteur de cette lumière issue de l’ordre unitaire qui fonde le monde qu’il créé. Matériel ou spirituel, peu importe. Chaque fois que vous examinerez le rapport de cet acte créateur au niveau universel ou simplement cyclique, il faudra rappeler à votre conscience cette définition. Sinon vous ne comprendrez jamais bien les dessous de cette fantastique et merveilleuse histoire. Celui qui initie une ère peut donc être sans problème qualifié de créateur (1) même si en fait il n’est que recréateur puisqu’il utilise des matériaux spirituels qui existent depuis le fondement du monde. Bien que l’essentiel reste le même (la loi est établie pour l’éternité), il apporte pourtant les modifications sur des aspects secondaires que le monde a nécessitées. C’est toute la différence entre un état spirituel qui est fixe et les états terrestres qui, mobiles, trépassent fort vite à l’échelle du temps et doivent en conséquence se renouveler périodiquement, les choses sur terre n’ayant rien à voir avec la mémoire universelle. Le père est la source des lois qui soumettent l’univers et lui donne le branle, c’est un état constitués de principes juridiques qui l’organisent. Le fils du ciel est le reflet de cette lumière qu’il rend sensible dans sa Parole afin qu’elle puisse s’infiltrer dans l’âme humaine. Il a la lourde tâche d’en parachever l’entendement et de la transmettre à un monde prisonnier des forces puissantes de la nuit. Il restaure la sagesse et appelle à la modération en toutes choses. Il faut bien comprendre qu’un médiateur érien est toujours à la genèse d’un nouveau cycle spirituel et que pour ce faire il est porteur de la bonne information ajustée au mouvement évolutif humain. C’est d’ailleurs le sens du mot évangile (2) que l’on pourrait traduire par message bénéfique, renseignement exact, sage annonce ou encore communication adaptée, dispensée par le ciel et portée en début de cycle à la connaissance de l’homme. Possédant les clefs de l’ordre, donc de la création universelle, il engendre un nouveau peuple, spirituellement parlant. Tous les médiateurs entre le ciel et la terre son ainsi qualifiés de sauveurs de l’âge (ou si vous préférez de l’ère) qui va d’ailleurs porter leur nom (3) comme vous portez ici-bas automatiquement le nom de votre père. Le salut dont ils sont les pourvoyeurs permet au fidèle affranchi -parce qu’il en a accepté l’héritage spirituel- de reconquérir tout ou partie de son état d’esprit originel. A la condition expresse qu’il ait fui toutes les formes de pensée autonome, celles-là mêmes qui nous excommunient du Vivant, pour mieux s’abandonner en toute confiance aux puissances célestes. Ils nous renvoient non seulement au livre ouvert de la nature mais aussi au livre intérieur inscrit au tréfonds de notre âme. Père idéalisé auquel ses enfants veulent ressembler et même s’identifier, révélateur de ces qualités qu’ils portent en eux sans se les être encore appropriés, chacun d’entre eux est la source de toute recréation psychique harmonieuse. L’ambassadeur du ciel est donc créateur sur ce plan-là uniquement, redisons-le. Il est important de souligner que ce genre de libération ne peut que se trouver en dehors du système régnant à l’époque de leur apparition sur terre, système devenu impropre à la vie et bien incapable des réformes de fond conduisant au rétablissement de la loi primitive.
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Note 1- Il est comme le soleil levant qui, dans son esprit de jeunesse éternelle, inaugure un nouveau jour de Dieu en dévoilant la vérité de l’Être au monde des gisants qu’il a pour mission de réveiller à la réalité. Il met en lumière la beauté et la nécessité de relations harmonieuses avec l’ensemble du vivant.
Note 2- « Évangile » vient du grec ancien euangélion qui été traduit par « bonne nouvelle ». Il est de tradition de dire que cette bonne nouvelle explique que Jésus de Nazareth est le Messie et que, par la repentance et la foi en lui, tout homme peut accéder au salut éternel après sa mort physique. Cette explication est restrictive car en fait, pour le peuple, l’important n’est pas la vie du messager mais le message lui-même et les enseignements vitaux qu’il apporte. Pour votre gouverne, sachez que ce n’est qu’à partir du IIe siècle que le mot a désigné les quatre récits de la vie de Jésus (évangile de Mathieu, de Luc, de Marc et de Jean).
Note 3- Ere mosaïque, christique, mahométane, bouddhique etc.
Stasera — 1 décembre 2012 @ 9 h 10 min—
J’envie cette capacité que vous avez à publier de merveilleux articles sur votre site « l’écologiedeletre ». Je veux simplement vous dire que j’aime ça!
163 bis. Odile – 13 décembre 2012 @ 17 h 57 min –
Quel est le rôle exact de ce fameux conciliateur dont vous parlez à plusieurs reprises ?
163 ter. admin – 13 décembre 2012 @ 18 45 –
Réponse à Odile :
Qu’est-ce que concilier si ce n’est amener des personnes très différentes et souvent divisées à s’entendre et même à s’allier ? La conciliation rapproche, l’opposition éloigne, c’est bien connu. Un conciliateur est une sorte d’arbitre entre deux camps, un pacificateur entre deux parties que tout semble opposer au départ. Celui qui est missionné par le ciel, revêtu de l’autorité d’en haut, a le pouvoir de jouer entre eux un rôle de médiation en vue de rétablir le courant et mettre en place un accord à l’amiable qui soit viable et durable dans le temps. Or qui est le mieux placé pour résoudre un tel conflit si ce n’est l’être qui, tout en étant pleinement homme, a acquis par un travail sur soi (1) une conscience que l’on peut qualifier d’holistique, donc pourvue grâce à ce retour dans le berceau primordial du Vivant de la connaissance pure dans ses trois plans tant microcosmiques que macrocosmiques ? Il connaît la condition humaine et ses instincts naturels avec toutes ses déviations possibles, son degré d’évolution, ses forces et ses faiblesses, ses aspirations belles et moins belles, ses désirs et ses tentations mais aussi les facultés et les possibilités de son génie. Mais là où les choses prennent de la valeur et de la densité c’est qu’il possède une deuxième nature arrivée à pleine maturité (nous parlons ici de la nature céleste où tout se vit animiquement dans la lumière et l’harmonie de la communauté universelle en accord avec les lois spirituelles de création). Une sorte d’être hybride, quoi ! Cette compétence lui permet d’être juge et arbitre, mais aussi juge et partie, et donc de tracer la voie juste après avoir porté un jugement sain et approprié dans chaque affaire (l’apôtre Paul disait du Christ qu’il était l’avocat de l’homme auprès du Père céleste. Nous ajouterons qu’il est aussi celui du Père envers ses enfants terrestres souvent en infraction). Depuis que son cœur d’homme a intégré le cœur de Dieu, au centre même de ce contraste qu’il ressent avec acuité, il est en capacité constante de les faire dialoguer en permettant au Verbe de l’Un de descendre tout en faisant remonter le verbe de l’autre jusqu’à ce qu’enfin ils s’accordent. C’est précisément parce qu’il a réconcilié en lui les deux verbes qu’il peut en recréer un troisième adapté aux deux entités. Il est donc le rayon qui part du centre du système pour éclairer la circonférence où dans sa brièveté d’existence autonome s’agite l’humanité. Il est également celui qui ramène les misères et les nécessités de cette dernière au point de leur genèse. Il faut donc un maître d’armes d’exception nourri certes des fruits du jardin des Hespérides mais parallèlement forgé sur l’enclume de Vulcain et trempé alternativement dans le doux et dans l’acide, dans les flammes et dans la glace, d’autres auraient dit descendu aux enfers et remonté aux cieux pour, après les avoir maîtrisé, remplir cette fonction unique en son genre entre ciel et terre : décrasser et réanimer ses enfants d’une âme neuve remodelée en un peuple, celui du Dieu Vivant et Vrai. !
Voilà, Odile, tout ce que nous sommes en droit de vous dire pour éclairer votre lanterne sans entrer pour autant dans l’intimité de certains secrets de fabrique qui ont lieu dans le ventre de la Mère céleste après qu’elle ait été fécondée par l’Esprit Saint. Une chose cependant est sûre : nous attendons tous, croyants et incroyants, chacun à notre manière et selon nos conceptions, ce conciliateur pour que s’arrête enfin cette guerre effrayante et meurtrière entre les Titans de la planète terre et les dieux de l’Olympe, autant dire de l’homme avec la vie qu’il porte en lui et qui s’exprime partout où porte son regard.
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Note 1- lui ayant permis de nidifier dans la matrice de la Grande Mère Céleste jusqu’à son accouchement au monde.
Wilburn Luckman — 23 décembre 2012 @ 6 h 10 min—
I haven’t checked in here for a while because I thought it was getting boring, but the last several posts are great quality, so I guess I’ll add you back to my daily bloglist. You deserve it, my friend.
Traduction : je n’avais pas consulté votre site depuis quelques temps parce que pensais que j’allais m’y ennuyer, mais plusieurs des derniers posts sont d’une grande qualité, aussi je pense que je vais vous ajouter à ma liste quotidienne de blog à consulter. Vous le méritez, mon ami.
164 bis. José – 26 décembre 2012 @ 4 h 58 min –
Dieu est pour moi un problème insoluble. Qu’en est-il au fin fond de l’histoire ?
164 ter. admin – 26 décembre 2012 @ 19 h 47 min –
Réponse à José:
C’est un problème récurrent que vous évoquez là, José. Les questionnements sur Dieu et les débats culturels qui en ont suivi ont toujours divisé profondément la gente humaine dans ses conceptions anthropomorphiques « à côté de la plaque » alors que sa nature fondamentale est le fil invisible, le lien suprême qui raboute entre elles les pièces du Vivant qui sans lui resteraient désespérément déchirées. L’erreur de tous ces débatteurs, on le dit et le répète sans cesse (enfonçons encore un peu plus le clou !), est d’en faire une personne à part, une sorte d’individu, un fractionnement d’absolu et d’éternité résidant dans un ailleurs indéfinissable et ayant par conséquent un rapport lointain avec ses créatures alors qu’il est, dans son corpus de grands principes universels qui pilotent de main de maître, le char de la vie, l’élément central et primitif de leur agencement qu’il régule avec finesse et fermeté à la fois. Il pourrait être comparé à l’ancêtre fondateur d’un clan (1) dans lequel chacun des membres porte ses gènes paternels (il est le père de tous) et où règnent les normes qu’il a mis en place dès sa constitution et qui doivent être respectées impérativement sous peine de sanctions et même d’exclusion.
Dieu n’est pas à proprement parler une morale particulière mais la source de toutes les morales découlant des lois originelles; nuances ! Il est la racine permanente de l’Être, son plan causal, sa première personne… éveillée, alors que dans ses conséquences et son impermanence l’homme n’est que sa troisième personne…endormie, le ciel étant quant à lui sa deuxième, sève sensible qui circule partout dans son arborescence. Résumons-nous : état premier (royal et absolu, tête et face cachée du système), état second (noble, vif et lumineux, cœur et face éclairée du système) et tiers état (rustre et lourdaud, ventre et face sombre du système). Cela vous évoque-t-il quelque chose ? Si Dieu est donc présent, sous une forme ou sous une autre (omniprésence), dans ses trois strates (sa trilogie, ses trois logos) –comme la peau est composée de trois couches : l’épiderme (couche superficielle), le derme (couche médiane interne) et l’hypoderme ou endoderme (couche profonde)- il n’en demeure pas moins qu’il est avant tout Esprit avec son état de conscience universelle (omniscience) qui se reflète dans un état d’âme dotée de toutes ses puissances (omnipotence). Il est l’esprit qui conçoit tout, l’œil qui voit tout, le cœur qui ressent tout. La nature est le corps subtil de ses attributs suffisamment densifiés pour être discernables à nos sens physiques. En son macrocosme, nous, les microcosmes, avons l’être et le mouvement. Semeur et moissonneur dans le temps, en lui naissent les commencements, en lui meurent les fins.
Avons-nous réussi, José, à dépoussiérer quelque peu le mystère qui enveloppait le concept de Dieu ? Nous l’espérons de tout cœur pour que, en ce solstice d’hiver de l’an de grâce 2012, naisse et grandisse en vous cette lumière divine qui vous permette de percevoir sa présence partout où se sèment, s’épanouissent et se flétrissent les fleurs de l’existence.
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Note 1- Un clan est un ensemble de familles associées par une parenté réelle ou fictive, fondée sur l’idée de descendance d’un ancêtre commun. Même si leur filiation exacte n’est pas connue, tous les membres d’un clan connaissent cette origine qui prend alors un caractère mythique.
Betti — 2 janvier 2013 @ 19 h 05 min—
Thank God! Someone with brains speaks!
Traduction: Merci Seigneur! Quelqu’un avec une cervelle parle! (ou bien : quelqu’un d’intelligent parle!)
165 bis. José -4 janvier 2013 @ 5 h 26 min-
Effectivement vous avez encore approfondi le sujet. Et c’est tant mieux ! Mais après cette lecture, je me pose cette question : comment le connaître ?
165 ter. admin -4 janvier 2013 @ 22 h 34 min –
2 ème réponse à José :
Tout d’abord il est important, José, que vous fassiez la différence- spirituellement parlant- entre savoir et connaître. Savoir, c’est avoir compris une information avec l’intellect avant de l’emmagasiner dans sa mémoire. Exemple : savoir une leçon. Connaître par contre, c’est naître en unité avec elle. Cette connaissance se fait par le médiat de l’âme et non du mental. C’est une pénétration de la chose connue, comme venant de soi, comme étant soi. Une identification, quoi !
Connaître Dieu ? Tout un programme puisque Dieu, c’est Tout en résumé, vu que toute la création est résumée dans la tête de son créateur, la vie étant le développement de ce condensé spirituel. Le connaître, c’est connaître les lois spirituelles (appelées également lois de création) et les énergies attributives qui constituent et régissent l’Être tant macrocosmique que microcosmique. Ainsi connaître le microcosme que nous sommes, c’est connaître le macrocosme puisque tous deux sont identiques. Oui, mais à une échelle différente ! La bible raconte que Moïse redescendit du mont Horeb situé dans la péninsule du Sinaï avec 2 tablettes sur lesquelles était abrégée la loi nombrée en dix. Ce fut le don de Dieu aux hommes, via son prophète à qui il les avait remises. Que voulez-vous donc que cet état divin confie à ce dernier si ce n’est le code secret constituant l’ordre de sa Nature et de la nature, c’est à dire la structure dénaire du système du Vivant ? On ne peut donner que ce que l’on possède en propre, c’est bien connu. Or Dieu n’est pas un voleur…bien qu’il vole dans sa permanence dans les cieux qui le reflètent si bien !
Trois manières donc pour entrer dans sa connaissance :
– La première, approche approximative mais indispensable à tout un chacun, est d’entendre le message flamboyant de tous les véritables médiateurs qui ont été le chercher comme Prométhée dans les hauteurs célestes où, dans sa pureté initiale, il se trouve mis en lumière de manière sensible. Et d’avoir bien entendu foi en ce message. Tous les médiateurs ont dû , comme Moïse, gravir jusqu’à son sommet la montagne de l’Être pour en ramener les lois de principe à un peuple bien incapable d’élever son esprit en direction des fondations éternelles de la vie. Et, après les avoir traduit en clair, autrement dit après les avoir vulgarisé, en expliquer la mise en pratique aux gens qui, restés dans les bas-fonds de la plaine, adorent habituellement leur part animale qu’ils ont en quelque sorte divinisée et à laquelle ils consacrent frénétiquement leurs énergies instinctives adultérées (c’est ici tout le sens du veau d’or, le veau symbolisant l’animalité et l’or la divinité dont l’homme la pare).
-La deuxième approche, plus profonde celle-là, se fait en regardant attentivement la nature et en se laissant imprégner totalement par elle, devenir elle et en retirer une conscience vivante et non livresque.
-La troisième, plus spirituelle et donc plus exigeante, n’appartient qu’à un petit lot d’âmes prédisposées : devenir soi-même alpiniste et, après s’être encordé, consacrer une partie importante de son existence à entreprendre l’escalade de cette montagne spirituelle grâce à la méditation profonde, la vraie, et non les ersatz incomplets que l’on trouve diffusés partout aujourd’hui. Vous trouverez sa description exhaustive dans notre livre au chapitre 19. Escalader pour un initié, c’est descendre au plus profond de soi, dépasser son individualité et, après avoir fait un séjour dans les collectifs célestes, atteindre le point central d’où tout part et où tout revient. C’est cette unité des lois universelles qui président, administrent et garantissent la préservation harmonieuse du Vivant, unité et plénitude qui peuvent être qualifiés sans conteste de Dieu. Le (ou la connaître car c’est tout un), c’est naître dans la vérité unitaire de l’Être. Et non dans sa caricature dénaturée. Vous voulez des références ? En voici plusieurs tirées de l’évangile de Jean : « Celui qui m’a envoyé est vrai et vous ne le connaissez pas » est-il écrit au chapitre 7, verset 28. Or seul celui qui est appelé à être une image parfaite de cette unité peut dire comme le Christ : « le Père et moi sommes un » (Jean 10.30) et « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé (c’est à dire le médiateur de l’ère, ndlr), Jésus Christ (Jean 17.3) et aussi : « Si vous me connaissez, vous connaissez aussi mon Père. » (Jean 14.7).
Puisque connaître le Maître céleste, c’est connaître Dieu, c’est-à-dire la législation de vie à laquelle nous sommes tous inféodés, nous nous devons de préciser que le dit Maître, ferment de toute cohésion, est ambassadeur en terre étrangère pour le compte de sa patrie céleste. C’est un diplomate averti qui parle les deux langues. Sa mission : représenter l’unité et la cohérence du ciel sur la terre. Il n’exerce cette fonction que sous l’autorité céleste. Il ne parle jamais de son propre chef mais au nom de la communauté d’âmes qui constituent cet état médian et que, comme l’état divin invisible et impénétrable, il résume. Mais cette fois de manière lumineuse et audible. Bien entendu, en tant que légat du ciel, il répercute tout ce qu’il sait des conditions et de l’évolution des terriens au gouvernement de son pays d’origine. Il initie un cycle de relations entre son peuple et le peuple de la terre chez lequel il a été missionné. Il négocie sans cesse et ainsi apaise les inévitables tensions qui pourraient se former entre les deux camps. Il tente de féconder l’esprit des terriens –du moins l’intelligence de ceux qui ont une inclination naturelle pour la justice- en insufflant dans leur âme l’empire universel du ciel pour que, sous son autorité, ils se fédèrent, non seulement entre eux mais aussi avec leur environnement naturel. A ceux qui acceptent de devenir ses enfants confiants, il révèle l’Être dans ses fondements essentiels, base éternelle de cette solidarité qui prime partout. Sous sa houlette, leurs fragments éparpillés se rassemblent en une famille unique soumise à ses lois et amoureuse du vivant afin que, grâce à cette liaison communautaire à nulle autre pareille, ils aient une existence juste, pleine et entière. C’est ainsi que chez eux ce qui était auparavant profane devient à chaque instant sacré (1). Ce fonctionnement dans une interdépendance responsable peut donc être qualifié de vie divine ou si vous préférez de « vie en Dieu ».
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Note 1- Nous rappelons à ceux qui l’aurait oublié que sacré signifie en langue originelle unité ou ce qui y conduit.
Jeffery Steffenhagen — 17 janvier 2013 @ 2 h 15 min—
It’s arduous to seek out knowledgeable people on this matter, however you sound like you recognize what you’re talking about! Thanks
Traduction : Il est très difificile de rencontrer des personnes bien informées sur le sujet que vous traitez, vous semblez vraiment connaître ce dont vous parlez ! Merci.
166 bis. Valérie – 24 janvier 2013 @ 8 h 42 min –
Parlez-nous encore un peu de Dieu…
166 ter. admin – 24 janvier 2013 @ 10 h 36 min –
Réponse à Valérie :
Spirituellement parlant, « Dieu » est le corpus des 10 principes universels qui, hors de l’espace et du temps –donc imperceptibles à l’homme terrestre-, constituent les fondements de l’Être sur lesquels reposent sa manifestation sensible et tangible, principes concentrés en un point (1) qui peut être défini comme le noyau stable de l’Être. De ce noyau naît toute la diversité mouvante et évolutive du Vivant, chaque cellule existant au sein de cette synthèse qu’on appelle la vie réalisant le programme de développement qui lui est attribué par les données caractéristiques (configuration) qui la définissent à sa naissance. Sa croissance sera en fonction de son environnement avec lequel elle interagira corps et âme dynamiquement en s’adaptant et en se réorganisant sans cesse.
Avons-nous fait le point en ces longues phrases quelque peu indigestes ?
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Note 1- Point culminant de l’Être que seul le Maître atteint et qu’il confie en secret au médiateur de l’ère. Nous avons donc besoin de ces lumières venues du ciel pour retrouver une qualité et une hauteur de vie digne de ce nom.
166 bis . Dany – 11 février 2013 @ 23 h 05 –
Avec vous les choses sont claires ! Quelle clairvoyance ! Merci, Jean, de nous libérer de toutes ces fausses croyances qui lobotomisent notre intelligence et dont nous constatons chaque jour le résultat dans tous les domaines de la société. Vos paroles font vibrer le grain de poussière que je suis et le pousse constamment à réfléchir comment ne plus vendre son âme au système. Votre regard universel pose les bases et montre le chemin d’un monde porteur de promesses dont on voit déjà les prémices de ci de là. A présent je sens que je ne crèverai plus seul.
166 ter. Marie – 15 février 2013 @ 11 h 31 min –
Dieu, un germe ?
167. admin -17 février 2013 @ 7 h 23 min –
Réponse à Marie :
Nous pensions ne plus revenir sur ce sujet mais vraisemblablement notre site est, semble-t-il, visité par quelques lecteurs tenaces. Alors pour ces irréductibles à la soif insatiable de réponses sur des thèmes profondément spirituels, creusons encore le sujet. Même si nous aimerions que l’on nous pose de temps à autre des questions plus simples ou plus pratiques. A bon entendeur !
Quand on dit que quelque chose est en germe, cela veut dire que cette chose est à l’état latent, prête à prendre son essor dès que les conditions requises seront favorables. Un germe est un état où tous les rudiments d’une vie future sont en devenir. Ne dit-on pas « en germe » pour signifier une condition non encore manifestée mais susceptible d’entrer en activité à tout moment ? Par exemple le germe d’une idée. Au figuré germe prend le sens de cause, d’origine, d’ancêtre, de point de départ, de commencement. Quand nous observons la nature – la meilleure référence que l’homme possède ici-bas-, on constate qu’au cœur d’une graine ou d’un noyau (1) dort un germe qui attend de déployer sa vie, sa germination étant inhibée par divers mécanismes (chaleur, froid, humidité, sécheresse, lumière, obscurité, saison…). La promesse de vie qu’il porte en lui ne peut encore pointer son nez et commencer la pousse dans les quatre dimensions de son matériel génétique (ADN). N’est-ce pas là après tout sa finalité ? Cette période de repos peut être assimilée à un sommeil et celle de son activité à un réveil.
Si nous lisons avec un autre regard le récit de la création biblique (chapitre 1 et 2 du livre de la Genèse), ces deux états sont décrits de la manière suivante :
– 6 jours de création, donc d’activité,
– et un septième où, l’œuvre achevée, « Dieu » entre dans le repos. Ainsi est-il écrit : « Dieu bénit le septième jour et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa (il chômât, disent certaines traductions. Note 2) de toute l’œuvre qu’il avait créée».
Donc au départ germe inactivé, puis germination en action et enfin retour au statut de germe dans sa dormance. Ce cycle ne ressemble-t-il pas à celui d’une plante herbacée ou d’un arbre qui, provenant d’une graine ou d’un noyau, germent, poussent, fleurissent, fructifient pour reformer en finale des graines et des noyaux contenant l’ensemble de leur patrimoine génétique ? Un jardinier nous comprendra aisément. La métaphore veut que « Dieu », c’est-à-dire les lois de création, se trouve dans deux états : l’un dit dormant, entendez stable et éternel ; l’autre dit éveillé, c’est à dire dans l’instabilité de sa perpétuelle mouvance. Intériorisation, extériorisation. Ce sont des images, certes, mais correspondant à une flagrante réalité : « Dieu », spirituellement parlant, est dissimulé au centre de la manifestation de son Être. Il n’est pas visible en direct, mais indirectement dans la création qui le révèle à travers les cinq sens. C’est ainsi qu’on a pu dire dans certaines antiques traditions que Dieu dort et rêve son univers. Il ne faudrait pas tout prendre à la lettre sinon c’est la confusion assurée !
Rappelez-vous : « Au comme en semant, Dieu créa… ». Dieu assimilé à une semence au repos et ensuite à une plante dans sa croissance, n’est-ce pas un langage naturel, une analogie, qu’il faut savoir traduire ici pour ne pas mourir idiot ?
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Note 1- La graine ou le noyau est la structure qui contient et protège l’embryon végétal.
Note 2- C’est ici la source de notre jour de vacance hebdomadaire, du shabbat (qui veut dire en hébreu : cessation de travail). S’il veut lui être agréable, le serviteur singe toujours son maître pour lui ressembler le plus possible, n’est-ce pas ?
167 bis. Jean claude — 28 février 2013 @ 15 h 50 min—
Vous dîtes quelque part que le salut comme la perdition sont toujours d’ordre collectif. Pouvez-vous développer un peu pour que je sois bien sûr d’avoir compris la portée exacte de cette phrase ?
admin — 2 mars 2013 @ 10 h 01 min—
Réponse à Jean Claude :
A moins d’être un électron libre et de vagabonder en solitaire, l’homme ne peut faire autrement que d’accrocher son existence à une lumière commune pour orbiter autour d’elle. Point n’est besoin en effet d’être un initié accompli pour constater ce qui est une évidence :chaque individu est enchainé, plus ou moins, physiquement et psychiquement aux stimuli apportés par son environnement d’êtres et de choses sur lesquels il se modèle tout naturellement. Si vous êtes un fumeur et que vous fréquentez un milieu de fumeurs, sauf exception, vous fumerez plus encore. Idem pour un alcoolique, un drogué, un noceur etc. Si vous désirez arrêter ces addictions ou bien ne pas tomber à pieds joints dedans au cas où vous ne seriez pas encore addict, il est de loin préférable de vous rapprocher d’abstinents en la matière. A moins de larguer les amarres et de s’arracher totalement à sa société pour errer sans fin ni but, par quel miracle nous affranchirions-nous de la présence de nos congénères et de l’atmosphère que leur communauté dégage ? Nous parlons ici de communauté puisque le comportement des uns est en général lié à celui des autres. Tous dépendent de la qualité des liens qui les unissent et des prédispositions innées de chacun (Note 1). Cette interaction, fruit de l’observation et de l’imprégnation psychique, s’appelle le conditionnement et, qu’on le veuille ou non, l’ensemble du genre humain y est soumis.
Un collectif entraîne chaque âme dans son sillage et l’amène psychiquement, soit au paradis s’il en cultive les vertus, soit en enfer s’il en cultive les perversions. L’exemple qu’il donne est forcément contagieux et il est quasiment impossible de lui résister sur la longueur. Et même, cas pratiquement improbable, où vous réussiriez à ne pas adopter l’esprit et les inclinations du groupe au sein duquel vous vivez, vous seriez ipso facto rejeté de son sein et voué à l’exil.
Quand un groupe ne convient pas, la seule solution pour rester intègre avec soi-même est de s’en séparer et d’aller féconder ou d’être fécondé par un autre qui aura le même « sang » spirituel que vous (entendre la même vision, les mêmes tendances vibrationnelles, en un mot la même âme, car l’âme est symboliquement dans le sang). C’est tout le sens de l’histoire des deux filles de Lot qui prirent la décision de coucher (symboliquement !) avec leur père après leur sortie de la ville de Sodome en cours de destruction pour préserver dans toute sa pureté leur lignage (livre de la Genèse, chapitre 19). Cette consanguinité voulue fut l’acte sexuel spirituel nécessaire à la refondation d’un monde plus sain et plus en accord avec le génie (d’autres diraient : avec les gènes) de leurs ancêtres que celui qu’ils avaient quitté dans la précipitation, et non un inceste charnel comme semble le décrire cette histoire prise au pied de la lettre. Cette procréation que l’on pourrait qualifier de céleste se fait donc « en famille », et non dans un métissage avec des étrangers à sa race.
Se croire indépendant est un leurre. La liberté totale n’existe nulle part. Pas plus chez l’homme que chez les nuages que l’on pourrait penser autonomes alors que leurs déplacements sont contraints par la rotation de la terre et les mouvements de l’air dans lequel ils circulent comme est contraint le flux d’une rivière par la déclivité du terrain et les obstacles que rencontre son écoulement. Eternelle relation entre les parties et leur tout auquel il faut bien s’adapter. Ainsi en est-il de la plupart de nos représentations mentales et de nos émotions qui reproduisent les schémas collectifs sur lesquelles elles sont greffées. Votre société a donc le pouvoir de vous élever comme vous abaisser. Elle peut par mimétisme et par séduction vous conduire au salut comme à la perdition. L’homme est comme un bouchon de liège emporté par la vague d’un puissant courant communautaire sur lequel, léger et fragile, il flotte dans une semi conscience. Alors que faire ? Comment échapper à l’emprise de ses mémoires, de ses influences et de ses apprentissages ? Résister, nager à contre-courant ? C’est épuisant, et le résultat incertain. Ne serait-il pas plus intelligent de construire avec les gens de notre famille, comme le fit en son temps le père Noé (ou Noël, ce qui est tout un !), une embarcation commune et prendre le premier canal aboutissant au fleuve qui prend sa source au ciel et qui a été dénommé non sans raison par le Maître : la Vigardonne ? Son embouchure se jette dans l’océan universel et non dans des marigots infâmes empestant l’air ambiant et empoisonnant nos âmes de cette terrible maladie qui réduit son immensité à un petit moi-je aveugle et sourd à son miracle permanent. Le monde de ces sots d’hommes qui gomment l’or (Sodome et Gomorrhe) continuera à être détruit par le feu céleste, c’est-à-dire par les lois de création qui régissent spirituellement et matériellement l’Être, mais les enfants du ciel seront protégés de sa submersion (2) parce qu’ils auront su à temps écouter la voix d’en haut et emprunter grâce à une véritable mutation la voie de l’intelligence et de l’ordre cosmique qui pousse sans cesse sa progéniture à s’unir et à bâtir un monde régénéré en conformité avec l’essence même de la vie.
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Note 1- Des liens forts auront plus d’impact que des liens faibles, cela va de soi.
Note 2- Gomorrhe signifie submersion.
168 bis. Marchal -11 mars 2013 @ 13 h 43 min –
Je suis pleinement d’accord avec vous, quand vous écrivez dans votre réponse à Candice du 15 février que « la culture religieuse est une pousse éveillée dans un terreau intérieur … et est capable de donner l’impulsion nécessaire au retournement de l’âme de l’obscurité vers la lumière.»J’en suis le témoin. Vos écrits me font un bien fou et renouvellent mon esprit qui n’était pas toujours au top de la clarté tant il est difficile de comprendre les textes inspirés. Vous êtes ma lampe de chevet !
168 ter. admin -11 mars 2013 @ 18 h 18 –
Réponse à Marchal :
La culture religieuse est un travail souterrain de l’ordre du ressenti. Elle est capable d’ouvrir les portes de notre prison intérieure dans laquelle l’âme calfeutrée est dans l’impossibilité de respirer à plein poumons. Elle dissout les chaînes inconscientes de l’ ignorance. Si je reprenais à mon compte le vocabulaire biblique, je dirais ceci : seules les trompettes de la Parole la font remonter de l’abîme et sonnent sa résurrection ! Cela peut sembler tenir du miracle mais pourtant cela est ainsi. L’âme est sensible uniquement au parler et aux images de sa langue maternelle et aucun raisonnement au monde n’a la faculté d’engendrer en elle un écho favorable à sa délivrance. Ce réveil intérieur peut se produire en un éclair, d’un seul coup d’un seul, ou bien de manière plus progressive. Tout dépend de la profondeur du sommeil dans lequel elle est plongée. Il y a des âmes qui dès que le jour se lève se redressent d’un bond et d’autres qui prennent leur temps pour ouvrir l’œil et s’étirer. Acceptons cette réalité pour ne pas être trop déçu.
169. Anita — 13 mars 2013 @ 6 h 57 min—
A vous lire on pourrait penser que l’esprit de communauté comme vous l’appelez est la chose la plus importante au monde. Pourtant il me semble qu’il y a plein d’autres choses aussi indispensables à l’homme, ne trouvez-vous pas ?
169 bis. François – 13 mars 2013 @ 9 h 36 min-
Dieu, tête universelle du système du vivant ? Pouvez-vous vous étendre là-dessus ? Merci.
169 ter. admin – 13 mars 2013 @ 12 h 17 min –
Réponse à François :
Pour décrire une chose inconnue à quelqu’un, vous conviendrez avec moi que la meilleure façon de faire est d’utiliser une analogie avec une autre chose, mais connue cette fois de cette personne. Il en est ainsi pour tous les mots que vous citez et qui, pouvant être pris pour des synonymes, sont en fait des analogies.
Le mot tête contient la signification de commencement, de source, d’origine, de cause, de principe (1. C’est la raison pour laquelle l’expression « au début, au commencement » (en hébreu « bereshit ») peut se permuter sans aucune trahison de sens avec « entête » (2). Bereshit est d’ailleurs le mot qui initialise la Bible. Avouez que pour un départ de livre sacré, ça commence très adroitement ! Pas de doute, l’homme qui l’a écrit était fortement inspiré d’en haut. Quel rapport entre la tête et le commencement me direz-vous ? Évitons les longues démonstrations en prêtant attention à notre langue mère. Ne dit-on pas couramment : tête de ligne, tête de liste, tête d’affiche, tête de chapitre, tête de train, tête de pont, en-tête de papier à lettres etc. pour désigner ce qui est situé au point de naissance de quelque chose qui doit normalement se développer ? Être à la tête de quelque chose (famille, entreprise…), n’est-ce pas en être le chef (chef veut dire étymologiquement tête), celui qui domine, commande et organise ?
Visualisez, s’il vous plait, un corps d’homme. Ne trouvez-vous pas que la tête ressemble à une sorte de point par rapport au reste de son anatomie bien plus étendue que lui ? En elle se trouve tout ce qu’il nous faut pour appréhender le monde et entrer en relation avec lui :
-le front et le haut du crâne qui recèle le cerveau, siège centralisé des fonctions cognitives (connaissance), donc de l’esprit. C’est là que germent nos pensées et nos sentiments (ces derniers prenant corps et s’épanouissant dans le cœur). Il est l’organe central du système nerveux d’où tout part et où tout revient et dont la fonction est de réguler et d’harmoniser l’ensemble des organes du corps, le dit cerveau intégrant les informations transmises par les systèmes sensoriels décrits ci-après pour engendrer une réponse adaptée,
– les oreilles (l’audition, donc l’entendement),
– les yeux (la vue, donc la vision),
– le nez (l’odorat, donc le ressenti et le sentiment),
– la bouche (le goût, ce sens qui perçoit les saveurs, donc l’aptitude au discernement et à l’appréciation),
– les lèvres (ces saillies charnues et sensibles aux impressions tactiles) et l’ensemble de la peau qui la recouvre (le toucher, donc le rapport à un plan donné).
Sans parler de la langue et de l’appareil phonatoire (cordes vocales, palais et sa voûte, fosses nasales etc.) qui nous permettent d’exprimer en paroles nos pensées ainsi que nos sentiments.
En conséquence on peut dire sans conteste que la tête -aussi bien individuelle qu’universelle- contient de manière ramassée l’être qu’elle résume en une sorte de point. Sans elle, pas de vie. Ne trouve-t-on pas dans certains pays comme châtiment suprême la décapitation où la tête du condamné est brutalement retranchée par la hache ou la guillotine ?
Résumons-nous. Qu’y a-t-il comme point de départ fixe, comme prémisse, comme préambule (3), comme état initial qui signe l’acte de création conforme à la raison d’être de cette dernière, raison que sont les principes éternels qui la façonnent ? Oui, qu’y a-t-il donc au sommet de l’Être, si ce n’est une tête couronnée (3), c’est-à-dire un Esprit coiffé de son idée de génie le dotant d’une structure déterminée à l’avance, d’un agencement avec son mode de fonctionnement coordonnant les formes et les énergies de son cosmos ? Cette autorité souveraine qui soumet en toute lucidité ses états inférieurs (qu’il dépasse toujours d’une tête. Et pour cause !) à des lois universelles et constantes relie les différentes parties en les organisant en un tout unitaire. Rappelons au passage que les lois de la matière et de la psyché ne sont que des descendances des lois spirituelles originelles. Les penseurs politiques du génie humain tentent d’imiter sur bien des points le génie divin pour que leurs nations fonctionnent en ordre et durent le plus longtemps possible à l’instar de la création qui les environne de toutes parts. Ils n’ont rien inventé ! L’homme invente-t-il d’ailleurs quelque chose qui ne soit déjà présent ici-bas présent à l’état apparent ou latent ?
Le temps est venu de mettre un point final aux diverses interrogations que nos lecteurs ont émis sur Dieu et sur sa place centrale au cœur de tout ce qui est. Nous croyons avoir dit l’essentiel de ce qui devait être dit et même d’être allé parfois au-delà du dicible. Quoiqu’il en soit, nous espérons que notre démonstration pourra vous aider à pénétrer plus aisément ce qui est considéré depuis longtemps comme un mystère impénétrable. Et un mystère, aide-t-il à y voir clair pour résoudre une problématique quelconque, je vous le demande ?
Mais foin de toute théologie, de toute exégèse et de tous débats d’idées qui ne donnent pas naissance à cette évidence criante que :
-nul ne peut enfreindre les lois sous peine de graves sanctions affectant tous les plans du microcosme et du macrocosme et que,
– l’important n’est pas croire en Dieu, mais bien de vivre consciemment en Lui dans un esprit de communauté, c’est-à-dire en communiant spirituellement et animiquement avec tout ce qui est vivant et se comporter physiquement comme tel en appliquant au quotidien une véritable et active écologie de l’Être, seule capable de purifier le monde de sa crasse et de le guérir de sa lèpre congénitale. Ne soyons pas dupes : Dieu ne siège pas uniquement dans l’Olympe mais s’incarne partout où la vie se manifeste. L’homme souille ou pire retranche du vivant tout ce qui n’est pas lui. Dans ce comportement suicidaire, il ne se rend pas compte qu’il se mutile et s’empoisonne indirectement. Il n’a pas bien compris que chaque chose est un autre lui-même, mais différencié et que tous, êtres et choses, sommes issus d’un même centre pour vivre ensemble et composer un seul et même être dans l’harmonie d’un ciel retrouvé. Or n’oublions jamais que si cette réforme débute individuellement, ce n’est que collectivement qu’elle prend toute sa dimension et trouve son achèvement, l’individu n’ayant pas la même puissance ni le même impact que les collectifs terrestres ou célestes auxquels il doit impérativement se raccrocher. A une condition expresse toutefois : que les différents groupes sur terre soient recentrés et encordés au génie universel et se laissent modeler et orienter par lui.
Oui, Dieu est la racine de l’arbre de la vie dont il maintient et articule solidement les pièces détachées entre elles. Alpha et oméga du cosmos qu’il créée en continu, Conscience absolue, il est Loi, Intelligence et Amour à l’état pur. Le médiateur de chaque ère est son rapporteur devant les hommes puisque c’est le ciel qui, après l’avoir désigné, anime son âme et inspire son esprit. Artisan de notre recréation individuelle et collective au sein de la logique d’un universel à l’entendement rénové, il met en lumière tout ce que nous devons savoir et faire intérieurement et extérieurement pour nous conduire en tant que créatures responsables. Qu’advienne sans tarder son rayonnement avant que la note à régler ne soit salée d’amertume et pimentée de souffrances extrêmes !
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Note 1- Un principe spirituel est une vérité fondamentale et constituante de l’Être. C’est donc une loi originelle sur laquelle d’autres lois secondes découlent. Un principe a ainsi une portée intemporelle alors que les lois ordinaires des états sont temporelles et temporaires.
Note 2- Bereshit est d’ailleurs le nom en hébreu du premier livre de la bible qui, parce qu’il contient le récit de la création, a été nommé en français Genèse.
Note 3- Un nombre permet : soit d’évaluer et de comparer des quantités ou des rapports de grandeurs (aspect cardinal), soit d’ordonner des éléments par une numérotation (aspect ordinal servant au classement). Quand nous parlons de nombres, c’est à cette deuxième qualification que nous faisons allusion.
Note 4- Les initiés savent de source sûre que « Dieu » peut s’entendre comme suit ;
Une tête, donc un Esprit paternel qui classe ses principes dans l’ordre dénaire (2)et
Un cœur universel, donc une Âme maternelle (la Grande Mère, matrice sensible de tout ce qui vit au ciel comme sur terre) imagée en 22 symboles lettrés.
Note 5- Préambule signifie littéralement : ce qui marche devant, ce qui précède.
Marie Laurence — 13 mars 2013 @ 14 h 45 min—
La lecture de votre site m’a permis d’intégrer la notion essentielle que l’homme ne peut se délivrer seul de ce que vous appelez sa cécité spirituelle et qu’il a besoin d’un médiateur entre le plan de la lumière céleste et sa condition terrestre. Je sais qu’il y en a déjà eu plusieurs depuis que l’humanité existe mais j’attends impatiemment celui qui doit venir car je ne me retrouve pas complétement dans le message et les pratiques des religions actuelles. Je vous remercie de tout cœur pour le partage de vos lumières.
admin — 13 mars 2013 @ 15 h 39 min—
Réponse à Marie Laurence :
L’individu non guidé d’en haut s’égare dans les couloirs sombres de la bibliothèque intime de son cortex où sont encodés les représentations qu’il se fait du réel. La vérité étant réduite au silence depuis des siècles par cet ennemi sournois et invisible niché dans cette zone d’exclusion, une pollution sans précédent a envahi la terre et exposé l’âme humaine à une contamination permanente. Seul un authentique médiateur détient le pouvoir de dégager de ce brouillard mental la lumière de l’Être et son écologie (science spirituelle du vivant) dont il clarifie les lois qui le structurent. Un médiateur est donc un pédagogue de la libération. Il est la meilleure chose qui puisse arriver au genre humain.
170 bis. Désespérée – 13 mars 2013 @ 16 h 00 min –
Vous parlez de l’unité et d’une vie communautaire, effectivement en théorie ce serait une façon idéale de vivre mais je crois que dans le monde d’aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de place pour le rassemblement et l’unité, il me semble que chacun est indifférent à son prochain. Est-ce une conception politique ou sociale ou même morale, je ne sais, mais l’approche individuelle a pris le pas sur l’approche collective ; chacun tend à faire reposer sur les épaules de l’autre le poids de sa propre responsabilité. Il semblerait que la crise actuelle favorise le développement de l’individualisme et de ce fait nos concitoyens ont tendance à s’affranchir de toute obligation de solidarité et ne vivent que pour eux- mêmes, seules les personnes se retrouvant autour d’une valeur commune (Dieu etc…) peuvent espérer une vie plus communautaire.
170 ter. admin – 13 mars 2013 @ 20 h 14 min –
Réponse à désespérée :
Nous ne pouvons qu’être en accord empathique avec le triste constat qui vous afflige. Aussi partageons-nous avec vous ce cri du cœur d’autant plus que votre commentaire amène de l’eau à la roue de notre moulin, moulin dont la meule broie dans ce site – et ce de manière permanente- du grain spirituel pour tenter d’en faire une farine assimilable pour nos lecteurs.
L’inventaire de la situation actuelle démontre que notre civilisation du fait même qu’elle a favorisé depuis des lustres l’égocentrisme naturel de l’être humain est arrivée en bout de course. Pour ne pas totalement disparaître, elle doit muter. Et pour que cela se fasse avec quelque chance de succès elle n’a d’autre solution que d’incorporer un authentique contrepoids céleste capable de modifier en profondeur ses structures spirituelles et matérielles.
Chose étrange, plus les conditions de crise se durcissent, plus les êtres sont repoussés vers ces extrêmes que sont :
– l’enfermement dans une insensibilité et une indifférence à tout ce qui n’est pas eux, ou au contraire
– l’ouverture dans une attitude fraternelle généreuse et désintéressée.
L’âme n’ayant eu pour toute culture que celle très incomplète de la terre, donc privée d’une éducation véritablement communautaire, demeure en quelque sorte sauvage et soumise ipso facto à la loi de la jungle. Pourquoi ? Parce qu’elle se trouve entrainée dans une ronde infernale dont l’ego, dorloté et mis en valeur dans une incessante compétition au détriment des autres, est l’unique centre actif. A moins de posséder de manière innée et hors du commun un sens de la famille (charnelle ou spirituelle), comment voulez-vous que la créature s’intéresse de près à ses semblables ou mieux encore ait le désir de s’agréger à eux pour reformer une seule et grande âme ? Sait-il d’ailleurs que dans les plans supérieurs l’individualité n’existe pas et que chaque cellule ne peut subsister que regroupée dans un tissus fait d’affinités semblables, donc agencée avec les mêmes essences qu’elle ?
Depuis sa venue au monde l’homme est dépositaire à l’état d’embryon d’une palette complète d’attributs qui ne demandent qu’à éclore et se développer. Pour ce faire il a l’obligation de les jardiner avec assiduité en leur fournissant de l’engrais, de l’eau, de la chaleur et de la lumière. A ce propos relisez le chapitre de notre livre qui traite de l’animiculture. Encore faut-il que l’engrais soit naturel, que l’eau ne soit pas polluée et que le soleil ne subisse pas de manière trop importante le voile du mental. Cela va de soi. La meilleure semence au monde ne pourra en effet donner son fruit que si le substrat et les conditions requises sont en adéquation avec ses besoins fondamentaux. Or l’âme est une semence qui porte en elle une potentialité de vertus et de vices qu’elle développera tout au long de sa vie planétaire selon les impulsions reçues et bien entendu selon les choix de la personne qu’elle anime. Elle ne peut faire autrement que de se nourrir de l’ambiance quotidienne de son environnement d’êtres et de choses, de paroles qu’elle entend et de vibrations sentimentales qui la pénètrent plus ou moins profondément. A moins d’entrer, seule, en guerre contre son environnement, ce qui s’avèrera à la longue improductif et épuisant. Voilà pourquoi il est vital pour son équilibre de retrouver, quitte à le recréer de toutes pièces, un substrat nourricier interne et externe indispensable à la croissance de ses potentialités célestes qui sans lui resteront endormies ou, en cas de fécondation hasardeuse, avorteront. Et le meilleur substrat est sans conteste l’esprit de communauté et le type d’existence qui va avec.
Une nouvelle ère, version religieuse s’entend, n’advient que pour relancer la machinerie de la vie intérieure en rétablissant les conditions favorables à une pousse collective, l’âme ne pouvant s’épanouir que si elle est élevée au sein d’une famille spirituelle qui lui convient et lui correspond, une âme solitaire étant une aberration, un contresens à sa nature fondamentale. Une nouvelle ère est le réveil à la connaissance de ce qui est en haut et qui par le champ de la pesanteur se retrouve automatiquement en bas, autrement dit une réapparition de la connaissance de l’Être mais sur ses trois niveaux vibratoires cette fois. C’est un retour au bien, au beau et au naturel, un recentrement sur la vérité débarrassée des chimères de l’inutile et allégée de l’encombrement stérile de l’accessoire. C’est l’union de ces trois logos que sont l’Intelligence, l’Amour et la Foi qui vont induire une authentique marche en avant. Seules ces clés spirituelles réunies ont le pouvoir d’ouvrir les portes du royaume.
Cette impulsion, qui prend sa source au ciel, est un appel qualitatif. Et non quantitatif. Il ne s’adresse au départ dans toute son intégrité qu’à un petit lot (1). « Un reste », dit le langage biblique, la grande masse ne se mettant en mouvement que lentement et tardivement. Et généralement à contre cœur et en freinant des quatre fers. C’est ainsi ! Mieux vaut donc que vous soyez informée dès maintenant pour éviter toute désillusion. Oui, notre famille est petite (le petit troupeau) quant au nombre de ses membres, mais elle est grande, vertueuse, raffinée et rayonnante quant à la hauteur de ses vibrations tout en étant néanmoins puissante. Et ce, grâce à son esprit d’unité. Seuls les bouillants, ceux qui portent chevillés dans leur âme ce désir de vivre dès la terre au plus près de l’unité céleste réaliseront la communauté de manière pleine et entière. Quant aux autres, la grande foule, elle se contentera d’en picorer quelques bribes à chaque occasion qui se présentera sur son chemin. Ce qui n’est déjà pas si mal ! Ce faisant, l’égoïsme et l’orgueil reculeront ainsi que tous les maux qu’ils engendrent, cette approche communautaire permettant une vie relationnelle de qualité qui cuira le « pain des anges » tout en nourrissant les âmes incarnées.
Nous ne le répéterons jamais assez : le salut, comme la perdition, sont toujours d’ordre collectif. L’homme solitaire est impuissant face à la société dont il est partie prenante. Être seul, c’est être en danger, c’est perdre son énergie à se protéger de l’opposition, voire de l’indifférence. Si un individu veut amorcer un changement dans un sens ou dans un autre, Il doit impérativement se liguer avec ceux qui ont en tête un programme identique au sien et la même sensibilité au cœur. Sinon, c’est l’impuissance et l’échec assuré… avec en prime une bonne dépression !
Si vous désirez que le monde dans lequel vous voulez vivre soit à la hauteur de l’idéal auquel vous aspirez, alors il vous faudra le créer de toutes pièces car, au jour où nous écrivons ces lignes, il n’existe pas encore. On trouve bien quelques approches de ci de là mais elles ont, il me semble, quelque chance de vous décevoir car vous semblez positionner la barre très haute. Comment en effet réunir le ciel et la terre, comment faire la jonction entre l’intérieur et l’extérieur, comment harmoniser l’individuel et le collectif ? Oui, comment faire cesser cette séparation absurde et ruineuse pour le vivant ? Comment au chacun pour soi répondre par le un pour tous ? Tout simplement en comprenant que la source est dans le fleuve et que le fleuve est dans sa source. Il n’y a entre eux aucune séparation mais, à l’instar de la vieillesse qui n’est que la continuation de la jeunesse et de l’enfant qui n’est rien d ‘autre que le prolongement de ses parents, c’est un continuum. Or les enfants du ciel connaissent leur source et aussi leurs parents. Ils savent que l’Âme du Maître est la somme de tous les attributs de l’Être. Et que si elle en est la synthèse, eux sont l’analyse. Qu’il est leur Tout, la figure d’attachement occulte qui les aimante suffisamment pour qu’ils s’aiment et se fédèrent en une grande famille pour le reconstituer ici-bas, cellule par cellule, issues elles-mêmes de la fragmentation de l’Un. Voilà pourquoi ils consacrent leurs plus belles énergies à se rassembler en un peuple destiné à lui rendre grâce en paroles et en action, lui le Vivant parmi les vivants. Miroir parfait de l’Être suprême, il trône au sommet du ciel et au centre de chaque créature qu’il résume. Il est leur tête, ils sont ses membres. Ils le portent en eux comme il les porte en lui. En lui ils se recentrent et se reposent pour reprendre, purifiées, les forces qu’ils ont usés au fil des jours. Il est leur berger, celui qui appelle leurs âmes esseulées à entrer dans la bergerie céleste pour y être élevées mais aussi protégées des prédateurs qui rodent la nuit pour les dévorer. Et chose admirable, chacune se reconnait pour une part dans la figure du Maître. C’est cette intuition sacrée qui leur permet de se ressentir comme un immense corps discipliné et soucieux de respecter la vie. Cette perception et ce ressenti unitaire font toute la différence avec les organisations profanes qui agissent au départ comme si les humains n’étaient que des êtres séparés au sein d’une immense fresque apparemment disloquée : celle de la création.
Sur terre, l’individu n’a conscience que des particularismes qui le distinguent des autres alors que ceux-ci ne sont – à un certain niveau tout du moins- que des autres lui-même auxquels il devrait donner de l’intérêt et de la valeur tout en leur portant assistance chaque fois que le besoin s’en fait sentir. Si son regard s’élevait seulement de quelques degrés, il verrait alors l’emboitement des pièces du puzzle dont il fait partie ainsi que l’image de ce dernier reconstituée dans son unité. En s’intériorisant, il serait saisi par ce que les grecs ont appelé l’enthousiasme, c’est-à-dire par ce transport de leur conscience dans la lumière divine (connaissance de l’esprit et impressions de l’âme). Il verrait alors les choses telles qu’elles ont été fixées une fois pour toutes dans la réalité suprême où tout se vit en unité d’être. Et non dans la fiction d’une dualité produite par l’illusion d’un fonctionnement mental qui brouille sans cesse le message de l’âme profonde qui, elle, rapproche, et non distingue. Et qu’aillent au diable toutes ces tentations de division, de rejet et d’indifférence qui essayent par tous les moyens de prendre possession de notre personne ! Les anciens avaient nommé ce phénomène récurrent chez l’homme : être possédé par les démons. C’était une image simple mais juste, jusqu’à ce que les religions décadentes en fassent une sorte d’humanité parallèle avec ses chimères, ses djinns, ses goules, ses vampires, ses succubes et ses incubes. Non, c’est pourtant plus simple et plus naturel que cela puisque tout se passe en nous ! Lorsqu’on examine sans œillères la sarabande de partitions, de refus, de condamnations et autres négations permanentes de l’unité qui, peuplant à l’état de germes l’esprit et l’âme humaine, cherchent par tous les moyens de se nourrir et de se développer, on comprendra aisément la nécessité pour l’homme d’être éduqué et apprivoisé par l’intelligence céleste.
Une dernière chose. Le manque de solidarité et l’indifférence des uns ne doivent pas empêcher les enfants du ciel de rester ouverts et bienveillants en apportant dans la mesure de leur possible ce dont leur prochain a fondamentalement besoin. Ce qui leur est demandé, c’est de ne pas rendre un mal pour un mal, mais au contraire un bien pour un mal, car n’oublions jamais que derrière leur part d’ombre se dissimule toujours, même ternie, leur part de lumière. Vous penserez peut être que ce discours est utopique, et pourtant, c’est le fonctionnement du ciel qui aime et pardonne quels que soient le temps et les circonstances. Alors autant nous rapprocher tous autant que nous sommes de cette énergie positive qui est source de vie, et non de mort.
Vous voyez, chère âme, que si vous avez bien compris les tenants et les aboutissants de la dualité ainsi que le remède à y apporter, vous n’aurez plus aucune raison de désespérer. Permettez-nous maintenant un conseil : mettez-vous dès à présent en quête de communion avec les éclats de l’Être macrocosmique qui auront été mis sur votre chemin par la Providence. Et, ensemble, enfantez un nouveau monde où il fera bon vivre en accord parfait avec les lois de création, celles-là même qui fondent l’Être dans son universalité comme dans ses singularités. Vous serez alors agréablement surprise de ressentir cette paix et ce bonheur qui dépassent toute intelligence de la terre et dont le ciel fait cadeau à ceux qui ont réintégrés de manière commune sa demeure bénie. Votre âme ayant touché le ciel, vous souffrirez beaucoup moins pour la bonne et simple raison que dans le champ de la terre l’essentiel de votre quotidien sera tissé d’amour.
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Note 1- Les participants à ce petit lot ont été dénommés dans le judéo-christianisme les « é-lus », comprenez ceux qui ont entendu avec les oreilles de leur cœur « et lu » avec les yeux de leur âme le message céleste auquel ils ont répondu présent parce qu’il leur correspondait.
admin — 14 mars 2013 @ 6 h 57 min—
Réponse à Anita:
Votre remarque pourrait à prime abord sembler justifiée si elle ne trahissait pas une profonde méconnaissance de ce qu’est en réalité l’esprit de communauté qui est, on le rappelle, un principe et non une qualité. Nous avons maintes fois répété dans ce site que dans le mot communauté il fallait percevoir le sens de : « comme une unité ». Commun s’entend en effet : « comme un ». L’unité est à la base même des phénomènes du Vivant, le Un agrégeant et harmonisant le multiple qui le fractionne. La nature dans son macrocosme est une unité puisqu’elle se définit comme un grand corps où, dans un équilibre prédéterminé, chaque partie est complémentaire des autres. Hors de cette communauté point de vie !
Mais quelle est donc cette force qui pousse les cellules après leur division à s’agréger si ce n’est la puissance vitale qui anime l’univers ? L’esprit de communauté n’est rien d ‘autre que le souffle unitaire de la création, souffle que l’individu a une forte propension à briser et à trahir à cause du désordre qui règne dans sa tête. Son synonyme est : écologie spirituelle, tous deux portant le sens d’interaction, de liens (moraux, affectifs et matériels), de coexistence, de dépendance des êtres vivants (individus et collectivités) entre eux et avec leur milieu.
Pour bien comprendre que l’esprit de communauté est la source jaillissante de tous les bienfaits et de toutes les vertus, il suffit d’ouvrir grand les yeux sur le corps microcosmique de l’homme, ce tout biologique doté d’attributs, et de prendre conscience que c’est grâce au rassemblement et à la collaboration de milliards de cellules structurées en différents tissus, eux-mêmes doués de capacités complémentaires exerçant une fonction spécifique, que l’entité humaine naît sur cette terre. Au passage soyons conscients que toute entité n’a vraiment de sens qu’au sein de son système. Sans cette communauté de cellules, sans la force qui les pousse à s’agréger dans une structure douée d’une certaine autonomie, rien ni aucun homme n’existerait. Or l’homme est l’image micro d’un tout macro. En lui siègent les qualités célestes et infernales qu’il peut exprimer à tout instant puisqu’il les résume dans son cœur à l’état embryonnaire. Terrible possibilité qui devrait le rendre doublement responsable!
Qu’avons-nous voulu démontrer en rappelant cette réalité ? Tout simplement que c’est grâce à l’évolution de sa chair qu’un corps humain est en capacité d’accueillir et d’exprimer toute une batterie de vibrations positives et négatives, à savoir entre autres : l’amour et la haine, l’orgueil et l’humilité, la justice et l’iniquité, la paix et la violence, la bienveillance et la malveillance, l’économie et le gaspillage, la joie et la tristesse, le courage et la peur, la paix et la colère, l’estime et le mépris etc. Une cellule isolée ne le pourrait pas ! C’est ici le miracle de l’unité à la base de toute existence de la plus petite à la plus grande, unité qui après avoir articulé en les cimentant ses différentes portions permet l’incarnation individuelle de vertus et de vices. C’est dans ce sens, et uniquement en lui, que nous considérons comme juste l’aphorisme de Jean Paul Sartre « l’existence précède l’essence » (1).
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Note 1- Dans la conférence intitulée “L’existentialisme est un humanisme”, du 29 octobre 1945, Sartre développe l’idée que l’homme, n’ayant pas de nature définie a priori, est libre de se définir lui-même par son projet. « Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence sinon que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après » (source : Wikipédia). Sartre semblait cependant ignorer que les valeurs essentielles que l’homme décide d’adopter existent de toute éternité -donc bien avant sa naissance- dans des réservoirs subtils ad hoc. Confer notre conte du 3 novembre 2011 dans le forum N° 2 en réponse à Renaud.
172 bis. Freddy – 18 mars 2013 @ 11 h 51 min-
Sensibilité extra fine greffée sur une connaissance aux assises solides, raisonnements pointilleux toujours en phase avec les interrogations de vos visiteurs, vos écrits me font jubiler et revenir fréquemment sur votre site qui est devenu au fil du temps aussi le mien. J’y apprends chaque jour ce que le monde moderne a oublié et qui est la cause de cet énorme gâchis que vous dénoncez tout en donnant les solutions rédemptrices. La religion universelle dont vous parlez me plait bien car vous l’avez débarrassée de tous les dogmes et de toutes les procédures enseignées dans les différentes cultures qui chargent l’homme d’un fardeau superfétatoire et stérile. A vous lire je sens mon âme plus légère et plus énergique, prête à accueillir avec enthousiasme ce Maître dont vous parlez si bien dans vos écrits.
Delphine — 19 mars 2013 @ 15 h 36 min—
Que penser de l’œcuménisme dont on reparle en ce moment avec l’élection du nouveau pape ?
admin — 20 mars 2013 @ 8 h 26 min—
Réponse à Delphine :
Tout dépend de ce que l’on entend par œcuménisme. Si c’est une union des doctrines et des cultes à l’intérieur d’un même courant (le christianisme, le bouddhisme etc.) qui est visé, on s’illusionne, car chaque institution a sa propre histoire, son abord du divin, sa symbolique, sa tradition, sa liturgie et ses croyances particulières. Or comme chacune croit détenir la vérité (alors qu’elle ne fait que l’interpréter) et qu’aucune ne veut vraiment changer profondément sa structure spirituelle, cela met d’emblée un terme à toute unification possible. A moins d’un improbable phagocytage des plus faibles par celle qui les domine d’une tête. Ce qui n’est en l’état actuel envisagé par personne.
Comment peut-on en effet prétendre unifier de vieilles religions en ne faisant que lisser certains de leurs aspects secondaires tout en laissant inchangés les fondements de leurs théologies, celles-là mêmes qui les avaient séparées ? C’est à n’en pas douter une gageure impossible à réaliser ! Point n’est besoin de grands affichages œcuméniques sur la place publique alors qu’il suffirait aux unes de respecter tout simplement les autres comme étant des émanations différenciées et voilées de l’Être. Tout au plus peuvent-elles essayer d’identifier les problèmes ecclésiologiques (1) qui continuent aujourd’hui à diviser leurs églises et tenter d’en résoudre au mieux une infime partie.
Si maintenant par œcuménisme on veut parler d’un dialogue inter-religieux entre des véhicules spirituels différents, nous pensons que c’est là une démarche hautement louable puisqu’on a en quelque sorte affaire à une acceptation de la différence, à une attitude de tolérance, de reconnaissance mutuelle et de réconciliation, et non à une imposition de l’orthodoxie dont chaque courant se croit être le dépositaire exclusif. Le ciel est pour tout rapprochement et toute concorde ; il est contre la division et la rupture de quelque nature qu’elles soient.
Encore une fois prenons conscience que les religions particulières de chaque peuple sont des cultures, et uniquement des cultures. Elles descendent toutes d’une religion que l’on peut sans conteste qualifier dans sa pureté et son universalité (2) de « mère » et dans laquelle chacune d’entre elles pourrait se retrouver aisément si elle le voulait, à condition toutefois d’être revêtue de bonne foi, d’humilité et d’un désir sincère de régénération. Ce qui serait un retour à leurs racines, racines dont elles n’ont d’ailleurs plus le souvenir puisqu’elles sont de fait des applications distinctives plus ou moins fidèles d’un enseignement initial, lui-même éclaté, interprété et réinterprété sans fin intellectuellement. Mais inutile de rêver à cette utopie qui ne tient aucun compte de l’orgueil des élites au dépens d’une authentique fraternité.
Vient un temps (fin de cycle religieux) où les copies sont tellement épuisées, dégradées, rassises et mutilées (3) par rapport à leur original que le besoin d’un nouveau médiateur se fait sentir pour aller revisiter la matrice céleste et accoucher du verbe éternel, seul en capacité de féconder la grande foule des âmes incarnées qui, ne sachant plus à quel saint se vouer, prient et espèrent l’apparition d’un guide éclairé. C’est ici leur mort et leur métamorphose. Les religions vieillissantes pourraient être comparées à des dialectes transcrivant et habillant d’un babil insignifiant et puéril la langue de leur pays natal d’où elles ont été en leur temps exilées. Elles qui se revendiquent de la lumière, ne sont pour la plupart que des borgnes prétendant encore et toujours guider des aveugles. Il en est de même des sociétés prétendument secrètes qui à notre époque étalent sur la place publique le vernis craquelé d’une antique science ayant perdu depuis longtemps sa force germinative. Leur sabir est une immense farce qui attrape des gogos en mal de spiritualité, voire parfois de notoriété. Il est grand temps que le ciel descende faire le ménage pour que la vérité, dans toute sa fraicheur et sa virginité, revienne habiter la terre des hommes.
Pour nous, être œcuménique, c’est non seulement concevoir l’unité partout et en tout mais également vivre dans un esprit de communauté appliqué spirituellement et matériellement à la totalité des êtres et des choses. Notre ouvrage ne parle que de cet œcuménisme-là. Alors que le monde croule et crève de ses infractions à l’ordre du monde, l’autre forme d’œcuménisme nous parait secondaire et en conséquence ne nous concerne pas. Libre à certains de donner un peu de leur temps à cette tâche si elle leur parait essentielle. Il n’y a aucun mal à cela, bien au contraire. Mais il faut bien savoir que le quotidien du fidèle en sera peu affecté, ces accords purement diplomatiques concernant surtout les instances dirigeantes et la bouffissure de leur supposée suprématie spirituelle. Quant à nous, nous avons d’autres combats à mener, notamment et surtout celui de rassembler le peuple du ciel sous une bannière unique et sans esprit de secte.
Nous formulons l’espoir que c’est ainsi que vous nous percevez.
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Note 1- L’ecclésiologie est l’étude de la réalité des églises et de leurs doctrines à la lumière de la révélation à laquelle elles se réfèrent
Note 2- C’est le sens premier de « oikoumenikos » qui signifie en grec universel, donc commun à tous, et non particulier.
Note 3- Il est bien entendu que l’on parle des systèmes religieux et non de leurs fidèles qui, pour certains du moins, gardent le cap fixé par le ciel malgré l’amoncellement inutile de dogmes et de préceptes qui leur sont assénés.
Delphine — 22 mars 2013 @ 15 h 19 min—
Oui, c’est bien comme cela que je vous percevais. En tous cas merci beaucoup pour votre réponse qui a répondu à l’attente que j’avais, et bien au-delà. Toutefois je ne suis pas sûre d’avoir compris si, d’après vous, une culture religieuse (ou profane) est en soi bonne ou mauvaise. Parfois certains de vos écrits vont dans un sens ou dans un autre. Enfin c’est comme cela que je le perçois.
admin — 22 mars 2013 @ 15 h 59 min—
2ème réponse à Delphine :
Une culture en soi n’est ni bonne ni mauvaise. C’est tout simplement une nécessité pour développer les attributs incarnés et les hiérarchiser selon les individus. Une culture est le substrat dans lequel l’esprit et l’âme vont se nourrir pour former l’assise de leur être. C’est également sur elle que va reposer la construction collective d’une société qui a besoin d’une culture identitaire pour fonder et cimenter son unité. L’éducation profane s’occupe de l’homme terrestre, l’éducation céleste l’élève dans la strate du sacré en l’animant avec des essences pures dont elle lui fait prendre conscience. La première vise la collectivisation de l’humain, la deuxième le dilate vers l’universel. Ces deux sortes de rapport font partie intégrante de l’écologie de l’Être.
Naturellement les cultures de la terre sont imparfaites comparées à celle du ciel qui, elle, a l’avantage d’être immaculée (c’est-à-dire non entachée par les frontières et les cloisonnements inhérents à l’univers mental) et parfaite (dans le sens d’absolue et d’intégrale). Il n’y a donc que l’âme céleste qui, dans sa simplicité et sa limpidité, détient de manière innée l’aptitude à transcrire la vérité spirituelle de l’Être. Seul un authentique médiateur -qui a suivi le chemin direct et vertical de l’âme et non celui tortueux et horizontal d’un mental borné- en assure la transposition et la transmission sans l’appauvrir ni la pervertir tout en la voilant toutefois d’un léger voile symbolique culturel (analogies, métaphores, allégories etc.) approprié à son époque.
Nous avons parlé longuement et à plusieurs reprises de la culture dans notre livre. Au fait, l’avez-vous lu ?
Delphine — 23 mars 2013 @ 7 h 19 min—
Non, je n’ai pas lu votre livre car en ce moment j’ai quelques problèmes de trésorerie (chômage), mais soyez assuré que j’en ai le désir. En attendant, pouvez-vous nous donner un extrait de chapitre traitant de la culture ? Merci pour tout.
admin — 23 mars 2013 @ 7 h 24 min—
3ème Réponse à Delphine :
Pour vous être agréable, voici un extrait de l’annexe 7 où nous faisons parler le Médiateur :
“J’ai réparti mon génie créateur dans le génie de la créature humaine afin qu’elle puisse s’élever au-dessus de sa condition animale et affirmer son statut de créateur bis. Pour le meilleur et pour le pire, l’élève singe le Maître et recréé son monde à sa manière. Capable de s’inventer dans une infinité de possibles, lui le nain aux rêves de géants, façonne constamment la matière brute qu’il est au départ en utilisant ses potentialités pour ce devenir souhaité. Il ne peut donc faire autrement que de se cultiver, c’est-à-dire permettre aux potentialités de son esprit et aux oscillations de son âme terrestres de pousser, de se modeler et de s’affiner grâce à la médiation de domaines utilitaires, scientifiques, artistiques, esthétiques, politiques, artisanaux, éthiques, religieux ou autres dans lesquels il investit une grande partie de ses énergies. Source de connaissance et d’émotions, cette mise en scène de son être adaptée à son évolution est un passage obligé pour que se construisent individus, nations et civilisations. Le ciel n’est pas contre une certaine culture de soi, bien au contraire, mais il est contre tout ce qui est trafiqué, falsifié, sophistiqué. Il veut donc votre développement à condition que celui-ci soit guidé par la vraie vie, et non celui qui, factice, pousse votre âme dans un sens rétrograde. Mal orienté, c’est un torrent fou, prêt à tout fracasser. Canalisé, il sert l’économie domestique et l’économie en général, et ce à tous les plans de l’Être. Autant dire sans ambages que nous préférons de loin les cultures qui s’appuient intelligemment et fidèlement sur la nature tout en s’harmonisant le plus possible avec elle sans trop dévier de ses principes de base au cours du temps. Dans le cas contraire, leur éloignement finit toujours par refouler votre nature paradisiaque, c’est- à- dire votre relation au monde ainsi que l’intuition de votre âme à laquelle elle coupe les ailes. Il faut cependant avouer qu’elles sont le plus souvent une arme à double tranchant qui, en moulant le mental dans un certain déterminisme, influencent l’homme dans le sens qui leur est propre tout en « voilant culturellement » l’être véritable qu’elles limitent et parfois déforment. Elles induisent une fixation de l’esprit dans une manière définie de concevoir la création et de se comporter face à elle. Toute culture, comme toute coutume d’ailleurs, peut également entraîner des incompréhensions, des oppositions, voire des enfermements avec ses différentes sœurs. Dans leur pluralité, elles peuvent donc être conduites à une certaine forme de sectarisme et d’orgueil si elles ne sont pas modérées par l’intelligence de la communauté universelle (dont l’homme fait partie intégrante) et celle de la complémentarité de groupes qu’enseigne la sagesse du ciel. Malgré leur relativité et leur volatilité dans le temps, utilisez les dans toutes vos manières d’être sans toutefois leur accorder la suprématie qui seule revient au plan spirituel qui ne doit en rien subir mais au contraire dominer.
Le grand danger réside en ce que les cultures de la terre ont le potentiel néfaste de trahir la nature en la desservant au lieu de s’en servir comme d’un immense pédagogue, autrement dit de s’en inspirer au lieu de conspirer. C’est la raison pour laquelle il est bon qu’un cœur aux affects purifiés les accompagne avec beaucoup de circonspection et de bon sens dans l’infini de ses multiples enfantements. Pour remédier à ces écueils, force lui est de contrebalancer ce raccourcissement conceptuel et sensitif en s’affranchissant des réflexes conditionnés qui vernissent sa nature originelle pour s’élargir dans le ciel qui, berceau de ses origines, ne s’embarrasse pas de particularismes et d’idéologies gelées puisque par essence son mode de vie est universel. Là, et nulle part ailleurs, sont la mise en culture des vraies valeurs, celles qui, facteurs de paix, de cohésion et d’amour, redonnent à l’âme incarnée toute sa dimension de lien dans un espace et un temps dûment sacralisés. Il est bon que vous compreniez que le ciel est un ferment chargé d’opérer un changement interne dans l’élaboration de votre âme pour lui permettre un retour progressif vers l’unité dont elle a été privée depuis son incarnation. De cellule sauvageonne qu’elle était au départ, il va la structurer organiquement en la domestiquant dans le corps universel. Tel un arbre, elle sera taillée tout au long de sa vie terrestre au plus près de sa conformation idéale. C’est ici le greffon divin en vue d’une fructification au bon goût du ciel. Il est donc important que les deux cultures ne s’opposent pas mais que, dans leur hybridation, elles se synergisent pour un meilleur rendement. Ne confondez jamais le spirituel qui est vérité éternelle et le culturel qui est toujours une adaptation imparfaite dans le temporel. Le premier est nudité, le second vêture. L’un est absolu, l’autre relatif. Il y a donc un abîme entre la culture de l’intellect avec la cohorte de ses petits frémissements et le développement de l’âme profonde. C’est ici le travail qualitatif du jardin céleste pour que cesse la jachère et que croissent les vertus réparatrices de l’inachèvement humain. Je suis venu pour réparer le monde et parachever l’homme en lui redonnant ce qu’il avait perdu : l’intelligibilité et la culture du « religieux ». Ainsi il pourra établir des rapports sains et fructueux avec son entourage en s’équilibrant entre la transcendance de l’invisible et l’immanence du visible car toute spiritualité authentique aboutit ipso facto à une parfaite intégration au réel.
Pour l’humanité il existera toujours en ce bas monde un petit orient et un grand orient, des valeurs temporelles et d’autres éternelles, un monde spirituel mouvant localisé dans le temps et l’espace et un autre qui, dans sa fixité, s’étend à travers les âges partout et en tout, et également des sentiments fugaces qui ne font pas le poids face à d’autres, si grands et si intenses, qu’ils se prolongent au-delà de la mort. Il y a donc dans le champ terrestre de multiples cultures qui vernissent les êtres de leur brillance, mais une seule et même culture céleste qui remue l’être dans la masse de ses couches profondes et le sculpte dans la vision d’un fond et d’une forme désirés dès le début de l’envol vers un accomplissement de groupe dont le modèle immuable se trouve de toute éternité dans les champs élyséens. La première, la passagère, est une approche, comme qui dirait un apprentissage de l’émotion et du savoir encore enfantins sur les bancs de l’école primaire de la terre. Elle doit impérativement s’harmoniser avec la seconde, l’éternelle, et même la favoriser. Pourquoi cela ? Parce que la destination finale de celle-ci n’est pas d’engraisser l’ego mais de permettre à l’âme qui l’anime d’amplifier sa vie en sagesse et en force grâce aux stimulations qui sont nécessaires à la nourriture de son corps de lumière. La connaissance dans toute sa pureté et son intensité est d’un autre ordre puisque, chez nous, le sujet ne connaît vraiment que lorsqu’il devient un avec l’objet. Il n’est plus alors étranger à la chose connue, il est intégralement la chose car il a dû naître en elle pour la connaître. L’être n’a plus alors besoin de répétitions étant donné que sa vie a rejailli dans l’éternité. Pour conclure, il est bon et même capital que l’homme donne la prééminence à son patrimoine spirituel et naturel sur le culturel qui, de toutes façons, doit lui être inféodé afin qu’en aucun cas il ne s’oppose à eux.”*
178 bis. Guy -29 mars 2013 @ 19 h 28 min –
Votre saga sur Dieu dépasse tous les écrits que j’ai pu lire jusqu’ici. C’est un monument ! Merci.
Mô — 30 mars 2013 @ 7 h 54 min—
Dans le fond, l’âme humaine a-t-elle réellement besoin d’une religion pour évoluer ?
admin — 31 mars 2013 @ 7 h 14 min—
Réponse à Mô :
Sachez que comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, une âme -à condition que l’esprit qui la domine soit naturellement orienté vers le bien commun- peut sans conséquence catastrophique pour son individuation temporaire se passer à l’extrême rigueur d’une religion instituée. Mais non d’une religion intérieure ! C’est un peu la même chose pour un individu lambda qui n’a nul besoin pour exprimer ses pensées et ses sentiments d’apprendre toutes les règles de la grammaire et de la syntaxe qui régissent son langage. Avouez cependant que si durant plusieurs années il a entrepris des études appropriées sur les bancs d’une école, s’il a lu maints ouvrages littéraires profanes et sacrés, il aura enrichi et affiné son vocabulaire (donc son esprit) de manière très significative. Bien parler, c’est se donner la possibilité d’extérioriser ce que l’on a à l’intérieur de soi en mettant des mots dessus. Un vocabulaire abondant et précis permet en effet de prendre conscience avec finesse d’une foule de détails qui ne nous étaient pas encore apparus clairement. Ce qui n’est pas qualifié par un vocable manque de précision spirituelle. Nommer une chose, c’est la recréer en soi sur un autre plan : celui du verbe. Et comme le verbe est créateur… Transposez maintenant de l’école de la république à l’école céleste dont les enseignants doivent « loyalement »(1) le représenter (on parle du ciel ici) dans sa plénitude et vous obtiendrez un début de réponse à votre question.
Comme nous l’avons dit maintes fois par ailleurs, le but d’une âme incarnée n’est pas uniquement d’évoluer en solitaire mais de reformer sur terre le cocon d’un peuple d’après l’image la plus fidèle possible des égrégores du plan subtil qui intègrent en leur sein l’ensemble des valeurs immuables sous-tendant le cosmos. Ainsi se fédèrent et s’organisent les énergies positives de l’Être éparpillées dans les individus afin d’incarner ici-bas le corps et l’âme du Maître, synthèse du Vivant. C’est un travail de création collective où le microsome humain -connaissant le but à atteindre et le chemin pour y parvenir- est appelé à refléter le macrocosme céleste, ce qui, reconnaissons-le, dépasse de loin l’étroitesse et la mesquinerie d’une existence humaine. C’est ici le recharnement sur terre de l’ossature spirituelle du Maître, cellule par cellule, famille par famille. L’ossature spirituelle du Maître de la vie ? C’est l’ordre de la création stigmatisé dans ses lois. Son recharnement ? C’est la restauration de l’esprit de communauté (appelée encore : écologie spirituelle) dans la psyché de l’homme et sa concrétisation dans les 4 dimensions de l’espace et du temps humain.Autrement dit, c’est la matérialisation dans une communauté visible à échelle humaine de la communauté invisible et universelle qui demeure dans les cieux. Impossible de séparer le ciel du mot communauté (1) ! Ce serait antinomique… comme le sont le sec et l’humide, ou encore le chaud et le froid.
Que vous dire de plus pour conclure si ce n’est qu’il n’y a rien de plus beau, de plus noble et de plus exaltant que de participer à l’élaboration d’une conscience collective dont les effets rejaillissent immanquablement jusque dans l’éternité.
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Note 1- L’apôtre Jean dans sa première lettre aux chrétiens au chapitre 3, verset 10, et plus loin au chapitre 4, verset 20, décrit le même esprit : « Celui qui n’aime pas son frère et ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu… car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? »
Mô — 5 avril 2013 @ 6 h 03 min—
Merci de votre réponse. Vous avez sans conteste le don de clarifier et d’aplanir toute chose. Quand vous répondez, l’assiette que vous nous servez est toujours bien pleine et la nourriture de qualité. Ainsi donc les âmes appelées auraient comme mission de dupliquer en quelque sorte ce qui se passe dans les cieux ? Je tiens sincèrement à vous remercier pour votre disponibilité et l’acuité de votre esprit.
admin — 5 avril 2013 @ 6 h 06 min—
2ème réponse à Mô :
Oui, vous avez bien compris. Mais à la différence de certains peuples antiques, ce n’est pas le ciel physique dont il faut reproduire l’image sur terre mais le ciel des âmes et sa merveilleuse harmonie. Nuance de taille s’il en est !
Romain — 18 avril 2013 @ 14 h 48 min—
I genuinely enjoy studying on this website , it has nice posts and wonderful comments of the author. When I read it, I think of this sentence of Samuel Johnson : « A man of genius has been seldom ruined but by himself. » Thanks a lot.
Traduction : J’apprécie vraiment de consulter ce site, on y trouve de beaux messages ainsi que de magnifiques commentaires de l’auteur. Quand je le lis, je pense à cette phrase de Samuel Johnson : « Un homme de génie a peu de chance d’être brisé si ce n’est par lui-même ». Merci beaucoup.
183 bis. Aldo -20 avril 2013 @ 9 h 42 min –
Tout ce que vous écrivez sur la communauté m’a paru captivant et enthousiasmant, bien qu’en ce qui me concerne il y ait loin de la coupe aux lèvres, j’en suis conscient. Vous parlez de plusieurs sortes de communauté, pouvez-vous allez plus en avant ?
184 ter. admin – 23 avril 2013@ 13 h 56 min-
Réponse à Aldo :
Nous ne reviendrons pas pour la Xème fois sur les différentes approches d’une vie communautaire plus ou moins poussée. Ce serait du radotage ! Mettons les points sur les i en précisant simplement qu’EN THEORIE les êtres humains peuvent se lier sur trois plans.
Sur le plan conceptuel de l’esprit où sont partagées des idées et des pensées (idéologie, doctrine, connaissances etc.)
Sur le plan sensible de l’âme en vibrant à des sentiments et des émotions identiques sur quantité de sujets comme la religion, la nature, l’art avec son esthétisme etc.
Sur le plan concret en œuvrant à une réalisation commune.
Il faut savoir que sur terre ces plans ne sont pas séparés et fonctionnent par conséquent ensemble, c’’est à dire en unité d’être, avec cependant la nette prédominance de l’un sur les deux autres. Nous ne les avons distingués ici que pour les énumérer et les étudier succinctement dans leur fondement. C’est cette hiérarchisation qui justement permet leur classement en un type de communauté : communauté spirituelle, communauté animique, communauté d’action que nous pouvons reformuler ainsi :
– une représentation intellectuelle commune (spéculative),
– une âme vibrant sur des longueurs d’ondes semblables (affective),
– une opération collective dans un sens pratique identique (opérative).
Pour nous il est clair que la communauté dont le modèle est au ciel doit d’abord être ressentie comme telle avant d’être étudiée dans son abord spirituel et en finale incarnée dans notre quotidien. L’âme est donc le déclencheur souple qui précède et appelle l’ouverture de l’esprit. Dit autrement, cette attirance, ce bien-être ressenti au fond de soi, pousse l’esprit à se fixer et à approfondir l’état dans lequel il se trouve. C’est cette aimantation naturelle qui fait prendre conscience aux futurs membres d’une communauté qu’une même force les habite et les pousse fortement à aller dans une même direction pour se rassembler.
Leone — 26 avril 2013 @ 7 h 27 min—
Êtes-vous pour ou contre la laïcité ?
admin — 2 mai 2013 @ 7 h 16 min—
Réponse à Leone:
Poser abruptement une telle question sans nous préciser le sens que vous donnez au mot laïcité ne relève pas de l’évidence quant à la réponse à vous donner (1). Néanmoins, nous allons faire comme si nous avions tous deux le même entendement de ce terme qui parle selon sa véritable définition de séparation du monde du profane et de la sphère du sacré, autrement dit du divorce effectif entre la société civile et la société religieuse, l’une ne devant pas se mêler des affaires de l’autre. Cette neutralité, qui en aucun cas ne doit de privilégier l’athéisme ou le théisme, est un progrès par rapport à l’état d’esprit de certaines nations qui rendent ou avaient rendu obligatoire une religion particulière ou d’autres qui les avaient au contraire toutes interdites. De nos jours l’état français joue selon nous correctement le jeu, beaucoup mieux qu’à une époque où nombre d’intellectuels, de politiques et d’enseignants étaient des partisans affichés de la soi-disant supériorité de l’irréligion, signe incontestable pour eux d’une véritable évolution de l’être humain, la croyance en un Dieu créateur omniprésent et omnipotent étant considérée comme rétrograde et puérile. Quoiqu’il en soit, même la meilleure des neutralités en la matière possède son talon d’Achille : en l’occurrence, celui de favoriser à son corps défendant une absence d’éducation religieuse chez un nombre croissant de nos enfants qui, parvenus à l’âge adulte, seront pour une majorité d’entre eux difficilement récupérables sur le plan de la foi.
Il faut bien être conscient que nos contemporains ne vivent plus, à quelque exception près, dans un pays où il leur est demandé d’être tous du même bord, quel qu’il soit. D’ailleurs personne ne désirerait aujourd’hui qu’un concept ou qu’une foi soit instrumentalisé dans une position d’autorité. La liberté de choix et la tolérance des individus et des groupes entre eux doivent de ce fait être la règle. Et en l’état actuel de l’évolution des mentalités, nous pensons que c’est une bonne chose ! Cet état d’esprit s’oppose donc à la contrainte et au despotisme dont ont fait preuve certaines religions (la société civile n’étant pas elle-même en reste !) au temps où elles régnaient en maître absolu sur leurs nations de prédilection. Vu sous cet angle, l’option laïque d’une société peut être considérée comme un progrès par rapport à n’importe quelle tyrannie spirituelle. Nous n’avons rien à redire sur ce point. Mais s’en tenir là serait oublier que toute dictature religieuse trouve immanquablement son origine dans la déformation d’un original salvateur ayant, à cause de l’orgueil et de l’ignorance des hiérarchies sacerdotales, depuis longtemps disparu. Il est bon de rappeler à nos lecteurs que nos écrits se réfèrent à une religion universelle, une religion dans la force, l’intégrité et la pureté de sa jeunesse, et non dans les altérations, les corruptions et les travers de sa décrépitude.
Ceci étant précisé, aucun état laïc ne peut prétendre au regard de l’éducation de ses citoyens à un résultat de qualité si on le compare à la profondeur de l’impact d’une religion digne de ce nom. Pourquoi cela ? Parce qu’autorisant le petit de l’homme à n’avoir aucune instruction religieuse durant son enfance, il le prive de repères cognitifs et sensibles essentiels lui permettant de faire des choix avisés durant sa vie d’adulte. Comment en effet pourra-t-il choisir valablement entre deux choses s’il n’en connait qu’une ? Il faut les avoir approchées, et mieux goûtées, toutes deux pour prétendre s’engager dans la voie qui semble nous convenir. Sinon ce n’est qu’une farce… dont nous sommes le dindon ! Et nous faire croire que nous agissons en toute liberté alors que nous sommes tout simplement conditionné par une culture profane qui engraisse l’ego dans une inflation de savoirs tout en encourageant à son corps défendant une inculture religieuse n’est rien d’autre qu’une consternante mystification intellectuelle. Sans la transcendance, l’immanence est toujours boiteuse !
Il ne viendrait à personne l’idée que l’enfant ne fréquente pas l’école durant sa jeunesse, n’est-ce-pas ? Voulez-vous me dire à quelle table se nourrirait donc son esprit sans les apports intellectuels nécessaires à sa croissance ? Et l’âme alors ? Ne doit-elle pas être, elle-aussi, constamment nourrie ? Doit-elle rester religieusement inculte ? N’a-t-elle pas l’impérieuse nécessité d’apprendre à vivre au sein d’une famille spirituelle ? Ce serait un beau gâchis pour les jeunes âmes incarnées de ne jamais (ou tout du moins incomplètement) pouvoir expérimenter ce que le ciel offre de supplément de paix, d’amour, de sérénité et de justice dans le sein chaleureux d’un environnement puissant, sécurisé et attentif, sans parler de tous les autres dons célestes. Tous, nous avons un héritage génétique et un héritage culturel, n’est-ce-pas ? Alors ne méprisons jamais l’héritage céleste sous peine d’un appauvrissement spirituel doublé d’un affaiblissement potentiel de notre bonheur d’être.
En quoi la culture religieuse est, selon nous, supérieure à toutes les autres cultures, sans les évincer d’ailleurs ? Tout simplement parce que le religieux s’adresse à l’âme et à son sentiment de solidarité, sentiment qu’il a la faculté de renforcer continuellement à travers la répétition de ses enseignements et la puissance de ses rituels collectifs ; alors que le profane parle à un mental emprisonné dans son individualisme mis malheureusement trop souvent sur un piédestal dominateur. Son langage uniquement cérébral a peu de chance de pénétrer les couches profondes de la grande masse et de s’enraciner durablement en elle. Et ce peu importe la qualité du message ! A moins que ce vernis n’arrive à ébranler la fibre émotionnelle de certains sujets prédisposés à être inféodés à une provenance et une appartenance uniquement nationale au lieu de l’élever vers une compréhension plus globalisante et unitaire de l’Être. Mais cela demeure et demeurera toujours une exception qui fixe ces suppôts de l’impérialisme libre-penseur en rade au lieu de naviguer dans des groupes subtils en haute mer.
Même si certaines nations modernes prônent en théorie le respect des droits de l’homme, même si aujourd’hui elles parlent de protection de la nature (alors que parallèlement elles favorisent le développement de sa destruction !), n’oublions jamais que ces valeurs leur ont été soufflées par la religion qui a participé jadis à leur fondation morale. Elles peuvent bien prétendre ce qu’elles veulent, tenter de s’affranchir officiellement de leurs mères spirituelles, il n’en demeure pas moins vrai que ces pâles copies profanes d’un original sacré (actuellement inanimé, hélas!) n’auront jamais la complétude, la puissance et les outils animiques de leurs génitrices.
On peut considérer la laïcité comme une nécessité venue à son heure pour évincer des systèmes religieux en faillite, il n’empêche que ceux qui ont la foi, l’amour et la justice chevillées au corps et qui aspirent à l’unité en tout et partout ne se satisferont jamais de cet embryon de lumière. C’est un lumignon intellectuel qui n’a pas les moyens de rivaliser avec l’intensité et la vivacité de la lumière céleste. Pourquoi ? Parce que celle-ci le dépasse d’un cœur et d’une tête… spirituels ! C’est ici la haute raison pour laquelle bien des âmes espèrent secrètement le retour d’une religion que nous qualifions à juste titre d’universelle parce que c’est la seule qui prône la véritable écologie de l’Être, celle qui se situe au-dessus de toute individualité avec ses particularismes religieux , philosophiques, scientifiques, politiques, économiques et autres, celle qui respecte dans ses profondeurs -tant spirituelles que matérielles- la Vie. Le message céleste parle directement à l’âme avec pour mission de la cultiver selon un modèle immuable, un modèle qui la décentre quelque peu de l’ego qui l’a si mal accueilli pour s’ouvrir à l’autre, au collectif et au Vivant en général dans lequel il oeuvre sans relâche pour l’insérer ; l’éducation terrestre étant, quant à elle, programmée dans ses variations continuelles pour être stockée dans les replis sombres et sinueux de la cérébralité, autant dire qu’elle se prive d’une ancre qui l’arrime à une structure solide et éternelle sur laquelle elle peut s’accrocher en toute confiance.
En conclusion, nous pensons que la laïcité a encore quelques beaux jours devant elle. Tant qu’elle ne supplante ou n’exclue par des biais l’enseignement du ciel, ce n’est pas une catastrophe… ni un bienfait d’ailleurs. Son talon d’Achille est cependant, répétons-le haut et fort, de cantonner un certain nombre d’âmes à une identité individuelle ayant reçu une des nombreuses cultures de la terre et non de les élever dans un plan plus léger, plus fin et plus fluide dans lequel règne l’amour pur et où la justice n’est jamais prise en défaut, amenuisant considérablement leurs chances de voler dès ici-bas dans le firmament des dieux et de communier dans l’intimité de leur lumière.
Aujourd’hui aucun système n’est parfait parce que ce ne sont que des productions solitaires de l’homme. Mais demain sera un autre jour parce que la terre se sera hybridée au ciel. Et le monde du bas connaîtra enfin la vérité comme il a toujours été connu par le monde d’en haut!
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Note 1- Nous avons déjà traité ce sujet dans notre livre au paragraphe intitulé « Laïcité et religiosité », pages 269, 270 et 271. Pour de plus ample informations, veuillez-vous y reporter.
Leone — 8 mai 2013 @ 6 h 33 min—
Votre réponse m’a dans l’ensemble satisfaite encore que j’’aimerais avoir quelques précisions sur ce que vous appelez les « autres dons célestes ». Merci de prendre autant de temps pour nous enseigner.
admin — 10 mai 2013 @ 6 h 00 min—
2eme réponse à Leone :
Nous allons répondre à votre question tout en sachant qu’actuellement le désir d’élever son âme dans un corps collectif est encore balbutiant. Nous anticipons donc sur un temps qui n’est pas encore advenu et de ce fait peu de lecteurs trouveront leur intérêt dans les lignes qui vont suivre. Mais ce qui est écrit est écrit et devrait avoir son utilité dans un avenir que nous espérons proche.
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Nous avons déjà parlé à plusieurs reprises du dépôt céleste dans l’âme de chaque individu dès sa conception, dépôt que nous avons qualifiés non sans raison d’attributs constitutifs. Nous avons précisé que ces qualités étaient comme des semences (l’évangile parle de talents) confiés à l’homme pour qu’il les jardine tout au long de sa vie. D’où son immense responsabilité face à lui-même et à son environnement d’êtres et de choses. Relisez à ce sujet le chapitre de notre livre : l’animiculture (ou culture de l’âme).
Lorsque nous vous mentionnions dans notre première réponse des «autres dons célestes» nous faisions allusion aux charismes octroyés cette fois au groupe dans son intégralité et non plus à un simple individu. En effet, il n’est plus question ici d’épanouissement personnel mais d’une conscience en voie de collectivisation, autrement dit de l’unification d’âmes dans leur collectif affinitaire, appelé en ce cas « égrégore ». L’égrégore est un corps élargi et, en tant que tel, nécessite d’être doté d’une vitalité et d’un enseignement particuliers. Pour son édification et son entretien, pour sa cohésion et son harmonie, il doit puiser les énergies appropriées dans les profondeurs de la matrice céleste qui le geste et les lui dispense selon ses besoins. Ces dons spirituels sont transmis de la Grande Âme céleste à chaque âme incarnée qui reçoit ainsi, à des hauteurs différentes, les stimulations qui lui correspondent pour le bénéfice de l’ensemble (1). Ce legs d’un plan de l’Être à un autre opère en permanence au sein d’une famille spirituelle unie soucieuse de sa pérennité et des forces qui l’animent.
Pourquoi cette transmission singulière ? Parce que, bien qu’aimantée naturellement vers ses sœurs, bien qu’elle sente en elle un désir profond d’ordre, bien qu’elle ait à sa disposition des textes fondateurs et des rituels sur lesquels s’appuyer et une orientation générale pour l’enraciner dans une puissance collective, bien qu’elle soit encadrée par des bergers, des disciples et des maîtres, l’âme individuée a besoin d’un appoint supplémentaire –constamment réactualisé par le Souffle unitaire qui l’inspire- pour entreprendre la construction d’un corps spirituel opérationnel. Ce corps communautaire à dimension macrocosmique (dénommé « corps du Christ » dans le nouveau testament) est appelé à durer dans le temps érien afin de stigmatiser ce dernier de la lumière dont il a hérité. Sinon, ça serait la fin d’un monde avant qu’il ne soit né !
Comme une mère inculque chaque jour à ses rejetons le modèle parental par tous les moyens à sa disposition (éducation, conseils de toutes sortes, réprimandes, encouragements, réconfort etc.), comme elle les nourrit, prends soin de leur santé morale et physique, leur donne la foi dans la vie qu’ils portent en eux et qui, de même, coule partout dans l’existence, le tissu céleste en voie de formation sur la terre des hommes reçoit des informations et des stimulations de l’intérieur pour que la coordination de ses cellules fonctionne en unité d’être. Si les âmes ne recevaient pas l’orientation et la galvanisation indispensable de ces forces unificatrices, elles seraient privées d’organisation centrale, donc dans l’impossibilité de s’agréger efficacement en un organe opérationnel.
Ce processus d’édification et d’entretien relève d’une alchimie qui dépasse l’intelligence et le savoir humain. Comme nous laissons le cerveau accomplir son rôle à sa guise, mieux vaut donc que le ciel opère sans être contrarié en moulant sans résistance aucune nos esprits et nos âmes à ses directives générales et ponctuelles. Cet abandon au ciel est la garantie d’un résultat à la hauteur de sa puissance, de sa plénitude, de son intelligence et de sa sensibilité.
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Note 1 -Lisez à ce propos le chapitre 12 de la première épitre aux Corinthiens écrit par l’apôtre Paul qui donne dans ce texte un résumé de leurs manifestations. A notre sens, ce résumé n’est pas limitatif.
Mylena — 17 mai 2013 @ 6 h 10 min—
Si je comprends bien, le plus important dans l’enseignement du ciel est de retrouver l’unité de groupe et non le salut individuel ? Ai-je bien compris le message ?
admin — 18 mai 2013 @ 8 h 08 min—
Réponse à Mylena:
L’un ne va pas sans l’autre car qu’est-ce que la cellule sans l’organe et l’organe sans la cellule, je vous le demande ? C’est une relation donnant donnant où chacun y trouve son compte tant que les essences impures des ego (générant égoïsme et orgueil) n’étouffent pas la lumière de l’âme profonde qui s’éteint chaque fois que les lumières de l’intellect s’allument. Chaque élément doit donc en premier lieu avoir retrouvé au moins une partie de son intégrité avant de se donner entièrement et remplir son rôle dans le groupe auquel il entend participer dans un authentique esprit de communauté (relire notre réponse à Anita du 14 mars 2013 dans ce même forum).
Ce retour aux origines se fait :
– spirituellement dans la méditation,
– animiquement dans la prière et l’empathie avec l’essence de tout ce qui vit au ciel comme sur la terre,
– et matériellement en reconfigurant dans une unité d’être nos comportements face à la nature qui, rappelons-le, comprends tous les règnes, hominal inclus.
Cette alchimie célesto-spirituelle permet la naissance d’un nouvel homme enfin capable de reconsidérer avec un regard neuf les liens éternels qui l’unissent au vivant. Non seulement elle le fait naître mais elle le nourrit et le fait grandir chaque jour jusqu’à la stature de l’accomplissement désiré. En tous cas, c’est le but visé. C’est la raison pour laquelle le ciel appelle à la communauté en tout et partout.
Le groupe, lorsque ses fondements sont célestes, est solide ; il inspire la confiance et élimine bien des questionnements existentiels tant sur les personnes qui le composent que sur sa propre personne. Il devient alors une entité qui absorbe nos forces et nos fragilités pour les muter en une puissance collective de tout premier ordre. C’est ici la seule bonne manière de se dépasser tout en restant soi : mettre en commun ce que l’on est et ce que l’on a ! Le groupe dont l’orient est le modèle céleste régule à la baisse l’égoïsme et à la hausse l’altruisme actif et la coopération. La communauté est le chemin le plus sûr et le plus efficace qui va de la terre au ciel. L’isolement, l’orgueil et le repli sur soi sont les pires conditions que puissent incarner nos âmes. Vous saisirez peut-être mieux maintenant pourquoi le ciel charge un berger (doté toutefois d’une compétence à « haute stature ») de rassembler en un seul et unique troupeau les âmes éparpillées dans une solitude qu’elles ressentent comme un véritable enfer.
Il n’y a pas d’autre « religion » que de se percevoir individuellement comme une unité à échelle réduite « reliée » à une unité plus grande parce qu’à échelle collective, elle-même intégrée à la dimension universelle. Mais attention, cet accord doit se faire sur les trois plans de l’Être car un plan seul ne saurait s’équilibrer sans le concours des deux autres. Et, bien entendu, agir en conséquence. Tout ce qui ne conduit pas à ce résultat n’est qu’un écran de fumée masquant la véritable lumière de l’Être : celle de son unité !
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Pour l’édification de nos lecteurs, voici un extrait du chapitre 33 du livre inspiré par le Maître au fidèle témoin qui l’a recueilli et intitulé « La Tour d’Ivoire » :
« Qui sont les enfants du ciel ? Ceux qui suivent la loi de création, quels que soient leurs caractères, leur us et coutumes, leurs dogmes et leurs rituels… Nous avons demandé aux enfants de Dieu et à leurs amis de s’unir, de se grouper, de ne faire qu’un, de quelque origine qu’ils soient. Une seule chose doit les rassembler pour la sauvegarde universelle : le respect de la loi ; une seule chose peut les séparer : le non-respect de celle-ci. Car quiconque ne la suit pas entraîne les autres vers la mort… Si donc vous êtes tous frères, pourquoi vous nuire, pourquoi ne pas vous aimer, vous entraider ? Pourquoi former des clans à part, des dissidents, des révoltés ? Votre tradition est sacrée, dites-vous ? Faites donc aussi que la loi le soit. Alors le génie de la création n’aura plus de bâtards sur la terre, mais uniquement des enfants légitimes. »
David — 18 mai 2013 @ 16 h 03 min—
Bonjour à toutes et tous (et merci encore, Capitaine, de baliser la route vers Ithaque, patrie originelle d’Ulysse),
Je crois que le plus important dans l’enseignement du Ciel est le partage, ou l’am-our que l’on peut traduire par la mise en comm-un des âmes. Le salut individuel dépend de notre volonté de collectiviser l’ego, de retrouver le chemin vers son centre, là où se situe le groupe En effet, ce n’est qu’au plus profond de soi-même, lorsqu’on visualise le compte à rebours de nos joies et de nos peines, de nos forces et de nos faiblesses, que l’on se rend compte qu’elles sont universelles, unies vers le sel (ce dernier ayant la propriété d’être soluble dans l’eau, et, si elle est chaude,ce dernier s’évapore vers les hauteurs…). Considérons donc que les obstacles, les rencontres, et les tremplins qui jalonnent notre cheminement existentiels (existe-en-ciel) sont les prototypes de nos réalisations futures, à condition que nous puissions maintenir notre esprit suffisamment pointu dans l’instant pour contempler ces reflets lumineux de notre miroir interne. Le ciel et la terre sont sœurs jumelles. Elles n’ont simplement pas reçues la même éducation bien qu’ayant le même géniteur. La première est restée vivre près de son Père, la seconde a voulu courir l’aventure pour connaître ses amants, avatars et substituts momentanés de cet amour paternel. L’âme humaine est schizophrène (coupée du corps, du souffle). La maladie congénitale dont elle a hérité lui vient de sa condition mortelle, petit corps séparé du grand corps… L’individu tend naturellement vers sa complétude tout au long de son incarnation, et ce, sur les 3 plans de l’être : corporel, animique, et spirituel.
Ainsi, rechercher le salut individuel revient de toute manière à retrouver en soi la pureté de ses origines et à savoir la reconnaître en l’autre, tout en assumant sur un plan personnel la responsabilité de ces enfants plus ou moins légitimes, nés des unions fugaces entre le ciel et la terre que l’esprit individualisé a désiré engendrer pour satisfaire son besoin de complétude. Il n’y a donc pas d’autre chemin que celui qui consiste à se rapprocher des autres par affinité, où de se laisser approcher en prenant garde à ce que ces rapprochements et éventuelles unions se fondent sur la satisfaction de besoins mutuels profonds et essentiels. Même si nous n’avons pas tous et toutes le bonheur de pouvoir bénéficier d’un miroir suffisamment poli pour contempler le reflet de notre maître intérieur, nous sommes toujours guidés sur ce chemin dans un esprit d’équité et avons la possibilité de creuser dans nos tréfonds pour faire remonter le métal précieux qui nous permettra de forger cette juste balance.
Je vous embrasse,
David
admin — 19 mai 2013 @ 6 h 59 min—
Réponse à David:
Merci David pour ces réflexions qui résument très bien tout ce que ce site tente de maintes façons d’expliciter. C’est pour nous un encouragement à poursuivre le but que nous nous sommes, en accord avec le Maître, fixés dès le départ. J’espère de toute mon âme que tu auras de nombreux frères et sœurs spirituels et que vous formerez ensemble une grande chaîne d’amour autour de la vie.
Piotr (Pologne) — 19 mai 2013 @ 7 h 41 min—
I’m impressed, I hardness to say. In fact not often accomplish I meet a weblog that’s a piece educative and entertaining. Let me notify you, you have got attain the nail by the head. Your thought is outstanding; the difficulty is somewhere that not sufficient people are speaking sharply on the subject of. I am fantastically in high spirits to be stumbled throughout this in my seek in support of something regarding this. Thanks a lot.
Traduction : Je suis un peu gêné de vous avouer que je suis impressionné. En fait je n’ai pas eu la chance jusqu’ici de rencontrer un blog qui soit aussi éducatif et récréatif. Laissez-moi vous dire que vous tombez pile. Votre pensée est hors norme quant à sa hauteur ; la difficulté est qu’on ne trouve pas suffisamment de personnes qui parlent d’un tel sujet de manière aussi aiguisée. Je suis vraiment heureux d’être tombé dessus lors de mes recherches le concernant. Merci beaucoup.
Norbert — 24 mai 2013 @ 7 h 44 min—
You should take part in a contest for one of the best blogs on the web. I will recommend this site!
Traduction : Vous devriez prendre part à un débat pour être promu un de meilleurs blogs sur le web. Je recommande personnellement ce site.
Mylena — 28 mai 2013 @ 15 h 45 min—
J’ai bien compris vos explications. Une interrogation cependant demeure : quel accomplissement vise le nouvel homme ?
admin — 29 mai 2013 @ 6 h 20 min—
2ème réponse à Mylena :
L’homme est tissé d’une part animale en interrelation avec l’environnement extérieur (écologie naturelle) et d’une part céleste reliée quant à elle avec le milieu intérieur (écologie spirituelle). C’est cette seconde part que l’homme régénéré doit en connaissance de cause amalgamer à d’autres parts comme la sienne pour reformer sur terre une âme et une conscience mutualisées. Cette résurrection collective qui en est l’accomplissement n’est ni plus ni moins que l’incarnation du Maître dont nous ne sommes à échelle individuelle qu’une combinaison de ses attributs mais appelés cette fois à se fédérer avant notre mort physique. Bien que sur terre nos attachements proviennent la plupart du temps de points communs au niveau des caractères, des comportements et des centres d’intérêts relatifs à l’individualité, les affinités célestes d’âmes différentes reposent sur des vibrations similaires qui , tenant à un idéal élevé, les soude en un même corps à l’image de celui qui existe de toute éternité dans les cieux. Au départ, c’est une anticipation où l’enfant terrien revient dans le sein de sa mère céleste pour en recevoir tous les bienfaits joints à une instruction et à une éducation commune à tous les membres d’une même fratrie : celle des enfants du ciel dont les micro-consciences parcellaires sont destinées à grandir et à fonctionner comme un seul et même être doté d’une conscience macrocosmique (conscience globale). Comprenez bien que le monde spirituel a le don d’ubiquité et peut en l’occurrence se multiplier à souhait tout en étant intégral avec chacun. Il réside donc toujours dans son unité primordiale partout où il se trouve ! C’est ici le miracle de l’Un dans sa multiplicité !
Alex et Michel — 4 juin 2013 @ 14 h 43 min—
A vous lire, la préoccupation du ciel ne serait que de former un groupe sur terre. Et alors, quid du salut de notre âme individuelle ?
admin — 5 juin 2013 @ 20 h 48 min—
Réponse à Alex et Michel:
Décidément, l’idée même du salut collectif de l’âme semble poser quelques problèmes à certains de nos lecteurs. Il y a des vérités qui sont dures à avaler pour les individus éclatés que nous sommes et qui rêvons malgré tout d’immortalité personnelle. Pourtant tout dans la nature plaide pour l’extrême fugacité des formes individuelles. Il n’y a que l’homme qui se pense éternel, tout ça parce que, dans la confusion congénitale qui le caractérise, il fait un mélange de genre en confondant le ciel et la terre. S’il y a une chose que tout un chacun devrait intégrer dans ses petites méninges, c’est bien cette évidence : plus on s’éloigne du centre de l’éternel présent de la vie, plus le défilement du temps s’accélère. Est-ce psychologique ou bien réel ? Qui peut le dire ? En tous cas, ce n’est pas notre rôle de vous faire entrer dans les coulisses de l’Être et de pontifier en dénudant son mystère. Il y a des choses qui ne se disent que de bouche à oreille ! Ce dont nous sommes sûrs pour l’avoir constaté chaque jour, c’est que la goutte d’eau isolée disparaît très vite de la scène du visible alors qu’amalgamée à d’autres sa survie est bien plus durable. Il en est de même pour l’âme dont la survie est précaire lorsqu’elle est séparée de ses sœurs. Sans parler d’une qualité de vie médiocre. Il n’en est pas de même quand elle s’unit à un égrégore qui, vibrant à la même fréquence qu’elle, lui redonne toute l’épaisseur et la grandeur de sa puissance originelle «ante terra».
On peut faire toutes les cabrioles que l’on veut, il est impossible à quiconque d’engendrer autre chose que le produit de ce que ses gènes constituants portent en eux-mêmes. Ainsi, un géant ne peut que générer un géant. Ce truisme est-il si difficile à entendre pour les nains que nous sommes ? Le ciel étant la fédération de plusieurs collectifs ne vise en conséquence que la mise au monde ici-bas d’une famille à sa ressemblance alors que l’homme conçoit une avenir irréaliste et fantasque à un ego qui essaye tant bien que mal chaque fois qu’il le peut de vivre aux dépens des autres. C’est justement cette attitude vicieuse produite par une entité vidée de toute dimension universelle qui le fait disparaître rapidement de la scène du vivant. Or tout remettre à ce genre d’ego qui calcifie l’intelligence collective est un leurre mortel ! Se sentir comme une cellule d’un corps immense -sans pour autant éradiquer sa singularité avec ses spécificités mais au contraire l’exalter au profit de la communauté qui l’englobe et le dépasse-, c’est abolir l’angoisse d’un néant existentiel qui habite l’homme ordinaire en lui confisquant ce sentiment d’éternité. La nature nous enseigne pourtant quelque chose de fondamental : si tout semble vivre pour mourir, tout ne vit en fait que pour mieux renaître en nouveauté de vie ! Après être passé toutefois par le stade de germe (graine, spore, sperme, ovule etc.), c’est-à-dire après un retour au point source de son espèce.
Chaque âme contient au tréfonds d’elle-même la plénitude du Maître dont elle ne devient, à son atterrissage sur terre, qu’une cellule séparée de son organe originel. Comme elle ne représente qu’une infime partie de ce dernier, force lui est donc de s’allier à d’autres parties dans une tentative d’incorporation magistrale. La richesse des hommes réside dans la possibilité d’unir consciemment leurs diversités pour se compléter. Et non de les opposer. L’incarnation ne peut donc se faire que dans le groupe auquel nous nous identifions. La prise de conscience cellulaire devrait donc toujours se terminer organiquement, c’est à dire dans une organisation choisie à et par plusieurs. Sinon l’incarnation des égrégores du ciel est manquée. Le macro céleste (synthétisé et symbolisé par le Maître démembré dans une multitude de micros terrestres) voit son corps initial se reformer du mieux qu’il le peut par l’agrégation d’âmes appelées à cette haute réalisation. C’est toute la symbolique de la fraction du pain, de son émiettement en chacun de nous et de sa reconstitution lorsque, assemblés dans une agape sacrée, nous nourrissons notre âme de ce symbole matérialisant une unité brisée en voie de restauration.
Est-ce que cette vision élevée et ce sentiment unitaire commencent à « prendre corps » dans vos esprits et vos âmes ? Si oui, c’est sans doute que, purifiés de la dissidence de l’ego, votre délivrance est proche.
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Prière de ceux qui aspirent à un monde régénéré par le ciel :
« Maître, je remets mes forces physiques et mes capacités psychiques entre tes mains afin d’œuvrer efficacement avec tous ceux qui sont de ma famille spirituelle pour bâtir un monde où l’espérance sera foi, l’amour sera roi et la justice sera loi. »
David — 5 juin 2013 @ 23 h 08 min—
La question d’Alex et Michel m’interpelle… Qu’est ce que le Ciel ? Et qui est cette âme individuelle ? Serait-ce 2 êtres séparés qui, se languissant l’un de l’autre aspirent de nouveau à se rejoindre, comme un père et son fils, une mère et sa fille, ou 2 amants… ?
L’être humain se représente le Ciel comme un être individué alors que sa réalité est beaucoup plus complexe… La conscience individuelle a besoin de cette représentation mentale et sensitive pour communiquer avec cette entité qui préside son existence. De tout temps, l’homme s’est adressé aux étoiles et au Ciel. Il les a nommés différemment en fonction de sa langue et de son terroir d’origine et continue de le faire pour mieux les définir et se les approprier, les domestiquer, tout en réalisant par là même sa petitesse en se soumettant à la grandeur inaccessible… De même, chacun de nous se le représente en fonction de son éducation, de son tempérament, et de la sincérité qui l’unit à cette relation envers lui-même. C’est pourquoi le Ciel est à la fois Un et multiple, il s’adresse à nous et nous l’interpellons suivant le degré de notre conscience collective… A l’image de l’atmosphère terrestre qui s’étend de la stratosphère à la magnétosphère il est constitué de multiples couches, comme un tissu de lin (l’Un) soigneusement plié sur lui-même et rangé sur son étagère ( mais dans quel-état-j’erre… ?). En résumé, le Ciel est en haut oui, mais avant tout à l’intérieur, dans notre maison, rangé quelque part…
Certainement au fond de cette âme individuelle, dans une chambre secrète en haut de l’escalier central qui relie la trappe de la cave du sous sol aux différents étages. Comme une maison, l’âme individuelle est constituée de murs pour la préserver de l’extérieur (du bruit et des regards indiscrets…), de fenêtres laissant circuler l’air et la lumière, d’un revêtement isolant du sol afin de contenir l’humidité et de maintenir sa stabilité, et d’un toit la protégeant des intempéries et d’une exposition constante aux rayons solaires. C’est la construction progressive de cet ensemble qui érige les frontières entre l’extérieur et l’intérieur, le passage de l’un à l’autre se réalisant par l’ouverture et la fermeture de la porte…Ce sont non seulement les matériaux utilisés qui procurent à une maison son âme, mais également les odeurs qui l’emplissent, le chemin que l’on parcourt entre chaque pièce, les couleurs et les sons qui la meublent.
L’âme individuelle évolue avec le corps qui lui sert de réceptacle, avec le temps, celui que l’on parcourt et celui qui vient à la rencontre de nos aspirations. C’est un tissu d’expériences et d’émotions vécues en relation avec les réalités qui composent notre vérité. Seules les essences perdurent momentanément comme la transmission des souvenirs, les substances disparaissent et se recyclent pour resservir collectivement. La maison disparaît, mais une autre maison lui succède, le terrain ayant été défriché par les précédents bâtisseurs et les principes dont ils se servirent pour s’assurer de la pérennité de l’édifice.
Victor — 6 juin 2013 @ 6 h 10 min—
Superbe site informatif. Poursuivez dans ce sens pour notre édification. Amitiés.
admin — 6 juin 2013 @ 6 h 18 min—
Réponse à David : Magnifique réponse qui réjouit notre cœur parce qu’il vibre à ces mots plein de vérités. Nous ajouterons qu’en plus des essences, une conscience demeure mais, d’individuelle, elle devient collective. Nuance!
Gerald — 9 juin 2013 @ 5 h 08 min—
Regards for these howling posts. This is a topic that’s close to my heart… Cheers!
Traduction : Toute mon estime pour la puissance de ces commentaires. Le thème de ce site est proche de mon cœur… Bravo!
Yvan — 13 juin 2013 @ 7 h 13 min—
Si vous deviez résumer en quelques phrases, comment définiriez-vous le rôle de la religion ?
admin — 13 juin 2013 @ 7 h 20 min—
Réponse à Yvan :
Établir les liens internes et externes des individus avec la communauté du vivant. La religion universelle enseigne l’écologie spirituelle de l’Être en transmettant un savoir être orienté simultanément : envers soi-même et envers son environnement d’êtres et de choses en vue du bien être réel de toute la création. Cette accession de la conscience à la dimension sacrée résidant dans le jardin secret de tout être donne à l’homme le coup d’envoi à la recherche de ses profondeurs où chaque partie est en communion avec les autres. Au lieu de surévaluer l’ego qu’elle anime au détriment de l’intégrité et de l’impartialité sous-tendant le monde, elle affirme la prépondérance de ce tissu sensible dénommé âme sans pour autant négliger le physique. Tel est le rôle d’une religion digne de ce nom.
Sabastian — 22 juin 2013 @ 6 h 04 min—
La définition que vous donnez au mot conscience est-elle la même que celle de monsieur tout le monde ?
Véro — 25 juin 2013 @ 6 h 22 min—
It reminds me of the work of Llewellyn Vaughan Lee: http://spiritualecology.org/
Traduction: Ca me rappelle l’ouvrage de Llewellyn Vaughan Lee: http://spiritualecology.org/
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Commentaires de Jean Troy : Ce livre écrit en langue anglaise ne paraîtra que cet été. Il passe en revue l’approche spirituelle d’un certain nombre de penseurs sur l’écologie spirituelle. Son auteur est un anglais qui a crée en Californie le Golden Sufi Center (le centre soufi doré) pour propager les enseignements de son maître spirituel. Nous autorisons le commentaire de Véronique car nous sommes toujours heureux de mettre en avant et de porter à la connaissance de nos lecteurs les pensées qui vont dans même sens que les nôtres. Ceux qui désirent en savoir plus n’ont qu’à aller visiter le site en référence ci-dessus.
admin — 25 juin 2013 @ 14 h 20 min—
Réponse à Sébastian :
Qu’est-ce que la conscience si ce n’est la connaissance de ce qui est en nous ou autour de nous ? Mais qu’est-ce donc que cette conscience dont on parle beaucoup sans jamais vraiment distinguer ses différents niveaux ? S’agit-il de l’universelle, de la collective ou bien de l’individuelle ? De l’aspect lunaire et tâtonnante de la terrienne ou bien de la fulgurance solaire de la céleste ? De la spirituelle, de celle des essences ou de celle provenant de ses facultés mentales ? La première est source, la deuxième reflet, la troisième ombre. Les trois logos et leurs consciences respectives !
Chez l’homme ordinaire, cette perception est générée par un vague sentiment intérieur repris et interprété par ses facultés intellectuelles. Il est d’importance de souligner ici la relativité de ce genre de connaissance qui, même additionnée les unes aux autres, est incapable de délivrer de manière limpide et holistique la vérité ontologique. Ce n’est donc pas de ce lumignon dont nous voulons présentement vous entretenir mais d’un instrument bien plus précis et sensible qui lui ne souffre d’aucun travestissement psychique.
Fondamentalement, la Conscience (avec un grand C) est la vérité de l’Être mise à nue. C’est la connaissance directe et instantanée de l’état intérieur du Soi, la lucidité absolue de l’Être sur lui-même. C’est une science qui vient de l’intérieur et non celle que l’on acquière par le raisonnement, l’étude ou l’expérience qui ont par ailleurs leurs valeurs respectives. Comment vient-elle à notre entendement ? Par la médiation de l’âme qui, se ressentant elle-même sans aucune interférence, réalise sa nature fondamentale d’état lié et en renvoie l’image parfaite à l’esprit qui se cherche. On dit ainsi qu’elle est éveillée alors que parasitée par l’activité intellectuelle, cette connaissance reste en sommeil (1). Prendre conscience, perdre conscience fait partie de notre vocabulaire courant, n’est-ce pas ? S’il y a ici-bas une conscience qui vient à travers son psychisme individuel, il existe au-dessus de celle-ci une conscience provenant de l’âme collective et un autre de l’âme universelle. Il y a en effet un abîme entre la conscience temporelle du 36ème dessous, celle où l’on regarde le monde avec les cloisonnements de sa boite crânienne, et celle du 7ème ciel où l’univers est observé dans les réflexions profondes de l’âme fixée de par sa nature à l’arbre éternel de la vie. Cette réalité est bien plus passionnante et fascinante que les fictions inventées par le raisonnement humain.
Sachez enfin que la conscience individuelle fusionnée, ne serait-ce qu’un temps, avec l’hypersensibilité et l’hyperlucidité de son égrégore redonne vie et éclat à la pureté des sentiments et à la lumière de l’enfance céleste. Elle permet de retrouver la joie et de tisser de nouvelles relations paisibles avec soi, les autres et la création toute entière. Plus de fracture, mais un sentiment profond et vivace de faire partie d’un grand tout. Cette perception de l’unité est le plus beau cadeau que puisse faire le ciel à une âme attentive et consciencieuse. Frappant notre imaginaire dans le bon sens, elle change du tout au tout notre représentation du monde à laquelle est accroché notre destin individuel et collectif.
En votre âme et conscience, Sébastian, ces explications vous ont-elles satisfait ?
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Note 1- Quand l’âme s’incarne sur terre, elle se détache de son égrégore céleste et en conséquence devient inconsciente de l’état et des lois régissant son être collectif. Il lui faut tout réapprendre (c’est ici la mission salvatrice du Médiateur, unique représentant à son époque du ciel sur la terre) pour que la conscience du monde invisible d’où elle provient et qui la régit en catimini réapparaisse plus ou moins selon le degré d’abdication du moi qui la porte et de la soumission de celui-ci au Maître. Mort et résurrection de la conscience qui voyage entre ciel et terre en regardant l’univers selon le degré de l’échelle sur lequel elle a établi son observatoire.
Derlab — 25 juin 2013 @ 20 h 43 min—
Bonjour. J’ajouterais à votre réponse avec laquelle je suis pleinement en accord ceci : la conscience est vibration, perception d’un flux momentanément cristallisé. Nous sommes entourés d’une mer spirituelle, bercés de flux et reflux constants… L’écho des vagues éthériques qui nous traverse provoque en nous une résonance, comme si, tel un instrument de musique, nos cordes sensibles et nos corps résonnants étaient mis en vibration par l’Esprit qui souffle, tel une onde. Le mental qui s’en empare est un décodeur, analogique et numérique, traduisant en langage sensible et intelligible un ensemble de fréquences qui deviennent images, sons, nombres, lettres, formes, couleurs et impressions. A l’instar de nos corps organiques et de nos âmes si différents, et pourtant unis et baignant dans un même environnement, nos pensées intimes et nos projections mentales constituent une partie de cet univers spirituel tissé de la mémoire universelle, passée, présente, et à venir, celle des 3 temps du Verbe, et des 4 champs magnétiques de la vision… Ce que nous appelons conscience est la synthèse de nos sens, des plus subtils aux plus épais, résultats du contact d’une énergie mobile oscillant vers un amas d’énergie statique, où se résolvent attractions et répulsions, tel un atome et ses électrons. On sait depuis le 20ème siècle quelles conséquences peuvent avoir la compression d’un atome, de même que sa séparation… Comme dit dans la chanson d’un célèbre groupe de rock français (le groupe TELEPHONE ) : « C’est la bombe humaine ! Tu la tiens dans ta main, tu as l’détonateur juste à côté du cœur, la bombe humaine, c’est toi elle t’appartient… ». L’individu est en effet dépositaire de sa conscience, libre de la comprimer ou de la faire croître, il en va de son libre arbitre. Conscience immédiate ou réfléchie, fragmentaire ou unitaire, elle ne peut être pour l’homme incarné que parcellaire. C’est pourquoi s’il veut prétendre à l’Union à ce divin en lui, il lui faut reconnaître son Maître, ou Guide des Chemins, l’Esprit qui le conduira à son Etre véritable, Celui d’avant la Chute, afin que sa conscience rayonne comme une lune pleine…
admin — 28 juin 2013 @ 6 h 17 min—
Réponse à Derlab :
Merci Derlab de nous avoir fait partager votre vision de la conscience. Mais quels sont donc ces 4 champs magnétiques de la vision dont vous mentionnez l’existence ? Quant au rayonnement de la conscience, nous préférons de loin qu’elle s’apparente à celui du soleil plutôt qu’à celui de la lune. Fusse-t-elle pleine, ses rayons restent froids !
Derlab — 29 juin 2013 @ 10 h 23 min—
Bonjour. Merci Jean Troy de me poser ces 2 questions qui vont me permettre d’approfondir ma réflexion ( je l’espère d’une lumière toute solaire cette fois…), tout d’abord sur la conscience lunaire et la sur la conscience solaire, puis ensuite sur ces 4 mystérieux champs magnétiques de la vision.
Permettez tout d’abord que je vous raconte une expérience vécue intérieurement alors que j’étais chez un ami, en train de marcher autour des 3 étangs situés en contrebas de leur source, tout près de sa maison… J’ai en effet pour habitude de me rendre périodiquement dans ce lieu pour méditer brièvement au milieu de la nature, lieu qui s’apparente pour moi à un sanctuaire.
Après avoir enroulé et déroulé plusieurs cercles de mes pas en prenant soin de contourner lentement chaque étang, l’un après l’autre, et ce, guidé par des fils invisibles telle une marionnette et par le chant des oiseaux, sous un doux soleil, je me suis arrêté machinalement au point de départ de mon itinéraire. Là, en face de moi, se dressait un petit pont, qui, symboliquement à mon esprit représenta sur l’instant le lien entre 2 rives. Je pouvais l’apercevoir à travers les branches des arbres légèrement dénudées en cette fin d’automne, un peu comme une ombre chinoise car mes yeux étaient éblouis par la lumière du soleil qui se trouvait pile au centre et légèrement au dessus de ce pont, qui, bien que petit, prît alors par les ailes de mon imaginaire une allure gigantesque… Ainsi, face au soleil et au pont je restais quelques minutes qui m’apparurent comme une éternité, le temps n’ayant plus court à cet instant. J’ai alors entendu ceci dans ma tête : « Tu es un soleil pour les hommes, un pont entre le Ciel et la Terre ». Immédiatement, j’ai baissé la tête, comme pris d’une honte et d’une culpabilité grandissante face à ma petitesse, me demandant comment un être aussi imparfait et empli de faiblesse pouvait bien faire l’objet d’un tel honneur ! C’était presque insupportable, certes gratifiant, mais mon ego ne pouvait accepter cela car je le considérais comme indigne, et j’avais comme toujours peur de m’enorgueillir et de ne pouvoir contenir la joie mêlée de ce sentiment de solitude toute humaine qui emplissait alors mon cœur… Après quoi, je me suis incliné en posant le genou droit à terre, face à Celui que je considère depuis quelques années déjà comme mon Maître.
C’est pourquoi j’ai tendance à considérer que l’humain, bien qu’ayant accès furtivement à la conscience solaire lorsque la grâce et la majesté lui sont accordées, ne peut être que le reflet momentané et cyclique de cette plénitude de la vie, comme l’est une lune lorsque, entière, elle réfléchit les rayons solaires au milieu de sa nuit irradiant les étoiles et la terre. L’être incarné est pour moi Ciel et Terre, sa conscience -lorsqu’elle est inspirée- est une lune médiane qui reflète la lumière solaire dans une belle et pâle blancheur, les rayons jaunes du soleil à son zénith étant réservés au Maître dont les essences sont d’une Nature Universelle, au-delà de l’humain et de sa conscience giratoire, au-delà du temps et de l’espace, de la vie et de la mort.
Preuve m’en a été donné lorsque mort un jour, j’ai vu mon corps allongé inerte et ma conscience planant au dessus, puis plus haut encore, jusqu’à se fondre à l’univers, au milieu des étoiles dans un silence absolu, face à un organe translucide comme un cœur battant ou un hymen membraneux, Lui-même conscience, qui me regardait avec Mes yeux à la fois souriants et sévères, gigantesques, sans limites, d’un regard si familier et pourtant non humain…De retour sur terre et dans ma chair, je ne savais plus pendant quelques heures si je rêvais ma vie ou si la Vie me rêvait moi, les vagues iodées de l’Océan faisant écho aux flux des pensées dans ma tête… Il y a 16 ans de cela et jamais je ne l’oublierais !
Les 4 champs magnétiques de la vision… J’avoue qu’au moment où j’ai écris, j’ai été tenté de modifier mon commentaire ou d’effacer cette partie, ne comprenant pas sur l’instant exactement ce que cela signifiait mais mon petit doigt m’a dit de ne pas le faire. Je ne suis d’ailleurs pas sûr de comprendre encore totalement la portée de ces propos ce qui me donnera à l’avenir l’occasion de méditer sur le sujet… Par vision, j’entends l’ordinaire, toute corporelle, par la représentation que nous avons de l’espace environnant et de ses 4 points cardinaux. J’entends également l’onirique, qui se calque sur le modèle ordinaire mais qui s’affranchit des frontières temporelles. Nos rêves sont peuplés de ces perceptions où nous voyons à la fois devant et derrière, ne sachant plus si nous sommes face au sujet observé ou de dos. De même, un objet peut être à droite ou en haut, et tout à coup se retrouver à gauche ou en bas en 1 fraction de seconde… Suivant la qualité du rêve, et son degré d’inspiration céleste, il se peut même que nous nous sentions pousser des ailes (comme voir d’en haut), ou que nous accédions à une vision d’une portée très lointaine, avec cette capacité de pouvoir cibler certains détails inaccessibles dans une perception ordinaire. Bien que dépouillée du temps nécessaire au franchissement des espaces, cette vision reste dépendante d’une représentation à 4 dimensions, et suppose donc une mémoire qui enregistre les surfaces précédemment explorées. Mais il existe une autre vision, toute symbolique et spirituelle, qui peut apparaître dans certains rêves ou dans une profonde méditation. Même si cette dernière n’est pas directement soumise aux attractions magnétiques des 4 dimensions de l’espace, elle utilise ce véhicule spatio-temporel pour être accessible à notre conscience. Le sujet ou l’objet qui s’impose à nous est alors imprégné ou chargé de sens multiples qui dépassent sa simple représentation… Je ne vais pas ici faire un cours de linguistique ou de sciences humaines en expliquant en détail la différence entre un signe et un symbole mais juste rappeler qu’un signe est l’association d’un signifiant et de son signifié : comme par exemple le mot « chaussure » et la chaussure. Le symbole est tripartite car il est l’association du symbolisant, du symbolisé et de son référent : comme par exemple le symbole de l’infini en mathématique et son dessin, le concept ou mot « infini » associé, et son référent qui n’est ni plus ni moins que la sensation de l’infini éprouvée par l’observateur. Mais, revenons à nos moutons, ceux que nous comptons les soirs d’insomnie pour aller quérir la belle étoile du matin. La vision spirituelle est tripartite oui, mais elle évolue sur une échelle verticale, par plans et superpositions. Son contenu n’est pas souvent accessible dans son immédiateté et la fulgurance de sa représentation. Elle peut en effet acquérir un sens évolutif dans le temps, se rattacher à une ou plusieurs mémoires, individuelles et collectives, ou universelles sous la forme d’intuitions ou de certitudes dont la rationalité n’est pas identifiable en dehors de la sensation, mais juste par l’indicible expérience…
Voilà, j’espère ne pas avoir trop parlé et que ma tête est à peu près restée à sa place médiane…
Sebastian — 1 juillet 2013 @ 6 h 24 min—
Ce que vous décrivez a-t-il un quelconque rapport avec ce que les bouddhistes nomment la pleine conscience ?
admin — 1 juillet 2013 @ 6 h 26 min—
2ème réponse à Sébastian :
Nous ne sommes pas un expert en la matière, Sébastian, l’aspect intelligentiel et le vocabulaire bouddhistes ne nous étant pas particulièrement familier. Le peu que nous en savons est que la pleine conscience enseignée par le Bouddha (samyag smriti en sanskrit) se rapproche de toutes les véritables méthodes spirituelles pour atteindre l’éveil de la conscience à des plans supérieurs. Elle consiste dans un premier temps, et toujours dans un état de relaxation physique et psychique, en l’examen attentif –sans jugement aucun- de ses pensées, de ses motivations et de ses états d’âme pour en décortiquer les tenants et les aboutissants. Et dans un deuxième temps de se concentrer sur un sujet unique afin d’accéder dans un troisième temps à l’état méditatif, seul capable de pénétrer la vérité spirituelle de l’Être. Autrement dit dépasser le permanent en se libérant du mental ordinaire pour atteindre l’impermanent où se niche la dimension universelle du Soi.
Attention toutefois ! Il ne faudrait surtout pas confondre ce « travail » sacré avec ses deux applications laïques (ayant pris le même nom, d’où une possible confusion)) qui, délivrées de leur arrière fonds culturel oriental, sont utilisées en thérapie cognitive pour se libérer des sources de mal-être et de toute souffrance émotionnelle . Comment ? En développant une relation différente avec les expériences vécues et aller ainsi progressivement jusqu’à l’augmentation de sentiment de bien-être. La première se pratique pour réduire le stress, l’anxiété, les troubles du sommeil ainsi que toutes sortes de douleurs physiques chroniques. (MBSR). La deuxième comme un moyen de prévention des rechutes dans la dépression (MBCTD). Cette thérapie des troubles affectifs joue sur le changement d’humeur du malade plutôt que sur le contenu des pensées négatives comme le font les thérapies cognitives classiques.
Sachez donc pour conclure que nous ne voyons pas d’opposition entre les techniques bouddhistes de méditation et celle que nous préconisons. Disons simplement que nous balayons tout ce qui est culturel pour retrouver le naturel d’origine (relisez le chapitre de notre livre intitulé : la Méditation). Pour nous, la pleine conscience est la vision qui embrasse en un immense regard le Tout. C’est l’état pur et intemporel de la connaissance des lois qui sous-tendent la création toute entière. Seul le Maître la possède dans son intégrité. Le reste n’est qu’une utilisation pratique et parcellaire par les hommes de cette science dans le temporel.
Steph — 11 juillet 2013 @ 7 h 29 min—
Dans vos écrits vous parlez souvent de retour aux sources, ce qui me fait vous poser cette question : lorsqu’on parvient à retrouver cette source (cette religion universelle comme vous l’appelez), doit-on quitter forcément la religion d’où l’on vient ainsi que leurs membres ?
admin — 11 juillet 2013 @ 7 h 32 min—
Réponse à Steph :
Tout dépend du contexte et de votre ressenti. Vous libérer de dogmes et de tout ce qui vous parait usé dans votre ancienne religion, certainement ! Mais il n’en est pas de même en ce qui concerne vos frères et sœurs spirituels que vous vous ne devez, autant que possible, pas abandonner. Tant que persiste un lien d’âme entre eux et vous, ne vous séparez pas.En ce cas, conservez tout ce que vous pouvez de votre vie religieuse passée tout en cultivant la nouvelle semence que vous venez d’acquérir. Cette fidélité à un passé n’exclue pas un regard et une démarche vers un avenir considéré comme plus lumineux. Cette période intermédiaire peut s’avérer délicate et il faut beaucoup d’amour et de bon sens pour la mener à bien avec le moins de casse possible. En général, c’est le monde ancien qui nous quitte bien avant notre décision éventuelle de nous en séparer. C’est ainsi, et on n’y peut pas grand-chose. Quand on fait partie du nouveau monde, on souhaiterait ne perdre personne et au contraire continuer à rassembler autour de soi tous ceux que l’on aime, même si leurs vues et leurs opinions sont différentes des nôtres. On comprend tout, y compris les divergences, les rancœurs, voire les oppositions, mais on pardonne en continuant quand même à aimer ! Si ce n’est pas votre cas, c’est que vous êtes restés dans l’esprit de division et de rupture du vieux monde et donc que vous n’êtes pas encore né dans l’unité céleste.
Ancienne ou nouvelle, toutes les religions doivent relier les êtres entre eux. Et l’universelle encore plus que les autres qui en descendent, toutes ! Sinon, comment les qualifier de religions alors que, comme des sectes inconscientes, elles dispersent les âmes démontrant à la face du monde qu’elles ne sont en fait que des parodies et des contrefaçons. Un envers de l’endroit, quoi !
Liberty — 15 juillet 2013 @ 6 h 22 min—
Oh my goodness! I love to find out more on this topic.Awesome articles dude! Too your site oodles awake same fast! Many thanks.
Traduction : Oh mon Dieu ! J’aime en savoir de plus en plus sur ce sujet. Articles géniaux, mec ! La plupart d’entre eux me réveillent progressivement. Mille mercis.
Sialana — 19 juillet 2013 @ 13 h 47 min—
J’ai beaucoup apprécié votre réponse à propos du rituel de l’eucharistie. Je n’avais pas vu auparavant les choses comme cela. C’est simple et logique à la fois et vous avez, me semble-t-il, fait le tour de la question. Si j’ai bien saisi le fond de l’histoire, tout ça revient au rappel constant de reformer une unité, n’est-ce-pas ?
admin — 20 juillet 2013 @ 12 h 31 min—
Réponse à Sialana:
Oui, vous avez parfaitement compris. C’est d’ailleurs le rôle de la plupart des rituels majeurs des religions, quelles que soient les formes et les noms qu’ils prennent. Nous avons consacré un chapitre entier de notre livre à ce que nous avons appelé « le vaisseau du rituel » où les rites sont examinés à la loupe dans l’esprit de leur création originelle et non dans leur interprétation tardive souvent déviante.
Sachez que l’âme a un besoin impérieux de participer à des rituels qui l’élèvent pour communier avec ce qui lui est essentiel, donc avec les essences célestes qui sont sa matrice. Les avantages sont grands lorsqu’ils sont pratiqués en commun car chaque âme, tendue vers un pôle identique à celui de ses consœurs, produit un champ magnétique qui se propage entre elles jusqu’à devenir une seule et même vibration se rapprochant ainsi fortement de l’état lié qui existe dans les cieux.
A différentes fréquences, l’âme vibre de par sa nature avec son environnement visuel, olfactif, auditif, comme avec les images intérieures que lui fournit l’esprit auquel elle est attachée. Les rites étant médiateurs, ils doivent se dérouler autant que possible dans un lieu adéquat (nature, lieu aménagé et consacré à cet effet). Leur mise en scène et leur décorum inspirés lui parlent en langage imagé de sa vie communautaire. Ils sont le passage quasi obligé pour la propulser dans un mouvement ascendant après l’avoir fait sortir de sa torpeur solitaire dans laquelle la croix de son incarnation la cloue. Les rites ont pour fonction de la replacer dans l’ambiance magnétique dont elle a besoin. Là, elle y rencontre la chaleur, la lumière, l’amour, l’unité et toute la sensibilité de sa patrie céleste à condition qu’elle y concentre son attention et les habite avec une certaine intensité, la présence physique seule n’ayant aucune valeur pour elle.
Les rites sont une sainte pédagogie, une miniaturisation symbolique des structures de la vie idéale et des lois qui servent à la protéger. Pour ce faire l’homme est convoqué dans un lieu conçu à dessein afin de l’intérioriser, l’apaiser et le fédérer. Des accessoires tirés des éléments (lumière, eau, arômes…), des objets de culte, une gestuelle appropriée, la parole, le chant et la musique sont utilisés pour éveiller la Belle au bois dormant qu’est son âme pour que, allégée un temps de son ego, elle s’exalte en faisant dès la terre sa pousse collective, passant dans ce rendez-vous avec l’émotion sacrée d’une friche à la culture véritable.
Un rite bien vécu purifie l’âme et l’éduque dans la voie céleste. Normalement, elle y entre plus ou moins incertaine et doit en ressortir réconfortée, joyeuse, paisible et éclairée. Les rites sont le pilier de la vie religieuse qui, sans eux, serait fade et dépourvue de puissance et de créativité.
Anne-Marie — 27 juillet 2013 @ 10 h 29 min—
On entend souvent ces mots : la paix du ciel. Qu’en est-il exactement ?
admin — 28 juillet 2013 @ 7 h 15 min—
Réponse à Anne-Marie:
Pourquoi la paix règne-t-elle dans le ciel, me demandez-vous ? Parce que dans cet état de l’Être on ne trouve aucune dualité, aucune opposition, seulement une complémentarité fraternelle, un regroupement identitaire de fréquences vibratoires d’âmes qui s’amalgament par affinité « familiale » en se positionnant selon une hiérarchie montante qui correspond à leur nature profonde. Aucun ego donc, puisque la vie et la conscience y sont fortement collectives, chaque âme ayant sa place assumée – et ce sans aucun mérite personnel (1)- puisqu’elle est naturellement soumise hiérarchiquement au Maître de la vie. Aucune jalousie, aucune convoitise, aucun ressentiment ni aucun conflit comme sur la terre. Simplement une acceptation de la qualité de son être et de celui des autres auquel on est lié « génétiquement », une évidence qui ne peut que conduire à une harmonie générale. C’est grâce à cet ordre, à cette soumission, à cet amour, bref à cette unité, que de toute éternité la paix habite le ciel.
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Note 1- C’est la raison pour laquelle se réconcilier dès la terre avec le ciel ne demande pas chez l’homme la recherche de la perfection, c’est-à-dire l’absence totale de péchés ou de défauts comme certains pourraient le croire, mais uniquement le retour de son âme et de sa conscience dans cet état originel qui demeure envers et contre tout au tréfonds de l’individu.Juste être, être juste ! Et le chemin nous est montré par le Maître : abandon de ses puissances imparfaites individuelles au profit de la pureté de celles du ciel, attendu que ces dernières sont toujours communautaires. La voie du ciel demeure toujours la même : se relier par l’extérieur à son groupe de prédilection et par l’intérieur à son égrégore. Hors de cette démarche unificatrice, point de salut ! La solitude, c’est assurément l’agonie de l’âme dès ce bas-monde et l’extinction de sa lumière dans l’autre.
Jamil — 17 octobre 2013 @ 12 h 10 min—
Bonjour à l’équipe de “écologie de l’être” que je voulais saluer chaleureusement ! C’est un grand site Web et excellent de surcroît qui vaut la peine d’être lu avec attention. Je l’ai trouvé très instructif en comparaison avec d’autres sites du même acabit. Merci mille fois de nous donner un peu de votre précieux temps.
Francine — 28 octobre 2013 @ 7 h 44 min—
Contenu de première qualité que j’explore au moins une fois par semaine, je tiens à vous dire que je partage pleinement votre sentiment. J’ai constaté que vous avez traité le sujet de la morale et de la loi d’une manière intéressante. Pour moi, vous avez remis les pendules à l’heure. Dans ce prolongement, j’aimerais vous poser une question : Tout le monde parle de vérité mais, au fait, qu’est-ce que la vérité ? Quand est-on dans le vrai ?
admin — 30 octobre 2013 @ 8 h 26 min—
Réponse à Francine:
« Qu’est-ce que la vérité », demandait le procurateur romain de Judée Ponce-Pilate au Christ qui venait pourtant de lui dire quelques secondes auparavant :« Quiconque est de la vérité entend ma voix », voulant par-là lui signifier – comme douze siècles avant lui le prophète Samuel (qui s’était adressé à l’Eternel en ces termes : « Seigneur, tes paroles sont vérité »)- que ses paroles à lui, le Logos (terme qui signifie en grec ancien parole, et par extension science de l’Être et, par dégradation progressive, raisonnement humain) descendu des cieux, contenaient toute la vérité de l’Être, c’est à dire sa parole créatrice, celle qui énonce les lois de la création auxquelles tout homme est soumis de par sa naissance. C’est la raison pour laquelle il débutait la plupart de ses sermons par cette phrase devenue depuis lors célèbre : « En vérité, en vérité, je vous le dis ». Que voulait-il dire exactement avec ce « en vérité » si ce n’est que sa parole était véritable parce qu’elle ne venait pas de ses réflexions personnelles mais des hauteurs de l’Être par lequel l’univers avait été -et continuait- à se créer. Le verbe divin ne peut être en aucun cas assimilé au verbiage humain car il ne raisonne pas, mais énonce en un pour tous la justice universelle (entendez les données législatives qui établissent et engendrent l’univers tel qu’on le connaît).
Tous les missionnés du ciel, parce justement ils se sont identifiés à l’universel, sont la bouche sincère et véritable qui témoigne de ce qu’ils ont vu et entendu d’éternel au summum de la pyramide de l’Être avec lequel ils ne font plus qu’un. D’où provient leur unité ? De leur co-naissance en tant que parfait reflet(1) ! Et, comme Moïse, leur face rayonne de la Lumière qui émane de la connaissance des lois éternelles de la vie et de ses mécanismes sous-jacents. Leur mission ? Initier une ère et appeler leurs héritiers spirituels qui, en toute liberté, ont la propension d’accepter l’héritage éclairé qu’ils leur proposent. Cette lampe, ce soleil, n’a d’autre but que de les réunifier en un seul et unique peuple obéissant et de les former dans cette vérité éternelle pour qu’il soit guidé de main assurée dans le désert du monde qui, dans son chaos intérieur, est comme toujours sourd à l’évidente vérité ontologique qui éclate partout où se manifeste un brin de vie. Seule la communauté des hébreux, dit le texte biblique (livre de l’Exode, chapitre 34, versets 34 et 35) –autrement dit ses enfants spirituels- avait le privilège de contempler « la peau lumineuse » de leur prophète (2), entendez dans cette image que ce dernier exprimait avec clarté à la multitude réunie au bas de la montagne les choses de la vie sous un point de vue élevé et ordonné (3). Et cet aspect reflétait le génie du plan divin avec lequel il venait de communier en direct sur le sommet du mont Sinaï.
Sortons maintenant de l’histoire biblique pour nous concentrer sur la racine phonétique du mot vérité où l’on perçoit le sens de verre, donc de transparence. Qu’est-ce que la transparence si ce n’est la qualité de ce qui laisse passer avec netteté la lumière (la translucidité) émise par un objet quelconque ? Donc sa nature réelle. Or, en ce bas monde, où perçoit-on le mieux avec nos yeux de chair la Vérité avec un grand V, celle de l’existence, si ce n’est dans la nature elle-même qui n’est que le reflet matérialisé des lois éternelles de l’Être ? Et intérieurement où la ressent-on avec finesse si ce n’est dans les qualités vibratoires de notre âme qui, lorsqu’on lui en laisse la possibilité, possède la faculté innée de pénétrer le cœur du Vivant et de résonner avec lui ? L’âme, on se répète à dessein, est un miroir qui, comme une peau de tambour, vibre à la fréquence de tout ce qui percute sa membrane hypersensible à condition toutefois que celle-ci ait une tension suffisante (la tension de l’âme équivaut à l’attention de l’esprit qui se fixe durant un temps suffisant sur un sujet unique afin que sa compagne (l’âme) en tombe doucement amoureuse, s’abandonne à lui et se laisse féconder spirituellement). Connaître, co-naître, c’est aimer ! Entendez-vous ce que parler veut dire ? Ne lisez pas trop vite, laissez-vous imprégner par les mots afin que leur pouvoir magique sorte du chapeau qui ceint et occulte leur tête.
Ainsi, la vérité peut être perçue indistinctement, soit par vision terrestre, soit par vision céleste, l’une ne contredisant jamais l’autre, sinon ce serait le signe flagrant d’un problème mal posé, donc mal élucidé. L’homme a deux possibilités de base pour découvrir ce qui est vrai mais comme hélas il est trop souvent intérieurement borgne, et même dans l’immense majorité des cas aveugle, il ne perçoit l’existence qu’à travers un verre plus ou moins opaque. Ses images mentales sont par conséquent immanquablement floutées. Force lui est donc de confronter ses visions au ras des pâquerettes à celle d’un témoin fidèle de l’éternelle vérité qui, lui, l’a connu en direct puisqu’il a élevé sa conscience au niveau céleste après avoir effacé tous les parasites qui l’obscurcissaient (mémoires terriennes, jugements et oukases mentaux). La vérité est à ce prix : celui de l’effacement de son moi inférieur pour atteindre le sommet de la montagne, là où réside le Soi et sa vision universelle dénommée par les textes sacrés : Vérité.
L’homme voit les choses à travers un regard voilé et partial. Ne connaissant pas la lumière qui vient d’en haut, celle qui synthétise et unifie tout (et Tout, c’est Dieu !), il ne se rend jamais vraiment compte de la réalité, d’où des attitudes mentales qui, faussées dès le départ, sont créatrices d’une foultitude de problèmes, à lui d’abord, et à la création toute entière ensuite. Le prophète du ciel est là pour restaurer la vérité qui s’était perdue dans les sables des circonvolutions cérébrales humaines et ramener dans ses états un peu de netteté, de bon sens et d’équilibre en accord avec les lois de nature qui fondent et régissent le fonctionnement des êtres. La mythologie grecque exprime très bien cela dans le mythe de Prométhée. Ce géant, fils de Japet et de Clyméné, déroba au char du soleil une étincelle pour offrir aux hommes cette source de feu divin afin qu’ils puissent sortir de leur condition animale et se civiliser selon le modèle lumineux qu’il leur proposait et non leur imposait.
En résumé nous pouvons affirmer que Lumière, Connaissance et Vérité sont tous trois synonymes et expriment dans leur concision l’Ordre Eternel du Dieu Vivant et Vrai, ces grands principes qui fondent la vie et que le messager céleste communique à chaque cycle à l’homme afin qu’il les applique en toute conscience (4). Autrement dit : en connaissance de Cause.
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Note 1- Entendre qu’il était né de Lui et en Lui.
Note 2- Notez que la même lumière peut éclairer certains ou en aveugler d’autres, tout dépend de la qualité des récepteurs oculaires de celui qui la regarde (on parle ici d’âme, vous l’aurez sûrement compris).
Note3 – En effet, TOUT est réglé spirituellement en langage mathématique depuis la fondation du monde.
Note 4- « J’agis selon l’ordre que le Père m’a donné » disait le Christ à ses disciples réunis lors du dernier souper de la Pâque (Jean 14,31). Entendez ici par ordre, non pas une injonction impérative, mais un classement, un ordre de succession, un agencement de structures de l’Être avec leur relation ordonnée.
Noélia — 5 novembre 2013 @ 8 h 04 min—
La description du monde communautaire que vous faîtes et dont vous dîtes qu’il doit être adapté aux désirs et aux possibilités de chacun, me parait raisonnable. Enfin une démonstration non sectaire et relativement applicable à notre époque malgré la puissance de son individualisme ambiant. Je reste votre fidèle lectrice.
admin — 7 novembre 2013 @ 7 h 18 min—
Réponse à Noélia :
N’en doutons pas un instant : le ciel connaît bien l’homme … avec ses attractions et ses répulsions, son égoïsme et son altruisme, son intérêt ou son désintérêt de la communauté selon l’idée plus ou moins intéressée qu’il s’en fait. C’est la raison pour laquelle il (le ciel) prodigue et nuance son modèle pour que, à quelques exceptions près, toutes les catégories du psychisme humain puissent à des degrés divers s’intégrer à une manière de vivre qui prône et facilite la réalisation d’une vie communautaire débarrassée de ses chausse-trappes habituelles.
Que voulons-nous dire par « à des degrés divers »? Qu’à l’instar d’un galet qui percute un plan d’eau et agite à partir de son point d’impact sa surface en ondes successives dontl’énergie va progressivement diminuer en s’éloignant de lui, on trouvera une communauté centrale à forte détermination, donc au partage intégral, puis toute une suite d’autres où l’individu aura conservé de plus en plus d’autonomie tout en gardant néanmoins une base collective. Représentez-vous un point central qui n’est que le point de départ névralgique d’un idéal marqué par l’empreinte de la perfection, lui-même entouré d’une série de cercles concentriques qui, au fur et à mesure que l’espace entre eux s’agrandit, voit la vitalité de son information originelle diminuer par rapport au point qui les a fait naîtreet auquel en quelque sorte ils s‘alignent. Voilà, dit avec une image différente, ce que nous avons écrit maintes fois dans nos différentes tribunes.
Le galet, c’est, dans son intégralité et sa pureté initiale, la parole qui met en scène le paradigme de partage et d’amour conforme à l’équité céleste ; l’eau, ce sont les âmes dont la conscience est percutée par le message de l’unité qui leur est présentée par le Héraut du ciel comme vérité absolue et qui, selon la réception qu’elles en font, sont mis en branle pour rejoindre le réseau communautaire avec lequel elles se sentent le plus en affinité et dans lequel elles veulent évoluer en toute sécurité affective et spirituelle, chaque « goutte » trouvant sa place dans une des multiples déclinaisons du modèle initial selon sa propre sensibilité, son niveau d’intelligence et de conscience ainsi que son désir naturel ou acquis –autrement dit sa vocation- de développement durable tant animique que planétaire.
Dans ce monde imparfait tout individu devrait pour son salut -dès ce monde comme dans l’autre- comprendre et ressentir l’importance de se rassembler autant que faire se peut autour d’un tel idéal unitaire qui lui donne la possibilité d’incarner sérieusement ce collectif auquel son âme –sans que très souvent il ne s’en rende compte- aspire de toutes ses forces, cet idéal se traduisant impérativement dans une vie saine, sage, sobre et bien entendu respectueuse et fraternelle avec l’ensemble du vivant qui se trouve, n’en doutez pas un instant, au ciel comme sur la terre. Sinon le but est manqué.
Merci, Noélia, de votre commentaire positif. Il nous a permis de revenir sur ce sujet capital dont les fondements, les caractéristiques, les modes majeurs et mineurs d’être et de fonctionner ainsi que la finalité ne sont, si nous en jugeons d’après les poncifs et les critiques que nous entendons constamment dans la bouche de nos détracteurs, malheureusement jamais vraiment compris à leur juste hauteur.
Flavia — 8 novembre 2013 @ 15 h 22 min—
Je tiens à vous dire que je suis très impressionnée par ce site qui est inclassable par la transmission spirituelle proposée. Si sa présentation est dépouillée, son contenu est vraiment substantiel. Continuez à nous nourrir de la sorte, nous en avons tous grand besoin. Merci encore !
Laurent — 8 novembre 2013 @ 15 h 24 min—
Puisque vous vous y connaissez en matière de spiritualité, n’arrivant pas à méditer, que me conseillez-vous d’entreprendre comme travail spirituel pour évoluer ? Merci d’avance
admin — 10 novembre 2013 @ 8 h 06 min—
Réponse à Laurent :
L’homme ne naît pas fini. Tout au long de sa vie, tel le petit enfant, il doit grandir en force d’âme et surtout en sagesse. C’est ici son véritable progrès, et comme le dit la maxime : on n’arrête pas le progrès ! Sinon, c’est l’involution assurée, un retour rapide et absurde –et ce dans une inconscience totale- vers une animalité débridée par un cerveau qui prend les vessies de l’existence pour des lanternes (1) et, à ce lumignon tremblotant, il ne peut que lâcher la proie pour l’ombre.
La méditation ne s’adresse pas à monsieur tout le monde, loin s’en faut, car elle demande des aptitudes psychiques spéciales pour l’entreprendre avec profit. Si vous avez bien lu notre ouvrage « l’Ecologie de l’Être », vous devez savoir qu’elle se divise en trois phases successives : la relaxation corporelle, la concentration de l’esprit sur un sujet unique et enfin la méditation proprement dite où l’esprit fait appel à l’âme –et à l’âme seule !- pour s’emparer du matériau spirituel qui lui est soumis afin qu’elle l’éclaire de toute sa lumière (2). Nous devons avouer ici que bien peu de méditants atteignent cette phase trois où l’homme cesse enfin de s’égarer dans les couloirs sombres de la bibliothèque intime de son cortex dans lequel sont encodés les représentations parcellaires qu’il se fait du réel. C’est un moment, hors du temps, où l’homme, libéré de ses limites et de ses carences, s’abîme dans l’Être qui le chapeaute.
Quoiqu’il en soit – et heureusement- chaque être a à sa disposition d’autres outils médiateurs pour élever de la terre sa conscience et approcher d’un peu plus près cet oiseau bleu qu’est le monde céleste et sa réalité. Et de communier sincèrement avec lui. C’est ainsi que tout un chacun peut, sans le rechercher vraiment, éprouver un ressenti ou une intuition déconnectés de la conscience ordinaire parce que, sans volonté ni effort particulier, ils ont pour origine tous deux l’âme profonde qui vient ainsi au secours de notre ignorance crasse.
Enfin vient l’acte de prier, ce qui demande à l’individu une confiance et une humilité vis-à-vis du Maître céleste auquel il s’adresse. Pour que le ciel « l’entende », toute prière doit être dite du fond du cœur, donc plus avec ce dernier qu’avec les lèvres. C’est ce qui donne âme et vie au verbe de façon à ce qu’il s’incarne et ne fasse plus qu’un avec celui qui le prononce par amour et dans un sentiment de reconnaissance vers les hauteurs de l’Être. C’est avant tout dans cet esprit qu’il faut la dire (et non comme une récitation) car, ainsi, elle devient une œuvre créatrice.
Le ressenti et l’intuition sont des clins d’œil de notre âme à notre conscience. La prière, ce sont ses fiançailles avec le ciel ; la méditation, ses noces ! Si vous restez toute votre vie une fiancée, vous devrez attendre votre mort physique pour vous retrouver marié effectivement avec lui. Là n’est pas au fond l’important. L’attente aura été simplement plus longue et votre coexistence de votre vivant avec l’invisible différente au niveau de l’intimité. Vous ne consommerez « l’acte sexuel », celui qui vous consacrera un avec votre promis, qu’à la dissolution de votre ego, donc au plein épanouissement de votre âme libérée de son emprise (3).
Les portes de la perception ne pouvant être en aucune façon forcées, chacun ne peut faire autrement que de suivre sa propre voie. A vous, Laurent, de trouver la vôtre !
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Note 1- Au XIXe siècle, les vessies de porc étaient gonflées et séchées pour servir de récipients mais également de lanternes. Grâce à leur transparence, on pouvait y placer des bougies à l’intérieur et faire croire qu’il s’agissait de vraies lanternes.
Note 2- L’âme est comme l’eau des océans : vagues, marées, courants et tempêtes l’agitent constamment mais l’absence de vent lui fait prendre l’aspect d’un miroir.
Note 3- Le ciel, étant vis-à-vis de vous mâle (entendez fécondateur), est donc dans ce cas précis l’époux et, pour l’approcher, vous devez obligatoirement vous faire femme.
Dans son ouvrage en langue anglaise « Caesar’s Messiah (le Messie de César)» l’auteur Joseph ATWILL révèle que la figure de Jésus fut une invention de la Cour Impériale Romaine pour offrir la vision d’un messie pacifique qui contrebalancerait les chefs révolutionnaires du peuple d’Israël en lutte contre l’occupant romain. Il fait le parallèle entre les évangiles et le célèbre passage intitulé « Testimonium Flavianum » qui évoque brièvement Jésus de Nazareth tiré du livre « Les antiquités judaïques » écrit par l’historiographe romano-judéen Flavius Josèphe. Que pensez-vous de cette thèse hardie qui me trouble quelque peu tout en m’attirant?
Réponse à Richard :
Tomber sur de tels livres qui ne sont que la production intellectuelle d’esprits fantaisistes en mal de renommée est un problème récurrent qui n’a rien d’anormal chez la plupart des aficionados de la spiritualité. Si vous saviez le nombre de théories fumeuses que nous avons lu et entendu sur l’ancien et le nouveau testament depuis 50 ans, vous seriez effarés. Leurs auteurs n’ont jamais bien compris la descente du Verbe sacré dans l’Homme devenu son médiateur (son incarnation). Ils confondent la lettre et l’esprit, le propre et le figuré, la réalité matérielle et le symbole. Ils s’imaginent avoir affaire à des histoires profanes alors qu’ils ont sous les yeux des histoires saintes. Mais tout ça ne serait pas bien grave si ce travail de démolition ne participait pas à un plombage de la foi dans l’âme de petites gens qui en ont déjà si peu !
Rappelons aux nouveaux lecteurs de ce site qu’un texte sacré est toujours produit par un ou plusieurs initiés (1) pour servir de modèle à tout nouveau cycle spirituel. Il est écrit obligatoirement dans un langage qui embrasse les 3 plans de l’Être. C’est la raison pour laquelle chaque personne a la possibilité d’y trouver -s’il se met toutefois dans des conditions intérieures propices- ce qu’il y cherche et ce dont il a besoin, à savoir : un récit qui nourrira sa foi d’être humain (plan 1), un récit qui augmentera sa puissance d’âme (plan 2) et enfin un récit qui fournira une science de l’Être à son esprit (plan 3). Et ce à travers une même imagerie qui peut être interprétée de trois façons différentes, certes, mais complémentaires. 3 en 1, c’est là tout le miracle du Verbe !
Alors farfouiller dans ces écritures venues d’un autre monde comme le ferait un insecte détritophage persuadé de dénicher la vérité dans un cadavre qui sent déjà la putréfaction est une illusion. Pourquoi ? Parce que cette entreprise meurtrière provient de l’incrédulité d’intellects autocentrés qui croient offrir au monde un renouveau de la pensée alors qu’ils souillent la vérité en la recouvrant de leurs propres immondices mentales. Cette idée est une abomination sans nom, un crime de lèse-majesté envers le peuple des croyants qui ne peut se passer de ses convictions d’enfants de Dieu pour évoluer dans la justice et dans l’amour…comme un seul homme. Oui mais… macro, ce qui change tout !
On ne touche pas à la Parole qui vient du ciel pas plus qu’on ne la retouche d’ailleurs en quelques domaines que ce soit : on l’étudie, on la ressent, on la respecte, et surtout, de bon gré, on s’y soumet !
Comprenez-vous enfin ce que, dans ce cas précis, « parler » veut dire ?
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Note 1- Un initié est un homme dont l’âme microcosmique s’est immergée totalement dans l’Océan céleste, autrement dit dans la Grande Âme Universelle (appelée encore Âme macrocosmique). Son étalon étant le Maître – et lui seul !- il devient sur terre son scribe attendu que le Maître céleste ne peut écrire quoi que ce soit puisque c’est une Âme, et non un corps physique. Lui prêtant ses mains (et tout le reste d’ailleurs), l’initié devient son médiateur, le premier recevant pour tâche de rédiger le texte qui servira de base aux générations futures d’initiés et aux éventuelles extensions. Cela n’a rien à voir avec les thèses de polémistes aux idées saugrenues (du genre de Joseph ATWILL) qui pensent que tous les textes sacrés ne sont que des inventions de faussaires œuvrant pour leur profit personnel ou celui de coteries défendant à n’importe quel prix leur vision des choses et leurs intérêts.
Vous dîtes que le mot évangile veut dire bonne nouvelle, c’est à dire bon message. Or j’ai toujours entendu dire que cette bonne nouvelle concernait l’annonce de la venue d’un sauveur. Qu’en est-il alors ?
Qu’est-ce que ça fait pour une âme de s’immerger dans l’Océan céleste ?
2ème réponse à Richard :
Tout simplement d’acquérir la conscience correspondant à cet état macrocosmique qui est holistique, c’est à dire qui embrasse une totalité qui en ce cas est universelle attendu que c’est une agrégation, une synthèse de l’ensemble des consciences se trouvant dans les sphères célestes. C’est ici l’apanage du Maître qui les résume toutes. Un initié intègre donc cette connaissance, la goutte d’eau devenant océan. C’est peut être difficile à entendre car l’homme a du mal à percevoir les possibilités de dilatation de l’âme qu’il a trop tendance à comparer à celles figées du corps. L’âme est essence alors que le corps est substance, nuance ! C’est à ce plan, et à ce plan seul, que l’on peut dire sans mentir qu’un nain a la faculté de se changer en géant. L’entendre autrement est d’une absurdité sans nom.
Réponse à Jacques :
Dîtes-moi un peu, quelle différence faites-vous entre un message et son messager ? Sont-ils profondément différents, surtout quand il question d’informations divines ? Le messager céleste, ce porteur de Lumière, s’est forcément identifié aux paroles qu’il a, dans un état de conscience particulier, entre deux mondes enregistré (1). Pourquoi ? Parce que pour entendre ce plan de l’Être il faut obligatoirement résonner avec lui, donc n’être qu’un avec sa nature. C’est la raison pour laquelle il peut se qualifier sans mentir d’être la Parole et la Vérité descendues, par le biais de son âme, des cieux pour être proclamées aux hommes de bonne volonté. (Relire notre deuxième réponse à Richard). Cette affirmation d’identité lui cause bien des problèmes car l’homme animal, ne comprenant jamais à sa juste hauteur le modus operandi de cette transmission de connaissance, le cloue pour ce délit d’initié (pourtant hautement altruiste) –et ce, systématiquement- au pilori. Prométhée enchaîné, le Christ crucifié, cela vous dit-il quelque chose ?
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Note 1- Ce qui n’est pas le cas de nos facteurs postaux totalement étrangers au contenu des lettres qu’ils remettent quotidiennement.
Chrétienne, je me suis toujours demandé ce qu’était réellement la grâce ? Merci de me donner votre point de vue.
Réponse à Mag :
La première grâce, c’est un bienfait, une faveur, un cadeau qui nous est fait à notre première naissance : celui de l’existence. Le récipiendaire, c’est donc nous ; l’expéditeur, c’est le ciel de nos origines dont les énergies nous meuvent et nous émeuvent sans cesse sans qu’on en prenne clairement conscience. Mais l’homme est de nature métissée, car comme pour la princesse du conte, la fée carabosse s’est invitée dans ses méninges lors de la remise de ses attributs féériques par les bonnes fées pour les pervertir et ainsi brouiller les pistes. Du coup, il ne sait pas qui il est vraiment et agit souvent en dépit du bon sens. C’est un brouillon qui n’arrive pas, malgré toutes ses lois morales, à se mettre au propre ! Dans un retour intelligent à l’envoyeur, il devrait rendre grâce, ou plutôt rendre les grâces souillées (entendre les dons) à ces magiciennes d‘un autre monde qui les lui ont attribuées pour qu’elles soient régénérées. Et pour ce faire, appeler ces fées du genre extraterrestre à la rescousse pour qu’elles ressortent une nouvelle fois de leur chapeau leur royal cadeau.
Si vous nous avez bien suivi depuis le début, vous conviendrez avec nous que la grâce suprême qui puisse être accordée à la créature humaine est tout simplement de pouvoir accéder « gracieusement » (gratuitement) à un état de conscience où elle est délivrée de son ennemi congénital tapi dans sa boite crânienne : sa condition égocentrée », ce qui revient à une ascension dans le monde céleste où, faut-il encore le rappeler, l’individualité n’existe pas comme sur notre planète puisque les âmes y vivent en communauté. Or les médiateurs prophétiques n’ont cessé de rappeler aux hommes que cet accès ne relevait pas d’un effort personnel mais au contraire d’un état d’abandon de son petit soi à plus grand que soi (comme un enfant se réfugie humblement dans les bras protecteurs de ses parents), le protocole à suivre pouvant se résumer à un « ne rien faire …mais laisser faire ». Mais laisser faire quoi au juste si ce n’est, après un bon nettoyage par le vide (mental), la mise en œuvre du logiciel réparateur divin que le microcosme humain porte en lui pour le remaniement de fond en comble cyclique des âmes qui le désirent plus que tout au monde. Cette immersion dans l’Océan céleste et son dynamisme purificateur est un bain de jouvence, que dis-je un baptême d’eau et de feu, « grâce » auquel l’être, doté d’un axe directeur positif (parce que conforme à la réalité unitaire du monde) ayant le pouvoir de tuteurer ses ruminations mentales, renaît avec des structures psychiques rétablies. Le processus est on ne peut plus simple : laisser opérer le ciel qui vit au plus profond de nous dans des moments particuliers (ne pas utiliser ses facultés mentales en mode émissif, c’est-à-dire raisonnant, mais en mode réceptif, donc sensiblement impressionnable à ses flux) d’ouverture, de recueillement, de prière et mieux encore de méditation où sa vie personnelle est remise entre les mains de son égrégore céleste à travers l’offrande au Maître dans lequel il (l’égrégore) est naturellement enceint. Cet effacement crée une anfractuosité, un passage dans lequel le flot salvateur de la vie macro s’insinue doucement (et parfois même avec beaucoup d’énergie) dans notre âme et notre esprit, le micro seul ne pouvant se délivrer lui-même de ses impasses et de ses limitations innées. En résumé, le véritable salut, celui qui nous bouleverse dans nos profondeurs, n’est pas dans la contrainte permanente de commandements négatifs (ne fais pas ceci, ne fais pas cela) qui nous placent dans un mode restrictif mais au contraire dans la plénitude du bouillonnement purificateur de ce qui demeure de toute éternité derrière les apparences. C’est ici le don de Dieu à son image terrestre imparfaite : l’homme, qui, dans un élan de « gratitude », doit ouvrir les vannes du fleuve Alphée (qui étaient fermées par toutes sortes de barrages conceptuels) pour qu’il lessive tout naturellement les excréments des gigantesques écuries d’Augias (1) accumulés dans ses mémoires terriennes.
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Note 1- Le détournement en une seule journée du fleuve Alphée pour décrasser les écuries de l’immense troupeau du roi Augias (qui avait commis la négligence de ne jamais les nettoyer) est un des 12 travaux d’Hercule dans la mythologie grecque. Symboliquement le fleuve Alphée désigne le flux animique situé en position alpha (entendre n°1) dans la constitution de l’Être, c’est-à-dire celui de la dynamique céleste. Remarquons au passage que c’est dans l’onde dénommée alpha (fréquences comprises entre 8,5 et 12 Hz) où, dans la détente musculaire et un état de conscience apaisé, la réalité ordinaire s’efface que l’on retrouve son âme pour commencer son voyage en conscience dans le plan astral (on dit qu’elle repasse le fleuve de l’oubli –le Léthé des grecs-dans l’autre sens). A ce rythme les deux hémisphères de notre cerveau fonctionnent dans une parfaite harmonie, d’où une vision plus globalisante des choses. Notre mental, positionné en mode veilleuse, interfère moins, laissant ainsi l’accès libre à l’intuition, à la création et à la méditation. C’est également en ondes alpha que l’on peut prendre le contrôle de ses organes corporels et de nos réactions physiologiques, de gérer nos états émotionnels et de créer une nouvelle manière d’être en changeant nos comportements.
La lecture d’un livre sur l’hindouisme suscite chez moi de nombreuses questions. Il y est fait question à plusieurs reprises que nos perceptions ordinaires sont des illusions. Que penser d’une telle affirmation basée sur leurs textes sacrés ? Merci de m’éclairer.
Réponse à Norbert :
Le problème ne vient pas en général d’un texte sacré mais plutôt de son interprétation. Et à la base, au sens exact des mots qui, sans discernement spirituel, nous manipulent.
Illusion est un terme qui est très mal compris de nos contemporains. Pour eux, est illusoire ce qui n’existe pas alors que ce terme désigne simplement une erreur de perception. L’homme est dans le sens premier du terme « le jouet »(1) de ses raisonnements mentaux, toujours orientés quoiqu’il fasse. Et comme il préfère d’une manière générale ses illusions à la réalité, il est avalé par les chimères (2) que son cerveau enfante. Dans l’hindouisme, la Līlā (3) est le « jeu » du divin avec le monde sur l’échiquier cosmique (4).
Savez-vous quelle est la plus grande de toutes les illusions ? C’est celle qui, arpentant les contrées imaginaires de l’esprit encombré de l’homme, le mystifie d’un entendement séparateur. Là où n’y a dans le réel qu’unité, il n’y voit que division (5).
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Note 1- Illusion vient du latin illudere qui veut dire « se jouer de » (de la racine ludus = jeu).
Note 2- Dans la mythologie grecque, Chimère était un monstre difforme qui dévorait tous les hommes croisant par malheur sa route. Elle fut tuée par Bellérophon qui, monté sur le cheval Pégase, la perça de flèches plombées dont le métal fondit au contact des flammes que son corps émettait en permanence. Que le symbole est beau !
Note 3- La Lilâmâyâ (le jeu de l’illusion en sanskrit) désigne le jeu des phénomènes qui ne sont que le miroitement du monde relatif à la surface de l’absolu. Dans ce jeu, les hindous disent que Dieu s’amuse et chacun de ses sourires consacre un état des choses qui n’a de permanence que celle que notre entendement humain lui prête. Éternel jeu de cache-cache entre le Dieu créateur et sa créature, l’homme.
Note 4- Les Anciens avaient de ce jeu divin (jeu entre le je individuel et le Je universel) une conscience si profonde qu’ils en ont fixé les règles dans un cadre rituelique qui a donné naissance au théâtre et à l’emploi de masques dans l’antiquité derrière lesquels se travestissait les acteurs. Quand le masque tombe, la vérité de l’Être apparaît dans sa nudité.
Note 5- Dans la véritable spiritualité, le cosmos se présente comme une réalité indivisible, éternellement dynamique, spirituelle et matérielle à la fois, dans laquelle tous les phénomènes sont interdépendants les uns des autres. Or la vision occidentale a tendance à fractionner la réalité nous faisant percevoir les objets individuels comme séparés et fixes. Du coup, nous nous concevons nous-mêmes comme des sujets isolés. Cette vision des choses correspond à l’état « d’ignorance » dans la philosophie bouddhiste. Le Christ, quant à lui, disait que les hommes avaient des yeux pour voir et ils ne voyaient pas, et des oreilles pour entendre et ils n’entendaient pas. Son message résumé, comme celui de tous les véritables prophètes, tient en deux mots : « Éveillez-vous à la réalité de ce qui est ».
Qu’est-ce que la vérité ?
Réponse à Amory :
Si nous prenons la définition du Petit Robert, nous lisons que la vérité est la connaissance qui est conforme au réel, c’est à dire à ce qui est depuis toujours en nous et autour de nous, en un mot à l’Être même de la Vie. Or savez-vous comment se nomme lui-même « Dieu » dans le livre de la Genèse ? « Je suis », première personne du verbe être au présent, oui mais à un présent qui est éternel. Comme c’est parlant ! Si on ne s’en tenait qu’à cette définition on ne peut plus concise et explicite, jamais il n’y aurait eu de guerre des religions entre elles ou de l’athéisme contre le phénomène religieux.
Qui peut nier l’Être ? Personne… à moins de se détruire soi-même !
Passé ce préambule nécessaire pour la suite de notre discours, revenons à cette fameuse vérité que tout le monde cherche et que personne ne semble percevoir alors qu’elle est inscrite partout dans le tangible comme dans le sensible et l’intelligible.
Si nous épelons attentivement ce mot vérité, nous devrions entendre avec un peu de finesse les syllabes « verre – i – t », autrement dit la transparence (verre) de ce tout (t pour tout), de ce « itout » dans lequel nous sommes apparus un jour et au sein duquel nous nous mouvons comme des pions détachés les uns des autres parce que, hypertrophiant nos petits je, nous n’en comprenons ni n’en respectons le grand Jeu (Je).
La vie est une totalité, répétons à l’envie ce truisme. Oui, mais une totalité qui se situe sur trois plans et sous deux modalités. Et ce dans une unité structurelle à nulle autre pareille. Les plans, on en parle tout le temps, ce sont le plan matériel, donc solide (notre bonne vieille terre pour nous les hommes, mais pas que…), le plan fluide de l’âme avec ses essences mouvantes, et enfin le plan de l’esprit où tout se passe dans l’abstraction des idées, des normes et des nombres. Les modes, il y en a deux : le mode mineur qui est celui des spécimens individuels qui s’agitent ici-bas et le mode majeur qui est celui du regroupement, d’un rassemblement, d’une collectivisation, que dis-je d’une universalisation parce qu’il se trouve partout et en tout (appelé plus communément : Être suprême, Dieu, Créateur, ou mieux Génie de la création, c’est à dire le plan abstrait de l’Être qui engendre sa manifestation). On peut encore appeler le premier : le monde micro (=petit), et le second : le mode macro (=grand).
Si vous avez saisi le paragraphe précédent (s’il le faut relisez le plusieurs fois jusqu’à assimilation complète dans vos méninges), sachez enfin que tout ce monde macro et micro, tous ces plans, fonctionnent en une unité d’être. Le corps en lui-même est une unité, le monde matériel (la nature) est une unité, le monde céleste est une unité, le monde spirituel est une unité, et tous ces mondes sont emboîtes les uns dans les autres en une immense unité existentielle qui se détraque et même menace de disparaître chaque fois qu’on en brise les liens trop longtemps. C’est la raison pour laquelle il est dit : Dieu est Un ! Les athées irréductibles peuvent s’ils le désirent remplacer cette phrase par celle-ci : la vie est une et indivisible. Oui, mais pas uniquement dans une vision horizontale des choses mais aussi dans une vision verticale des plans. Ce qui nous fait dire que l’esprit, l’âme et le corps fonctionnent ensemble. Macro comme micro. Et c’est là que le petit esprit de l’homme, qui a tendance à diviser dans sa conceptualisation le vivant, commence à s’embrouiller et ne plus comprendre, l’ouverture de cette « boite spirituelle crânienne » -dite de Pandore- générant une certaine inintelligence avec son cortège de malheurs et de maladies, bref introduisant toujours un peu plus de chaos dans notre cosmos.
Les grands prophètes de tous les temps sont venus rappeler aux hommes de quelque culture qu’ils soient cette vérité qui n’est rien d’autre que l’unité : Dieu est un, la nature est une, l’homme et la nature sont uns, les hommes et Dieu ne sont fondamentalement qu’un seul et même Être. Tout est donc lié de bas en haut et de haut en bas. Il s’agit donc de tenir toujours compte et aussi de tirer profit de cette réalité avant d’agir.
Dans la nouvelle ère qui commence, cette trilogie, d’autres avant nous ont dit cette trinité (tri-unité), a été symbolisée par trois soleils, surnommés les trois logos. La dénomination de ces trois plans de l’Être a donc changé mais la vérité, quant à elle, demeure puisqu’elle est invariable dans le temps et l’espace. Attention, ceci n’est pas une philosophie ni une morale mais bien une connaissance des lois qui « s’éternisent » dans l’Esprit de l’Être créateur et qui régissent de main de Maître sa création.
Résumons-nous. La vérité n’est rien d’autre que la vision qui globalise en un tout insécable et hiérarchisé de haut en bas l’Être même de la vie dans la fixité de ses principes, dans la dynamique de ses essences et dans l’incarnation de sa substance. Que l’homme arrête donc de diviser sans cesse ce que Dieu a de toute éternité uni ! Aimer cet ordre, c’est toute la loi divine et le message des prophètes.
C’est fou ce qu’il faut se répéter pour faire entendre la vérité qui, comme le dit le proverbe, se trouve au fond du puits de tout être macro comme micro. L’humanité se réveillera-t-elle enfin de son sommeil lourd et abêtissant en étant enfin dotée d’une intelligence déliée des chaînes qui entravaient son fonctionnement holistique (1) ? C’est ici le travail soutenu du ciel dans le cœur des hommes à chaque nouveau cycle.
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Note 1- Vision de la vie comme étant un ensemble solidaire, une synthèse ordonnée d’éléments interdépendants. Cet entendement s’oppose à la conception atomistique qui analyse et érige le hasard en maître.
Merci de votre réponse condensée certes mais fort intéressante sur la vérité. Puisque j’y suis, qu’entend-on précisément lorsqu’on on parle de purification ?
2eme réponse à Amory :
L’homme, on l’a dit et répété de nombreuses fois, est un être à l’âme mêlée d’influences venant à la fois de la terre et du ciel. Il peut rester dans cet état vulnérable -parce qu’ambigu- toute son existence à moins que, prenant conscience de ses forces et de ses faiblesses congénitales, il décide de développer de préférence les unes plutôt que les autres. C’est là que commence le travail volontaire de jardinage de sa partie sensible et talentueuse dénommée âme. Pourquoi le mot âme ? Parce que l’ « animation » constante de ce tissu d’essences qui se niche au plus profond de lui-même est le moteur de sa vie, l’ordinaire comme l’extra-ordinaire. Tout bon jardinier sait qu’avant de semer ou de planter, la terre doit être labourée et hersée… et plus tard maintes fois binée. Sans ce nouveau départ sur une terre vierge débarrassée de ses anciennes cultures et de la concurrence des adventices, sans cet entretien permanent, point de récolte valable ! Transposez ce vocabulaire agricole en langage spirituel et vous comprendrez aisément la nécessité de la purification au démarrage et au cours de toute vie spirituelle digne de ce nom.
Qu’est-ce-que la purification ? C’est la lente séparation (et ce durant des moments privilégiés) de notre partie céleste (considérée comme pure) de notre quote-part égotique (souillée par le débridement des bas instincts animaux qui la régentent) (1)). Autrement dit, c’est le dégagement de la partie la plus élevée de notre âme de la prison de chair qui entrave son essor, et ce selon un cheminement intérieur précis (2) et sa mise en culture sous la domination du ciel. Pourquoi domination ? Parce que ce mot sous-entend clairement une autorité souveraine qui, du point culminant qu’elle occupe dans la hiérarchie céleste, va guider et influencer notre existence ici-bas. Cette ascendance est exercée par le Maître (dominus en latin =maître, d’où domination). Pourquoi Maître ? Parce que, lorsqu’il était sur la terre des hommes, ce dernier a dû, comme son nom l’indique, maîtriser en lui le ciel de son âme et l’enfer de sa condition humaine. Il connaît donc mieux que quiconque de quoi il en retourne et de ce fait a toute puissance pour aider l’homme qui se soumet volontairement à son emprise dans une lente mutation (plus ou moins complète) le conduisant à évoluer dans une sphère où l’ego n’exerce plus en continu son empire délétère.
Sans nous attarder dans les détails, l’homme qui entre dans la voie purificatoire doit passer symboliquement par deux étapes : la purification par l’eau et la purification par le feu. La première est préparatoire à la seconde, l’eau lavant les impuretés de surface sans véritablement modifier ses fondements psychiques. C’est une détoxication, une repentance (3) affectant la partie superficielle de son être intoxiqué. On retrouve ce passage dans les rites d’aspersion, d’ablutions et d’immersions partielles ou totales. Chez les juifs, ce sera le bain mikvé qui symbolise lors de toute nouvelle conversion la renaissance en tant que juif à part entière. Dans le monde chrétien, ce sera le sacrement du baptême qui fait d’un homme ordinaire un enfant du Christ. Même but, même rite, seule la dénomination de la famille change ! C’est donc un engagement conscient dans les rangs d’un peuple saint sous la houlette d’un Berger en chef, d’un Messie ou d’un prophète (ce qui est tout un) initiant une ère. Ce qu’il faut savoir ici, c’est que ce rite a une grande importance au sein d’un groupement religieux car il extériorise au vu et au su de tous la volonté et l’état d’esprit de celui qui s’y soumet. C’est donc de sa part une promesse, une sorte de contrat moral qu’il se fait à lui-même et à son collectif d’appartenance qu’il prend à témoin. Naturellement, pour un franc-tireur qui n’a pas la chance de faire partie d’une famille spirituelle sur la terre, le rite perd une partie de sa force, l’important restant quand même de se purifier face au ciel.
Quant à la seconde, il convient avant d’en parler de connaître l’action du feu (pur vient d’un mot grec signifiant feu). Le feu, en effet, sépare les parties constitutives d’une substance dans laquelle elles étaient amalgamées. Il permet à ce qui est volatil le retour à l’air et à l’eau, aux essences de réintégrer ce qui est essentiel (4) et à ce qui est solide (comme les minéraux contenus plus tard dans la cendre) de regagner l’élément terre, tout cela en produisant durant la combustion de la lumière et de la chaleur qui rejoignent ainsi symboliquement le soleil. Le feu purifie donc à sa manière… manière qui n’est pas celle de l’eau. En effet l’immersion dans l’élément liquide dissout les impuretés de surface d’un objet ou d’un corps tout en lui laissant conserver son intégrité. C’est le premier stade du nettoiement de l’esprit chez l’homme de foi, alors que le feu décompose l’être en restituant ses matériaux à leur provenance originelle précédant leur réorganisation impérative. Ce dernier est appelé dans le nouveau testament baptême de feu ou encore baptême du St Esprit (traduit aussi par baptême dans le souffle) et ne peut se produire que par une accélération des vibrations de l’âme, donc par un amour de l’absolu. C’est ici le feu de Dieu, autrement dit le feu sacré ! Ne cherchez pas ailleurs le véritable baptême, celui du Christ et aussi celui de Jean (celui de la nouvelle ère), baptême qui répand sur la communauté de ses disciples puissances, vertus et charismes alors que le baptême d’eau (appelé encore baptême de repentance) est celui de Jean Baptiste et de tous les précurseurs du véritable messie.
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Note 1- La Table d’émeraude attribuée à Hermès Trismégiste (c’est à dire « Trois Fois Grand », parce que cet initié a parcouru l’univers des trois logos), recommande de séparer patiemment le subtil (le céleste) de l’épais (le terrestre). Dans l’alchimie on retrouve cet entendement sous la figure du combat de l’aigle et du Lion, c’est à dire du fixe et du volatil.
Note 2- Que l’on perçoit dans le plan général des temples et églises, mais tout particulièrement -et avec exactitude- dans le temple de Jérusalem (et bien entendu dans la tente d’assignation , appelé encore tabernacle, qui l’a précédé) avec sa cuve d’airain (l’eau de la cuve était utilisée par les sacrificateurs pour ôter les souillures qu’ils contractaient quotidiennement), son autel des sacrifices, appelé aussi autel de bronze (l’autel des holocaustes était destiné à être le lieu où la victime animale était entièrement brûlée par le feu) et son autel des parfums, appelé également autel d’or (l’autel des parfums servait à faire brûler de l’encens). Il est bon de savoir qu’une construction matérielle, dite sacrée, n’est que la reproduction ombrée d’une réalité spirituelle, en l’occurrence d’un cheminement intérieur.
Note 3- désir de quitter son ancienne vie futile et insipide pour repartir dans une véritable renaissance de sa conscience initiant une existence relevée.
Note 4- Le culte zoroastrien consistait en purifications qui se déroulaient autour du feu sacré. » Purifie-toi des attributs de ton moi afin de pouvoir contempler ta propre essence pure. » a écrit William Shakespeare
Qu’est-ce que le salut ? J’en ai tant entendu sur lui que je ne sais plus à quel saint vouer mon interprétation. Pouvez-vous me donner le fin mot de cette histoire qui parasite mon intelligence et bride mon travail spirituel ?
Réponse à Maryse :
Comme nous avons traité maintes fois ce sujet, nous allons faire court. Est sauvée, l’âme céleste incarnée qui ne se retrouve plus en permanence sous le joug de l’âme magnétique, elle-même sous la coupe d’un mental désaxé par l’obsession de sa propre personne au détriment des existences qui l’entourent. Cette délivrance n’advient le plus souvent que par un travail intérieur sous la guidance de conducteurs spirituels expérimentés connaissant les principes directeurs qui vont lui servir d’axe. La foi en la dynamique céleste en est le premier pas car comment se lancer dans un tel parcours sans faire le plein d’«essences » et sans savoir comment conduire intelligemment son véhicule animique dans notre existence terrestre ? Le salut permet à l’homme de dépasser sa condition individuelle en propulsant son intérêt et ses désirs vers son groupe d’appartenance (à la fois du ciel et de la terre). En un mot, vers une dimension plus ample que sa petite personne auquel il remet sa vie et œuvre de tout son être.
Le salut de l’âme, c’est sa réintégration active dans son égrégore où elle retrouve ses vibrations originelles et sa puissance d’être. C’est pour elle un retour au bercail en même temps qu’une purification progressive de toute forme d’égoïsme, une sortie du labyrinthe de sa solitude terrestre par le haut, une appétence pour une existence sainte et saine, un développement de ses qualités intrinsèques dont la plupart dormaient à l’état larvaire.
Voilà, nous ne nous étendrons pas au-delà, c’est amplement suffisant pour que vous repreniez espoir en l’avenir en faisant ce qu’il faut pour déployer les ailes de votre âme dans son ciel d’origine. Et ce dès la terre !
Ne dit on pas que l’amour est un des fleurons de la miséricorde, c’est ce que nous pouvons réussir de mieux envers un autre être dans le malheur, c’est aussi sans doute une forme de pitié qui pousse à pardonner à un coupable, à faire grâce, une forme de clémence. Dans votre livre, JEAN III, que représente cette miséricorde ?
« L’amour est la fleur de l’âme, sa plus belle lumière », avez-vous écrit dans votre livre qui m’a beaucoup apporté. Je tenais à vous le dire en toute simplicité dans ces colonnes que vous nous offrez. Et vous exprimer par la même occasion toute ma gratitude d’avoir pris le temps de le rédiger pour nous éclairer sur un sujet aussi capital que celui de l’existence que nous ne comprenons pas toujours comme il le faudrait. Je continue à prendre connaissance des questions et réponses pleines d’intérêt sur votre site. Encore merci !
Réponse à Béa :
Merci Béa de votre témoignage positif. Effectivement tout un chapitre (le 21) de notre ouvrage (avec quelques extensions dans le chapitre « La vie est un travail) y a été consacré. Que ceux qui ne l’ont pas lu, voire quelque peu oublié, le relisent avant de parcourir ce qui suit.
L’amour, bien que cohérent dans sa nature fondamentale s’exprime sous différentes fréquences vibratoires et ce, à plusieurs niveaux de l’être. D’autres parts, vous savez bien qu’on aime différemment un objet, un paysage, un être humain dans une ou plusieurs de ses qualités, un animal, un végétal, un art, un sport ou un idéal, ça va de soi.
L’amour est la voie royale pour vivre -et ce dès la terre- les vibrations permanentes qui habitent le ciel. Les anciens l’appelaient « la voie humide » par opposition à la démarche intellectuelle dénommée « la voie sèche ».
L’amour peut tout et guérit tout : le corps, l’âme et l’esprit. Si ce grand œuvre ne réussit pas, c’est qu’il a été réduit à un simulacre éphémère, à une liaison imparfaite, à un amour d’opérette. Il est le grand médiateur entre le ciel et la terre. Il opère la jonction entre Dieu et l’homme, entre les hommes entre eux et entre l’homme et la création qui le ceint de toutes parts. Lui seul est capable d’opérer des miracles là où une solution à n’importe quelle problématique semblait pourtant impossible.
L’amour rapproche et unifie alors que la haine et toutes les formes de ressentiments éloignent et séparent. Le premier accueille et intègre, le second exile et désintègre. Il est la machine la plus perfectionnée au ciel comme sur la terre pour tisser des liens. Aimer, c’est vibrer de concert avec l’objet de son amour jusqu’à parfois fusionner, et même, dans l’initiation véritable, s’identifier à lui. C’est ici son plus haut degré, son absolu.
Si vous réfléchissez bien, seul l’amour profane ou sacré donne un sens plus ou moins élevé à notre vie. Sans lui, pas d’aimantation, donc pas de chaleur ni de lumière dans son existence. Une vie solitaire réduite aux besoins organiques de notre corps. Une petite mort pour la partie la plus élevée de l’être humain, quoi !
Réponse à Malarmé :
Tout d’abord faisons une petite rectification indispensable : la miséricorde est une fleur de l’amour… et non le contraire. Mais bon, n’ergotons pas sur la préséance des mots, là n’est certainement pas l’important dans votre questionnement dont nous avons, bien entendu, saisi le sens.
Qu’est-ce que la miséricorde si ce n’est une forme de compassion, une affection de l’âme qui se sent concernée par les souffrances, les douleurs, les malheurs, la peine, la détresse, l’infortune, bref la misère d’autrui. L’étymologie du mot miséricorde porte l’intelligibilité d’un cœur qui entre dans le partage sensible des maux : misèri (= misère) – corde (= la corde vibrante du cœur). En plus de l’indispensable communion, la miséricorde entraîne normalement une action positive qui va dans le sens de la tentative de réparation, de remise en ordre, de retour à un certain équilibre de la personne torturée, du moins chaque fois que cela est possible. Mais la miséricorde qui console n’exclue pas l’instruction donnée à ceux qui en ont besoin car pour le compatissant la plus grande des joies est bien d’aider l’autre qui souffre à sortir de sa souffrance mentale et à guérir de sa maladie de l’âme (tourments psychiques), voire de celle du corps par des conseils appropriés.
Vous parlez de pitié en ce qui concerne la miséricorde. L’église catholique en effet la considère comme une pieuse affection (c’est-à-dire comme un devoir religieux que le croyant doit exercer envers autrui), ce qui pour nous est plutôt une forme inférieure d’altruisme, une sorte de charité obligatoire, et non un élan naturel et spontané engendré par un amour qui se place à un même niveau d’être que celui qui souffre. Dans ce dernier cas, c’est un partage d’énergies, une répartition équitable de celles-ci en vue d’une réparation des malheurs que la vie a engendré chez celui qui est en carence. Ce don de soi est la forme la plus pure de la miséricorde car il vient de l’âme céleste, donc sans aucun intérêt personnel ni imposition mentale d’aucune sorte. C’est le fruit mature d’une écologie de l’être bien comprise et surtout ressentie profondément car lorsqu’une cellule est en détresse, tout le reste du corps se met naturellement en branle pour retrouver l’harmonie perdue.
La miséricorde est le juste retour du balancier de l‘existence qui souhaite ardemment le soulagement des afflictions de tous et de chacun. Et non une prescription dictée uniquement par une morale religieuse. C’est tout le sens de cette phrase du Christ à ceux qui le suivaient pour écouter les enseignements qu’il prodiguait en arpentant les chemins de Palestine : « Allez, et apprenez ce que signifie : je prends plaisir à la miséricorde et non aux sacrifices. » (Évangile de Mathieu ; chapitre 9, verset13),
Malarmé, êtes-vous à présent mieux armé, spirituellement s’entend ? Si oui, cela voudra dire que le glaive de votre esprit a commencé à exercer avec succès sa pénétration de manière intelligente et pointue dans tous les aspects de l’existence qu’il traverse sur cette terre.
Comment apparaît un nouveau monde ?
Réponse à Albin :
Si les êtres humains n’étaient pas si rebelles à l’ordre établi de toute éternité dans l’univers, il n’y aurait ni ancien ni nouveau monde pour eux attendu que, évoluant toujours dans un sens positif, ils ne perturberaient jamais la création sur laquelle ils tentent en permanence de régner en despotes absolus. Dans leur enfermement de toute puissance ils en sont arrivés peu à peu à étendre leurs lois délétères sur tous les règnes de notre planète bouleversant sur leur passage les équilibres naturels. Ce qu’ils n’ont vraiment jamais bien compris, c’est que, s’appuyant sur des bases erronées fabriquées dans le célibat de leur esprit, ils mettent non seulement en péril la vie dans son ensemble mais surtout leur propre existence. D’où ce besoin périodique de rappel à la Raison et au Sentiment Suprêmes afin de leur donner les moyens de réparer les dégâts et de repartir du bon pied.
Il est de toute première importance d’avoir conscience qu’un nouveau monde est avant tout psychologique. Il vient donc de l’intérieur avant de coloniser le monde tangible. Quand il s’incarne dans la tête et le cœur de l’homme micro, c’est qu’il a été conçu en prémices d’être dans les sphères macrocosmiques. Pour ce faire, dès que le temps du renouveau est advenu, un médiateur appartenant à ces deux dimensions apparaît -comme un passage obligé- pour concilier deux mondes qui n’appartiennent ni aux mêmes dimensions ni aux mêmes vibrations. Un être hybride les ayant développé en prémices d’être dans son for intérieur est donc seul capable d’en comprendre la nature et, au lieu de les opposer, les accorder pour le plus grand bonheur de tous les êtres.
Le premier né de cette union terre/ciel, que l’on peut qualifier d’aîné, est forcément un prototype spirituel qui apparaît sur la scène terrestre de manière cachée à la grande masse car son rôle, tout spirituel, est de former son suivant dans le plus grand des secrets comme se forme le futur enfant dans le ventre de sa mère. En effet, durant sa grossesse, seule cette dernière le sent vivre et bouger dans sa matrice. Le second, le cadet, n’est connu quant à lui que d’une petite cour de disciples réduits à un état embryonnaire, sa fonction étant d’établir les premières bases spirituelles et surtout de former à son tour le numéro trois, le benjamin, qui aura pour mission de vulgariser le message céleste et de permettre ainsi les premières réalisations concrètes qu’il contient. Cet ajustement spirituel vital pour tous les plans de l’Être, ce recentrage vers les essences pures du ciel, est un lent processus qui prend plusieurs dizaines d’années attendu que l’œuf cosmique a besoin de temps pour être couvé avant d’être expulsé sur la face de la terre. C’est ainsi que ce délicat travail ne se passe jamais au vu et au su de la grande foule qui étoufferait sans s’en rendre compte ses premiers balbutiements et piétineraient le bébé en formation par des mouvements intempestifs et non appropriés. Tout le monde a besoin d’être prêt, l’émetteur comme les récepteurs, sinon aucune fécondation ni développement ne seraient possible. Et le berceau céleste resterait désespérément vide !
Comme un nourrisson le nouveau monde est fragile. Il lui faut des âmes appropriées pour l’entendre, l’aimer et le servir, des âmes à l’ouïe fine et au cœur toujours prêt à se dilater jusqu’aux confins de l’universel, des âmes qui se donnent sans compter pour l’établissement du royaume d’amour et de justice envers le Vivant. Ces âmes pionnières dans le passage entre deux ères ne sont pas légion. C’est un petit troupeau famélique qui, jusqu’à l’apparition de ce jour béni entre tous, n’a jamais pu trouver en ce bas monde une nourriture de qualité ni une eau de source assez pure pour le désaltérer. Il attend son propre Berger, un Berger descendu tout droit des hauteurs du ciel, pour le rappeler à l’ordre cosmique en réécrivant la vie spirituelle et matérielle sur la base des principes universels (et non de la morale culturelle et religieuse en usage à l’époque de sa venue)et le fédérer tout en l’aiguillant sur une voie salutaire qui le fera sortir du désert spirituel où il vaquait à la recherche du moindre brin d’herbe et de la moindre goutte d’eau… pour simplement survivre. Apprivoisant peu à peu la lumière qu’il a reçue, ce peuple va devoir engager dans leur totalité les êtres qui le composent. Et, pour ce faire, se souder en une communauté d’esprit, d’âmes et de corps qui, grâce à l’écologie spirituelle de l’Être qu’elle (la lumière) contient (1), discernera le bien du mal, c’est-à-dire le juste de l’injuste, en agissant quotidiennement en toute bonne conscience face à l’univers qui le ceint de toute part.
Voilà ! Nous sommes aujourd’hui en plein dans ce minuit érien, à cette époque encore sombre où pourtant l’aiguille de l’horloge universelle quitte le chiffre 12 pour entamer un nouveau tour marquant ainsi le passage d’un cycle à un autre avec la naissance d’un nouveau jour : celui de la réunification des énergies célestes avec celles de la terre au sein d’un peuple opprimé qui, sachant d’où il vient et où il veut aller, attend dans des piaffements d’impatience le signal de l’intérieur pour se mettre en marche vers cette terre promise qu’il devra conquérir de haute lutte contre un vieux monde qui résistera jusqu’au bout de ses forces afin de ne pas mourir trop vite. Éternelle guerre des titans et des dieux où, tour à tour, les uns et les autres remporteront des victoires ou subiront de défaites avant le triomphe final des enfants du ciel. Sachons donc lire l’heure pour bien nous situer dans le temps et dans l’espace. Et raffermir notre foi dans la grande mécanique céleste avec ses cycles sur la terre.
C’est ici l’appel de la vie qui ressuscite sans cesse de ses innombrables petites morts. Oui mais, cette fois, la renaissance est d’ordre macrocosmique, nuance !
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Note 1- Cette écologie au départ spirituelle (qui constituera les fondations de leur société) aboutira tout naturellement à ne pas porter atteinte à l’écologie de notre planète en observant scrupuleusement les lois qui en maintiennent les subtils équilibres.
Qu’est-ce que la mort pour vous ?
Réponse à Marcus :
Pour parler de la mort, il est nécessaire d’abord de définir la naissance qui sur terre n’est en fait que l’individualisation d’un état d’être auparavant collectif, mais sur un autre plan. On appelle cet état céleste un égrégore. En effet l’âme au ciel vit comme un essaim d’abeilles (1), c’est-à-dire en commun, très serré, alors que sur terre elle anime un seul corps et semble un temps se personnaliser. Quand on a bien compris cela, on entre alors de plein pied dans la compréhension de la mort qui n’est que le processus inverse, donc le retour de l’âme à son collectif d’origine, et ce dès sa séparation d’avec les biens matériels et immatériels grossiers dont elle se dépouille lors de son envol vers son pays d’origine et bien entendu d’avec le corps où les éléments de ce dernier réintègrent le ventre humique de la planète pour y être recyclés.
Cette communauté d’âmes dont elle est originaire ne pourra être ralliée que si elle s’est suffisamment fortifiée durant le temps de son incorporation car à son arrivée sur terre elle oublie tout (2) en redevenant embryonnaire. Si ce n’est pas le cas, elle sera absorbée par un autre collectif mais cette fois aux vibrations plus basses, en l’occurrence plus animales. Inutile de chercher ailleurs son cycle et ses métamorphoses, tout dans la nature démontre cette logique à celui qui a des yeux pour voir ce qui est.
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Note 1- Un essaim est un rassemblement en nombre important d’insectes de la même famille.
Note 2- Les anciens grecs disaient qu’elle devait passer obligatoirement par le fleuve Léthé (=fleuve de l’oubli) et s’y tremper. La Tour d’Ivoire dit d’une autre manière la même chose.
Qu’appelle-t-on le cœur ? Au-delà de l’organe désigne-t-il un centre énergétique du corps ? Où se situe-t-il ? Est-il la source de l’amour ? Y a t’il différents niveaux de cœurs ? Est-ce le remède aux écueils du mental ?
Réponse à Angélique :
Physiologiquement le cœur est l’organe central de l’appareil circulatoire car c’est lui qui met le sang (1) EN MOUVEMENT dans tout l’organisme. C’est un muscle qui actionne une pompe aspirante et refoulante se divisant en deux parties :
– le cœur droit (oreillette et ventricule) où circule le sang veineux –dénommé aussi sang noir parce qu’ayant perdu son oxygène, il devient rouge foncé- et
– le cœur gauche où circule le sang artériel, dénommé également sang rouge parce qu’il a été oxygéné par les poumons.
Par extension le mot cœur désigne la partie centrale et active de quelque chose. Voilà pour sa partie matérielle.
Au figuré il est le siège de toutes les sensibilités de la vie intérieure : des sensations comme de l’affectivité, donc des sentiments et des émotions qui nous animent.
Dans le langage spirituel le mot cœur est employé alternativement avec le terme âme car l’âme est ce qui insuffle la vie psychique au corps de l’individu comme de toute collectivité. Or qu’est-ce qui anime, meut, actionne, bref qu’est-ce qui conduit le bal de la vie en commandant aux sentiments si ce n’est le siège « animique » de toute vie affective et sentimentale ?
Voici les correspondances qui doivent vous éclairer : cœur droit, sang veineux = âme magnétique et instinct de la terre ; cœur gauche = âme essentielle et subtile du ciel ; circulation, pompe = mouvement, animation des fluides vitaux tant les grossiers que les épais générés par notre planète que les subtils et raffinés générés par le ciel (céleste=c’est leste !).
Le ciel, demeure des âmes, est le plan cardiaque le plus élevé de l’Être, car ses attributs sont purs, aucune déformation, aucune viciation mentale, aucune corruption, aucune débauche ne l’affectant. Il n’en est pas de même lors des incarnations terrestres où le meilleur se mélange au pire, le léger se marie au lourd, le pur s’amalgame à l’impur pour former des êtres hybrides tenant bien entendu de leurs deux parents comme c’est la règle dans le monde du binaire.
L’âme céleste à son plan aime de manière inconditionnelle, son amour est pur, sans mélange. Il n’en est pas de même sur terre où il faut à chacun des conditions précises en rapport avec ses désirs individuels et ses intentions. Il y a donc effectivement deux niveaux (et même un troisième, mais spirituel celui-là, inatteignable au commun des mortels qui n’est de toute façon pas intéressé par sa nature) : un cœur superficiel attiré par les choses concrètes, et un cœur profond, plus abstrait, invisible, car composé de vibrations très rapides et de lumières vives.
Vous me demandez si le cœur est le remède aux écueils au mental. Assurément oui, si du moins l’on parle du cœur céleste, panacée à tous les maux sortis tout droit de la fameuse boite de Pandore qui n’est rien d’autre dans le mythe que la dénomination métaphorique de la boite crânienne humaine, symbole et siège des activités mentales (2). Pourquoi cela ? Parce que lorsque l’individu se laisse guider par des sentiments purs, altruistes et respectueux de toute forme de vie végétale, animale et humaine, il ressent une force nouvelle l’envahir, force qui l’aide à cadrer ses pensées et ses désirs sur la justice immanente et transcendante de l’Être, autrement dit sur les lois éternelles qui , appartenant à l’état créateur, régissent la création toute entière. Ses facultés sont donc remises « en ordre » sur l’universel, seul garant de la pérennité de notre monde et de ses habitants.
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Note 1- Le sang est un fluide toujours en mouvement qui dans son cycle assure une double fonction de transport : il distribue l’oxygène et les nutriments nécessaires au fonctionnement et à la survie de toutes cellules du corps et en même temps récupère le dioxyde de carbone et les déchets (urée entre autres) qui résultent de l’activité de tout organisme vivant. En observant les veines au travers des peaux claires, le sang paraît bleu mais il est bien rouge sombre à l’intérieur des veines. C’est la peau qui agit comme un filtre, ne laissant passer que le bleu. C’est la raison pour laquelle être de « sang bleu » indique une lignée royale ou noble, donc désigne symboliquement la provenance céleste des âmes.
Note 2- Elle symbolise ces activités du mental parce que dans le mythe grec elle est mariée à Épiméthée, nom qui signifie « réfléchir après coup » alors que son frère Prométhée signifie quant à lui « penser avant d’agir », donc être prévoyant. Épiméthée (et sa partie féminine Pandore) est donc le symbole de l’esprit terrestre (c’est d’ailleurs lui qui dans le mythe a créé les animaux) et Prométhée le symbole du médiateur céleste chargé de rammener à chaque cycle érien la lumière aux hommes qui vivaient avant ce don céleste dans l’obscurité animale.
A propos des énergies terrestres et célestes, qu’en est-il aujourd’hui? Le Reiki utilise-t’il certaines de ces énergies? Y a t’il un « pillage » de ces énergies sur tous les plans?
Réponse à Jeanne :
Si les énergies appartiennent au monde terrestre, au ciel ce sont plutôt des puissances, appelées aussi vertus (entendez des qualités virtuelles) qui se concrétisent et se développent ici-bas dans des actes, attendu que si elles préexistent à l’intérieur de nous comme des germes, elles doivent en prenant corps sur terre, déployer leur nature profonde. C’est d’ailleurs dans ce déploiement sensible que l’énergie de la vie apparait au travers de tout être vivant. Ces prémices indispensables posées, poursuivons notre explication pour mieux comprendre le dilemme de notre époque qui à juste titre vous préoccupent.
Aujourd’hui toutes les sources d’énergies, qu’elles soient d’origine céleste ou terrestre, sont vandalisées par le genre humain qui fait avec elles ce qu’il fait avec l’ensemble des réserves minérales, gazeuses ou liquides : du gâchis ! Ce profond désordre bouleverse l’équilibre général de notre plan matériel comme celui des âmes. Pour recréer son monde artificiel, et avec un appétit d’ogre, l’homme se sert sans réfléchir aux conséquences de tous ces réservoirs qui sont au départ, rappelons-le, collectifs. Mais si chacun d’entre eux a une fonctionnalité et une destination propre, il ne faut jamais oublier que c’est toujours au service d’un ordre opérant dans une unité, donc dans un mouvement de balancier qui met en branle l’organisation universelle dans ses parties constitutives. Et le résultat de cette irresponsabilité ne se fait jamais attendre longtemps dans les pollutions matérielles, animiques et mentales que l’on voit fleurir actuellement partout. On a parlé longuement de cette problématique dans le chapitre de notre livre intitulé «Les pollutions de l’Être». Nous ne reviendrons donc pas sur les dénaturations visibles que nous y décrivons, la plupart commençant à être bien connues aujourd’hui. Leurs solutions sont tout naturellement décrites dans le chapitre suivant titré «L’hygiène de l’Être».
Selon votre désir, nous allons emprunter le chemin des énergies subtiles dénommées par toute la race des guérisseurs qui les emploient à tort et à travers « fluides magnétiques », fluides qu’ils manipulent pour revitaliser ou équilibrer les champs vibratoires de leurs patients. Ces thérapeutes de l’invisible se veulent agir en tant que maillon d’une chaîne sur le champ d’énergie qui s’étend autour du corps (halo ou enveloppe énergétique), dénommé pour cette raison corps magnétique ou éthérique ou encore aura. Ils détectent les déséquilibres d’énergie sous la forme de sensations diverses et variées (plus ou moins subtiles) au creux de leurs mains ou au bout de leurs doigts, avec un pendule ou par la vision des couleurs de l’aura. La méthode employée basée sur un geste naturel de bienveillance est simple : canaliser le flux des énergies universelles qui gouvernent notre monde sur leur propre centre énergétique cardiaque avant de les redistribuer en imposant leurs mains (avec contact ou sans contact corporel, et même à distance) suivi de passes multiples et variées sur la partie à activer ou à rééquilibrer. Les effets –négatifs ou positifs- de cette pratique de soins ou de soulagement de la douleur dépendent toujours à la fois de l’état d’ouverture du patient et de son désir de pacification intérieure et dans le même temps du mental du magnétiseur, de son état de relaxation en ondes alpha sans parler de sa sincérité et de son amour pour les gens qu’il soigne. Voilà pour les principes.
Il faut que nos lecteurs soient bien conscients que toute personne est un récepteur et un émetteur d’énergies qui dégage de manière indéniable un champ magnétique se traduisant par des vibrations générées par son état psychique et physique au moment précis de la séance. Elle a cependant toujours la possibilité de s’en dégager et d’adopter un état plus propice au souhait de guérir ou d’être guéri.
Dans le passé le magnétiseur utilisait sa propre énergie vitale, ce qui le fatiguait énormément et lui permettait de réaliser au grand maximum deux ou trois magnétismes curatifs dans une journée. On a connu personnellement un homme qui était à l’époque l’un des deux plus grands magnétiseurs de France et qui exerçait à Bordeaux. Quand il rentrait le soir chez lui, il se trainait comme un mort vivant, blême, sans force d’âme ni de corps. Au bout du rouleau, averti de plus par le ciel, il dût un jour cesser définitivement cette pratique pour ne pas mourir avant le terme qui lui était imparti par la nature.
De nos jours, le magnétiseur prétend utiliser l’énergie universelle (comme au Reiki. Note 1) pouvant de la sorte effectuer de nombreuses séances de magnétisme sans se fatiguer en utilisant une énergie censée être pure et illimitée. Le problème, le grand problème, est qu’il croit bien faire alors que sans le savoir il fait mal. Expliquons-nous en entrant quelque peu dans les détails de cette sombre histoire qui se veut pourtant pourvoyeuse de lumières.
Où donc le magnétiseur prend-il son énergie ? Plusieurs possibilités s’offrent à lui :
-soit dans l’énergie vitale de ses propres cellules,
– soit dans l’énergie d’un collectif de personnes qui de préférence ont accepté être, comme pour le don de sang, des donateurs bénévoles,
– soit dans ce qu’il pense être l’énergie dite cosmique.
Dans ces deux derniers cas, pour tenter de la capter, il utilise le centre énergétique de son cœur (appelé chakra coronal dans l’hindouisme). La première, venant d’un réservoir individuel, et la seconde, d’un collectif, sont légales du point de vue céleste tant qu’il y a acceptation de la ou des personnes concernées par le don. La troisième (réservoir universel et impersonnel) est quant à elle condamnée par le ciel. Pourquoi ? Parce qu’ici-bas l’homme ne peut avoir accès à ce type d’énergie qui se trouve à un plan bien trop élevé pour lui. En fait, il se leurre et pompe sans le savoir l’énergie dont il a besoin pour la transfuser ensuite à son patient dans les canaux « veineux » énergétiques appartenant à un ou plusieurs autres individus. C’est un véritable piratage condamné par le ciel ! Reste l’énergie circulant dans le magnétiseur, mais celle-ci étant réduite à sa production personnelle, il est vite à court de « carburant » s’il en abuse avec pour symptômes une grande fatigue et, s’il persiste, une maladie plus ou moins grave. Il ne peut donc donner que très peu à moins d’être lui-même, comme le Christ, dépositaire de l’énergie universelle (Note 2) ! ! ! Ce ne peut donc être pour lui qu’un geste ponctuel, un acte d’amour naturel sans technique particulière autre que son ressenti et son élan positif pour autrui.
Nous souhaitons ici que nos lecteurs comprennent bien notre pensée : l’énergie au départ universelle se scinde naturellement en descendant en une multitude d’énergies collectives qui, elles-mêmes, se répartissent en toute équité dans les innombrables créatures individuelles selon des lois précises qui tiennent compte de leur nature originelle. Ce capital énergétique varie quantitativement selon leur hérédité et leurs comportements, et non au petit bonheur la chance. Elles ne doivent en aucun cas être redistribuées par l’intervention d’un quelconque apprenti sorcier, fut-il animé des meilleures intentions du monde. Que diriez-vous d’un quidam qui, se tenant devant une agence bancaire où sont déposés des fonds appartenant à la collectivité de ses épargnants, distribuerait à leur insu des liasses de billets dérobés à la dite banque à tous les passants croisant son chemin sous prétexte d’altruisme ? Absurde ! La société mettrait illico en prison ce Robin des bois des temps modernes pour qu’il n’exerce plus ses nuisances au détriment de ceux qui ont acquis ces richesses par leur travail, leur génie ou un héritage. Mais quand on passe de la figuration à la réalité, le bon sens disparaît hélas pour faire place au hasard et au désordre.
Autre chose de très important : s’il est incontestablement bon de partager son énergie et son ordre intérieur en l’insufflant occasionnellement à ceux qui en manquent, il n’en demeure pas moins vrai que la source de toute guérison est dans la suppression de la cause de la maladie physique ou psychique, donc dans l’éducation des malades en les instruisant sur les lois de l’Être qui, pour une raison ou une autre (dépendant ou non de leur responsabilité propre), ont été bafoués. Comme disait Confucius : « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. »
En conclusion, le magnétisme peut être une bonne chose si on transmet dans une posture intérieure d’amour et de partage ce qui nous appartient individuellement ou dans un agrément collectif. C’est alors un geste naturel qui n’occasionne aucune perturbation au sein du Vivant. Dans le cas contraire, c’est contre-productif car s’il y a un gagnant (la personne guérie ou soulagée), ce sera toujours au détriment d’une foule d’anonymes à qui le magnétiseur aura aspiré sans qu’ils en aient conscience leur « sang éthérique », les « anémiant » du même coup avec pour conséquences la fragilisation de leur santé, voire le développement de maladies dont la cause leur restera malheureusement inconnue. Et pour cause !
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Note 1- Le terme reiki est composé de la syllabe « rei » qui désigne l’esprit et de la syllabe « ki » (issue du chinois « ki » ou « tchi ») qui désigne l’énergie universelle (cette dernière est aussi appelée prâna dans les langues indiennes).
Le Reiki fait partie de la panoplie de ces nombreux soins -dits énergétiques- utilisés durant des millénaires jusqu’à nos jours par des guérisseurs appartenant à toutes les cultures qui se veulent régulariser les centres subtils (7, 5 ou 3 selon les différentes philosophies) recueillant ce souffle vital qui circule partout dans la nature comme dans la multitude des corps. C’est le mouvement New Age qui l’a fait vraiment connaître après son importation aux USA en provenance du Japon il y a une cinquantaine d’années. A l’instar de tous les magnétiseurs du monde entier, l’initié du Reiki est censé, après la purification de son canal de transmission, se reconnecter dans la concentration à la « source universelle » avant de la concentrer et la redistribuer par imposition de ses mains. On parle alors d’éveil, de stimulation ou d’équilibrage énergétique. Comme pour toutes les sortes de magnétisme curatif on a affaire- mais le plus souvent en payant car c’est un métier comme un autre (on est loin de la gratuité du ciel!) – soit à un vol des énergies microcosmiques suivi d’une tentative de redistribution, soit à un placebo qui joue sur la foi du patient en engendrant chez lui une pensée magique, aboutissant de temps à autre à la guérison souhaitée.
Note 2 – Un passage de l’évangile de Marc (chapitre 5, versets 25 à 34) raconte l’histoire d’une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans qui après s’être faufilée dans la foule suivant Jésus toucha volontairement son vêtement pour être guérie (ce qui advint). Mais le Christ se retournant « connut aussitôt en lui-même qu’une force était sortie de lui ».
Vous dîtes que l’énergie universelle ne peut être captée ici-bas. En êtes-vous sûr ?
Réponse à Cédric :
Chaque plan de l’Être possède sa propre énergie. A l’Esprit, l’énergie universelle ; aux égrégores d’âmes célestes l’énergie collective ; aux corps physiques l’énergie individuelle auxquels se rattachent tout naturellement les corps éthériques qui sont à la fois leur source et le produit de leurs activités physiques et psychiques (affects et mental). Que vous le vouliez ou non ces énergies dans leur état originel ne franchissent jamais leurs propres plans tels quels parce que chacun d’entre eux a besoin d’un contenant approprié à la qualité et à la quantité de ses propres vibrations.
Nous allons vous donner deux exemples pris dans votre quotidien pour que ce soit accessible à votre compréhension. Prenons votre automobile ; lorsqu’elle nécessite que le plein de carburant soit refait, allez-vous remplir son réservoir directement au puits de pétrole le plus proche ou bien le faites-vous dans une station qui délivre l’essence qui correspond à son moteur ? Pour faire votre pain ou une pâte quelconque, allez-vous dans un champ de blé cueillir quelques épis ou bien vous adressez-vous à votre commerçant qui va vous la vendre en petite quantité après l’avoir acheté chez un meunier ou un minotier ? Tout naturellement, vous ne vous trompez jamais, n’est-ce pas ? A chacun son rôle et son métier ! Que pensez-vous maintenant de la réponse probable de ces géants que sont les agriculteurs céréaliers ou leur regroupement en sociétés coopératives de stockage en silos (capacité jusqu’à 2000 m3) devant la demande des nains que nous sommes avec nos quantités ridicules pour eux ? Un profond silence signant à n’en pas douter un fossé infranchissable de communication entre ces niveaux extrêmes de la chaîne de production, de transformation et de consommation alimentaire ! Encore une chose, croyez-vous sincèrement que le minotier avec ses énormes tonnages de farine s’intéresserait à vous si vous lui en faîtes la demande directement ou par personne interposée (magnétiseur) pour compléter votre petit paquet lorsqu’il en manque ?
Dans notre analogie, le champ de blé dans lequel vient piocher le minotier pour transformer le blé en farine avant de mettre cette dernière en sac de 50 kilos (contenance collective) est l’énergie universelle. Les petits consommateurs, quant à eux, vont en général l’acheter dans le commerce en paquets d’un kilo (contenance individuelle) car comment pourraient-ils stocker dans leurs petits appartements (= corps physique) les gros volumes livrés par la minoterie ou la meunerie ? Idem pour l’essence où le réservoir de chaque voiture (maximum 50 litres) ne peut contenir les quantités que recèlent les cuves des stations-services (jusqu’à 15OOO litres) et à plus forte raison celles des bacs de stockage des raffineries (de 100 à 4500 m3) renfermant les différentes fractions du pétrole après son raffinage.
Le pétrole et le blé, c’est la matière première, la source universelle de toutes les puissances et de toutes les énergies. Le minotier, le meunier (le premier étant un industriel, le second un artisan) après mouture rassemble les minuscules particules des diverses farines et issues pour les mettre en gros sacs destinés aux boulangers et pâtissiers professionnels dont le rôle est de la transformer en produits élaborés pour nourrir la collectivité de leur clientèle, l’individu se contentant d’un petit conditionnement juste pour sa consommation personnelle ou familiale. Vous êtes sûrement conscients que vous ne pourrez jamais mettre une remorque ou un camion de blé (ou de farine) de plusieurs tonnes dans un sac de 50 kilos, ni ce dernier dans un paquet de un kilo, n’est-ce-pas ? Et pourtant c’est à la base le même produit mais qui, par cascades successives, se retrouve transformé et conditionné pour différents preneurs.
En résumé, l’énergie universelle se trouve répartie partout, donc dans tous les règnes de la création. Elle y est donc présente de manière morcelée, par quotas, et non dans son unité primitive. Ceux qui sont sensibles à ses fluides personnalisés la ressentent vibrer dans les corps éthériques ou la voient dans les auras où elle fluctue plus ou moins à l’intérieur des limites autorisées par le type de constitution des corps (leur nature) et selon leur état de santé. Les échanges se font à ce niveau (individuel et parfois collectif), et à ce niveau seulement !
Comment sait-on que nous vivons un amour véritable et non une illusion des sens ?
Réponse à Wendy :
A notre avis le meilleur critère pour savoir si on vit un amour profond, c’est qu’il opère -sans la participation de notre volonté- la jonction entre notre âme magnétique et notre âme céleste. Autrement dit : il nous fait grandir en nous élevant vers les hauteurs de l’Être et ce, sans la résistance habituelle de l’ego qui diminue alors naturellement au profit de la nouvelle construction amoureuse. En effet quand on aime véritablement un être ou un idéal, voire dans une moindre mesure quelque chose de plus terre à terre comme un métier par exemple, on constate que notre esprit -dont la tendance naturelle est à l’éparpillement- se concentre et que notre âme -en perpétuel mouvement- se dilate et s’élargit comme pour mieux contenir l’objet de son amour.
Quant à l’illusion des sens, c’est une autre histoire ! Pourquoi ? Parce que l’illusion réside justement dans une fausse perception spirituelle : celle de prendre ce qui est éphémère pour éternel et ainsi de mettre toutes ses énergies à courir après le temporaire comme s’il devait durer. Les sens sont des impressions momentanées destinées à nous donner des informations sur un objet (même le sixième sens que l’on nomme intuition est quelque chose de passager). Un véritable amour ne peut faire autrement que d’utiliser à ses débuts le monde des sens de l’être terrestre, mais à un moment donné il les dépasse car c’est là qu’entre en jeu l’âme céleste, seule habilitée à aimer purement, c’est-à-dire sans intérêt égoïste. L’amour véritable donne et ne prend que ce qu’on lui donne… sans réclamer son supposé dû.
Puisque vous semblez savoir beaucoup de choses, pouvez-vous répondre en quelques lignes à cette question qui me taraude depuis longtemps : qu’est-ce qu’un initié ? Votre site est très riche. De ce que j’en sais, il est unique en son genre ! Je vous remercie par avance.
Réponse à Curieux :
Voici comment nous résumerions ce personnage quasi inconnu du grand public et qui possède pourtant la plus grande richesse qu’un être humain puisse concevoir en ce bas monde : la connaissance globale de l’Être, de sa nature unitaire et des lois qui, se répétant à l’infini dans tout son univers, régissent en haut comme en bas la manifestation de son cosmos.
L’initié (1) fait toujours partie d’une lignée débutant avec une tête de ligne (le premier né, l’aîné de sa grande famille destiné à servir de prototype à ses suivants). Ambassadeur durant tout un cycle de l’absolu de l’Esprit sur le relatif de notre planète, porte-parole des lois de création qu’il verbalise au mieux avec les mots et les images de son époque, il est le Prométhée renouvelé détenteur de l’ordination du monde et de son dénaire de principes, unique et immuable fondement de la structure universelle macro et micro. Comme son archétype mythologique, il a été quérir la véritable lumière à la source céleste pour nourrir de ses fruits guérisseurs et civilisateurs les communautés humaines (2). Il demeure le temps de sa mission érienne spirituellement lié au sommet de la montagne de l’Être pour que toutes les âmes qui en ont besoin puissent se nourrir de son foie qui, bien entendu, détient la faculté de se régénérer sans cesse. La foi, comme la curiosité d’ailleurs, n’est-elle pas en elle-même inépuisable, je vous le demande ?
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Note 1- Nous parlons ici de l’Initié, avec un grand i, celui qui est retourné dans la matrice originelle céleste pour y être parfaitement restructuré dans ses fondements éternels, et non les initiés de pacotille enfantés de manière ostensible ou secrète par les sociétés humaines.
Note 2- La vraie civilisation est celle qui favorise l’élévation des esprits et des âmes solitaires comme des collectivités humaines en proie à tous les maux générés par le développement excessif de leurs facultés mentales lorsque ces dernières ne sont pas cadrées par la révélation ordonnée venant du ciel. Et ce dans toutes les disciplines sorties du cerveau de l’homme, sciences et religions comprises, qui, malgré leurs dires, se débattent en permanence dans l’ignorance de la nature réelle de l’Être.
J’aurais aimé savoir quelle est la mission de votre association « Le Petit Jean » et comment vous vous situez par rapport aux autres mouvements écologiques et spirituels ?
Réponse à Phil: :
Quand un nouveau cycle pointe son nez, l’Esprit originel dans son intégralité redescend habiter la terre des hommes, non pour créer une secte de plus (il y en a bien assez comme cela !) mais pour fédérer les individus de bonne volonté, ceux qui aime la vie au moins autant qu’eux-mêmes. Et ce sans esprit de chapelle, car tous sont appelés, peu importe à quelles organisations ou non ils appartiennent, chacun amenant avec lui son bagage matériel et immatériel pour le mettre dans un pot commun. Seules comptent la direction de leurs esprits et la vibration de leurs âmes. En un mot un même idéal qui vise à œuvrer spirituellement et matériellement pour la régénération de l’homme et de la nature, les deux étant intrinsèquement liés. Cette synergie est indispensable pour contrebalancer le « prince de ce monde » qui agite de manière énergique en cette fin d’ère l’intellect orgueilleux de la créature humaine en la faisant dévier du droit chemin, celui de l’obéissance à l’ordre du monde. Que celle-ci soit homme ou femme, théiste ou athéiste, politique ou apolitique, blanche ou noire, pauvre ou riche, en bonne santé ou malade etc., elle est conviée à un grand rassemblement qui participera activement à la création de ce nouveau monde.
Où nous situons-nous par rapport aux autres mouvements de sauvegarde de la planète et des âmes, me demandez-vous ? Au-dessus, au-dessous ou à côté ? Plutôt au centre de chacun d’entre eux, car nous nous reconnaissons pour une part au moins dans leurs objectifs. Du fait de cette identification partielle, mais aussi et surtout grâce à sa vision spirituelle globale sur les trois plans de l’Être, l’œuvre du Petit Jean est appelée à devenir la cheville ouvrière et la ligne de force (1) des différentes énergies devant converger vers le point de fixation qu’elle représente, chacune prenant conscience qu’elle fait partie d’un tout. Un tout, certes, mais avec son rôle particulier à jouer, car, sans les autres, elle n’est pas pas grand-chose. Pôle chargé d’annoncer ce message unificateur, cœur dont chacune est un rayon singulier (puisqu’en son sein spirituel elle les contient toutes à l’état de germe), l’association est donc le héraut et l’instigateur de leur synergie et de leur vivante relation. Elle est donc le bras actif des énergies célestes réunifiées sur la terre.
Voilà « dans un premier temps (2) » le mandat fixé par le ciel à notre œuvre (dont l’association est le porte-parole) et à tous ceux qui la rejoindront parce qu’ils auront enfin compris que la force est dans l’union par affinités et non dans la division et l’éparpillement. Et pour réaliser cette investiture dans cette œuvre admirable et salutaire, quand le jour J sera enfin venu, une puissance à nulle autre pareille lui sera donnée pour rayonner et réanimer la grande malade qu’est l’humanité en cette fin d’ère. Sans quoi, le nom de l’homme sera effacé du registre de la vie pendant, n’en doutons pas un instant, des millions d’années !
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Note 1- Être une cheville ouvrière signifie être l’élément essentiel qui permette la jonction d’une majorité d’associations terrestres ((pour nous = être l’axe autour duquel vont se raccrocher les différentes essences du ciel présentes dans chacun de leurs membres) disséminées sur notre planète en perdition pour en faire un peuple unique et fondamentalement uni. Un peuple qui, réuni sous la bannière céleste et l’intelligence de la vie qu’elle procure, se sente responsabilisé face aux lois de l’Être Créateur et oriente en conséquence ses pensées, ses désirs et ses actes vers cet accomplissement.
Être une ligne de force, c’est être un noyau dur, une présence forte, qui rassemble différentes dynamiques parce qu’elle les synthétise et les oriente vers une finalité identique, évitant ainsi les confrontations de chapelles qui ne sont que pure perte d’énergie.
Note 2- Pour prendre connaissance du deuxième temps, qui serait plutôt un temps parallèle que successif, lire le livre inspiré « La Tour d’Ivoire » qui parle exhaustivement de la mission de Jean.
Votre réponse à Marcus m’a éclairé, mais en partie seulement, car ce qui me tracasse finalement, c’est de savoir si l’homme a plusieurs vies ou une seule ?
Réponse à Nathanaël :
Tout dépend de ce que l’on entend par homme. Est-ce à l’homme terrestre ou bien à l’homme céleste que vous pensez ? Si c’est à l’ego avec son corps éthérique (magnétique) dont vous voulez parler, certainement non. Celui-ci ne vit qu’une fois. Alors autant qu’il profite de son unique existence pour en faire quelque chose de bien et d’utile en usant du « meilleur » de lui-même (qui vient toujours du ciel) pour le mettre au service du reste de la création au lieu d’en être de manière permanente le parasite. Si c’est à l’âme de l’homme céleste que vous faîtes allusion, incontestablement oui, car si cette âme mène au ciel une existence communautaire, elle revient à chacun de ses cycles terrestres animer un corps et une personnalité qui lui correspond. Elle n’appartient donc en propre à l’individu que durant le temps de son incarnation. Au ciel, elle peut être qualifiée d’impersonnelle dans le sens qu’elle n’a pas de vie individuelle, alors que durant son existence planétaire elle est ressentie par la créature mortelle apparemment comme personnelle. En réalité, elle ne nous est prêtée que pour animer temporellement et temporairement notre personne de son « humanité » puisque son rôle est d’humaniser l’animal que nous sommes … et resterions si nous étions privés de son influence bénéfique et de sa puissance tutélaire (1). Encore faut-il que durant sa vie d’animatrice d’un corps elle ait retrouvée son plein essor, SON ENERGIE PRIMITIVE, sinon ce sera une fausse couche. En effet, embryonnaire, privée de son dynamisme congénital, elle n’aura en ce cas aucune possibilité de rejoindre son berceau d’origine!
Dites-moi un peu, l’essence que vous mettez dans votre voiture lui appartenait-elle avant votre passage à la pompe pour remplir son réservoir ? Les molécules essentielles de ce précieux liquide ne reposaient-elles pas collectivement dans la cuve enterrée sous la station-service en attendant de devenir le fluide animateur, autrement dit le carburant, de votre propre véhicule jusqu’à ce qu’il soit définitivement hors d‘usage et mis à la casse ? Maintenant posez-vous la bonne question : ce carburant sera-t-il brûlé en pure perte, n’aura-t-il servi qu’à provoquer des accidents dommageables pour son environnement ? A moins de propulser contre un mur ou de précipiter dans un fossé son conducteur et ses passagers ?
Je pense que vous devez à présent commencer à subodorer la vérité. Et cette vérité tient à l’identification que vous vous faites de vous-même. Qui est ce « je » qui projette sa conscience partout où la vie se manifeste ? L’ange ou la bête ? C’est de ce positionnement que dépendront la durée et la qualité de votre vie à chaque instant… et également de votre conscience post mortem.
Vous voyez, lorsqu’on se pose la bonne question et qu’on image la réponse en utilisant des analogies adéquates, notre esprit finit toujours par s’éclairer.
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Note 1- Humaniser veut dire civiliser par l’apport d’une sensibilité plus fine, de sentiments plus purs et de désirs plus élevés, d’une intelligence supérieure, d’une sociabilité plus approfondie et organisée, d’une aptitude à la création et au développement des arts et des techniques. Encore faut-il que l’homme se serve avec perspicacité de ces dons essentiels à son être !
Je me suis souvent questionné sur la pratique des rituels ? Je suppose que si on les retrouve dans toutes les religions depuis la nuit des temps, c’est qu’ils ont une fonction indispensable, non ? Votre avis m’intéresse.
Je viens de lire un livre d’Eckhart Tolle, un maître spirituel contemporain, qui parle de la Présence source de salut pour l’homme puisqu’il sort de son ego en entrant dans l’intemporel. Qu’en pensez-vous ?
Réponse à Fabrice :
Nous connaissons ce livre (1). Son enseignement est digne d’intérêt pour celui ou celle qui veulent travailler au contrôle de leur mental (qu’il appelle le tyran à l’origine des innombrables tourments et malheurs sur cette terre, et aussi des pollutions et négations qui se manifestent entre autre par la peur, la colère, la violence, les malaises, les tensions, les ressentiments, la dépression, la jalousie, toutes les formes d’hostilité et aussi par toutes sortes de maladies) et transcender leur ego, accédant ainsi à une paix profonde grâce à une modification de la conscience. Tolle est un excellent pédagogue qui maîtrise parfaitement son sujet. Il tire vraisemblablement ses sources d’une part d’une expérience directe, maintes fois renouvelées, et sans doute de différentes doctrines et disciplines spirituelles comme l’advaïta vedanta, l’hindouisme (Bhagavad-Gita, karma—yoga…), le taoïsme, le bouddhisme zen et autres écoles, le christianisme et certainement de plein d’autres systèmes. Nous sommes d’accord avec lui sur une bonne partie de ses propos comme lorsqu’il dit que la personne est l’unique responsable de sa vie intérieure, qu’elle n’est jamais la victime d’une fatalité, qu’elle doit apprendre à se défaire des conditionnements collectifs et individuels qui font partie de son héritage humain afin de sortir de l’ignorance de la vraie nature de ces conditionnements qui la maintient dans l’illusion de la division face à elle-même et au monde environnant, donc dans la peur, le conflit intérieur et extérieur, et en finale dans la souffrance. Il ajoute que la guérison et la rédemption sont à notre disposition à tout instant et que seule une personne qui lâche prise a du pouvoir spirituel.
Il énonce clairement que l’homme se trompe de croire qu’il est un fragment isolé, que son attention doit être totalement et intensément dans le présent, qu’il ne doit pas voir avec les yeux du passé ni d’un avenir supposé (il nomme cette folie corrosive dont il n’a nul besoin « un ectoplasme mental ») mais qu’il doit ressentir l’Être en lui, cet Être qui ne peut jamais se comprendre mentalement car il n’a par lui-même aucune possibilité d’appréhender la réalité. C’est la raison pour laquelle l’identification au mental est un état hautement dysfonctionnel, une maladie de l’esprit, une forme de démence. L’ego est « le » problème. L’ego est l’aspect du mental qui mène la vie de l’homme quand il n’est pas dans une présence consciente, l’observateur, le témoin. « Perdre le moment présent, dit-il, c’est perdre l’Être ». Il ajoute que « se maintenir dans cette présence d’unité à l’Être (qu’on peut appeler Dieu si on le désire), dans cette sensation de réalisation, c’est cela l’illumination. » Quand l’homme n’alimente plus son mental (2), quand il arrive à dissocier sa conscience de son activité incessante où il (le mental) forme un cercle vicieux avec ses émotions du moment (en fait, ils s’attisent mutuellement), ne s’identifiant plus à sa fausse identité, il sort du temporel en l’éclipsant (ce qui lui enlève son énergie). Ainsi se crée un vide où l’esprit devient extrêmement vigilant et conscient. Sans penser, la résistance à l’instant présent disparaît, on entre dans un état naturel de fusion consciente avec l’Être, on retrouve son essence intérieure, subtile et invisible, profonde et sacrée, et on goûte automatiquement un certain calme, une certaine paix et même de la joie qui avec le temps s’approfondiront et se poursuivront ainsi sans fin. Cette condition élève les fréquences vibratoires de notre champ énergétique qui transmet la vie au corps physique. On ne craint plus la mort qui n’existe plus pour nous puisque, avec la Présence, le « mon » et le « vôtre, le sujet et l’objet, ont fusionné dans l’unité.
Nous sommes également d’accord lorsqu’il dit qu’il n’y a eu et qu’il n’y aura, donc qu’il n’y a, qu’un seul maître qui se manifeste sous différentes formes et que les enseignements sacrés verbalisés ou transcrits ne sont que des panneaux indicateurs indiquant le chemin qui ramène à la Source. Que le corps n’est qu‘un fin voile illusoire qui abrite un corps subtil invisible, lui-même porte d’accès à l’Être, à la vie non manifestée (3). Que par le corps énergétique (que nous préférons appeler âme. NDLR), on est inévitablement relié au Grand Tout, éternellement présent et qui ne connaît ni naissance ni mort. Que l’attention est la clé de la transformation et une attention totale signifie aussi acceptation. Cette attention est comme un faisceau de lumière qui, par son pouvoir concentré, métamorphose toute chose. Quand on n’est pas ancré dans le présent du corps, les émotions de fréquences semblables s’agglutinent pour former notre corps de souffrance, un parasite qui peut vivre des années, se nourrir de notre énergie et entrainer la maladie physique et/ou psychique rendant notre vie lamentable. La peur gouverne nos perceptions et nos interprétations. Par contre, tout ce que l’on accepte totalement nous conduit à la paix car à chaque instant notre conscience crée le monde où nous évoluons en interprétant la danse moléculaire de l’énergie universelle tout en interagissant avec elle, énergie qui est la matière première de la réalité dite physique.
Qu’est-ce que le véritable salut, interroge-t-il, si ce n’est l’aspiration à mettre un terme à la dualité pour revenir à l’état de complétude ? C’est donc se connaître soi-même comme faisant partie de l’Un intemporel qui confère à chaque chose l’essence qui l’anime. « Seuls ceux qui ont transcendé le monde peuvent en créer un meilleur » car chacune des personnes, consciente ou pas, avec laquelle il entre en contact sera touché par sa présence et par la paix qui émane de lui.
Voilà, en résumé, l’enseignement d’Eckhart Tolle qui dit très clairement et à sa manière ce que nous (et tous les enseignants du ciel) disons et répétons d’âge en âge. Cependant une interrogation nous interpelle : quid de la science de l’Être dans tous ses détails et dans sa synthèse ; quid de l’initiation des cadres spirituels au sein d’une structure sacrée sensée durer des centaines d’années et guider le peuple de Dieu qui est loin de percevoir l’ici et maintenant de la Présence, car, qu’on le veuille ou non, cette disposition très originale est et restera la faculté et le désir d’une infime minorité ; quid des rituels indispensables à la vie de groupe ; quid de l’esprit de communauté et de la vie en collectivité ; quid des rapports avec la nature ; quid des liens si particuliers du microcosme humain avec le macrocosme universel ; quid des analogies merveilleuses entre les trois plans de l’Être ? Il n’en parle pas, se contentant de mettre l’accent sur ce que nous appelons la concentration, deuxième étape de la véritable méditation (cf. notre ouvrage). En effet sans cette science sacrée et tout ce qui en découle, comment l’humanité dans son ensemble pourrait-elle être guidée avec sagesse si son esprit et son âme ne sont pas ensemencés en permanence afin de reconstruire de manière collective sur la base des grands principes universels son existence ? Il y a tant de pièges à éviter, il y a tant de lois à connaître pour s’y soumettre en connaissance de causes et avec intelligence qu’il est indispensable à tout un chacun d’avoir des bergers et une grande bergerie. En tous cas, c’est ainsi que le ciel procède de cycle en cycle dans tous les groupements humains pour les ramener constamment dans son chemin d’amour et de justice.
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Note 1- « Le pouvoir du moment présent ». Collection « J’ai lu »
Note 2- Il ne doit servir qu’à des questions d’ordre pratique. Relié à l’intelligence universelle, il devient alors un merveilleux outil au service d’une immense cause. Il ne faut surtout pas y chercher son véritable moi sinon il devient ce qu’on dénomme l’ego qui, en créant cette identité éphémère qui absorbe notre conscience et la transforme en « balivernes mentales », prend ipso facto le contrôle total de notre vie.
Note 3- Le non manifesté n’est pas séparé du manifesté. Omniprésent ici-bas, il s’y trouve sous une multitude de déguisements, ce qui fait que tout le monde passe complètement à côté de son éternelle Présence (il transcende le monde)) puisqu’il est la vie qui anime chaque forme, l’essence inhérente de tout ce qui existe. Mais une activité mentale continue nous maintient prisonnier du monde de la forme en constituant un écran opaque qui nous empêche de connaître l’essence divine intemporelle et sans forme qui réside en notre for intérieur. Par contre, si nous restons consciemment en contact avec le non-manifesté, nous valorisons, nous aimons et respectons profondément le manifesté et chacune de ses formes comme étant l’expression de l’UN au-delà de la forme.
Merci de votre longue et complète réponse qui m’a donné les réponses que j’attendais. Mais vous ne parlez pas de la conception de Tolle sur l’amour. Qu’en est-il et quelle est votre opinion là-dessus ?
2ème réponse à Fabrice :
En effet tout un chapitre de son ouvrage parle de l’amour et de la haine. En voici des extraits qui reflètent assez bien sa pensée :
« A moins d’avoir atteint la fréquence vibratoire de la présence consciente, toutes les relations, et en particulier les relations intimes, sont profondément faussées et en définitive dysfonctionnelles. Elles peuvent sembler parfaites pendant un certain temps, par exemple, quand vous êtes amoureux, mais cette apparente perfection en vient invariablement à s’effriter lorsque les disputes, les conflits, l’insatisfaction et la violence émotionnelle ou même physique se produisent à un rythme de plus en plus fréquent. Il semble que la plupart des relations amoureuses deviennent tôt ou tard des relations à la fois d’amour et de haine. »
« La relation d’amour n’est en fait qu’une aspiration à mettre un terme à la dualité, à revenir à l’état de complétude. Sur le plan physique, l’union sexuelle est ce qui se rapproche le plus de cet état-là. »
« L’amour vrai n’a pas d’ennemi et si notre « amour » en a un, c’est que ce n’était pas de l’amour mais plutôt un grand besoin de l’ego de se sentir plus complétement et plus profondément soi. Et ce besoin est temporairement comblé par l’autre. Pour l’ego, il s’agit d’un succédané de salut, et pendant un certain temps, cela donne presque effectivement l’impression qu’il s’agit de cela. Après, lorsque les émotions souffrantes refont surface, on les sent avec encore plus d’acuité qu’avant. Qui plus est, on perçoit son partenaire comme étant à leur origine. »
« Après l’euphorie initiale, les relations intimes font simplement ressortir la souffrance et le tourment qui se trouvaient déjà en nous. En effet toute personne qui ne réussit pas à se sentir bien avec elle-même quand elle est seule cherche à établir une relation avec d’autres personnes pour masquer le malaise. Mais ce dont on peut être sûr, c’est que le malaise refera surface sous une forme ou une autre dans la relation et que le partenaire en sera rendu probablement responsable. Cependant, une relation de dépendance peut être transformée en véritable relation. Comment ? En étant présent et en intensifiant notre attention dans l’ici et maintenant. Le plus grand déclencheur de changement dans une relation, c’est l’acceptation totale de son partenaire tel qu’il est, sans aucun besoin de le juger ou de le changer de façon quelconque car cette acceptation nous transporte immédiatement au-delà de l’ego où il n’y a plus alors ni tyran ni victime, ni accusateur ni accusé. La solution radicale pour sortir d’un conflit quasi permanent: soit se séparer, soit plonger encore plus profondément ensemble dans le présent, autrement dit dans l’Être. »
« L’amour est un état, il n’est pas à l’extérieur, mais au plus profond de nous. Il ne dépend pas de quelqu’un d’autre, d’une forme extérieure. »
« Qu’est-ce que Dieu ? C’est la vie éternelle et omniprésente qu’abritent toutes les formes de vie. Qu’est-ce que l’amour ? C’est sentir la présence de cette vie au plus profond de nous et de toutes les autres créatures. C’est être cette présence. Par conséquent, tout amour est amour divin dont l’intensité peut être ressentie de manière variable selon la personne qui reflète l’amour qui est en nous. Si cette personne ressent la même chose face à nous, on est ipso facto en relation d’amour avec elle en réalisant qu’on ne fait qu’un avec le Grand Tout au lieu de refléter mutuellement notre souffrance et notre inconscience. »
« L’exclusivité n’est pas le propre de l’amour divin, mais de celui de l’ego. Chaque crise dans le couple représente certes un danger mais également une occasion de transformation. Il faut cesser de poursuivre le fantôme du partenaire idéal qui doit prétendument solutionner tous nos problèmes ou nous combler. Et au lieu de se faire des reproches apprendre à dire ce que l’on ressent. »
« L’Être n’a pas en propre de besoin car il est en soi complet et entier. En lui masculin et féminin ne font plus qu’un. Quand un être humain est en état de conscience réalisée, tout ce qui lui arrive se ressent à la périphérie de son être, et non en son centre. Pour lui, le monde entier ne semble plus qu’ondulations à la surface d’un vaste et profond océan. Il est comme une vague qui a réalisé sa véritable identité : celle de l’océan ! Et comparativement à cette immensité et à cette profondeur, le monde des ondulations et des vagues n’est pas si important que cela. Il est possible chez une personne réalisée, si le besoin de contacter la polarité féminine ou masculine n’est pas comblée, de sentir un manque ou une incomplétude à la périphérie de son être tout en étant en son centre totalement complète, comblée et intérieurement en paix. »
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Tout ce qui est dit ici nous agrée dans l’ensemble. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous publions ce condensé afin d’en faire profiter nos lecteurs. Mais, comme pour l’autre commentaire (sur la Présence) que nous vous avons fait sur le discours de Tolle, nous sommes un peu en manque. Ce guide spirituel ne parle pas à notre connaissance du ciel, de l’âme, de sa nature et de ses besoins, de son grégarisme, et de tant d’autres choses concernant au premier chef notre vie de tous les jours où une journée sans amour est un jour sans goût ni parfum. Autrement dit où la lumière du ciel brille par son absence. Un trou noir, quoi ! Nous sommes intimement persuadé qu’il est utopique de concevoir spirituellement l’âme sans avoir saisi sa vie collective, donc son besoin impérieux de rapprochement et de communion avec tous les autres fragments de l’Être dont elle est de par son incarnation terrestre plus ou moins séparée à cause d’un mental omniprésent.
L’enseignement que Tolle prodigue, du moins dans ce livre pris d’une manière exhaustive, est, on l’a déjà dit, destiné à une élite spirituelle, et non au peuple des gens de foi qui n’a aucune envie –et sans doute pas la possibilité- de prendre la distanciation nécessaire avec leur conscience individuelle pour « être » dans la réalité de l’unité universelle (la comprendre et l’accepter intellectuellement, oui ; y demeurer quasi constamment en esprit et dans son âme, impossible pour l’homme ordinaire). Et encore une fois, on ne trouve pas trace de la science de l’Être, colonne vertébrale spirituelle indispensable, oh combien, à tous nos agissements individuels et collectifs. Mais nous ne doutons pas que Tolle possède une sagesse que peu de livres de la terre peuvent contenir faute de place. De toute façon, il est impossible à quiconque d’épuiser en théorie un sujet ainsi que de livrer son vécu céleste en une seule fois ! Nous-même, dans notre livre où nous avons consacré un chapitre entier à l’amour, nous n’avons fait qu’effleurer le sujet tant son action s’étend jusqu’aux confins et surfins de l’Être. C’est dire sa richesse ! L’existence est toujours luxuriante pour celui qui vit en grande majorité dans la plénitude de son âme et dans la conscience qui lui est impartie. Tolle fait sans doute partie de cette catégorie de personnes qui en sait plus qu’il ne peut en dire dans ses conférences et ses écrits; du moins nous l’espérons pour tous ceux qui écoutent ses paroles avec foi et attention.
Pratiquant le plus que je peux la danse de salon, je remarque qu’en dansant je rentre dans un état spécial. Je me sens bien, légère et unifiée. Peut-on expliquer cela ?
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Réponse à Perrine :
La danse est un art, c’est-à-dire une activité humaine qui s’adresse directement aux sens, aux émotions et parfois aux intuitions. La danse est l’art de mouvoir le corps humain. Mais aussi de faire vibrer l’âme ! Avant d’être comme souvent aujourd’hui dénuée de signification propre autre que l’esthétisme laïque, elle utilisait une gestuelle inspirée par une symbolique religieuse qui entraînait la sensibilité du danseur dans un état second dénommé transe (1) qui n’est rien d‘autre qu’un changement de condition de la psyché, un « trans-port » de l’âme et de l’esprit qui « trans-itent « dans un autre plan de l’Être. En général les techniques de danse articulent la mise en mouvement corporel -autrement dit son énergie – sur une musique percussive, le corps devenant un objet servant à exprimer des émotions programmées ou non dans un rituel codifié. L’homme se sert donc de son propre corps pour organiser l’espace qui l’entoure et rythmer le temps dans lequel il vit.
Pourquoi la danse codifiée ou naturelle induit-elle chez certains danseurs ce changement subjectif ? Parce que, en ce qui concerne le sujet que vous évoquez, un rythme (de valse, de tango ou de marche par exemple) reproduit à l’identique et périodiquement sur lequel on se meut suffisamment longtemps dans l’aisance et la fluidité (condition très importante) favorise le lâcher prise du mental. Ce qui se traduit par une sensation de submersion et un oubli de soi temporaire. Il se trouve que l’attention et la concentration étant fortement sollicitées pour reproduire les gestes et retenir les enchaînements, l’esprit pleinement engagé et même fixé sur cette tâche (toute distraction étant absente) se retrouve en permanence en alerte. Les énergies bloquées se réveillent entraînant dans leur sillage une jouissance dans la plénitude de l’instant. Danser seul est souvent la première expérience de cette harmonie. Mais danser à deux ou mieux en groupe apprend en prime la complicité, donc la sortie d’un état de solitude.
Danser, c’est donner la parole à son corps pour qu’il ondule dans l’espace et occupe le temps de manière rythmée. Mais à travers ce dynamisme canalisé par une rythmique régulière dans lequel le danseur utilise sans s’en rendre compte le couple espace-temps pour mieux en sortir et ainsi entrer dans un sentiment qui frise un éternel présent, l’âme est envoûtée par la musique (essentiellement sa rythmique et accessoirement sa mélodie et ses harmonies), les émotions affluent. L’être est parfaitement coordonné au mouvement. IL EST LE MOUVEMENT !
Se mouvoir et s’émouvoir, n’est-ce pas dans cette expérience promouvoir son âme dans son état le plus pur ?
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Note1- Un certain nombre d’activités corporelles ou spirituelles permettent en effet d’entrer dans un état de conscience qui diverge quelque peu de la conscience ordinaire (on dit alors qu’il est modifié) comme la transe, l’orgasme profond, l’hypnose, certains rêves et visions, la méditation, l’extase, les drogues hallucinogènes, les répétitions verbales (prières ou mantras) ou gestuelles (yoga, danse sacrée etc. La personne affectée par cette expérience vit alors un autre rapport à elle-même et au monde. D’où une finalité thérapeutique possible.
Chez les soufis, on trouve encore actuellement une danse giratoire (dite aussi rotative)–appelée Sama- effectuée par les derviches tourneurs. Mais ne nous y trompons pas, pour s’élever ou être inspiré, tous les peuples ont dansé de manière sacrée avant de le faire de manière profane, des égyptiens aux juifs primitifs et aux chrétiens, des anciens grecs aux romains, en passant par les hindous, les indiens d’Amérique, les peuples d’Afrique et d’autres continents, les chamans occidentaux, américains et asiatiques, les druides etc.
Comment repenser les techniques dans le monde à venir ?
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Réponse à Tiphaine :
La technique est pensée par des individus en fonction et en référence à un modèle choisi, c’est-à-dire à une définition de l’être humain et à son projet de société qui se concrétise toujours dans une technologie, c’est-à-dire dans la conception d’instruments et de machines ainsi que leur mise en œuvre pour façonner le monde matériel plus efficacement, plus rapidement et avec moins d’efforts et de pénibilités physiques.
Il faut bien avoir à l’esprit que les diverses technologies sont toujours l’application de la science d’une époque et entraînent l’évolution de la société qui les mettent en œuvre. Mais s’il y a une science qui libère, il y en a une autre qui nous manipule et nous emprisonne en nous rendant dépendant de futilités qui nous déconnectent de la réalité. En lieu et place de nos bras, de l’utilisation d’animaux domestiqués, de l’eau et du vent reçus gratuitement en héritage de la vie, la révolution industrielle (quelle révolution écervelée !) a mis au travail des machines mues par une surexploitation d’énergies la plupart du temps polluantes. Tout ça pour fabriquer, grâce à la « part du feu », encore et toujours plus d’objets et de richesses matérielles… et non spirituelles. Quel sens bien particulier du progrès qui est passé en quelques siècles de l’esclavage humain au pillage des énergies planétaires !
Destinés à augmenter les capacités humaines, les outils ont fini par relativiser la frontière entre la nature et l’artifice. Aujourd’hui l’homme est de plus en plus addictif à nombres d’objets produits par une technique dominée par la finance, technique qu’il a à tort sacralisée et idéalisée (le fameux bonheur technologique !) et à laquelle il a aliéné sa liberté et asservi son bien-être.
De son utilité première, la technique a été également vécue progressivement par les hommes comme un instrument de puissance, avec ses différents appareils qui ne sont en fait que leur prolongement corporel. En effet, le rapport de l’homme à la nature a changé radicalement depuis l’industrialisation massive du travail qui a assis grâce à des techniques toujours plus poussées une domination absolue sur la nature. Les générations actuelles n’ont pas, hélas, encore pris pleinement conscience de leur degré de dépendance et de l’impact des techniques sur leur avenir.
Redisons le haut et fort : personne n’a véritablement envie de s’ensauvager ni de retourner techniquement à l’âge de pierre, mais bien au contraire de se civiliser toujours plus, c’est-à-dire pour nous, de développer son génie tout en demeurant en symbiose avec son environnement d’êtres et de choses, donc avec l’ordre du monde. Et pour ce faire de perfectionner, chaque fois que le besoin s’en fait sentir, son outillage sans pour cela tomber dans le piège de technologies hyper complexes fortement dépendantes d’énergies et insatiables en ressources non renouvelables diverses et multiples. Et qui de plus font appel pour leur conception à des élites intellectuelles et pour leur entretien à des spécialistes hyper pointus. Le monde scientifique, malgré le grand savoir dont il se targue, n’a pas vu venir durant les dernières décennies la cohorte de problèmes inhérents à leurs inventions, notamment ceux générés par les pesticides, les CFC, l’émission massive de CO2 et d’autres gaz issus de la fermentation et de la combustion, les rayons et les ondes, l’amiante, les PCB, les COV, le formaldéhyde, les farines animales ainsi que les milliers de molécules de synthèse (dont beaucoup dues à cette chère industrie pharmaceutique) qui se sont allègrement disséminées dans la terre, l’eau, l’air ainsi que dans notre alimentation quotidienne. L’homme a la vue courte. Heureusement que le ciel débarque cycliquement – à point nommé !- dans la conscience humaine pour séparer la vérité de l’erreur et redonner à ses « humbles » suivants une vision élargie et élevée de la vie, stimulant ainsi la salutaire capacité à rebondir que possèdent les âmes qui détiennent naturellement la faculté de sentir en profondeur les choses.
N’imaginons surtout pas qu’un monde sain serait un monde sans technique car la technique (1) continuera à se développer avec le déploiement mental de l’humanité. Elle fera toujours partie intégrante de la nature humaine et de son génie, personne ne pouvant dénier le besoin d’une technologie dont la finalité est de libérer l’homme créateur d’un certain nombre de contraintes naturelles. Alors autant que celle-ci soit propre parce qu’appuyée sur l’intelligence de la nature (relire dans notre livre le chapitre consacré à l’hygiène de l’Être). Le choix des techniques est donc, qu’on le veuille ou non, fonction de la vision d’avenir de la société qui les crée. L’homme habile, inspiré par le ciel de ses profondeurs, saura dans la nouvelle ère qui s’éveille conserver les anciennes techniques ayant matériellement et écologiquement fait leurs preuves tout en poursuivant l’invention de nouvelles adaptées à la véritable définition de l’humain que l’on peut résumer en ces termes : grandir spirituellement avec toujours plus d’amour et de respect au sein d’une terre préservée de toute forme de relations conflictuelles avec le Vivant.
Le livre de la vie à venir est grand ouvert. Au nouvel homo technicus d’en remplir intelligemment les pages avec, espérons-le cette fois, une histoire qui, pour les différentes parties en présence, se terminera bien !
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Note 1- Étymologiquement, le mot « technique » est issu du mot grec τέχνη (« technè »), qui désigne une « production » ou une « fabrication matérielle.
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Bonjour,
suite à mes questions sur les énergies,
je me demandais s’il y avait une différence de nature entre l’énergie de la terre et celle du ciel, et si on a le droit de prendre l’énergie terrestre pour soigner. D’après ce que je comprends, on n’a pas le droit de prélever celle qui est céleste?
Réponse à Jeanne Hette :
L’énergie, Jeanne ? Mais c’est la vie qui, par définition (1), n’est jamais statique puisqu’elle est le mouvement même des êtres et des choses au sein d’une relation parfaite. Et ce sur tous les plans de l’Être :
-au niveau spirituel dans la mobilité des idées et des pensées ;
– au niveau de l’âme dans la variation constante des sentiments, des émotions et des désirs ;
– au niveau matériel dans la circulation permanente, horizontale et verticale, de ce quaternaire élémentaire que sont la terre, l’air, l’eau et le feu. Etymologiquement, l’énergie (2) est une force en action en vue d’un effet. Sur terre elle produit ce que les physiciens dénomment un travail (exemple : énergie mécanique, calorifique, cinétique etc. produite par voie chimique (muscles, fermentations, oxydations…), électrique (électrons), nucléaire (atomes), hydraulique (eau), solaire (soleil), éolienne (vent) etc. Mais, par la voie de l’âme et de l’esprit, l’être humain (et dans une certaine mesure le monde animal et végétal) est le jouet de processus mentaux et affectifs actifs qui lui donnent son animation, entendez son mouvement vital. La racine de l’existence, comme le système racinaire de l’arbre de la Vie (voir le livre de la Genèse), se tient en permanence et de manière invisible et statique, à l’intérieur de l’Être (en son centre plus exactement), pour nourrir la multitude de productions du monde extérieur, celui de nos sens et de nos actes.
Ainsi tout ce qui se trouve dans la nature est animé : l’élément terre qui subit entre autres le volcanisme, l’érosion, les crues et décrues et les marées qui charrient sable, galets, boues et limons, la sédimentation, la tectonique des plaques, le mouvement ascendant et descendant de ses minéraux et molécules par la voie racinaire des plantes et le fouissement des différents animaux et insectes qu’elle abrite. L’élément air, quant à lui, se meut dans le vent, la respiration des plantes et des animaux. Pour ce qui est de l’eau ou le feu, il n’y a qu’à regarder les phénomènes naturels de la pluie, des cours d’eau et des incendies pour observer l’animation constante qui les caractérise. Depuis le Bing bang, tout bouge dans l’univers des étoiles et des planètes sans jamais s’arrêter ; l’énergie est donc la manifestation première de la vie ! Même la mort qui signe apparemment un arrêt de ce mouvement n’est en fait qu’une inversion de sens : celui de la déconstruction qui libère les éléments ayant servi à la construction des formes individuelles
Y a-t-il une différence entre les énergies de la terre et celles du ciel, me demandez-vous ? Bien entendu oui, puisque les énergies de la terre meuvent des éléments dits grossiers (les 4 éléments et leur combinaison dans les organismes terrestres et leurs instincts) et celles du ciel (on dira de préférence des cieux car il existe de nombreux cieux) mettent en branle des âmes, qu’elles soient magnétiques (âmes rattachées aux corps physiques = céleste inférieur)) ou appartenant à la sphère dite divine parce qu’imputrescible (céleste supérieur). Leur sensibilité n’est pas la même, la première étant reliée aux sens corporels individuels grossiers, la seconde à de nobles sentiments collectifs purifiés de la terre, donc des ego et de leur mental personnel qui habituellement s’en nourrissent en parasitant, comme le gui, leur sève. Toutes deux sont en mouvement constant (c’est ici, et non ailleurs, le véritable mouvement perpétuel tant recherché par l’homme), mais avec des desseins différents.
Pour ce qui est de soigner les êtres humains malades, il est bon de se servir de toutes les énergies disponibles autour de soi et en soi : celles provenant en direct de la terre ou indirectement de ses productions comme celles appartenant au ciel. Ce qui est interdit, c’est, répétons-le encore une fois, le vol des énergies animiques ou terrestres qui ne nous appartiennent pas. On doit se servir avant tout de ses propres énergies, quitte à les développer par un travail intérieur, et quand c’est nécessaire (et possible !), du don de celles de gens bienveillants consentant à des sacrifices. Autrement dit : il est interdit de soustraire l’essence d’une voiture qui ne nous appartient pas !
Donnons trois illustrations pour que vous compreniez bien. Vous pouvez jouir sans problème du résultat de votre travail comme par exemple profiter en guise de nourriture de la variété de végétaux que vous aurez produit dans votre jardin grâce à votre propre énergie (et non grâce à des machines mues par des carburants fossiles, ce qui en ce cas est un vol d’énergies appartenant à la planète pour son propre fonctionnement) … et non dérober ceux de votre voisin. Vous avez par contre toute latitude d’en offrir gracieusement une partie à d’autres personnes. Idem au niveau de l’âme, vous retirez automatiquement le bénéfice direct de votre propension à aimer votre environnement d’êtres et de choses car l’amour est la puissance créatrice la plus grande, la plus belle et la plus thérapeutique qui soit. Mais quid de quelqu’un qui s’introduirait subrepticement en vous pour capturer cette énergie et la détourner à son profit ou au profit d’autres fainéants de l’âme, je vous le demande (c’est le cas malheureusement d‘un certain nombre de magnétiseurs inconscients)? C’est comme si vous vous trouviez dans la rue en train de remettre à l’un de vos proches ou à un ami une somme d’argent en espèces pour ses besoins personnels et que, venu de nulle part, un quidam vous bouscule et s’empare de la liasse en s’enfuyant pour aller la dépenser plus loin en solitaire ou avec des copains. Choquant, et par-dessus tout injuste, n’est-ce pas ? Au niveau spirituel, qu’en serait-il d’un écrivain en panne d’inspiration qui se mettrait à plagier les écrits de ses confrères en les signant de son nom ? Ne serait-il pas puni par les tribunaux correctionnels ? Autre exemple : qu’adviendrait-il à des fidèles adhérents à une religion sans puissance d’âme parce qu’elle n’est pas venue directement du ciel étant née d’un grappillage, d’un amalgame, d’un syncrétisme (dépourvu d’intelligence céleste) de certaines paroles de connaissance et de sagesse mises au monde par de véritables prophètes pour repositionner l’homme dans l’unité du vivant? La loi des hommes condamne toutes les formes de rapine ; il en est de même des lois célestes qui ne peuvent elles-aussi être détournées sans causer un certain désordre dans les sphères invisibles mais néanmoins hyper actives de l’Être. Les bandits de grand chemin sévissant en l’occurrence sur les routes de l’énergie astrale sont en haut lieu condamnés ipso facto à l’exil de la sphère céleste.
En conclusion, si tant soit peu qu’un sujet aussi vaste pouvait se conclure aisément, que vos énergies – celles du corps, de l’âme et de l’esprit- travaillent à votre bien-être sans nuire à autrui, c’est-à-dire à la nature et aux êtres humains qui la peuplent. Que votre corps communie sans réserve avec tout ce qui dégage une énergie vitale positive (fuyez les négatives comme les ondes ou les rayonnements émis par les inventions humaines) ou est le produit de cette énergie créatrice en jouissant de la paix champêtre, en marchant sur la terre et sur l‘herbe des champs, en se baignant dans des eaux si possible vivantes (sources, lacs, rivières, mers, ou à défaut piscines écologiques), en s’offrant raisonnablement aux rayons du soleil et à la caresse du vent, en se soignant quand besoin est avec de l’argile, en utilisant le froid ou le chaud, des jets et des bains d’eau, des plantes médicinales sous différentes préparations, des massages, de la relaxation, de l’activité physique raisonnable suivi du repos nécessaire à la récupération des énergies, des respirations adéquates, des saunas et des hammams, etc. (la liste est longue !) Que votre âme se laisse aller à des élans d’amour pour tout ce qui vit en entrant en empathie avec la création de manière générale et avec les créatures qui vous environnent ( et ipso facto avec leur magnétisme naturel) sans oublier de ramener constamment à votre conscience l’unité de tout ce petit et grand monde. Que votre esprit s’accroche à des pensées positives et qu’il s’aligne sur la justice immanente qui régit le Vivant. Partagez sur terre tout ce qui relève de votre être (comme la lumière de votre âme et la chaleur de votre cœur) et de votre avoir… et non ce qui appartient aux autres car c’est un acte illicite, ce trafic étant formellement défendu par les lois qui régissent l’Être. Pour vivre sainement et saintement, l’homme doit cesser d’emprunter des chemins de traverse et contre nature pour adopter la voie naturelle des corps et des âmes. Ce partage de notre être sera la plus belle preuve d’amour et de préservation de ce qui est établi de toute éternité sous la face des cieux car l’égoïsme, l’orgueil, l’indifférence et la haine ont toujours contribué à malmener l’harmonie du cosmos. En agissant ainsi vous respecterez l’ordre universel permettant au monde de subsister. Voilà la bonne utilisation des énergies, celle qui satisfait aux lois de création, donc à l’écologie de l’Être.
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Note 1- Vie sous- entend évolution, donc changement, mobilité de toutes les parties qu’elle englobe et qu’elle entraîne dans sa marche, comme qui dirait dans sa progression vers un but fixé à l’avance. La roue de la vie, cela vous dit-il quelque chose ?
Note 2 – du grec energein = agir.
Dans vos réponses à Cédric et à Jeanne Hette vous mentionnez la possibilité d’être guéri grâce à l’énergie prise dans un collectif de volontaires. J’aurais bien aimé avoir plus de détails sur cette question fort intéressante et nouvelle pour moi.
Réponse à Lucinde :
C’est simple à comprendre : lorsque la richesse d’une seule personne extérieure n’est pas suffisante, elle doit faire appel à plusieurs autres pour combler son déficit. Que ce soit en énergies comme en argent (banques) ou en informations (encyclopédies, internet, livres et journaux divers etc.), un groupe a forcément -grâce au nombre et à la diversité de ses membres- plus de potentialités qu’un seul individu. D’accord ? Le tout est de trouver cette perle collective qui consentira à prêter à celui qui est dans le besoin, voire encore mieux à lui offrir, ce dont elle a besoin pour rétablir son équilibre énergétique, financier ou autre (connaissances diverses). C’est ici le rétablissement espéré par une communauté de biens portants ou de « sachants » cotisant au sein d’une entreprise systémique que l’on pourrait dénommer dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui : une mutuelle d’âmes.
Dans l’ère nouvelle dans laquelle nous sommes en train d’entrer, ces participants mutualistes devront –sous l’égide du corps sacerdotal de la confrérienne ayant autorité (bergers, disciples et maîtres)- offrir une partie de leurs énergies prise sur un de leurs comportements en rapport avec la maladie physique ou psychique à guérir, tout cela en vue non seulement d’apporter la guérison à une tierce personne mais par la même occasion de rétablir l’ordre perturbé de notre univers sur ses trois plans. Exemple : pour redonner l’ouïe à un malentendant, il leur sera demandé de s’abstenir de tout ce qui en ce monde participe à son bouleversement et à sa dégradation (ondes radios, téléphonie et Tv sans fil, Wifi etc.). Comprenez-vous ? Si oui, c’est que vous faîtes partie déjà du nouveau monde et que vous commencez à saisir spirituellement la voie de son redressement.
Votre site est une source ininterrompue d’informations spirituelles qui font la jonction avec ce que doit être en pratique une vie d’homme responsable tenant compte des autres êtres et bien entendu du macrocosme. Continuez longtemps ainsi, on en a tellement besoin !
Réponse à Rodolphe :
Merci de vos encouragements. En une phrase vous avez résumé l’enseignement du ciel : ne plus être uniquement le centre de sa petite personne mais amplifier les essences de sa vie, sa conscience, son intérêt et son amour à son environnement d’êtres et de choses, c’est à dire à l’Être qui nous englobe tous et nous ceint de toutes parts. Il est notre père-mère puisque nos gènes spirituels, ce sont les siens !
Sur terre, n’étant qu’une fraction de cette matrice géante qui sans que nous nous en rendions compte nous fait naître et nous nourrit à tous les instants, nous sommes donc incomplets. Or c’est pourtant sur le plancher des vaches que nous devons tenter de nous accomplir, non en solitaire, mais en unité avec les autres. Par l’intérieur, quand cette démarche nous attire, grâce à un travail en soi pour se rapprocher toujours plus de l’Être Spirituel. Par l’extérieur –et cela est impératif – pour réaliser dans les quatre dimensions l’être social que nous sommes en endossant la place et le rôle qui, sans arbitraire, est dévolu à chacun d’entre nous. En ceci, le ciel vient en aide aux familles, aux cités et aux états puisqu’il pousse à la cohésion de leurs membres, le spirituel étant à la base de toute relation constructive qu’elle soit profane ou sacrée.
L’individu se parfait dans et par son collectif avec lequel il doit établir une saine et salutaire relation. C’est ce qu’on appelle l’intelligence relationnelle, source de toutes nos intuitions élevées parce qu’elles s’exercent dans un cadre spirituellement enraciné dans l’universel. Sinon immanquablement l’ordre établi par l’Absolu est transgressé. Les différents rituels religieux sont d’ailleurs là pour nous rappeler ce but (relire le chapitre sur le rituel dans notre livre) tout en nous donnant les repères indispensables pour croître tant verticalement qu’horizontalement. C’est ici la réconciliation du ciel et de la terre. Ne pas avoir saisi le bon sens de cette croissance est la cause de la plupart des difficultés de l’individu qui confond la rivalité introduisant l’opposition (1), donc la division avec ses semblables ou avec la nature, avec une saine émulation lui permettant de sortir de sa petitesse grâce à la prise de conscience de faire partie d’un immense corps dénommé à juste titre : le Grand Homme. Grand, oui, parce qu’avec ses congénères, il a digéré en toute humilité la leçon que lui prodigue chaque jour l’école de la nature, la visible comme l’invisible. Ici sont les grandeurs de l’humilité!
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Note 1- La première est violence et oppression, la seconde est parité des valeurs dans leur complémentarité. Comprendre et appliquer cette dernière, c’est épouser la Cause de la Vie et recevoir à plein son héritage.
J’aime entendre cette phrase de votre livre : « rétablir la religion universelle, celle qui prône l’écologie de l’Être ». Elle sonne juste aux oreilles de mon cœur!
Réponse à Julian :
Pour les nouveaux lecteurs (1) nous aurions pu rajouter : cette religion universelle qui pousse sans cesse l’homme à ne plus entrer en dissidence avec la vie mais à s’unir constamment à elle dans des rapports intelligents, donc sains et saints à tous les points de vue. La finalité de ce type de religion que l’on peut qualifier de véritable écologie spirituelle est d’enseigner (2) les lois de la vie en expliquant la relation permanente de tout ce qui existe dans l’horizontalité de notre environnement dont nous devons prendre soin comme étant une extension extériorisée de nous-même, mais aussi de la connexion verticale entre les trois plans de l’être tant micro que macro. Elle est d’agréger les hommes en un seul peuple en les ensemençant d’un nouvel état d’esprit venu des hauteurs de l’Être qui leur donne les des bases de pensées identiques (un même esprit), et dans les grandes lignes les mêmes sentiments envers le vivant (une même âme), peu importe leurs confessions religieuses, leur culture et leurs nations d’appartenance, un peuple adulte et responsable, ce qui pour nos sociétés matérialistes semble fort difficile tant ce but est contraire aux aspirations frelatées qui les animent ordinairement dans le dédale des idéologies issues de leur mental macrocosmique en désordre (dénommé dans les textes sacrés le Monstre ou la Bête géante), ce trompe l’œil qui masque la réalité de l’Être en piratant par la même occasion les ressources pures de l’âme céleste qui, blottie dans son recroquevillement, habite leurs profondeurs . Elle appelle au décloisonnement de leurs croyances et de leurs jugements, donc à l’unification en tout et partout en rappelant la voie éternelle praticable par chaque homme pour évoluer en esprit et en vérité. En elle l’éphémère et l’éternel se font enfin complices pour les aider à se recréer dans une identité singulièrement universelle, source d’un bien-être bien plus important pour eux que le développement à outrance d’une idéologie économique et d’une technologie dont on veut nous faire croire qu’elles seraient le fondement indispensable au bonheur alors que ce dernier l’est dans une culture spirituelle qui appelle au rassemblement tout en remettant à sa place le concept du « Dieu » religieux (c’est-à-dire qui relie toute chose à l’ensemble des autres par un lien sacré) évincé depuis plusieurs générations par le dieu du progrès matériel. Elle offre à tous ceux qui ont choisi de faire de leur vie un voyage à la fois personnel et communautaire ce goût impalpable d’une continuité dans une perpétuité. C’est en cet ajustement sur l’éternel qu’une religion peut être qualifiée d’universelle, sinon elle ne serait que particulière puisqu’elle s’adresserait à des entités ethniques ou culturelles différentes (3) en les laissant mariner dans leur propre jus auto fermenté. Spécifique à une école spirituelle, à un peuple ou à un groupe de peuples ces dernières auraient toutes les chances de s’opposer entre elles à plus ou moins longue échéance au lieu de s’harmoniser en élevant leurs débats au-dessus de cet anomalie qu’est l’esprit factieux à l’origine de l’immanquable enchainement des désillusions éprouvées à chaque fois par l’homme. Les tenants de cette religion que l’on peut véritablement qualifier de naturelle ne sont jamais « contre » les vieilles religions plus ou moins partisanes, elle se développe « à côté » (ou au milieu) d’elles, mais sans faire de bruit ni de vagues car ils ont compris qu’il y avait mieux à faire pour construire leurs « corps » spirituel que de dilapider la précieuse et délicate énergie de leurs âmes. Leur territoire n’est pas la place publique mais le cœur d’hommes et de femmes prédisposés par amour de leurs racines spirituelles et de la vie à cette mutation indispensable afin de réinitialiser leur accord et leur alliance avec le Vivant dans lequel ils perçoivent partout l’ordre du Génie divin. Le Christ ne clamait-il pas à la foule qui le suivait : « Qui n’assemble pas avec moi, disperse » ? Or qui est le Christ si ce n’est la tête spirituelle de ce rassemblement d’âmes et de corps dans une unité qualifiée à juste titre de divine ?
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Note 1- Nos réponses en général s’adressent à des lecteurs censés avoir lu notre livre et la Tour d’Ivoire, car ce que nous écrivons dans nos commentaires l’est de manière plus ou moins lapidaire, et ce, avec des termes explicités par ailleurs.
Note 2- Éduquer les jeunes générations et rééduquer les plus anciennes.
Note 3- Quand les groupements humains avaient peu ou pas de moyens de se rencontrer et donc se confronter culturellement et religieusement les uns aux autres, il était normal que chacun d’entre eux ait développé sa propre manière de concevoir et d’adorer le divin dans et hors de la nature avec tout un tas de lois et de règles propres aux uns et aux autres. Mais depuis que l’homme sillonne en tous sens la planète par voies routières, navigables ou aériennes, depuis que les moyens de communications (livres, journaux, téléphone, cinéma, télévision et plus récemment internet) ont un droit de cité capital au sein des nations, les authentiques messagers célestes universalisent clairement leurs discours –tout en laissant chaque famille spirituelle adopter une coloration cultuelle différente, d’autres diraient un accent régional au sein d’une même langue- pour éviter la formation de coteries, de chapelles ou pire de sectes qui se dénigrent et se combattent dans leurs particularismes au lieu de s’enrichir mutuellement en comprenant l’universel qui les sous-tend et le message de fraternité, de respect, de solidarité et de régulation des instincts qu’elles prônent de toutes leurs forces à leurs membres (ce qui peut être qualifié sans aucune contestation possible d’amour de l’Être).
Votre saga sur Dieu dépasse tous les écrits que j’ai pu lire jusqu’ici. C’est un monument !
Réponse à Guy :
Nous supposons que vous voulez parler des différents articles que nous avons publié sur le forum n°2 du 26 novembre 2012 jusqu’au 17 février 2013? Heureux qu’ils vous aient parlé à ce point.
Je me suis souvent questionné sur la pratique des rituels. Je suppose que si on les retrouve dans toutes les religions depuis la nuit des temps, c’est qu’ils ont une fonction indispensable, non ? Votre avis m’intéresse.
Réponse à Tony :
Parfois nous nous demandons à quoi aura servi d’écrire notre livre si, au vu des questions qu’ils posent, certains lecteurs pourtant intéressés par son thème de fond ne le relisent pas plusieurs fois pour mieux le pénétrer. En effet, sans une lecture et une relecture soignées, impossible de dégager les détails de la lumière qui y est contenue ainsi que l’unité structurelle de son message. S’ils le faisaient, bien des questions ne seraient certainement pas posées dans nos forums.
Pour revenir à votre questionnement, sachez que nous avons traité le sujet des rituels et ses multiples déclinaisons (plus d’une cinquantaine de pages) dans le chapitre intitulé « Le vaisseau du rituel ». Reportez-vous-y pour de plus amples informations.
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Les rites majeurs marquent l’appartenance à une communauté, en forgent l’identité collective et renforcent la vision du monde que ce collectif veut construire. Ils en sont d’ailleurs l’un des plus importants ciments. Mais les rites sacrés ont de plus pour fonction d’être le pont entre la dimension terrestre de l’homme et le ciel, entre l’extérieur et l’intérieur, entre le monde superficiel et les profondeurs de l’Être, le point de rencontre entre le cœur individuel et le cœur collectif de l’Être, entre ce qui relève du temporel et de l’éternel qu’ils visent à unifier. C’est donc une remise en ordre, une transcendance de l’ego, le développement d’un sentiment collégial qui renforce la cohésion du groupe, bref un appel à l’esprit de communauté de gens qui, bien que possédant au départ chacun dans leur ego un univers différent, ressentent dans leurs âmes des valeurs et une espérance communes.
Pour ce mariage en l’homme du ciel et de la terre, une ambiance particulière est recréée par une stimulation des sens en vue de leur spiritualisation : la vue grâce à une gestuelle appropriée, une vêture adéquate de l’officiant, toute sorte d’objets symboliques, l’utilisation de la lumière et du feu; l’odorat par la fumigation de végétaux riches en essences odoriférantes; l’ouïe par des chants, de la musique instrumentale et des prières récitées ou psalmodiées; le goût et le tact par l’absorption d’une nourriture sacralisée. Tout cela est on ne peut plus résumé ici et demande en conséquence un développement adéquat pour être correctement saisi dans le détail. C’est justement le but de notre livre.
Si les rites servent toujours la même finalité, ils se parent néanmoins d’un habit différent selon les cultures. Et ce but, rappelons-le encore une fois (une redite est souvent nécessaire), est de rattacher la partie microcosmique de l’homme à son tout macrocosmique, c’est-à-dire de le relier avec constance à la systémique de la Vie et à ses trois logos (entendez à cette trilogie insécable que sont les trois plans de l’Être, à savoir: le concret, le sensible et l’intelligible micro et macro).
Pour parfaire notre réponse, précisons que c’est toujours le père fondateur d’une nouvelle communauté spirituelle se rattachant à sa figure tutélaire qui en établit les premiers rudiments. La fonction du Maître de l’ère nouvelle est de faire entendre sans contrainte ni morale stériles les lois éternelles de la Vie et leurs rôles directeurs au sein de celle-ci. Au passage, sachez que malgré les combats d’arrière-garde des religions vieillies, les nouveaux rituels finissent toujours par s’imposer dans le nouveau monde qui a besoin de rafraîchissement en toute chose. A chacun de ses avènements sur notre planète, il (le Maître) les ressuscite de l’oubli et appelle les consciences à s’y soumettre de plein gré pour que le mal soit enchaîné et que le bien potentiel (inconsciemment mêlés au fond de chaque être) soit libéré. Honte aux conducteurs spirituels qui multiplient dangereusement les règles chargeant inutilement l’esprit et l’âme de leur peuple car en procédant ainsi ils fauchent la liberté de conscience que possède naturellement à sa nouvelle naissance toute âme bien née dont la perspicacité n’est plus de la sorte stimulée dans ses profondeurs.
L’efficacité des rites dépend de la qualité et de la fréquence de l’application que les participants mettent à les pratiquer, qualité sous-entendant intelligence, concentration et sensibilité dans la communion; fréquence, parce que l’homme, si facilement oublieux en ce qui concerne les choses essentielles, a besoin de répétition pour les ancrer solidement dans son for intérieur.
Accomplir un rite, c’est sacraliser la vie par l’ouverture et la sensibilisation de notre être à plus grand que soi. C’est ici toute sa magie… à condition de s’y immerger en toute conscience et de s’y abandonner pleinement, le mental ayant lâché prise pour se mouler au sens profond du cérémonial.
Quel est selon vous le rapport entre Dieu et l’homme ?
Réponse à Oscar :
Tout d’abord il est important de redéfinir dans votre conscience le mot Dieu. Reportez-vous à notre précédente réponse, celle que nous avons faite à Guy, et voir si vous y trouvez quelque élément consistant à vous mettre sous la dent pour avancer sur ce sujet avec plus de clarté. Précisons cependant que ce n’est pas tant en soi le concept Dieu qui importe mais sa portée psychologique en votre for intérieur, c’est-à-dire ce que cela entraîne dans votre manière d’être et vos comportements vis à vis du Vivant à quelque plan que cela soit. Et pour vous débarrasser de questions inadéquates, entendre enfin que, si Dieu est certes partout, il est d’abord en vous et que ce sont ses puissances et ses forces qui vous animent depuis votre naissance comme elles animent également l’univers. Le voir à l’extérieur, très bien, mais pour mieux vous en rapprocher le chercher à l’intérieur est bien plus profitable, car c’est le début de la sagesse. « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux », vielle formule grecque qui résume son omniprésence en toutes choses, donc au premier chef en nous, tant il est vrai que l’un est la mesure de l’autre. S’évaluer dans sa nature profonde, c’est découvrir les principes créateurs qui régissent toute créature et les attributs qui y sont déposés.
Rappelez-vous que l’homme n’est qu’une copie partielle de l’original divin. Mais une copie tout de même, toute proportion gardée! Ce n’est donc qu’avec l‘ensemble de ses congénères qu’il forme la copie complète. C’est là toute la magie. Blanche, s’il sait en tirer la bonne leçon ; noire dans le cas contraire. Humilité ou orgueil, il lui faut choisir ! Quand il aura bien saisi cette vérité toute simple, il cherchera son salut dans l’alliance avec tous les règnes car tous sortent de « Dieu », banque centrale des gènes spirituels de toutes les créatures, entendez : de tous les constituants élémentaires de la réalité, celle qui existe en haut comme en bas, d’autres diraient sur la terre comme au ciel.
Quel est le rapport sain et saint de l’homme face à son Dieu entendu comme synthèse spirituelle de l’Être, me demandez-vous ? Je vous réponds : celui de la partie à son tout, du petit au grand, du singulier à l’universel, du particulier au général, du passager au permanent, de l’inférieur au supérieur, de l’être périphérique à l’Être qui préside à sa source centrale, de l’ombre à la lumière, de l’imparfait au parfait, en un mot de l’enfant en devenir à son géniteur accompli (choisissez l’image qui vous parle le plus). Et ce, dans une attitude qu’on appelle à proprement parler une « subordination », c’est-à-dire une soumission à l’ordre de cette entité primordiale dénommée à juste titre le Génie de la création. C’est une forme d’affect particulier pour ce qu’on estime bon et juste –car fondé sur ce qui est reconnu et ressenti comme le Bien par excellence et la Justice Suprême (entendre les lois de création dans leur fondement spirituel). Ce sentiment envers cette organisation à l’échelle à la fois macrocosmique et microcosmique doit être automatiquement doublé d’une obéissance mêlée de déférence et de révérence (et pourquoi pas d’une bonne dose de crainte sacrée?). Ceci pour la partie invisible de l’Être car sur terre, monde de sa fragmentation dans la multitude de ses créatures, nous devons étendre tout naturellement cette relation en l’imprégnant de sensibilité, de communion et de respect -voire d’empathie- à notre environnement d’êtres et de choses qui ne sont que d’autres aspects, mais extérieurs ceux-là, de sa manifestation. Voilà le véritable amour où raison et sentiment ne s’opposent plus, car ce genre d’amour se soucie du bien être de ce qui lui est proche et de l’équilibre général dont tous sans exception nous faisons partie intégrante. Ici il n’est donc pas question d’un amour romantique mais de satisfaire par son obéissance à l’harmonie du monde tel qu’il a été conçu depuis le commencement des temps en trouvant sa propre note, celle de l’individu que nous sommes, au sein de ce grandiose accord universel.
L’existence est le grand rêve d’un Dieu où le hasard n’existe pas mais dont l’homme s’escrime constamment à en bafouer les lois en se retirant de son unité existentielle. Alors adaptons les milliers de rêves de nos petites vies cellulaires au Sien et rêvons avec Lui et en Lui comme un seul homme, mais assagi par son évidente et indispensable autorité! Pour ne pas être éliminés de la course échevelée des éléments, nourrissons-nous de cette nouvelle compréhension et recréons-nous selon le prototype revivifié de l’Être lors de chacune de ses résurgences cycliques. Ce renouveau sur les trois plans, ce Prométhée des temps modernes, comme qui dirait ce messie que, consciemment ou inconsciemment, notre monde victime de la grande érosion du temps attend comme une promesse pour enfin renaître !
Merci de votre intéressante réponse. Mais que voulez-vous dire par crainte sacrée ?
2ème réponse à Oscar :
Nous avons employé ce terme pour signifier l’appréhension, voire la peur pour certains, de transgresser les lois éternelles (1) établies une fois pour toutes avec leurs conséquences en rapport. Et ce d’écho en écho aux trois plans de l’être, ne l’oublions jamais. Ces lois ne sont pas celles qui, instaurées par l’homme, changent tout le temps, mais celles, immuables, qui sont enracinées au plan le plus élevé de l’Être appelé plan spirituel ou Esprit Créateur, Grand Architecte ou encore plan divin. Ces lois fondent notre univers. Elles sont sacrées (entendre : ça créé !) parce qu’elles sont créatrices de notre univers et en constituent (2) la structure absolue, dénommée à juste titre l’Absolu. L’homme doit donc les connaître afin de poser un nouveau regard, mais responsable celui-là, sur le monde tant intérieur à lui qu’extérieur. S’il les observe du mieux qu’il le peut, il n’aura pas grand-chose à «craindre », la foudre de Zeus ne s’abattant que sur les incirconcis qui les ignorent (3).
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Note 1- C’est la raison pour laquelle dans sa fixité législative, le principe créateur est appelé souvent l’Eternel.
Note 2 – On pourrait qualifier ces lois éternelles de Constitution de l’Être. Une constitution fixe l’organisation et le fonctionnement d’un organisme. Elle unit et régit de manière organisée et hiérarchisée l’ensemble des rapports de tout ce qui « est » sous sa gouvernance.
Note 3- Les gaulois n’avaient, dit-on, peur que d’une chose : « Que le ciel leur tombe sur la tête ». A l’origine de cette crainte, il faut sûrement entendre qu’ils voulaient parler, non du ciel physique, mais du ciel spirituel avec sa loi action/réaction que les hindous appellent la loi du karma
Pouvez-vous développer encore un peu plus la fixité législative du principe créateur dont vous parlez à Oscar? J’ai trouvé votre argumentaire très intéressant.
Réponse à Letty :
C’est un peu du droit que vous me demandez de faire,n’est-ce pas ? Mais puisque c’est du droit universel, je réponds bien volontiers attendu que le droit chez l’homme (entendez les règles abstraites et obligatoires qui indiquent ce qui « doit être fait ») découle en ligne indirecte (il passe par le mental) de ce que l’on nomme la justice transcendante qui trouve sa source dans le plan spirituel de l’Être.
Qu’est-ce qu’un législateur ? L’autorité fixant la loi qui va administrer, régler un ensemble à qui elle s’adresse. Elle implique les notions de légitimité, de commandement et d’obéissance. Elle donne donc l’ordre (dans le double sens: commandement et organisation) et entraîne la puissance légitime d’être obéi. Les lois de création sont impersonnelles dans le sens où elle s’adresse à toute chose en général (la communauté du Vivant) et non pas à quelqu’un en particulier, bien qu’il soit compris dans ce tout. Son non-respect est sanctionné par la mise en action d’une force de redressement(1) en vue de mettre à l’endroit ce qui était à l’envers et de rétablir ainsi l’équilibre du monde.
Tout dans l’inférieur doit, dans son dynamisme, être en accord avec ce qui a été fixé par l’autorité supérieure au sommet de la pyramide du vivant (constitution de l’Être) qui est, elle, statique (entendre : stable). Le fameux stator et rotor du moteur électrique.
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Note 1- Toute transgression des lois organiques de l’Être avec leurs normes morales et comportementales, entraîne dans son sillage des conséquences à tous les niveaux : maladies du corps, de l’âme et de l’esprit, déséquilibres dans l’environnement naturel, catastrophes naturelles et artificielles, épidémies, fléaux, et même guerres et séismes. Si l’homme savait, il ne s’aventurerait pas sur ce chemin tortueux et malaisé.
Pourquoi les médiateurs sont-ils souvent symbolisés par le soleil ?
Réponse à Gwen :
A question simple, réponse simple ! Quel est le rôle de l’astre du jour sur notre planète ? D’irradier sa lumière et sa chaleur sur tout l’univers dont il est le centre actif. Que symbolisent la lumière et la chaleur ? Respectivement la connaissance et l’amour. Ne dit-on pas être éclairé et la chaleur de l’amour ? Qui possède parfaitement cette connaissance et cet amour ? Le Maître céleste et la chaîne de ses incarnations successives qui doivent être sur terre son parfait reflet.
Donc, résumons-nous. A chaque début de cycle érien apparaît à un endroit de la planète un prototype médiateur, entendez un premier intermédiaire homme, une sorte d’entremetteur (1), qui arbitre entre le monde céleste et le monde terrestre, quelqu’un qui vit avec plénitude ces deux natures. Son rôle ? Tel un nouveau soleil, éclairer la société humaine dans laquelle il a pris, non sans raison, corps en lui diffusant la vérité de l’Être (perdue pour elle) dont il a pris conscience en son âme macrocosmique tout en lui rayonnant les sentiments inaltérés qui règnent au ciel. Et au premier chef : l’amour tant de l’absolu que du relatif, ce qui revient à dire une grande déférence pour tout ce qui est en haut et en bas dans la création. Pour devenir le prototype de l’homme régénéré, il a dû revenir à sa genèse « initiale ». Père par son esprit qui, de par sa connaissance des lois de création, ensemence sa progéniture, mère par son immense amour qui lie et qui guérit, il abreuve à cette source à haute valeur énergétique qualitative et quantitative tout homme prédisposé à cette soif interne, d’autres diraient à cet appel pressant. Porte-parole de l’Être qui éclaire par sa lumière et réchauffe par son amour, il est lui-même lumière parce qu’il redonne aux hommes la vision exacte de ce qui est ainsi que la possibilité d’utiliser en les développant de manière affinée – et ce tant individuellement que collectivement – leurs facultés de cœur et d’intelligence supérieure qui va bien au-delà des instincts primitifs. Il suffit d’entendre cette vérité qu’il proclame de manière lumineuse, d’avoir foi en ses paroles et de communier avec elles pour réveiller ce qui est inscrit dans les gènes de notre âme et incarner toujours un peu plus ces qualités célestes dans un savoir-être en concordance avec notre environnement. Verbe du Très-Haut, modèle à suivre impérativement, porteur d’espérance de jours meilleurs, il vient rappeler à l’homme oublieux la véritable écologie de l’Être afin qu’elle soit vécue intégralement en esprit, en sentiments et en action pour le bien-être et la pérennité de tout ce qui vit.
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Note 1- Un entremetteur d’un genre spécial car sa mission est de rétablir une relation intelligente et suivie entre l’univers de la terre et celui du ciel, le premier baignant dans un clair-obscur permanent, le deuxième dans une lumière éternelle.
Est-il important de croire en un Dieu créateur pour évoluer spirituellement ?
Réponse à Elsa :
Non, pas spécialement! L’important n’est pas de croire en une forme de Dieu qui n’est après tout qu’une des multiples représentations mentales du plan spirituel -dit aussi divin ou encore créateur-, donc pratiquement toujours une illusion déconnectée de la réalité, mais d’observer les lois créatrices, celles qui sont à la base de notre univers mental, psychique et matériel. C’est à ce niveau que réside de manière permanente l’aspect éternel qui « organise » le créé depuis son origine, puisque qui dit Esprit créateur, dit forcément ordre. C’est ici la colonne vertébrale inhérent à l’Être, l’axe où sont stockées les informations nombrées en 10 chiffres et figurées en 22 signes qui donnent à l’Être sa structure profonde d’où tout part et où tout revient. C’est l’assise qui rend sa manifestation dans le temps et l’espace viables et pérennes, cette manifestation qu’on appelle : la vie éternelle, c’est à dire l’ouvrage universel sans commencement ni fin.
Or c’est à ce plan, au-delà du temps psychologique et hors de l’espace concret (car situé au plus haut point de la transcendance) où se déroulent les phénomènes perceptibles par nos sens physiques que demeurent les lois spirituelles qui président à l’Être. C’est ce fondement qui est rappelé de manière claire au « commencement » par le médiateur de chaque ère. Celui-ci devient pour le monde nouveau qu’il engendre spirituellement son initiateur, son père, autrement dit le Verbe qui, telle une semence génitrice (au « comme en semant »), vient réorganiser le chaos accouché par l’ancien monde. Comme on l’a écrit précédemment à Gwen, tel un nouveau soleil, il s’est allumé en son temps au sein des ténèbres spirituelles qui régnaient alors pour effacer l’usé tout en faisant du neuf avec de l’éternel. Il est donc un facteur primordial d’évolution pour tout homme moderne qui veut bien s’éclairer à ses paroles venues tout droit de cet état que l’on nomme le ciel parce qu’il rend sensible et intelligible ce qui était devenu par trop abstrait ou folklorique. Il vient fédérer toutes les bonnes volontés, peu importe qu’elles proviennent de croyants (1) ou de non croyants, l’étiquette religieuse établie n’ayant ici que peu d’importance au vu de l’urgence engendrée par le tohu-bohu des sociétés humaines à l’époque de son avènement.
Si vous faîtes donc partie des gens qui se disent athées, ne vous formalisez pas outre mesure, le principal dans votre cas étant simplement de comprendre la logique de la vie en vous soumettant aux » principes » créateurs qui régissent la nature et votre nature, tant pour votre bien-être que celui de la communauté du vivant dans lequel vous devez trouver votre place et votre rôle actif.
Que vous vous disiez aimer Dieu ou aimer la vie, l’important est que vous le prouviez par des agissements respectueux en toutes choses. Dans les deux cas, ces actes devront aller dans le sens de la sagesse, et la sagesse provient toujours de l’observance des lois de création. La première des lois est celle de l’unité, donc de la communauté des êtres entre eux. Si votre foi devait porter sur un seul sujet, ce serait avant tout là-dessus. Une vraie religion ne devrait jamais imposer des croyances évidées de comportements unitaires en tous points. Et c’est en général toujours le cas, sauf pour certaines d’entre elles dont on peut déplorer les déviances sectaires ou extrémistes.
Croire ou ne pas croire, là n’est donc pas la question puisque « Dieu » est dans l’unité. IL EST L’UNITÉ DU VISIBLE ET DE L’INVISIBLE! L’isolement, l’égocentrisme, la division, oui, car ils sont le frein redoutable à toute évolution véritable.
« L’amour consiste à marcher selon ses lois. » 2ème Épître de Jean, verset 6
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Note 1- Mais pour beaucoup de gens cette foi reste une épaule sur laquelle ils peuvent s’appuyer et qui facilite leur évolution.
Que voulez-vous dire par ce jeu de mots « au comme en semant » ?
2ème réponse à Elsa :
Le point de départ de toute création provient toujours d’une semence spirituelle, c’est à dire de quelque chose d’immatériel qui prend naissance dans l’esprit micro ou macro. Le créateur dit, et dans la foulée il fait. C’est ici la parole créatrice. Et la parole repose avant tout sur une idée qui va servir de fondement à la réflexion. Pour nous l’idée, c’est l’i-deus, le point sur le i résumant l’enroulement en devenir du discours « ingénieux » qui va s’ensuivre. Ce développement verbal est figuré dans le graphisme de la lettre cursive par une courbe se trouvant juste sous le point dont elle est le prolongement tout en tournant autour de lui pris comme axe directeur. Voilà pourquoi tout le processus créatif est contenu symboliquement en i, ou, si on remonte aux origines, dans l’image de la 10ème lettre hébraïque : iod. Le commencement est invariablement contenu dans une semence, véritable synthèse de potentialités appelées à croître ou dans le cas contraire à poursuivre comme la Belle au bois dormant sa léthargie en attendant le réveil germinatif initié par son prince charmant. C’est l’idée de génie (1) à la base de la future création dans la courbure de l’espace /temps. Et ce, en toute chose!
Comprendre que ce point ce départ contient déjà en germe la totalité de son développement (2), c’est comprendre la mécanique -dite universelle- de l’Esprit qui enfante sa création. Sans cette possibilité, la personne individuelle, comme l’universelle d’ailleurs, serait de la naissance à la mort immobile, sans croissance ou décroissance. Point d’évolution, de déploiement, d’amélioration, de conversion, donc de mouvement dans un sens ou dans un autre.
Comme l’homme est bâti à l’image du divin, il est en ce sens un dieu. Imparfait certes, mais tout de même un dieu, puisque il est capable à partir d’une idée mentale appuyée sur son imaginaire et sur sa science d’engendrer une création et ainsi de réaliser son monde selon ses représentations du moment.
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Note 1-Entendre l’idée créatrice, le mot génie venant du latin genius, lui-même issu de genere qui signifie produire, créer.
Note 2- Un point, c’est tout!
Parfois je me sens bien seul dans cette société qui court après des leurres matérialistes. Impossible d’avoir de conversations sur des sujets quelque peu élevés. Ou bien c’est l’indifférence, ou bien un sectarisme affiché qui dénature ou clôt dès le départ les échanges. C’est bien triste !
Réponse à Max :
Pensez-vous sincèrement qu’un individu doté par les fées de toutes les capacités intellectuelles et d’une bonne dose de potentialités animiques, même s’il était pourvu d’une grande intelligence, aurait la possibilité de les actualiser s’il vivait au sein d’un groupe sans religion, sans morale, sans connaissance élevée, en un mot au sein d’une société dont les membres voleraient lourdement au ras des pâquerettes ? Il n’en aurait de toute façon ni la force ni le désir car il ne pourrait prendre assisse au milieu de gens qui lui paraitraient quasi analphabètes. Une sorte d’enfer, quoi ! Le plus terrible pour l’individu en question c’est que, la fonction n’étant plus mobilisée, l’organe spirituel correspondant ne pourrait faire autrement que de dégénérer, faute d’exercice.
Donnons un exemple. J’ai connu quelqu’un qui adorait faire des jeux de mots en société. Jouer ainsi spirituellement était pour lui d’autant plus aisé qu’il vivait dans la capitale et qu’il côtoyait tous les jours un aéropage d’intellectuels. Pourtant, un jour, pour des raisons familiales, il dût déménager et habiter la campagne profonde. Il se retrouva tout à coup en plein milieu de gens simples et même parfois rustauds qui ne réagissaient pas (ou mal) à son éloquence et à ses subtilités de langage. Après de nombreuses tentatives, il dût se rendre à l’évidence : il était considéré comme un extra-terrestre, et farfelu de surcroît. Ce qui l’avait valorisé dans son ancienne vie le dévalorisait présentement.
Faites de l’humour devant un parterre de lourdingues, parlez de Dieu à des athées, de culture à des incultes, de couleurs à des aveugles, de musique à des sourds, et attendez-vous à de l’indifférence ou pire à être méprisé, voire rejeté. C’est une loi : qui se semble, s’assemble, se comprend et s’apprécie. C’est ce qu’on appelle : les affinités. Alors la seule chose que dans votre cas vous pouvez souhaiter est de rencontrer la ou les perles rares avec lesquelles vous pourrez enfin dialoguer avec profit et peut être refaire le monde. D’abord en paroles, et, espérons-le, plus tard en actions.
L’âme est pour moi quelque chose de mystérieux. Malgré les quelques renseignements que vous en donnez, je n’arrive pas à en déterminer la nature exacte. Or on en parle tout le temps mais qui est-elle vraiment ?
Réponse à Jack :
Un bon conseil : abandonnez tout ce que vous avez lu et entendu à son sujet avant de vous lancer dans la lecture de notre réponse. N’oubliez pas aussi de consulter le glossaire de nos forums au mot âme ainsi que notre livre dans lequel une bonne partie de chapitre (la trilogie sacrée) lui a été consacrée. Une dernière chose : prenez le temps de la réflexion, ou mieux de la méditation, pour développer et approfondir ce qui, ci-dessous, est condensé à l’extrême.
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L’âme ? Mais c’est la chaleur et la lumière de la vie ! Elle en est le cœur qui bat au centre de notre petit tout comme dans celui du grand tout. Sans elle on ne serait qu’une masse de chair sans affect, donc impassible, c’est à dire indifférente à ce qui nous enceinte et nous entoure. C’est elle qui nous procure ce désir d’être et de devenir en nous propulsant sans cesse en avant.
Elle est la partie sensible, intelligente, talentueuse (1) et intuitive de l’Être qui dans sa fluidité originelle nous donne le mouvement psychique (2) dans un premier temps (âme céleste) et physique dans une deuxième (âme magnétique). Sans elle pas d’émotions, de sentiments, de désirs, d’attractions ou de répulsions etc. Ce n’est pas un principe statique mais une essence vibrante génératrice d’affects de toutes sortes. C’est donc grâce à elle que nous ressentons les odeurs agréables et désagréables de l’existence comme le plaisir et la souffrance, le bien-être et le mal-être, l’amour et la haine, la beauté et la laideur, ce qui est bon et mauvais etc. Prenant ses racines dans le grand souffle de l’Âme Universelle (appelée également la grande Âme ou Mère céleste), située au deuxième plan de l’être, elle est médiatrice entre les deux autres états attendu que sa dynamique peut pencher du côté terrestre comme du pur état céleste. Elle est donc indispensable pour construire des ponts puisqu’elle est susceptible d’un petit et d’un grand mouvement en passant de la dimension individuelle (micro) à laquelle elle semble le plus souvent réduite dans notre bas-monde – c’est ici son ombre – à la dimension collective du plan céleste (macro) – c’est là sa lumière -. On dit d’ailleurs que sur terre elle oublie sa nature originelle mais qu’elle s’en ressouvient quand, post mortem ou par voie initiatique, elle remonte au ciel de ses origines.
L’âme est souple, malléable, mutable, donc adaptable à la longue à l’environnement interne et externe de l’être qu’elle meut. Elle est un feu attisé par le souffle de l’esprit (les pensées, les idées, les images terrestres et mentales) qui excite plus ou moins activement sa flamme. On la qualifie de femme alors que l’esprit est mâle (entendre géniteur ou encore concepteur). Aussi couve-t-elle et accouche-t-elle du sperme de l’esprit et de l’imaginaire qui l’ont fécondée à condition d’avoir eu la possibilité de poursuivre cette grossesse jusqu’à son terme (sinon ce sera un avortement). Ceci grâce à l’affinité, l’intensité et la concentration du regard porté sur la chose captée. On peut la comparer également à un instrument à cordes capable de dérouler toute l’étendue de sa palette sonore si elle est activée par un bon instrumentiste mettant en œuvre l’ensemble des attributs qui la qualifient. Dans sa vie terrestre elle peut s’épanouir ou se flétrir, dormir ou s’éveiller, être ombre ou lumière.
Miroir impressionnable, elle reflète son milieu ambiant en oscillant plus ou moins rapidement par consonance ou dissonance avec lui. D’où l’importance du choix des êtres, des lieux et des objets qui nous entourent (et au premier chef des pensées) pour la positionner dans l’ordre et l’influence qu’on veut bien lui insuffler afin qu’elle développe ce qu’elle possède fondamentalement à l’état d’ébauche. Gare donc à celui qui se vautre dans ce qu’il ne voudrait pas profondément être en son âme et conscience!
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Note 1- Ses talents, autrement dit ses prédispositions innées, sont le fruit qualitatif des attributs qui la configurent.
Note 2- On dit qu’elle anime l’être, qu’elle le met en action. Animer vient du latin anima qui veut dire âme, souffle vital (entendre mouvement subtil).
Pourquoi dit-on dans les religions monothéistes que Dieu est un ?
Réponse à Inès :
Là comme ailleurs les hommes s’opposent pour des idées dont ils ne comprennent pas le fondement. Dieu, on l’a dit et redit maintes fois, est un concept regroupant des visions différentes basées sur une idée de départ développée elle-même sur un imaginaire propre à chaque culture. Ce qu’il n’est surtout pas, c’est une personne à part puisqu’il est tout ce qui existe dans le ciel comme sur la terre. Spirituellement, il est le germe de la création, cette dernière n’étant que son développement dans le subtil comme dans l’épais. Il est donc le commencement et la fin de toutes choses comme le pépin dans un fruit qui se retrouve intact du semis à la fructification. En effet tout revient à son point de départ après toutefois avoir fait son cycle complet (voir notre réponse à Jack sur l’âme). « Dieu » est à la fois père, mère et enfant. Père dans les lois spirituelles qui président à l’existence, mère dans les puissances célestes qui l’animent, enfant dans la progéniture des deux premiers. Et cette somme est un seul et même Dieu ! Spirituellement, il est l’Être éternel demeurant immobile -c’est-à-dire sans variation aucune- comme l’est le point central sur lequel s’appuie la circonférence dont il permet l’appui du dessin dans l’espace et le temps. L’homme terrestre vit dans cet excentrique, et pour retourner à Lui, il est important qu’il se recentre en justement se concentrant, et non en s’éparpillant sur des choses secondaires et futiles. D’où l’indispensable méditation qui doit passer obligatoirement par le rayon (entendre la puissance et la sensibilité de l’âme) reliant le noyau dur de l’Esprit créateur à la peau pachydermique de la périphérie, ce faubourg obscur de l’Être qu’est la matière lorsque l’observateur ne dispose pas du bon éclairage.
Dire que Dieu est un ne relève pas d’un fantasme, mais de la réalité toute simple de l’Être. Pourtant les hiérarchies sacerdotales en ont tiré tant de conclusions imparfaites qu’il serait bon de nos jours qu’elles révisent de fond en comble leur compréhension dogmatique afin que cessent toutes ces querelles de clocher et ces divergences doctrinales qui empoisonnent l’homme de bonne volonté désirant simplement comprendre qui il est et ce qu’il doit faire pour être en accord avec la vie qu’il sent vibrer en lui comme dans tout ce qui l’entoure.
« Dieu » est donc l’union de l’ensemble des puissances et des attributs de l’Être. Les hébreux nomment ce tout unifié : Elohim, pluriel de El signifiant puissance. Et cet ensemble se matérialise dans le monde phénoménal que nous percevons tous les jours avec nos sens. Ces caractéristiques subtiles de l’Être ont été qualifiées par certains peuples de dieux en considérant toutefois que ces derniers étaient eux-mêmes chapeautés par un dieu suprême résumant et harmonisant leurs différentes facettes dans une unité primordiale. En ce sens il est « Un » ou unique, ou mieux encore unité puisque ces trois plans sont toujours unis dans le fonctionnement de la vie à l’instar de celui de l’homme où il est impossible pratiquement de séparer son esprit de son âme et de son corps sans détruire sa personne. Enlever à la personne humaine son cerveau, son cœur ou son foie et ses organes digestifs et il ne sera plus car le vie dans le microcosme comme dans le macrocosme ne peut se manifester que dans la conjonction de ces trois strates. Croire donc en leur fragmentation est une grossière erreur, même si chaque plan a sa nature et sa fonction. Certes on peut les séparer dans une analyse intellectuelle mais dans le vivant ils sont une synthèse, une agrégation en un seul et même Être. En Dieu comme en l’homme, tout est accordé harmonieusement. Quand l’homme aura compris cette vérité et qu’il l’appliquera à chacune de ses actions, c’est qu’il sera régénéré, clair et en paix avec lui-même et avec le reste de la création. L’unité, ici comme ailleurs, c’est la vie ; la division, c’est la mort !
Vous aurez donc compris que l’important n’est pas le concept en lui-même mais ce qu’il nous permet de mettre en œuvre dans notre existence. Je ne crois pas qu’un partisan d’un monothéisme absolu soit meilleur ou plus sage qu’un polythéiste ou un animiste puisque cette vision dépend en fait de son angle et de sa hauteur de vue sur la réalité. Ce qui est par contre capital pour chacun d’entre eux, c’est le respect de la vie partout où elle se trouve par la soumission aux lois de création.
Croire en un Dieu un, c’est faire corps avec l’écologie spirituelle inhérente au cosmos (tant intérieur qu’extérieur à nous- même) et appliquer cette conception sacrée dans tous les domaines de l’existence.
Je tiens à partager avec vous ma déception sur l’émission télévisée « Islam » du 19 février sur France 2 –par ailleurs souvent fort intéressante- qui traitait du monothéisme et également de la trinité. Etaient invités un représentant du christianisme, un du judaïsme et un du monde musulman. Je croyais apprendre quelque chose de plus sur ce sujet mais hélas leur verbiage est resté consensuel dans une fadeur et une inintelligibilité propre à ces docteurs de la loi qui démontrent une fois de plus qu’ils ont perdu le bons sens populaire. Pour m’aider à me défaire des représentations traditionnelles d’un Dieu unique en trois personnes, j’aimerais connaître votre avis sur cette question car j’ai souvenance que vous avez écrit plusieurs fois sur cette trilogie que vous appelez, il me semble, les trois logos.
Réponse à Cédric :
Une précision avant de commencer à vous répondre: dans nos textes, parole et verbe sont synonymes. Quand nous mettons une majuscule à l’un ou l’autre de ces deux mots, c’est pour indiquer qu’il ne s’agit pas d’un discours temporel régi par le mental de l’homme mais d’une parole appuyée sur ce qui éternellement est, et qui, en tant que fondement, doit servir d’axe existentiel à nos pensées, à nos sentiments et à nos actions. Et ce toujours dans le sens du collectif et de l’universel, donc du céleste et du spirituel. Cette Parole lumineuse est une affirmation de l’Être aux êtres et la description de leur réalité commune. Elle s’appuie, certes, sur une abstraction, celle des principes directeurs de l’existence (appelés aussi lois de création), mais elle a toujours un sens pratique dans le déroulement de notre vie quotidienne. Elle encourage systématiquement à intégrer plus d’universalité à notre singularité. Parole créatrice et régénératrice, la même qui enfante à chaque instant le cosmos extérieur comme notre cosmos intérieur, elle sème les germes d’un véritable renouveau assis sur cette charpente immuable qui structure et maintient l’univers de l’étant selon un ordre prédéterminé.
Revenons-en maintenant à votre question. Pourquoi trois Verbes, trois soleils, donc trois lumières ? Parce que la vie de l’Ê(ê)tre fonctionne sur une pluralité de plans (1) que nous nommons en effet dans la nouvelle ère les trois logos (2) puisque à chaque cycle érien le langage et les images se renouvellent, l’humanité évoluant elle-même d’âge en âge. A savoir le plan spirituel (monde des principes créateurs), le plan animique (monde des attributs sensibles) et le plan concret (monde de la matière). Soit respectivement la tête, la poitrine et le ventre, chacun « barattant » son propre substrat. Le premier, l’aérien, est intelligible par l’esprit, le second, le fluide, se ressent par l’âme, le troisième, le tangible, se perçoit grâce à nos sens physiques. Il y a donc trois « natures » avec leur propre « consistance » si je puis m’exprimer ainsi, à savoir de la fixité (stabilité), de la mutabilité (versatilité, transformation quasi instantanée des essences. Le céleste, c’est leste !), et de la volatilité (apparition et disparition rapide des formes individuelles de la scène terrestre), le tout imbriqué comme le sont des poupées gigognes. Ces plans ont leur propre langage : la nature terrestre a le sien comme la nature de l’âme et de l’esprit ont le leur (3). Chacun d’entre eux parle à celui qui sait écouter, soit en langage abstrait (accordé à la mathématique de l’esprit), soit en langage ressenti (langage sentimental, émotif et intuitif de l’âme), soit en langage concret (langage de la nature terrestre perceptible par nos sens physiques). Et le miracle est que ces trois plans ont une relation intrinsèque les uns avec les autres. Il n’y a entre eux aucune césure, aucun cloisonnement. Tout est articulé dans un enchaînement de cause à effet qui ne laisse aucune place au hasard. Il faut savoir simplement transposer pour les entendre à leur juste hauteur.
Le microcosme humain est bâti comme le macrocosme. D’ailleurs la bible ne dit-elle pas dit que l’homme a été créé à l’image de Dieu, entendez du plan divin ? C’est dire que son ordre interne n’est rien d’autre que le reflet individualisé de l’univers et qu’il a là quelques pépites intelligentielles à dégager s’il veut réaliser en son âme et conscience ce qu’est l’authentique écologie de l’Être tant dans son organisation spirituelle que dans son fonctionnement. En conséquence, il devrait nourrir ces trois plans adroitement : une bonne alimentation terrestre et des activités saines jointes à une culture de son âme (religieuse, artistique) empreinte de moments sensibles de qualité dans tous les domaines de la vie courante sans oublier la culture et l’enrichissement de son esprit (intellect) sur de bonnes bases en évitant au maximum de donner la quasi intégralité de leurs énergies à un seul plan. L’équilibre, tout est là ! Et pour couronner ces différents niveaux de l’individu les élever dans une dimension plus grande que lui sinon cela prouverait à la face du monde qu’il n’a rien compris à la magie de la vie. Quand on n’a pas la capacité de saisir avec finesse le verbe de chacune de ces langues, on a donc tout naturellement besoin de quelqu’un sachant les traduire, donc d’un interprète dûment qualifié ! A son écoute attentive, l’homme est appelé à appréhender et à ressentir cette lumière transmise par tous les médiateurs du ciel qui savent de quoi ils parlent car ils ont traversé en toute conscience ces trois états de l’Être micro et macro, ce qui sort de leur bouche en étant l’incarnation audible. C’est toute l’histoire et le message des trois logos. On est bien loin ici des fables délirantes que l’on raconte sur eux depuis tant de siècles. Nous rappelons que nous sommes en train de parler de la fameuse trinité, celle qui a fait couler tellement d’encre que le papier blanc de départ, à force de gribouillis, en est devenu tout noir, et par conséquent illisible et inaudible. A bon « entendeur », salut !
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Note 1- Ceci est très bien expliqué dans le chapitre 10 de notre livre intitulé « La trilogie sacrée ». Dans le mot trilogie on retrouve les deux mots attachés : trois et logos, c’est-à-dire les trois langages (verbes) de l’Être et ses trois plans. C’est ici la relation entre le soleil, source de la lumière physique, et la Parole, porteuse elle-même de la lumière de la vérité, donc éclairée et éclairante, lorsqu’elle décrit avec exactitude les lois constitutives de chacun de ces plans. Cette Parole a la mission sacrée d’éclairer les êtres qui l’écoutent attentivement jusqu’à leur éveil final.
Note 2- Logos en grec signifie parole (relire le chapitre 5 de notre livre intitulé « La Parole de l’Être »). Dans les textes sacrés, logos a tout particulièrement le sens de parole de connaissance (de l’Être, bien entendu).
Note 3- Le langage de la nature manifestée sur notre planète se situe dans le temps et l’espace que nous connaissons. Pour percevoir celui de l’âme, il faut se laisser transporter dans un autre espace et un autre temps qui n’a rien avoir avec celui de la terre attendu qu’il est « psychologique ». Quant à celui de l’esprit son espace est tellement concentré qu’il n’est en fait qu’un point planté dans une étendue infinie se nommant éternité. Un point, certes, mais un point à l’intérieur duquel est condensé à l’état de germe tout ce qui est appelé à atteindre son développement dans les deux autres plans.
Croyez-vous sincèrement qu’il soit nécessaire de vivre en communauté ? Je ne crois pas que le monde soit prêt pour ce choix extrême vu son attitude égoïste. Le roi de son paradis, c’est lui ; l’enfer, naturellement, ce sont les autres !
Réponse à Harry:
Votre constat de base est juste. Qui d’ailleurs contesterait sa véracité en ce qui concerne une grande partie des terriens prisonniers de leur individualisme, cette tare du mental qui crée la séparation partout où il étend son emprise délétère? C’est justement la raison pour laquelle tout médiateur entre le ciel et la terre s’adresse non à l’âme superficielle de l’homme mais à son âme profonde qui dans son existence ordinaire n’est guère sollicitée, il faut bien l’avouer. D’où, faute de stimulation, sa somnolence la plupart du temps. Seule cette dernière peut tressaillir à l’écoute de son message parce que ce logos, autrement dit ce discours inspiré par les hauteurs de l’Être, parle à ses entrailles profondes tout en les fécondant d’un sperme nouveau. Quand elle se sent appelée par son nom (entendre son identité céleste avec son propre ressenti), sa sensibilité se réveille et se met en mouvement pour vivre enfin de sa vraie vie. Et non de celle de sa marâtre terrestre qui la dominait jusqu’alors de toute sa pesante envergure, l’empêchant de respirer l’air frais et pur des cimes auquel elle avait naturellement droit de par son lignage.
Si vous voulez comprendre les racines de la problématique humaine, il vous faut saisir que chaque être humain est pétri de ciel et de terre, donc d’un germe d’individualisme et d’un autre de collectivisme. A chaque instant l’homme a le choix d’opter pour l’une ou l’autre de ces formes de vie, et mieux encore, pour une dose équilibrée des deux puisque, heureusement, sur notre planète les deux peuvent cohabiter en paix à condition d’avoir bien compris leur hiérarchie ainsi que le sens, les avantages et les inconvénients de chacune d’entre elles dans le cas où elles seraient vécus de manière exclusive. Ce mix est pourtant le formidable privilège procuré par notre vie planétaire dont l’homme profite si mal.
Ne nous méprenons pas : avoir l’esprit de communauté est impératif pour entrer de plein pied dans le monde nouveau sinon ce dernier ne pourra advenir. Cette qualité d’esprit ne concerne pas uniquement les relations des hommes entre eux mais aussi avec tout « ce qui est » dans leur environnement naturel. Une précision : avoir l’esprit de communauté ne veut pas dire forcément vivre à l’intérieur d’une communauté, bien que cela demeure la meilleure chose qui puisse arriver à l’âme humaine. L’esprit communautaire sous-entend avant tout une réconciliation avec la création toute entière et donc, en premier (à tout Seigneur, tout honneur !), avec l’état d’esprit de son créateur. Sachez que les enfants du ciel jouent toujours collectif, et ce à tous les niveaux de l’Être et tous les règnes. C’est là leur marque de fabrique. Pour plus ample information, relisez le chapitre XXIII de notre livre intitulé « La vie communautaire».
L’esprit de communauté peut s’appeler également esprit d’unité. C’est la même chose. Chaque individualité s’unit à d’autres en affinité avec elle pour former un ensemble plus grand qu’elle. C’est ainsi que les cellules ayant la même fonction s’unissent pour former un organe, les âmes en sympathie un égrégore et les esprits en conformité un corps spirituel.
Voyons maintenant ensemble les qualités de base requises pour faire de bons membres dans une communauté intégrale : motivation, détermination et volonté de s’accomplir dans un pragmatisme incarnant les idées dominantes de ceux qui y participent. Leur vie sera simple et heureuse grâce à la confiance dans la puissance du ciel qui, habitant leurs âmes, les inspire et les dynamise. La dynamique qui fera avancer leur projet commun résidera essentiellement dans leur solidarité active et permanente, la force des uns compensant la faiblesse des autres dans tous les domaines et à quelque niveau que ce soit. Leur projet, leur unique grand projet : réaliser ensemble -et ce jusqu’au bout- leur idéal tout en le transmettant à d’autres du mieux qu’ils le peuvent.
Ils savent de source sûre que pour réussir ils doivent garder en permanence dans leurs esprits l’idée juste de départ, c’est à dire le message -accordé au vivant- envoyé par le ciel. Ce message, transmis par son médiateur, est semblable à un point sur un i, c’est-à-dire à un condensé de principes attendant l’enroulement de leur mental et de leur psychisme autour de lui (relire la deuxième réponse à Elsa). C’est à eux, et à eux seuls, qu’il appartient de le développer en pratique car le Maître, le message transmis, est déjà reparti dans son domicile céleste tout en continuant de manière invisible d’’habiter en eux, les sens intérieurs prenant totalement le relais.
Leur mission ? Être un exemple, en parole et en action, pour initier le redressement naturel du monde. Lourde, mais exaltante tâche, oh combien, pour ces enfants de l’unité. Il faut bien dire ici qu’une âme se révélant à elle-même réalise sur terre son idéal et y trouve son bonheur attendu qu’elle est retournée à son essentiel, c’est à dire à ses essences originelles, celles-là même qui, parce qu’elle en apprécie au plus haut point les senteurs, la mettent en mouvement.
Ayant écouté ses vibrations profondes et repris possession de sa nature primordiale et de ses énergies, le pas collectif sauté (mais pas n’importe quel collectif!), chaque membre d’une communauté fondée sur le plan spirituel (à la racine de tout ce qui est créé), se rapproche progressivement de la qualité d’une vie céleste. Il a conscience qu’ici-bas il ne possède qu’une part de l’Être universel et qu’il lui faut en conséquence à tout prix se compléter afin de s’accomplir pour et à travers les autres. C’est ainsi que les enfants du ciel, ayant accroché leur rêve à cette vie qui leur a tout donné avant qu’elle ne leur reprenne tout, élèvent leurs âmes pour le bien de cette aventure collective. Retournés dans le ventre de leur mère pour mieux renaître, ils ne veulent plus gâcher les précieux instants de leur existence singulière. Dans leur état de fragmentation et de volatilité, leur vision renversée, ils mettent en œuvre leurs valeurs en partageant leurs dons. Leur ambition d’être et leurs devoirs d’homme sont là ! Vivre une vie de groupe les aide paradoxalement à se retrouver dans ce monde qu’ils savent de source sûre composé non seulement d’horizontalité mais de verticalité, donc empreint d’une spiritualité transcendante donnant le meilleur cadre possible à leurs comportements. Leur relation à la nature, cette image matérialisée du divin, est intense. Ils savent qu’ils font partie intégrante d’icelle et qu’elle les maintient en vie tout en leur donnant l’énergie de la traverser car, établir un rapport, permet forcément de créer une dynamique. C’est parce que leur sécularisation est sourcée dans le sacré qu’ils utilisent peu de technologies sophistiquées et qu’ils mettent en œuvre une intelligence éclairée en retrouvant et en développant les savoirs faire traditionnels, ceux qui naturellement ont fait leurs preuves dans le temps adjointe à une part d’innovation, à condition toutefois qu’elle soit non polluante pour le corps, l’âme et l’esprit. Ce qui en limite fort le nombre !
Puisque nous sommes sur un sujet brûlant et semble-t-il dérangeant, allons donc au bout. L’amour de la communauté universelle avec ses incalculables petites communautés sauvera demain le monde comme il a déjà sauvé celui d’hier. Par son exemple ! Et l’amour, c’est la production naturelle et l’approche d’un sentiment de plénitude d’une âme qui ressent le besoin de se lier à l’objet de son attraction. Et quand l’objet est parfait, l’amour est parfait ! L’étendue de son pouvoir est de libérer l’individu de toutes les formes d’égoïsmes qui l’assaillent en permanence. C’est un feu qui purifie et guérit progressivement les souillures de l’ego sans pratiquement laisser de cendres. C’est une fusion qui fait passer du multiple à l’un. Naître en lui, c’est entrer dans une forme d’éternité. Sinon notre existence n’aura été qu’un rêve creux qui disparaîtra avec nous. En ces temps troublés, le véritable amour, celui qui s’étend à toutes les catégories de l’Être, est à réinventer. C’est ici le triomphe du ciel, celui du géant universel qu’il est sur les nains inachevés que nous sommes.
Ce chant du cœur est la seule vérité qu’il est bon de connaître et de vivre.
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« L’amour, c’est l’espace et le temps rendus sensibles au cœur. » Marcel Proust
« La connaissance, c’est la terre et le ciel rendus intelligibles à l’esprit.» Jean Troy
Vous dites que « le médiateur entre le ciel et la terre s’adresse non à l’âme superficielle de l’homme mais à son âme profonde ». Quelle différence entre faites-vous entre ces deux âmes?
2ème réponse à Harry :
L’âme superficielle est le tissu sensible adapté aux choses de la terre. Reliée aux sens qu’elle affecte, elle vibre uniquement aux choses du corps instinctif. C’est elle qui donne le désir, donc les pulsions de vie, permettant à l’individu l’autoconservation de sa personne par la jouissance de ses besoins primordiaux tels que s’alimenter, se reproduire, se mouvoir, se reposer, se socialiser etc. Et ce jusqu’à la satisfaction attendue. Elle concerne donc l’ego et son intérêt personnel, voire à la limite celui de son groupe (famille, clan, ethnie…). Cette âme doit être impérativement tenue sous tutelle pour ne pas être pervertie par le mental.
La sensibilité de l’âme profonde est quant à elle affectée par des sentiments plus élevés, toujours communautaires, donc altruistes. Elle se préoccupe elle-aussi de collectif mais animique cette fois, sa communion étant toujours branchée sur l’universel. La première est beaucoup plus grossière que la seconde qui, étant en fait l’émanation directe du plan divin, possède des fibres qui exercent leur ressenti de manière beaucoup plus fine, plus intense et plus lumineuse. Dépositaire des qualités pures de l’Être, elle a la capacité d’embrasser la totalité de la sphère du vivant qu’elle sonde dans ses profondeurs en unissant en elle ses fragments alors que l’autre, abâtardie très souvent par l’autocentrisme exagéré de son propriétaire terrien, a plutôt tendance dans ses désirs égoïstes à les désunir dès lors qu’elle n’a pas été correctement éduquée. La céleste est reflet, la terrestre ombre. Vous comprendrez mieux à présent que les productions et les nourritures de l’une et de l’autre ne sont pas les mêmes et qu’à notre mort physique, la mieux alimentée emportera notre conscience dans l’au-delà. Tout le travail de l’être humain est de réconcilier en lui ces deux états d’être en les harmonisant. Précisons que, pour le bien être généralisé de tout ce qui vit, ce n’est pas à la terrestre de commander mais bien plutôt d’être la servante de la céleste qui doit garder la suprématie car elle seule détient la lumière divine et la connaissance intrinsèque des lois de création. C’est ici l’union intelligente du haut et du bas, du ciel et de la terre. Celui qui, le premier, a ouvert la matrice de cette réalisation salutaire est le médiateur devenu de ce fait le conciliateur suprême.
Sachez également que la jonction terre/ciel donne dans le croisement de l’immanence (horizontalité) et de la transcendance (verticalité) la croix élémentaire de la vie, celle-là même où dans son centre est amarré le messager du ciel pour accomplir sa mission auprès des hommes qu’il a charge de « civiliser » selon les préceptes célestes.
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Votre livre et votre site sont des bijoux et des bouffées d’air pur pour notre entendement des choses de l’âme ! Enfin la spiritualité est dévoilée en langage clair et précis qui ne laisse aucune place au vagabondage des pensées hors de ce chemin que vous balisez si bien. Fini les charabias d’un autre âge en grec, en hébreu, en japonais, en tibétain, en sanskrit ou en pâli qu’il nous est impossible de comprendre vraiment et dont il nous faut des traducteurs pas toujours d’accord les uns avec les autres. Je ne vous remercierai jamais assez de ce don de votre temps et de votre énergie que nous faites sans compter. Dieu vous bénisse.
Intéressante votre réponse du 4 octobre 2014 sur la mémoire à Dana (forum n°1), je n’avais jamais envisagé la fonction mémoire sous ces différents angles. Décidément, vous allez toujours dans des territoires que l’on n’a pas l’habitude de fréquenter. C’est votre marque de fabrique, et elle me convient parfaitement.
Réponse à Memory :
Merci pour votre appréciation qui nous confirme -si besoin encore en était- notre raison d’être sur la toile. Avant d’amorcer quelques réflexions supplémentaires, nous conseillons aux lecteurs qui n’auraient pas encore lu cet article de le faire, en précisant dès le départ que notre propos ne se base nullement sur la classification habituelle du monde scientifique qui a, sans conteste, sa propre valeur d’analyse de la mémoire terrienne mais sur celle de l’Être dans son ensemble dont il (le monde scientifique) ne soupçonne pas un seul instant la présence et la hiérarchisation.
Vous l’avez compris maintenant : chaque plan a sa propre mémoire. Comment en serait-il autrement pour éviter l’hégémonie d’un néant existentiel ? Tout le monde sait que la mémoire individuelle de l’homme siège dans son cerveau et que sa mémoire collective est depuis l’invention de l’écriture conservée en règle générale dans des recueils imprimés ou de nos jours informatisés. Par contre, il est dans l’ignorance complète quant à la mémoire pure de l’Esprit Créateur qui, elle, est enregistrée de manière dynamique dans les sphères célestes inatteignables au mental humain, mental qui n’est en aucune manière, on ne cesse de le répéter, la bonne interface pour y accéder. Attention, cette mémoire très particulière n’est pas une rumination d’informations plus ou moins fossilisées dans notre cortex mais vient par le jaillissement du reflet hypersensible projeté par notre âme céleste sur notre conscience, ce reflet trouvant lors de sa descente dans les basses fréquences de l’Être son empreinte tangible et ombrée au sein de la nature physique. D’où cette merveilleuse aptitude à transcrire un phénomène physique en un symbole vivant… et vice versa. A condition toutefois d’avoir un minimum d’intelligence et d’inspiration.
De grâce, ne mélangez jamais ces trois strates mémorielles sinon vous ne sauriez à quel saint, et surtout à quel sein (c’est-à-dire à quelle matrice) vouer vos recherches. Vous ne confondez pas la lumière directe, le reflet et l’ombre d’une même réalité, n’est-ce pas ? Alors, si vous voulez être réellement éclairé, allez directement où se trouve le véritable génie de la création : au creux de votre âme profonde ! Si par cas vous ne vous en sentez pas capable ou êtes pris du vertige des hauteurs recueillez alors les paroles éclairées de ceux qui ont fait le voyage exprès pour vous et qui ne demandent qu’à vous transmettre le plus clairement possible les impressions vivaces et les enseignements qu’ils en ont reçus.
Dans votre livre, aux pages 335 à 340 (chapitre : Le vaisseau du rituel), vous parlez d’une manière nouvelle de la communion. A ce propos, j’aimerais avoir votre avis éclairé sur le dogme catholique qui affirme la présence réelle du Christ dans l’eucharistie. Cette affirmation m’a toujours troublée sans jamais pouvoir prendre position. Merci d’avance de débroussailler quelque peu le sujet.
Réponse à Noémie :
Nous ne désirons pas, Noémie, ouvrir dans ces colonnes un débat conceptuel identique à celui qui a opposé dans un passé encore proche bien des hommes dits religieux jusqu’à les diviser définitivement. Ce n’est pas, et ce ne sera jamais, notre rôle puisque nous nous situons en marge des vieilles sociétés religieuses avec leurs dogmes si particuliers accumulés au cours de leur existence. Ceci étant précisé, nous allons répondre à votre question à partir d’une vision plus naturelle, ce qui sous-entend dépourvue de tout esprit de chapelle. Voyons donc ensemble ce qu’il en est.
L’église catholique (comme l’église orthodoxe, arménienne et maronite) affirme que le Christ est présent dans sa réalité primordiale dans le rite dénommé « eucharistie »(Note 1). C’est une spéculation philosophique, une doctrine (comme l’est de la même manière chez les protestants la consubstantiation) qui a donné lieu à de nombreuses joutes oratoires entre théologiens. Ce qui n’a pas pour autant renforcé la foi des fidèles mais a, au contraire, introduit dans leurs têtes des croyances inutiles, voire des superstitions, dont ils auraient très bien pu se passer sans dommage pour leur vie intérieure. Compliquer la foi revient immanquablement à l’embrumer et l’alourdir. Alors qu’il est toujours bon d’aller vers une simplicité qui l’allège !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas avec exactitude ce sacrement, sachez que l’eucharistie est l’autre nom de ce qui est appelé communément « la communion », autrement dit l’acte de se rassembler pour consommer une hostie (pain azyme) consacrée par l’officiant, hostie censée avoir été changée par la magie du rituel en corps réel du Christ comme le vin l’a été également en devenant son sang. Cette transformation, cette conversion d’une substance en une autre, porte le nom de transsubstantiation parce que l’espèce pain et l’espèce vin ont changé de substance (c’est à dire en fait d’essence, et non de nature physique) grâce à la consécration du rite de la messe tout en conservant leurs caractéristiques initiales (texture, goût, odeur etc.). Les catholiques décrivent l’eucharistie comme une véritable actualisation non sanglante de l’unique sacrifice christique en vue du salut des âmes destinée à rappeler que l’efficacité de cet acte qui, malgré qu’il se soit déroulé il y a quelques deux mille ans, est toujours effectif.
Qu’en est-il exactement de cette présence ? Avant d’aller plus en avant, admettons comme une évidence qu’il n’y a rien de plus naturel pour cet être social qu’est l’homme de se réunir pour « casser la croûte » en famille ou avec des amis. Se nourrir d’une même nourriture à plusieurs crée du lien, donc renforce la cohésion du dit groupe, attendu que les étrangers ne sont d’ordinaire pas admis à cette communion. Ne tenant pas particulièrement à polémiquer sur ce sujet, nous vous dirons simplement ceci : la fraction du pain et le partage du vin sont avant tout un symbole naturel qui doit être obligatoirement revivifié dans notre esprit et dans notre âme chaque fois que nous faisons appel à lui. Cette vivification est donc d’ordre psychique… et non matériel, l’homme étant capable de « transmuter les métaux », c’est-à-dire de se servir de quelque chose de grossier à la base pour l’affiner jusque dans la sphère spirituelle. De quoi parle en fait ce symbole si ce n’est de l’unité divine qui se fractionne en permanence dans le monde solide comme dans le monde fluide pour se répartir dans toute la création dont elle demeure -dans son état principiel- le germe vivant ? L’appel qui est fait aux hommes de bonne volonté est de tendre sans cesse vers cette unité perdue avec la vie d’en bas (la naturelle) et la vie d’en haut (la surnaturelle) en communiant avec quelque chose de plus grand que leurs petites personnes, quelque chose qui, tout en les nourrissant, les amalgame en un seul être, dénommé dans le monde chrétien : corps du Christ. Et ce peu importe les différenciations, les genres et les hiérarchies de départ.
Il nous parait que le symbole se suffit amplement à lui-même sans lui donner forcément ce sens quasi miraculeux qui a souvent conduit les fidèles à une vénération de l’objet « hostie ». Et non, hélas, à la sacralisation de la vie dans toute sa réalité unitaire, cette vie dont le Christ se voulait être le symbole vivant (« Je suis la vie », proclamait-il sans cesse). Nous admettons aisément que chaque organisation religieuse a le droit de donner un sens singulier à certains points de leur doctrine à condition que le but spirituel visé –en l’occurrence l’unité réelle des hommes entre eux et avec leur environnement – ne soit pas masqué, voire étouffé, l’important étant comme toujours que le message qu’il recouvre soit vraiment entendu dans sa signification première et surtout appliqué dans le quotidien de leurs adeptes.
« Rompre le pain », c’est-à-dire répartir une nourriture au préalable fractionnée, se retrouve d’une manière ou d’une autre dans bien des traditions religieuses comme un signe d’alliance fraternelle entre tous les participants réunis autour d’une table commune. C’est un acte nutritionnel à dimension spirituelle attendu qu’incorporer en soi un aliment est vital pour se restaurer. Et il est d’autant plus relevé lorsqu’il est partagé à plusieurs. Devenu en quelque sorte une nourriture collective sacralisée, il « restaure » à son tour les âmes dans leur état premier car il s’est transformé en un chemin vers le ciel et sa permanente cohésion.
Le sens profond de l’eucharistie peut donc se résumer en trois mots résumant chaque phase de la vie de l’être : unité, division et réunification.
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Note 1- Pour plus d’information, relire notre réponse à Trublion parue dans le forum n°1 du 14 mai 2016
Votre site ne ressemble à aucun de ceux que j’ai lu traitant un sujet identique car il approfondit chaque réponse bien au-delà de ce qu’on pourrait en attendre. Une lecture soignée est donc nécessaire pour en saisir toutes les subtilités. Cependant une chose demeure peu claire dans ma tête et j’espère que vous trouverez le bon angle pour m’éclairer. Voici ma question :
Faut-il entrer en soi-même pour travailler spirituellement ou bien carrément s’adresser à un au-delà forcément hors de soi ? Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre ?
Réponse à Tom :
L’homme occidental a pris l’habitude d’introduire un schisme entre la nature biophysique des phénomènes (principes, éléments, forces, processus, cycles etc.) et sa propre nature qui dans leurs caractéristiques fondamentales se révèlent être fondamentalement les mêmes… à condition de savoir transposer. Il en est de même entre l’homme et celui qu’il a dénommé « Dieu » sans pouvoir en déterminer exactement la nature. Quel désordre dans sa tête et dans son cœur !
Effectivement pour celui qui n’a pas saisi le rapport micro/macro, homme/nature, cela s’apparente à une sorte d’impasse d’où il ressort systématiquement en marche arrière sans avoir vraiment résolu ce qu’il considère comme une problématique d’un genre un peu particulier. Pourquoi ? Parce que le mental, s’il n’est pas guidé par des références adéquates ou par le Maître (entendre l’entité qui a la maîtrise, la connaissance, la lumière, donc la fonction naturelle de guidance, du chemin intérieur que doit parcourir tout chercheur spirituel), n’a pas la possibilité de résoudre ce genre de questionnement. En clair, au lieu d’opposer l’un à l’autre, il est vital pour l’homme d’établir une jonction entre les deux attendu qu’ils n’ont jamais été positionnés dans des camps ennemis comme il le croit à tort. N’oublions jamais, sous peine d’être perdu dans un labyrinthe inextricable, que la partie est dans le tout comme le tout est dans la partie, ce qui veut dire en clair que le tout contient en lui, mais de manière résumée, toutes les parties qui le fractionnent, et que chaque partie renferme à différents degrés les autres parties de ce même tout, mais amoindries ou carrément désactivées. En d’autres termes, le monde qui grouille dans la vie intérieure de l’homme est identique à celui qui s’étale devant ses yeux de chair. A la condition expresse d’établir les déductions justes de ce rapprochement il lui sera possible d’entrevoir l’ensemble des possibilités qui lui sont offertes pour aborder sa vie spirituelle. Soit avec suffisamment de foi, soit mieux encore avec une bonne base de connaissance. Ce qui sous-entend dans le premier cas un rapport duel de l’homme micro à l’homme macro (appelé également homme céleste), considérés hélas à ses yeux enfantins comme deux entités distinctes, soit dans le deuxième cas un rapport unitaire dans lequel l’homme évolué entend que le micro est le prolongement extérieur, « l’écorce », du macro invisible qui, lui, intérieur, est « l’âme vivante » purifiée du premier. Or pour atteindre le second il faut verrouiller les raisonnements en tous sens du premier. Méditez longuement ces paroles, et visualisez-les du mieux que vous pouvez en créant sur ces bases saines votre propre imagerie mentale. Ainsi, en vous laissant guider, vous réparerez peu à peu le lien brisé entre le petit tout et le grand tout qui ne sont que les deux faces d’une même entité plus ou moins consciente d’elle-même.
Observez attentivement un pépin dans le déroulement de sa destinée. Après son semis, il va à la belle saison pousser et plus tard fructifier jusqu’à ce qu’il réapparaisse comme neuf au centre de la chair de chaque nouveau fruit sous la forme d’un ou de plusieurs nouveaux pépins. D’extérieur il est revenu à l’intérieur après avoir fait son cycle, et ce en passant par toutes les tailles, les formes et les fonctions de son espèce. Par analogie il est donc capital durant votre existence de faire germer en votre for intérieur les semences qualitatives qui vous ont été attribuées à la naissance jusqu’à ce qu’elles atteignent –si possible, du moins pour certaines d’entre elles- leur plein développement. Cette maturation, comme qui dirait cette maturité, est le couronnement de l’homme car elle détient le pouvoir de le libérer de sa cécité congénitale. Que voit-il en fait ? Que le haut et le bas, l’extérieur et l’intérieur, l’épais et le subtil, le micro et le macro, sont en unité d’être quand on les laisse évoluer naturellement. Ainsi va la vie, et il nous faut tant bien que mal en suivre le cours.
Où voulons-nous en venir ? A ceci : tout dépend du point de départ de votre observation. Autrement dit : regardez-vous l’univers à partir du petit bout de la lorgnette qui vous échoie ou bien à partir de son grand bout, donc après avoir renversé votre regard ? Cela change la perspective, certes, mais non les rapports. La ligature sacrée est de la sorte préservée puisque le divin rejoint l’humain à moins que ce ne soit l’humain qui rejoigne le divin car il y a ici un double mouvement convergent. Vous perdrez ainsi les illusions qui vous ont détourné de la voie dès lors que vous aurez saisi par la fine pointe de l’intelligence que ce qui est en haut est connecté avec ce qui est en bas dans une immense symbiose à la fois verticale et horizontale formant la croix de la vie. C’est cette dernière que l’écologie spirituelle enseigne dans une transparence qui se veut totale. Plus de mystère, rien que la vérité qui éclate à la lumière engendrée par chaque nouveau cycle. Travaillez là-dessus et, en fonction de votre labeur (superficiel ou profond), vous y verrez plus ou moins clair.
Ce que nous vous souhaitons, à vous comme à tous ceux qui vous ressemblent, c’est de réintégrer le plus naturellement possible -et ce de manière consciente- votre place dans ce qu’il est de bon ton et à juste titre d’appeler l’homme universel, seule instance qui réconcilie les deux faces du miroir dans lequel se reflète l’Esprit créateur de l’Être.
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Quelle étoffe, juste prodigieux!
Quand on dit que quelque chose essentiel dans la vie, j’en comprends bien le sens. Mais quand on parle d’essentiel au niveau spirituel, que veut-on dire au juste ?
Réponse à Roman :
Le sens populaire de ce mot est en effet : important, primordial, indispensable, quelque chose dont on ne peut se passer. Cette signification n’est que le prolongement de son sens originel qui concerne l’essence immuable de l’Être, sa structure universelle, l’odeur profonde de son âme, le carburant aromatique de l’être. Quand nous, et tous ceux qui sont sur la même longueur d’onde spirituelle que nous, parlons d’essentiel nous évoquons automatiquement un rapport à cette « quintessence » qui appartient non à l’âme instinctive mais à l’âme céleste, donc à l’une ou à toutes ses 7 caractéristiques fondamentales. Ne confondez donc pas les cinq sens et les saints sens ! Ils ne sont pas du même niveau ni ont la même finalité. Les premiers servent à l’animation individuelle de notre corps instinctif au sein de notre monde à 4 dimensions, les seconds à une animation plus fine ayant la propriété de s’étendre à l’intérêt commun et même à l’intérêt universel. Les premiers, brut de chez brut comme le pétrole, sont humains ; les seconds, plus raffinés, peuvent être qualifiés sans abus de langage de divins. Et les deux doivent, en l’homme digne de ce nom, être hiérarchisés et intelligemment cohabiter. Sinon, c’est la guerre et la chienlit; en lui d’abord, et inéluctablement dans l’ensemble de la création qu’il contamine ipso facto.
Essentiel vient du latin « essere » qui veut dire être. Le véritable essentiel se tient donc dans la nature fondamentale de l’être et non dans ses manifestations superficielles. Un retour à l’essentiel est un retour à ce qui, en nous, tient à l’enfance de l’âme, cette période où notre être se meut dans le sein collectif de la Mère céleste. Entendez-vous dans le mot essentiel la sonorité « essence-ciel » ? Dans cet état nous entrons dans les vibrations purifiées qui, le plus souvent dissimulées à notre conscience, se tiennent au centre de nous-même. Là sont établis les égrégores constitutifs originels de tous les êtres. L’initiation, c’est justement le retour conscient et volontaire à ces origines, l’individu se mariant avec la source universelle de sa vie. C’est ici le passage du temps à l’éternité, de la dualité à l’unité, la renaissance à son commencement, la complétude de l’être, son achèvement spirituel.
Pour mieux comprendre ce qu’il en est, relisez notre livre et les différents articles que nous avons écrits dans ce site en consultant le glossaire.
La vie en communauté ne risque-t-elle pas de nous conduire à un communautarisme sectaire et dédaigneux ?
Réponse à Aline :
Nous allons profiter de votre intéressante question pour faire le point entre les mots communauté et communautarisme dont il ne faudrait surtout pas mélanger le sens attendu qu’à l’heure actuelle le communautarisme fait, à juste titre, débat dans nos sociétés.
Nous devons tout d’abord être conscients que chaque individu est en soi une cellule isolée de l’humanité et qu’en conséquence il lui est impératif pour vivre et survivre en ce bas monde de s’associer à un corps collectif. Pour son existence, sa construction, sa culture, son épanouissement, tout individu se doit donc d’appartenir à un groupe. Cette intégration sociale, même de seconde zone, est une liberté fondamentale qui ne devrait jamais être remise en question par la communauté dominante du moins tant qu’elle a été exercée après un libre choix.
Tout groupe a le droit d’avoir ses valeurs, ses conceptions, ses normes, ses différences, son aimantation, bref son propre état d’esprit et d’âme tant que son idéologie et ses comportements n’exercent aucune violence envers autrui. Il a en outre la nécessité de s’auto-organiser pour se protéger matériellement et spirituellement afin de ne pas se perdre, et par la même occasion renforcer ce qui forge son essence propre sans toutefois s’étanchéiser totalement aux autres. En effet, être imperméable, c’est ne pas laisser passer les fluides de la vie que produisent tous les êtres. Il faut seulement soigneusement les sélectionner avant d’établir leurs confluences, c’est à dire leurs points de jonction et leurs amplitudes.
Pour la plupart de nos contemporains, le communautarisme (ethnique, religieux etc.) a un sens négatif car on trouve des groupes qui, prétextant au départ une autoprotection, se séparent du reste de leurs contemporains dans un cloisonnement stérile les conduisant à un mépris ou pire à une haine de l’autre. Cette sorte de racisme se fait toujours au détriment de l’intégration attendue par la société dans laquelle ils vivent. Voilà pourquoi nous n’employons en général pas le mot de communautarisme auquel nous préférons de loin celui de communauté bien plus ancien et explicite.
Le communautarisme a une farouche tendance à se replier sur lui-même jusqu’à parfois un enfermement total. Alors qu’au contraire la véritable communauté spirituelle telle que nous l’entendons ouvre ses bras et son cœur à l’ensemble des hommes de bonne volonté tout en mettant simultanément en place des mécanismes intelligents garantissant sa sauvegarde pour ne pas être détruite ou phagocytée. Tout ce que désire un communautaire sincère, c’est l’unité en tout et partout. Donc avec tous ! Mais il n’est pas pour autant un naïf car il sait qu’il lui faudra compter avec des critiques, des oppositions, voire malheureusement parfois des agressions. C’est la raison pour laquelle, aux époques peu favorables, il avance dans sa voie protégé par un bouclier fait de discernement et de précaution.
Je suis pleinement d’accord avec vous lorsque vous écrivez que la culture religieuse « est une pousse éveillée dans un terreau intérieur … et qu’elle seule est capable de donner l’impulsion nécessaire au retournement de l’âme de l’obscurité vers la lumière. »J’en suis le témoin. Vos écrits me font un bien fou et renouvellent ma compréhension des choses qui n’était pas toujours au top de la clarté tant il est difficile par soi-même de comprendre les textes inspirés comme les religions en général.
Réponse à Marchal :
La culture religieuse est un travail souterrain de l’ordre du ressenti. Pleinement assimilée, elle est capable d’ouvrir les portes de notre prison intérieure dans laquelle notre âme, calfeutrée, se retrouve dans l’impossibilité de respirer à plein poumons l’air vivifiant de ses cimes originelles où elle vivait en communauté « affinitaire », donc au sein de sa famille céleste.
La religion – à condition d’avoir été elle-même régénérée – a pour rôle majeur de dissoudre peu à peu les chaînes inconscientes de l’ignorance dans laquelle se tient la vie psychique de l’être humain en ce bas monde. Mais faut-il encore l’avoir bien comprise! D’où, outre une certaine dose de foi, la nécessité d’avoir d’excellents précepteurs en la matière capables d’expliciter la mise en œuvre intelligente des lois de création auxquelles toute parcelle de vie est naturellement soumise. Si nous reprenions à notre compte le vocabulaire biblique imagé, nous dirions ceci : seules les trompettes de la Parole inspirée sonnent sa résurrection en la faisant remonter de l’abîme! Ça peut sembler tenir du miracle, mais pourtant cela est ainsi.
L’âme est impressionnable, mais uniquement au parler et aux images (1) sensibles de sa langue maternelle et aucun raisonnement du mental n’a la faculté d’engendrer en elle un écho favorable à sa délivrance. Ce réveil intérieur peut se produire en un éclair, d’un seul coup d’un seul, ou bien de manière plus progressive. Tout dépend de la profondeur du sommeil dans lequel elle est plongée et du degré de stimulation qu’elle reçoit. Il y a des âmes qui, dès que le jour se lève en elles, se redressent d’un bond et d’autres qui prennent leur temps pour ouvrir l’œil et s’étirer. Acceptons donc cette réalité afin de ne pas être trop déçu.
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Note 1- Cette parole et ces images peuvent être intérieures ou extérieures, le résultat sur elle est exactement le même quant aux stigmates que ces impressions laissent dans sa « chair » fluidique.
Votre histoire des trois logos me parait bien théorique. Je ne vois pas ce que peut nous apporter ce concept nouveau au niveau pragmatique.
Réponse à Thomas :
Si ce concept est forcément théorique puisqu’il appartient au domaine des principes, donc de l’abstraction, les applications qui en découlent au niveau du quotidien sont multiples. Et ce, à tous les niveaux ! Quant à la nouveauté dont vous nous parlez, elle n’est que dans les mots et l’image qui ne font que décrire d’une manière nouvelle une réalité éternelle, les termes usés et déformés par les siècles devant se renouveler ne serait-ce que pour sortir d’une routine de pensées obsolètes et remettre de l’ordre dans les méninges de l’homme de bonne volonté, ce renouvellement ne pouvant faire autrement que de tenir compte de l’évolution de son langage et de ses représentations. Non seulement il est important de savoir ce que recouvre le vocable des « trois logos » mais surtout d’être vraiment conscient que les trois plans de l’Être (puisque c’est de ceux-ci dont il s’agit ici) fonctionnent ensemble. Et ceci est capital ! Boiteux est celui qui ne comprend pas leur unité dans tous les domaines de la vie ordinaire et extraordinaire car il limite considérablement sa puissance au service de sa créativité, donc de son processus de mutation vers un être intelligentiellement et constamment agrandi. Pourquoi ? Parce que l’homme sage sait que le grand œuvre de sa vie commence et se termine en son for intérieur avant que les bienfaits de cette conversion rejaillissent en pluie bienfaisante sur l’âme de ses congénères comme sur l’ensemble de la nature. Les trois logos (les trois strates de l’être remis en lumière, d’où le symbole des trois soleils qui en sont l’autre dénomination) n’ont rien à voir avec un dogme établi par des autorités religieuses perchées dans leur tour d’ivoire puisque ils appartiennent à la réalité inhérente à notre être. Comprendre cette vérité et dûment l’appliquer dans notre quotidien nous ouvre les portes à des manières d’être et de fonctionner conformes aux lois qui régissent la création, donc les créatures elles-mêmes. Et quand on applique scrupuleusement celles-ci, les résultats peuvent parfois paraître tenir du miracle !
Donnons un exemple simple qui soit à la portée de tous. Si un fumeur invétéré veut sincèrement arrêter de fumer, s’il veut se libérer de cet esclavage destructeur dont il ne veut plus subir la dure loi, la meilleure manière pour lui de réussir totalement et à moindre effort ce pari est de régler son esprit, son âme et son corps sur une longueur d’onde identique. Sinon ce sera l’échec à plus ou moins long terme assuré. Ce qui revient en premier lieu à fixer volontairement son mental sur cet objectif devenu sans compromis ni retour en arrière possible son idée dominante en chassant les pensées parasites qui viendraient perturber cette détermination, le futur abstinent ne devant conserver que celles qui vont dans le sens souhaité et évacuer toutes les autres pour ne pas qu’elles s’enracinent et développent leur capacité d’étouffement (1). Si ces pensées créatrices d’un futur éminemment profitable ne jaillissaient pas naturellement, alors il faudrait les semer en soi et les cultiver jusqu’à les rendre aussi fortes que le roc. Lorsque ce premier plan est réussi, le deuxième, celui des émotions et des désirs, devrait normalement suivre sans problème car il est inféodé au premier. Quant au troisième, celui du corps et de ses réactions instinctives (en l’occurrence son besoin habituel de nicotine devenu un automatisme meurtrier), bien coaché par les deux autres qui le supervisent, il rentrera de lui-même dans le rang sans occasionner de problèmes insurmontables car l’âme exerce maintenant sur lui, et en direct, sa faculté de réduire considérablement les réactions de manque à cette redoutable addiction.
Cette méthode est très bien imagée dans le mythe grec mettant en scène Ulysse sur le chemin du retour vers Ithaque, son île natale. De peur d’être séduit par les sirènes (autre dénomination du fameux serpent de la genèse) qui attendent tout navigateur passant dans leurs parages pour fracasser son navire sur de redoutables récifs, il eut l’idée ingénieuse de se faire attacher à son mat central après avoir convenablement obturé les oreilles de son équipage avec des bouchons de cire pour ne pas qu’ils entendent leur chant fatal. Mais lui par contre pouvait les entendre et, envoûté par le charme, s’égosiller à lui ordonner de mettre le cap sur sa funeste provenance, aucune conséquence fâcheuse n’advenant puisque personne ne l’entendait. Le mat, c’est l’objectif choisi qui doit demeurer fixé une fois pour toutes (en l’occurrence arrêter de fumer); les sirènes, ce sont les désirs, les vieux penchants, les réflexes, les obsessions et toutes les tentations subies qui nous asservissent en revenant sans cesse relancer notre mémoire pour nous attirer vers nos anciennes jouissances et dépendances et ainsi faire échouer notre projet de « navigation » vers le cap fixé. En l’occurrence : le Cap de Bonne Espérance puisque pour réussir ce pari sur l’avenir c’est en lui qu’on se doit de naviguer. Sans un réel espoir, personne ne peut en effet avancer ! Tel Ulysse, il nous faut être conscient de ce processus et pour ce faire rester sourd comme l’équipage aux diverses sollicitations internes et externes. D’autres diraient : aux charmes du serpent! Car dans cette expérience, vous l’avez sans doute compris, Ulysse, l’équipage, les sirènes et le mat ne font qu’un seul et même acteur : nous !
On pourrait donner le même exemple dans la gestion d’une maladie, dans la modification de toutes sortes de comportements non conformes, donc dans toute prise de pouvoir sur son être pour la réalisation de projets dans de multiples domaines etc. Et à tout seigneur, tout honneur : dans la méditation ! Relisez certaines de nos réponses à des commentaires sur ce sujet. C’est toujours ce qui trône en haut de l’être qui doit commander, le haut c’est-à-dire l’esprit, les autres plans obéissant automatiquement quand LE SIGNAL EST FORT ET CLAIR. Et surtout SOUTENU dans le temps! On appelle cela « la descente du verbe ». Un frileux, un mal déterminé et pire avec peu de volonté, voire d’exigence, n’obtiendra pas de bons résultats car les deux autres compères se sentiront libres de faire ce qui leur parait facile et coutumier, souvent d’ailleurs de manière inconsciente vu que cela ne demande aucun effort particulier. En résumé l’esprit est la semence, l’âme le jardin et le corps (c’est-à-dire la réalisation concrète) la récolte. C’est donc dans la tête que tout commence et dans le corps que tout finit, l’âme étant le medium entre les deux.
Concluons, du moins pour aujourd’hui, notre explication en mettant l’accent sur la hiérarchisation des trois plans qui doivent entrer en action en nous l’un après l’autre selon un ordre prédéfini si l’on veut obtenir un aboutissement solide et durable. Ces séquences peuvent apparaître dans notre conscience du temps presque simultanées car ici il n’est question entre elles que de millisecondes. D’où l’intérêt de répéter à l’avance le scénario (en pensées et en images mentales) tranquillement dans la détente et la concentration. Regardez un architecte qui, après avoir dessiné le plan de son projet, confectionne dans un deuxième temps la maquette de l’édifice qu’il a l’intention de construire avant de terminer par sa réalisation concrète grandeur nature. En procédant comme lui vous serez capable d’opérer avec succès de grandes et de petites choses, dans le monde du micro comme dans celui du macro, cela dépendra du but que vous vous serez fixé. Oui, les trois logos sont partout, en l’homme comme dans l’univers qu’ils enfantent en permanence.
L’Homme éclairé vous le répète depuis des lustres : vous êtes semblable à des dieux, et en tant que tels, vous êtes appelé à devenir des créateurs responsables de vous-même et du monde que l’on vous a confié. Du moins, c’est ce que l’on espère en haut lieu! Voilà tout le miracle des trois logos lorsqu’on s’en sert correctement dans le temps et l’espace que nous habitons, donc de l’insémination spirituelle de notre être à son accouchement temporel.
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Note 1- Elles sont semblables au serpent constricteur qui serre sa proie jusqu’à l’asphyxie totale avant de l’absorber. Ce n’est pas sans raison que cette image a été prise dans le livre de la genèse pour figurer la tentation d’Ève qui symbolise l’âme, donc la vie intime et sa dynamique.
J’aime quand les gens se rassemblent et partagent leurs idées. Votre site appartient à cette catégorie et, de plus, il parle d’une authentique spiritualité. Aussi je ne peux que vous encourager à poursuivre un si bon travail. Merci.
Faut-il absolument obéir aux principes universels ?
Réponse à Jean Christophe :
Nous avons maintes fois précisé que les principes universels sont le socle spirituel sur lequel l’Être met en œuvre de manière hiérarchisée ses deux manifestations : la tangible qui trouve son essor sur les planètes et la sensible dans toute sa pureté originelle qui, elle, se situe dans le monde céleste. Si les principes de l’Être -que d’aucuns dénomment Dieu, le Grand Architecte, le Créateur, le Père de la création ou plus clairement encore le monde causal ou principiel (1)- sont en eux-mêmes parfaits, c’est parce que justement ils étendent leur action partout en ordonnant en esprit et en vérité l’ensemble universel rendant ainsi interdépendantes les parties entre elles. Exactement comme le cerveau le fait pour le corps.
Vous comprendrez aisément que l’on ne peut se permettre de toucher aux fondations d’une maison sans déstabiliser et fragiliser du même coup la construction qu’elles soutiennent. Pourtant il n’est nullement impossible de jouer sur les cloisons et la décoration, ce qui laisse à l’humanité un large champ culturel. L’homme a donc une responsabilité énorme : celle de maintenir en état ce que l’Être édifie constamment sous ses yeux sous peine de voir le déséquilibre s’installer temporairement, voire de manière prolongée au cas où il persisterait dans ses erreurs. Contrairement aux règnes végétal et animal, il dispose d’un libre arbitre immense qui lui donne la possibilité de s’affranchir momentanément des lois de création dans laquelle il agite sa petite personne, auquel cas il doit en payer à plus ou moins brève échéance le prix par des pollutions, des maladies et en fin de course par une mort prématurée, le montant étant proportionnel à la gravité et à la durée de la faute. Le problème, le grand problème, comme il se situe au sommet de la pyramide du Vivant, est qu’il entraîne dans sa chute tout ce qui vient après lui. L’apôtre Paul disait à ce propos que « La création toute entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement en attendant avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. » (Lettre aux chrétiens de Rome, chapitre 8, versets 19 à 22). Or ces fils de Dieu sont les enfants du ciel qui, incarnés sur la terre, mettent en pratique les lois de la vie servant ainsi de modèle au reste de l’humanité endormie qui n’a jamais bien compris que le ciel et l’ordre du monde ne font qu’un !
Nous sommes à l’époque bénie et dramatique à la fois où l’Esprit appelle ses enfants à s’unir pour résister au monstre (c’est-à-dire au mental humain géant, rassemblement et somme de tous les états d’esprits individuels) qui veut comme toujours empêcher la formation de l’incarnation de leur entité collective et, pour ce faire, engloutir un à un ses nouveau-nés dès qu’ils sortent de leur matrice céleste. Avertis, connaissant la plupart de ses pièges qui consistent à nous pousser à rester isolés les uns des autres pour contrarier le déploiement de la puissance des égrégores célestes qui nous animent, serons-nous pour autant plus rusés et plus intelligents que lui ? Seul l’avenir le dira !
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Note 1- Cause ou principe, ces deux mots nous font entendre l’origine de quelque chose, donc la partie abstraite que l’on appelle l’esprit ou encore la tête du système universel.
Merci de votre réponse qui a le mérite d’être claire. Mais qu’appelez-vous lois de création ?
Deuxième réponse à Jean Christophe :
Que ce soit pour un état nation, le monde physique, biologique ou psychique, ou que ce soit pour maintenir dans le temps une structure quelconque, des lois sont nécessaires. En ce qui concerne les derniers mondes, elles ne peuvent ni être changées, ni altérées comme cela se passe dans la création continue des lois humaines qui, elles, doivent s’accorder aux facteurs culturels des différentes époques avec leurs mentalités spécifiques. Mais qu’est-ce qu’une loi ? Un principe qui s’inscrit dans un ordre et qui établit ce qui est et doit demeurer en l’état. Est juste ce qui satisfait à la loi, injuste ce qui la bafoue. Quant à la véritable justice (on ne parle pas ici de l’organe étatique chargé de son application pour maintenir le corps social), mais de l’universelle assise sur ces mêmes lois de l’Être, elle rend rigoureusement la rétribution en conformité avec les normes éternelles, expression hiérarchisée qui mesure l’absolu de l’Être et en fixe la normalité (ce qui est normal, c’est-à-dire dans la norme originelle). Sachez cependant que toute forme d’amour atténue la justice en adoucissant ses effets dans le psychisme des êtres.
A quoi sert une loi ? Comme sa racine l’indique, elle sert à unir (du latin legere signifiant lier, verbe qui a donné lex = la loi) en un ensemble cohérent et viable des parties distinctes, régir leurs interactions et former ainsi une unité (entendez-vous maintenant les termes unir, unité ainsi que l’affirmation » Dieu est un » ?), autrement dit une communauté fonctionnelle. Le mouvement harmonieux de l’Être avec sa pérennité dans le temps ne peut se faire que parce que des lois sont perpétuellement en action. D’où le mot « éternel » qui lui est attribué. Avant de lire la suite, prenez un peu de temps pour laisser place à la réflexion sur ce que nous venons d’écrire dans ce paragraphe. Si vous ne le faites pas, vous ne comprendrez jamais correctement ce que l’on vous explique ici depuis le début et le fouillis subsistera dans votre tête empêchant votre intelligence de se dégager d’idées desséchées et de dogmes stériles. Ces lois sont bien entendu transcendantes puisqu’elles appartiennent au plan spirituel mais elles sont immanentes dans leurs effets au sein de la création dont elles en sont le noyau dur, la colonne vertébrale.
Les lois universelles dites de création sont des lois permanentes émanant de la structure de l’Être qui permettent à l’existence de se manifester, elles s’imposent en conséquence à tous les entités du vivant parce qu’elles mettent en œuvre les forces (les puissances créatrices) qui meuvent le vivant en opérant ses phénomènes. Le non-respect de celles-ci est sanctionné de manière automatique. Une remarque au passage : l’homme cherche à percer les lois du monde tangible, non pour élever son âme et améliorer la partie essentielle de son existence mais pour trafiquer avec la science ainsi obtenue (science, on l’a dit et redit, qui est en grande partie responsable de la destruction de la nature avec l’aide des prouesses techniques dont elle permet l’engendrement). Grâce à elle, il se donne ainsi les capacités d’étendre avec plus de facilité sa tyrannie sur les règnes minéraux, végétaux et animaux. Et, au vu de ce qui se déroule sous nos yeux actuellement, on s’aperçoit sans hésiter que c’est bien là que le bât blesse ! Voilà résumé tout ce que vous devez savoir pour éviter bien des incompréhensions et des erreurs de parcours.
Il existe cependant un autre sens, plus relevé celui-là. Quand on parle de lois de création, on entend habituellement l’acte de création de l’univers dans ses plans successifs unis comme des maillons dans une chaîne (visualisez les trois logos comme trois cercles, trois alliances). Mais l’homme avisé, parce qu’appelé à un ouvrage d’un genre particulier, devrait entendre également le sens de se recréer intérieurement attendu que l’utilisation de ces mêmes lois est identique dans les deux cas. Et là on entre dans le domaine de l’initiation où la conscience humaine parcourt un chemin de transformation, que dis-je de mutation du plan individuel au plan collectif céleste avec dans sa finale l’atteinte de l’universel. Ce travail est celui de toute une vie, et il demande bien des sacrifices car on n’obtient jamais rien sans rien. Seuls ceux qui sont concernés recevront les informations nécessaires ainsi que le mode d’emploi pour opérer. Pour les autres, pas de problèmes, ils n’ont qu’à écouter et suivre la Parole donnée à chaque ère par les messagers du ciel qui, eux, ont fait le chemin allant de la terre au ciel pour mieux « co-naître » les lois de l’Être (1) sans avoir besoin de confronter leur être périssable aux douze travaux d’Hercule.
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Note 1- Et en transmettre de manière claire les applications fondées sur les valeurs célestes dans notre quotidien tout en impulsant l’énergie du retour à la vérité de l’Être, Être qui donne lui-même constamment l’être à la création. Au passage, sachez que lorsque nous écrivons « co-naître » (et non connaître), c’est pour marquer la différence entre naître dans une connaissance vivante grâce à laquelle l’être en ressort profondément modifié et l’acquisition de cette même connaissance uniquement par la voie intellectuelle qui n’est qu’un empilement de données mortes dans un coin de son cerveau. Connaître (entendez co-naître) et renaître sont en conséquence dans notre entendement des synonymes.
Comment expliquer, si tant soit peu on peut l’expliquer, cette connaissance si particulière du Maître ?
Réponse à Marie :
La seule chose qu’il nous est permis de comprendre est que nous, humains, voyons habituellement les choses de l’extérieur, sous un angle sectoriel propre à chacun. C’est donc une vue embryonnaire, donc incomplète (si ce n’est de temps à autre fausse) à cause de nos sens psychiques limités et surtout de notre interprétation orientée. L’état de Maîtrise, sa qualité première, est de se placer au centre de tout et de ce fait de posséder une vision parfaite parce qu’à 360 degrés, ce qui revient à dire sans angulation bornée ni approche morcelée, une vision qui embrasse de manière intégrale le champ de conscience de l’Être. Comment ? Par une vue circulaire qui domine l’univers de l’intérieur depuis le point central d’une tour élevée appelée symboliquement « la tour d’ivoire » (entendez dans cette expression imagée que le regard de l’observateur est en capacité de faire « le tour pour i voir », c’est à dire pour voir i (i pour iod. Note 1). Ce qui change totalement la donne ! D’où la nécessité de se référer sagement à ce que dit le Maître, lui la Parole qui transcrit en clair sa connaissance de l’universel pour être un pédagogue dans notre vie en reconstruisant sur des bases conformes au réel notre perception erronée du monde, lui qui « connaît » l’Être, sa structure tridimensionnelle, sa classification dénaire et son fonctionnement ordonné, tant celui de l’univers du macrocosme comme celui du microcosme qu’est l’individu (puisque le deuxième est le calque nanifié du premier).
Si vous relisez avec application notre livre comme les deux forums de notre site, vous comprendrez encore plus aisément ce que nous condensons à l’extrême ici. C’est en effet à force de ressasser un sujet tout en l’abordant de différentes manières que la lumière qu’il contient en germe accroît son génie. Comme l’astre du jour, son lever en nous commence comme un minuscule point lumineux pour terminer sa course à son zénith dans toute la force de son rayonnement, l’animation de sa chaleur et l’intensité de son éclat. L’intelligibilité est à ce prix : « Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage….» Cherchez la lumière et vous la trouverez… en vous comme dans la nature des phénomènes. La vérité est partout, il suffit d’ouvrir ses yeux intérieurs ou extérieurs. Et si, par chance ou par un travail soutenu et concentré, vous débridez les deux, vous frôlerez alors dans un dévoilement progressif l’entendement parfait de la vie.
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Notre 1- Iod, 10ème lettre hébraïque, équivalent à notre i, image (2) dans sa forme cursive un point figurant l’extrémité de la branche « pointue » d’un compas et qui, de ce centre, va, par le rayon médiateur qu’il crée, tracer un cercle de la grandeur désirée (le mot compas vient du latin «compassare» qui signifie «mesurer avec le pas»). C’est la raison pour laquelle le Maître, possédant la science universelle, la clairvoyance et la clairaudience parfaite, est la mesure exacte de ce « tout » qu’il rayonne aux humains de sa lumière, lumière que ces derniers percevront plus ou moins selon le degré ouverture de leur âme et de leur esprit. Il est analogiquement et homonymement le Mètre universel, l’étalon d’évaluation auprès duquel l’homme devrait se référer lorsqu’il veut arpenter son être intérieur, ses actes ou encore sonder spirituellement n’importe quel sujet. Les maîtres externes, parce que branchés au Maître interne et à son école, portent en eux cette lumière dite divine (parce qu’unitaire et aboutie) et sont appelés à juste titre dans la tradition judéo-chrétienne des messies (traduction de l’hébreu massiah signifiant : oints d’huile, huile symbolisant quand elle est enflammée la lumière. Transposez, et vous saisirez). Notons au passage que le compas était l’instrument de mesure des charpentiers, et que Jésus en son temps était appelé le fils du charpentier (Joseph) parce qu’il était le fils de l’ordre, et non du hasard. Et comme la charpente est l’ossature d’une toiture, partie supérieure d’une maison, vous comprendrez le rapport. Or la charpente universelle se tient dans les lois de création, celles-là même dont le Maître a une parfaite connaissance. Comme tout se retrouve !
-Note 2- i-mage, entendre ici la « magie de i », créateur des phénomènes du vivant.
Vos dernières réponses sont si éloignées de tout ce que l’on m’a appris en cette matière depuis mon enfance que je ne suis pas sûr de tout avoir saisi et mémorisé. Que dire de plus sur le Maître?
Réponse à Gauvain :
En préambule, mettons les points sur les i en précisant que lorsque nous parlons de Maître avec un grand M, nous faisons allusion au Maître céleste et non aux maîtres terrestres qui ne sont que son effigie tout en restant sur bien des « points » des hommes. Le Maître céleste est tout, et nous, créatures, nous ne sommes que des parties de ce Grand Tout qui domine l’univers céleste. Et c’est parce qu’il le « domine » de sa tête macrocosmique qu’il en est le Dominus, c’est-à-dire le Seigneur. Il est roi, et nous sujets. Il est conscience universelle, et nous conscience individuelle. Il est l’océan primordial alors que nous n’en sommes que de minuscules gouttes éparpillées sur cette planète. Il est lumière blanche et nous lumière diffractée. Il est somme et nous fractionnement. Il est uni en lui-même alors que nous sommes divisés. Il est clarté d’Esprit et pureté d’âme tandis que nous, hommes mentaux, avons l’esprit confus et l’âme mêlée. Il est la Grande Âme rassemblant en son Cœur immense tous les groupes (égrégores) célestes qui donnent l’animation aux petites âmes détachées que nous sommes. Il est animiquement en nous comme nos âmes font partie intégrante de lui. Il est donc notre ressourcement « essentiel » puisqu’il est le parfait miroir vibrant de l’Esprit créateur alors que notre âme instinctive n’en est que l’ombre éphémère. Ecoutez attentivement cette phrase : le Maître céleste est l’impression dans les hautes sphères fluidiques du sensible de l’ordre et de l’harmonie créatrice. C’est la raison pour laquelle sa parole est le fil d’Ariane, le fil conducteur s’entend, pour tous ceux qui veulent sortir du labyrinthe mental dans lequel ils sont enfermés car elle énonce de manière claire la vérité de l’Être et est seule, en tant que référence suprême, en capacité de nous guider judicieusement dans l’intelligence céleste.
Alors, Gauvain, que vous dire de plus si ce n’est de vous imprégner encore et encore d’un texte qui interpelle votre esprit tout en faisant sourdre des vibrations vertueuses en votre âme, de le couver dans votre cœur jusqu’à ce que jaillisse l’éclair de lumière tant espérée.
Bonjour et merci pour ces échanges.
j’ai lu ici et là que les gnostiques considèrent que le Dieu de l’ancien testament représente l’autorité négative du monde et donc par extension le matérialisme. Dieu autoritaire, narcissique et vengeur (il n’est pas besoin d’être érudit pour le comprendre en lisant les anciens textes), il serait/ représenterait la véritable nature de Satan-Saturne, entité matière-prison qui est à l’origine du monde esclavagiste dans lequel nous vivons, monde autoritaire produisant sous différentes formes depuis plus de 5000 ans les mêmes schémas de dominants-dominés, l’argent et l’administration (entendue « registres administratifs » : ce qui est écrit n’est pas contestable) étant les outils redoutables de cette domination. Il semble d’ailleurs aujourd’hui que l’on atteigne des sommets avec le contrôle digital… (cartes, puces RFID, réseaux interconnectés au plan mondial etc.)
De votre point de vue, la Bible est-elle finalement un livre négatif, et comme les gnostiques, pensez-vous que le Dieu de la Bible est une manifestation négative du véritable Dieu, la Source si l’on peut dire, (d’ailleurs un peu de féminin dans tout ça ne fait pas de mal, n’est-ce les amérindiens le savent bien!)
Merci pour vos commentaires.
Bien à vous,
Alexandre
Réponse à Alexandre :
Ne confondons pas l’idéologie des tenants de la Gnose (mot qui signifie étymologiquement : connaissance), véritable science de l’Être, et ceux du gnosticisme qui en est la copie défectueuse parce qu’au départ mutilée de sa vision globale. Pour tenter de vous aider à y voir plus clair, nous allons vous donner quelques points qui nous paraissent capitaux pour vous éviter une certaine confusion doublée d’une perte de temps indéniable dans votre marche en avant. Pour nos lecteurs, rappelons que le gnosticisme soutient la thèse que le monde matériel a été créé par un démiurge imparfait incarnant le mal alors qu’il existerait dans un ailleurs éloigné un Dieu parfait. Pour nous, cette doctrine manichéiste n’est qu’une vision philosophico-religieuse réduisant la vérité à un point de vue très orienté, donc parcellaire et malheureusement erroné.
Comment pourrait-il y avoir un Dieu du Bien et un autre du Mal quand on appose avec raison sous le terme Dieu (auquel nous préférons de loin l’expression « état divin » qui signe une autorité (1) universelle, l’unité et non la dualité? Que le Un se décline successivement en binaire, en ternaire, en quaternaire, en quinaire etc. est une autre histoire. On ne doit jamais confondre les impressions de l’âme avec les catégories de l’esprit.
Pour votre gouverne, sachez que les lois spirituelles qui fondent la structure de l’Être sont l’aspect masculin du divin dénommée « Père », le plan sensible étant le côté féminin dénommée « Mère », « Grande Mère », « Mère céleste » ou encore « Cieux » (shamayim en hébreu), et le plan concret le résultat de l’incarnation dans le bas astral et la matière des deux premiers. Ce dernier est donc leur enfant « naturel ». Pas besoin d’aller chercher en Dieu un négatif et un positif, ces pôles se trouvent en l’homme, et rien qu’en lui (d’où l’exigence pour lui d’une utilisation éclairée de son libre-arbitre). La bible affirme haut et fort que ce qu’on appelle mal, péché ou mieux encore transgression de la loi a été introduit dans le monde par l’homme (Note 2) qui, seul, détient la capacité à exercer un choix, les autres créatures étant naturellement soumises aux lois de la création sans possibilité d’y déroger. Chez elles il n’y a donc jamais de bien ni de mal, seule leur nature innée exerce son pouvoir au sein même du milieu dans lequel se déroule leur existence.
Une loi spirituelle peut-elle être qualifiée de bonne ou de mauvaise ? Réfléchissez à l’inanité de cette question qui est le fruit de l’orgueil de l’homme qui prétend être en mesure d’évaluer de sa position basse ce qui l’a créé d’en haut. Vous devez savoir qu’une valeur quelle qu’elle soit se mesure quantitativement par rapport à des normes établies selon des critères qualitatifs préexistant. C’est un jugement basé sur l’idéal stabilisé que l’on se fait de son type. Or en l’occurrence les normes sont justement les lois de création qui, elles, n’ont nul besoin d’être estimées puisqu’elles s’inscrivent dans la constitution de la charpente universelle de l’Être. C’est une ossature et, comme toute ossature, elle est rigide, c’est-à-dire, contrairement aux muscles, inflexible. « Dura lex, sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi), disait-on dans la Rome antique. Or si l’on tient vraiment à établir une estimation humaine, il faudrait entrer dans la science du bien et du mal, ce qui ne devrait se faire qu’en jaugeant nos actes et non les lois elles-mêmes (donc l’état divin) qui organisent de façon immuable l’Être. Or en tant que telles, vous conviendrez aisément qu’elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. Elles sont ce qu’elles sont. Un point, c’est tout ! Ce sont elles qui, ordonnançant la création toute entière, nous permettent d’exister dans la consonance universelle.
Résumons- nous : dans l’absolu, donc en Dieu, il n’y a ni bien ni mal car l’absolu transcende la morale (il en est cependant l’assise) comme toutes choses d’ailleurs) qui, elle, n’est basée que sur des appréciations personnelles ou culturelles (donc aussi religieuses) dont je défie quiconque d’établir avec précision et de manière définitive les frontières. Si nous devions malgré tout les définir en les distinguant de manière générale nous dirions que le Bien est toujours déterminé par l’obéissance à celles-ci et le Mal par la désobéissance à une ou plusieurs d’entre elles. Ce n’est donc pas ici une question de morale mais bien de nécessité fondamentale, on pourrait même ajouter de survie dans le temps.
Ceci étant dit, nous sommes d’accord pour reconnaître avec les gnostiques que l’homme est un mélange de deux natures (la terrestre et la céleste, l’individuelle et la collective) et que l’âme céleste reste ordinairement sous le joug de l’âme instinctive et de la mentalisation déviante de son propriétaire. Mais quant au reste de leur doctrine … ! Un des inconvénients de la croyance en cette dualité divine réside en ce que l’individu peut plus facilement se dédouaner en rendant responsable de ses fautes une entité extérieure qui le chapeaute tout en l’entravant. Esclave à vie sans aucune chance d’être affranchi, telle serait sa condition ! Toujours ce bouc émissaire qui déresponsabilise. Il lui serait pourtant plus utile de savoir que, s’il n’entreprend pas un travail sérieux sur lui-même, il restera prisonnier de sa nature inférieure séparée (individualisme) avec ses luttes perpétuelles entre la bête et l’ange qu’il recèle en son sein. Seule la connaissance de l’Être peut le mettre sur le chemin de la rédemption qui consiste à lui donner la possibilité de faire coexister harmonieusement le dualisme qui l’habite. C’est justement le but de notre livre qui tente à sa manière de purifier son entendement embrouillé par l’amalgame des deux.
Le Dieu de l’ancien testament, narcissique et vengeur selon les dires des tenants du gnosticisme, symbolisant l’autorité négative du monde, est une vue de l’esprit. Dieu (ou mieux Yahvé) dans toute l’acception du terme symbolise l’ensemble des principes éternels de l’Être, son plan central. Le scribe emploie une figure de style, une comparaison personnifiant cette autorité. C’est ainsi que le rapport Esprit des lois et le peuple qui accepte de s’y soumettre sont assimilés à des époux. Pour humaniser cette alliance il est attribué au principe mâle (Dieu) des qualités et des défauts en rapport : amour, protection, consolation, reproches, rigorisme, sévérité, colère quand le contrat n’est pas respecté, récompense ou punition (matérielle ou spirituelle) etc. Encore une fois Dieu n’est pas un être à part, il est l’Être Suprême. On le fait parler ainsi car nous nous trouvons face à un procédé allégorique imageant l’effet réactif des lois universelles répondant à des actes selon le principe d’action/réaction, de cause à effet… automatique, donc sans aucune variation possible puisque rien ni personne ne peuvent les modifier sans détruire ipso facto le monde tel qu’il a été édifié depuis ses origines. C’est en ce sens qu’elles sont éternelles. S’adressant à des hébreux via son prophète Moïse, « Il » leur donne la Loi dans sa partie universelle comme dans sa partie singulière, cette dernière concernant les prescriptions destinées « uniquement » à ce peuple naissant, et non à l’humanité dans son intégralité. Quant aux termes utilisés dans les textes reconnus comme sacrés, ils sont, vous l’avez maintenant compris, souvent métaphoriques, leur éclaircissement dépendant du déterminisme inconscient ou de la connaissance des symboles et du langage analogique de leurs interprètes. Et les allégories employées poussent généralement jusqu’à l’anthropomorphisme qui fait parler Dieu comme le ferait un homme victime de ses instincts : jalousie, colère, vengeance etc. C’était sans nul doute il y a 3 mille ans le moyen le plus adéquat pour imager la réalité spirituelle en assimilant l’unité divine à un cœur d’homme. Aussi ne tombez pas dans le piège grossier qui consiste à entendre à la lettre ces termes. N’oubliez pas que la bible se veut être un recueil de paroles insufflée par les plus hautes sphères de l’Esprit, donc à traduire avec finesse et intelligence. Et non littéralement, sinon vous vous perdriez dans les labyrinthes de Babel.
Pour vous répondre sans détour, sachez que, pour nous, les 5 premiers livres de la bible (appelés en grec Pentateuque ou en hébreu Torah) sont sans nul doute inspirés (pour nous, non juifs, c’est surtout le livre de la Genèse qui a la primauté), les autres écrits qui suivent étant plus mitigés (à lire comme des livres d’histoire, de sagesse, de prophétie et parfois de poésie). Idem pour l’ensemble des évangiles, le plus fiable étant celui de Jean ainsi que son Apocalypse. Les Actes des apôtres et les épîtres (lettres) de ces derniers aux communautés chrétiennes ne sont pas à 100% infaillibles mais restent tout de même d’un haut niveau spirituel. Quant à l’origine du monde dénaturé, elle est bien plus vieille que ces textes puisque elle se trouve dans le cerveau de l’homme qui n’a pas forcément besoin de se référer à eux pour diverger de la loi de justice et d’amour établissant le monde dans une union étroite des parties qu’il contient.
Oui, l’homme est un démiurge (avec un petit d lorsqu’il s’agit de l’individu et un grand D lorsqu’il s’agit de l’humanité prise dans son ensemble) qui, regardant la création par le petit bout de la lorgnette, n’en voit que des parties disjointes les unes des autres. Il interprète donc « mal » cette vision étriquée parce que sectorielle et invente dans la foulée un monde factice qui détruit la magnifique synthèse originale. Le Démiurge dont les gnostiques parlent n’est donc pas à proprement parler un être à part, un créateur mauvais émané d’un Dieu bon mais avant tout une « créature » macrocosmique issue de l’esprit imparfait de l’humanité, une créature pourvue elle-même de la possibilité de créer le désordre au sein de l’harmonie naturelle. En ce sens l’homme est, hélas, un créateur bis qui ne crée rien fondamentalement mais qui par ses schémas mentaux dominants et le verbe qui en découle établit un système nuisible à tout ce qui vit, faisant du cosmos (=création organisée par des principes) un chaos. Sauf quand il agit avec sagesse parce qu’encadré par des médiateurs ciel/terre qui lui montrent la voie pour se redresser. Déduisez maintenant que la matière imparfaite décrite par le gnosticisme n’est pas la matière originelle, donc la nature matérialisée, mais bien l’œuvre permanente de l’homme tant matérielle qu’immatérielle qui détient pourtant caché en lui l’étincelle divine dont il se sert si mal alors qu’il a la faculté de se recréer en permanence en utilisant pour la bonne cause les puissance créatrices qui reposent en son sein.
Pour terminer, sachez qu’il n‘est pas nécessaire de dilapider ses énergies et d’encombrer son esprit en continuant de lutter contre les moulins à vent que sont les créations spirituelle humaines, ces moulins dont les pales tournent inlassablement sous l’intensité de l’esprit dominant des différentes époques. Pour un avancement spirituel plus rapide, ne vous investissez pas dans toutes sortes de recherche qui visent à comprendre les productions passées ou présentes d’esprits encombrés par les inversions d’images qu’ils produisent. Vous n’avez aucune chance de vaincre ces fantômes qui, situés dans les sphères de l’invisible, n’existent que parce que nous, vous, et tant d’autres, acceptons de donner un semblant de vie à ces égrégores monstrueux alors qu’il serait oh combien préférable de nous investir esprit, âme et corps dans ce cycle renaissant (c’est ici l’authentique renaissance repartant d’un essentiel purifié) qui apporte dans ses bagages le rajeunissement de toute chose tout en sonnant la fin des croyances et des idéologies périmées. Comprenez-vous où se situe l’enjeu ? Par contre cherchez, cherchez partout où se cache la vérité : dans votre âme, dans la nature, dans des livres écrits par de véritables initiés ou mieux encore trouvez-vous un guide de valeur (et non un fantoche comme il en existe tant aujourd’hui). Pour découvrir quoi au fait ? Mais l’unité, celle de l’homme créature avec cette instance éternelle que l’on nomme l’Esprit Créateur dont il peut tour à tour être, à sa guise, l’image fidèle ou inversée, tout dépendant où il se place : au centre d’un cercle vertueux ou à la périphérie d’un cercle vicieux.
Comme vous avez commandé notre ouvrage, nous pouvons espérer qu’à sa lecture vous serez plus à même de rassembler peu à peu vos cellules spirituelles encore éparses pour former en vous un nouvel Hercule capable de nettoyer à grand eau les écuries d’Augias (le fumier de vos productions intellectuelles), de vaincre les oiseaux du lac Stymphale (autre figure mythologique des moulins à vent de Don Quichotte qui broient par leurs incessantes ruminations mentales la lumière cohérente venue des cieux la réduisant en une multitude de minuscules grains dissociés de leur tout originel), et enfin d’étouffer le lion de Némée, c’est-à-dire de ne plus donner un quelconque affect à ces idées et pensées parasites qui, en haut comme en bas , se heurtent à la réalité, réalité dénommée également vérité : le « Je suis » immuable de la vie avec sa remarquable écologie qui enchaîne la matière et l’esprit en une unité d’être. Alors, changez de perception de la réalité en augmentant peu à peu votre conscience, et avec d’autres qui portent en eux la même espérance, unissez-vous sous l’égide du Maître céleste et de son enseignement purifié des miasmes provenant de la putréfaction des productions spirituelles humaines pour devenir co-créateurs d’un monde renouvelé. C’est tout le souhait que nous formulons aux chercheurs sincères qui ont compris qu’il ne sert à rien de fouiller dans les tombes pour trouver la vie.
Si vous désirez aller plus en avant avec des questions précises, n’hésitez-pas à nous les formuler. Bien à vous, Alexandre.
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Note 1- L’autorité dont nous parlons légitime le pouvoir de commander et dans la foulée d’être obéi. C’est dans le cas qui nous concerne une soumission saine car cette Autorité donne l’ordre (entendre ici les deux sens, celui de commandement et celui d’organisation). On ne peut déroger à la justice qu’elle exerce sans en payer le prix car elle tient son pouvoir des structurations essentielles de l’Être. Ne pas la confondre avec l’autoritarisme, souvent illégitime, qui est un trait de caractère humain et de lui seul.
Note 2- Dans le nouveau testament, dans l’épître aux Romains chapitre 5, verset 12, il est écrit : « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort. » Et aussi dans Romain 7,7 : « Je n’ai connu le péché que par la loi ». La loi est donc antérieure au péché, donc au mal. Mais c’est elle qui le révèle.
Bonjour, je suis une nouvelle visiteuse de votre site qui m’intéresse tout particulièrement mais je dois avouer que je ne suis pas sûre de tout comprendre tant ce que vous écrivez m’apparaît comme nouveau: J’ai une question : quand vous écrivez à Alexandre qu’il n’est pas raisonnable de ressembler à Don Quichotte dans son combat contre les moulins à vent, je comprends par-là qu’il ne faudrait plus lire ? D’autres parts vous dîtes que l’homme qui désire évoluer doit faire appel à son âme céleste (je ne savais pas il y encore quelques temps qu’il y en avait plusieurs ?), mais qu’est-ce qu’elle peut lui apporter puisque sur terre vous dîtes qu’elle est floutée pas l’âme animale qui la domine ? J’espère que votre réponse m’éclairera. En tous cas, mille mercis de le faire pour moi comme pour les centaines d’autres qui parsèment les forums.
Première réponse à Mélanie :
Nous sommes toujours heureux de recevoir des commentaires provenant de « petits derniers » venant grossir notre égrégore. La jeunesse est pour nous, comme pour tout groupement digne de ce nom, un espoir pour la perpétuation de l’espèce, en l’occurrence spirituelle, car sans un renouvellement constant de cellules, l’esprit qui donne l’animation à notre âme sur la planète s’éteindrait de sa belle mort avant la réalisation du germe de vie que tout homme porte en lui.
Comme notre réponse à Alexandre ne date que de quelques jours, nous allons d’abord répondre à votre première question, réservant à plus tard une deuxième partie.
Nous ne connaissons pas exactement le sens caché que mettait Cervantès dans l’aventure des moulins à vent. Le livre raconte l’histoire d’un hidalgo quelque peu illuminé, dénommé Don Quichotte, qui à force de lire trop de romans de chevalerie mélange dans ses hallucinations la fiction narrative et la réalité. S’ensuit toute une série d’aventures rocambolesques dont le fameux épisode des moulins à vent. Mais, après de nombreuses défaites, ce gentilhomme de la noblesse espagnole abandonne ses lectures et s’en retourne dans sa patrie pour retrouver finalement le discernement et même une certaine sagesse.
Nous nous sommes servi du héros de cette œuvre mondialement connue pour imager l’archétype de l’homme cérébral qui, voulant connaitre la vérité, lit plus que nécessaire et un peu n’importe quoi, accumulant dans son écurie mentale (un peu comme l’Augias de la mythologie grecque) des informations contre-productives qui, tel un fumier en fermentation perpétuelle, encombrent sa sphère mémorielle en lui faisant perdre le sens du réel. Pour accentuer ce phénomène d’accumulation, le romancier le fait accompagner dans ses pérégrinations d’un serviteur dénommé Sancho Panza, obsédé de nourriture (entendez-vous dans Panza le mot panse, symbolisant un ventre qui se repaît selon notre interprétation d’une alimentation intellectuelle plutôt que matérielle?). Au lieu de s’attaquer à la racine du mal (trop de lectures qui mutilent toute avancée évolutive) certains hommes, comme Don Quichotte, partent en guerre contre d’autres créations intellectuelles qui, en tant que telles, brassent forcément de l’air (du vent, quoi!). Ils ne savent pas que tout ce dont ils ont besoin pour créer un nouveau monde existe déjà en eux à l’état de trace (ou plus exactement de germe) et que la seule chose réellement profitable pour leur développement est d’apprendre à concentrer leurs pensées et leurs énergies sur ce qui compose l’essentialité de leur être et non à se battre contre les monstres antédiluviens crées par le cerveau macrocosmique de l’humanité compilés depuis des lustres dans toutes sortes de grimoires (1). Et pour cela, une seule méthode : utiliser la médiation de leur cœur à condition qu’il ait été au préalable purifié car lui seul est capable de délivrer la lumière attendue pour renaître.
Un bon livre (2) doit nourrir votre être intérieur de manière positive, donc vous unifier avec la réalité universelle. Et non vous en éloigner! N’oublions jamais que sur terre notre esprit est composé en grande partie de cellules intellectuelles provenant des paroles que l’on entend, des écrits que l’on lit et des réflexions personnelles qui en résultent. En aucun cas le dit livre ne doit être un facteur de division. Pourtant il est dans la normalité du processus évolutif que quiconque se retrouve sur une voie de recherche, quelle qu’elle soit, ne peut faire autrement dans un premier temps que d’écouter ceux qu’il rencontre sur son chemin et de lire ce qui lui tombe sous les mains. Mais, oubliant sa condition éphémère, il ne se rend pas toujours bien compte que son temps, tel une peau de chagrin utilisée à mauvais escient, diminue comme des parts d’un gâteau précieux et unique qu’il consomme dans la majorité des cas aveuglément sans vraiment que sa croissance céleste en bénéficie. Ce gaspillage peut donc continuer jusqu’à son dernier souffle et ronger sa part de vie s’il perpétue ce jeu de hasard et de rencontre alors que la nécessité lui impose plutôt l’efficacité. Prolonger inutilement ce temps de non choix a toujours des conséquences fâcheuses pour l’individu qui ne connait jamais avec exactitude la durée de sa présence sur terre. Alors pourquoi « s’entêter » à se bourrer le crâne de pensées creuses et hétérodoxes qui heurtent la vérité de l’Être ? Vous connaissez certainement la locution latine « Errare humanum est, perseverare diabolicum » (3) qui convient parfaitement à la pertinence de notre propos tout en venant le renforcer. Ce qui commande au chercheur sincère une vigilance accrue dans l’examen de ses sources et même, pour les plus téméraires, l’autodafé de la plupart des livres de leur bibliothèque pour atteindre comme le dit le Christ la « pauvreté en esprit ». La gloire d’un intellectuel est dans l’abondance de références littéraires, scientifiques, philosophiques etc. qu’il a collectionné dans ses méninges. A contrario, le bonheur d’un maître et de ceux qui le suivent fidèlement est dans la connaissance de la nature de l’Être et le respect de son écologie, donc de la Vie sur ses trois plans rebaptisés dans l’ère naissante : les trois logos.
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Note 1- Remarquons au passage que le retour au discernement et à la sagesse ne vient dans le roman qu’après avoir cessé toute lecture qui entrave l’âme perturbant ainsi la remontée jusqu’à notre conscience de l’esprit de vérité.
Note 2- Nous faisons ici principalement allusion aux livres dits spirituels, supposés nous rapprocher de la vérité de l’Être et non pour les autres genres d’écrits que chacun pourra consulter à sa guise selon ses intérêts du moment avec toutefois un minimum de sélection car tous les livres contiennent des idées germes déposées en notre âme pour être soumises à une pousse plus ou moins vigoureuse, voire à un avortement vu le manque de place dans notre faculté de mémorisation. Un livre est une banque de données, vraies ou fausses, utiles ou inutiles (voire neutres) à l’élaboration de l’être céleste dans l’individu dont il ne connait en général pas le contenu avant de l’acheter pas plus que sa qualité germinative dans son esprit (tout dépendant de leur affinité mutuelle). On parle ici de graines intellectuelles et non des sachets de semences de graines potagères rangés comme de petits soldats sur les présentoirs des jardineries. Remarquons au passage que pour ces dernières il est difficile de faire un mauvais choix car sont systématiquement précisés au recto le nom et la photo de la plante adulte, le grammage du contenu de chaque paquet, et au verso des conseils pratiques sur son mode de culture ainsi que ses particularismes (taille, qualité organoleptique, sensibilité ou résistance à telle ou telle maladie etc.). Un paquet de graines est donc au final moins mystérieux et problématique pour l’acheteur qu’un livre que nous pourrions comparer à une loterie car nul ne sait jamais vraiment quel gain il va retirer de sa lecture.
Note 3 : « L’erreur est humaine, persévérer [dans l’erreur] est diabolique ».
2ème réponse à Mélanie :
Votre deuxième question est la parfaite démonstration que, malgré moult explications, il n’est pas toujours aisé à un novice de raisonner correctement, donc de faire les bonnes déductions à partir d’une science quelle que soit sa provenance (terrestre ou céleste). Selon notre propre expérience, il est indispensable d’avoir toujours à l’esprit la synthèse de son corpus de connaissances, sinon c’est une voie sans issue avec des conséquences imprévisibles. La synthèse raccommode les parties alors que l’analyse déchire leur unité, le mariage des deux aboutissant toujours à la lucidité.
Avant d’aller plus en avant, relisez dans notre livre au chapitre sur la trilogie de l’Être la section consacrée à l’âme (ainsi que dans ce site les articles relatifs à celle-ci dans la page intitulée « Classement par ordre alphabétique des sujets traité dans les forums ». Cela vous donnera déjà une très bonne idée sur sa nature et sa fonction.
Voici maintenant, Mélanie, la réponse que vous avez sollicitée de notre part. Rappelons d’abord quelques informations basiques. L’âme instinctive est notre tissu sensible qui oscille avec lourdeur aux choses de la terre. Lumignon, vivant dans le temps, elle stationne au ras du sol et ne s’élève jamais au-dessus de sa condition. C’est notre revêtement extérieur, notre écorce magnétique, sous laquelle circule la véritable sève de notre vie : l’âme céleste qui, elle, est assimilée à un oiseau alors que l’autre pourrait être comparée à un reptile. Cette position élevée lui permet de voir les choses de haut et de manière étendue. Sa vision est donc plus large et le ressenti plus en finesse car tous deux dépassent le moi individuel. Dans cette amplitude et cette immensité, sa clairvoyance est collective, voire universelle quand, intégrée consciemment au sommet de la maîtrise, elle se place au sommet de la hiérarchie céleste. Elle pousse sans cesse l’homme à l’union plutôt qu’à la segmentation. Elle est donc un facteur de paix et d’harmonie partout où son règne s’étend. C’est à elle qu’il doit faire appel en allant chercher dans son trésor les qualités pures (entendez originelles, vierges de toute souillure humaine) dont il a besoin pour enrichir et améliorer son être et son existence et aussi par contrecoup celle des autres. Entendez une fois pour toutes que l’âme céleste est le « pur » reflet de l’Esprit Créateur, elle est donc la lumière parfaite de celui-ci, l’ombre se trouvant toujours dans l’esprit de l’homme chaque fois qu’il ne tourne pas son regard vers ce soleil qui pulse depuis les profondeurs de son cœur et qui, étouffée la plupart du temps, a souvent bien du mal à rayonner. C’est pourtant un correctif indispensable pour équilibrer l’être humain entre les deux pôles que sont la terre et le ciel.
Quand l’homme fait appel à son âme céleste pour qu’elle l’éclaire ou lui redonne de la puissance afin d’accomplir une tâche, il convoque sans le savoir l’égrégore dont elle fait partie intégrante (et dont il n’a plus conscience dans son individualisation) car entre elle et ses myriades de sœurs, il n’y a aucune différence au niveau vibratoire, toutes se valent puisqu’elles sont simultanément sur la même longueur d’onde. Or, vous en conviendrez aisément, il est plus facile à des vibrations de fusionner que pour des corps. Au ciel, plus de séparation, mais une unité d’être sans faille comme la terre n’en connaît pas et n’en connaîtra jamais. Pour comprendre quelque peu cette unité d’être, concevez-la analogiquement avec ce qui se passe au niveau corporel dans le rapport organe/cellule, c’est le meilleur moyen dont nous disposons ici-bas pour nous rapprocher de la nature de l’invisible et de ses possibilités.
Chaque âme céleste fait partie d’un égrégore originel qui se situe à un certain niveau vibratoire dans la hiérarchie éternelle de l’Être. L’ensemble des égrégores constitue la Grande Âme du Maître, autrement dit son corps animique macrocosmique qui, en son Esprit unitaire, les résume tous dans une hiérarchie intangible. Nous rappelons à nos lecteurs que le mot hiérarchie signifie étymologiquement organisation sacrée, le ciel étant agencé, ordonné, en groupes agrégeant les âmes ayant les mêmes attributs, chacun des niveaux étant, comme les maillons d’une chaîne, solidaire de tous les autres. C’est donc une échelle des puissances animiques ordonnançant l’Être. Donc à la racine de notre personne se trouve un fragment de ce ciel qui sur terre est semblable à une braise restant de manière générale fort chétive tant que, pour « ranimer » sa flamme, le vent d’un esprit sanctifié – et non profane- ne souffle dessus. (1)
Pour un être humain vivre dans le champ vibratoire de l’instinctif est aisé puisque son empire s’étend à tout ce qui concerne le domaine terrestre. Il suffit simplement de laisser faire sa nature inférieure, celle que son esprit et son âme revêtent dans son quotidien. Pour que son évolution bénéficie de l’apport effectif de l’âme céleste, il lui faut comme qui dirait « ruser » avec son âme instinctive en l’ignorant durant le temps de contact désiré avec le ciel. On appelle cette attitude l’abandon au ciel, l’oubli temporaire de soi, d’autres la nomme lâcher prise ou encore effacement. Remarquez que cette faille dans notre écorce peut se produire spontanément à certaines occasions lorsqu’on est entre deux eaux ou bien volontairement par un travail sur soi. Tant que l’aspirant à une vie spirituelle n’aura pas saisi cette réalité(2), il perdra beaucoup d’ énergie en ramant à contrecourant.
Notre conscience est dans l’impossibilité d’être simultanément dans deux états différents pas plus que physiquement notre corps a la capacité de résider dans plusieurs lieux. Il faut compter ici avec l’alternance. Par contre pour communier avec le monde céleste, vivre dans sa dimension, il est obligatoire de se débarrasser de nos chaines terrestres qui mettent son merveilleux chant en sourdine tout en l’empêchant de respirer. Ce n’est que dans cet état que l’on peut se concentrer efficacement sur un sujet élevé (point de fixation) et accéder dans un deuxième temps au stade méditatif, seule voie de passage vers elle (méditation=médiation). Ou, à défaut de cette voie royale, de prier avec foi et sincérité, ce qui est le premier pas de l’enfant spirituel pour la rencontrer.
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Note 1- Tout le monde sait que pour attiser un feu de cheminée il suffit de l’animer avec un simple soufflet. Il en est de même dans le fonctionnement d’un poêle à bois ou d’un insert où la quantité d’oxygène se module en ouvrant plus ou moins les arrivées d’air inférieures afin de régler l’intensité et l‘allure de la combustion, donc la production de chaleur. IL en est de même analogiquement parlant de l’entretien de la flamme animique avec sa production de lumière et d’amour.
Note 2- Quelle est cette réalité ? Que l’homme ne peut avec ses propres forces sortir totalement de sa prison intérieure. Ce n’est que par un basculement du pôle terrestre au pôle céleste, autrement dit par le passage conscient de l’âme instinctive à l’âme céleste, que ses ailes vont pousser et qu’il va comme Icare s’élever hors de son labyrinthe mental. Ceux qui ne sont pas appelés à franchir cette frontière invisible parce qu’ils n’en ressentent pas impérieusement le désir n’auront pas accès en direct à la condition d’affranchi et seront par conséquent soumis à une morale extérieure. Dans ce cas, ils ont tout intérêt à prendre un médiateur qui, étant passé lui-même de l’autre côté du voile, pourra les guider pas à pas durant leurs existences. C’est ici le rôle des maîtres et des religions vivantes dont ils sont la tête.
A quoi sert à l’initié la connaissance des lois dites de création ?
Première réponse à Pascal :
Nous allons comme pour Mélanie vous répondre en deux temps, soit en deux articles successifs car votre question peut être abordée de plusieurs manières.
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« A quoi sert à l’initié la connaissance des lois dites de création ?» me demandez-vous. Eh bien, tout simplement à créer ! Créer quoi ? Mais « un nouveau ciel et une nouvelle terre » comme le dit l’Apocalypse de St Jean au chapitre 21, verset 1 puisqu’il a la faculté de faire « toutes choses nouvelles » (verset 5 du même chapitre). Qu’est-ce à dire si ce n’est que pour créer un nouveau monde, ou plus exactement un peuple réanimé dans la vérité de l’Être, il doit le doter d’un nouvel état d’esprit et d’un nouvel état d’âme (soit un nouveau ciel) avant que ceux-ci ne se matérialisent sur notre planète (devenue pour ainsi dire une nouvelle terre). Cette nouveauté n’en est cependant pas une car elle est établie à chaque fois sur des fondements éternels qui, en tant que tels, ne varient jamais d’une création à l’autre. Elle n’est en fait nouvelle que pour les terriens qui ne voient dans cette métamorphose que l’habillage extérieur. Prise uniquement par ce biais, ce n’est une apparence trompeuse, source de biens de conflits ultérieurs entre religions devenues au fil du temps sclérosées, et non une réalité en soi. En effet, si le même fondement demeure d’âge en âge, seuls quelques points secondaires sont rajeunis, « modernisés » dirait-on aujourd’hui, pour tenir compte de l’évolution des mentalités présentes à chaque début de cycle érien du moins tant que celles-ci ne se révèlent pas dangereuses pour la croissance de l’être véritable. En tant qu’initiateur sa parole (entendre son enseignement qui repose sur sa science de l’Être renforcée par une lecture transcendante du livre -oh combien vivant- de la Nature) initie ce mouvement de renaissance spirituelle devant s’inscrire dans le temps et l’espace à un moment T. C’est ici le Verbe créateur!
L’Initié (avec un grand i), que l’on qualifie habituellement de père, celui qui se tient à l’origine de tous les initiés descendant spirituellement de lui, est figuré dans la première lame du Tarot (1) sous le nom de Bateleur. Ce magicien est capable d’opérer en profondeur des prodiges, c’est à dire de singulières transformations, non sur la matière elle-même, mais sur le psychisme de ceux qui le suivent fidèlement. Comment opère –t’il ce remaniement qui touche la cave et le grenier de l’homme? En enchantant son âme, ou plus précisément : en l’envoûtant ! Attention, nous ne prenons pas le terme envoûter comme il est utilisé habituellement par les sorciers de bas étage puisqu’il est ici question de magie blanche (et non de magie noire. Note 3) mais nous l’utilisons dans son sens homonymique « placer sous l’influence de la voûte céleste », donc « sous la coupe » du ressenti de l’âme profonde. C’est ici le « miracle » de l’ordre ! Et non du désordre auquel l’homme ordinaire associe ordinairement ce mot. Entendez-vous à sa juste hauteur ce vocabulaire spirituel ?
Quels sont ses outils de base pour créer ? La connaissance des lois élémentaires régissant la constitution (3) de l’Être qui sont figurés dans la même lame (l’âme !) sous la forme des éléments fondamentaux -dits aussi de principe- à l’origine du créé. Il a donc, en tant que prestidigitateur d’un genre spécial, tous les atouts « en main » pour commencer sur la table du monde élémentaire son champ de recréation.
Pour bien comprendre le sens du mot créer il faut nous reporter à sa racine indo-européenne « k(e)ré » qui exprime l’idée de semence et de croissance, racine qui est représentée en latin dans « crescere » indiquant un accroissement par agrégation ou par condensation et qui se retrouve dans « creare » qui signifie produire, faire pousser. Créer comporte plusieurs phases : la conception en esprit (= la semence) qui donne l’existence depuis la pousse initiale (germination) en dotant sa création de caractéristiques organisées au préalable dans l’esprit de son créateur, origine, source, géniteur,donc génie de sa création. Les lois de création sont donc l’abracadabra (mot signifiant en hébreu « il crée comme il parle ») des principes organisateurs qui sous-tendent l’univers du créé. Or qu’est- ce qu’une loi si ce n’est l’ordre de principe imposé de manière constante et permanente régissant la création qu’elle va charpenter, en l’occurrence l’ensemble des êtres vivants ?
L’acte de créer implique donc un semis, suivi normalement d’une pousse et d’une fructification. L’initié sème et attend les fruits animiques et matériels de la semence qu’il a mis en terre car, s’il est d’abord spirituel, il est aussi éminemment pragmatique puisqu’il meut son être de manière équilibrée et harmonieuse sur les trois plans.
Reposant sur sa science de l’Être, tel un sperme, l’initié féconde les âmes qui s’ouvrent à sa parole en les ensemençant des gènes du patrimoine spirituel de l’enfant promis par le ciel. Il est pour l’homme appelé par le ciel un phare dans ses ténèbres mentales pour lui montrer la voie de l’obéissance aux lois qui sous-tendent la vie visible et invisible et exalter de la sorte sa valeur sacrée.
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Note 1- Placer l’initié à la première place signifie que celui-ci est porteur d’une conscience rassemblant dans une synthèse magistrale, donc en une unité d’Être, la connaissance des principes créateurs.
Note 2- La magie noire est destructive pour les êtres qui en sont les victimes à l’opposé de la blanche qui les construit dans l’Être unifié avec la nature.
Note 3- La constitution, qu’elle soit celle d’un état ou spirituelle (celle de l’Être), est un ensemble de principes fixant au départ son organisation, base de son fonctionnement.
Pourquoi certains hommes ont-ils la chance d’être initiés alors que d’autres restent dans leur ignorance et peut-être leur médiocrité ?
2ème réponse à Pascal :
Nous étions en train de rédiger notre deuxième réponse que déjà vous nous posez une autre question à laquelle nous allons consacrer prioritairement quelques lignes laissant à une autre semaine cette deuxième réponse.
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Ne vous méprenez pas, il n’est pas question dans leurs cas de chance, ni d’avantages personnels pas plus que de hasard, mais bien de charge, de mission et de transmission. Sachez que devenir maître est avant tout un sacrifice, un dépouillement, une abnégation de soi car on ne passe pas en « connaissance de cause » de la condition individuelle à la conscience de l’universel. Cette connaissance n’a de sens pour le maître que parce qu’il en offre gratuitement les fruits (et non la science) à sa progéniture spirituelle. C’est ici un allaitement spirituel car la nourriture est prédigérée, adaptée à leur « âge » (entendre à leur évolution animique). Ce qui lui importe est le devenir de ces millions d’âmes. Sachez que, pour leur édification, il est prêt à vivre l’enfer le temps qu’il faudra. Or cette condition n’est pas du tout enviable! Sachez aussi que toute âme s’incarne avec un rôle à jouer sur la scène du monde et le ciel attend la réalisation de chacune d’entre elles pour que l’ensemble du vivant fonctionne harmonieusement.
Ce que reçoit le maître n’est pas à cause de sa grandeur présumée ni pour un profit égoïste mais bien pour celui des enfants spirituels qu’il aura à « élever » dans l’enseignement du ciel. Donc ne confondez pas son bénéfice personnel et celui du collectif mystique auquel il offre le renversement de sa condition humaine. S’il reçoit, c’est qu’il a la capacité d’effacer totalement les données erronées qu’il a acquis tout au long de son existence, donc de se vider de toutes les mémoires qui ont forgé son identité humaine, avant d’entrer dans la plénitude que donne la connaissance de l’Être. Ce passage, cette éclipse d‘une lumière par une autre, celle-là même d’un petit génie par un grand, est appelé : mort initiatique. Il est donc dans le vrai sens du terme un homme de rien, mais néanmoins capable de tout, homme ou dieu ! Devenu médiateur entre le Père des lois universelles et les êtres, il est un pont « informatif », une « lumière descendue du ciel » entre la source macro et le terminal micro qu’est l’homme, informations qu’il décode suivant les besoins du moment historique auquel son passage terrestre appartient.
Sa parole énonce clairement ce qui éternellement est et non les insignifiances passagères de la terre. Pour ceux qui ne l’interprètent pas de travers et entendent en conséquence sa vérité, elle n’est pas pourvoyeuse de conflits idéologiques, économiques, politiques pas plus que religieux d’ailleurs comme on le croit à tort. Son message conciliateur, au contraire, engendre l’épuration de l’esprit et la consolation qui s’ensuit tout naturellement avec pour corollaire la paix, l’amour, la justice (la vertu, et non bien entendu l’administration judiciaire), la compassion, le pardon, la confiance, la solidarité, le partage, la fraternité et tant d’autres valeurs qui font de la créature humaine un enfant légitime du ciel. Il redonne à l’homme sa véritable dignité, celle qui advient par l’observance des lois de l’unité créationnelle, avec son esprit de communauté si particulier puisqu’il s’étend dans tous les domaines de l’existence, rétablissant ainsi en lui le lien entre la vigueur des essences profondes de son monde intérieur et la vulnérabilité de sa personne du dehors, l’éphémère rejoignant ainsi l’éternel dont il est issu.
Le maître est à la tête du corps messianique (1) qu’il a par son enseignement reconstitué. Il rassemble en effet et fédère -avec l’aide indispensable de ses bergers- les âmes éparpillées en un seul et immense troupeau, incarnation harmonieuse sur notre planète des attributs célestes, source des qualités élevées qui devraient être le moteur principal de tout homme bien né. C’est ici la renaissance tant attendue par le reste de la création, création que l’homme non éduqué pollue sur tous les plans de l’Être.
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Note 1 – Appelé également corps christique, incarnation unifiée des égrégores célestes.
3ème réponse à Pascal :
La Connaissance, et non les connaissances, est pour nous celle de l’Être. Son contenu se retrouve partout où il y a la vie, que ce soit dans notre nature intime comme dans la nature extériorisée dont nous faisons partie intégrante puisque tout ce qui est créé possède la même structure que l’incréé, appelé également monde des principes (voir notre réponse à Jean Christophe). La différence entre ces deux natures est juste une question de taille et de distinction puisque l’homme résume l’ensemble universel manifesté sur terre alors que chaque espèce, chaque règne en sont des détails, ce qui devrait normalement faciliter les rapports qu’il entretient avec son environnement d’êtres et de choses devenu par une réelle prise de conscience : sacré ! D’où l’écologie spirituelle à laquelle nous tenons tant car elle chapeaute toutes les autres. Attention cette dernière phrase est d’une importance capitale !
La connaissance n’est pas une croyance ni une interprétation d’un savoir éternel : croire n’est pas savoir, nuances ! Cette science parfaite de l’Être gisant dans l’âme de l’initié qu’il a appris à « co-naître » (donc à naitre en elle… en « connaissance de cause » bien entendu) est son patrimoine immatériel. Sa richesse est donc spirituelle, et non tangible. Sa transmission se fait à la fois par la parole orale et écrite, et non par acte notarié comme pour tout ce qui est terrestre.
Avoir la connaissance, c’est posséder au plus profond de lui le mètre, le Maître, qui permet à tout instant à son détenteur de mesurer le monde (1) dans ce qu’il est comme dans ce qui se pense, se dit et se fait sur la planète.
Mais que recouvre cette connaissance si ce n’est l’intelligibilité d’un ordre de succession, d’un enchaînement qui ne sont rien d’autre que la colonne vertébrale du Vivant, celle-là même qui engendre et soutient le cosmos ? Il y a donc une grande différence entre la Connaissance de l’Être et les savoirs disparates et incomplets de l’homme. La première permet de connaître la réalité absolue, l’Esprit (2) des lois constitutives de l’Être, alors que les seconds lui font souvent perdre son sens profond. Après ce que nous venons d’en dire, croyez-vous que connaître l’ordre du monde soit anodin ou pire consiste à faire des tours de magie qui détournent immanquablement de la voie?
Avez-vous compris maintenant à quoi sert la connaissance à l’initié ? Si vous ne saisissez pas la destination de cette lumière qui déshabille l’apparence de choses en révélant leur intimité dans leur relation les unes aux autres, c’est que peut être vous n’admettez pas qu’elle existe en tant qu’étalon, qu’unité de mesure archétypale à laquelle les êtres peuvent se référer en cas de besoin en consultant quelqu’un qui en maîtrise la science et le fonctionnement. Pourquoi ? Parce que connaître les lois tant celles de la matière que celles de l’esprit, c’est acquérir le pouvoir d’agir en toute intelligence sur l’un des trois plans de l’Être ou mieux sur les trois successivement. C’est donc être créateur dans le sens premier du terme, l’architecte d’un renouveau comme le réparateur de l’ancien.
Pour conclure, rappelez-vous que, même si vous ne connaissez pas les lois qui structurent et régissent (3) l’Être, vous êtes quand même tenu à les observer. Nul n’est censé ignorer la loi, sinon gare aux conséquences ! Ecoutez donc ceux qui la connaissent et qui vous en transmettent les rudiments indispensables à votre bien-être et à celui de toute la création.
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Note 1- Le Maître possède tout le champ du ciel en son âme qu’il a parcouru et mesuré en toute conscience. Il connaît de ce fait l’âme de chaque individu comme celle de chaque collectif. Connaissant l’âme du monde dans sa globalité et ses parties, il est en « mesure » de remettre à l’endroit les représentations mentales se trouvant à l’envers dans le cerveau de l’homme.
Note 2- Ne pas confondre l’Esprit avec le flux incessant psychomoteurs de la nature humaine. A propos de lois, il n’est pas question ici de normes juridiques comme on l’entend ordinairement mais de constitution de l’Être. Le mot constitution est formé à partir de deux éléments latins :« cum », préfixe qui signifie « ensemble » et « statuere », le fait « d’établir ». II est donc question ici de l’établissement de l’ensemble des principes fondamentaux fixant un « tout » organisé de manière cohérente pour former l’unité de l’Être à la base du vivant ainsi que les rapports entre eux. Ils ne peuvent en aucun cas être modifiés car dans leur rigidité (entendre leur immuabilité), ils sont éternels.
Note 3- Ces lois déterminent la composition de l’Être, sa « nature », tout en régissant, c’est-à-dire en commandant son mouvement vital. Notez que le mot régir vient du latin regere signifiant administrer, gouverner. C’est la même racine qui a donné rex, régis traduit par roi. Comprenez-vous pourquoi cette constitution suprême, c’est-à-dire ces principes spirituels à la base de toute création sont assimilés au roi universel que les religions appellent le Créateur ou encore Dieu? Si oui, c’est la preuve que votre esprit s’est élevé au-dessus de la mêlée générale.
Qu’appelez-vous ordre de succession ?
4ème réponse à Pascal :
Vous répondre en détail serait la preuve que vous seriez apte à recevoir une initiation ce qui de toute façon ne pourrait se faire par la médiation d’un site ouvert par définition à un large public. Cependant, nous comprenons que vous vouliez saisir plus finement le sens que recouvrent certains mots, cette démarche étant tout à votre honneur.
Nous allons donc vous répondre en quelques phrases résumant le sujet, phrases qui devront bien entendu être développées spirituellement. Mais par vous-même cette fois car, malgré notre bonne volonté, nous ne sommes pas autorisé à aller au-delà, attendu que cette frontière intérieure ne se franchit qu’avec l’accord du ciel. C’est ici la communion suprême!
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L’ordre de succession ? Mais c’est le fil de chaîne spirituel, c’est-à-dire l’enchainement ordonné des principes fondamentaux qui, se succédant dans un aménagement éternel, structurent l’Être. Cet ordonnancement permet au fil de trame de tisser autour de cet axe invisible son devenir qu’on appelle à juste titre l’existence (1). Et pour agencer l’anatomie de ce corps spirituel, rien de mieux que des chiffres (ordre numérique), et pour l’essentialiser, le potentialiser, que des lettres (ordre alphabétique).
Pour être entendu, ce classement « causal », ce schéma numéroté de l’ordre de création, se fait en 10 nombres servant comme son nom l’indique à ordonner des lois constitutionnelles, à les numéroter (et non à les quantifier, nuance !), et en 22 lettres hébraïques accrochées chacune à un nombre qui signent, c’est à dire géométrisent de manière imagée, les états de l’Être. Ce sont ici les 32 voies de la sagesse (22+10) dont parlent les textes hermétiques. C’est dans cet esprit que l’initié affirme cette chose impensable, à savoir que les plus grands mathématiciens du monde ne savent pas compter jusqu’à IO car, s’ils savaient le faire à la manière spirituelle, la face du monde en serait complètement changée attendu qu’au lieu d’assister à chaque fin de cycle à ce désordre mortel qui fait tant souffrir le vivant, la nature serait préservée dans le bon déroulement de son ordre originel.
Voilà résumé du mieux que nous pouvions une réponse difficile vu l’abstraction de ses éléments. Espérons que vous pourrez en faire quelque chose d’utile pour votre avancement spirituel.
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Noté 1- Nous vous rappelons que les lois principielles fixées une fois pour toutes sont l’axe (l’ossature) fixe autour duquel s’enroule en double spirale l’existence par nature mobile. Le caducée d’Hermès en est le schéma, la représentation imagée et condensée parfaite.
Vos réponses m’ont apporté les renseignements que je souhaitais et je vous remercie sincèrement de prendre du temps pour me les avoir prodiguée. Une dernière chose cependant : Qu’entendez-vous par communion suprême ?
5ème réponse à Pascal :
La communion (1) suprême comme son nom l’indique est la réunification spirituelle de la partie dans son tout, du microcosme au macrocosme. C’est le retour à l’unité, l’identification parfaite à son modèle éternel. De deux, ils deviennent un par effacement du petit dans le grand qui l’absorbe. C’est ce qui s’est « déroulé » à l’origine des temps, donc avant toute différenciation (nous voulons parler du passage de l’un incréé au multiple créé). Cette unification de la partie à son tout est l’unique manière de comprendre la vie en général comme le fonctionnement de sa vie particulière et celle des autres.
A ne pas confondre avec la communion céleste qui est la réintégration d’une ou plusieurs âmes dans leur ensemble matriciel. Et ce par la voie médiane (et non supérieure). C’est le retour de l’enfant prodigue dans la chaleur du foyer maternel avec ses nourritures vibrationnelles élevées (et non plus basses parce que relatives à la terre). La céleste est au départ duelle et se gagne par amour. La spirituelle est le fruit de la connaissance : celle des principes créateurs. C’est une voie dite sèche, parce qu’aérienne, soit d’esprit à Esprit, alors que la première est dite humide et s’obtient par l’immersion d’une âme dans son collectif fluidique. Le vent asséche alors que l’eau mouille, c’est bien connu, n’est-ce pas ?
Ces informations sont peut-être un peu ardues à comprendre mais, rassurez-vous, elles ne sont pas indispensables pour votre conduite à tenir dans l’existence bien que cela soit une aide précieuse pour celui qui est appelé à les entendre car c’est un plus, une synthèse qui permet de contempler l’Être depuis un point élevé pour mieux l’analyser ensuite. L’enseignement du Maître -qui est un pont entre le monde terrestre et la lumière céleste, soit entre l’homme et le plan divin- est seul nécessaire au côté pratique de ce qui est juste, parce que vrai.
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Note 1- Il y a trois modes de communion : celle des esprits (identification des idées, des pensées…), celle des âmes (unité des sentiments, empathie, amour…) et celle des corps (solidarité, étreinte, union charnelle etc.). La première est dite supérieure, la seconde médiane et la troisième inférieure. Attention, il n’est pas question ici de la valeur qualitative de chacune d’entre elles mais de leur positionnement dans la verticalité de l’Être.
A quoi sert la révolution religieuse dont vous parlez et qui advient à chaque nouveau cycle ?
Réponse à Camille :
Révolution, oui sans doute(1), mais nous lui préférons de loin le mot : rajeunissement. Et qui dit rajeunissement, sous-entend retour à l’origine avec pour corollaire une importante simplification qui se veut éclairée et éclairante. Car le jeune, surtout le très jeune, ne se sentant pas du tout autonome mais disposant d’une existence très proche de sa source parentale, en boit les paroles et en suit fidèlement l’éducation et l’exemple. Son esprit tout neuf n’est pas encore déformé par la horde d’informations que va lui amener progressivement l’interaction avec son environnement d’êtres et de choses modifiant sans cesse dans leur sillage les nombreuses représentations qui vont progressivement structurer son univers mental.
Dans le cas d’une religion, ce qu’elle reçoit à sa naissance, est dans le sens premier du terme « primitif », donc en l’occurrence vrai. Primitif, parce que cela correspond à la pureté de l’âme du monde, et ce sans aucun rajouts inutiles, voire déviants; vrai, parce qu’elle administre de manière compréhensible l’authentique nature du réel. Comme la jeunesse, elle est pleine d’énergies constructives et possède une souplesse d’adaptation que la vieillesse fait en général disparaître. La vérité éternelle qu’elle porte en son sein depuis les fonts baptismaux qui l’ont consacrée s’ajustent (au plus près permis par les lois de création) à l’état évolutif du moment et dans un certaine mesure aux coutumes et traditions du peuple qu’elle doit guider puisque elle est par nature servante du ciel et médiatrice de l’Esprit de vérité. Nous savons de source sûre que dans la première période de son apparition elle remplira le rôle qui lui est dévolu par les plans supérieurs de l’Être mais que, petit à petit, le mental collectif de sa hiérarchie sacerdotale assombrira sa lumière originelle en complexifiant inutilement et surtout en déformant –et ce par l’absurdité d’un orgueil mal placé- son enseignement et ses rites, faisant passer l’essentiel derrière un grand nombre d’élucubrations sorties tout droit du cerveau humain. Et que fait la vie lorsque une idée merveilleuse de départ devient idéologie, un message de plénitude creux, la jeunesse vieillesse, l’enfance infantilisme, la vérité dogme, des rituels transformateurs spectacles inintelligibles, une terre promise exil ? Que fait toujours périodiquement la vie, je vous le demande, si ce n’est faire disparaître l’usé au profit de la jouvence, une fin mortifère pour un envol régénérateur ? Oui, une chose est sûre : arrivé en fin de cycle, tout doit être régénéré en passant à un autre modèle !
Voilà à quoi sert ce renouvellement, cet assainissement, cette remise à jour rendue indispensable par l’éloignement de ce qui fonde la réalité spirituelle et la horde de dérives qui s’ensuivent. Quand une religion est dépossédée de sa lumière, elle abandonne sans s’en rendre compte (hélas !) le ciel de sa naissance et perd automatiquement sa puissance sur les âmes (2) qui sont magnétiquement attirées ou repoussées par l’« odeur » des vibrations qu’elle dégage. Elles savent… parce qu’elles « ressentent » sans aucune confusion possible sa santé spirituelle profonde. Absurde de la maquiller par toutes sortes d’artifices, d’atours, de beaux discours et des chants aériens car elles possèdent, comme la gente canine, le flair capable de reconnaître sans se tromper le Maître céleste, et non la chimère inventée par des adorateurs qui, privés de tout repère véritable, égarent leur imaginaire dans des fantasmes aussi illusoires que farfelus.
La roue tourne sans fin. Tel Samson, rasé, aveuglé et enchaîné d’airain, les diverses religions du genre humain roulent comme une bête de somme la meule de leur devenir jusqu’à ce que leur « chevelure » (3) d’origine ait repoussé et que leur force d’âme soit revenue. Mais cette fois dans un nouveau « corps », une nouvelle institution, puisque toutes sont soumises -comme tout ce qui naît ici-bas- à la mort et à la décomposition. C’est ici la vertu de chaque nouvelle ère, époque bénie où la lumière céleste revient habiter la terre des hommes pour leur redonner la vigueur nécessaire à leur marche en avant dans le chemin du ciel qui est celui de l’observance appliquée des lois de création et l’amour de tout ce qui existe en haut comme en bas. Donc d’une authentique écologie de l’Être qui, seule, est en capacité de faire triompher l‘ordre sur le chaos.
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Note 1- A condition toutefois que ce mot n’entende pas un changement brusque visible, voire une insurrection, mais plutôt un retour périodique à un point de départ de cycle qui, lui, se fait toujours dans le secret des âmes, et non sur la place publique.
Note 2- Remarquons au passage que, ayant été détrônée par la petite dernière, elle perd considérablement sa puissance de régénération même si ses structures restent souvent encore longtemps présentes sur la face du monde. Mais, tout en coexistant avec la nouvelle, elle reste cependant dans son mode ancien car elle est, de par sa nature rigidifiée par les siècles, dans l’impossibilité d’effectuer le passage de son ancien paradigme au nouveau. Seules certaines de ses cellules le peuvent, mais non son collectif.
Note 3- La chevelure, soit l’ «ensemble » des cheveux, est le symbole des productions psychiques de la tête. Comme dans l’histoire biblique de Samson, « rassemblés » (= remis en ordre) et peignés en 7 tresses (7 étant le chiffre du ciel), ils sont alors le signe de la réorganisation spirituelle et de la puissance céleste redescendue sur la terre des hommes.
Suite à la maladie grave de mon conjoint, j’ai prié le ciel de lui apporter la guérison. Mais je n’ai constaté aucune portée positive, la maladie continuant ses ravages malgré les traitements acharnés du corps médical. J’aimerais bien avoir votre avis sur ce qui est arrivé ainsi que sur mon attitude intérieure car je ne me sens pas bien du tout ne sachant plus à quel saint me vouer tout en précisant que, malgré ces épreuves qui m’ont sérieusement ébranlée, j’ai conservé ma foi chrétienne et ma pratique religieuse.
Réponse à Flavie :
Nous ne pouvons que vous répondre de manière générale car nous ne connaissons rien de vous ni de votre milieu religieux. Nous supposons que vous en avez discuté avec votre directeur de conscience puisque, croyante et pratiquante, vous devez certainement en avoir un. Ceci étant dit, permettez-nous de vous rappeler quelques vérités de base que toute personne religieuse devrait toujours se souvenir sous peine de ne pas obtenir le résultat escompté et voir ainsi ses espoirs déçus.
Etant chrétienne, vous devez sûrement prier et demander parfois au Christ de vous aider ici ou là quand vous vous sentez perdre pied. La prière est une très bonne chose car, s’adressant à un plan plus élevé que soi, elle remet notre ego à sa place de créature éphémère tout en verbalisant avec des mots imprégnés de sentiments les tourments et les joies de notre cœur. On remet ainsi son âme au Maître qui, étant tout, contient en Lui toutes les vies, dont au premier chef la nôtre. Mais ce n’est qu’un premier pas qui, certes, comme l’ouverture d’une soupape, permet d’abaisser la tension intérieure qui domine souvent notre âme en nous sentant relié à une Entité surnaturelle (c’est-à-dire se tenant dans un plan supérieur à la nature matérialisée) sur laquelle nous avons la possibilité de soulager notre charge psychique. Mais pour être pleinement opérante cette démarche doit être accompagnée d’actions plus concrètes, l’intérieur devant immanquablement s’extérioriser pour être viable. Nous ne parlons pas ici d’hygiène de vie ou d’autres médications plus ou moins parallèles mais de démarches logiques lorsqu’on a bien saisi le sens des paroles du Maître qui, rappelons-le encore une fois, mettent toujours en lumière le véritable fonctionnement de l’Être et qui, de ce fait et dans notre propre intérêt, devraient être suivies à la lettre sous peine d’être partiellement ou totalement inopérantes.
Avez-vous en mémoire ce texte de l’évangile dans lequel le Christ dit ses disciples : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Évangile de Mathieu, chapitre 18, verset 20) ? Mais que signifie en clair cette phrase énigmatique pour beaucoup si ce n’est l’affirmation de sa présence réelle au sein de ceux qui s’unissent profondément autour de sa Parole devenue ainsi par cette incarnation sa « chair », cette unité baptisée du nom d’« église » (1). Et qui dit présence, dit puissance ! Certes la puissance totale (2) appartient dans son couronnement à la figure christique résidant dans le ciel alors qu’ici-bas elle se divise en une multitude de parcelles dont chacune possède une part potentielle que l’individu est en capacité d’activer chaque fois qu’il la sollicite.
Si nous avons bien saisi ce que le Maître nous explique dans ces paroles, il ne nous reste plus alors qu’à en tirer la conclusion pratique suivante : faire appel à cette puissance mutualisée mais répartie en dons spécifiques dans chaque membre de notre groupe religieux. Celle-ci, devenue puissances (au pluriel cette fois) individualisées, sont appelées à être échangées gratuitement entre enfants (« gratis pro Deo », dit la locution latine) d’un même père spirituel ayant engendré chez eux cette connaissance. Ainsi j’irai de préférence vers un tel parce qu’il détient en lui les paroles de consolation, de protection, de soutien, de réconfort, de conseil, d’édification ou d’amour dont mon âme a besoin et vers tel autre parce qu’il possède une solide connaissance des lois de la nature ou de l’âme, donc des mécanismes de guérison physique ou animique etc. Voilà les miracles « naturels » qu’un groupe bien né peut effectuer au sein des frères et sœurs qui constituent son entité collective. Chercher ailleurs serait la preuve que nous n’avons rien compris à la mécanique du vivant où tout est solidaire et en rapport, tant horizontalement que verticalement. Quand vous cherchez la solution aux cieux, ceux-ci vous répondent qu’elle est sur terre, et quand vous la cherchez sur terre on vous affirme qu’elle est dans le ciel. Quel imbroglio pour celui qui ne veut jamais entendre cette vérité évidente, à savoir qu’au ciel elle réside entière en puissance d’être dans la figure du Maître (il est dans cet état le Tout Puissant, c’est à dire le détenteur de la totalité des puissances célestes) entouré des puissances de ses égrégores alors que sur terre cette puissance globale se fragmente, s’émiette (à relier avec la symbolique de la fraction du pain, appelée communion ou repas du Christ ou encore sacrement de l’Eucharistie dans le catholicisme. Lire l’explication dans le paragraphe suivant) afin d’être mutée en actions concrètes au sein de son peuple. A nous de reconstituer au mieux son unité en nous servant « consciencieusement » des facultés charismatiques des uns et des autres. Voilà la véritable connaissance pratique, celle qui sert aux cellules à édifier en toute conscience –et ce selon le modèle initial qui se trouve aux cieux- le corps du Maître qui nous a légué cette « bonne nouvelle »(3), ce mode d’emploi intelligent capable de s’auto-préserver et même de s’auto-guérir les uns par les autres, rétablissant du même coup l’équilibre du particulier comme celui du général. Certes, ceci est un secret de Polichinelle mais, à cause de la cécité congénitale de l’homme, ce savoir capital se dissimule dans cette mort rampante que sont les sables de l’oubli des vérités essentielles.
Après ce que nous venons d’en dire, nous vous posons maintenant cette question qui pourrait paraître surprenante pour certains sans vraiment pourtant l’être : « Qui est le Christ ? » Non son support humain qui a été pour les chrétiens il y a tantôt deux mille ans un certain Jésus de Nazareth, mais sa nature éternelle. Comme vous n’êtes pas en ce moment précis en face de nous, nous allons tenter de vous formuler sans attendre la réponse le plus clairement possible : « L’état christique est la conscience holistique qui, se trouvant au sommet de la hiérarchie céleste, arpente dans sa totalité, c’est-à-dire en longueur, en largeur et en hauteur, le système universel. IL est le cerveau centralisateur de tous les groupes d’âmes (qui ne sont rien d’autre que ses organes vibrant, chacun d’entre eux, à sa propre longueur d’onde) qu’il chapeaute et unifie, cet ensemble formant son corps de lumière, entendez son corps éclairé. Au ciel, il est unité ; dissocié sur terre, il ne retrouve son intégrité que par l’union de ses cellules». Le christianisme a repris à son compte une coutume juive pour signifier cette réalité dans le rite de la fraction du pain où l’officiant rompt une miche en de nombreux morceaux qu’il donne à ingérer aux participants de l’office religieux dont il a la charge et la direction, signifiant par-là qu’ils ne sont que des miettes d’un pain de vie originellement complet et absolu. Ce n’est qu’en l’ingér