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Grincheux — 12 mars 2011 @ 17 h 58 min —
Décidément, l’écologie a le vent en poupe. La voilà mitonnée à la sauce religieuse !
admin — 13 mars 2011 @ 18 h 27 min —
Réponse de l’auteur à Grincheux : La sauce religieuse, comme vous l’appelez, est justement le liant de tout ce qui existe. En haut comme en bas ! Si vous aimez consommer la vie nature, sans sauce, libre à vous ! Mais, ce faisant, vous vous privez d’un pédagogue de premier plan qui a pour but de faciliter l’évolution de l’âme lors de sa vie terrestre et de psychopompe lors de sa séparation post mortem d’avec le corps.
L’homme a besoin de restructurer ses forces selon le modèle collectif qui, se trouvant dans les cieux, est représenté par la figure archétypale du Maître sur lequel il devra s’aligner avec foi et constance. L’important pour l’individu privé de l’irradiation de sa lumière et de son magnétisme, sera de vivre en relation harmonieuse avec le meilleur de lui-même et avec son environnement d’êtres et de choses. Il connaîtra alors- nous l’espérons- les prémices d’une paix et d’un bonheur que le judéo-christianisme a dénommé : « royaume des cieux ». Sachez toutefois que la solitude est rarement un avantage. Le collectif, quant à lui, est toujours une force… sur terre bien entendu, mais encore plus au ciel.
Fidèle — 25 mai 2011 @ 8 h 41 min —
Mais que veut dire pour vous le terme religion au demeurant si controversé? J’aimerais bien lire quelques extraits sur la question. Merci.
admin — 25 mai 2011 @ 8 h 59 min —
Réponse de l’auteur à Fidèle : Nous avons satisfait à votre demande dans la rubrique « quelques extraits », section à propos de la RELIGION. En résumé : une religion authentique n’a d’autres buts pour l’individu que de dresser un pont, -par la médiation de l’âme profonde- entre son environnement visible et invisible dont il avait divorcé mentalement. Quand elle est vécue à sa juste hauteur, elle restaure -grâce à la parole éclairée et aux rituels- le lien psychique et spirituel défaillant qui lui permet de retrouver le chemin de l’unité et de rétablir en lui le véritable sens communautaire. Cette approche systémique du Vivant contrecarre son atomisation et le réarticule à son collectif céleste qui, seul, peut lui redonner le sentiment d’appartenance à un universel qui le dépasse. Comme un bébé spirituel, l’âme humaine (et non l’ego), prise en charge par le Maître céleste qu’elle a choisi, élève peu à peu son niveau vibratoire, donc grandit, en se rapprochant ainsi de sa dimension éternelle.
Fidèle — 26 mai 2011 @ 8 h 04 min —
Merci à l’auteur de m’avoir répondu aussi vite. Juste une précision : qu’entendez-vous au juste « par la médiation de l’âme profonde »?
admin — 26 mai 2011 @ 18 h 05 min —
Réponse de l’auteur à Fidèle : J’aime beaucoup votre pseudonyme. Ceci étant dit, venons-en au fait qui vous intéresse. Sur terre, notre âme est trop souvent affairée aux choses ordinaires (nécessaires ou superflues) du monde. Son nez (entendez son ressenti) est du genre « ventre à terre » et ses vibrations sont donc en rapport. Heureusement que de temps à autre, elle s’envole quelque peu. L’amour est le sentiment qui lui donne le véhicule le plus approprié et le plus naturel pour s’élever au-dessus de sa basse condition. Cet état ouvre la porte du cœur sur tous les plans de l’Être, tant celui de la terre que celui de l’esprit. Lorsque l’âme humaine s’approche du ciel, ce sont ses fiançailles avec sa source céleste; lorsqu’elle se laisse pénétrer totalement par lui, ce sont alors ses épousailles, son mariage sacré (sa hiérogamie diraient les intellectuels religieux). Certes, l’objet de son amour est d’une importance capitale mais laissons présentement de côté sa direction (nous en avons parlé longuement dans le chapitre : la trilogie sacrée) pour préciser simplement que la voie de l’âme est celle du sensible et que par conséquent pour comprendre réellement une chose il faut d’abord qu’elle la ressente intensément avant de l’entendre spirituellement. La Communauté universelle se saisit avec acuité lorsqu’on communie profondément avec le Vivant. C’est un acte religieux au sens premier du terme. Voilà la véritable communion, peu importe la forme rituelique empruntée pour se mettre en état de réceptivité (il y en a de cependant de meilleure que d’autres). Pour bien saisir ce que je viens de vous dire, il faut lire le livre en entier car tout y est ordonné pour en faire un tout qui a réponse «à tout» (répétitions voulues).
Sceptic — 27 mai 2011 @ 10 h 22 min —
Mazette, quel programme ! Est-ce que je rêve ou bien est-ce une réalité ?
admin — 27 mai 2011 @ 13 h 01 min —
Réponse de l’auteur à Sceptic : La vie est un rêve. Se réveiller, c’est dissoudre les illusions que distille l’ego dans notre matière grise, confisquant la réalité de ce qui est, tant dans les hauteurs du ciel qu’ici-bas sur terre. Vaste programme que ce livre veut tenter d’accomplir.
Dominique — 30 mai 2011 @ 14 h 15 min —
Ce site me plait beaucoup. J’aimerais bien, pour qu’il soit plus vivant, que vous rajoutiez de temps à autres de nouveaux extraits jusqu’à la parution du livre. Merci.
Thierry — 1 juin 2011 @ 8 h 20 min —
J’aimerais bien avoir quelques extraits sur la méditation et l’hygiène de l’être. Merci.
admin — 2 juin 2011 @ 5 h 26 min —
Réponse de l’administrateur à Dominique et à Thierry-
Ca y est ! Nous avons rajouté 2 nouveaux extraits. Le premier pris dans le chapitre » l’hygiène de l’être « , et le deuxième dans le chapitre « la méditation ». En fait, ce ne sont que leurs 2 premiers § qui les présentent au lecteur. Ils ne rentrent donc pas dans le vif du sujet.
Curieux — 10 juin 2011 @ 7 h 24 min —
Dans le chapitre 1 intitulé l’Être, vous mentionnez le mot Dieu, terme qui ne met personne d’accord. Pouvez-vous dès à présent nous en dire quelques mots ?
admin — 11 juin 2011 @ 6 h 29 min —
Réponse de l’auteur à Curieux: Nous en parlons tout au long de notre livre sous différents angles car Dieu ne peut en aucun cas être circonscrit par l’intellect de l’homme. En effet, on ne peut l’approcher avec de simples concepts, surtout s’ils sont tout faits. On peut tourner autour de l’idée que l’on suppose vraie mais ce sera toujours incomplet, voire erroné. Conscient que ce livre fera naître bien des interrogations -sa publication tardant- nous allons tenter de satisfaire autant que faire se peut votre « curiosité » bien naturelle. Allez dans la rubrique « quelques extraits », section « à propos de DIEU ».
Fanny — 20 juin 2011 @ 10 h 03 min —
Ne pourrait-on pas avoir des extraits sur d’autres sujets traités dans le livre ?
Aurore — 22 juin 2011 @ 10 h 13 min —
Vous parlez de la nature dans le chapitre VII. Pouvez-vous nous en dire quelques mots pour nous mettre en bouche ?
admin — 25 juin 2011 @ 13 h 18 min —
Réponse de l’administrateur à Aurore et à Fanny : Pour vous être agréable nous ajoutons quelques extraits sur la Nature.
Joseph — 26 juin 2011 @ 3 h 29 min —
Après moultes lectures de votre site, ce livre me parait inclassable. J’attends donc votre décision de le diffuser numériquement ou autre pour l’acquérir.
Aquilus — 26 juin 2011 @ 8 h 03 min —
Je rejoins tout à fait Joseph sur son commentaire. D’après ce que j’en ai lu, cet ouvrage a l’air de se tenir entre un exotérisme classique et un ésotérisme épuré. L’impression que laisse sa lecture est indéfinissable. Et pourtant je suis un grand habitué de ce genre de littérature.
admin — 26 juin 2011 @ 9 h 26 min —
Réponse de l’auteur à Joseph et Aquilus : vos commentaires ne m’étonnent en aucune mesure car une grande partie de la connaissance que transmet ce livre ne vient pas de l’homme mais du ciel. Les systèmes religieux et tous les ésotérismes y sont effectivement purifiés et reviennent ainsi à leur source. Cet ouvrage, testament spirituel de l’auteur, est donc médiateur. Il parle de religion universelle et non de particulière. En conséquence, il ne peut être situé ni géographiquement ni temporellement. La vérité qu’il veut diffuser est, tout en étant cyclique, intemporelle. Il n’est pas le produit d’un syncrétisme ni d’un éclectisme car il est en lui-même une refonte totale. Nuance!
Joyeux — 27 juin 2011 @ 20 h 37 min —
Je viens de prendre connaissance de votre réponse à Grincheux du 13 mars. Elle me satisfait assez, encore que j’aimerais mieux comprendre le terme de « psychopompe ». Pouvez-vous entrer dans le détail ?
admin — 28 juin 2011 @ 6 h 05 min —
Réponse de l’auteur à Joyeux : Le passage d’un état à un autre peut présenter des difficultés d’adaptation ou de réadaptation. Cet état, toujours critique, est plus ou moins bien vécu. C’est le cas lors de l’incarnation de l’âme dans un individu où elle passe d’une phase liée (égrégore, c’est à dire groupe d’âmes)) à une phase déliée (individuée) ou encore lors de son retour (désincarnation lors du décès) vers sa famille céleste. Si elle est prise en main pour effectuer cette transition, ce n’est que mieux et plus sûr car elle est à ce moment-là comme un nouveau-né, quelque peu perdue dans un territoire qu’elle ne connaît pas ou dont elle a oublié la configuration initiale. Son salut sera toujours de vivre en réseau, c’est à dire interconnectée à d’autres consœurs réalisant ainsi un corps, une famille d’âmes apparentées vibratoirement à elle. Le rôle du psychopompe (qui veut dire en grec : escorteur d’âme, donc à la fois guide et protecteur dans le voyage astral post mortem) est justement de la prendre en charge et de la conduire à bon port. Vous comprenez peut être à présent un peu mieux le message céleste aux hommes (aveugles et sourds à la réalité) qui les exhorte à vivre dans une relation plus resserrée avec tout ce qui les environne de près (leur prochain), comme qui dirait dans un état d’esprit communautaire, et ce dès ici-bas. Tout ceci (et bien d’autres choses encore) est expliqué le plus simplement possible dans notre livre où tout se tient en une unité d’être et d’agir.
Fabien — 6 juillet 2011 @ 14 h 02 min —
Vous parlez d’écologie politique dans l’annexe 3. Pouvez-vous me dire si elle s’oppose à l’écologie spirituelle ?
admin — 6 juillet 2011 @ 14 h 39 min —
Réponse à Fabien : Non, bien entendu ! Elles ont bien des points communs en ce qui concerne l’écologie matérielle, mais ça s’arrête là. Cependant l’écologie spirituelle est à la source de l’autre. Elle envisage la problématique de l’homme d’un point de vue spirituel, c’est à dire qu’elle compare l’état d’esprit de ce dernier avec les lois universelles de création. Elle donne les solutions radicales pour repartir du bon pied. L’esprit communautaire -mais pas n’importe lequel- est toujours la solution qui délie d’un trait de plume les nœuds de toutes les situations faussées par l’esprit humain et par ses pratiques contre nature. C’est en lui que se trouve le réservoir de toute force collective et de la puissance d’âme nécessaire pour résoudre la quadrature du cercle. Il est à la base de toutes les guérisons. C’est donc un plus être pour l’harmonie de notre existence et une occasion de comprendre à partir d’un point de vue élevé le sens de tout ce manège enchanté qu’est la Vie. Et ainsi de se responsabiliser efficacement sur tous les plans de l’Être. Ce sujet est traité exhaustivement dans le chapitre XXIII intitulé « La vie communautaire ».
S’il veut être, au moment d’une élection, un maillon actif dans la société dans laquelle il évolue, tout citoyen doit prendre parti. C’est la règle du jeu démocratique qui ne présume en rien de la liberté qu’il possède de vivre sa propre existence écologique. Ce serait dommage et non productif qu’il s’en prive. A noter que nous ne sommes attachés à aucun parti mais aux idées défendues par tel ou tel. Le choix est donc à refaire à chaque occasion où notre participation (ou notre vote) est demandé.
A propos d’écologie politique, si vous désirez parfaire vos connaissances théoriques, nous vous conseillons d’aller visiter le site: fr.wikipedia.org
Ceci dit, nous ajoutons quelques passages du livre sur ce sujet à la rubrique « Quelques extraits ».
Marie Leblond — 13 juillet 2011 @ 5 h 00 min —
cette requête s’adresse à l’auteur : avez-vous sur la terre comme tout un chacun, autre chose que le ciel pour vous faire vibrer et nourrir l’esprit et en d’autres termes partagez-vous cette fragile existence d’âme incarnée avec une âme qui vous emplit, vous nourrit, vous donne envie d’aimer, de croire en un avenir serein et accompli, car le but de l’incarnation terrestre n’est il pas le partage sous toutes ses formes avec son prochain ?
admin — 13 juillet 2011 @ 6 h 03 min —
Bonjour Marie,
votre question est naturelle et pleine de bon sens. Tout d’abord, sachez que je comprends que le mot « ciel » puisse rester vague à votre entendement. Les religions l’ont tellement rétréci ou déformé ! Il faut lire le chapitre qui lui est consacré pour comprendre ce que ce terme recouvre en vérité.
Le ciel, mais c’est la vie ! Partout et en tout. D’abord, à tout Seigneur, tout honneur ! dans notre vie intérieure, mais aussi dans son jaillissement dans notre vie extérieure. C’est lui qui anime la chaleur du Vivant et féconde de son souffle immense nos petites existences. Sans lui, on n’en goûterait ni les multiples colorations ni les parfums subtils. On serait alors comme des pantins qui ne seraient plus manipulés. Le ciel est sensible, donc à la racine de toutes les émotions et de tous les sentiments. Il repose dans le noyau fluide de notre être et remonte dans toute sa lumière – comme la lave le fait naturellement des profondeurs de la terre dans la cheminée d’un volcan – lorsqu’on lui laisse un passage au travers l’écorce de notre moi qui, quotidiennement, muselle sa puissance. On peut le rechercher à l’état pur dans des moments d’exception comme certains rituels, l’introspection, la prière et la méditation profonde. Habituellement il se manifeste à nous dans le ressenti de nos journées ordinaires, dans nos rêves les plus beaux, dans nos songes et parfois nos visions, mais aussi dans nos intuitions (quand nous en avons). Ce contact prolongé avec le ciel, lorsqu’il est vécu d’une manière sage et réfléchie, favorise invariablement la finesse de notre sensibilité. Ce qui est incontestablement un plus être.
Oui, vous avez là encore cent fois raison : le but de l’incarnation terrestre est le partage sous toutes ses formes. L’être humain a besoin d’un idéal (aussi simple soit-il), d’amour sous tous ses aspects et dans toutes ses directions, et effectivement de croire en quelque chose qui lui permette de s’accomplir tous les jours un peu plus. C’est pourquoi nous avons écrit dans notre livre : « le ciel est une marche d’avant garde sur la terre ».
Marie, vous avez compris l’essentiel. Nous sommes donc sur la même longueur d’onde car je ne suis qu’un homme ordinaire vibrant lui aussi à toutes ces choses, grandes et petites. Puissiez-vous mutualiser cette grâce avec tous ceux qui accepteront votre don, don qui vous vient naturellement… du ciel.
Adorsemearose — 25 juillet 2011 @ 4 h 49 min —
Just read the summarized topic. Great and amazing work !
Traduction par l’administrateur : »Je viens juste de lire le sommaire de ce livre. C’est un grand et renversant travail ! »
Fiona — 29 juillet 2011 @ 6 h 13 min —
Vous dites en page d’accueil que le livre sera mis en vente début septembre. Quel sera son prix approximatif ? Merci.
admin — 29 juillet 2011 @ 6 h 16 min —
Réponse à Fiona : Nous pensons que le prix tournera autour de 26 euros plus les frais de port. Nous rappelons que le livre aura 747 pages en format 16/24cm. Ce problème d’argent (car c’en est un!) sera réglé définitivement vers les premiers jours du mois de septembre quand nous aurons tous les éléments en main.
Astrid — 29 juillet 2011 @ 7 h 01 min —
Dans la 4ème de couverture vous parlez de régénération. Qu’entendez-vous au juste dans ce terme ?
admin — 29 juillet 2011 @ 13 h 01 min —
Réponse à Astrid : Cette question et sa réponse, Astrid, n’intéresseront peut être pas beaucoup de visiteurs qui, dans l’ensemble, se contentent de feuilleter notre site sans se prendre la tête. Cependant, puisque le livre n’est pas encore édité, nous allons vous répondre le plus simplement possible tout en sachant que cela sera difficile. Plus tard, nous renverrons le lecteur à une ou plusieurs pages de notre ouvrage qui répond à toutes les questions essentielles insérées dans un Tout Magistral, nous contentant de fignoler par ci par là ou nous attachant à résoudre des cas particuliers. A la lecture des lignes qui suivent, tachez de ne pas être trop fatiguée physiquement ou moralement afin que votre intellect soit entièrement disponible à notre explication. Sinon aucun entendement ne sera possible.
Dans le mot régénération, nous trouvons le préfixe « ré (ou re) » qui exprime un retour, un achèvement de quelque chose qui était incomplet. C’est donc pour nous : un accomplissement. Puis vient le radical « génération » dont le sens est : engendrement. Il est donc question ici de procréation, ce qui sous-entend une parentalité. Cette renaissance est avant tout spirituelle. C’est un réveil à une vérité perdue. Ici le Père est le génie créateur d’une nouvelle conscience, d’un nouvel état d’esprit qui va devenir une structure spirituelle permanente pour le jeune élève. Son rôle est de féconder l’âme (la mère) en lui donnant les stimulations (les « in-formations » pour « former » son nouveau corps spirituel) nécessaires au renouvellement et à la croissance de ses qualités intrinsèques jusque-là plus ou moins endormies. Or toute régénération doit être impérativement précédée d’une purification, passage indispensable chez elle pour se débarrasser de tous les miasmes psychiques, de toutes les souillures morales ainsi que de toutes les guenilles idéalistes dévoyées (superstitions, croyances, fausses doctrines, dogmes etc.) dont elle se revêtait quotidiennement.
Pour se régénérer de fond en comble (phrase à prendre à la lettre et bien entendu selon l’esprit), il est nécessaire à un homme de repartir de zéro en ne gardant aucune trace de son ancien monde et de ses acquis spirituels antérieurs. C’est ce que l’on appelle : retourner comme un point sur un i dans sa matrice originelle. En un mot : être neuf, nu comme un ver (entendez ici transparent et sans tâche comme du verre) et lisse comme un œuf (justement comme un « n’œuf » !) pour reconstruire entièrement son être (changement d’habits) selon le saint modèle donné par le ciel. Cette virginité de l’âme est expliquée longuement et plus clairement dans notre ouvrage grâce à maintes allégories.
Astrid — 29 juillet 2011 @ 17 h 57 min —
Merci pour cette réponse si rapide et, ma foi, pleine d’enseignements. Naturellement, tout n’est encore clair comme de l’eau de roche mais déjà elle a ouvert certaines perspectives que je n’avais pas envisagées. Vivement la parution de votre livre.
admin — 30 juillet 2011 @ 6 h 03 min —
Réponse à Astrid : En effet, Astrid, tout ne peut déjà pas être si rapidement limpide dans votre tête car cela voudrait dire qu’en deux coups de cuillère à pot n’importe qui pourrait déchiffrer et résoudre la problématique de l’homme. Ce que vous avez lu n’est qu’un échantillon explicatif – car isolé d’un ensemble intelligentiel- destiné à vous donner une première impression et vous pousser à poursuivre votre quête. Notre livre a été écrit pour des gens comme vous, des gens qui se posent des questions à la fois universelles et particulières, des gens qui ont beaucoup de mal à croiser la route d’un discours clair et complet parce qu’intact, c’est-à-dire non déformé par des rajouts inutiles, voire catastrophiques. C’est ici toute l’impureté qui fait obstacle à la lumière spirituelle dont l’homme a besoin pour se redresser et reprendre possession de son rang qu’il n’aurait jamais dû quitter.
L’Esprit descend dans la matière en se multipliant à l’infini jusqu’à se perdre. En traversant le brouillard des basses couches magnétiques qui entourent notre planète, il se diffracte et s’éparpille. On dit alors que, chemin faisant, il « dé-génère ». Il est donc impératif pour la sauvegarde de la multitude du créé qu’il se « re-génère », et ce, cycliquement. Nous faisons ici un simple jeu de mot qui a sa raison d’être, surtout pour l’homme qui use et abuse d’un « ment-al » détenant dans sa nature une funeste faculté : celle de lui «ment-ir» quasiment en permanence. L’unité se désintègre (rappelons qu’intègre veut dire : entier, complet. Cela sous-entend le rétablissement d’un état primitif, d’où un accomplissement) et elle s’oublie en chutant en terre. Elle se réintègre, donc se retrouve, en montant aux cieux. Ce retour du point sur le i est une question de conscience (perte et reprise) qui pénètre le réel dans sa totalité spirituelle (conscience de l’universel), donc de connaissance. Mais dans notre cas tout se passe par la voie du sensible et non de l’intellect. L’homme, dans sa grandeur et sa décadence, participe obligatoirement à ces retrouvailles, lui le fils prodigue qui, après d’être éloigné un premier temps du foyer paternel, a le devoir de reprendre possession de ce qui lui revient par atavisme quand le deuxième temps est venu. Un temps béni des dieux où il se ressert enfin de son âme, mais au préalable purifiée. Il y a tant de similitudes et d’oppositions entre lui et son divin père ! Il peut en effet être tour à tour reflet ou ombre, brouillon désordonné ou copie fidèle, tout dépendant de son positionnement par rapport à ses lois de création. Cette vérité a été abondamment répandue dans les écrits sacrés mais la plupart du temps à l’intérieur d’un discours symbolique qui emprunte son imagerie descriptive à l’analogie et à la métaphore. D’où les paraboles et les saintes histoires que l’on retrouve partout. Le peuple de la foi s’en nourrit tant que la hiérarchie sacerdotale ou enseignante (docteurs de la loi) ne vient pas y mettre son étrange grain de sel pour affadir ou pire trahir le message originel. Ce qui est un paradoxe pour du sel, ne trouvez-vous pas ?
Hava — 30 juillet 2011 @ 9 h 00 min —
La réponse au commentaire est salée! J’ai encore le goût de ses embruns à la bouche tant elle parle à mon cœur. Je ressens pour la première fois l’aube d’un renouveau. Je vous suis depuis trois mois et je m’en réjouis. Merci de nous dispenser vos lumières. On en a tant besoin en ces jours d’obscurité.
Paul — 31 juillet 2011 @ 6 h 58 min —
Tout le sens du titre de votre livre n’apparait pas à la première lecture. Il y a sûrement des choses qui m’échappent. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
admin — 31 juillet 2011 @ 8 h 30 min —
Réponse à Paul: Que celui qui a tout compris se lève et parle ! Dans votre question, Paul, vous nous demandez des précisons sur le titre de notre ouvrage : « L’écologie de l’Être, matrice universelle des religions ». Sachez tout d’abord que le titre d’un livre, quand il est bien choisi, doit évoquer avec clarté son contenu. Sinon, c’est une tromperie. Balzac disait avec juste raison que, « les titres de livres sont souvent d’effrontés imposteurs ». Ce qui n’est pas le cas du nôtre, nous vous l’affirmons. Commençons donc par le début.
L’écologie, nous en parlons dans tous les chapitres de notre ouvrage. C’est même la chair et le sang de ce dernier. Rappelons que ce mot se décompose en:
a) éco (du grec oikos : maison),
b) logie (du grec logos, venant lui-même de legein : rassembler, d’où : connaissance, science, parole etc.) L’écologie de l’Être signifie pour nous (car on peut lui donner d’autres sens) la connaissance des lois qui président à l’Être et à sa demeure : la Vie. Il est donc ici question de lumière spirituelle, celle qui, illuminant l’anatomie et la physiologie de l’Être Créateur aussi bien que celles de l’être créé (qui n’est que l’image brisée du premier), montre leur relation verticale et horizontale, tout étant lié. Dans notre livre, l’Être est étudié sous ses formes individuelles, collectives et bien entendu dans son universalité. Et ce, dans sa nature matérielle, animique et spirituelle. Nous appelons ces trois états (un chapitre entier leur a été réservé): les trois logos, ou la trilogie sacrée. Il existe d’ailleurs plein d’autres façons de dénommer cette trinité. L’écologie de l’Être est donc la science fixée une fois pour toutes des lois de l’Être -appelées aussi ses principes parce qu’ils sont à l’origine du monde créé- ainsi que des rapports dynamiques de ses attributs. Les rapports étant avant tout verticaux et invisibles (aller/retour du monde causal (les fameux principes) au monde des effets) pour l’écologie spirituelle et plutôt horizontaux et visibles -car planétaires- pour l’écologie matérielle. Remarquons au passage que la première étant globale et la deuxième sectorielle, elles ne se contredisent pas mais au contraire se complètent. Voilà pour la signification de la première partie du titre.
Voyons maintenant ce que nous entendons dans notre sous-titre par « matrice universelle des religions ». Une matrice évoque la mère, le féminin reproducteur qui, grâce à un utérus, permet la gestation d’un embryon de vie. Physiologiquement une matrice recueille un œuf fécondé dont elle va pouvoir assurer le complet développement. Analogiquement, c’est un état maternel qui reçoit une empreinte ou un sperme spirituel pour le porter dans son creux. C’est un moule, vivant certes, mais un moule tout de même qui permet une reproduction théoriquement semblable à l’original dont elle a imprégné la figure. Plus l’objet final aura été au départ plastique (fluide ou en fusion), plus il sera conforme au modèle. Vous comprendrez mieux quand vous aurez lu ce que nous écrivons sur le véritable baptême, le premier: celui d’eau, et le deuxième: celui de feu. Oui, Paul, nous sommes conscient que dit ainsi, cette exégèse est théorique et quelque peu rébarbative mais il n’en est pas de même au sein de notre ouvrage où tout se tient parce que les différentes parties (qui en font le corps) sont accolées dans une chaîne de données se complétant les unes les autres. Et là, miracle, tout devient vivant et éminemment pratique !
Pour résumer et terminer l’explication, nous dirons que l’intitulé du livre signifie que toutes les religions, du moins les authentiques, ont dû solidifier leurs pratiques et leurs enseignements à partir de la connaissance de ce qui « est » en haut dans les cieux et en bas sur la terre (qui n’est pour l’homme que l’ombre de ce qui existe de toute éternité). Quand elles sont naissantes, elles sont relativement malléables et épousent assez fidèlement le modèle que le ciel leur a offert par la médiation d’un prototype. Il n’en est malheureusement pas de même au fur et à mesure de leur inéluctable vieillissement où ostéoporose et ankylose spirituelle sont de rigueur. Pour conclure précisons qu’une chose est la science de l’Être, autre chose sont ses applications par les religions.
Nous espérons avoir répondu quelque peu à votre question. Merci, pour plusieurs, de nous l’avoir posé.
Paul — 1 août 2011 @ 18 h 01 min —
Ca va évidement beaucoup plus loin que je ne le pensais. Ainsi donc les religions vieillissent, comme le reste. Original…et naturel ! Encore merci.
Fanny — 2 août 2011 @ 5 h 03 min —
Quand vous parlez de lois, à quelles lois faites-vous allusion ?
admin — 2 août 2011 @ 5 h 12 min —
Réponse à Fanny : Bien entendu, pas aux lois de la physique ou de la chimie qui sont avec beaucoup d’autres celles que les savants terriens ont découvert au cours des siècles. Ils excellent d’ailleurs en la « matière » (c’est bien le cas de le dire!). S’ils avaient fouillé avec la même assiduité et le même enthousiasme le ciel qui est en eux, s’ils avaient éteint leurs cerveaux et allumé leurs âmes, ils entendraient alors comme une évidence la petite phrase de Georges Sand : « L’esprit cherche, le cœur trouve ». Et le monde n’en serait pas actuellement où il en est. Au lieu de cantonner leurs recherches dans le plan des effets, ils feraient mieux de concentrer leurs énergies dans celui de la Cause. C’est la raison pour laquelle ils n’aboutissent pas au même résultat que nous, mais alors pas du tout ! Ils se disent modernes et nous considèrent -nous les gens spirituels- comme vieillots et rabâcheurs. Nous n’avons donc aucune chance de trouver grâce à leurs yeux.
Pour en revenir à votre question, Fanny, les lois dont nous parlons sont spirituelles ; ce sont celles qui régissent l’Être. Nous les dénommons également lois de création parce qu’elles président à toute création macrocosmique ou microcosmique. Elles ne se découvrent pas dans des fioles ou grâce à un microscope -fût-il hyper perfectionné-, mais au plan spirituel le plus élevé. Toutefois ceci est une autre histoire qui ne fait justement pas partie de l’histoire… mais de l’éternité!
Morgane — 19 août 2011 @ 6 h 36 min —
Je viens de prendre connaissance de votre site et je l’ai lu attentivement. Cela m’a pris 4 soirées tant le contenu est riche et novateur. On sent que l’auteur sait de quoi il parle! Pourrais-je me permettre moi-aussi de vous poser une question: qu’est-ce au juste que l’esprit de communauté ?
admin — 19 août 2011 @ 14 h 47 min —
Bonjour Morgane. Est-ce le mot esprit, celui de communauté ou bien la jonction des deux qui troublent votre esprit ? Ne sachant pas ce qu’il en est exactement, je vais quand même tâcher de vous répondre avec le plus de clarté possible même si cela reste encore une fois très théorique.
Quand nous écrivons esprit, nous entendons quelque chose se passant au niveau des principes, c’est-à-dire au plan source des lois originelles qui président à la vie de l’Être –elles en sont le socle invariable-, lois qui se retrouvent partout de l’incréé (où dans leur abstraction éternelle elles sont inscrites) au créé (où leur action se constate à chaque instant). C’est dire leur universalité ! En ce qui concerne le mot communauté, vous saurez tout sur lui en lisant notre ouvrage mais d’ores et déjà nous pouvons vous dire que ce mot signifie dans son acception première : le multiple qui se vit comme étant un ou, si ce mot vous évoque quelque chose, comme étant consubstantiels. Ensemble et non séparé ! Esprit de communauté signifie donc que la communauté est inscrite au centre même du génome du Vivant. Stator de la vie qui en est le rotor, son nom est : unité. C’est la raison pour laquelle il est écrit : «Dieu est Un» puisque, en lui, Tout est lié. Voilà pourquoi le sacré associe tandis que le profane dissocie. Démembrement, remembrement. C’est toute l’histoire d’Osiris, de Seth et d’Horus ainsi que de la médiation de leur mère Isis dont nous parlons au début de la préface.
Le but de la religion universelle est donc de redonner à l’homme ce sens communautaire en lui faisant comprendre et ressentir le plus profondément possible qu’il doit considérer chaque chose et chaque être comme étant d’autres parties de lui-même avec lesquels il doit s’efforcer de cohabiter harmonieusement (décidément, on se répète sans cesse !). En pratique, cet esprit de corps (ou de communauté, ce qui est tout un) se vivra dans les grandes et les petites rencontres avec le reste de la création et ce, que ce soit de manière furtive ou prolongée. Nous donnons moult détails et exemples dans le chapitre qui lui est attribué.
Morgane — 19 août 2011 @ 17 h 46 min —
Votre réponse m’a éclairée sur l’explication basique de l’esprit communautaire. Mais j’aimerais bien que vous rentriez un peu dans le domaine des faits pour avoir une petite idée du « comment faire ».
admin — 20 août 2011 @ 10 h 17 min —
Pour vous, Morgane, nous allons arpenter le plus simplement du monde le chemin communautaire. Puissent nos propos sur cette sagesse naturelle vous convenir.
A l’instar des peuples premiers, il est de toute première importance de demeurer au sein d’un espace naturel que l’on apprend à connaître un peu plus chaque jour, donc à aimer comme faisant partie intégrante de sa propre famille. On n’y est pas comme un touriste qui passe mais en tant que résidant permanent qui prend le temps de communier avec les éléments, la faune et la flore se présentant quotidiennement à lui. Aidé, si besoin est (et, à notre avis, il l’est toujours !), par des aînés expérimentés en la matière, on s’ouvre à la compréhension du vivant tout en laissant notre ressenti peu à peu s’approfondir. Au bout d’un certain temps, on ne peut qu’aboutir à une évidence : celle d’être un maillon relié solidement à d’autres maillons pour former l’immense chaîne de la vie. On devient alors prudent et chacun de nos actes est soupesé attentivement pour ne pas affaiblir la tenue et la pérennité de l’ensemble mais au contraire en favoriser harmonieusement le développement et l’épanouissement. Pour réaliser ceci, il est nécessaire avant toute chose d’aimer sincèrement ce que l’on veut respecter ! L’état d’esprit et l’état d’âme doivent aller de pair, sinon c’est l’échec assuré. Voilà pour la base idéalisée et très résumée du programme d’insertion intelligente de l’homme dans la nature. Quant aux détails pratiques de cette écologie, ils sont infinis.
Mais tout ceci n’est que la première facette de la pièce que l’individu doit jouer au cours de son existence. La deuxième est son rapport avec ses semblables. Et là nous retrouvons les mêmes impératifs que tout à l’heure : vivre en permanence au sein d’un groupe -choisi si on vient de l’extérieur ou rechoisi si on y est né- dans lequel on a trouvé sa juste place, apprendre à connaître chaque personnage qui le constitue, se solidariser et échanger avec lui comme avec tous les autres, bref se complémenter intelligemment en un organisme unique et non ses concurrencer bêtement dans la fragmentation des corps et des esprits. Pour mener à bien une belle et profitable vie, ceci est indispensable. Les liens peuvent être forts ou faibles, tout dépendant de la qualité de la vie communautaire vers laquelle on veut tendre, donc de la quantité d’individualisme que l’on veut conserver ou perdre. Il y aura ainsi des communautés où les individus vivront de manière très resserrée avec le minimum de biens personnels, la possession et la gestion de l’être et de l’avoir ayant été collectivisé. Et ici, il faudra une grande abnégation. Pour le ciel, cela restera toujours LA VOIE ROYALE. A partir de là on peut décliner toutes les variantes et gradations possibles et imaginables en terme d’association humaine, chacun optant selon son degré d’évolution céleste où la vie, rappelons-le, se présente sous forme d’égrégores (c’est dire si sa dimension est collective !). Dans notre livre nous recommandons que chaque être soit relié de près ou de loin à une communauté centrale sur laquelle il pourra prendre constamment exemple car celle-ci aura pour mission de mettre fidèlement en œuvre le programme de restauration spirituel et matériel reçu d’en haut. De plus il aura la possibilité –chaque fois que le besoin s’en fera sentir -de s’y ressourcer en son âme et conscience. Ce sera pour lui un avant-goût du monde céleste, un prototype duquel il faudra qu’il se rapproche au maximum de ses possibilités.
Communion avec la nature, communion avec des êtres en affinités avec nous, tels sont les fondamentaux de l’esprit de communauté avec l’Être créateur et avec chaque parcelle de sa création. Telle est l’écologie de l’Être !
Guillaume — 23 août 2011 @ 13 h 42 min —
Je suis un écolo que l’on peut qualifier de pur et de dur. J’ai pris connaissance de votre site il y a deux jours. Je dois vous préciser que je n’ai pas l’habitude de voir côte à côte l’écologie et la spiritualité. Mais après tout, pourquoi pas ? J’ai lu dans la table des matières, aux chapitres 24 et 25, que vous parlez de pollution et d’hygiène. Comment traitez-vous ces sujets par rapport à un écologiste, disons classique ? Où situez-vous votre différence ?
admin — 25 août 2011 @ 7 h 52 min —
Réponse à Guillaume :
Vous êtes, dites-vous, un pur et un dur ? Si votre dureté est celle d’une fermeté sur les principes ou d’un souci de rigueur, si votre pureté concerne un idéal altruiste et responsable, alors, Guillaume, nous sommes tous deux sur la même longueur d’onde. Et c’est sans aucun doute un excellent début à cet entretien. Certes, si nous fignolons dans les coins et les recoins, des divergences sûrement apparaîtront, mais de là à nous opposer l’un à l’autre, certainement pas. Nous sommes donc comme qui dirait : des frères d’armes. Peu importe pour nous -et ce à un certain niveau- la bannière sous laquelle nous œuvrons, seuls comptent aujourd’hui nos intentions et nos actes.
Dans notre ouvrage, nous consacrons effectivement deux chapitres entiers aux raisons spirituelles, animiques et matérielles des pollutions ainsi qu’à la résolution des problèmes qu’elles engendrent en ce bas monde. Car si nous sommes avant tout un écologiste dit «spirituel », nous sommes également un clinicien et un praticien, c’est-à-dire un médecin pragmatique des âmes et des corps. Médecine qui nous habite depuis 50 ans déjà et que nous avons employée aussi méticuleusement que possible durant tout ce laps de temps.
Nous n’allons pas reprendre un à un les différents paragraphes de ces deux chapitres. Vous aurez en effet tout le loisir d’en prendre connaissance dès que le livre sera sorti des presses d’ici une vingtaine de jours. Nous vous assurons d’ores et déjà que tous les points essentiels moraux et pratiques y sont traités.
Même si nous tombons d’accord sur le «pourquoi », il y a sans doute une différence majeure entre vous et nous, différence se trouvant dans le point de départ du «comment». Comme nous l’avons écrit à Morgane, les écologistes «classiques », du moins la plupart de ceux que nous connaissons, mènent en général seuls leurs petites existences à la ville ou à la campagne. Chacun est entré en résistance en mangeant bio, en se soignant à l’homéopathie ou avec des traitements naturels, en achetant des T-shirts en coton bio à Monoprix ou ailleurs, en voyageant dans des transports collectifs, voire dans une voiture à gaz qui demain sera peut-être électrique etc. Les plus engagés vivent à la campagne, mettent des panneaux solaires sur le toit de leur maison après l’avoir repeinte et isolée avec des matériaux naturels, font personnellement leur jardin, pétrissent leur pain, élèvent des poules, des chèvres et des lapins, élaborent leur fromage et leur beurre etc. On trouve également parmi eux des jusqu’au-boutistes qui mangent tout cru, refusent l’électricité et toute forme de moteurs, vivent sous la tente ou dans une cabane en bois, s’éclairent à la bougie, attèlent leur cheval ou leur âne, tissent leurs habits, font leur savon et leur produit de beauté, et j’en passe. Tous font ce qu’ils peuvent et croient bon de faire car c’est une question de foi et de recettes. Mais ils le font généralement seuls ou presque (sauf dans quelques actions collectives), chacun poussé par sa force individuelle et les petites croyances qu’il s’est peu à peu combiné. C’est bien… mais hélas très insuffisant face au monstre des temps modernes qui, lui, a la masse et les moyens de réduire à néant les quelques initiatives louables de ces anachorètes laïques. Et le Prince de ce monde rigole sous sa cape d’ébène car pour régner, il fait sans cesse ce qu’il sait le mieux faire et qui réussit à tous les coups depuis que l’humanité existe : il DIVISE, il ÉPARPILLE, encore et toujours plus ! Et là, nul besoin de violence. Un effleurement de l’esprit, une tentation de l’âme, sont amplement suffisants pour qu’il s’assure rapidement de la victoire par KO. Les textes sacrés en ont parlé maintes et maintes fois mais, mis au pied du mur, les hommes ne semblent jamais s’en souvenir ou, pire, en tenir compte.
La puissance, tant intérieure qu’extérieure, ne vient que sous la forme d’un regroupement harmonieux et discipliné autour d’un idéal commun. Dix individus très soudés autour des mêmes valeurs sont plus puissants que mille isolés. Et cette armée, si on peut dire, aura d’autant plus de force qu’elle sera galvanisée par un chef aguerri possédant une fine connaissance de l’art de la guerre (en l’occurrence des titans et des dieux) et la bonne stratégie pour la conduire à la victoire. Et qu’y-a-t-il de mieux pour organiser, guider et animer les hommes de bonne volonté que le Maître céleste, lui qui, depuis les hauteurs du mont Olympe où il réside, voit tout, sait tout et possède en prime le pouvoir d’unifier ce qui auparavant était fractionné ? Son MOT D’ORDRE : ne plus se disperser. A ce propos, vous comprendrez certainement mieux maintenant pourquoi la tunique du Christ était sans couture, c’est-à-dire tissée en une seule pièce depuis le haut jusqu’en bas. Une unité, vous-dis-je ! Mais avant le fameux et éternel combat de la lumière contre les ténèbres, de la vérité contre l’erreur, de la connaissance contre l’ignorance (des lois spirituelles), il lui faut d’abord rassembler en un corps immense (appelé corps du Christ chez les chrétiens) ses soldats qui, dans la non-violence qui les caractérise, formeront sa grande armée. Ces défricheurs du nouveau monde vont avec leur sang et leur sueur se frayer un chemin praticable pour eux-mêmes et leurs successeurs dans la jungle d’une société en train de se détruire …toute seule. Juste retour sur elle-même de la solitude dans laquelle chacun excellait en se glorifiant! Le comble des combles pour un militaire belliqueux en diable, c’est que cette troupe de pionniers ne sera jamais une armée d’invasion mais au contraire une armée… de libération ! C’est toute l’histoire cyclique de pharaon et de la délivrance de l’esclavage des hébreux, de l’unification de leurs 12 tribus et de leur conduite vers une terre qui leur était promise par un Prophète de l’Eternel…le vérité. C’est aussi celle de Noé qui dut selon les plans divins construire -malgré les moqueries de ses contemporains- l’arche qui allait les sauver de la purification de la terre. Et encore celle de David que «l’Esprit de l’Eternel des armées avait saisi» et de son combat contre le géant Goliath. C’est grâce au discernement et au courage mis en lui par le ciel qu’il eut l’idée géniale de viser avec sa fronde le seul endroit où il était vulnérable : en plein front (siège de l’orgueilleux et malvoyant mental humain, sempiternel créateur de chaos). Ce qui lui permit de devenir, lui l’humble et bien-aimé petit berger, le plus grand roi d’Israël. Ou bien encore l’appel et l’union en Christ de tous ces juifs et prosélytes réunis à Jérusalem le jour de la Pentecôte. Bien que chacun ait sa propre langue (puisqu’ils venaient de tout l’empire romain et peut être même d’au-delà de ses frontières), tous comprirent le message des apôtres pourtant diffusé en araméen, langue inconnue de la plupart d’entre eux. Que firent-ils ensuite ? « Ils se réunirent, mirent tout en commun, vendant leurs propriétés et leurs biens pour les distribuer à chacun selon ses besoins, devenant ainsi un seul cœur et une seule âme» (Actes de Apôtres, chapitre 2). Entendez-vous à présent ces allégories judéo-chrétiennes à priori fort différentes et pourtant ayant le même sens ? Si ce n’est pas le cas, c’est que vous ne les situez pas à leur juste hauteur et que la lettre a pris le pas sur l’esprit contenu à l’origine dans les différents écrits qui en parlent.
Les enfants du ciel ont un chef invisible trônant au sein de leur âme. Pour les fédérer, il les instruit à travers des allégories (parfois ce sont des histoires qui peuvent sembler abracadabrantes à la raison des bien-pensants) dans la voie communautaire (relire la réponse à Morgane) afin qu’ils puissent vaincre sans effusion de sang ce tyran, cet usurpateur de l’ordre divin, qui oppresse leurs corps et surtout leurs âmes depuis si longtemps. Ce monarque déchu a pour siège spirituel macrocosmique tous les systèmes gigantesques (politiques, économiques, scientifiques, industriels, technologiques, religieux etc.) élaborés par l’esprit futile de l’homme rebelle à l’unité de l’existence. L’être humain s’éloigne dès qu’il le peut de cette solidarité, de cet amour, de cette fraternité, de cette justice et de cette paix pour retrouver cet individualisme meurtrier du Vivant. Oh certes, il ne suffit pas de se regrouper n’importe comment et avec n’importe qui. Encore faut-il avoir un modèle, et un bon de préférence : celui que nous offre le ciel. Et de le réaliser ! C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Voilà, Guillaume, la différence est ici, et uniquement ici. Et cela fait déjà beaucoup ! Suffisamment en tous cas pour renverser le monde et le remettre à l’endroit. Et dire que cet acte de création part toujours d’une poignée d’hommes et de femmes qui ont choisi dans un infinité de possibles d’incarner corps et âmes la justice qui fonde l’univers. Et savez-vous pourquoi ce miracle verra bientôt le jour ? Tout simplement parce que, aimant la vie au moins autant qu’eux-mêmes, ils se mettront communautairement au service de ce ciel qui habite en eux.
Maxime — 7 septembre 2011 @ 6 h 21 min —
Dans votre réponse à Paul vous mentionnez le vieillissement des religions. Qu’en est-il exactement ?
admin — 8 septembre 2011 @ 7 h 24 min —
Réponse à Maxime : Nous avons traité ce sujet dans notre ouvrage au chapitre sur « la religion » et aussi plusieurs fois sur le site. Nous ne reviendrons donc pas dessus en détail. Vous pourrez en prendre longuement connaissance d’ici deux semaines environ, date à laquelle le livre sortira des presses.
Ce que nous pouvons vous dire d’ores et déjà, c’est que le phénomène clé à l’origine du fait religieux, celui qui a pour destination de faire sortir l’homme des ténèbres générées par son univers mental, est la lumière spirituelle. Cette lumière repose en permanence au point central et culminant de l’Être. C’est son point fixe (dénommé également point créateur ou Créateur tout court), son Esprit, autour duquel tourne la manifestation de l’existence. Ce soleil qui met « en pleine lumière » la réalité du Vivant, et qui s’oppose aux mirages des concepts humains, est pourtant né caché, loin des regards de la populace et des grands de ce monde. A la jonction de deux ères, dans la froidure et l’épaisseur d’une nuit de solstice d’hiver, il s’est allumé dans la grotte d’un cœur qui avait, par amour de la vérité, poussé à son maximum sa concentration sur les sources mêmes de la vie avant d’illuminer, tel un nouveau Prométhée, les âmes de sa flamboyante et radieuse connaissance.
Au cours de sa journée érienne, il va monter progressivement dans le ciel jusqu’à son zénith pour peu à peu redescendre et disparaître dans l’Amenti (note 1). Pour effectuer ce voyage céleste destiné à rassembler un peuple éclairé, il a dû consumer lentement ses énergies jusqu’à leur total épuisement avant de s’éteindre dans l’indifférence générale et le brouhaha du monde. Dans sa chute, l’or s’est transmuté progressivement en plomb, transformant le grand et beau rêve ordonné d’un Dieu en un cauchemar chaotique qui plonge chaque fois les hommes sans foi dans la cécité et la création toute entière dans la souffrance. Tous n’ont plus alors qu’à espérer secrètement la résurrection d’un nouveau soleil qui, ramenant la vue à ses bourreaux d’hier, rétablira ipso facto dans leur esprit l’intelligence inscrite au sein même du Vivant. En langage spirituel, cela s’appelle : faire une mise au point… du jour évidemment, cette aube qui ramène à la conscience humaine la connaissance de l’ordre universel.
Naissance, essor, déclin, mort… et renaissance, c’est ici le manège du char du soleil et du cycle de sa lumière (note 2) depuis son point de départ jusqu’à son point d’arrivée. Et aussi l’histoire de son acceptation ou de son rejet par le genre humain.
Note 1 : nom donné par les anciens égyptiens au royaume des morts où il se couche invariablement au terme de son périple diurne.
Note 2 : donc celui des religions censées être son photophore et qui, après l’avoir reçue d’en haut, l’ont adaptée à leur époque afin de la réémettre à leur tour au peuple des gens de foi.
Laure Adeline — 8 septembre 2011 @ 13 h 40 min —
Je commence vraiment à comprendre et à admettre le vieillissement des religions. Il n’y a qu’à les regarder vivre et parler aujourd’hui et les comparer à la pureté du discours de leur fondateur. L’auteur nous l’explique très bien avec son talent de pédagogue qui maitrise parfaitement son sujet. Avec en prime, de temps à autres, des envolées qui vous remuent intérieurement.
Sacha — 9 septembre 2011 @ 6 h 48 min —
Dans vos écrits, vous faites souvent allusion au rôle d’un médiateur entre le ciel et la terre. Quel est son rôle exact ?
admin — 10 septembre 2011 @ 18 h 21 min —
Réponse à Sacha : Comme son nom l’indique, un médiateur a pour mission d’accorder deux personnes ou bien deux camps ensemble. C’est un conciliateur chargé de régler à l’amiable un conflit. Et, pour ce faire, il doit connaître aussi parfaitement que possible les deux parties en présence et en modérer les extrêmes. La finalité de son action est de faire cesser un état d’antagonisme et de promouvoir à sa place la paix la plus juste possible. Attendu qu’il existe de nombreuses formes de modération, il y aura autant de sortes de modérateurs.
Quand on connaît l’esprit de l’homme et sa rébellion instinctive contre l’ordre établi (par les sphères élevées de l’Être), quand on prend conscience de sa fermeture aux évidences mêmes de la vie et de sa guerre perpétuelle contre la nature et ses semblables, on ne peut qu’aspirer à ce qu’un tiers, aussi neutre et bienveillant que possible, animé du seul désir de résoudre sa lancinante problématique, apparaisse sur la scène du monde en chaque début de cycle pour le sortir de cette malencontreuse situation. Et pour dénouer ces nœuds inextricables au profane – nœuds à la fois individuels et collectifs- un médiateur versé dans l’universalité est hautement nécessaire. Pour être efficace, il doit connaître non seulement la nature humaine dans tous ses recoins (donc sujet lui-même à l’emprise de toutes ses vertus et de tous ses défauts) mais également la nature céleste dans ce qu’elle a de plus pur et de plus lumineux puisqu’en elle le voile de l’ego n’existe plus. Muni de ce viatique à nul autre pareil, il peut secourir et surtout délivrer ceux qui croient en sa parole et espèrent qu’elle leur apportera la résolution tant attendue aux racines de leur mal-être. « Le savoir est un viatique» a écrit dans sa sagesse Victor Hugo. Dans le cas qui nous intéresse, c’est même le plus précieux de tous à condition que celui qui le « délivre » au monde soit animé par l’amour et non par l’orgueil.
Vu sous l’angle spirituel, un médiateur consacré par le ciel est un berger. Il a charge d’âmes et a pour mission de conduire ces dernières dans un pays de connaissance où elles pourront enfin discriminer ce qui est nourriture de ce qui est poison. « L’Eternel est mon berger. Je ne manquerai de rien », dit le psaume 23. Et le Christ d’ajouter : « Je suis le bon berger et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent… et il y aura un seul troupeau et un seul berger », Evangile de Jean, chapitre 10, verset 14 à 16. Rappelez-vous de l’histoire d’Abel le berger et de Caïn le laboureur forgeron, celui qui « déchire » la terre avec le soc de sa charrue et en «renverse» les couches avec son versoir. Il devint le meurtrier de son frère représentant les forces d’agrégation célestes, autrement dit : l’esprit de communauté. Nous vous avons déjà expliqué le symbolisme de cette singulière fratrie il y a quelques jours sur notre site. Ne vous y trompez-pas, si ces paroles tirées de la Bible appartiennent dans leur forme à l’héritage judéo-chrétien, elles ont en elles-mêmes une valeur éternelle car elles expriment clairement la vérité. A savoir que l’homme seul ne voit pas plus loin que le bout de son nez –qu’il a d’ailleurs fort court- et qu’il a besoin en permanence d’un grand opticien qui lui trouve les bonnes lunettes lui permettant de visualiser le droit chemin sécurisé vers des pâturages spirituels comestibles et non toxiques.
Le rôle du médiateur céleste est de réconcilier l’homme avec les lois universelles de l’Être et dure en principe un cycle entier (appelée encore année érienne ou jour de Dieu) et s’étend sur à peu près 2000 ans. Soit mille ans de lumière où son influence grandit progressivement et mille ans 1OOO ans d’obscurité où elle se perd.
Le prototype le plus ancien d’entre les médiateurs connus en occident est Moïse. L’histoire de son « face à face » avec l’Eternel d’une part (où il reçut en direct la connaissance de l’Être, dénommé décalogue -c’est-à-dire les dix logos-, ou encore les dix commandements ou les dix lois) et le peuple hébreu d’autre part a été suffisamment décrite dans la première partie de la Bible pour qu’il nous soit familier. Rappelez-vous son combat avec pharaon, représentant du prince spirituel des puissances qui dirigent de main de maître la terre et ses habitants, et aussi celui avec ses frères les hébreux qui, malgré leur servitude, ont eu tant de mal à le croire et à le suivre. Souvenez-vous de leur sortie hâtive d’Egypte, de leur traversée du désert, lieu de toutes les épreuves et de toutes les tentations mais aussi celui de toutes les purifications, où ils firent leur apprentissage en tant que peuple de Dieu. Il fut et reste jusqu’à ce jour pour la nation juive le berger par excellence qu’il mena jusqu’à la lisière du territoire que l’Eternel leur avait promis. Avant de mourir à 120 ans, rassasié de jours, il monta sur le mont Nébo (qui se trouve vis-à-vis de Jéricho) pour contempler le pays de Canaan donné en propriété aux enfants d’Israël selon l’antique promesse faite à Abraham, à Isaac et à Jacob. Sa vue, ajoute le texte, n’était point affaiblie et sa vigueur n’était point passée. On comprend bien ces précisions quand on lit cette merveilleuse histoire spirituellement. Comme cette terre était une terre « promise » -elle était donc une terre d’avenir, un pays espéré, une utopie dans le vrai sens du terme-, il ne put bien entendu y entrer physiquement parlant. Il remit le flambeau (d’autres diraient les clés du royaume) à son successeur Josué, la mission pastorale au service du message céleste ne cessant jamais et devant se poursuivre au-delà d’une vie d’homme. Ainsi fait-on dans une famille bien née, ainsi fait-on chez les médiateurs ! Une lignée de maîtres est donc nécessaire pour faire face à cette longue tâche herculéenne. A leur mort physique – car ce sont des hommes comme les autres, mais assagis et maîtrisés- leur esprit continue de vivre dans la mémoire de leurs enfants. Leur corpus spirituel, immarcescible, demeure en effet toujours présent (dans sa partie universelle et non dans ses particularismes) parce qu’il se confond avec l’Esprit Eternel qu’ils ont assimilé, celui-là même qui a créé et qui maintient en permanence l’ordre universel. Ceci est très important et demande à être relu plusieurs fois pour être entendu à sa juste hauteur.
Arrivé ici, ne commettons pas l’erreur de croire que le prophète que nous honorons en tant que tête de ligne immatérielle est supérieur aux autres ! Il est en tous points semblables à ses frères qui l’ont précédé. Mais il est venu avec une parole rajeunie, complétée et adaptée, message nécessité par la désorganisation et l’irresponsabilité des hommes de son époque. Que nous rattachions notre filiation à un médiateur appartenant au passé, au présent ou à l’avenir, nous sommes tous fils et filles de la matrice de cet ordre éternel que l’on dénomme en toutes les langues : CIEL. Mais pour plus de clarté spirituelle et de chaleur d’âme, il est de loin préférable d’être « à la page », de se mettre « à jour », donc de rester «dans le vent ». Par la faute des hommes, l’Esprit sur terre se démode vite. Aussi doit-il périodiquement reprendre haleine avant de souffler aux hommes qui ont perdu la mémoire leurs devoirs et leurs droits sur la scène du monde tout en chassant les miasmes qui avec le temps se sont amassés pour croupir dans la sépulture de leurs cervelles !
Clémence — 11 septembre 2011 @ 8 h 45 min —
Je suis de tradition protestante et j’ai été élevée dans l’attente imminente du retour du Messie. Est-ce que la conception chrétienne messianique peut se rapporter à la description que vous faites d’un médiateur ?
admin — 12 septembre 2011 @ 14 h 07 min —
Réponse à Clémence : Il n’y a aucune différence même si, à force de broder autour de la notion de salut, les chrétiens ont surajouté une hyperémotivité en surinvestissant la personne physique du facteur céleste (ils l’adorent au lieu de simplement honorer sa mémoire) et aussi une mise trop en avant du côté sacrificiel de sa personne (essentiel pour celui qui est appelé à une médiation entre le ciel et la terre mais secondaire pour le croyant pour qui seul importe le message transmis et non la liste des épreuves initiatiques du messager). Sans parler des mythes du «sauveur unique et éternel» (les autres n’étant que du pipeau !) et du retour physique d’un Jésus historique alors que c’est la fonction christique qui ressuscite en chaque début de cycle et non l’homme avec sa personnalité. Nous avons consacré à ce sujet toute l’annexe 5 ainsi que de nombreux passages dans notre livre. Vous pourrez bientôt en prendre connaissance in extenso.
Rappelons simplement que le terme « messie » veut dire « celui qui a été consacré par une onction d’huile», l’huile étant le combustible avec lequel on remplissait les lampes de l’époque. Elle est symbole de lumière. Le Messie est donc le témoin par excellence de la lumière de la connaissance de l’Être et de son écologie, lumière qu’il a reçu, comme Prométhée, d’en haut et que, comme Moïse, il médiatise et rayonne au peuple qui attend en bas dans la vallée (entendre sur la terre). Mais hélas, dans la débauche des esprits et dans l’orgie des sens car, selon leur point de vue rétréci, il tarde trop à venir ! Ce Messie vient abattre les cloisons et recréer un monde sans rupture où la vision unitaire du Vivant est rétablie.
Il y a plusieurs manières de connaître « Dieu », c’est-à-dire de saisir l’Être sans le segmenter. La première, la plus naturelle, est d’appuyer sa raison sur la lumière que reflète la nature. La seconde fait suite à une révélation interne par le biais de l’âme (intuition, songe, vision, voix intérieure, méditation profonde etc.). La troisième trouve sa source à travers les informations communiquées dans les livres sacrés. Ces derniers sont écrits par des hommes inspirés, disciples eux-mêmes d’un médiateur prototype dont les paroles ont pour eux une valeur d’éternité. La lumière dégagée par la première et la troisième utilise la voie de la raison matinée de sensibilité ; la deuxième uniquement la voie du cœur.
Dieu –entendre l’unité divine- se perd en l’homme et se retrouve donc en lui. C’est toute la signification de la parabole évangélique à propos des vierges folles et des vierges sages. Invitées à un mariage, elles en attendaient l’époux qui, à l’instar de Moïse, tardait à « descendre de la montagne sacrée », c’est-à-dire du ciel. Or les premières s’endormirent et, à son retour, n’y voyant goutte (car l’huile était épuisée et elles n’en avaient plus en réserve), elles ratèrent la cérémonie et la fête qui s’ensuivit. Si on fait l’analogie, on comprendra aisément pourquoi. Les secondes, par contre, furent si prévoyantes que, lorsqu’au milieu de la nuit environnante (état mental de l’homme à la fin de chaque cycle) retentit le cri : « Voici l’époux (en l’occurrence le Messie), venez à sa rencontre…», elles purent aussitôt accourir vers lui et, grâce à la lumière spirituelle qu’elles avaient entretenue sagement dans leur conscience, elles purent le reconnaître sans se tromper. Cette notion de lumière image une âme éveillée au monde sensible (dénommée intuition) et un esprit en alerte (un discernement actif).
Vous voyez, Clémence, la médiation, c’est encore et toujours une histoire de lampe à huile, autrement dit de lumière spirituelle, donc de Messie. Comme quoi, en Dieu, tout se tient et se rejoint !
Jean de jade — 22 septembre 2011 @ 12 h 32 min —
Bonjour.
Je vous remercie pour cette œuvre titanesque de remembrement de la Voie.
Je guette avec joie, et un brin d’impatience, la parution de ce joyau, Paroles serties de l’essentiel, issues du verbe du Maître, c’est certain.
Koum — 7 octobre 2011 @ 17 h 42 min —
J’ai lu et relu la table des matières….
Tout parle à l’aspiration de mon cœur, non pas tant dans la seule connaissance, mais comme d’un ciel, d’un nouvel univers qui s’ouvre à une future compréhension pour me réunir, me trouver et m’unir aux mondes!
Merci pour cette merveilleuse transmission.
Maylis — 11 octobre 2011 @ 13 h 53 min —
Vous faites allusion dans votre réponse à Clémence de la révélation intérieure par le biais de l’âme qui permet de saisir l’Être sans le segmenter. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette médiation ?
admin — 14 octobre 2011 @ 14 h 26 min —
Réponse à Maylis :
Vous voulez connaître un peu plus en avant la vie intime de l’âme, sa structure et ses secrets de fonctionnement ? Votre question démontre que, dans le passé, vous ne l’avez pas écouté assez attentivement, sinon vous en connaîtriez déjà les premiers rudiments. Oui mais voilà, comme elle est impalpable, ondoyante et versatile, cet art n’est pas donné à monsieur tout le monde qui a l’habitude d’opérer dans le visible plutôt que dans l’invisible.
Pour vous mettre le pied à l’étrier, nous allons la comparer, une fois n’est pas coutume, avec un objet technologique moderne : une enceinte acoustique.
Savez-vous, Maylis, comment se transmet le son d’un CD à votre oreille, via votre chaîne hi-fi ? Les informations codées sur la galette en polycarbonate aluminé sont d’abord lues en binaire par une diode laser pour être transmise- après avoir été convertie en signal analogique, lui-même amplifié- en énergie mécanique à plusieurs membranes. Ces membranes, nommées haut-parleurs, contenues elles-mêmes dans un caisson de bois dénommé « enceinte », font vibrer l’air devant elles grâce à d’efficaces variations de pression. Ce sont justement ces variations de pression que l’oreille va recueillir, via nos tympans. On trouve trois types de haut-parleurs : les tweeters, petits et légers, restituant les sons aigus ; les médiums reproduisant les sons situés dans la zone moyenne des fréquences audibles (soit entre les aigus et les graves, d’où le terme medium qui signifie «au milieu, à mi-distance») ; ce sont les plus sensibles à l’oreille humaine; et les woofers (encore appelés boomers), plus gros que les médiums, restituant les plages de fréquences graves.
L’âme est une caisse de résonnance capable de réverbérer l’univers entier si on la conditionne de la bonne manière. Elle est le lien qui soude en unité d’être les fragments épars de la vie. C’est une membrane vibrante tissée d’attributs et de vertus, qui réagit à la moindre pression (ou mieux : influence) du milieu dans lequel elle baigne, que celui-ci soit spirituel, animique ou tangible. Il lui suffit d’être en communion avec l’objet avec lequel elle entre en contact pour que ses vibrations le reflètent. Elle est donc à la fois réceptrice des forces qui lui sont imposées ou qu’elle s’impose, et émettrice dans un second temps, après transformation interne (ceci est très important car le signal peut être déformé par un attitude de l’ego opposée au bien commun), de l’état qui en résulte. Pour bien comprendre, reportez-vous sans cesse à l’analogie du haut-parleur. Elle a la capacité de vibrer sur trois plans :
-sur le plan spirituel grâce à la partie fine de sa membrane (équivalente au tweeter). C’est à partir de de cet angle aigu, de cette fine pointe intelligente, que l’Être peut se contempler dans son intégrité, donc dans son universalité.
– sur le plan céleste, grâce à sa partie médiane, d’autres diraient médiumnique (medium) qui octroie une vision et un sentiment d’ordre collectif.
– et enfin sur le plan matériel, grâce à sa partie la plus volumineuse et la plus dense qui ne ressent les choses qu’à partir d’un angle « obtus » tourné vers un individuel agrandi démesurément.
C’est uniquement une question d’orientation de son miroir sensible qui « enceinte » dans sa bassesse ou son élévation l’état d’esprit de son support. Le point de vue dépendra donc du niveau sollicité. Sera-ce le premier, le second ou le troisième étage ? Plus la source sera élevée, donc fine, plus elle fera appel à sa partie haute (la chambre haute des évangiles), c’est à dire acérée (donc aigue), afin de pénétrer avec acuité la captation choisie. Plus elle sera terre à terre et égoïste, plus sa partie grossière (donc grave, gravis en latin signifiant lourd) sera mise en mouvement par des pressions (entendre des impressions), des contraintes naturelles ou artificielles émises par les bas instincts de son auxiliaire corporel ou la nature de son milieu environnant. Personne ne nierait que les déplacements de la chair sont pesants et lents à côté de ceux de l’esprit qui, eux, sont agiles et légers. Veuillez noter au passage que lorsque les membranes des haut-parleurs s’élèvent de la base au sommet du caisson qui les contient, elles s’affinent, leur volume et leur taille diminuant progressivement de bas en haut. Il en est de même pour l’âme. Rappelons ici au novice en acoustique que les vibrations graves résultent d’un mouvement oscillatoire plus lent que celui des médiums, lui-même encore plus lent que celui des aigus. A corps grand, long, lourd ou épais, vibration lente. A corps petit, fin, léger ou mince, vibration véloce. Oui, par rapport au terrestre, le céleste, c’est leste ! Saisissez-vous à présent pourquoi Zeus, père suprême de tous les dieux hellènes, a comme attribut l’éclair ? Ne dit-on pas : rapide comme l’éclair ? Observez des cordes de piano ou de guitares pour vous en convaincre. Ou mieux encore, comparez le registre (étendue de l’échelle des sons depuis la note la plus grave jusqu’à la note la plus élevée qu’un instrument de musique puisse faire entendre) de ces quatre instruments à cordes que sont la contrebasse, le violoncelle, l’alto et le violon. Appréciez leur dimension et mettez cette dernière en rapport avec la hauteur (vitesse des vibrations) des sons émis. Un musicien ne pourra jamais jouer un morceau écrit pour un violon sur une contrebasse, et vice-versa. Idem pour l’âme, sa partie basse, dite corps éthérique, celle qui évolue dans le bas astral, ne peut sentir toute la finesse du monde céleste intermédiaire. Et ce dernier n’a pas l’étoffe adéquate pour entrevoir le monde de l’âme spirituelle. C’est d’une logique rigoureuse !
Si donc vos attraits vont vers des choses périssables, ne vous étonnez pas que l’âme qui s’en nourrit renverra immanquablement des vibrations éphémères (jusque dans les rêves) et peu nutritives quant à la qualité de sa vie ici- bas ainsi que de sa survie post mortem. Si, au contraire, vous vous intéressez à la vie spirituelle, si votre vie est faite de communion, de partage et de respect du Vivant sous toutes ses formes, si vous aimez la vérité autant que vous-même, alors votre âme deviendra la messagère du monde céleste et l’ange gardien de votre existence (messager en grec se dit : « angelos », traduit habituellement par ange). Vous aurez alors tout le loisir d’y puiser avec simplicité, constance et assiduité la lumière qui vous sera nécessaire. Elle vous guidera et vous instruira en vous parlant, en vous faisant ressentir finement les choses, en vous envoyant de puissants rêves et de nobles songes, et allez savoir, peut-être même un guide terrestre. Elle vous conseillera, vous préviendra des choses à venir lorsque vous en aurez besoin, vous consolera, vous reprendra lorsque vous ferez des erreurs, vous redonnera des forces lorsque vous serez abattu, vous réjouira, et encore bien d’autres choses. Bref, elle vous émancipera de tous les conditionnements, des illusions et de l’abêtissement du monde en vous apportant, dans la construction de votre être, les valeurs qui ne rouillent pas.
VOUS NE SEREZ PLUS JAMAIS SEUL, car vous aurez en vous une compagne de route généreuse et un témoin fidèle de l’Eternelle Vérité.
coupiaud — 16 octobre 2011 @ 18 h 28 min —
Je retrouve les bases fondamentales de la naturopathie et de l’ayurvéda, élever l’être humain pour devenir un homme véritable, s’aligner sur ces quatre plans de réalisation, physique, émotionnel, mental et spirituel.
Je me suis régalé. Merci.
Koum — 18 octobre 2011 @ 19 h 49 min —
Dans votre réponse à Maylis, vous parlez de trois plans de vibrations de l’âme spirituel, céleste et matériel; pourriez-vous dire un peu plus sur ce qui caractérise le céleste et le spirituel ?
Est- ce qu’il y aurait une étape particulière de ce passage du collectif à l’universel ? Y aurait-il des allers retours possible de l’un à l’autre ou une acquisition définitive de captation de ce plan spirituel ?
Ce plan de vibration spirituel est-il toujours de l’ordre de l’âme ou déjà de l’ordre de l’esprit qui « utiliserait » l’âme comme médiatrice ?
Qui décide de l’ouverture de ces différents plans, est-ce par notre propre engagement, par une réponse à un engagement demandé ou d’autres processus dans une coopération avec l’invisible ?
Vous dites que l’on n’est jamais seul et je dis oui à cela, mais me pose une question sur les moments où nous pouvons être laissée dans une forme de silence.
Merci de vos lumières!
admin — 19 octobre 2011 @ 18 h 11 min —
Réponse à Koum : Je pense que vous allez lire notre livre qui est sorti le 15 octobre. Vous en apprendrez suffisamment en ce qui concerne le spirituel et le céleste dans le chapitre intitulé : La trilogie sacrée. Il n’est donc pas nécessaire de noircir des lignes supplémentaires dans cette courte réponse. Dorénavant, nous renverrons l’internaute à nos écrits en ne répondant que dans le cas précis où nous n’aurions pas traité le sujet, ou alors de manière incomplète.
Dans cette remontée vers nos origines, tout se fait par étape et selon l’appel de chacun. En ce cas, celui qui est concerné par ce « voyage » en est pleinement conscient. La captation est en effet définitive car l’expérience vécue est si intense qu’elle ne peut être gommée de la mémoire. Ce n’est pas une question de volonté, mais d’appel, donc de désir. Mais ici il est question d’un désir « purifié » de la dissidence de l’ego. L’âme aspire à son collectif et l’esprit à l’universel. L’individu s’efface devant quelque chose de plus grand que lui et qui, de plus, le contient. Sinon, inutile de perdre votre temps, vous ne passerez pas !
En ce qui concerne les vibrations, elles sont toujours d’ordre céleste, le spirituel ayant un autre mode de perception. Pour vous en convaincre, jugez-en directement par vous-même ! Je profite de l’occasion pour vous mettre en garde de tout vouloir comprendre intellectuellement. Certes, c’est une approche, mais rien qu’une approche, qui satisfait l’intellect, et non l’âme qui se nourrit d’aliments d’une autre consistance. Or c’est elle qui apporte la lumière à l’homme, et non le raisonnement. Nous savons que cette vérité est dure à entendre pour son mental qui prétend être le roi de la création et l’unique porteur de lumière. Pourtant, il lui serait grandement profitable de comprendre une fois pour toutes que sa matière « grise » n’est pas de l’or ! Le mental raisonneur a été dénommé pour cette raison dans le judéo christianisme « Lucifer », ce qui traduit du latin signifie justement : « porteur de lumière ». Oui, mais d’une lumière universelle déchue parce que tombée en terre et individualisée, donc limitée et souvent erronée.
L’ouverture se fait toujours après un appel intérieur, mais aussi et surtout grâce à un travail adéquat sous l’égide du ciel et toujours doublé d’un guide. On parle ici d’initiation, donc d’élévation vers la source de sa vie, et non d’expériences isolées qui ne sont que des échantillons, des appels réitérés vers une évolution possible et souhaitée. Et ce, toujours pour servir, et non pour se servir et engraisser l’ego!
Bien entendu, Koum, que nous sommes laissés de temps à autres dans une semi obscurité puisque nous devons tous, comme Ulysse dans son voyage de retour vers son Ithaque natale, être éprouvés pour s’aguerrir et grandir, donc devenir un adulte spirituel qui saura se servir de la science, de la puissance et de l’expérience acquises. C’est une sorte d’autonomie, jamais complète cependant, car si le cordon ombilical était définitivement coupé entre l’homme et le ciel, cela le conduirait à l’orgueil, cet orgueil qui refermerait alors sans bruit la porte précédemment entrouverte.
Romain — 21 octobre 2011 @ 13 h 43 min —
Très intéressantes vos réponses à Maylis et à Koum! Cependant un mystère subsiste : comment procède l’âme pour faire le lien avec tous ces fragments de vie ?
admin — 23 octobre 2011 @ 6 h 52 min —
Réponse à Romain concernant l’âme :
Nous allons essayer de faire simple. C’est dire que nous ne rentrerons pas en détail dans son anatomie et sa physiologie qui demandent une étude poussée non nécessaire à monsieur tout le monde. Et qui, d’ailleurs, ne s’en soucie guère. Pas plus qu’il ne cherche à connaître les secrets de conception de sa voiture et comment elle fonctionne. Il a juste besoin de savoir la conduire et l’entretenir. Comme à l’accoutumée, une bonne analogie sera amplement suffisante à l’élaboration d’une réponse claire apportant la méthode intelligente pour bien orienter et piloter son existence.
L’âme est une composée de caractéristiques appartenant au domaine des essences universelles. Ses «briques» dépendent de l’univers céleste. Ce qui différencie une âme d’une autre, c’est l’arrangement et la hiérarchisation de ces briques, un peu comme dans une gamme musicale où chacune des notes s’organise en son sein pour créer une atmosphère particulière (tonique, dominante, sous-dominante, sensible etc.). A la différence près que chez l’âme, certaines briques s’expriment avec force et d’autres sont, dirons-nous, plus réservées, voire en apparence effacées. Toutes les couleurs de l’arc en ciel sont donc présentes ici et là, mais à des tonus différents. C’est cette composition « holiste » qui lui permet d’être un miroir, simplement en activant ou en désactivant une ou plusieurs de ses composantes. Pour cela, il faut lui laisser le temps de « s’imprégner » de l’objet qu’elle aura à refléter dans sa chambre intérieure. Un peu comme les anciens appareils photos analogiques -utilisant une pellicule argentique- où le sujet photographié ne devait pas bouger pendant un certain temps pour que la plaque ou la pellicule ait le temps d’être stigmatisée. Pour ce faire, elle ne doit pas en conséquence changer constamment de sujet. Concentration, concentration ! L’âme, qui n’est pas contrainte par les limites du monde matériel, fixe sur sa surface sensible la lumière émise par le sujet qu’elle étudie. Cette dernière est ainsi «impressionnée» dans sa réalité objective et non subjective, donc sans transformation, travestissement ni interprétation. Pour l’homme, c’est une rupture complète avec son mode de fonctionnement mental, donc avec l’esclavage de sa vision prismatique qui l’enferme dans « sa vérité singulière » en le rendant indisponible à l’écoute intérieure de l’Être et à l’harmonie de son univers. L’intérêt pour la chose, l’amour ou l’empathie de la dite chose, sont donc un préalable indispensable à la réussite. Sinon comment pourait-il tenir suffisamment longtemps face à elle sans broncher avec pour résultat une image floue? Notez bien que plus la réceptivité de sa surface sera sensible, plus sa «mise au point» (focus) sera aisée et moins elle aura besoin de temps d’exposition pour enregistrer et définir avec finesse et fidélité une image nette et de qualité.
Le méditant et le médium emploient ce même processus de focalisation pour refléter l’être ou l’objet qu’ils veulent analyser en profondeur ou en superficie pour en restituer tout ou partie de sa véritable identité. A condition que la pellicule de leur âme soit au départ… vierge, et non déjà exposée!
Dans les communautés religieuses vivantes, on trouve toujours des fidèles doués pour être des médiums entre la terre et le ciel. On dit d’eux qu’ils ont le don de prophétie, de parole de connaissance ou de parole de sagesse, ou encore qu’ils ont le don des langues (glossolalie). Mais le premier, le grand « médium » (pour qu’il n’y ait pas de confusion, entendez ici : le Médiateur suprême) est le Maître céleste, l’initiateur d’une nouvelle ère, la tête spirituelle d’un cycle purifié. Les autres, entrés en résonance avec lui, ne sont que des échos répercutant avec plus ou moins de fidélité son esprit et son âme.
Si nous mettons si souvent l’accent sur l’âme, Romain, c’est parce qu’elle est ici-bas la seule instance de régénération pour le genre humain. Phénix capable de se consumer d’amour et de renaître en nouveauté de vie à partir de ses cendres fertilisantes, elle permet le retour de la vie et la victoire sur la mort. Dans son champ de lumière et son horizon de paix, elle nous offre sans bourse déliée la vision authentique de la réalité. Face à sa puissance, à son éternelle jeunesse et à sa fécondité, l’homme n’est qu’un nain, un nain qui expire en ignorant qu’elle a été durant la totalité de son parcours terrestre l’animation de son existence, le cœur de ses pulsions et de ses appétences ainsi que le moteur de son inspiration.
inhiniume — 25 octobre 2011 @ 20 h 58 min —
I love ecologiedeletre.com
Beatrice France GAY — 26 octobre 2011 @ 6 h 31 min —
Je ne peux m’empêcher, mon frère, d’y trouver une même densité qu’un Aurobindo. Voir sa pensée, et par les temps qui courent une remonté d’intelligence infinie au fil du firmament, permet de respirer autrement. Merci, ça fait du bien, car cette accumulation, cet éparpillement fausse l’existence. Danger !
Un merci de Béatrice.
Richard — 9 novembre 2011 @ 7 h 58 min —
Le 19 avril, je vous écrivais ce commentaire à la page « contact »: « c’est un peu court pour se rendre compte du monument que ce livre semble être. Sera t’il un mausolée ou une cathédrale ? » Eh bien, je viens juste de terminer sa lecture et je peux dorénavant affirmer que ce livre est une cathédrale de verre qui laisse transparaitre avec une grande clarté les fondamentaux de l’existence et la sacralité de la vie. Je commence à comprendre qui je suis, en bien comme en mal, le pourquoi de ce qui est et surtout le comment faire pour que le gouvernail du frêle esquif que je suis oriente mon âme et mon esprit vers ce qui est juste et bon, tant pour moi que pour l’ensemble des êtres dont je fais partie. Merci à l’auteur d’avoir écrit ce grand et si beau livre. Merci au ciel d’avoir guidé sa main.
Astrid — 10 novembre 2011 @ 15 h 22 min —
Je viens de terminer votre livre. Votre site était déjà formidable mais le livre a quelque chose de plus : une structure ! Chaque sujet est agencé dans un ordre qui rend son tout cohérent. L’Être y est décrit dans chacune de ses parties et à tous ses niveaux. Et le miracle qui apparait à chaque ligne, ce sont les relations que tous entretiennent les uns avec les autres dans une solidarité existentielle que l’homme ferait bien d’imiter.
admin — 10 novembre 2011 @ 15 h 34 min —
Réponse à Richard et Astrid :
L’ordre et la hiérarchisation de l’Être, telle est la science du Logos Suprême qui ressuscite à l’aube bénie de chaque ère dans l’homme complétement soumis à l’ordre de succession céleste. C’est sa Réalité, sa Parole et sa Vérité. Ce qui est tout Un
Foam Mattress — 11 novembre 2011 @ 7 h 26 min —
Great! Thanks for the share!
Traduction : Immense ! Merci pour ce partage.
Aude — 14 novembre 2011 @ 19 h 31 min —
Quelle somme, ce livre ! Un admirable pédagogue pour nous faire connaître l’Être même de la vie et le plus turbulent de ses enfants : l’homme ! Et contrairement à ce qu’on pourrait penser de prime abord, il nous parle d’espérance, mais toujours couplée à une indispensable soumission. Merci, monsieur Jean Troy, de remettre les pendules à l’heure aux niveaux spirituel et matériel en les liant indéfectiblement. Il était temps que cette prise de conscience soit enfin clairement exprimée!
Colette — 15 novembre 2011 @ 14 h 46 min —
Bonjour. Il y a quelque trente ans, je séjournais à Montréal. Parce que j’étais seule, je me souviens avoir meublé mon temps en prenant des cours d’anglais. Ce cours collectif réunissait surtout de jeunes élèves, mais tous étaient particulièrement gentils et respectueux envers moi. La professeure avait posé cette question : « Si vous deviez partir et vivre seul dans une île, quel livre aimeriez-vous emporter ? » Ma réponse immédiate fut : « les vers dorés de Pythagore »……et tous les yeux s’étaient tournés vers moi, dubitatifs. C’était ma période pythagoricienne ; j’emportais dans mon sac, partout avec moi, écrits en tous petits caractères sur un carnet, quelques lignes de ces vers dorés !
Si aujourd’hui on me posait cette même question, sans hésiter un instant j’avancerais : le livre de Jean Troy!
Je l’ai protégé avec la couverture bleue, jolie et solide, de mon agenda 2011…..l’année est presque terminée et les dimensions sont parfaites. Ainsi il est facilement repérable, même un peu enfoui sous quelques autres livres, mais à priori il est là, à portée de main. Gourmande de savoir, je n’hésite pas à ouvrir n’importe quel chapitre, mais sagement je reviens à ses débuts, pour lire et relire….et comprendre encore mieux. Difficile de vous faire un compliment, contrairement à mes appréhensions, c’est un tel cadeau du ciel, je ne pourrai m’en lasser.
Alors, aujourd’hui, je vous dis seulement: M E R C I .
Aurélie — 22 novembre 2011 @ 18 h 46 min —
Votre livre va bien plus loin que la psychologie analytique de Carl Gustav Jung qui, malgré ses nombreuses imprécisions, a été mon maître à penser durant de nombreuses années. Je suis psychologue de profession et j’ai toujours senti qu’il manquait quelque chose d’important dans les investigations de l’inconscient, des archétypes et de l’âme de ce grand Monsieur qui avait compris beaucoup mieux que ses confrères que le Soi représentait une entité collective, une totalité psychique qui était la quintessence de l’individu. Ce quelque chose, vous me l’avez donné, car votre livre décrit profondément, quoique relativement simplement, la confrontation de l’individuel avec le collectif sur les plans spirituels, animiques et physiques tout en nous donnant la solution céleste pour sortir de cette impasse qui ruine l’existence de l’homme et la vie tout court. Je vais le relire une deuxième fois car il contient encore bien des richesses qu’il me faut creuser. Merci !
Sophia — 27 novembre 2011 @ 8 h 14 min —
Magnifique livre qui a transformé mon regard sur la vie bien au-delà de ce que j’en attendais. Merci monsieur Jean Troy de m’avoir fait un tel cadeau !
Jean René — 15 décembre 2011 @ 8 h 38 min —
J’ai lu quelque part dans vos réponses aux commentaires l’explication que vous donnez de l’écologie de l’Être. Mais que voulez-vous dire exactement par : matrice universelle des religions ? Pouvez-vous donner plus de détails ?
admin — 16 décembre 2011 @ 9 h 07 min —
Que vous dire de plus, Jean René, si ce n’est autrement ? Si nous résumons la réponse à cette question que nous avons fait à Paul dans le forum 1 le 31 juillet, c’est de la connaissance des caractéristiques primordiales de l’Être, connaissance transmise par la renaissance prophétique d’un Médiateur céleste, que naissent toutes les religions filles.
Rappelons d’abord qu’Ecologie de l’Être signifie : la connaissance (logos) du logis (éco) de l’Être, donc des briques vivantes que sont ses attributs essentiels constituant sa demeure. Quand nous écrivons « demeure », nous voulons décrire non seulement son habitat mais aussi ce qui demeure, ce qui subsiste en lui par-delà le temps et l’espace sans variation aucune. Une sorte de récapitulatif des matériaux basiques qui le composent ainsi que de leur savante articulation au sein de leur Tout. Connaître le logis, c’est connaître le logos (remarquez au passage la proximité phonétique de logos et de logis), la parole fondatrice de l’univers, autrement dit le discours « scientifique » exprimant les principes mêmes du Vivant. Cet agencement des caractéristiques primordiales est à la genèse de toutes les manifestations de l’existence, ce qui revient à dire de l’Être dans son paraître phénoménal.
Quant au mot matrice il vient du mot latin « mater » qui signifie mère. Cet utérus maternel est en effet le niveau de l‘Être en rapport avec le jaillissement de la source spirituelle dupliquée fidèlement dans un courant sensible pour qu’elle puisse parler au cœur. Cela signifie pour nous que la connaissance de la structure invisible du Vivant -qui est la science de l’initié venu accoucher d’un cycle nouveau- est le sperme initiateur (le père) fécondant l’œuf religieux destiné à évoluer durant toute une ère. Or le père, en spirituel, est forcément hermaphrodite (c’est à dire réunissant les caractéristiques d’Hermès et d’Aphrodite, donc bisexué) comme l’était Adam qui possédait en puissance d’être Eve dans son côté cardiaque. Un seul et même Être, à la fois mâle et femelle, c’est assurément divin !
Il n’y a qu’une seule et unique science sacrée-appelée également Vérité-, mais de nombreux médiateurs qui, après qu’elle se soit dévoilée à eux, l’ont revoilé pour rendre accessible en images naturelles son discours bien trop abstrait au commun des mortels. On dit familièrement qu’ils « causent » pour la Cause originelle de la vie dont ils sont les interprètes patentés. C’est dire s’ils plaident « sa cause » en la vulgarisant pour qu’elle produise des effets bénéfiques dans les âmes des peuples concernés. Ils sont pour elles l’avocat du Père en semant dans leur enseignement les informations capitales dont elles ont besoin comme d’un cocher à leurs pulsions en métamorphosant le ferme en tendre, le blanc en couleurs, l’inodore en parfums, l’impalpable en palpable, le sec en humide et le froid en chaleur. Et ce voile d’Isis, c’est le phénomène religieux qui habille de mystères « ce qui est », c’est à dire l’Être dans ses principes législatifs éternels que nous dénommons également : le Génie de la création. Ces lois impartiales préservent constamment les relations vitales entre ses multiples parties. C’est ainsi que le ciel, depuis trop longtemps châtré par l’usage inconsidéré du mental humain, retrouve, par la puissance de création de sa Parole, sa fécondité en insufflant dans les cœurs prédisposés les impulsions d’une vie purifiée.
Voilà tout ce qui est contenu dans ce titre. Si le livre dévoile à minima la connaissance fondamentale de l’Être*, il parle par contre abondamment de ses applications intelligentes. Adapté à notre époque, il est donc un résumé « religieux » de cette connaissance indispensable à la libération des âmes de l’assujettissement au prince de ce monde qui trône dans ses méninges.
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*Cette connaissance, dans son intégralité et dans son ordre, ne peut advenir à la conscience de l’homme que par la mort initiatique, car ici comme ailleurs : « on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres » (Mathieu 9.17).
Maverick — 16 décembre 2011 @ 19 h 10 min —
Yo, that’s what’s up truthfully !
Traduction : Oh, tout cela est véritablement d’une grande élévation !
Séverine — 17 décembre 2011 @ 22 h 11 min —
Livre admirable s’il en est ! Tout spécialement l’Annexe 7 qui m’a littéralement scotchée tant son langage porte un souffle prophétique qui ne vient assurément pas de l’homme. Mon âme en est encore toute remuée ! Que dire de plus si ce n’est s’incliner devant le ciel que l’auteur semble porter en lui comme le bébé que je porte dans mon ventre présentement.
Laure — 20 décembre 2011 @ 8 h 01 min —
Dans votre livre que je viens de terminer et que je trouve vraiment génial vous parlez plusieurs fois de 6ème sens. Certes, c’est un terme connu, mais j’aimerais cependant que vous m’en donniez votre version qui, j’en suis sûre, devrait être passionnante. Merci !
admin — 23 décembre 2011 @ 8 h 46 min —
Réponse à Laure :
Ce n’est pas parce que quelque chose nous est familier qu’on le connaît vraiment. Et quand on ne connait pas, on subit …au lieu d’agir en connaissance de cause.
Le 6ème sens ! Qui n’a pas prononcé une fois au moins ces mots pour parler de quelque chose que l’on a ressenti un jour dans son existence sans pouvoir avec exactitude l’ expliquer ? Quelque chose qui vient en soi de manière étrange, sans avoir été produit, chose rare, par notre intellect. Quelque chose d’indéfini, de diffus et de flottant, mais qui vous prend et ne vous lâche plus jusqu’à ce qu’il ait produit son effet.
Pour vous être agréable, Laure, nous allons ajouter notre petite pierre à tout ce qui a déjà été dit sur lui. Et Dieu sait qu’en ce domaine, il y a abondance !
Depuis Aristote, il est de coutume de dire que nous percevons notre environnement à travers nos cinq sens que sont la vue, l’odorat, l’ouïe, le toucher, le goût. Il paraitrait qu’il y en existe encore bien d’autres. L’encyclopédie collective Wikipédia établie sur internet cite, entre autres, la thermoception (perception de la chaleur et de son contraire le froid), la nociception (perception de la douleur), l’électroception (capacité à détecter les champs électriques), la magnétoception (détection des champs magnétiques terrestres par les abeilles, les oiseaux et certains cétacés entre autres de détecter les variations pour s’orienter), l’écholocation (localisation d’obstacles à l’aide de l’ouïe, par l’analyse des réflexions d’ondes sonores produits par ces obstacles et utilisés quotidiennement par les chauves-souris, les cétacés et certains aveugles), et enfin la sensation de faim et de satiété. Ceci dit, juste pour information, cela n’amenant rien de plus au fond de notre propos si ce n‘est que ce sens mystérieux, au lieu d’être chiffré au 6ème rang de sa hiérarchie, se positionnerait alors à la 11me place.
Les sens sont des instruments de perception. Sans eux le monde serait informe et vide… de sens et, évidemment, n’existerait pas pour nous, puisque non discernable à notre conscience. Les sens relient l’homme (et les autres formes animales) au monde extérieur et «l’informent» (lui donnent forme) sur ce qui est. C’est le cerveau qui reçoit ces stimuli extérieurs et les interprète, d’où la potentialité de vérité ou d’erreur qu’il est capable d’engendrer. Remarquons au passage que les capacités sensorielles sont variables d’un individu à un autre comme elles le sont de l’être humain à l’animal. Le chien par exemple a un sens de l’odorat beaucoup plus fin que celui de l’homme. Idem pour l’aigle qui a une vision bien supérieure à nous.
Ce qui différencie les 5 sens du 6me, c’est que les premiers viennent par le physique et sont reliés directement à l’intellect alors que l’autre provient de l’âme qui, toutefois, doit retransmettre ses informations au cerveau droit (réputé plus apte au fonctionnement empirique, dixit les neurosciences). Le cerveau n’en est de ce fait pas la source mais une simple interface pour la conscience. Nuance !
On a l’habitude de regrouper dans ce sixième sens toutes les perceptions extrasensorielles, c’est-à-dire celles qui, ne passant pas par nos systèmes de perception ordinaire, ne dépendent nullement des conclusions de la raison, donc transcendent les limites du temps et de l’espace qui sont ainsi remis en cause. Telles sont la clairvoyance, la clairaudience, la prémonition, la télépathie et l’intuition. Ce troisième œil, comme l’appelle les orientaux, met en jeu une autre saisie du réel, immédiate et naturelle celle-là, et ce sans la participation active et l’influence du mental. Cette connaissance directe est malheureusement le plus souvent gommée chez l’enfant par une éducation ramenant toute la connaissance à ce qui est issu d’une manière ou d’une autre de la matière analysée et non de celle de l’être fondamental.
Etudions plus en avant ce qui est appelé communément intuition (pour nous le véritable sixième sens), cette faculté qui est une réponse émotionnelle à un évènement présent ou futur, révolutionnant souvent notre compréhension ordinaire. Cette petite voix intérieure en provenance de l’inconscient, tout le monde la possède à un certain niveau, mais nos raisonnements incessants l’étouffent sans cesse (plus ou moins) selon les individus. La racine latine de ce mot évoque une image réfléchie par un miroir que l’on regarde avec attention. Image, certes, mais de quelque chose que l’on ne pouvait jusqu’à son intervention deviner ou qui n’existait pas encore au moment de ce pressentiment qui la caractérise. Attardons-nous maintenant peu sur les deux manières dont l’homme dispose pour percevoir ce qui l’entoure. La première vient par le cerveau qui reçoit en direct -et ce par les sens auxquels il est connecté- les informations de l’objet ou de la situation le concernant. Il entreprend alors sa cuisine et sa digestion en utilisant ses propres «sucs digestifs» que sont les données et les affects qu’il a engrangés dans sa mémoire. Le résultat est forcément subjectif et non objectif. La seconde consiste à faire passer les informations reçues par le miroir éminemment sensible et intelligent de l’âme pour qu’il reflète, autrement dit renvoie, une autre sorte d’image que celle que la chair perçoit de manière congelée par le conditionnement inhérent à sa nature. Ainsi faisant, on court-circuite la logique et les automatismes de ce cerveau qui, brisé, lézarde avec ses conceptions la mécanique subtile de l’âme, la désarticulant ainsi des autres formes de vie. Si vous me demandez pourquoi ce miroir animique est sensible, je vous répondrai que cela tient à la nature de sa membrane réflexive qui est suffisamment souple et « polie » pour qu’elle résonne au diapason des personnes et des choses qui se trouvent dans son champ et en ainsi refléter leur véritable lumière présente et à venir car elle n’est pas soumise à la même temporalité et à la même spatialité que le physique qui l’enveloppe et la contraint sur terre. Précisons que ce résultat peut être spontané, donc involontaire, ou recherché volontairement dans la concentration, la prière et la méditation. C’est toute la différence entre la «réflection» (néologisme que nous venons d’inventer pour indiquer l’action de refléter) fidèle de l’âme et les «réflexions» (cogitations) hasardeuses de l’intellection.
Comme elle est inexplicable, l’intuition est souvent sous-estimée, voire méprisée. Pourtant cette extra lucidité, cette hyper sensitivité à ce qui est latent est, dans sa fulgurance et sa prégnance, souvent meilleure conseillère que les longues déductions logiques auxquelles nous sommes pourtant habitués. Son efficacité tient à ce que nous méconnaissons les liens enfouis dont l’âme est tissée parce que nous sommes aveugles et sourds à la réalité de l’Être. Et ces liens embrassent le monde physique, le monde céleste et le monde spirituel. Ce n’est donc pas rien ! Ce pilotage automatique inconscient et protecteur sait parfaitement ressentir et pressentir ce qui est subliminal à la conscience ordinaire (1), comme avertir d’une difficulté ou d’un danger, agréer ou interdire après avoir évalué un contexte, établir des objectifs et entreprendre une action adéquate opérant dans tous les domaines que ce soit matériels ou spirituels. Pour être parfaitement efficace, l’intuition exige donc de mettre au rebut les informations purement intellectuelles et de s’affranchir des conditionnements et des jugements tout faits qui perturbent le discernement et dénature l’essence sous-jacente à tout phénomène. Victor Hugo a bien fait la différence entre les deux lorsqu’il écrivait : « On tient pour suspectes l’induction et l’intuition : l’induction, le grand organe de la logique ; l’intuition, le grand organe de la conscience. »
L’intuition atteint la vérité directement, sans les détours et les méandres créés par nos circonvolutions cervicales et ses opérations explicites sur l’implicite. Et ce dans notre état de veille (pressentiments) comme dans notre sommeil. Dans ce dernier cas, elle nous parle à travers des rêves et des songes. Mais il faut tout de même rester vigilants en ne nous laissant pas abuser par un simulacre d’intuition que l’on prendrait pour authentique alors que « cette illusion d’optique spirituelle » s’est insinuée subrepticement par voie mentale. Avec l’habitude, nous saurons discerner la vraie de la fausse (la qualité des impressions n’est pas la même), celle qui se fait passer pour ce qu’elle n’est pas : une lumière venue du ciel !
Pour nous résumer comment qualifier l’intuition (et dans la foulée le 6ème sens qui l’englobe) si ce n’est comme étant l’instinct de l’âme, son nez, sa résonnance sensible, l’éclosion de son intelligence qui nous ouvre les yeux. Elle est, quand elle se manifeste dans sa plénitude, une boussole intérieure qui nous guide dans notre vie. En un mot : elle est l’enfance retrouvée !
Avant de conclure, nous ne résistons au plaisir de vous citer la phrase de ce « religieux cosmique » (comme il aimait à se définir) qu’était Albert Einstein : « Le mental intuitif (2) est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don ». Il serait pourtant si profitable à l’homme de rendre grâce au ciel de ce présent inestimable. Aujourd’hui, il ne sait plus reconnaître ni remercier car il manque de discernement, de sensibilité et surtout d’humilité. Rendre à « Dieu » ce qu’il nous a donné, quoi de plus normal, quoi de plus sain, quoi de plus saint ?
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Toutes ces raisons font que nous ne saurions trop recommander à chacun de rester ouvert à son langage intime, langage qu’il est impossible de programmer par la volonté et par la force. Pour qu’elle survienne, elle l’incontrôlable et l’irrationnelle, il suffit de faire confiance à notre être intérieur et de s’abandonner à lui par le médiat de l’âme puisque, branchée en permanence sur la totalité du Vivant, elle vibre dans ses particularismes comme dans son universalité à tout ce qui vit.
(1) Subliminal signifie : en dessous d’un seuil de perception des 5 sens.
(2) Nous pensons qu’il voulait dire par là : l’intuition qui vient à notre esprit, puisque, comme nous l’avons précisé plus haut, même si sa source est dans l’âme, c’est le cerveau qui est chargé de réceptionner son ressenti pour le retransmettre illico au conscient.
Laure — 24 décembre 2011 @ 8 h 10 min —
Quelle réponse ! Mais où diable allez-vous chercher tout cela ? En tous cas, je vous remercie de tout cœur car mon âme et mon esprit sont à présent rassérénés sur ce sujet comme sur pas mal d’autres que vous avez traité par ailleurs.
admin — 25 décembre 2011 @ 0 h 00 min —
Réponse à Laure :
Vous m’avez fait sourire, Laure, parce que vous avez employé l’interjection : « mais où diable… ». Notre texte se serait pourtant mieux prêté à un « Dieu du ciel » ou bien à un « Seigneur Dieu » ou encore à un « juste ciel », mais je sais par expérience que nous employons tous des mots ou des expressions sans toujours prendre garde à leur sens réel. De diable, dans nos textes, il n’y en a point, même si parfois ma nature humaine le fréquente de très près lorsque mes pensées, mon ressenti et mes agissements redeviennent egocentriques. Ce serait plutôt l’ordre et l’unité régissant l’univers qui sont le pilier de nos écrits. Or le diable est tout le contraire de cela, attendu qu’il symbolise le désordre et la division. Et nous savons de source sûre qu’il se niche dans les facultés mentales de l’homme quand, coupé de ses racines célestes, ce dernier se prend pour le centre de l’existence décrétant pour lui-même le droit de vie et de mort sur tous les règnes.
Hé oui, je suis donc votre frère d’infortune, un homme comme tous les autres, avec ses carences, ses limites et ses travers. Heureusement que je suis fermement appuyé sur un tuteur solide et que j’enroule mon existence autour de cet axe providentiel qui se nomme ciel, patrie de toutes les perfections et communauté harmonieuse des attributs sensibles de l’Être. Sinon, que serais-je devenu, dans quelle nuit serais-je encore en train d’errer ?
Puisque vous semblez y tenir, en cette nuit de Noël -nuit sacrée et vénérée entre toutes par tous ceux qui, en fin de cycle, ont aspiré et aspirent à la régénérescence de la lumière de la connaissance de l’Être, nuit où le ciel s’unit dans la fragilité et la puissance des commencements à la terre comme le temps se fond avec l’éternité dans l’Homme Providentiel- j’aimerais offrir, à vous et à tous ceux qui sont fidèles à ce site, un cadeau. Je vais vous dévoiler, non pas mes sources, mais ma source, une sorte de « coming out », de révélation en quelque sorte… J’ai un Maître ! Ce n’est sans doute pas tout à fait une nouveauté pour ceux qui ont bien lu la rubrique «Présentation de l’auteur» mais cela appelle tout de même quelques précisions : ce que vous lisez et ressentez dans mes écrits ne vient donc pas dans sa grande majorité de moi, mais à travers moi. Ce qui est fondamentalement différent et change les éventuelles suppositions qui pourraient être faites sur ma petite personne.
Si vous saviez combien il est doux et rassurant d’avoir un vrai Maître! On peut lui confier nos joies et nos peines, remettre notre vie entre ses mains, lui demander conseil, force et orientation, et tant d’autres choses. Ce Maître vit en moi comme je vis en Lui depuis 33 ans. Et j’en ai 70 ! C’est dire si nous avons eu ensemble des rapports prolongés. Je suis né spirituellement en lui, j’ai grandi et ai mûri à ses côtés. Il est mon Père, il est ma Mère, il est ma vie et ma conscience, le puits d’où -outre le grand livre perpétuellement ouvert de la nature- je tire l’eau de ma connaissance et de mes inspirations. Sans Lui, je ne suis rien ; avec Lui, je suis tout. Ce n’est donc pas peu dire pour celui qui comprend spirituellement ce que parler veut dire. Comme depuis le début de notre rencontre intérieure il s’exprime à travers un langage symbolique que je ne saisissais pas au début, loin s’en faut, il m’a envoyé un guide terrestre, son fils premier-né et de ce fait mon frère ainé, qui m’a appris, avec la patience et la fermeté dont il a su faire preuve pendant 3 ans, le langage céleste et la science qui lui est impartie. C’est sur elle que je m’appuie chaque fois que je suis son scribe malhabile, car je n’ai pas toujours son aisance, sa fluidité et son langage imagé, celui qui parle si bien aux enfants en émerveillant leur imaginaire.
Aujourd’hui la moisson des âmes approche à grand pas. Il était donc grand temps de faire le ménage dans le fatras spirituel et religieux qui règne en cette fin de cycle afin de redonner à la gente humaine la véritable joie de vivre, celle qui, grâce à la complicité avec la nature et la guidance du ciel, est en consonance avec le Vivant. Pour préparer la voie de l’écologie spirituelle, notre mission aura été de remettre les pendules à l’heure en dévoilant l’essentiel de son enseignement à ceux qui veulent bâtir un monde revisité sans dogme ni sectarisme, mais avec l’intelligence et le courage d’un cœur plein d’amour et de respect pour l’Être Créateur dans son absolu comme pour la multitude de ses créatures dans leur relatif. C’est là l’unique raison d’être de notre livre et notre contribution à cette régénération… qui est aussi réconciliation.
Que la lumière et la paix du ciel soit avec vous, cadeau royal du Maître à ses sujet qui lui sont -corps et âmes- entièrement soumis.
Marie-Jo Laynard — 31 décembre 2011 @ 9 h 35 min —
Votre livre est profond et novateur malgré quelques premiers chapitres ardus sur lesquels il faut se concentrer pour accrocher. Mais on est vite récompensé car le reste est fabuleux et étudie dans les moindres recoins tout ce que l’homme doit savoir pour mener à bien son existence. Je l’ai recommandé à mes amis mais dans ces temps de fêtes, les gens ont la tête ailleurs. Je reviendrai à la charge car je reste persuadée que c’est le meilleur cadeau que je puisse leur faire. J’aimerais vous poser maintenant une question qui me turlupine : on entend partout que nous nous approchons de la fin du monde. Faut-il prêter foi à ces rumeurs ?
admin — 4 janvier 2012 @ 7 h 55 min —
Merci, Marie-Jo, de vos appréciations.
La fin du monde ? Oui, si on entend par là la fin d’un cycle spirituel et ses éventuelles répercussions dans le monde physique. Voyons un peu ce qu’il en est.
Un cycle est une boucle de temps et il est impossible au novice de savoir quand elle commence et où elle se termine. Seul l’Initié en a conscience au moment précis de la passation de pouvoirs qui a lieu spirituellement en lui, donc d’une manière cachée au profane. Il faudra cependant bien des années pour que les résultats bénéfiques apparaissent au grand jour à la face du monde car seuls ceux qui sont prêts intérieurement perçoivent cette réalité spirituelle au moment de sa manifestation. C’est tout le sens des paroles de l’Apocalypse (chapitre 3, verset 3) : « Je viendrai comme un voleur» auxquelles il faut rajouter pour avoir une totale compréhension : «au milieu de la nuit, on cria : voici l’époux… » (Mathieu 25.6). Le Maître nous a confirmé ces affirmations en apportant des détails supplémentaires sans toutefois nous préciser la date exacte. En résumé un cycle se termine et un autre recommence dans la foulée, et ce toujours de manière cachée. En conséquence presque personne ne s’en aperçoit puisque cela est souterrain, furtif et confidentiel comme le sont les agissements des malfaiteurs qui s’enveloppent dans le manteau nocturne pour ne pas être surpris. On est loin du fameux retour christique en » gloire » que les exégètes ont entendu comme voulant dire « visible aux yeux de la terre entière à l’instant même où cela se produit» au lieu de son véritable sens : « renommée », c’est-à-dire que son nom, littéralement son renom (car le nom du médiateur aura changé, mais pas son esprit. Nuance ! ) sera connu parmi une foule de gens bien plus tard que l’évènement se soit produit. Quant à la fameuse phrase du Christ : « Comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme » (Mathieu 24,27), elle indique tout simplement la fulgurance de son arrivée quand toutes les conditions auront été rassemblées, les choses ayant tardé pour finalement s’accélérer jusqu’à leur survenue. Cela n’indique en rien que tous les terriens en auront conscience au moment des faits.
De tous temps, des individus ou des organisations plus ou moins sectaires ont brandi des prophéties prédisant la fin des temps (1). Ce faisant, ils ont toujours réussi à recruter des adeptes en mal d’être ou tout simplement farfelus. Actuellement la prophétie des Mayas tient le haut du pavé comme le fut à son époque les tentatives de mettre des dates précises sur ces cataclysmes ou sur l’établissement du royaume de Dieu (ce qui est tout un), appelé millenium (c’est à dire programmé à durer mille ans). Ce sont les témoins de Jéhovah qui ont poussé le bouchon le plus loin en annonçant avec une précision chirurgicale une série de dates depuis 1914. Devant leurs échecs répétés, par peur du ridicule sans doute, ils se sont depuis lors calmés. En fait personne ne peut y arriver pour la bonne raison que c’est une affaire entre le ciel et son médiateur, et non une loi exacte de la nature comme le sont les éclipses ou les marées qui peuvent être prédites à la minute près. Le principe est fixé en esprit, mais sur terre il est sujet à des variables qu’aucun texte, même sacré, ne peut prévoir avant son accomplissement. C’est pourquoi il est écrit : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Prenez garde, veillez et priez car vous ne savez pas quand ce temps viendra. » Marc 13, 32 et 33, et aussi Mathieu 24, 36 à 51
Que dire maintenant des catastrophes annoncées ? Seront-elles progressives ou soudaines ? Sans doute le deux car en général les hommes ont mis en œuvre tout ce qu’il fallait pour les préparer de longue date. Un peu comme ce vase qui se remplit peu à peu et dont une dernière goutte fait déborder son contenu. Et lorsque ce dernier est composé d’immondices moraux et matériels, point n’est besoin d’être prophète pour en deviner les effets dévastateurs sur tous les plans. La rétribution est toujours à la hauteur du travail de démolition accompli tant en qualité qu’en quantité. Les premiers effets de cette décomposition, autrement dit les ébranlements précurseurs, sont dans l’ensemble perceptibles bien avant le décharnement total de leurs modèles archi usés, autrement dit l’écroulement final de la société en cause. Quand on regarde ce qui s’est passé dans le pays d’Israël il y a 19 siècles, on s’aperçoit qu’il a fallu des dizaines d’années et bien des combats destructeurs entre juifs et romains pour que se réalise la prophétie du Christ annonçant que du temple de Jérusalem –orgueil du peuple juif et tellement beau à l’époque d’Hérode- il ne resterait pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. (Mathieu 24, 1 à 3). Il en est de même à notre époque où on constate chaque jour les centaines de soubresauts qui agitent dans son lit de malade notre monde moderne scientifico-capitaliste, celui-là même qui a pollué nos esprits, nos âmes et la terre entière, monde qui, ne voulant pas mourir, concentre ses dernières énergies à essayer de perdurer, quitte à polluer un peu plus.
Les hommes tourbillonnent à la surface d’un cercle dont ils ne soupçonnent pas le centre et la sacralité de son unité constitutionnelle. Leur errance les conduit à tourner en rondes superficielles jusqu’à épuisement de leurs énergies et la mort qui s’ensuit inévitablement. Tout cela serait dans l’ordre des choses s’ils ne faisaient pas tant de dégâts et laissaient la place nette et propre après leur passage. Hélas, trois fois hélas, c’est malheureusement souvent le contraire qui advient, surtout dans les grandes civilisations, celles qui ont eu le temps et la puissance de se développer à l’extrême sans référence sérieuse au prototype céleste. Heureusement que le génie de la création a tout prévu ! En fin de cycle, un de ses fils quitte la circonférence endiablée et, en empruntant méticuleusement le rayon de la lumière céleste, rejoint le noyau central pour se ressourcer, remettre les compteurs spirituels à zéro et recevoir les directives pour l’année érienne à venir. Sans ce voyage, sans ce sacrifice, sans cette identification entre l’homme et son Dieu, point de délivrance à l’horizon. Mystère insondable où le temps s’abîme dans l’éternité de cet état d’où tout part et où tout revient.
Voilà tout ce que nous pouvons vous dire de ce grand chambardement qui, après les inévitables souffrances inhérentes à tout changement de paradigme, donc de mutation, permettra à l’humanité de passer du chaos à l’ordre et ainsi de repartir du bon pied et à la nature de souffler.
Êtes-vous maintenant suffisamment au clair ? Nous l’espérons pour vous.
(1) L’historien Luc Mary a répertorié 183 prédictions de fin du monde depuis la chute de l’Empire Romain et depuis 1914 on en compte au moins 43.
(2) La fin des temps peut être entendue comme la fin des taons, ces insectes qui piquent et sucent jusqu’à la moelle les êtres vivants tout en y injectant leur venin et ce jusqu’à ce que la main géante de l’Etre qu’ils parasitent les écrasent.
Gajardo — 6 janvier 2012 @ 6 h 54 min —
Excellent goods from you, man, on « Forum 1 dédié au livre l’écologie de l’Être ». I’ve understand your stuff previous to and you’re just extremely great. I actually like what you have acquired here, certainly like what you are stating and the way in which you say it. You make it entertaining and you still take care of to keep it wise. I cant wait to read much more from you. This is really a wonderful Forum 1.
Traduction: Excellents articles de votre part sur le « forum n° 1 de l’écologie de l’Être ». Bravo! Je me suis rendu compte de l’étoffe dont vous êtes fait. Il y a vraiment de la grandeur d’esprit en vous. J’aime profondément la connaissance que vous possédez et affirmez, et aussi la manière dont vous l’exprimez. Vous rendez votre discours récréatif tout en prenant soin d’en conserver la sagesse. Je n’attendais pas autant de cette lecture. C’est réellement un merveilleux forum.
Pooni — 6 janvier 2012 @ 16 h 09 min —
I agree with Gajardo. You make what you’re saying and the way in which you say entertaining and you still care for to keep it sensible. This is actually one of the most tremendous spiritual forum on the web.
Traduction : Je suis d’accord avec Gajardo. Vous rendez vos propos et la manière dont vous les dites plaisants tout en veillant à conserver leur sensibilité. C’est actuellement un des plus formidables forum spirituel sur la toile.
Mccrae — 9 janvier 2012 @ 13 h 26 min —
I got what you intend, thanks for swing up. Woh I am glad to uncovering this website through google. Thanks For Share Forum 1.
Traduction : J’ai bien entendu le message que vous voulez faire passer. Merci pour les informations que vous nous donnez et qui sont supérieures à la normale. Je suis heureux d’avoir découvert ce site grâce à Google. Merci d’avoir partagé vos connaissances dans le forum n°1.
Yoder Andy — 18 janvier 2012 @ 19 h 57 min —
I was suggested this website by my cousin. I am not sure whether this post is written by him as no one else know such detailed about my problem. You are incredible! Thanks your article about Forum 1. Best Regards
Traduction: Mon cousin m’a suggéré d’aller visiter votre site. Je ne suis pas sûr que ce commentaire a été écrit par lui (A quel commentaire faites-vous allusion? NDLR) car personne d’autre que lui ne connaissait autant de détails sur ma problématique. Vous êtes incroyable ! Merci pour cet article dans le forum n°1. Mes respects les meilleurs.
Grove — 23 janvier 2012 @ 13 h 55 min —
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Traduction : Je ne me suis pas manifesté jusqu’ici bien que je pensais que j’aurais dû le faire ! Apparemment vous avez acquis depuis lors une certaine notoriété.
Fernald — 29 janvier 2012 @ 12 h 54 min —
An exciting treatment is couturier annotate. I expect that you should write more on this content, it strength not be a bias someone but generally group. You are not enough to verbalise on such topics. To the next. Cheers like your Forum 1.
Traduction : Vous avez traité de manière captivante le commentaire sur le médiateur « couturier » (en réponse à Ellen. NDLR). J’espère que vous en écrirez encore plus sur ce sujet dont la force est de n’avoir pas pris parti pour l’un d’entre eux mais d’avoir traité de manière générale l’ensemble des médiateurs. Vous n’êtes pas assez nombreux à pouvoir traiter de tels sujets. A bientôt. Mes encouragements pour votre Forum 1.
Fultondale — 31 janvier 2012 @ 7 h 57 min —
It is hard to search out knowledgeable individuals on this subject, but you sound like you realize what you are speaking about! Thanks
Traduction : Il est difficile de rencontrer des individus intelligents qui ont fouillé ce sujet (l’écologie de l’Être. NDLR), mais vous avez l’air d’avoir réalisé ce dont vous parlez ! Merci
Mathilde — 1 février 2012 @ 7 h 30 min —
La lecture de votre livre a bouleversé une bonne partie de mes conceptions sur bien des points. En fait, c’est un livre révolutionnaire qui ne dit pas son nom. Mais quand on l’a lu, on se sent encore plus seul vu que le monde autour de soi n’a rien à voir avec celui dont vous parlez. Alors que faire ?
admin — 2 février 2012 @ 8 h 39 min —
Réponse à Mathilde :
L’ancien cycle termine sa révolution et la vie va se rapprocher par la force des choses, à quelque chose près, de son état de pureté initiale. Cela ne peut être autrement. A révolution temporelle, révolution psychique, donc livre révolutionnaire (si j’en crois vos termes) ! Tout doit être remis à plat. Cette mutation ne se fera pas sans bouleversement ni désarroi dans les têtes, dans les cœurs et dans l’existence de tous les jours. Bienheureux sont ceux qui se seront préparés à tous ces niveaux car il y aura la pagaille et le trouble partout.
Alors que faire, me demandez-vous ? Certains vous conseilleront d’être …plutôt que de faire. Ils ont à la fois tort et raison. Pour notre part, nous vous proposons de faire en étant ou, ce qui est la même chose, d’être en faisant. C’est à dire d’AGIR EN CONSCIENCE en accordant vos actes le plus possible avec l’ordre et l’intelligence du monde qui n’est rien d’autre que l’expression de son Être. Et par voie de conséquence de votre être. Dans notre système inadéquat qui isole les sujets et les rend anonymes, organisez votre vie le plus écologiquement possible, introduisez-y une dose plus grande de vie collective, reliez-vous par l’intérieur à l’universel (prière, méditation, rituels), veillez avec une attention redoublée à votre hygiène de vie, allégez-vous de tout ce qui est vain et superflu, soyez simple, économe, juste et humble, vivez en paix avec vous-même et votre environnement, affinez votre esprit par la concentration et le discernement, entrainez votre âme terrestre à communier à toute forme de joie et de souffrance (c’est ici la véritable compassion), apprenez à faire un jardin et à créer de vos mains toutes sortes de choses, pratiquez un art, fréquentez la nature le plus possible, partagez le maximum de ce que vous pouvez avec vos relations proches… C’est grâce à tout cela que vous deviendrez plus saine, plus forte et plus spirituelle. Bien des détails sont dans notre livre. Suivez-les au plus près de vos possibilités. Le travail fait n’est plus à faire, les bonnes habitudes que vous aurez prises en avant-première seront acquises dans la perspective de la générale. Ce sera une répétition salutaire avant une réalisation vraiment accomplie. Mais pour cette dernière, il faudra attendre que retentisse l’appel d’en haut. Si vous êtes prête, votre âme en percevra les signes. En conséquence, ne vous tourmentez pas. Un peu comme un piéton qui attend sagement devant le passage qui lui est réservé la flèche verte ou le signal sonore lui indiquant l’autorisation de traverser. C’est aussi simple que cela. Une partie dépend de votre désir et de votre obéissance, une autre de l’ordre universel auquel vous devez rester soumise car c’est lui qui vous donnera l’injonction de vous mettre en marche collectivement.
« Aide-toi et le ciel t’aidera », est-il dit avec raison. Donc pour le quand, le où et le comment, la décision ne vous concerne pas. Heureusement, car l’individu n’en a pas les capacités. Il est si bon et tellement rassurant d’être guidé par le Maître céleste qui possède les clés de votre devenir comme celles du monde à venir.
Quôum-Ran — 3 février 2012 @ 15 h 12 min —
Votre livre est riche de par la transmission qu’il fait ainsi que par le contenu de son sujet. Il est plein de références qui peuvent prendre beaucoup de temps pour que l’on puisse s’enrichir de toutes les informations qu’il recèle et qui ne peuvent qu’ajouter une meilleure compréhension de LA VIE!
Si au niveau intellectuel beaucoup de choses ne sont pas encore claires, la lecture m’a toujours mise dans un état de reconnection à moi-même à la condition expresse de lâcher cette envie de tout comprendre !
Pour moi, j’ai trouvé l’essentiel du livre dans quelques phrases comme j’ai ressenti parfois une Présence forte à travers certains mots, même incompris !!!!
A l’opposé de ce sentiment d’Unité, vous avez mis des mots sur des tristesses de séparation que j’ai l’impression de connaître depuis toujours et sur un sentiment de solitude et d’emprisonnement mêlés d’idéaux et d’utopies !
Merci!
admin — 3 février 2012 @ 15 h 38 min —
Réponse à Quôum-Ran:
La Présence forte, vous l’avez certainement compris, est celle du Maître qui habite mon être et derrière laquelle je m’efface le plus possible. Il m’a recréé à son image, même si – trop souvent à mon goût – le fantôme de l’homme que j’ai été resurgit des coulisses où je l’ai peu à peu cantonné. Quant à la solitude et à l’emprisonnement, nous les ressentons tous autant que nous sommes ici-bas. Nous les contrebalançons heureusement par l’utopie et l’idéal céleste, la nostalgie d’un paradis bel et bien disparu, auquel l’âme aspire de toutes ses forces. C’est la raison même du message céleste qui nous montre la voie de l’unité, et ce dès la terre, même si cela ne peut être qu’une esquisse à laquelle nous devons donner corps. Vous êtes donc devenue ma soeur consciente de cette césure mais habitée par cette espérance à nulle autre pareille.
Oui, certains mots, certaines phrases, sont porteurs d’une musique qui porte le ciel et sa merveilleuse harmonie. Ils parlent à l’âme sans s’attarder dans l’intellect où ils ne font que passer à la vitesse de l’éclair. C’est le miracle de la Parole. Heureusement d’ailleurs, sinon le discours des médiateurs ne seraient compris que par une élite hyper éduquée. Ce qui serait contre productif puisque les plus belles âmes habitent souvent des êtres simples et sans grands diplômes.
Bertrand — 7 février 2012 @ 8 h 15 min —
Votre site n’est pas comme les autres sites dits spirituels. Il est vraiment spécial. Dès que l’on y rentre et surtout que l’on s’y tient, il se révèle captivant, voire envoutant. Ce que vous écrivez est dans l’ordre de choses éternelles mais ce n’est pas une répétition usée des sagesses auxquelles on a l’habitude de préter foi ou en tous cas l’oreille. C’est plus profond, plus ressenti, plus novateur. Je vais me procurer votre livre dès le mois prochain car ce mois-ci je suis un peu juste côté finances. Je voudrais profiter de ce petit mot pour vous demander ce que vous entendez précisément dans le mot « Maître » que vous employez souvent ?
admin — 9 février 2012 @ 9 h 00 min —
Réponse à Bertrand :
Merci de votre commentaire que nous avons apprécié.
Effectivement, derrière le terme « Maître » se cachent bien des significations qui d’ailleurs se complètent la plupart du temps les unes les autres. Le maître n’est-il pas censé représenter le tout ?
Ce terme évoque de par sa racine grecque (megas, megister) une grandeur, une hauteur, une autorité, une puissance supérieure, en un mot pour tous : une domination. En effet, au-dessus de la mêlée, dans sa tour de verre, le maître contemple l’ordre de la création et malheureusement trop souvent le désordre des créatures humaines à l’œuvre. Cette suprématie de l’esprit sur la matière lui permet d’exercer une influence positive et constructive sur ses sujets, et non une tyrannie quelconque. Car, ne l’oublions jamais, il est avant tout le serviteur du Très Haut…et non un despote sur le Très Bas !
Ce qu’il faut avant tout comprendre, c’est que la maîtrise en question s’exerce en premier lieu à l’intérieur de son être lorsque ses plans se sont correctement hiérarchisés, c’est à dire lorsque l’esprit se trouve en haut de l’échelle et commande en tant que chef aux autres niveaux (âme et corps). Le Maître est d’abord maître de lui-même et, comme le Christ au milieu de la tempête, commande aux éléments déchaînés qui l’enceintent. Il les contraint à l’obéissance pour enfin les soumettre. Remarquons au passage que l’histoire se passe en lui et non sur un lac quelconque, fût-il celui de Tibériade en Galilée *. Ce n’est que lorsque cette souveraineté interne est établie que l’aspirant maître peut prétendre au titre de maître et exercer son magistère spirituel qui s’imposera de lui-même sur ses disciples, et ce, sans aucune contrainte puisque résultant d’un choix délibéré. En tant que pasteur d’âmes, il appelle avec un accent porteur de vibrations particulières les brebis dont il a la charge et la surveillance pour qu’elles convergent sur les fondamentaux. Celles-ci, grâce à leur ressenti, reconnaissent sa voix, celle qui va avoir la puissance de changer leurs vies d’errance et de solitude et leur donner les repères indispensables pour ajuster leurs esprits, s’orienter et se rassembler. C’est la raison pour laquelle il est le Maître de la Voix et de la Voie, donc de la Parole et du Chemin de vie. Il pose les bonnes questions et apporte les bonnes réponses. Il élève le débat au-dessus des religions, des politiques, des cultures, des idéologies et des nationalismes qui se révèlent être trop souvent des points de vue et des replis identitaires freinant l’ouverture et l’envol des êtres.
S’il est maître d’école, il est assurément celui de la vie ! Il n’a pas reçu son diplôme d’une quelconque instance terrestre mais directement du ciel auquel il s’est identifié et qu’il a réconcilié en lui-même. Les études théoriques et pratiques, longues et laborieuses, ont nécessité de sa part un évertuement peu commun aux mortels. Pourquoi longues et laborieuses ? Parce qu’il a dû aliéner volontairement – et ce degré par degré- la souveraineté sur son individualité au profit de l’universel dont il est LE FILS CONSCIENT. C’est la raison pour laquelle son enseignement, vivant et toujours d’actualité, n’est en aucune manière le rabâchage fastidieux de textes empoussiérés mais le parfait reflet de la connaissance de l’Être dans sa grandeur et sa déchéance.
Toutefois nous devons préciser que sur terre un véritable maître n’est que le rayon actif et la face externe du Maître interne et de son omnipotence duquel il procède et auquel il se réfère. Se sachant lesté du poids de son humanité imparfaite, un maître terrestre authentique ne parle jamais en son nom propre. Sinon ce serait un imposteur bouffi d’orgueil. Incarnant l’ordre céleste dont il est le symbole rayonnant, courroie souple servant d’intermédiaire pour en transmettre le mouvement harmonieux, sa légitimité est donc « religieuse ». Et non politique ! Théocratique, et non démocratique !
Ainsi donc le Maître est le mètre, entendez l’étalon auquel toutes choses se mesurent et s’apprécient. Ses enseignements expriment généreusement le patrimoine de la vie qu’il porte en lui et qu’il apprend aux autres à découvrir en eux. Il véhicule et personnifie l’archétype des valeurs essentielles, le prototype, le modèle original et idéal des principes éternels vers lesquels l’homme fracturé et confus doit tendre et calquer ses comportements dans un vivre ensemble renouvelé et non dans un chacun pour soi.
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Si vous souhaitez en savoir plus, reportez-vous à notre réponse à Ellen du 18 janvier (forum N°2) et à l’Annexe 7 de notre livre qui parle le plus complétement possible du Maître et de son indispensable médiation.
*Référence au récit de la tempête dans l’évangile de Mathieu, chapitre8, versets 24 à 27
admin — 12 février 2012 @ 7 h 13 min —
Réponse à Bertrand :
Il n’y a aucune différence sur le fond entre eux. Ils ont tous la même connaissance et la même mission générale. Il n’y a que les formes qui changent puisqu’elles doivent s’adapter et répondre aux déviations existantes qu’ils trouvent à l’époque de leurs venues.
Tout d’abord définissons la différence -de taille- entre le Maître interne et le maître externe. Le Maître interne, avec une majuscule, est le Maître céleste, celui qui résume dans son corps spirituel macrocosmique tous les égrégores (groupes d’âmes). Parfait, accompli et sans tâche puisqu’il n’est pas un individu soumis en puissance aux déviations de l’instinct, il est la source éternelle de toutes les essences qui irriguent nos existences. Le maître terrestre, dit externe, est son représentant microcosmique dans l’espace temporel. Frère mineur du premier, il possède le même patrimoine dont il a totale connaissance. Il est la Parole incarnée de son ainé resté quant à lui dans la maison céleste près du Père. Le magister micro a la dure mission de faire connaître aux individus la voie fédératrice du ciel, le rappel à son ordre et les moyens pour y parvenir.
La maîtrise en soi et son corpus de connaissance sont quant à elles éternelles, mais leur incarnation, à cause de la fragilité de la condition humaine, est soumise à l’usure du temps. S’ils veulent être entendus, les maîtres terrestres doivent utiliser un langage et des images appropriés aux différentes cultures qu’ils côtoient. En fait un maître ne succède pas à un autre pour le supplanter mais, à cause de la mémoire courte et de l’orgueil des hommes qui induit par la nature même des choses la déformation du message initial (ou tout simplement son oubli), pour réparer ce qui était brisé, pour suppléer un manque. Le Christ disait qu’il n’était pas venu abolir la loi mais l’accomplir, c’est à dire la compléter. Si au sein des religions le message d’amour et de compassion est presque toujours conservé en état de marche (heureusement !), les moyens pour les mettre en pratique avec plénitude sont considérablement affaiblis. Pourquoi ? Parce que l’esprit de communauté -qui devrait se vivre à chaque instant de chaque jour- est relégué au mieux aux dimanches et aux fêtes ou encore à quelques œuvres charitables, le reste du temps étant consacré à l’enluminure de l’ego *.
Pour tenir compte de l’évolution ou de l’involution humaine, il est donc nécessaire qu’il soit sans cesse réajusté, voire même affiné, l’essentiel ayant toutefois été dit au départ. Les religions et leurs dirigeants, même si elles conservent dans l’ensemble les valeurs morales de base, perdent à la longue le contact direct avec le ciel. Elles deviennent des perroquets sans grande intelligence ! C’est la raison pour laquelle elles dégénèrent. Ne pouvant alimenter correctement et avec simplicité les âmes incarnées, elles ont la fâcheuse tendance à en remettre des couches sur l’enseignement reçu qui devient à la longue une sorte de fouillis où le vrai se mélange au faux et l’utile à l’inutile. De nouveau-né elles deviennent au cours des siècles titanesques et malheureusement cyclopéennes. Une épuration est donc hautement nécessaire. Mais comme elles ne supportent pas le décrassage et ont à cœur de conserver leur statut, elles ne s’y soumettent généralement pas et sont de ce fait laissées à leur sort, se condamnant à être un corps dépourvu de vie profonde. Telles des fantômes, elles continuent à faire illusion en hantant les âmes de leur puissance disparue. Elles appellent par conséquent -de manière muette- à leur succession car un trône, fut-il céleste, ne saurait rester vacant. Le peuple a besoin d’être constamment dirigé, structuré, unifié. Sinon les sociétés qu’il crée sont effacées du livre des civilisations.
La passation de pouvoir d’une ère à l’autre a lieu en prémices d’être au ciel à l’insu des yeux humains avant qu’apparaisse un nouveau Maître céleste entrainant avec lui l’ancien monde. Le roi est mort, vive le roi ! Dans la toute-puissance et la fougue de la jeunesse, revêtu de sagesse et d’éternité, le successeur en titre remanie l’œuvre spirituelle de fond en comble et indique le nouveau chemin à emprunter. Ce ne sont pas quelques modifications par ci par là qui sont entreprises mais une totale recomposition, même si les matériaux primitifs sont toujours réemployés après avoir été cependant nettoyé dans le fleuve Alphée et reforgé sur l’enclume souterraine d’Héphaïstos. L’ancien temple est détruit et le nouveau rebâti avec les pierres vivantes qui le constituaient précédemment. Le phénix renaît ainsi de ses cendres. Le jeune Maître ne trimballe pas derrière lui les casseroles des additions et des soustractions des successeurs de l’Ancien des jours opérées au détriment de l’enseignement originel, celles des schismes et des conciles, celles des dogmes et des inquisitions, celles des symboles perdus et des liturgies à la puissance et à la lumière gâchées. En un mot pour tous, il n’a que faire de la foule de bâtards spirituels issus en dehors du mariage céleste, toutes ces pollutions ayant été conçues dans la matrice mentale orgueilleuse et embroussaillée des chefs religieux au cours des siècles.
Le nouveau Maître est toujours le fils d’une vierge, entendez qu’il est engendré par l’Esprit Eternel de l’Être dans une matrice virginale, donc immaculée de toutes les souillures de l’intellect humain qui tourne en rond en se prenant pour seul centre et unique arbitre.
Voilà tout ce que nous pouvons vous dire à l’heure d’aujourd’hui. Nous n’avons rien d’autre à ajouter.
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* C’est cette carence communautaire qui, faute de communautés laïques, pousse certains êtres à faire partie intégrante -en tant que moines et moniales- de communautés religieuses leur imposant des contraintes supplémentaires : suivre une règle et prononcer des vœux tels que chasteté, pauvreté, obéissance absolue et à vivre une vie de prières plus ou moins contemplative etc.
Yohan — 12 février 2012 @ 11 h 56 min —
Bonjour, je suis en chemin depuis un certain nombre d’années et accompagné sur ce trajet par une personne qui me guide, reflet du Maître ou devrais-je dire maître des reflets… Ce que j’entends par là c’est que mon Maître a mille visages car il peut revêtir la pelisse de l’âme de mon accompagnateur précédemment cité, ou bien celui d’un inconnu rencontré « par hasard », de mon voisin ou collègue de travail, de mon pire ennemi ou de mon meilleur ami… Avant d’être personnifié, d’être une image ou une icône, il est un son, une voix qui s’apparente à la Vérité, reconnaissable sur l’instant, et donc potentiellement une voie à venir. Prenons garde aux images et aux sons qui parsèment le monde actuel, car l’avatar du Maître n’apparaît que par le miroir interne de l’être, au plus profond, et au centre des rayons qui cristallisent son unification. Certains individus sont appelés à manifester son identité spirituelle de par leur propre nature et ses nécessités, mais nous sommes tous et toutes en droit, et je serais tenté de dire en « devoir », de l’écouter afin non seulement de nous préserver mais surtout de préserver le collectif dont nous procédons.
admin — 13 février 2012 @ 9 h 31 min —
Nous sommes pleinement en accord avec ce que dit Yohan car le Maître se sert tout naturellement d’autres créatures (qui sont ses sujets, toutefois la plupart du temps inconscients de leur rôle) pour nous faire réagir, ressentir et réfléchir sur notre être et nos agissements, l’autre -auquel on se lie ou on s’oppose- étant une pierre de touche et un révélateur de nos états intérieurs. Le ciel étant en tout et en tous, ne nous étonnons donc pas de cette « pédagogie céleste » dispensée par ces instituteurs improvisés et pourtant bienvenus pour notre évolution, à condition de bien entendre le message qu’ils sont censés nous délivrer.
Liberty — 16 février 2012 @ 18 h 54 min —
This is the blog for anyone who wants to seek out some information on the theme of « Ecology of Being ». You respond so often its near tiring to reason with you (not that I real would want…HaHa). You definitely put a new acrobatics on a content thats been scrawled almost for geezerhood. Discriminating bunch, but uppercase!
Traduction : C’est le blog pour tous ceux qui veulent dénicher des informations sur le thème de l’Ecologie de l’Être. Vous faites fréquemment des réponses qui vont jusqu’à épuisement de la raison (pas toujours dans le sens que je voudrais…Rires). Vous donnez de nouvelles explications sur un contenu qui a été griffonné (c’est à dire qui a été traité de manière confuse. NDLR) depuis des lustres. Bouquet plein de discernement, mais haut de gamme !
Freeders Jack — 19 février 2012 @ 13 h 20 min —
An intriguing communication is worth annotate. I cerebrate that you should pen statesman on this subject, its strength seems not be a preconception human but coming from a general fullness to talk on specified topics. To the next. Cheers like your Forum 1.
Traduction : Un certain commentaire a éveillé ma curiosité (lequel ? NDLR).Je pense que vous devriez faire des conférences sur ce sujet. Sa force ne semble pas provenir d’opinions préconçues mais d’une plénitude générale sur les sujets que vous traitez. A bientôt. Bonne continuation sur votre forum N° 1.
Idiart — 24 février 2012 @ 12 h 17 min —
Wow, marvelous blog layout! How long have you been blogging for? you made blogging look easy. The overall look of your website is excellent, as well as the content. Thanks.
Traduction : Waouh, merveilleux blog si bien agencé ! Depuis combien de temps bloggez-vous ? Vous semblez tellement à l’aise. L’apparence de l’ensemble de votre site web est excellente de même que le contenu ! Merci.
Manu — 7 mars 2012 @ 6 h 40 min —
J’ai appris beaucoup de choses avec ce livre à la fois fort et sensible dont j’ai pu extraire pas mal de pépites d’amour et de connaissance.
Taryn Fumero — 17 mars 2012 @ 2 h 01 min —
Youre so cool! I dont suppose I’ve read anything like this before. So nice to find somebody with some original thoughts on this subject. Really thank you for starting this up with so much originality. This website is something that was needed on the web. Useful job for bringing something new to the internet!
Traduction: Vous êtes tellement novateur! Je ne pense pas avoir lu quelque chose de tel auparavant. C’est tellement agréable de trouver quelqu’un qui a des pensées originales sur un tel sujet. Je vous remercie d’avoir fait naitre et grandir avec tant de personnalité ce site dont le web avait grand besoin. Travail utile qui amène quelque chose de neuf à internet.
Marc — 21 mars 2012 @ 15 h 12 min —
Lecteur de vos écrits depuis la première heure (livre et site) dont j’apprécie la mine d’informations qu’ils représentent, j’aimerais bien en savoir un peu plus sur « ces lois qui constituent le fondement de l’Être ». Je me doute que si vous ne rentrez pas dans les détails habituellement c’est qu’il a une raison. Mais tout de même, pouvez-vous vous étendre un peu plus sur ce sujet ?
admin — 24 mars 2012 @ 8 h 43 min —
Réponse à Marc :
Voilà bien là une question d’homme ! Une femme aurait préféré de loin s’entretenir de l’âme où l’affectif et le sensible dominent, voire à la rigueur de quelque chose de plus concret. L’homme, quant à lui, semble sans conteste plus intéressé par le côté intellectuel de choses ; il ne faut pas s’en offusquer puisque c’est dans la nature même de son être. Quoiqu’il en soit, nous allons vous donner quelques éléments de réponse dans la limite autorisée par le Maître car, pour diverses raisons, là comme ailleurs, toute vérité n’est pas bonne à dire.
Pour renouveler l’approche de ce sujet nous prendrons la casquette de citoyen. Nous en parlerons sous l’angle politique d’une société – c’est-à-dire d’une somme d’individus formant une communauté- qui s’agence et se développe autour d’une constitution élaborée par des élus conseillés eux-mêmes par des juristes et des philosophes. Que nos lecteurs ne s’étonnent donc pas de ce choix apparemment hors sujet puisque nous établirons plus loin une passerelle de base entre la constitution spirituelle, non écrite et éternelle, imposée par la justice «divine» pour sauvegarder une Vie qui dépasse de très loin les hommes, et la constitution temporelle rédigée par une élite d’êtres pour maintenir leur organisation sociale. Muni de ces explications, vous n’aurez plus ensuite qu’à parfaire par vous-même votre recherche.
Puisque vous nous demandez de nous étendre un peu plus sur les lois qui « constituent » le fondement de l’Être, nous devons d’abord poser avec exactitude le sens du mot «constitution» en prenant en compte l’application qui en a été faite au niveau d’un pays. Le terme constitution est formé à partir de deux éléments latins : «cum» préfixe qui signifie ensemble et «statuere» le fait d’établir. Ce qui signifie littéralement qu’une Constitution est un texte qui fixe ensemble les lois fondamentales du pays qui s’en dote, donc son organisation et son fonctionnement, afin de garantir l’unité durable de ses citoyens.
Pour compléter cette définition, nous ne saurions mieux faire que de citer Wikipédia : « La Constitution d’un État a valeur de loi. Elle est à la fois l’acte politique et la loi fondamentale qui unit et régit de manière organisée et hiérarchisée l’ensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés au sein de cet État, en tant qu’unité d’espace géographique et humain. La Constitution garantit les droits et les libertés de la communauté humaine concernée. En ce sens elle vise aussi à limiter le pouvoir des élus et autres représentants du peuple. Si la fiction juridique veut que la Constitution fonde et encadre juridiquement l’État, il est entendu que l’histoire politique la précède et peut lui conférer à la fois sa légitimité circonstanciée et la permanence de son autorité. Cette histoire politique est alors réintroduite dans le droit en étant qualifiée de « pouvoir constituant primaire » (le pouvoir souverain qui établit une nouvelle Constitution). » Impossible d’être plus clair !
Wikipédia poursuit : « Une Constitution est un ensemble de règles écrites, précises et détaillées, qui s’impose tant aux élus du Parlement et du Sénat qu’à tout citoyen afin de maintenir la cohésion de la Nation lors de chaque changement de bord politique du gouvernement. Ceci la place au sommet de la hiérarchie des normes (règles imposées par les caractéristiques d’un état). Elle relève donc d’une logique verticale du pouvoir, comme les lois ou les règlements.» Notons au passage qu’elle peut être rigide ou souple selon la facilité de la procédure de révisons éventuelles ou d’ajout d’amendements.
Ainsi donc ce n’est plus la forme coutumière qui prévaut comme cela l’était dans certains groupements humains mais un texte suprême qui, ayant la valeur de loi fondamentale, va légitimer toutes les normes inférieures prises au cours des ans par les différents législateurs. « Cette place au sommet de la hiérarchie des normes résulte du fait que la Constitution est créée par le pouvoir constituant originaire, et révisée par le pouvoir constituant dérivé ou institué. C’est donc un acte juridique imposé par le pouvoir constituant à tous les organes de l’État et à la société.»
Nous arrivons maintenant à ce qui vous intéresse au plus haut point pour vous conseiller de transposer « Constitution d’un état nation » en « Constitution spirituelle de l’Être » et d’établir certains parallèles pour que la lumière soit. Et ce malgré que la première soit relative et la deuxième absolue.
Mais de quoi au juste est constitué le corps spirituel de l’Être sur lequel repose le Vivant si ce n’est de principes (Note 1) …au nombre de dix. C’est le fameux décalogue ou mieux les dix paroles (dix logos récapitulés en un Logos Suprême) dont Moïse est la facette exotérique de ce tableau (« de ces tablettes », disent les textes inspirés) mais qui se résument en interne par dix nombres ordonnant les caractéristiques de l’Être et classant les lois créatrices numérotées en unité, binaire, ternaire, quaternaire, quinaire, sénaire, septénaire, octénaire, novénaire et dénaire. C’est cette mathématique pure, dont l’abstraction radicale se situe en dehors de l’espace-temps, qui régit les phénomènes universels en pilotant le champ perceptible des lois physiques et psychiques de l’Être (lois dérivées. Note 2) toujours en accord avec la norme éternelle. Ces normes étant au sommet de sa hiérarchie (lois fondamentales, dites aussi lois primordiales de création) pour en préserver son unité ne peuvent en aucun cas subir de modifications (comme peut l’être une Constitution créée par les hommes) sinon l’univers tel qu’il EST depuis sa conception se détruirait illico presto. « JE SUIS CELUI QUI SUIS. JE SUIS L’ETERNEL», exprime clairement la stabilité de l’acte fondateur universel.
Soyez sûrs d’une chose : après avoir sondé finement le plan créateur et accédé à la science de l’Être, aucun initié n’a écrit ou parlé en détail de ces fameuses lois. Pourquoi cet «hermétisme» informationnel ? Parce que les étaler sur la place publique telles quelles, sans préparation adéquate de l’auditeur ou du lecteur, serait carrément indigeste et sans aucun profit pour quiconque puisqu’il ne ferait que renforcer le pouvoir destructif de l’ego. De plus, il est toujours sacrilège d’alimenter un esprit profane avec une nourriture sacrée sans une lente mutation de son organe digestif. Ce qui a fait dire au Maître que l’homme ne savait pas compter jusqu’à 10 (spirituellement parlant, bien sûr), sinon la face du monde s’en trouverait changée… et même renversée ! Afin que le commun des mortels demeure en accord avec les lois de la vie, il lui suffit d’en connaître tout simplement le mode d’emploi, et non les secrets de fabrique. Le rôle de ces initiés (c’est-à-dire à ces êtres qui sont retournés spirituellement au commencement de l’acte de création) est donc d’éclairer l’homme en le libérant des fausses conceptions qui le coupent « irrémé-diablement » de la réalité. Ils lui rappellent qu’au-dessus de ses multiples idéologies et cultures demeurent des principes supérieurs et sacrés contre lesquels il ne peut s’opposer sans s’attirer les foudres du tribunal de l’Être. Ces messagers des origines ne dématérialisent pas le monde en le poussant à devenir un esprit sans corps comme certains pourraient le penser mais lui enseignent sa nature essentielle tout en lui parlant de la nature matérielle (son environnement biophysique) comme modèle matérialisé, Aussi appellent-ils les hommes de bonne volonté à obéir impérativement à ces lois de création, au respect de tous et de chacun, en expliquant les rapports horizontaux et verticaux indispensables à tout équilibre digne de ce nom tout en les encourageant fortement à mener une existence orientée par un esprit communautaire au sein de ce grand Tout dont ils ne sont, en tant que « petits tout », que des parties prenantes. Les tentatives maladroites et incomplètes de vulgarisation de cette science durant des siècles ont été le fait de personnages imprudents, voire inconscients, qui n’en possédaient de toute manière que des bribes. Et encore dans le désordre ! Pour cacher leur ignorance, ils ont recouverts les quelques données qu’ils possédaient de symboles abscons à la dénomination nébuleuse, ce qui a eu pour résultat de lancer à la poursuite de leur décryptage des générations de chercheurs ésotériques et d’esprits faibles, les détournant souvent d’une vie simple, emplie d’un amour et d’un comportement équilibré avec tout ce qui existe dans les cieux et sous sa calotte bénie. A croire qu’ils n’avaient jamais soupçonné la portée merveilleuse de cette connaissance ainsi que l’immense pouvoir de guérison holistique qu’elle contient. Le borné parle haut et fort de ce qu’il croit connaitre alors que le sage dissimule précautionneusement sous son manteau ce qu’il sait. Ici comme ailleurs, il y a une lumière qui aveugle et une autre qui éclaire. Orgueil et humilité, intelligence et bêtise, nuance !
Nous espérons, Marc, ne pas avoir été trop rébarbatif et qu’en tous cas, vous parviendrez à faire les rapprochements nécessaires pour éclairer d’une lumière suffisamment vive votre lanterne intelligentielle.
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Note 1- Point de départ intemporel de l’Être, assise législative sur laquelle est construit l’édifice du vivant.
Note 2- En droit positif (constitué de l’ensemble des règles juridiques en vigueur dans un état), une hiérarchie ordonne les normes :
§ Au plus haut niveau de la hiérarchie trône la Constitution..
§ Au-dessous, se trouvent les lois organiques qui complètent la Constitution afin de préciser l’organisation des pouvoirs publics, les traités internationaux et les directives européennes.
§ Encore au-dessous, se trouvent les lois qui peuvent être regroupées dans des codes : en France par exemple, on trouve à ce niveau le code civil français, le code pénal, le code de commerce, le code général des collectivités territoriales, le code de l’environnement, etc.
Yerger — 31 mars 2012 @ 7 h 09 min —
Its like you read my mind! You appear to know so considerably about the subject of Ecology of being, like you wrote the book in it. I feel which you can do with some pictures to drive the message home a bit. But rather of these considérations, this really is amazing weblog. A amazing read.
Traduction: C’est comme si vous lisiez dans mes pensées ! Vous paraissez avoir tellement de connaissances sur le sujet de l’écologie de l’Être que vous en avez écrit un livre. Je vois bien ce que vous pouvez faire avec ces quelques descriptions pour ramener quelque peu le message vers sa source originelle. Mais en plus de ces quelques considérations, c’est vraiment un blog renversant. Une lecture étonnante.
NDLR : L’anglais de certains commentaires n’est pas toujours très conventionnel et par conséquent traduisible facilement car un commentateur sur deux n’est pas anglophone. Celui-ci vient de Chine, le précédents d’Iran, d’Allemagne, de Bolivie etc. Ceci explique cela.
Georges — 31 mars 2012 @ 13 h 51 min —
Elevé dans la tradition judéo-chrétienne (catéchisme, enfant de chœur), j’ai été influencé par une grand-mère « très catholique » plus adepte de l’exemple que de dogmes et de grands récits bibliques. Pendant une trentaine d’années j’ai effectué une traversée du désert, happé par la famille et le travail. Au début du crépuscule de ma vie, j’ai rencontré un rayon de lumière sur ma route, ce qui m’a donné par la suite le privilège en avant-première de pouvoir lire trois fois « L’Ecologie de l’Être » dans sa forme non encore commerciale (le manuscrit NDLR). Loin d’avoir tout compris et tout retenu –peut-être dix pour cent ?- je pense avoir saisi, et en tous cas ressenti, une partie de l’essentiel. Devant l’immensité de la tâche à accomplir, il me semble que je ne le lirai pas une quatrième fois d’affilée, ayant trop peur d’être pris de vertige au sens propre comme au sens figuré.
J’ai souvent entendu : «la religion nous fait peur et nous promet l’enfer si on n’est pas sage», tout ça pour mieux nous tenir… A quelle réaction faut-il s’attendre de la part de cette masse qui travaille pour joindre les deux bouts ? Alors que d’autres bien dans leur confort font abstraction du spirituel. D’autres parts certains de ces bien-pensants ou de donneurs de leçons aux pieds bien au chaud et à la recherche de la vérité, voire de leur vérité, ne vont-ils pas avancer à petits pas au fur et à mesure qu’ils vont lire ce livre ? Doit-on pour autant faire comme l’autruche et ignorer la réalité en attendant que le ciel nous tombe sur la tête ? Ce qui n’empêchera pas dans un premier temps un déluge de questions en tous genres et dans tous les sens, voire dans les zones d’ombre.
Et le plus dur reste-t-il à faire ? Et comment ? Tout un programme …
On parle beaucoup en ce moment de déficit ici et là aussi bien dans l’individuel que dans le collectif et de solutions en toutes sortes, les deux problèmes étant souvent liés. Concernant le premier sujet, c’est utopique bien sûr, je dirais qu’il suffirait à la rigueur d’un jeu d’écriture entre les nantis et les autres pour retrouver un peu d’équilibre. Par contre, concernant les problèmes écologiques qui n’ont pas encore atteint leur sommet, combien faudra-t-il de temps pour établir des normes satisfaisantes pour tous ?
Yohan — 9 avril 2012 @ 15 h 50 min —
Cher Georges,
Le présent commentaire ne prétend pas apporter des réponses aux interrogations légitimes que vous vous posez, mais votre questionnement fait écho à un rêve que j’ai fais il y a quelques années et qui est toujours présent à mon esprit… L’autruche dont vous parlez l’a fait ressurgir et votre commentaire me permet aujourd’hui d’approfondir ce rêve dans ses significations collectives, alors qu’à l’époque je n’y avais perçu que des confirmations individuelles par rapport à mon cheminement spirituel…
J’ai quant à moi été éduqué dans une philosophie humaniste où toute religion était assimilée à un obscurantisme dogmatique, voire même despotique. Cet héritage idéologique, encore très présent aujourd’hui, m’a permis de saisir que Tout est dans l’Homme, et qu’il a la possibilité de maîtriser sa propre nature, le dialogue entre l’Esprit et la Matière oscillant sans cesse dans une dialectique permanente… Ce n’est que lorsque j’ai rencontré mon guide, dans l’été de ma vie, que j’ai compris qu’il (l’Homme) pouvait en effet maîtriser la Nature dans la mesure où il la respecterait et se soumettrait aux Puissances qui l’anime. L’Homme est un pont reliant 2 rives… Il est capable du pire, mais aussi du meilleur. Son âme est double, il est bien souvent enraciné dans ses ténèbres, mais aussi porteur de la Lumière, multiple mais aussi Un.
Voici ce rêve :
« Je me retrouve dans une grande plaine couverte de verts pâturages que je perçois à perte de vue jusque sur les flancs des montagnes alentours, dans la cour d’une immense ferme peuplée d’animaux fantastiques, plus féériques et colorés les uns que les autres, plus loin une étable dans laquelle du bétail domestiqué est en train de se nourrir… Le ciel est bleu azur et le soleil chaud et resplendissant, les animaux chimériques qui m’entourent qui semblent revêtus de toutes les couleurs de l’arc en ciel se sont réunis pour célébrer la mort d’une de leur plus fidèle amie : une ravissante autruche au plumage bleu foncé et blanc. A l’instant où j’observe cette gracieuse autruche, je pressens qu’elle a peur (il est à souligner que l’assemblée des animaux présents communique par télépathie), et, immédiatement elle plonge sa tête dans la terre. A côté d’elle, passe une magnifique girafe noire et blanche dont le cou immense pointe vers le ciel… Les autres animaux ses compagnons se rassemblent autour de l’autruche, et bientôt je la vois gisant sur le sol inerte. Il s’en suit une forme de recueillement en l’honneur de l’Autruche, la cérémonie étant présidée par un Lion ailé à la parure d’or, droit descendu du ciel. Il se pose majestueusement face à moi et je comprends qu’il est le Général de cette armée, chargé de coordonner ces animaux bien-pensants et d’établir la stratégie adéquate afin de gagner la guerre qui fait rage en bas… En effet, un gouffre gigantesque vient d’apparaître. Lorsque mon regard s’en approche pour y percevoir le fond, je recule car un tourbillon gigantesque, maelström chargé de puissants vents contraires et d’électricité, m’aspire vers un monde gris de souffrance et de ténèbres dont je ne perçois que le tonnerre et les hurlements… Je comprends que je dois attendre que le Général (entendre : Gène-ère-aile ) descende en éclaireur et revienne informer les troupes sous peine d’être absorbé et de chuter dans les ténèbres… C’est d’ailleurs ce qu’il fait. Je le vois s’engouffrer dans ce puit sans fond pour finalement réapparaitre quelques instants plus tard afin d’élaborer un plan d’attaque pour reconquérir les terres inférieures, dévastées par ce tourbillon et la folie meurtrière qu’il engendre dans sa manifestation. »
Si l’on entend par « animaux » les âmes, et que l’on associe leurs différentes espèces, leurs apparences et les croisements génétiques modelant leurs formes fantastiques, ainsi que leurs couleurs, aux attributs de l’Esprit qui décorent ses belles âmes, on perçoit qu’il y a là matière à composer une puissante et belle armée chatoyante et unie dans sa complémentarité, exprimant la Beauté, la Force, et la Sagesse symbolisée à sa tête par son chef : un lion solaire ailé dont la générosité n’a d’égale que sa détermination.
Quand… ? A quelle heure… ? Et quelle quantité de souffrance et de destruction seront nécessaire au préalable… ? Toujours est-il que le chef des armées est déjà descendu en éclaireur, et qu’un plan est en construction… Depuis cette nuit-là, j’ai repris espoir et pris conscience que le salut était collectif, que je ne devais plus avoir peur mais confiance, et progressivement corriger ces réflexes qui m’incitent à me cacher et à oublier mes responsabilités pour me réfugier dans un imaginaire confortable, trop éloigné des réalités actuelles…
Charlotte — 11 avril 2012 @ 14 h 29 min —
Votre livre m’a accompagné à travers le froid de cet hiver. Un marathon de lecture pour moi qui suis anglaise. Le message est fort clair et se rapproche de l’enseignement d’Arnaud Desjardins. L’imagerie que vous employez est belle et très parlante. Pour ma part je dirais qu’il faut prendre vos paroles avec l’esprit de disciple et non de critique. C’est en tous cas ce que me souffle mon cœur. Je vais essayer de les mettre en pratique. De toute façon, merci.
Valérie — 19 avril 2012 @ 6 h 50 min —
Votre site me fait du bien à l’âme tout en nourrissant mon esprit. Je ne peux que nous souhaiter que cela continue encore longtemps. Merci.
Anaïs — 27 avril 2012 @ 9 h 49 min —
Je suis une jeune fille de 18ans qui vient de lire une grande partie de votre site. Je suis très intéressée par ce que vous avez écrit. En effet j’ai été élevée au milieu de fidèles de l’église évangélique (qui comme on le sait, ont tendance à toutes être différentes les unes des autres). Alors que j’aspirais à la rencontre avec Dieu, je me heurtais souvent aux préjugés et à l’orgueil de l’homme. Je désirais connaitre la félicité, l’amour, mais ne voyait autour de moi que futilité et ignorance. En moi-même, Dieu et la nature me semblaient magnifiques, mais quand j’ouvrais les yeux, je ne voyais plus qu’égoïsme et esprit fermés. Vos écrits redonnent de l’espoir, il semblerait qu’il soit encore possible d’à la fois croire et d’agir pour le bien commun. Vous avez mis le doigt sur ce qui ne va pas en ce monde actuellement, en tous cas à mes yeux. Je suis heureuse de constater que la vie et tout ce qui la compose est encore aimée et respectée. J’ai toujours pensé que chaque végétal, chaque animal et aussi chaque personne ont leur place dans le monde, que l’on est censé vivre en harmonie tous ensemble et qu’ainsi notre esprit serait véritablement vivant et rayonnant.
admin — 27 avril 2012 @ 14 h 22 min —
Merci, Anaïs, de votre témoignage. Il est sans nul doute le reflet de milliers d’autres jeunes filles et de jeunes hommes qui aspirent à un monde meilleur et à croiser la lumière qui demeure en tout et partout pour peu qu’on sache la regarder sans œillères (cette même lumière qui est actuellement mise sous le boisseau par ceux qui prétendent la détenir). Parce que leurs vies sont neuves et leurs énergies relativement pures, ils sont l’espérance et le renouvellement tant attendus ainsi que le terreau fertile dans lequel le monde à venir va germer. A une condition expresse toutefois, c’est que cette jeunesse soit orientée dans son chemin -aussi bien intérieurement qu’extérieurement- vers l’Être véritable et non vers l’ersatz d’idéologies désuètes, stériles et mortifères qui parasitent les bonnes volontés. J’espère que vous vous pourrez vous procurer notre livre qui approfondit grandement ce site et qui devrait répondre à la plupart de vos questionnements. Bien à vous.
Steph — 3 mai 2012 @ 15 h 41 min —
Je viens de terminer la lecture de votre livre qui m’a passionnée. J’y ai trouvé les réponses existentielles que je me posai depuis mon adolescence. Je ne saurais donner meilleur conseil aux futurs lecteurs d’être bien concentré sinon des pans entiers auront peu de chances d’être assimilés, ce qui serait dommage. Vous me semblez être un pédagogue averti (je suis moi-même professeur) car vous n’hésitez pas à répéter sous différentes formes l’idée que vous voulez transmettre. Je trouve ce procédé excellent. Je continue à être avec vous à travers les forums qui, prolongeant avantageusement le livre, m’apportent bien des renseignements supplémentaires et me démontrent –au cas où j’en aurais encore douté- que je ne suis pas la seule à me poser des questions sur l’écologie spirituelle. Avec toute ma reconnaissance.
Christophe — 11 mai 2012 @ 5 h 52 min —
Immense par son contenu, je trouve votre livre précieux. Je l’ai rangé sur l’étagère principale de ma bibliothèque et je le consulte souvent car il y a tant de choses qui m’échappent encore qu’il est bon d’y revenir sans cesse pour s’approprier autant que faire se peut sa richesse et son innovation.
Etienne — 16 mai 2012 @ 6 h 13 min —
Bonjour et merci à toute l’équipe de ce site passionnant. Ce post juste pour vous dire que j’attends avec impatience vos réponses aux questions posées dans vos forums. Adepte de l’écologie radicale, votre projet me semble tout à fait dans la ligne de mes idées en la matière. Mais où trouver actuellement ces visionnaires, chacun se débattant dans ses problèmes immédiats en ne laissant que peu de place à un avenir réfléchi avec intelligence et sérénité? Je suis de tout cœur avec vous et attends la suite.
admin — 16 mai 2012 @ 6 h 35 min —
Bonjour Etienne,
merci de vos encouragements et de votre communion. Ne vous tourmentez donc pas. Comme dit le proverbe: « Tout vient à point qui sait attendre ». Un fruit se mange mûr, et le ciel, comme l’homme, fait toujours ainsi. Son message est comme une dissertation ou un morceau de musique classique: d’abord le sujet doit être exposé plus ou moins longuement avant d’être développé. En l’occurrence l’exposition, entendez les informations transmises, a besoin d’être énoncée et parfois répétée, expliquée et réexpliquée avant que son projet -qui est révolutionnaire*, n’en doutez pas- soit appliqué concrètement en toute connaissance de cause pour promouvoir la croissance de l’être et non sans cesse celle de l’avoir. Sinon il avortera, et avec lui l’espérance et l’enthousiasme qu’il portait. En conséquence nous ne saurions trop vous conseiller de vous préparer intérieurement dans la patience et dans une foi sans cesse renouvelées. Le signal viendra à coup sûr…et sans brusquerie ! Cela ne peut être autrement.
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* parce qu’il renverse l’ordre social, moral et technologique actuel en faisant retour aux valeurs et aux principes radicaux de l’Être et de la Vie naturelle qui en émane constamment.
Paule — 19 mai 2012 @ 13 h 23 min —
Bonjour, j’entends bien ce que vous écrivez à Etienne. Mais en quoi, sur le fond, le projet céleste diffère-t-il de celui des nations dites profanes qui en général mettent en œuvre une politique visant à l’unité de leurs nationaux et de leurs ressortissants?
admin — 24 mai 2012 @ 7 h 47 min —
Réponse à Paule :
En effet, si l’on prend chaque point en détail, on peut trouver au plan intellectuel bien des similitudes entre les deux pour la bonne raison que la quasi-totalité des valeurs qui ont inspirés et inspirent les nations proviennent du ciel (1) par la médiation des religions et parfois des philosophies (elles-mêmes fortement influencées à leur insu par les principes religieux). Donc, même si une nation se veut être laïque, elle n’en reste pas moins quelque part la fille née sous x d’une mère, fille de Dieu, qu’elle prétend méconnaitre ou en tous cas dont elle croit être définitivement séparée.
Le problème ne vient pas en fait du décalque grossier des valeurs célestes qui fondent moralement la justice des états et la socialisation de leurs citoyens. La différence – et elle est énorme !- vient que le dessein céleste connaissant parfaitement (et pour cause !) l’homme ne prétend pas lui imposer une morale impossible à respecter sans l’avoir appelé à une mutation cardiaque et l’avoir replacé dans un collectif à l’âme et à l’esprit bien orientés. Et non perdu au sein d’une société gangrénée qui suborne en permanence les egos qui la constituent en leur faisant miroiter honneur, gloire, puissance, plaisirs continuels et richesses au détriment les uns des autres. Et malheureusement actuellement de la vie naturelle. Le salut est collectif, on ne le répétera jamais assez. Comment une goutte d’eau pourrait préserver sa pureté originelle alors qu’elle est environnée de toute part par la pollution ?
La réforme de l’individu doit toujours se faire toujours en parallèle avec celle de son groupe d’appartenance. Le ciel n’est pas pour la compétition mais pour l’émulation, la solidarité et le partage. Il n’est pas pour l’orgueil mais pour l’humilité. Les mains de ses enfants sont faites pour se joindre et non pour se battre, les cœurs pour s’apprécier et non se mépriser. L’autre n’est pas un concurrent ni un faire-valoir à sa propre personne mais un compagnon de route, une émanation de l’Être, une part du ciel qui nous parachève et nous enrichit parce qu’il possède la ou les vertus dont nous sommes dépourvus ou tout du moins celle ou celles que nous n’avons pas encore développé. C’est ce genre de regard que l’on porte sur lui et auquel on fait appel, et non la mise en avant de ses défauts pour lesquels on se doit d’être indulgent sous peine d’être condamné soi-même. D’où la refondation du monde.
Le ciel propose un modèle qui pousse sans cesse à l’union véritable en créant un dynamisme à nul autre pareil, dynamisme qui trouve sa réalisation dans des communautés de vie recréées à son image où les différentes parties forment un tout…puissant. Oui, vous avez bien entendu : un Tout Puissant ! Ce qui signifie en clair la mise en œuvre de groupes qui, pour pratiquer plus aisément les sept vertus (théologales et cardinales, selon le catholicisme romain), ont établi des gardes fous pour ne pas induire chaque individu dans des attractions (des tentations, disent les textes sacrés) dangereuses pour les âmes. Nos sociétés voudraient des citoyens sans reproches alors qu’elles ne leur en donnent pas les moyens ! Bien au contraire, elles permettent -et même favorisent- des modes de vie culturels et commerciaux qui les soumettent quotidiennement, au dehors comme au dedans, à des appétences instinctives hypertrophiés et dévoyés ainsi qu’à des appétits totalement artificiels auxquels personne ne résisterait, créant ainsi sans cesse de nouveaux besoins.
Quand les individus sont formés dans la voie céleste, ils deviennent des exemples les uns pour les autres, et non des occasions de chute. La différence tient donc à l’étalon invariable de référence – en l’occurrence parfait- qui doit permettre à l’homme d’évoluer et de se réinventer tout en préservant intact le riche patrimoine spirituel et naturel de l’Être. Elle tient aussi à la force octroyée par le ciel à ses enfants qui obéissent par choix éclairé à sa bienveillante autorité et à l’énergie positive qu’il distribue d’autant plus abondamment qu’ils s’y soumettent de tout cœur. L’immanence de la vie horizontale est donc suspendue à l’autorité transcendante de sa verticalité. Les êtres ne sont plus seuls. Nantis de cette boussole interne et externe, ils forment un peuple : celui de l’unité divine, ce point de lumière d’où tout diverge en descendant et où tout converge en remontant.
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Note 1- Il faut bien savoir ici que tout ce qui est bon et positif, donc tout ce qui va dans le sens de l’unité du vivant, trouve sa source dans le monde céleste, même si on n’en est pas conscient. Chaque homme est à sa naissance le dépositaire d’une part de ciel et d’enfer, c’est-à-dire de forces d’agrégation et de désagrégation. Ou dit encore autrement d’une attribution potentielle d’orientation de ses désirs et de ses actions vers ce qui est bien ou vers ce qui est mal pour lui-même et pour la communauté des êtres animés.
Rosalba — 27 mai 2012 @ 7 h 02 min —
Quand on a lu votre livre plus n’est besoin d’aller chercher d’autres informations ailleurs. Vous avez résumé l’essentiel de ce qui doit être dit et fait en matière de vie spirituelle comme de vie tout court. Quand je pense qu’il se trouve des centaines de milliers de personnes qui font de longues études religieuses pour connaître la vérité en ce domaine alors qu’un ouvrage tel que le vôtre en parle si bien, je reste sidérée par le temps perdu avec le résultat que l’on sait. Je consulte de temps à autre « l’écologie de l’Être » pour me rafraîchir la mémoire et espérer trouver d’autres pépites de lumière.
admin — 29 mai 2012 @ 17 h 53 min —
Réponse à Rosalba:
Heureux que vous ayez trouvé dans notre livre votre « graal ». Il est toujours réconfortant pour un auteur de savoir que son œuvre a été profitable à quelques-uns. Vous faîtes bien d’en relire des passages car une seule et unique lecture ne peut délivrer toute la richesse qui y est contenue. Ce serait trop beau ! Quand on pense qu’il a fallu trente-trois ans à l’auteur pour récolter assidûment ces semences d’éternité, comment en concevoir la digestion en quelques semaines ? Quant aux études religieuses auxquelles vous faites allusion, elles s’apparentent plus à un enseignement théorique et académique qu’à une transmission spirituelle digne de ce nom qui n’advient qu’avec le concours de l’âme de l’impétrant à condition que ce dernier soit réellement prêt intérieurement, sincère et humble. Et qu’il soit guidé par un authentique guide. La culture scolastique avec ses raisonnements et ses mots creux a la fâcheuse tendance d’enfermer l’esprit dans une approche formaliste qui met l’accent sur des formes dûment établies mentalement plutôt que sur un vrai fond céleste. L’étude d’une doctrine, l’interprétation de textes sacrés (appelé exégèse ou encore herméneutique) ne sont que des moyens intellectuels imparfaits pour saisir la vérité de l’Être. Ce sont des concepts, des croyances, des spéculations et des dogmes échafaudés tout au long de nombreux siècles pour former un système religieux. Théoriques, philosophiques, incomplets, rabâchés jusqu’à l’usure, c’est mieux que rien mais, hélas, inconsistant pour l’âme profonde. On n’accède à la vérité que par la méditation aboutie ou la transmission de maître à disciple. Elle ne se rattache à aucune école ayant pignon sur rue. Elle est… tout simplement, et ne s’atteint à sa source qu’après purification totale de l’étant !
Rosalba — 30 mai 2012 @ 7 h 07 min —
Que voulez-vous dire par « l’étant »? Merci de cette précision.
admin — 30 mai 2012 @ 8 h 19 min —
Réponse à Rosalba:
Etant est le participe présent du verbe être. En parlant de l’étant nous entendons que l’être qui veut sincèrement évoluer doit participer avec un cœur purifié et un mental rectifié à « l’omniprésence réelle du Verbe » au monde qui se renouvelle d’instant en instant. Autrement dit être attentif à l’éternelle présence en tout et partout de la Parole créatrice et coopérer avec elle. Et non à un « ayant été » (participe passé) qui rumine sans cesse des connaissances passéistes et révolues, donc mortes. J’espère que vous prendrez le temps de bien réfléchir à ce que nous venons de vous préciser. Sinon nos propos ne seront que galimatias et charabia!
Coutee — 9 juin 2012 @ 4 h 21 min —
Some truly marvelous function on behalf with the owner of this internet web site , dead excellent articles .
Traduction: Le créateur de ce site internet permet à ce dernier de fonctionner merveilleusement du début à la fin (en l’alimentant) avec d’excellents articles.
Viviano — 1 juillet 2012 @ 11 h 10 min —
I’m agree entirely with you.
Traduction : Je suis complétement d’accord avec vous.
Gwen — 3 juillet 2012 @ 5 h 38 min —
Bonjour à tous. Comme vous, je pense que pour la science la vie reste, semble-t-il, une énigme insaisissable. Ce n’est donc pas en elle qu’il faut chercher les réponses capitales pour mener à bien son existence. L’homme a besoin d’une guidance sérieuse qui repose non sur les « trouvailles » secondaires de savants en mal de découvertes de toutes sortes mais bien sur un acquis spirituel (à la fois savoir et expérience) transmis par des maîtres authentiques. Votre livre en est la démonstration vivante et la parfaite illustration. Merci de cette transmission.
admin — 7 juillet 2012 @ 14 h 51 min —
Réponse à Gwen :
En effet plus personne n’interroge la vie dans les laboratoires et les bureaux de recherche. En ce qui concerne son auto-organisation, qui se soucie si elle a un sens, une intention, une finalité ? Du coup on en sait de moins en moins sur elle. Quant à ses fondements, ils restent une énigme.
Les hommes -dits de science- se sont donné pour tâche de découvrir l’ordre caché dans le désordre apparent du monde. Or ils tiennent un discours qui n’arrive pas à faire sens. Ils cherchent la lumière, celle qui révèle la vérité (autrement dit les lois universelles (1) qui fixent l’ordre des choses et veillent de manière inflexible sur l’univers qu’elles charpentent)) afin d’appréhender le monde et en quelque sorte l’imiter et le perfectionner (disent-ils) en le manipulant. Ils aimeraient bien avoir la connaissance suprême, en un mot : être semblables à « Dieu » auquel ils ne croient pourtant pas ! Le problème, le grand problème, c’est qu’ils veulent participer au processus créatif et accomplir cette tâche de titan à l’aide d’un mental qui se veut omnipotent. Ce dernier tente de trouver en et par lui-même les fondements de la vie sans la participation active de la lumière venue des cieux. Il farfouille avec constance et acharnement dans la matière sans jamais s’aventurer dans l’âme des choses. Son soi-disant cœur rode dans la cervelle de ses chercheurs et non dans le Cœur Universel, celui-là même qui synthétise et unifie le vivant. Il est donc, comme Héphaïstos, boiteux et, comme le cyclope Polyphème, borgne. C’est bien là, malgré ses cris de victoire et ses promesses étourdissantes qui retentissent de nos jours partout, sa triste condition !
Graviter autour du soleil de la vérité n’est pas du ressort de la science humaine pas plus que ses discours contaminés par l’idéologie dominante ne sont d’indiquer la place ontologique de l’homme au sein du vivant. Ce dernier est –qu’il le veuille ou non- une création culturelle sans cesse inachevée qui sculpte sa propre humanité en s’arrachant à la mécanique meurtrière de ses instincts pervertis afin d’établir une authentique justice sociale qui respecte l’homme et l’intelligence collective de la création. TOUTE LA CREATION ! C’est ici sa noble « domination » et sa responsabilisation vis-à-vis de la nature avec laquelle il doit redéfinir les rapports en son âme et conscience et dans laquelle il a l’impérieuse obligation de s’inscrire avec tous les égards dus à sa perpétuelle maternité. Non comme un guerrier opaque soumis à l’empire de la gnose d’une raison fragmentaire qui désenchante le monde en déracinant ses fondements spirituels (ce messianisme de substitution dénommé technoscience est devenu actuellement la religion dominante) mais comme un pacificateur lucide inspiré par le ciel qui le surplombe et fonde ses jugements moraux, bâtit son éthique et l’aide à édifier ses lois. Tel est son enjeu, son « en Je » : CONNAITRE (Co-naître) ET AIMER, parce qu’il le ressent, le macrocosme communautaire dans lequel il a trouvé-en tant que maillon dans une chaîne- sa place généalogique et son sens d’exister.
Une quantité vertigineuse d’informations disparates issues de la décomposition du vivant en rondelles « savamment » compartimentées sont stockées dans des livres, des disques durs et d’innombrables serveurs interconnectés. Sans un bon système de classement, l’arbre imparfait de la connaissance humaine s’enterre sous un déluge de données analytiques qu’elle produit en continu et face auxquelles notre pauvre cerveau semble bel et bien déboussolé. Cette division issue de la cérébralité de l’homme ampute la réalité de sa conscience holistique. La science avait la prétention d’émanciper l’homme alors qu’elle l’a transformé en un esclave condamné à courir toujours plus vite et plus loin derrière sa remorque endiablée. C’est une imposture, une véritable escroquerie auquel le genre humain est soumis depuis des lustres. Seule la vision céleste est entière et complète puisque, à 360°, elle est universelle (2). Car ce qui s’oppose à la raison humaine, ce n’est pas toujours l’obscurantisme (si décrié par la science officielle) mais, dans le cas qui nous intéresse, c’est plutôt la lumière qui vient des cieux, cette lumière d’ordre et d’harmonie qui balaye le fameux hasard créateur si cher à nos contemporains dont Théophile Gauthier disait ironiquement qu’il était « le pseudonyme de Dieu quand il n’a pas signé ».
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Note 1- Ce sont elles qui définissent l’information immatérielle (le « code génétique spirituel », diraient nos modernes savants) présidant à l’organisation de l’Être et bien entendu au langage du Vivant qu’elle engendre. C’est ici la source de toute réalité, sa Parole éternelle inscrite dans la nature et dans notre âme qu’il nous faut en permanence déchiffrer. Et non sa caricature ! C’est grâce à ce Verbe sacré que l’on retrouvera les bases morales à toutes nos actions autorisant la véritable émergence de l’humain.
Note 2- Savez-vous pourquoi l’église primitive du Christ s’était baptisée elle-même de «catholique» ? Parce qu’elle estimait que sa religion, venant de l’Âme cosmique incarnée par leur Maître, était « universelle ». Le terme catholique vient de l’adverbe grec katholou (dont l’étymologie provient de l’adjonction de kata et de holou) à l’origine de l’adjectif katholikos. Cet adverbe impliquant un mouvement de haut en bas (kata) de la plénitude spirituelle (holou) signifie : relié en un tout, donc en une unité (au passage précisons que la fonction première de la religion universelle est d’apprendre à l’homme à se relier à la totalité de la vie tant en interne qu’en externe). Elle détenait ainsi entre ses mains le remède universel, la panacée auraient dit les grecs, pour guérir tous les maux physiques, psychiques et moraux du genre humain.
Martha — 6 août 2012 @ 18 h 32 min —
Votre livre m’a littéralement enchanté, tout particulièrement l’étonnante Annexe 7 qui résume tout ce que l’on doit savoir sur l’essentiel de la vie spirituelle ainsi que de la nature et du rôle du Médiateur. Votre site prolonge parfaitement l’Ecologie de l’Être puisqu’il répond à tout un tas de questions pas ou peu traitées dans le livre. Je pense que plus tard il serait bon de rassembler vos réponses aux commentaires après les avoir classées par thème dans un nouvel ouvrage qui serait en quelque sorte le tome 2 de votre œuvre. Je vous souhaite longue vie pour que vous puissiez continuer à nous transmettre peu à peu ce que vous avez reçu d’en haut.
Kari — 9 août 2012 @ 7 h 54 min —
Voilà un livre qui remet les pendules spirituelles et aussi matérielles à l’heure. On en avait grandement besoin à une époque où on ne sait plus à quel saint se vouer. Félicitations à l’auteur.
abram — 12 août 2012 @ 7 h 55 min —
Bonjour, votre livre m’a appris bien des choses que je n’ai pas rencontrées par ailleurs. C’est sans aucun doute l’ouvrage majeur de ma vie car après sa lecture et celle de votre site, je crois avoir fait à peu près le tour de la question. Reste maintenant à mettre cet enseignement en pratique et trouver le collectif auquel me rattacher. Mais je pense que là aussi vous me serez d’un grand secours le temps venu. Une question cependant me taraude : où se situe exactement la différence entre votre enseignement et la démarche d’un ésotériste ou d’un homme spirituel ordinaire ?
admin — 13 août 2012 @ 8 h 30 min —
Réponse à Abram:
Vu le foisonnement contemporain des ésotérismes, il ne faudrait pas que vous mélangiez systématiquement les termes ésotériste et homme spirituel. Malgré quelques convergences leurs démarches peuvent être radicalement opposées! Sachons que l’homme spirituel digne de ce nom ne contr jamais l’enseignement basique donné par une religion. Il apporte en revanche un « deuxième sens » aux aspects de l’enseignement exotérique qui ouvre sur des états de conscience supérieurs, donc métaphysiques.
D’une manière générale l’ésotériste ancien ou moderne fait en solitaire ou avec une société de la terre un travail intellectuel accompagné plus ou moins de rites symboliques codifiés et secrets, copie exacte, adaptée ou syncrétique la plupart du temps de rituels anciens. Il lit, relit, accumule connaissances sur connaissances –souvent avec des mots abscons- en combinant le résultat de ses lectures dans sa tête pour se créer un savoir qui lui est propre et qui, tel l’éclat d’un vernis, renforce souvent son ego au lieu de le diminuer. Son initiation est théorique et extérieure. Aucune instance supérieure n’est là pour le guider et le faire travailler de l’intérieur, le reprendre quand il se fourvoie, et l’élever vers l’universel tout en effaçant progressivement tout ce que son ego compte de parasite, de vain et de stérile. D’où le manque d’épreuves encadrées et appropriées pour que se brise la coquille durcie emprisonnant l’élan vital de son âme. Il ne se sent pas faire partie d’un collectif céleste auquel il se soumet de plein gré. Ne recevant pas de mission du ciel, il bénéficie en conséquence pour lui seul du résultat de ses œuvres tant intérieures qu’extérieures. Il n’en est pas de même pour l’impétrant qui, animé d’une foi puissante et créatrice, a reçu à un moment donné un appel d’en haut. Remarquons qu’il a pu avoir fait dans sa jeunesse de la théologie, voire un peu d’ésotérisme. L’important est qu’il ne s’accroche pas à ce savoir antérieur plus ou moins éteint car il doit être disponible, donc libéré de toute attache spirituelle. Son ancien monde de connaissance et son contenu doivent disparaître pour faire place nette à ce qui est éternel.
Il y a une chose que tout être sincère désirant aller spirituellement de l’avant doit savoir : le guide mandaté par le ciel pour initier son élève le fait toujours G R A T U I T E M E N T, l’argent n’ayant aucune place entre eux.
Une initiation est vivante. Le Maître céleste forme son élève de l’intérieur comme son représentant terrestre le fait de l’extérieur sur l’appui de symboles naturels car il lui faut apprendre le langage de l’âme et les principes spirituels inconnus des mortels. C’est un double flux parallèle qui irrigue l’âme et l’esprit de l’aspirant à la lumière. De l’universel et du groupe (dénommé égrégore) à l’individu. C’est donc tout autre chose que les écoles de la terre ! Que dire de plus si ce n’est noircir encore de nombreuses pages pour rentrer dans une foule de détails qui, ne concernant personne d’autre que lui, nourriraient chez un bon nombre de nos lecteurs une curiosité assurément contreproductive.
Ceci dit, certains enseignements ésotériques se rapprochent de la véritable science initiatique mais il leur manque l’essentiel : l’âme céleste, sa complétude, son ordre, la qualité de sa communion et le bonheur qu’elle amène. Et aussi un sens pratique dont les terriens ne sauraient se passer sans voir leur vie se dessécher.
Lucy — 20 août 2012 @ 7 h 32 min —
Psychologue clinicienne, votre livre a été une mine d’information pour moi mais d’un ordre différent auquel je n’avais pas l’habitude de me référer. A votre lecture, je commence à comprendre la vie des individus à partir d’un autre niveau, ce qui manquait à ma formation. Cependant, pour encore plus de clarté, je vous serai gré de me résumer en quelques lignes la différence entre le psy de la terre et celui du ciel. Je suis sûre que cette synthèse aidera aussi certains de vos lecteurs car, vu l’épaisseur de votre livre, il n’est pas si évident d’avoir une idée claire et précise sur ce sujet comme sur d’autres que vous traitez pourtant avec un luxe de détail. Merci de prendre cette peine. Soyez assuré de mon dévouement.
admin — 21 août 2012 @ 7 h 18 min —
Réponse à Lucy:
La psychologie ? Mais elle est présente partout où il y a un brin de vie ! C’est la raison pour laquelle il y a « naturellement » de la psychologie dans notre ouvrage, une psychologie qui aborde la problématique de l’âme sous un autre angle : celui de sa vie céleste et la prolongation planétaire de celle-ci et non comme la psychologie terrienne l’approche le plus souvent, c’est à dire sous sa condition d’incarnation individuelle avec ses petits problèmes personnels qui sont trop souvent analysés isolément, c’est-à-dire dans le bocal fermé de la personne. C’est tout ce qui fait la différence entre la leur et la nôtre, et cette différence, croyez-nous, est de taille puisque le double objectif de ces deux sciences –comprendre et soigner le psychisme- ne provient pas du même centre et n’emploie pas les mêmes méthodes de remise à niveau. Si le psy du ciel, comme vous l’appelez, n’écarte pas la psychologie superficielle des individus (1), il s’intéresse avant tout à la psychologie profonde de l’âme, celle qui est située au cœur du système du Vivant, cette matrice énergétique qui manipule de l’intérieur l’être et qui lui est prêtée pour animer son identité dans l’illusion d’une réalité autonome. Notons au passage qu’elle s’enracine profondément en nous en ne s’opposant jamais à celle qui apparaît dans nos émotions de surface. Car, à y regarder de plus près, les deux psychologies sont tout à fait complémentaires.
Les psys de la terre font sans conteste très bien leur travail en s’efforçant de faire prendre conscience à leur patientelle de leurs manières de penser, de sentir, d’agir, bref tout ce qui caractérise l’individu. C’est une approche de sa subjectivité, donc de ses processus mentaux, de sa personnalité (qui est un système évoluant tout au long de la vie) face au monde et à sa famille, de ses représentations sociales et dans la foulée de ses comportements avec ses conflits conscients et inconscients. Cet abord ne gratte hélas que la plage limitant extérieurement son « île », celle qui a pris âme depuis l’enfance du petit de l’homme. Elle n’a pas les moyens de s’aventurer à l’intérieur des terres et gravir la montagne qui se tient en son centre. C’est donc un « logos » appartenant aux sciences humaines et non à la connaissance céleste. Ceci est très important à saisir si vous voulez comprendre à leur juste hauteur nos propos.
L’initié (c’est ici le vrai nom du psy céleste) connaît les composantes racinaires de la création, donc le classement des attributs essentiels de l’Être et leurs vivants rapports. Il entend non seulement leur fonction dans la droite règle, celle qui s’insère toujours en équilibre dans l’ensemble des créatures, mais aussi le dévoiement causé par la vue basse et asociale de l’égocentrisme. Il est ainsi parfaitement au courant des causes de toutes les souffrances et de toutes les douleurs ainsi que des remèdes à y apporter. La santé physique et psychique de la cellule humaine ne peuvent advenir que si cette dernière et l’environnement dans lequel elle évolue sont en phase avec les lois de création, sinon il lui faudra constamment compenser -et de même se soigner- afin de maintenir un semblant d’ordre (sans relâche démantelé) en lui. Pourquoi ? Parce que toute maladie avec ses souffrances imposées est le signe d’une déviation entrainant un déséquilibre au sein de cet ordre, la santé étant le rétablissement de cet ordre. Le salut est, on le répète sans cesse, collectif, lui-même emboité harmonieusement avec d’autres collectifs dans l’universel. Au ciel, l’âme individuelle n’a que peu d’importance. Ce qui compte, c’est le réseau vibratoire dans lequel elle est insérée. De goutte, elle est délivrée de son enfermement égotique en devenant mer et en vivant conséquemment en tant que telle. Sa mission et son bonheur ici-bas seront dans le rassemblement de son corps éparpillé et les vibrations en chorus (2) si particulières que cette réunion engendre. Tout un programme : celui du ciel justement ! L’individu sera donc guidé en fonction de la justice communautaire qui prévaut en haut comme en bas pour préserver la création. Et cette justice, comme toute justice universelle (et non culturelle), est conforme aux principes législatifs de l’Être, donc respecte les valeurs attribuées par l’Esprit Créateur à chaque être. C‘est donc une justice sociale qui s’étend à l’ensemble du créé (éléments, végétaux, animaux, humains et égrégores célestes) avec lequel nous sommes, pour le meilleur et pour le pire, indissolublement liés. Voilà la profonde unité dont nos santés -physique et psychique- dépendent car on ne saurait guérir un être sans tenir compte des autres. Ce qui sous-entend qu’une guérison véritable -ne pouvant se concevoir égoïstement- apporte non seulement un bien-être à l’individu auparavant malade mais également à tout son environnement d’êtres et de choses avec lequel il est physiquement et métaphysiquement en relation… étroite ou élargie. Voilà la psychologie éternelle dont devraient découler toutes les psychothérapies temporelles. Sinon c’est, et ce sera toujours, un coup d’épée dans l’eau et la perpétuation de rétributions négatives pour la nature et pour l’homme inconscient de sa dimension tridimensionnelle : individuelle, collective et universelle avec pour corollaire sa solidarité avec ce Tout Vivant au sein duquel il doit fonctionner en profonde soumission à son ordre. C’est ici la responsabilisation dont il doit faire preuve pour ne pas subir constamment … des épreuves. Saisissez-vous mieux à présent le titre de notre livre : «L’écologie de l’Être » ?
Est-ce suffisamment clair, Lucy in the Sky ? (3)
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Note 1- Qu’est-ce que la psychologie terrienne ? C’est une discipline qui permet de décrypter la mentalité, les sentiments et les comportements d’un individu afin qu’il puisse mieux se connaitre. Mais l’être humain en tant qu’être social ne peut s’abstraire d’une perspective plus générale sur la société dont il fait partie, à la fois produit de la psychologie individuelle des êtres qui la composent et contexte dans lequel naissent, grandissent et interagissent l’ensemble des êtres humains. Cette problématique oppose l’individuel au collectif. Beaucoup de théories se sont affrontées sur cette dimension sans qu’une conclusion consensuelle se dégage actuellement sur les rapports entre la personne et la société comme sur les rapports entre ce qui est déterminé génétiquement et ce qui est acquis de l’environnement ou socialement.
Note 2- En musique, le chorus est un effet sonore qui permet à un instrument unique d’obtenir un son de chœur instrumental, en conséquence plus épais et plus ample, donc un effet semblable à celui d’un cœur qui, telle une pompe, fait circuler COLLECTIVEMENT les gouttes de sang rassemblées en un fleuve de vie !
Note 3- Célèbre chanson des Beatles sortie en 1967.
Lucy — 22 août 2012 @ 7 h 07 min —
Et pratiquement ?
admin — 22 août 2012 @ 12 h 30 min —
Deuxième réponse à Lucy :
Nous pensions qu’en tant que psychologue, vous auriez compris à demi-mot notre démonstration et déduit l’application intelligente de ces fameuses trois dimensions. En résumé, car cette science appartient dans son intégrité à l’initié, ce thérapeute sacré (1) dont le rôle est de rabouter l’échelle brisée de l’Être et ramener ainsi en tous points l’équilibre en l’homme, la thérapie concerne l’esprit pour un tiers, l’âme pour un deuxième et le physique pour un troisième. L’esprit temporel de l’homme sera repositionné sur l’ordre intemporel de l’universel, l’âme incarnée replacée dans la communion avec son âme groupe (égrégore) et la personnalité physique revisitée dans l’équilibre d’un collectif humain et environnemental respectant ses différentes parties. L’art du psychologue terrien peut avoir son mot à dire dans cette dernière catégorie car il est habitué aux méandres psychologiques des habitants de notre planète. Encore faut-il qu’il ait bien saisi qu’il ne détient qu’un tiers de la solution finale et que, s’il désire vraiment que son patient soit guéri en totalité sans nuire au reste de ses commensaux, il a tout intérêt à s’allier avec le ciel par la médiation d’un de ses représentants vivant dans ses parages.
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Note 1- Nous entendons par thérapeute sacré, celui qui connaît la science sacrée et qui soigne par le rétablissement de l’unité des trois plans. Trois en un, un en trois!
Lucy — 24 août 2012 @ 8 h 46 min —
Encore merci pour vos deux réponses qui m’ont beaucoup apporté. Mais quid de l’initié, ce thérapeute sacré comme vous le nommez ? Quel est exactement son rôle ?
admin — 27 août 2012 @ 4 h 47 min —
Troisième réponse à Lucy :
Sachez, Lucy, que j’apprécie la ténacité qui vous pousse à ne pas hésiter à poser toutes les questions qui vous préoccupent. En plus, ce qui ne gâche rien, vous me permettez d’amener des compléments de réponses auxquelles je n’avais pas forcément pensé et qui peuvent servir à d’autres puisque notre « courrier » se fait devant des centaines de témoins. C’est ici la force et la faiblesse du net.
Qu’est-ce qu’un initié, me demandez-vous ? Est-il conforme aux croyances qu’on lui prête ? Est-ce un être tout à fait exceptionnel, un ascète pur et dur, un mystique exacerbé, un intellectuel de haut vol, un théologien distingué bardé de diplômes, un homme religieux doté de super pouvoirs psychiques ? Hélas non, rien de tout cela ! Si vous pensez ainsi, vous faîtes fausse route puisque c’est avant tout un homme ordinaire. Oui mais… à l’âme extraordinaire et à l’esprit universel ! Pourquoi extraordinaire ? Parce que pour réaliser sa mission temporelle il a dû nettoyer de fond en comble son esprit et dépouiller son âme humaine de tout ce qui l’encombrait pour revêtir la tunique sans couture de l’âme céleste qu’on lui a greffé à la place, celle de l’unité qui préside en tout et partout. Effacé par l’extérieur, il est donc monumental par l’intérieur. Si vous le croisiez dans la rue vous ne le reconnaitriez assurément pas tant sa personnalité se fond dans la masse pour mieux dissimuler son trésor intime sous un grand manteau et ne laisser entrevoir sa lumière uniquement à celui qui purement la désire et qui en est naturellement digne. Il ne ressemble pas, mais alors pas du tout, à tous ces faux gourous à la barbe fleurie qui, habillés de blanc et ornés de signes cabalistiques, paradent devant un public ébloui par le charme de leurs discours et dont la crédulité est exploité par tous ces charlatans du verbe qui prétendent posséder les secrets d’Hermès sans avoir été forgé sur l’enclume infernale de Vulcain. Et, victimes de leur naïveté, ils lâchent malheureusement la proie pour l’ombre.
Revenons à l’initié, à l’ «authentique» initié, celui qui est passé par les étroites Fourches Caudines de la « haute et antique » initiation, celles qui sans hésiter (puisque tel est le rôle que leur ont dévolu les dieux de l’Olympe) humilient l’orgueilleux et exhaussent (exaucent !) l’humble avant de l’ennoblir. Le ciel l’a appelé en cette fin de cycle désespérante pour RENVERSER LE DESORDRE ETABLI, non parce qu’il était supérieur à ses congénères mais parce qu’il était né pour cela et que son amour de l’écologie transcendante et immanente de l’Être était plus fort que son amour propre. Il a répondu en se donnant, pas du bout des lèvres mais entièrement, laissant le créateur de toutes choses s’attarder longuement dans ses profondeurs pour le parachever afin de devenir, non le porte-parole de ses idées et de ses illusions, mais le miroir fidèle reflétant l’Eternelle Vérité de l’Être. Il sait de source sûre que le combat se situe à un autre niveau que celui de la terre et que pour générer du neuf il est absolument nécessaire de rassembler au sein d’un même peuple l’ensemble des forces créatrices qui y sont éparpillées. Aussi a-t-il été choisi -certainement pas pour ses beaux yeux mais parce qu’il fallait bien que quelqu’un aille au charbon !- pour transmettre l’orthodoxie qu’il a reçue en insufflant l’esprit communautaire du ciel et ranimer, tout en les fédérant, les âmes éparses qui, dans un monde de ségrégation en déséquilibre constant, ne savent pas voir « au delà » de la seule appartenance à leur nation et aux particularismes de leur culture d’origine. Il porte un message de renouveau qui ne devra son efficacité que s’il touche les cordes sensibles de ceux qui, brisés de toutes parts, ont perdu leurs racines. C’est la raison pour laquelle il les pousse à réagir, à se relever après avoir aboli les barrières et les différences enfantées par leur condition terrestre et à s’organiser coûte que coûte sous la houlette de l’unité retrouvant ainsi leur intégration au sein du Vivant.
L’initié (1) est ce voyageur immobile qui a effectué un retour vers le pays de ses origines spirituelles. Chemin faisant, il a dû traverser les différentes couches de l’Être. Si nous reprenons l’image de l’île, on dira qu’il vivait au départ comme les milliards d’êtres humains sur une des plages qui la ceignait de toutes parts. Un jour, las de tourner en rond dans sa prison minérale, il a osé s’aventurer progressivement à l’intérieur des terres (cf. pour les ésotéristes le mot V.I.T.R.I.O.L. Notes 2 et 3) et arpenter d’abord les nombreuses vallées avec leur faune en troupeau et leur flore en communauté –le tout sans aucun métissage- pour, en finale, ascensionner l’unique montagne (4) qui trône en son centre afin de visualiser d’un seul regard (donc sur 360°) la topographie intégrale des lieux. Depuis cette aventure à nulle autre pareille –puisque c’est celle de l’arche céleste perdue contenant les lois présidant à l’univers- il connaît parfaitement son île, donc l’Être qui habite chacune de ses créations. En effet, de ce point de vue circulaire, il peut contempler tous ses écosystèmes (entendez ce terme spirituellement car il désigne l’ensemble des égrégores attributifs de l’Être) occultés aux yeux des profanes qui flânent, comme des zombies vidés de leur substantifique moelle, dans ses banlieues ensablées (5).
Quand nous parlons de l’Initié sans autre précision nous parlons de celui qui, parvenu au sommet de la dite montagne, a reçu une formation exhaustive du Maître de la Vie afin de s’identifier à l’Être qu’elle représente symboliquement. Mais peu arrivent à ce stade ultime car auparavant de nombreux paliers doivent être franchis et beaucoup de prétendants s’arrêtent en chemin pour bivouaquer sur ses pentes et la plupart du temps s’y maintenir à poste fixe toute leur existence. C’est ainsi que se créent les hiérarchies sacerdotales (au nombre de 9) dont les trois principales seront appelés dans l’ère nouvelle : berger, disciple et maître. Ce qui correspond chez les catholiques à prêtre, évêque et cardinal, le pape se positionnant sur le 10ème palier car, comme le Maître Suprême, ce dernier regroupe les initiations des différents degrés par lesquelles il est effectivement passé. Chaque échelon reçoit en conséquence l’enseignement adéquat pour mener à bien sa mission pédagogique et thérapeutique envers les âmes incarnées. En fait il y a très peu d’initiés isolés. Ce n’est en aucun cas le but du ciel qui, pour créer un peuple doté d’une identité spirituelle commune, vise surtout la durée et aléatoirement le nombre, d’où une organisation « religieuse » présumée durer sans dégradation (ou en tous cas très peu) dans un état lumineux plusieurs centaines d’années pour parfaire le travail sur les générations successives d’âmes incarnées.
Qu’est-ce qu’un initié accompli ? Quel est son rôle ? C’est un homme qui a retrouvé la vue et l’entendement sur la Vie depuis sa source jusqu’à son embouchure. Il a acquis l’intelligibilité sur le monde causal et son déterminisme qui veut que tous les phénomènes naturels sont liés les uns aux autres par des relations invariables appelées lois (ce principe écartant tout fatalisme et tout hasard si chers au genre homo) et aussi sur la causalité qui règne sur la création, c’est à dire sur les rapports de cause à effet. Son rôle est de «coacher» les humains dont il a la responsabilité pour leur apprendre à exprimer le meilleur d’eux-mêmes (autrement dit les vertus que le ciel a implanté en eux dès leur naissance), à les développer et à les utiliser pour, en finale, nourrir la collectivité céleste et relier harmonieusement les individus entre eux et avec leur environnement naturel. Son approche repose sur une dynamique d’action orientée sur un présent en vue d’un avenir accordé sur les principes créateurs et non sur un passé fuyant comme le font habituellement les psychanalystes. Elle consiste en l’apprentissage d’un savoir être existentiel intégrant la gestion de sa vie personnelle, sociale et environnementale et d’un savoir-faire spirituel (culte, rituel, prière, méditation…).
Cela vous semble-t-il suffisant, Lucy ? Sachez qu’en ce qui nous concerne, votre silence signera votre rassasiement.
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Note 1- Du latin initium qui signifie commencement. Le premier Initié ouvre la matrice spirituelle d’un nouveau cycle qu’il « initie ». Il en a la pleine capacité car il est revenu, grâce à un travail intérieur soutenu, à l’instant T de l’acte créateur, à sa genèse, autrement dit à sa naissance, à son commencement. Enoncé de manière plus précise : à ses fondements ! Dans le livre de la Genèse il est écrit au premier verset : « Au commencement, Dieu créa… »
Note 2- le mot V.I.T.R.I.O.L dont les lettres sont séparées par un point exprime en latin la formule alchimique suivante : « Visita Interiora Terrae, Rectificando Invenies Occultam Lapidem » ce qui veut dire en français : « Visite l’intérieur de la Terre, en rectifiant tu découvriras la Pierre cachée. » Traduisons cette phrase sibylline en termes limpides : «Rentre à l’intérieur de ton être et en suivant le droit chemin (celui de l’âme céleste grâce à la méditation et non par l’utilisation d’un mental sinueux) tu découvriras le noyau dur (= le fondement spirituel de ton être qui est la pierre précieuse, appelée également pierre philosophale. Voir note 3) qui y est enfoui.»
Note 3- Les alchimistes – ces chimistes « ailés » (entendez : qui manient de la substance subtile et non de la matière grossière)- attribuaient à la pierre philosophale trois propriétés essentielles :
1) transmuter les métaux vils en argent ou en or (donc muter d’une conscience individuelle à une conscience collective (argent) ou mieux encore universelle (or)),
2) guérir toutes les maladies de l’esprit, de l’âme et du corps (d’où la thérapeutique sacrée acquise à ce stade d’évolution spirituelle),
3) et enfin prolonger la vie humaine au-delà de ses bornes naturelles (c’est-à-dire donner à l’homonculus les clés de l’immortalité ou plus exactement de l’éternité).
En fin d’ère, l’abscons doit devenir clair, ce qui fera sans nul doute sourire les simples et pleurer les prétentieux.
Note 4- En fait cette montagne est un ancien volcan dont les matériaux issus de ses éruptions successives ont généré l’île toute entière.
Note 5- La correspondance veut ceci :
1) plage = monde de la multitude terrestre à l’instar des milliards de grains de sables qui s’y trouvent.
2) terres intérieures = monde céleste, donc des forêts vierges et inviolées d’âmes (âmes groupes).
3) montagne = monde spirituel unitaire, germe de l’Être d’où tout provient par descendance, donc par mutation de plan en plan, l’intelligible devenant sensible et le sensible tangible.
Lucy — 28 août 2012 @ 13 h 27 min —
Quelle réponse ! Je ne m’attendais pas à aller dans ce territoire que je ne soupçonnais vraiment pas. D’où tenez-vous de telles informations ? Autre question (promis, ce sera la dernière) : Après tout ce que vous avez dit sur le sujet, que valent encore les initiations de la terre ?
admin — 29 août 2012 @ 8 h 01 min —
4ème réponse à Lucy :
La première question que vous me posez a été déjà traitée maintes fois dans ce site et également à l’intérieur de notre livre dans la rubrique intitulée « L’auteur ». Pour vous être agréable nous nous répéterons donc une dernière fois en vous affirmant qu’il n’y a rien de livresque ni de spéculatif dans nos écrits, écrits qui ne font que rendre témoignage, avec nos mots et notre style bien entendu :
1) de la partie exotérique de l’enseignement intérieur du Maître céleste doublé du parrainage d’un guide terrestre (devenu depuis lors mon frère ainé, aujourd’hui décédé) sous son égide directe (1),
2) de la lecture subtile des pages du livre de la Nature,
3) et naturellement d’un vécu en accord.
Ce qui, il y a 34 ans déjà, a changé radicalement la face de notre existence. Soyez assurée qu’il n’y a dans notre parole nulle invention, nulle imagination, nul délire. C’est du pur, du solide, du direct de l’Envoyeur. Mais je vous le demande sérieusement, Lucy : est-il bon et nécessaire de s’étendre sur la vie et la personnalité d’un porte-voix comme sur le modus operandi de son initiation alors qu’il est tellement plus profitable d’entendre, dégagé de sa gangue humaine, le Verbe (le logos) qu’il amplifie et les idées de génie que ce dernier contient ?
Que reste-il alors des initiations de la terre, me demandez-vous par ailleurs ? A côté de l’éducation vivante et structurée du ciel, de son « baptême » d’eau et de feu, rien…ou si peu. Du fade, de l’inconsistant, mais suffisamment tout de même pour faire enfler l’ego qui se croit intellectuellement -et non animiquement- initié. Et encore de manière incomplète et en partie altérée, voire carrément dénaturée. A moins -et c’est là la plus profitable des destinations possibles- qu’elles ne servent de paille pour allumer le feu intérieur de l‘aspirant sincère. Mais il est bon que vous sachiez que ce phénomène reste tout de même marginal et surtout dangereux car il frise la profanation. Et profaner le sacré quelle qu’en soit la raison (orgueil, pouvoir, argent etc.) est puni de mort spirituelle. Nous avons bien dit « spirituelle » étant donné que l’homme est capable de changer l’or le plus pur en plomb le plus vil transmettant ainsi le saturnisme à toute la création. Alors mieux vaut ne pas s’y frotter si vous tenez à une vie de qualité de l’autre côté du voile!
Espérons que vous tirerez profit de tout ce que nous avons écrit dans ce site et dans notre livre car il y a suffisamment à boire et à manger en eux pour toute votre existence. Et nous pouvons vous affirmer haut et fort que le repas sera bien roboratif pour votre esprit et que votre âme, quant à elle, s’en trouvera considérablement fortifiée tout en étant épurée d’un inutile qui l’alourdissait et la stérilisait.
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Note 1-Dans le cours de l’initiation l’apprenti aspirant a encore besoin d’utiliser son mental, donc d’entendre des explications intellectuelles qui vont lui servir de rail et aussi de dictionnaire et de répertoire pour déchiffrer le code du langage céleste imagé –au départ quelque peu barbare à ses oreilles- et aussi de celui, entièrement mathématique, de l’esprit qui, lui, est encore plus abstrait.
Emeric — 30 août 2012 @ 8 h 22 min —
Pourquoi dîtes-vous « aller au charbon » dans votre 3ème réponse à Lucy ? Je ne saisis pas bien où vous voulez en venir.
admin — 31 août 2012 @ 7 h 27 min —
Réponse à Emeric :
De temps à autre vous avez certainement remarqué que nous répondons à ce genre de question (notamment celle qu’Anne Marie a posé à propos de l’ombre dans le forum N° 2). Si nous nous astreignons à cet exercice, c’est pour permettre à certains de nos lecteurs de dépasser l’usage habituel de certaines phrases ou images et de faire –ou de parfaire- leurs premiers pas dans la compréhension ou l’utilisation du langage analogique dont l’entendement dépend avant tout du contexte. L’esprit et la lettre, cela vous dit-il quelque chose ?
Nous supposons que pour vous, comme pour beaucoup de gens, le charbon est une matière noirâtre et sale qui ne peut en aucun cas servir de symbole aux clichés traditionnels concernant l’initié comparé en quelque sorte à un charbonnier, n’est-ce-pas ? Au premier degré, vous avez mille fois raison. Mais au deuxième degré, tout change, et peut même complétement s’inverser. Quand il avance dans la vie spirituelle, l’esprit de l’élève doit s’assouplir chaque jour un peu plus et non se rigidifier autour des concepts que sa petite tête a l’habitude de manier. C’est la condition sine qua non d’une évolution intelligentielle. Sinon ce sera la stase dans la routine des représentations individuelles et non l’essor vers l’universel.
Charbon avons-nous dit ? Qu’est-ce à dire si ce n’est que nous avons affaire ici à un travail minier qui nécessite à l’aspirant d’endosser le costume de mineur de fond pour creuser le monde céleste et non, évidemment, le monde minéral qui ne lui a servi que de figure temporaire. Excaver certes, non pour enterrer sa conscience, mais au contraire pour déterrer l’âme qui est enfouie au tréfonds de lui-même et qui, comme un oiseau libéré de sa cage, n’a qu’un désir : s’envoler parée de toutes ses vertus, vertus insoupçonnées, oh combien !, des mortels. Aller au charbon signifie ordinairement : devoir faire le plus gros d’un travail. Si nous avons employé cette expression, c’est pour suggérer parallèlement une autre lucidité que le sens commun lui attribue. C’est ainsi que par le miracle de l’analogie, l’obscure matière va prendre une couleur ivoirine, autrement dit celle d’un blanc lumineux légèrement teintée de jaune. Un soleil, quoi ! Au fond, qu’est-ce que le charbon, Emeric, si ce n’est un combustible souterrain qu’il nous faut extraire (cf. la visite de l’intérieur de la terre contenue dans le mot V.I.T.R.I.O.L.), un fournisseur de chaleur qui a la capacité de se transformer en énergie, en conséquence en une source motrice. Voilà qui nous rappelle l’âme, sa chaleur et sa puissance d’animation, n’est-il pas vrai ?
Avant d’enfanter sa nombreuse progéniture, le premier Initié de l’ère nouvelle, au départ bien seul sur cette terre, doit trouver en lui cette ressource énergétique, en capter le flux ininterrompu comme le font les barrages hydroélectriques sur un fleuve ou une rivière, en y installant la médiation d’une roue à aube (1) qui autorisera la production d’une force motrice ou électrique (entendre dans l’exemple qui nous intéresse : force engendrant la lumière spirituelle). Pour quelle finalité au juste ? Afin d’amener, comme Prométhée, à un monde dépossédé de l’éclairage de l’esprit et privé du chauffage naturel de l’âme groupe ce qui lui manque d’indispensable à une existence de qualité pour être propulsé dans le bon sens : un collectif heureux au sein d’une nature préservée dans ses équilibres. D’où ce regard intérieur aiguisé capable de pénétrer les couches essentielles de l’Être jusqu’à son absolu (introspection profonde, autre nom dans notre entendement de la méditation).
En alchimie, cela s’appelle le Grand Œuvre, dénomination qui peut apparaître pompeuse au candide mais qui ne désigne rien d’autre que la réalisation de la pierre philosophale susceptible d’accélérer la transmutation des métaux en or, donc d’induire une conscience individuelle à l’accession d’une véritable conscience de l’universel.
Avons-nous calmé vos craintes charbonneuses tapies dans l’obscurité de votre inconscient, Emeric, en répondant du mieux que nous avons pu à votre question ?
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Note 1- Outre le jeu de mot entre aube désignant la palette d’une roue hydraulique et aube évoquant la lumière du soleil levant, il est bon de rappeler à nos modernes lecteurs qu’une roue à aube, ancêtre de nos turbines, permet de créer un mouvement rotatif d’axe au départ d’un mouvement linéaire. C’est donc un convertisseur d’énergie, les moulins au fil de l’eau en étant le meilleur exemple.
Dans le cas qui nous intéresse ce serait plutôt une centrale à flamme par combustion de charbon comme cela se fait entre autres chez E.D.F. pour exploiter l’énergie de la vapeur produise et la transformer en électricité. Mais comme l’âme est fluide, semblable à de l’eau plus ou moins chaude, nous avons parlé de cette sorte de centrale ancestrale qu’est la roue munie d’aubes (ou pour être plus clair : de pales) avec pour but de canaliser un courant d’eau en vue d’utiliser son animation horizontale et, après en avoir verticalisé le mouvement, donner la vie à un moteur assoupi. Faites l’analogie et tout s’éclairera !
« Gardez-vous de vendre l’héritage (les terres labourables. NDLR) que nous ont laissé nos parents : un trésor est caché dedans. Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place où la main ne passe et repasse… » Le laboureur et ses enfants, fable de Jean de la Fontaine. Là également, transposez dans la langue des oiseaux, autrement dit en langage spirituel, et vous saisirez par la pointe des cheveux le langage codé des textes alchimiques.
Mira (Espagne) — 4 septembre 2012 @ 7 h 36 min —
Ce site est passionnant, et tellement différent des autres ! J’en apprends chaque jour davantage et ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. D’après votre point de vue, le salut est collectif, et ça c’est entièrement nouveau pour moi et si loin de ce qu’enseignent les religions que je connais où le moi omniprésent est celui qui reçoit l’héritage spirituel après la disparition de son enveloppe physique. A tout bien réfléchir, ce que vous enseignez dans votre livre est tellement logique et naturel qu’on ne peut faire autrement que de se demander après coup pourquoi cette vérité ne saute pas aux yeux du vulgaire pékin et à plus forte raison de tous les membres de la prêtrise et autres enseignants religieux et gourous de par le monde. Merci de m’avoir rendue une vision élargie et plus juste sur ces choses capitales. Vous lire permet à mon âme de se sentir mieux et à mon esprit d’être plus clair.
admin — 8 septembre 2012 @ 6 h 11 min —
Réponse à Mira :
Heureux que vous soyez satisfaite de vos lectures, Mira. Une petite rectification s’impose néanmoins : ce n’est pas « mon » point de vue que je professe mais celui que tout alpiniste spirituel découvre lorsqu’il a fini de gravir la montagne de l’Être et que depuis cet état quasi aérien- que l’on pourrait dénommer d’Etat Spirituel Créateur- il contemple sous ses pieds la création, non dans sa multiplicité, mais dans son ensemble unitaire où chaque chose, chaque être est présent comme une partie d’un même tout. C’est-à-dire comme s’il possédait des yeux à multiple facettes lui autorisant une vision élargie à 360°, ce qui modifie la plupart des représentations que son cerveau avait l’habitude de conceptualiser et de projeter. Pour plus de précisions sur ce sujet, référez-vous donc aux réponses que nous avons faites à Emeric et à Lucy en Août 2012 dans le forum n°1.
Soyons conscients que celui qui se trouve tout au bas de l’échelle a un point de vue singulier, semblable à celui des grains de sables qui ont, remarquons-le au passage, chacun le leur. Au cours de son ascension vers les hauteurs de l’Être se découvre un point de vue de groupe, celui que chaque égrégore entrevoit depuis sa position céleste après avoir toutefois expurgé les erreurs accumulées par la base. Et, couronnant le tout, culmine le point de vue universel qui embrasse tous les points de vue collectifs, les réduit en un seul (qui les contient tous) en unifiant leur entendement. Il est bien entendu que chaque niveau est à peu près conscient de ce qui lui est inférieur mais pas de ce qui lui est supérieur, même s’il le subodore quelque peu. Pour encore mieux saisir nos propos, référez-vous à l’annexe 7 de notre livre, laquelle étant la somme magistrale de notre ouvrage, explique l’essentiel de ce que le monde n’a jamais vraiment bien compris. Quant à dire que cette vérité soit inconnue des religions, je pense que votre remarque est exagérée même s’il est vrai que connaissant plus ou moins cette composition tripartite de l’Être, elles en déforment souvent l’entendement et l’application intelligente que l’on est en droit d’attendre, tout devenant extravagant et éloigné de toute réalité sensée. Si au moins, faute de retour aux sources par voie intérieure, les chercheurs religieux fouillaient correctement leurs textes fondateurs ou ceux de leurs maitres anciens, leur mental serait assurément bien plus au clair au lieu de l’user continuellement sur la compilation d’études éxégétiques pratiquées sur les textes canoniques que des générations de théologiens exilés du ciel ont pu enfanter. Là comme ailleurs, revenir aux fondations (ou à la charpente, ce qui est tout un) est capital pour une compréhension fondée sur la vérité. Et comme aucune pratiquement ne le fait, nécessité est pour l’aspirant sincère de retourner sans eux au point de départ de l’acte de création et avoir ainsi quelque chance de devenir un authentique adepte de l’éternelle vérité, et non quelqu’un qui a été initié à travers un rituel grandguignolesque habillé d’un décor d’opérette comme cela se pratique dans les sociétés secrètes, autoproclamées initiatiques.
La vie est une histoire de conscience, et même pourrait-on dire des fluctuations de la Conscience, que celle-ci soit cosmique, communautaire ou spécifique à chaque entité. Celui qui veut sincèrement évoluer doit avant tout comprendre cette hiérarchisation qui tient aux plans de l’Être (cette trilogie sacrée) dans leur emboitement et leurs liens indestructibles pour que sa relation au monde se fasse dans la justice, celle-là même qui maintient ce dernier « justement » en état de marche. Redevenu « nature », il saisira mieux le rôle de la religion universelle, et du même coup des initiations qui y donnent accès, sans y introduire des concepts et des pratiques fantaisistes autant que vaines. Ou, à défaut, croire en quelqu’un qui sait et qui, digne de foi, explique que les dons et la réussite individuelle doivent s’intégrer dans un collectif qui lui correspond pour construire le bien commun. La qualité de notre dynamisme et l’harmonie de tout ce qui existe est à ce prix : l’individu dans un collectif et les collectifs dans l’universel dont ils dépendent puisque l’universel est l’autre nom du monde des principes qui commandent à la manifestation du Vivant. Impossible de tergiverser à cet ordre éternel sans être effacé-en tant qu’entité consciente- du livre de la vie.
Quand on a connaissance de cette réalité, on se réapproprie une existence s’inscrivant au sein d’une continuité qui ne prendra en ce cas jamais fin. La personne est en adéquation à la fois avec son être profond et sa vie individuelle. Ses relations avec son environnement d’êtres et de choses sont apaisées et ouvertes, laissant le champ libre à la révélation des potentialités de son âme céleste (ce meilleur en lui qui va le « sauver » de lui-même) qui ne demandent qu’à croître en harmonie avec cette totalité dans laquelle elle est intimement insérée. Plus de dissonance existentielle mais un accord à 3 sons qui sonne juste à l’oreille du cosmos comme à notre oreille intérieure. On ne rend plus un culte disproportionné à l’image de soi car les trois plans sont enfin liés consciemment en nous dans ce mouvement de haut en bas et de bas en haut qui les caractérisent et où toutes les créatures y trouvent leur compte. Bien des savants fous sont partis à la conquête de ce mouvement perpétuel en créant des machines sensées le reproduire sans apport d’énergie externe alors que ce mouvement… c’est LA VIE elle-même ! L’individu s’occupe de lui, certes, mais sans négliger les autres composantes de la création, satisfaisant ainsi aux règles naturelles d’un vivre ensemble élargi aux confins et aux surfins du créé. Il ne confond plus son histoire personnelle et son être éternel. Différent certes, unique oui, mais relié en tant que maillon microcosmique à une chaîne macrocosmique. Une chaine non seulement horizontale comme l’explique très bien l’écologie matérielle mais également une chaîne verticale comme l’énonce clairement l’écologie spirituelle, la première chaîne étant inféodée à la seconde puisqu’elle en est l’image solidifiée. C’est cette rencontre de la verticale et de l’horizontale qui forme la fameuse croix de la vie au centre de laquelle se tient le Maître Suprême d’où tout part et où tout revient.
C’est fou ce que l’homme peut s’égarer dans des chemins de traverse où immanquablement il se perd corps, âme et esprit. C’est fou aussi ce qu’il faut semer inlassablement dans un terreau de puissantes émotions sans savoir ce qui germera et prendra racine chez nos auditeurs comme chez nos lecteurs, et à quel degré s’élevera leur intelligence et leur savoir acquis comme une grille de lecture du monde. Mais peut-on faire autrement pour créer ces ponts entre la vie et la connaissance exotérique et ésotérique de celle-ci, je vous le demande ?
Bramy — 25 septembre 2012 @ 6 h 55 min —
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Traduction : Salut. Quel blog fantastique et rafraîchissant ! De haut niveau… superbe… Il me nourrit tellement. Je suis heureux d’y trouver de nombreuses données fondamentales qui me sont d’un grand soutien. Reconnaissance pour ce partage.
Faba — 25 septembre 2012 @ 7 h 06 min —
Votre site rend le ciel plus lumineux et restaure le lien entre la vie et l’homme. C’est un bonheur pour moi de m’y plonger de temps à autre. Je n’ai pas encore lu votre livre. J’attends le moment propice à sa lecture car je pressens que ce sera un grand moment pour lequel il me faudra être préparée de longue date. De tout mon cœur, merci !
admin — 25 septembre 2012 @ 7 h 23 min —
Réponse à Faba:
En effet la finalité de notre livre comme de notre site est de retisser ce qui, lentement mais sûrement, a été détissé. C’est un travail de Pénélope constant, car l’homme n’a de cesse de rompre l’unité qui règne partout où il y a de la vie. Votre témoignage nous fait chaud au cœur et nous démontre -si besoin en était- que notre travail n’aura pas été vain puisque sur terre il existe un reste d’humanité qui a soif et faim de lumières véritables et non de faux-semblants. Encore faut-il avoir un esprit ouvert et une âme favorablement disposée, donc des oreilles et des yeux prêts à voir et à entendre ce que l’Esprit cycliquement renouvelé a à dire. Sinon notre parole n’aura été qu’un souffle bruyant de plus au sein de la cacophonie ambiante. Vous faites sans doute partie de ce reste qui ne craint pas un seul instant d’abandonner le ronronnement de tous ces verbiages usés jusqu’à la corde (que nous appelons : la communauté de paroles réduites aux « caquets ») et bien incapables de ressusciter l’homme à l’état « flambant » neuf. Pour le bonheur et la paix de votre âme qui est, ne l’oubliez jamais, flamme et qui, comme toute flamme, nécessite le besoin constant de recharger son réservoir interne de comburant puisqu’elle sustente ses forces primordiales par le verbe vivant jaillissant de la bouche de l’Être Eternel.
Seb — 26 septembre 2012 @ 14 h 27 min —
« L’âme est flamme », dites-vous. J’aimerais bien comprendre à quoi vous faites allusion. Merci de votre réponse.
admin — 27 septembre 2012 @ 13 h 49 min —
Réponse à Seb:
Avant de vous répondre, nous tenons à mettre en garde les personnes excessivement curieuses et leur dire que vouloir trop entrer dans le détail des choses de l’esprit appauvrit l’impact bénéfique que certains mots, certaines images ont sur l’âme. C’est une cuisine spirituelle dont le monde n’a pas -en principe- besoin de connaître les recettes sous peine de se priver des vibrations constructives d’un ressenti spontané qui permettent de mener activement à bien la croissance de son être. Sauf si on est appelé personnellement à embrasser cette discipline et en vivre spirituellement parlant, bien entendu. N’abusons donc pas de nos réflexes intellectuels qui ,voulant tout expliquer par le raisonnement, nous privent d’une émotion créatrice -donc sacrée- et nous font perdre le ciel, seul garant de notre salut. Aimer, même sans comprendre le mystère des choses, nous fait percevoir et fleurir par le chemin de l’âme l’essentiel de ce que nous avons besoin pour vivre (1).
Ceci étant dit en préambule, nous n’allons pas nous dérober pour cette fois. Sachez, Seb, que cette phrase est une analogie et, comme toutes les analogies, elle est parlante à ceux qui veulent bien réfléchir aux correspondances qu’elle sous-tend. Dite-moi un peu, qu’est-ce qui caractérise une flamme si ce n’est sa lumière, sa chaleur et son mouvement ? En ceci elle ressemble (2) à une âme, elle-même dotée de sa propre couleur (son habit de lumière, appelé encore « sa tunique »), de la chaleur propre à son égrégore (puisqu’elle vit chaleureusement resserrée dans son groupe d’origine) et de sa dynamique (son ardence, son animation dûe sa fréquence vibratoire comme à son émotivité), le tout formant sa vie. Se ressemblant donc par ces particularités qui sont les leurs, nous avons créé un lien métaphorique entre les deux, non pour égarer nos lecteurs mais au contraire pour les éclairer.
A propos de flamme, précisons que c’est pour cette raison que nous avons parlé lors de sa résurrection d’ «état flambant neuf» car, tel le phénix, l’âme, affranchie du lourd revêtement psychique de son identité terrestre avec ses propres disfonctionnements qui la font trembler, vaciller et fumer, entreprends son élévation -donc sa mutation-, ravivant du même coup sa flamboyance et sa fulgurance, elle qui, naturellement, est douée du fantastique pouvoir de permettre à la fois (et à la foi) le jaillissement de l’intelligence collective et de la conscience universelle avec sa mémoire d’un temps que l’on pourrait qualifier paradoxalement d’immémorial.
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Note 1- Ne tombons pas dans l’excès inverse. Il y a des choses qu’il faut expliquer minutieusement, ne serait-ce que pour supprimer les mauvais plis intellectuels et nous remettre consciemment sur les rails spirituels. Mais s’en tenir constamment à cette démarche est une erreur profonde. L’esprit -c’est à dire l’intelligible- a sa part et l’âme -autrement dit le sensible- la sienne. L’intelligence est d’user des deux à bon escient. Relisez la réponse que nous avons fait à Yohan et Judith dans le forum n°2 le 30 septembre 2011.
Note 2- Attention analogue ou semblable ne veut pas dire identique. Nuance !
Lahmann — 29 septembre 2012 @ 7 h 35 min —
I feel extremely blessed to have come across your entire webpage and look forward to many more awesome minutes reading here. I subscrive entirely to your argument. It is shockingly open-handed of you to provide easily all a lot of people could possibly have made available as an ebook in making some cash for their own end. Those pointers as well acted to provide a fantastic way to know that many people have the identical eagerness like my own to understand more and more in terms of this spiritual issue. Certainly there are several more enjoyable periods in the future for individuals that check out your website.
Traduction: Je me sens extrêmement béni d’avoir parcouru du début à la fin votre site et je m’attends à passer d’autres longues et impressionnantes minutes de lecture. Je souscris entièrement à votre argumentation. C’est vraiment très généreux de votre part de nous fournir tout ce que beaucoup de gens souhaitent posséder de valeurs dans un livre électronique. Tous les renseignements que vous donnez nous fournissent la preuve que beaucoup de gens ont le même empressement que moi de comprendre chaque jour un peu plus tout ce qui concerne la thématique spirituelle de votre publication. Il y aura sans aucun doute encore beaucoup de bons moments à passer pour les personnes qui vont à l’avenir consulter votre site web.
147- Candice – 31 février 2013 @ 8 h 45 –
Merci pour votre réponse toujours aussi riche comme à l’accoutumée. Vous y parlez de double culture et ce concept est intéressant et nouveau pour moi. Je vais continuer à approfondir le site et votre livre car je pense qu’on ne les a jamais vraiment bien digérés.
148. admin- 2 mars 2013 @ 9 h 10 –
Réponse à Candice :
A moins d’avoir de la peau de saucisson devant les yeux, nous nous rendons bien compte chaque jour que Dieu fait que l’être humain vit de sa naissance à sa mort de manière conditionnée. Ce n’est certes pas un scoop mais nous pensons qu’il est bon de temps à autre que nous nous le rappelions. Ne serait-ce que pour ne pas nous illusionner sur ce qui constitue notre fluctuante identité. Ce déterminisme imposé par la culture ambiante nous prive d’une partie plus ou moins importante de notre libre arbitre à moins d’en prendre conscience et d’y remédier dans la mesure de nos possibilités. L’homme a le privilège de détenir ce pouvoir. S’il ne l’utilise pas, il reste cantonné au niveau de conscience de l’animal, c’est à dire d’une créature déterminée par ses instincts et qui n’a aucun recul réflexif pour s’en rendre compte. C’est pourquoi il a besoin d’acquérir une culture qui structure son âme et son esprit, si possible dans un sens relevé, et non de rester dans un hypothétique «état de nature». De toute façon, même s’il le voulait, il lui serait impossible de vivre sans être façonné par une culture.
Dans un premier temps, l’individu se construit par l’éducation et l’enseignement qu’il reçoit durant son enfance et son adolescence mais aussi par une part qui lui est propre. Et cela tout au long de son existence. On pourrait dire que les premiers lui sont donnés en direct par la collectivité et la famille auxquelles il est intégré, et la deuxième provient de choix plus ou moins personnels (nous disons plus ou moins puisque, qu’on le veuille ou non, il reste conditionné tout de même par ce qu’il a engrangé de concepts dans son esprit et de façons de vibrer dans son âme). Mais de quoi donc est composée l’entité culturelle ? D’un système de valeurs, de normes sociales, d’un savoir, de comportements acquis, de la fréquentation et de la jouissance d’un patrimoine matériel (sites, monuments, architecture, objets manufacturés par son artisanat et son industrie…) et d’un patrimoine immatériel (arts, connaissances générales, savoir-être, us et coutumes, traditions…), de la pratique d’une langue maternelle et d’un langage (avec son maniement particulier de représentations mentales et de symboles) qui vont marquer son psychisme d’une empreinte difficilement labile. Cette pédagogie est faite pour souder l’individu à un peuple, donc de l’enfermer plus ou moins culturellement à l’intérieur de frontières : celles de son pays ! Cette orientation est fort légitime, nous n’en disconvenons pas, mais cela reste insuffisant quant à une évolution qui le propulse vers l’ange plutôt que vers la bête. Heureusement pour lui que la culture n’est jamais fixée une fois pour toutes et qu’elle a cette faculté d’évoluer plus ou moins vite dans le temps et selon les conjonctures. Remarquons au passage que tous les êtres humains, sans exception, sont actuellement concernés par ce type de culture, et ce qu’ils soient athées ou théistes.
Les personnes que l’on appelle « les croyants » ont à leur disposition une deuxième corde à leur arc, une corde qui, tendue par la foi, possède l’énergie de projeter la flèche de leur âme beaucoup plus loin et beaucoup plus haut que la culture matérialiste. Nous parlons bien entendu de la culture céleste qui est une culture de l’absolu alors que la terrestre est une culture du relatif. Cette culture venant du ciel a en effet à sa disposition deux points d’appuis assez énergiques et talentueux pour impacter de manière profonde la conscience humaine et suppléer à son manque d’essentiel congénital :
– un enseignement spirituel inscrit dans une Parole sacrée et dispensée par un clergé dont l’esprit devrait se situer impérativement à hauteur de l’universel (nous parlons ici d’une prêtrise digne de ce nom, et non de fétus de paille),
– des rites inspirés ayant la puissance de dégager l’âme de sa gangue égotique en vue de la réintroduire dans son collectif céleste d’origine. C’est une transmutation de la conscience d’une phase solitaire en une phase solidaire, le passage d’un état de perception et de ressenti divisés en un état de discernement unitaire.
Vous l’avez maintenant compris : la culture religieuse est la seule véritablement créatrice de cet esprit de communauté (et aussi de celui d’universalité) – tant celle des corps que des âmes- qui fait trop souvent défaut à l’homme profane. Son but : le modeler patiemment dans ces deux dimensions (collective et universelle) en sortant son âme de la léthargie dans laquelle elle était tombée lors de son incarnation terrestre. C’est une pousse éveillée dans un terreau intérieur élargi jusqu’aux fins et aux surfins de l’Être qui privilégie de ce fait, chaque fois que c’est réalisable, le chemin de l’unité ! Si la récolte n’est pas toujours à la hauteur de l’espérance et de l’énergie que le ciel y met pour semer les graines de son royaume, il n’empêche qu’il n’existe pas sous la calotte des cieux de mouvement de bascule aussi fiable pour l’homme et la femme de bonne volonté. Pourquoi cette affirmation ? Parce que nous savons de source sûre que seule la culture religieuse est capable de donner l’impulsion nécessaire au retournement de leur âme de l’obscurité vers la lumière. Et de leur démontrer par voie intérieure comment sortir d’un pays de servitude pour entrer dans la terre promise et reformer un peuple. En conséquence, cette culture devrait être le tuteur prioritaire, et non secondaire, à la croissance de tout être humain. Pour qu’il résiste aux éléments et pousse droit, sa tête toujours baignée dans la lumière céleste. Pour qu’il cesse d’être l’esclave de cette illusion qui a pour nom : séparation.
admin— 7 août 2013 @ 7 h 52 min—
Deuxième partie?
Bruno— 7 août 2013 @ 13 h 48 min—
Quelque part dans votre livre vous dîtes : » La magie, c’est quand l’âme agit ». Inutile de vous dire que j’ai bien apprécié ce jeu de mots. Mais au fond, quelle en est la portée exacte ? Merci d’avance pour la réponse que vous ferez.
Réponse à Bruno :
L’individu est semblable à un spectateur qui voit ce qui se trouve sur la scène du théâtre de l’existence sans en connaître les coulisses ainsi que la machinerie qui actionne les décors, les jeux de lumière qui éclairent les acteurs, etc. Bref tout ce qui confère au spectacle sa magie « imaginé » et rendu sensible par le génie de l’auteur et celui du metteur en scène.
Mais qu’est-ce donc que la véritable magie si ce n’est un enchantement, un en »voûte »ment de l’esprit de l’homme fasciné par tout ce qui se trouve sous la « voûte » des cieux (1)? La vie n’est-elle pas un rêve enchanteur dont nous ne sommes que les rêveurs ? Toute l’intelligence et le savoir être est de maintenir ce charme sans le dégrader, ou pire le rompre. Les magiciens et sorciers de la terre avec leurs tours de passe-passe, aussi fabuleux soient-ils, n’arrivent pas à la cheville de cette féerie orientale que sont les milliards de phénomènes (êtres et choses) de la vie et de sa merveilleuse harmonie. Et que dire de leur animation secrète qui leur procure justement la vie et le mouvement ?
L’âme est ce fluide vital qui donne l’énergie et la volonté de vivre grâce aux puissances attributives qu’elle recèle en son sein. C’est elle qui donne aux choses leur consistance psychique. Sans elle, les informations que nous recevons à travers nos cinq sens seraient ternes et fades. Plus aucune appréciation ni appétence, plus aucun désir, sentiment, émotion ni affect. Grâce au branle des attraits et des répulsions, elle est le moteur de la création dont elle est la lumière et le sel puisqu’elle lui donne de manière subtile son parfum, sa couleur, son goût et son arôme. C’est de cette magie qui éclaire et assaisonne de l’intérieur notre univers dont nous parlons et non de toutes les magies opératoires humaines qui tentent en vain de singer la grande magie du Magistère de la vie.
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Note 1- Telle Circé la magicienne, fille d’Hélios et( de l’Océanide Perséis, qui retint plus d’une année Ulysse et ses compagnons dans son île d’Aéa, l’âme est capable de susciter l’élévation ou l’abaissement des vibrations de notre cœur et ainsi de ravir notre être aux cieux ou bien de le précipiter dans les enfers *. Tout dépend de notre regard et de la qualité de l’amour que notre esprit rayonne sur la création qui nous entoure.
*Dans la mythologie grecque Circé avait le pouvoir non seulement de faire descendre sur terre les étoiles -c’est-à-dire de ramener la lumière spirituelle dans le monde des humains- mais à l’inverse de préparer des philtres afin de le transformer en pourceau -donc de le rabaisser et de le réduire au niveau des instincts bestiaux pervertis.
Elie— 15 août 2013 @ 7 h 13 min—
J’ai lu à plusieurs endroits, y compris dans votre ouvrage, que le chiffre 7 représente le ciel. Pouvez-vous expliquer un peu ?
Ugg— 17 août 2013 @ 7 h 01 min—
Impatient de lire toujours plus de vos idées merveilleuses, merci. Que Dieu vous bénisse!
admin— 19 août 2013 @ 7 h 19 min—
Réponse à Elie:
Chaque chiffre numérote un aspect constitutif de l’Être, donc un principe fondamental à la base même de la création universelle qu’il légifère. Le chiffre 7 n’échappe pas à cette règle. Le Maître nous ayant ordonné de tourner 7 fois la langue dans notre bouche avant de discourir sur la science sacrée, nous ne pouvons faire autrement que de vous en parler à travers une petite allégorie qui, comme toute analogie, parle de quelque chose d’abstrait à travers des images empruntées à notre univers matériel. C’est ici l’Intelligence divine qui s’adresse à l’intelligence humaine en vue de l’éclairer.
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En méditation, Jean était absorbé depuis plusieurs minutes par le chiffre 7 quand brusquement une vision s’imposa à lui :
« Surplombant la ville basse en son centre, ceint d’une couronne d’eau salée provenant des larmes de joie de ses habitants, un immeuble imposant appelé par son créateur « La Tour d’Ivoire » se dressait droit comme un i avec ses 7 étages. Une petite porte dorée dénommée «la porte des cieux» en permettait l’accès. Ses parois en cristal étincelaient comme un soleil qui demeurait cependant invisible vu de l’extérieur. Seule la lumière qu’il irradiait était perçue, non en direct, mais à travers un halo laiteux de brume formé par l’évaporation continuelle de l’étendue d’eau animée par l’intense chaleur des cœurs de ses occupants débordant d’un amour inconditionnel. Tout le monde s’était habitué à cette énigmatique présence diaphane à tel point que ça faisait belle lurette que son sujet n’alimentait plus les conversations populaires. Seuls quelques spécialistes de la cité en avait fait un objet de foi et d’étude. Mais il faut bien l’avouer, beaucoup de choses extravagantes se disaient sur sa nature réelle puisque personne ne l’avait approché de près et encore moins visité de l’intérieur. Heureusement d’ailleurs car, sans préparation spirituelle, la personne qui aurait eu le privilège de déambuler dans ses étages n’aurait aperçu que des jeux de lumières virevoltantes et différenciées à chaque niveau. Chacun de ces derniers se voyait doté de 7 appartements dans lesquels vivaient des familles apparentées les unes aux autres, mais pas tout à fait les mêmes toutefois. Une chose cependant demeurait : toutes se comportaient comme si elles n’en formaient qu’une !
Chaque lignée était revêtue d’une tunique colorée propre à sa souche. A la tête de toutes ces tribus éthérées, celui qui était leur chef portait quant à lui une tunique d’un blanc immaculé qui semblait les contenir toutes dans son immense poitrine tout en les dépassant toutefois d’une tête.
Un observateur averti aurait pu voir un ballet incessant de flammes qui en permanence sortaient de la tour et, après avoir franchi la couronne d’eau salée qui la cernait de toutes parts, se retrouvaient comme des étincelles un peu groggys avant de hanter des corps en formation dans l’épaisseur étouffante qui régnait en contrebas.
Impossible pour elles de franchir la mer sans s’immerger complétement de la tête aux pieds. Ce qui avait pour don de les frapper d’amnésie. Or tout le jeu dans cette existence obscure consistait justement à recouvrer plus ou moins parfaitement cette mémoire avant de retourner à leur point de départ.”
Jean aurait bien voulu aller plus en avant dans la découverte de ce monde lumineux à l’origine du feu sacré de la vie, monde marqué de manière indélébile par des liens fusionnels, mais le miroir magique s’éteignit sans crier gare. Il ne restait donc plus au méditant que de comprendre le sens de ces images d’un autre monde.
Jessie— 30 août 2013 @ 6 h 27 min—
Votre site n’est pas comme les autres. Il y flotte un parfum d’au-delà que je ne saurais définir mais qui vous prend aux tripes –je devrais plutôt dire : au cœur- et qui ne vous lâche plus jusqu’à la fin. C’est une nourriture permanente pour mon âme qui y trouve chaque fois son compte. Vous parlez souvent de nature et de culture mais pas de la manière dont on traite ce thème habituellement puisque, comme à l’accoutumée, vous élevez le débat là où on ne l’attend guère. Si vous avez quelque chose à dire de plus que ce que vous avez déjà écrit, je serais heureuse de le lire dans ce forum si riche. Merci mille fois pour tout et que le ciel vous donne longue vie.
admin— 8 septembre 2013 @ 9 h 47 min—
Réponse à Jessie :
Qu’est-ce que se cultiver pour un individu ? C’est créer sa personnalité en apposant une teinture psychique et mentale sur la vie qui l’entoure. Cette programmation de son âme et de son esprit périssables, jointe à l’instinct, est à la base de ses comportements heureux et malheureux. Sur quoi est fondé ce capital culturel ? Sur des choix esthétiques et artistiques, une connaissance scientifique, littéraire, historique et autre (culture générale), une langue et l’esprit dont notre entité est le dépositaire, un mode de vie (manières de se conduire, technologies) , des normes et des droits fondamentaux à la société dont il fait partie, un système de valeur et de rapport au monde et à la nature, des idéologies ainsi que des traditions et des croyances (religieuses ou athées). Ces apports forment la culture collective quand ces façons d’être, de penser, de raisonner, de sentir, d’agir et de communiquer sont partagées par des individus unis en des collectivités distinctes. Remarquons au passage que lorsqu’elles se retrouvent confrontées, elles peuvent entrer en conflit les unes avec les autres ou bien s’enrichir par des échanges profitables à leur élargissement conceptuel. En fait plusieurs cultures se mêlent en nous : celle dispensée par notre nation, celle que nous prodigue notre famille et celle que l’on se donne personnellement tout au long de notre existence. La culture est donc une affaire tant communautaire qu’individuelle.
On croit à tort que la culture ne concerne que la connaissance intellectuelle alors qu’elle s’étend aussi à l’âme et à sa sensibilité. C’est d’ailleurs à elle que s’adresse les arts que d’aucuns considèrent comme la culture principale alors que le patrimoine culturel s’étend sans frontières imperméables à tous les plans supérieurs de l’être. Dans les émois qu’ils procurent, les arts et la littérature devraient représenter une première marche vers une sensibilité plus fine et une intelligence plus acérée. Il est bon de savoir qu’une culture qui s’attache à développer surtout l’intellect en tenant pour négligeable la sensibilité de l’âme profonde favorise l’amplification de l’ego périssable au détriment des valeurs éternelles.
Attendu qu’il possède en miniature toutes les potentialités de l’Être, l’homme est une friche qui ne demande qu’à être cultivée. Des échantillons, quoi ! Pour être en accord avec l’ordre du monde, il doit en conséquence se jardiner avec des semences sélectionnées et selon une méthode culturale appropriée. Or comme les dites méthodes sont diverses et variées, force nous est d’en choisir une qui nous convienne. Le résultat sera toujours à la hauteur de ce choix de départ. Une semence de qualité mal entretenue ou bien à contrario une semence médiocre, même bien jardinée, n’aboutira en finale qu’à quelque chose d’insatisfaisant.
Mais où trouver ces fameuses semences si ce n’est dans le ciel de nos origines, source de toutes les qualités pures de l’Être avant qu’elles ne dégénèrent peu à peu dans l’homme terrestre ? C’est bien là le drame de tout individu et de tout groupe qui se débranchent de leur source céleste avec les conséquences désastreuses que l’on sait.
Nous soutenons partout dans nos écrits que la culture humaine doit s’appuyer sur la nature en la côtoyant fréquemment (et non simplement comme d’un vulgaire décor de vacances) pour s’en nourrir avec perspicacité, en jouir sainement de tous ses sens, contempler son harmonie pour comprendre ses équilibres sans cesse renouvelés, s’instruire en réfléchissant sur ses lois immuables et en finale faire les déductions pratiques nécessaires à une clairvoyance existentielle ouvrant la porte à toutes sortes de déductions pragmatiques adaptées au réel. Pour fonder son écologie, l’humanité ne peut faire autrement que de s’en inspirer en tant qu’unique modèle sacré.
La nature, du moins quand elle est primitive, recèle un ordre qui se suffit à lui-même et qu’il ne faut surtout pas déranger si l’on veut qu’il auto fonctionne dans les règles prévues pour sa marche en avant. Dès que la main de l’homme a l’intention de s’introduire en son sein pour la modifier, il est alors vital pour lui comme pour elle qu’il agisse avec circonspection en s’inspirant fortement de son animation, n’oubliant jamais que sans elle , il ne peut, ni devenir, ni même survivre, puisqu’il co-évolue obligatoirement avec elle.
Un enfant part de rien et se modèle toujours sur son environnement moral, affectif et matériel, d’où l’importance de lui en fournir un de valable et de véritablement évolutif. Sans évincer totalement les artifices culturels proprement humains (2), seule une culture basée sur les réalités célestes (qui, elles, ne changent jamais d’un iota) a le pouvoir de le conduire vers une maturité qui tienne compte des lois morales et matérielles sous-tendant l’harmonie du monde. Reste à discerner le bon enseignement, celui qui descend en direct du ciel pour permettre l’épanouissement de la vie des individus jusqu’aux confins et aux surfins de l’Être. Une bonne culture doit déboucher sur trois choses:
– agrandir son moi en accord avec l’organisation du monde,
– se forger une identité collective tant intérieure qu’extérieure,
– acquérir le sens de l’universel au sein duquel l’individu a sa place et son rôle dans un respect total du vivant.
Une telle culture ne déconnecte jamais l’individu de sa vie profonde car sa mission est de favoriser son cheminement vers son accomplissement tout en permettant aux corps et aux essences collectives de la création d’aller vers leur évolution naturelle. Une bonne culture est donc une culture qui permette l’épanouissement de l’homme sans contrarier en quoi que ce soit la vie dans son ensemble comme dans ses spécificités. C’est donc une culture qui l’éduque et le sensibilise tant à sa vie intérieure qu’à son environnement d’êtres et de choses. Pour atteindre cet objectif la culture que l’on dit profane doit impérativement insérer sa trame sur le fil de chaîne vertical de la culture sacrée.
Le temps est venu pour l’homme de remiser sur l’étagère de l’histoire sa culture dite moderne, celle qui, en rompant les liens avec la nature et le ciel, a fragilisé tous les écosystèmes et massacré la biodiversité. Sous prétexte de se construire, il mutile sans cesse la vie. C’est une aberration ! Tout est à recommencer. Beaucoup de choses, bien des principes sont à revoir pour qu’il retrouve le droit chemin. En s’amarrant au Maître céleste pour compléter sa vision de l’existence, il prendra conscience des liens qui existent entre le monde d’en haut et celui d’en bas où tout n’est que vibration et consonance. Sans cet entremetteur, sans cet interprète entre le ciel et la terre, tout parcours solitaire s’est toujours révélé hasardeux, approximatif… et forcément inachevé. Pour favoriser la révolution spirituelle, donc culturelle, qui l’attend en cette fin de cycle, il est impérieux qu’il relise le livre de la vie avec des yeux neufs afin que ses représentations du vivant soient repensées à partir d’un nouveau paradigme réorganisant son existence autour de concepts éternels. Et non autour de ce que, dans son arrogance et sa suffisance, il croit savoir de l’ordre du monde !
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Note 1- Nous parlons ici de la culture de l’âme pour déployer ses valeurs célestes.
Note 2- La plupart des choses culturelles inventées par l’homme occupent son esprit et titillent son âme de manière superficielle car elles sont vaporeuses et fluctuantes. S’il veut toucher aux racines de sa vie et en connaître la profonde intensité, l’homme doit posséder une foi active et avoir une pratique religieuse digne de ce nom. Et ce, de façon constante, et non occasionnellement. Ce faisant, uni à la nature et au ciel, il comprendra et ressentira sa part d’universalité au sein d’un ordre créaturel éternel qui le ceint de toutes parts. Cette union mystique, donc intime, le responsabilisera moralement tout en le poussant sans cesse et de manière spontanée à une alliance apaisée avec l’ensemble de la création.
Carmello— 13 septembre 2013 @ 14 h 26 min—
Hiya, I am really pleased to get find this info. Nowadays bloggers distribute gossips and clear and this is truly frustrating. A sunny place with exciting satisfy, this is what we hardship. Gratitude for keeping this luminous situatation. I actually surprised with all the study you have made to produce this particular post amazing. Fantastic spiritual method!
Traduction : Salut ! Je suis très heureux d’avoir dégoté cette information. De nos jours des bloggeurs répandent des évidences et des ragots et c’est réellement très frustrant. Quelque chose d’ensoleillé qui suscite de l’intérêt et donne satisfaction, voilà ce dont nous sommes privés. Toute ma gratitude d’être et de conserver cette situation lumineuse. Je suis actuellement ébahi de l’ensemble de l’étude que vous avez entrepris pour produire ce site particulièrement stupéfiant. Votre démarche est sans conteste de l’ordre du spirituel !
Laurence— 16 septembre 2013 @ 7 h 09 min—
Votre livre et votre site sont des bijoux et des bouffées d’air pur pour notre entendement des choses de l’âme ! Enfin la spiritualité est dévoilée en langage clair et précis qui ne laisse aucune place au vagabondage des pensées hors de ce chemin que vous balisez si bien. Fini les charabias d’un autre âge en grec, en hébreu, en japonais, en tibétain, en sanscrit ou en pali qu’il nous est impossible de comprendre vraiment et dont il nous faut des traducteurs pas toujours d’accord les uns avec les autres. Je ne vous remercierai jamais assez de ce don de votre temps et de votre énergie que nous faites sans compter. Dieu vous bénisse.
admin— 17 septembre 2013 @ 7 h 03 min—
Réponse à Laurence :
Lorsqu’un nouveau cycle advient, tout doit être renouvelé et au premier chef l’enseignement spirituel. Sinon à quoi bon une nouvelle ère si c’est pour répéter le même discours (1), celui qui a été rabâché et usé durant des siècles et qui a perdu de toute évidence sa puissance originelle parce que ceux qui l’énoncent se sont écartés progressivement de la réalité de l’Être ? Par notre livre et par notre site, nous nous inscrivons ainsi dans notre temps, celui de la fraîcheur de l’Esprit et celui de l’ouverture de l’âme qui se souvient et qui aspire au retour. En un mot, celui d’un rajeunissement tant espéré qui est aussi celui de l’enfantement !
Merci Laurence pour votre soutien.
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Note 1- Il est possible toutefois de faire des rappels de textes anciens à condition de réactualiser leur interprétation à l’aune de ce qui de toute éternité est et qui, de ce fait, va contribuer à éclairer le lecteur ou l’auditeur.
Guy— 17 septembre 2013 @ 7 h 07 min—
Nouveau lecteur de votre site, je dois dire que j’en apprécie tous les jours la lecture car il est riche et fourni. Il faut beaucoup de temps pour en faire le tour et en tirer profit vu qu’il demande énormément de réflexion. Si je vous ai bien compris, vous recommandez la vie communautaire pour fortifier l’âme et lui assurer des conditions appropriées à son évolution positive. C’est cohérent mais pas toujours facile à réaliser dans notre monde moderne. Recevez toute ma gratitude pour le travail que vous faites et la mise en ordre que vous apportez à mon esprit.
admin— 17 septembre 2013 @ 7 h 09 min—
Réponse à Guy :
En effet, à moins d’avoir une propension à la souffrance inutile, voire préjudiciable à son évolution céleste, il est bon qu’elle entre dans un réseau qui corresponde à ses attentes et à ses affects. Ces propos peuvent paraître enfoncer une porte ouverte tant ils ressortent de l’évidence mais ils sont particulièrement appropriés pour l’âme qui est plastique et influençable. Si l’individu aspire au salut de cette dernière, s’il veut réparer ce qui a été altéré, s’il veut transmettre un héritage sain aux générations à venir, il doit user de sa liberté et se responsabiliser intelligemment au sein d’un groupe stable qui, fonctionnant sous la houlette d’un programme spirituel dans lequel l’écologie de l’être est primordiale, lui permette d’exprimer ce qu’il a de bon en lui tout en satisfaisant à l’ordre du monde. Il ne faut jamais minimiser la puissance des interactions qui se produisent entre les personnes d’un même milieu dont ils sont le support matériel et animique. De là l’importance capitale de choisir les gens avec lesquels on va se lier intimement et ne pas laisser cela au hasard. Un choix qui est aussi un appel de l’âme aspirant au tutorat de l’Esprit éclairé du Maître de la vie.
Clairelise— 17 septembre 2013 @ 9 h 48 min—
Bonjour à vous très sincèrement.
Dans votre livre, à ceux qui veulent se redresser et s’éveiller pour être Homme, pont harmonieusement relié-reliant, religieusement Présent au Monde, vous exposez l’importance, voire l’urgence de se trouver pour s’organiser en communauté.
Vous semblez avoir une vision claire du type de communauté qu’il faudrait à présent mettre en place. Voulez-vous bien en dire un peu plus ? Comment commencerait-elle ? A partir de 2 individus peut-on parler de début de communauté ? Quel lien commun ? L’approbation commune au message de votre livre et une reconnaissance commune d’un guide (vous ?) sont-ils le début possible de l’une ou de plusieurs de ces communautés ? Peut-on construire une « vie naturelle, sans pollution, utilisant des techniques simples et un minimum d’ énergies » (je cite le livre) avec un groupe d’hommes et de femmes dont le premier contact s’inscrit hors sol, dans la toile du cyberespace ? Comment fait-on avec nos corps et nos transports ? Comment faisons-nous pour faire communauté sans nous connaître ? Comment faisons-nous pour nous connaître sans nous aimer ? Comment faisons-nous pour nous aimer sans nous éprouver et donner corps à notre lien ? Comment nous éprouver sans cette commune mesure de la communauté ? Quels sont les rites dont ces communautés auront besoin dans un pays comme le nôtre ? Et si c’est à chaque communauté d’inventer ses rites, est-ce le guide qui les instaure ? Quel premier rite proposeriez-vous au tout début de la communauté, quelle première loi ou règle de vie ? Vous en convenez vous-même « ayant perdu la sagesse du collectif, l’homme a constamment besoin d’être guidé dans ses jugements et ses actions pour mieux s’ajuster à l’ordre du monde et vivre en harmonie avec son environnement » (P.473). La communauté peut-elle commencer sans guide ? N’est-ce pas nécessaire que dès son fondement il soit là et l’informe ?
Je vous pose ces questions, mais j’ai l’impression qu’elles ne sont pas pour moi, que je connais au fond déjà la réponse : elle ressemble à cet exergue « l’islam, c’est la soumission » qui m’avait frappée sur la page d’accueil du site internet de la communauté soufie à laquelle appartient un ami. Le début de la communauté, est-ce bien d’accepter de se sous maître, se soumettre, se placer sous les ailes d’un maître ? Ce maître peut-il être juste un homme dont les paroles nous paraissent justes et vraies ? N’avons-nous pas besoin de l’aimer, de le trouver exemplaire et de l’admirer, le Maître, le guide faisant autorité par définition ?
Non-éveillée que je suis, qui n’a même pas « conscience de son ordre, de son économie, de ses cycles et de sa place » au sein du microcosme et encore moins au sein du macrocosme, comment puis-je « œuvrer intelligemment » sur ces micro-macro monde « sans bouleverser sa merveilleuse organisation »? N’ayant pas accès directement au Ciel ou à un maître intérieur (ça me gêne bien sûr d’employer ce langage qui ne correspond pas à mon expérience), je dois suivre un maître, et faire confiance à un homme qui lui sait qu’il peut jouer ce rôle, qu’il est légitime en tant que tel. Alors là, je sens le tiraillement : mais comment concilier harmonieusement cet esprit de soumission et d’acceptation et l’énergie combative volontaire et farouche qu’il doit falloir pour rendre possible une communauté en France ?
C’est plaisant de lire un livre et un forum, c’est facile de boire derrière un écran les paroles d’un homme sage, c’est autre chose de réorganiser toute sa vie, professionnelle, affective, géographique à la lumière de ce que l’on sait juste et correct. Je suis d’une génération d’échaudés, informés et sans illusion sur la trahison de tous les Pères et donc sauvagement instinctivement, viscéralement récalcitrante, méfiante à tout abandon ou adhésion toute entière à une autorité. C’est grâce à cet instinct de bête traquée, grâce à cette insoumission que la société du spectacle et de la marchandise ne m’a pas complètement avalée. C’est grâce à elle que je vous ai rencontré aussi, sûrement.
J’ai 40 ans, je ne pense pas être un cas isolé; alors, à suivre, j’emploie « nous » et aussi comme une couverture pour ne pas avoir trop froid : fruits gâtés des 30 peu glorieuses. Résister isolés, tant bien que mal, sans organisation ni stratégie, ni même vraiment conscience de l’empire du spectacle et de la marchandise et de l’hyper consommation, résister donc, nous a déjà pris beaucoup d’énergie, et tous ceux que j’estime y ont laissé des plumes. On est un peu plombé, quoi ! Et nous sommes fragiles, comme des enfants un peu trop sensibles et écorchés vifs d’avoir été tant gâtés. Mais surtout – et c’est sûrement une des raisons de nos frilosités pour l’engagement dans une vie communautaire – nous avons un problème de confiance.
Voilà le véritable problème ! Confiance minuscule en un nous-même que nous voyons aujourd’hui manquer de muscles, d’armes (désarmant comme nous sommes désarmés, n’est-ce pas?) et du savoir-faire de base pour que notre pain quotidien, notre santé-même ne soit plus à la merci du grand Menteur-Tricheur-Voleur. Confiance en l’Autre puisque toutes nos « formations » aux écoles de la république ont en toute imbécillité inconsciente transformé les matières à penser et à créer en discours à intégrer, le camarade de jeu et d’apprentissage en concurrent qui aura une meilleure ou moins bonne note, donc – ce qu’on continue à faire croire (meilleure” place dans la « société). Confiance envers nos pères (divorcés, qui ont quitté ou perdu nos mères, leurs terres, leurs paysages, leurs rites, leur foi, leurs métiers, leurs sifflets (quand j’étais petite, mon père sifflait des airs), happés par le confort « moderne », la culture télé globale, les rythmes scolaires, le chômage, le high-tech, le binaire, la dépression, la spéculation, le cancer, le sida…
Pardon, c’est grossier et sombre comme tableau, et il est hors de question de se plaindre (trop fière ce matin, même si encore parfois j’en pleure) mais ce manque de Confiance est un vrai obstacle au fait de suivre un homme -aussi lumineuses et pleines de promesses soient ses paroles- et je vous demande aussi si vous voyiez un remède à cette maladie de la confiance. Un livre et un forum ne suffiront pas. Je ne suis même pas sûre qu’un miracle suffise. Nous sommes presque découragés, savez-vous, de nous découvrir si boiteux. Plus que notre foi qui ressemble à une flamme d’allumette et qui s’éteint au moindre coup de vent, c’est une sourde inquiétude, une dépression, une angoisse pour d’autres, qui nous aiguillonnent et ne nous laissent pas tranquille en nous poussant vers l’inconnu, un peu éperdus pour certains d’entre nous, tandis que d’autres prennent des choses pour ne plus souffrir. Mais ce genre de moteur est très boiteux, grippé, inconstant, on est loin de la foi et des élans des cathédrales. Peut-on bâtir une communauté en étant si affaibli ? Quel maître mérite une telle équipe ? Et de quel maître hérite une telle équipe ? Comment faire pour retrouver la confiance ?
Je suis l’enfant de cette époque et je serai curieuse de savoir qui vient sur ce forum. A 30 ans ou à 40, sont-ils las eux aussi de leur manque de confiance ou ont-ils dépassé ce cap ?
Je vous dis à bientôt.
Bruno— 18 septembre 2013 @ 7 h 16 min—
On parle beaucoup de l’âme en ce moment mais pas toujours comme elle le mériterait. Enfin, après des années de psy…quelque chose, elle revient à la mode. A côté des rengaines traditionnelles qui n’amènent pas grand-chose à la spiritualité, vous êtes le premier que je lis à en dire quelque chose d’intéressant et de neuf. Dans votre réponse à Jessie, vous mentionnez l’âme profonde, cela sous-entendrait qu’il existe d’autres âmes ? Bravo pour votre site qui me fait prendre conscience d’une vérité spirituelle qui m’était passé à côté sans que je la soupçonne.
admin— 18 septembre 2013 @ 7 h 21 min—
Réponse à Bruno :
Avant de lire ce qui va suivre, relisez notre réponse à Maylis dans le forum n° 1 en date du 14 novembre 2011.
Ceci dit, sachez que l’âme profonde est la seule à avoir la capacité de ressentir l’universel, l’âme médiane quant à elle reflétant tout ce qui est collectif (égrégores) et l’âme superficielle tout ce qui est de l’ordre de l’individuel. La première est dénommée âme spirituelle parce son champ de réflexion est l’Esprit Créateur et ses lois de création, la seconde âme céleste parce qu’elle ne vibre qu’à ce qui est communautaire, et la troisième âme terrestre vu qu’elle ne s’attache et ne survit qu’aux formes de notre planète. Chacune se nourrit des vibrations de son plan. Remarquez qu’au cours des âges de petits malins leur ont donné plein d’autres appellations, ce qui n’a fait qu’embrouiller les hommes de foi en les divisant un peu plus. On peut dire que ces trois âmes ne forment qu’un seul tissu sensible en l’homme, le seul être à avoir la possibilité de les posséder à l’état virtuel ou en voie d’accomplissement.
De quelle « matière » est tissée l’âme ? A l’extérieur, elle est faite de laine grossière qui s’affine au fur et à mesure que l’on pénètre vers l’intérieur en passant progressivement du fin lin à la soie. Le raffinement de sa perception est donc en rapport avec la qualité et la densité de ses fibres. Ceci est une image, bien entendu, mais qui a sa raison d’être si l’on sait jouer avec la phonétique des mots et leur entendement spirituel. A vous maintenant d’expérimenter la vie de chacune d’entre elles et de les apprivoiser en rapprochant dans votre conscience leur ressenti particulier de leur nature réelle.
admin— 22 septembre 2013 @ 6 h 11 min—
Réponse à Claire-Lise :
Avant de vous faire réponse, n’étant pas sûr que vous ayez bien lu les deux forums in extenso, nous vous rappelons qu’une partie des éclaircissements que vous nous demandez peuvent être consultés dans les commentaires suivants :
– dans le forum n°1 : réponse à Bertrand, le 9 et le 12 février 2012 – réponse à Quoûm Ran, le 3 février 2012 – réponse à Lucy, le 29 août 2012 – – réponse à Candice, le 3 février 2013.
– dans le forum n°2 : réponse à Olivier, le 15 juillet 2012 – réponse à Théodora, le 27 août 2011 – réponse à Mathilde, le 30 août 2011 – réponse à Donovan, le 8 décembre 2011 – réponse à Petite Sophie, le 28 février 2012 – réponse à Jackie, le 11 avril 2012 – réponse à Richard, le 24 avril 2012 – réponse à Georgia, le 27 avril 2012 – réponse à Joris, le 3 juin 2012 – réponse à Jean Pierre, le 12 juin 2012 – réponse à Mylena, le 20 mai 2013.
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« C’est plaisant de lire un livre et un forum, c’est facile de boire derrière un écran les paroles d’un homme sage, c’est autre chose de réorganiser toute sa vie, professionnelle, affective, géographique à la lumière de ce que l’on sait juste et correct. » Telle est la phrase qui me semble résumer votre commentaire démontrant une femme blessée, à l’âme à fleur de peau, mais sincère, honnête, lucide et volontaire, une femme arrivée presque au bout de ses réflexions et qui aimerait bien mettre un point final à l’impasse de ses interrogations non résolues pour enfin agir efficacement, et dans la bonne direction cette fois. Et une telle lucidité sur soi-même et sur le monde, ça ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval ! Sachez que nous sommes conscients des difficultés que vous décrivez si bien. Comment les nier alors que nous les constatons depuis tant d’années chez les gens à forte sensibilité dotés d’une clairvoyance hors du commun sur l’état du monde moderne. Certains d’entre eux, même, après s’être extrait plus ou moins complètement de la vie imposée par la société, ont tenté de refonder un monde neuf mais, hélas, toujours à leur image imparfaite. C’est la raison pour laquelle nous avons plusieurs fois dans ce site et dans notre livre mentionné la parade : être animé par un immense élan, à la fois matériel et spirituel, un amour de la vie plus grand que soi, un désir profond de ne plus évoluer seul mais accompagné par des gens qui nous ressemblent, c’est à dire qui ressentent dans les grandes lignes la même chose que nous (communauté de pensées et de sentiments), des gens qui n’ont pas peur de se lancer dans une aventure pionnière dépassant leurs petites personnes sous la houlette du Maître céleste dont ils sont conscients de n’être sur terre que des cellules appelées à recomposer son Corps Animique. Si vous n’êtes pas dans cet état d’esprit, dans ce désir, dans cette volonté, alors cela risque de devenir problématique et le résultat sera incertain. C’est la raison pour laquelle une telle communauté ne s’improvise pas car elle sous-entend un contrat équilibré entre le spirituel et le matériel. Ce contrat lie les âmes et les corps dans un partenariat actif et solidaire engagé au service d’un idéal à accomplir qui se vit dans une discipline commune et une relation dense apportant force et sens à la stabilité de l’être insensible aux sirènes d’un avoir qui consomme jusqu’à l’outrance les richesses du vivant. S’investir dans une telle démarche “familiale” devant s’inscrire dans la durée demande -vous l’aurez compris- une certaine maturité de l’âme soulevée par un enthousiasme créateur et réfléchi. Pasteur disait que « l’enthousiasme est le dieu intérieur qui mène à tout ». Et nous sommes pleinement en accord avec cette assertion si, par “dieu intérieur”, on entend puissances créatrices.
Essayons maintenant de vous répondre plus en détail. Il nous parait que dans les débuts, pour satisfaire à un minimum d’équilibre, 3 individus au minimum sont nécessaires mais ces derniers ne sauraient en aucun cas s’en tenir là car, à la longue, ce serait non viable.
Oui, la lecture et l’approbation intérieure du livre de Jean Troy ainsi que du livre de base (La Tour d’Ivoire) est à notre avis indispensable si l’on veut créer une communauté sous l’égide de notre Maître Jean. De toute façon comment savoir que l’on possède le même esprit si on ne se met pas d’accord sur l’énoncé d’une philosophie commune ? Quant à avoir un guide, cela me semble une nécessité pour l’établissement des fondements de la dite communauté et la transmission que le ciel a déposé en lui ainsi qu’une supervision générale de la mise en œuvre sans parler du contrôle de l’état d’esprit du groupe face au ciel. Nous ne pensons pas qu’un individu, aussi élevé soit-il, ne peut sans ce fil d’Ariane sortir seul du labyrinthe terrestre.
Si « le premier contact entre membres s’inscrit au départ hors sol, dans la toile du cyberespace » comme vous le dites, il doit nécessairement se poursuivre physiquement en se réunissant de nombreuses fois chez les uns ou les autres pour parfaire les idées, se mettre d’accord et bien entendu s’apprivoiser. La connaissance précède toujours l’amour, c’est dans la logique-même de l’être. On ne peut véritablement aimer durablement que ce qu’on connait (1). Quand on va au-delà des apparences et qu’on s’enfonce plus à l’intérieur, on franchit l’écran superficiel de l’être pour rencontrer l’âme et ses qualités innées. Les épreuves viennent toujours après, dans la confrontation de la réalité et aussi dans l’adaptation indispensable devant se faire au fil des jours entre des membres qui, parce que leurs âmes se souvient du grégarisme des cieux, s’unissent autour d’un même axe spirituel (ceci est capital!). Mais quand on sait ce que l’on veut et ce que l’on aime, les dites épreuves ne sont plus un ferment de révolte ou de sécession, mais au contraire de consolidation et de raffermissement dans l’idéal choisi. Ce qui importe, ce ne sont pas les personnalités de départ, voire le passé de celles-ci, mais ce que ces dernières veulent devenir à travers l’utopie visée et leur capacité à s’y conformer. C’est donc avant tout l’acceptation de redevenir un enfant, celui d’un même Père spirituel qui canalise nos énergies vers un même centre et le profond désir de vivre au sein de la famille qu’il a enfanté, une famille de laquelle nous sommes solidaires et à la construction de laquelle chacun amène sa pierre vivante.
En ce qui concerne les rites, n’ayez crainte, le Maître nous en donné les bases, et même certains d’entre eux dans leur intégralité. Encore qu’il n’y ait nulle obligation de les pratiquer à la lettre. Là comme ailleurs, c’est l’esprit qui compte. Il en est de même pour la prière et la méditation où tout ce qui est superflu et daté a été balayé. La règle de vie basique est toujours la même : aimer son prochain (hommes et nature) comme soi-même dans un esprit de communauté. Toutes les autres règles morales découlent de celles-ci. Quant au règlement intérieur, c’est à chaque communauté d’instaurer le sien.
Permettez-moi maintenant un aparté : si l’établissement de la communauté telle que le ciel la promeut tarde à se mettre en place, c’est que l’égrégore (le collectif) des âmes d’élite devant le composer est encore en train de se former dans le ventre de la Mère céleste. Un peu de temps est donc nécessaire pour qu’elle l’accouche au monde et entreprenne sa mission civilisatrice.
Quant à la présence permanente du guide au sein de la communauté, c’est au ciel d’en décider. Ce que je crois, pour l’instant, c’est que le guide ne doit appartenir en propre à aucune communauté particulière mais collaborer avec toutes les communautés. Notez qu’Il peut habiter au sein de l’une d’entre elle, mais il n’y est pas tenu. L’intérêt général seul compte. L’important est qu’il soit à tout instant relié et disponible, soit par sa présence physique, soit par les médiateurs que sont le courrier postal, les emails, le téléphone etc., soit (puisqu’il en est l’assise et la colonne vertébrale, le référent du ciel, celui qui oriente et conseille sans jamais s’imposer autre que par sa force morale) par les visites des membres à son domicile ou bien par des séjours plus ou moins fréquents du guide lui-même dans la ou les communautés. La soumission totale est envers le ciel, et non envers l’homme, fusse-t-il un maître, car qu’on le veuille ou non, il reste un homme, éclairé certes, mais tout de même un homme qui, toutefois, sait se servir de sa connaissance des structures internes de l’Être pour élever et de sa puissance d’amour pour protéger. Mais bien entendu, quand on prête foi en ses paroles, qu’on se sent influencé par elles, on se subordonne naturellement à l’ordre qu’elles énoncent. Non encore une fois à la remorque de sa personnalité humaine aussi fascinante soit-elle, mais à l’expression du ciel qu’il manifeste dans son verbe dont il est le magistère. Là aussi, c’est une loi de nature. S’il détient une autorité morale pour les choses du ciel, c’est parce que l’esprit qu’il professe et auquel il s’est identifié a ouvert l’âme de l’auditeur ou du lecteur et l’a poussé à acquiescer en ayant également usé de son discernement. Cette condition est avantageuse car cette approbation est appuyée non seulement sur une réflexion intellectuelle mais aussi et surtout sur les précieuses et lumineuses intuitions venant de l’âme.
En général le guide est un vieux routier avec son expérience et sa connaissance des lois de la vie. Et s’il connaît aussi bien l’homme, c’est parce qu’il se connaît parfaitement lui-même. C’est pour cette raison, entre autres, que, pour leur profit personnel, ses élèves le suivront. Pour notre part, nous avons reçu du Maître une semence éternelle. Nous soufflons dessus pour que son vol s’anime et s’enfonce dans le cœur des lecteurs pour germer dans ceux qui, sensibilisés par son empreinte, y prêteront foi et la laisseront s’enraciner. Nous ne sommes que celui qui sème, vous êtes le jardinier !
Vous dîtes à la toute fin de votre commentaire passionné et passionnant : « Peut-on bâtir une communauté en étant si affaibli ? Quel maître mérite une telle équipe ? Et de quel maître hérite une telle équipe. Comment faire pour retrouver la confiance ? » Notre Maître, Jean, disait que pour bâtir un nouveau monde, le ciel ne s’est jamais soucié de la personnalité et de l’âme instinctive des individus qu’il appelait à œuvrer sous sa direction. Seule leur aimantation céleste et par conséquent leur désir de soumission à l’ordre du monde sont importants à ses yeux, l’âme terrestre devant se mettre par la suite à la remorque du ciel. Pour bien stigmatiser cela, il n’hésitait pas à les qualifier de « petits voyous », c’est-à-dire de gens qui se sont écartés du droit chemin fixé par la société dont ils font partie (le terme de voyou est dérivé du mot «voie »). Le Christ ne dit pas autre chose lorsqu’il énonce la fameuse parabole du souper (ou celle des noces du royaume des cieux qui n’en est qu’une variante) en disant que les invités initiaux au banquet ayant tous déclinés l’offre de venir, le maître de maison demande alors à ses serviteurs d’aller dans les places, les chemins et les rues pour rassembler tous ceux qu’ils trouveront : pauvres, estropiés, aveugles, boiteux, peu importe d’ailleurs qu’ils soient méchants ou bons. Là n’est pas l’affaire, la seule et unique condition est que chaque convive soit revêtu de l’habit de noces, langage symbolique pour faire entendre que son âme soit préparée à cet événement majeur (Mathieu, 22-1 à 14 et Luc 14 ,15 à 24) en étant prête à accepter la purification de son ancienne condition et l’immersion dans une nouvelle (d’où le baptême, mot qui signifie immersion), donc qu’elle mute sur un plan supérieur où l’ego a perdu son emprise. L’homme cherche son âme à travers ce qu’il entreprend, c’est bien connu. Et c’est dans son œuvre qu’il manifeste sa hauteur ou sa bassesse, donc qu’il s’élève ou s’abaisse en rapport.
En ce qui concerne « la maladie de la confiance » comme vous la nommez si bien, vous êtes sûrement consciente que ce n’est pas à votre mental de demander la guérison puisque, justement, ce sont ses raisonnements incessants, ses spéculations, ses jugements, bref sa séparation d’avec le réel, qui entretiennent ce traumatisme de la foi en amarrant votre part de ciel aux quais pierreux et bétonnés de la terre. Il n’y a que l’âme qui puisse vous apporter ce baume auquel vous aspirez tant. A condition d’être libérée de ses attaches (y compris de la prison d’un passé mémoriel que votre esprit sait très bien entretenir), elle pourra voguer en haute mer vers son île de prédilection. Mais cette âme, il vous faut la reconquérir, la racheter (au mental), puisque par ignorance vous la lui aviez vendu. Pour être « envoûté » par elle, pour bénéficier de sa puissance, de ses instructions, de ses prémonitions et de ses inspirations, il vous faudra reprendre contact avec son intelligence et sa lumière. Ce rendez-vous de la lune avec le soleil peut advenir progressivement comme un volet roulant qui, en s’ouvrant, laisse entrer peu à peu le jour, ou bien survenir -tel un éclair au milieu de la nuit- d’un seul coup d’un seul. Le matin, donc, face au ciel (qui se tient immuable dans vos profondeurs), dans le calme et la concentration, faites taire votre mental perturbateur et diviseur en mettant de côté, autant que faire se peut, tout ce que vous croyez être en bien comme en mal (vous ne vous connaissez pas profondément, et si peu superficiellement !). Présentez-vous nue (intérieurement s’entend) avant d’élever votre âme vers cette mère -oh combien aimante !- qu’est le ciel. Comme une enfant, confiez-lui ce qui vous préoccupe et ce à quoi vous aspirez vraiment, criez-lui votre amour pour la vérité en l’appelant à l’aide. Vous vous rapprocherez ainsi de lui et, parce qu’il est d’une grande fertilité, les pensées et l’amour que vous y déposerez fructifieront. Comme un potager, votre âme demande à être cultivée avec des semences spirituelles, celles-là même que vous aurez au préalable dûment sélectionnées. Sinon, le hasard pilotant votre existence, n’attendez d’elle aucune récolte de valeur ! Sauvage et solitaire, vous verrez alors pousser en elle une flore spontanée de la terre qui l’envahira sans nourrir cette foi que vous désirez tellement voir naître et grandir en votre for intérieur. Les paresseux qui ne veulent pas gagner leur pain, qu’il soit de la terre ou du ciel, n’ont rien à attendre de la collectivité terrestre ou céleste à laquelle ils sont rattachés. Le ciel appartient aux laborieux, aux audacieux qui s’en emparent, et non aux traînes savates qui errent dans les bas-fonds de l’Être. Oui, comme une abeille, le ciel appartient aux âmes qui gagnent leur vie en essaim.
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Note 1- Nous nous souvenons avec émotion de notre séjour durant un an et demi dans un kibboutz en Galilée où, avec notre famille d’alors, nous avions été projeté brutalement parmi une cinquantaine d’hommes, de femmes et d’enfants d’une autre culture et d’une autre religion, et de plus parlant une autre langue. Malgré les difficultés économiques de l’époque, une guerre (celle des 6 Jours), et malgré bien des incompréhensions, nous avons appris, grâce à un idéal commun (recherche spirituelle, agriculture biologique, écologie etc.), à aimer ces inconnus et à nous unifier à eux jusqu’à notre retour en France. Et l’amour que nous leur portons encore aujourd’hui est toujours vivant au fond de notre cœur !
Antonin— 7 octobre 2013 @ 7 h 57 min—
Je suis pleinement d’accord avec votre réponse à Richard quand vous dites que « les pionniers seront bien obligés de démarrer avec le meilleur de ce que leur auront légué les anciens joint à une technologie récente (ou encore à découvrir) à condition que celle-ci ne nuise pas à l’environnement ni n’aliène les gens à un système non viable dans le temps. De source sûre, nous savons qu’elles apparaitront d’elles-mêmes (en jaillissant du cerveau de l’homme) afin de répondre aux besoins du moment». Merci de cette précision.
admin— 7 octobre 2013 @ 14 h 11 min—
Réponse à Antonin :
En effet, depuis de nombreuses années l’homme s’invente de faux besoins qui ne répondent à aucune nécessité. Toutes ces « innovations » artificielles qui alourdissent les charges du peuple et la pression sur la nature le sont pour des raisons de gros sous, et non pour des utilités. La machine devient reine, le robot devient maître. Son point faible, c’est son besoin constant de matière première et d’énergies extérieures ainsi que les pollutions que son usage intensif entraîne. Quand on a compris qu’une machine n’est dans le fond qu’un outil transformant de l’énergie pour accomplir une action mécanique sur la matière, on peut se demander quelles actions sont vraiment nécessaires pour que l’humanité goûte d’un confort acceptable dont l’empreinte écologique serait la plus basse possible. Ce n’est que lorsque ces critères auront été évalués de manière objective (et non subjective) que les ingénieurs et les créateurs du nouveau monde pourront repenser les bases de la technologie en mode minimaliste, c’est à dire dans une décroissance de la complexité. Parce qu’elles seront suffisamment rudimentaires et en symbiose avec l’environnement, ces nouvelles machines pourront être fabriquées par des artisans ou des bricoleurs de génie à l’aide des ressources le plus possible locales et recyclables.
L’âme humaine a besoin de jouissance, certes, mais, dans notre civilisation moderne, elle doit réapprendre à jouir avec des choses simples et naturelles, des choses qui durent et qui n’empoisonnent pas la vie matérielle et psychique des êtres.
Kristie et Karl— 10 octobre 2013 @ 7 h 09 min—
Karl et Kristie
La loi peut-elle être assimilée à la morale ? Quid de l’éthique ? Avouons que, parfois, tout se mélange un peu.
admin— 13 octobre 2013 @ 9 h 24 min—
Réponse à Karl et Kristie :
Nous supposons que si vous nous posez cette question, ce n’est pas pour avoir une réponse standard que l’on peut trouver partout sur le net ou dans des livres, n’est-ce-pas ? Aussi, es espérons-nous, chers double K, que ce que vous allez lire ne va pas décevoir votre attente.
Si la voie spirituelle pure s’abstient de parler de morale, la religion par contre (comme quelque peu la société laïque) le fait abondamment pour protéger la vie en société au plan de la terre comme à celui de l’âme. C’est ici leur rôle. Pourquoi affirmons-nous cela de la spiritualité en général ? Parce que la loi est affiliée à l’esprit et que celui-ci ne s’encombre pas de notion de bien ou de mal, pas plus que de jugement de valeur d’ailleurs. Sachez que les lois spirituelles décrivent les caractéristiques de l’Être. Fixées une fois pour toutes dans le plan de l’Esprit que l’on peut dénommer le Législateur Suprême (1), elles ont autorité sur tous les êtres vivants.
La loi spirituelle dans nos écrits est un principe créateur auquel le développement de la création toute entière est subordonné. On se répète ici à dessein. Quand on parle de lois de création, on entend par là les lois fondamentales de l’Être, son axe, ses principes, sa logique verticale, le sommet juridique de son ordre qui, de manière impersonnelle, fixent sa constitution, gouvernent son fonctionnement et fondent en conséquence son écologie. Leur respect est non seulement nécessaire mais obligatoire sous peine de disfonctionnement des êtres entre eux et des êtres avec leur environnement. C’est donc sur elles que les hommes doivent appuyer leur réflexion pour vivre ensemble de manière harmonieuse.
Le terme de loi n’est pas synonyme de celui de morale bien que la première soit l’assise de la seconde car plusieurs systèmes idéologiques moralistes peuvent se déduire de l’ensemble de ces principes. La loi est objective, son ordre n’est pas inféodé à la partialité humaine. Il n’en est pas de même des normes morales qui, même si elles sont appuyées sur elle, sont toujours subjectives puisqu’elles reposent sur le psychisme individuel et collectif qui est, comme chacun le sait, sujet à variations selon le temps et les circonstances.
Qu’est-ce que la morale si ce n’est un comportement supposé juste ou injuste face à l’idée que l’on se fait de la loi universelle et de ses multiples applications ? Un individu ordinaire ne peut se passer de repère, de ligne de conduite morale sous peine de relations chaotiques entre les êtres. Pourquoi ? Parce que c’est un encadrement de la pensée qui, situant le bien et le mal, vrai ou supposé, détermine une action en accord avec la connaissance que l’on en a. Mais où se situent exactement le bien et le mal, je vous le demande ? Qui peut les circonscrire avec certitude ? Chacun selon son état d’esprit répondra à cette question car les frontières de l’un et de l’autre sont élastiques. En effet ce rail spirituel où l’ego se met au niveau de l’intérêt général sera différent selon les valeurs culturelles que se donnent les différents groupements humains pour vivre ensemble dans un consensus social. C’est en ceci que cette construction mentale rejoint l’éthique. Pour éviter d’entrer dans les débats philosophiques des modernes qui distinguent l’absolu de l’éthique et le relatif de la morale, la théorie de la pratique, le concept de la conduite, nous considérerons donc ces deux termes comme à peu près synonymes (2). Là n’est pas le problème central qui nous occupe et nous préoccupe dans cet éclaircissement.
De nos jours, il existe deux sortes de morale :
– la profane instaurée par la société civile et
– la sacrée établie par l’autorité religieuse à laquelle l’individu appartient. Par rapport à la laïque, cette dernière a une portée intérieure qui montre la source première de tout bien et de tout mal dans l’esprit (pensées) et dans l’âme (désir et sentiments) qui précédent toutes nos actions.
Remarquons au passage que chaque individu a de nos jours tendance à se faire sa propre morale en complément ou aux dépens de la morale collective. Pour nous cependant, seule importe la morale universelle accrochée aux lois spirituelles, la seule qui, de par la fixité que lui confère sa transcendance, n’est pas sujette à variation et en conséquence avec laquelle personne ne peut transiger sous peine de sanctions automatiques. Les autres morales, on l’a dit plus haut, sont optionnelles, c’est-à-dire dépendent des différentes cultures.
Vu du ciel, la morale basique peut se résumer dans la phrase de Moïse reprise par le Christ : « Aime ton prochain (ce qui t’est proche, ce qui t’environne) comme toi-même ». Autrui pour le ciel ne veut pas uniquement dire les autres êtres humains mais également l’environnement naturel, car tous font partie de la création. Aimer de la sorte est la conséquence d’être né de manière communautaire (une communauté étendue au monde entier !). Dans cette unité divine, chaque être ayant retrouvé sa place et son rôle à jouer, a droit par conséquent à toute notre attention, notre considération, notre estime, notre fraternité, bref l’inclination affective de notre âme et le profond respect qu’elle manifeste naturellement à l’ensemble du vivant auquel elle est intrinsèquement liée durant son incarnation temporaire. Ainsi, dans cette synthèse magistrale, est mise en avant la primauté de son élan fédérateur sur toutes les règles morales imposées par les hiérarchies terriennes à condition toutefois d’avoir abandonné au ciel les rênes de notre vie, interne d’abord, et externe ensuite. Il n’en est pas de même pour les conventions morales qui, n’étant que l’analyse détaillée de cette synthèse, ont besoin d’un rappel constant attendu qu’il est rare à un individu lambda de parvenir instinctivement à cet équilibre d’amour et de respect entre lui et les autres où, affranchi de son joug, il n’est plus sous la loi… mais en elle. Nuance ! Comment ce miracle a-t-il pu se produire ? Tout simplement parce que, grâce à la confiance et à la soumission qui en découle, la conscience a pénétré -par perception directe- dans cet espace de liberté qu’est l’amour profond de la vie universelle et de tout ce qu’elle englobe, bénéficiant ainsi de l’intuition donnée par le Maître qui vit en nous et auquel on a redonné la place centrale : celle de la direction spirituelle. En effet, seul le ciel détient le merveilleux pouvoir de réunir dans une dimension à la fois temporelle et intemporelle ses véritables enfants qui ont acquis le privilège de baigner dans ses eaux bénies en s’aimant de manière incommensurable. A un point tel que, s’il est possible parfois de se démarquer de la morale officielle, d’une manière générale leur discernement va bien au de-là des représentations établies (pardonner celui qui les a offensé, aimer leur ennemi, rendre le bien pour le mal, se sacrifier pour celui qui en a besoin etc.). Paul disait que toute la loi est accomplie dans la mise en pratique de cette seule parole et qu’il fallait se rendre, par amour, serviteurs les uns des autres et porter ainsi le fardeau commun (Épître aux Galates). C’est la loi écrite naturellement dans les cœurs alors que les normes morales le sont dans l’intellect ! La première est senti-mentale, la seconde mentale.
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Note 1- Appelé aussi plan causal, plan divin ou tout simplement Dieu. Donc lois de création et Esprit créateur -ou Créateur tout court- sont deux façons de dire la même chose. Cette conception de la divinité résout le problème de croire ou de ne pas croire en Dieu.
Note 2- Rien dans l’étymologie ou dans l’histoire de l’emploi des mots n’impose une différence de sens entre éthique et morale. L’un venant du grec (ethos), l’autre du latin (mores), ces deux termes renvoient à l’idée de mœurs. Leur sens, purement conventionnel, dépend des écoles de pensée. Certains philosophes entendent par morale tout ce qui est fait par devoir (de l’ordre de la volonté) et par éthique tout ce qui est fait par amour (de l’ordre du sentiment). Pourquoi pas ? De toute façon, même si on acceptait une distinction entre ces deux termes, cela n’affecterait en rien notre propos. Alors, pour ne pas compliquer outre mesure les choses et perdre en chemin la puissance de transformation accordée par le ciel à ses enfants sincères, nous sommes allés comme toujours à l’essentiel !
Marciano— 18 octobre 2013 @ 8 h 24 min—
Il y a un bail que je n’avais pas déniché une lecture de ce niveau !!!
Dampierre— 6 novembre 2013 @ 22 h 59 min—
Merci beaucoup pour ce témoignage. Au dessus de toutes nos révélations ou croyances, vos écrits sont un sol dur sur lequel est tout fondement ! Merci bon courage.
Jérémie— 27 novembre 2013 @ 16 h 12 min—
Très intéressé par vos écrits, j’aimerais bien entendre votre conception sur la deuxième naissance dont parle abondamment le nouveau testament ?
admin— 29 novembre 2013 @ 10 h 21 min—
Réponse à Jérémie :
Chaque époque a son imagerie et son langage. Les textes sacrés eux-mêmes n’échappent pas à ce pli langagier de l’histoire. L’interprétation est ici si facile que nous pensons que tout un chacun n’a pas eu de problème avec elle.
Dans le fond, qu’est-ce que naître dans son humanité si ce n’est venir au monde pour débuter un processus dans lequel l’être déploie les caractéristiques qualitatives possédées en son sein à l’état de germes, attributs qui vont progressivement s’affirmer dans la personnalité qu’il va construire tout au long de son existence ?
Cependant comme il est question ici de naissances à plusieurs niveaux, cela peut compliquer quelque peu pour certains le décryptage. C’est la raison pour laquelle nous devons tout de suite mettre les choses au clair : la première concerne le monde du dehors, la seconde le monde du dedans. Autrement dit l’extérieure se déroule par la voie de la femme, donc dans la fragmentation de l’Être ; c’est une naissance individu par individu alors que l’intérieure se situant dans l’unité du monde céleste est une naissance collective au sein d’un égrégore. Inutile de préciser que le lait maternel de l’une n’a pas la même nature que celui de l’autre, l’un étant de consistance matérielle, l’autre spirituelle.
Il faut bien savoir que c’est nous qui investissons le monde du sens qu’on veut bien lui donner. Naître une seconde fois, c’est par inversion du champ magnétique (1) être éclairé d’une nouvelle lumière ; c’est vibrer avec la vie de manière plus complète car nous sommes affranchis de nos cloisonnements et de nos fermetures. Notre état d’âme, passé de l’ombre à la lumière, permet à notre entendement de parvenir à l’essentiel et à notre ressenti d’acquérir plus de finesse et de communion, notre conscience émergeant ainsi d’une vision étroite à une vision élargie s’étendant parfois jusqu’à l’universel. L’être est animé par des essences purifiées lui révélant son âme profonde précédemment endormie.
Naître une seconde fois, c’est regarder le monde avec les yeux d’un enfant, certes, mais d’un enfant nouveau-né (entendez pourvu d’un « nouveau nez ») capable de humer le monde céleste –dénommé dans la bible : royaume de Dieu- et son odeur de sainteté, d’amour et de justice.
Naissance, renaissance ! Autrement dit : essences et re-essences !
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Note 1- Les textes bibliques appellent ce retournement psychologique: conversion.
Bastien— 1 décembre 2013 @ 10 h 38 min—
Ce monde nouveau me parle terriblement mais quand je me rentre en moi-même et que vois tous les défauts que ma personnalité recèle, je me sens bien impur pour prétendre faire partie des élus appelés à l’édifier et cela me paralyse. Est-ce une réaction normale ? Merci de me répondre.
Bastien— 2 décembre 2013 @ 15 h 32 min—
Bonjour Bastien,
Dans notre réponse sur le forum n°1 à Claire-Lise du 22 septembre nous avions déjà traité votre problématique qui semble inhérente à quelques individus. En voici un extrait : « Peut-on bâtir une communauté en étant si affaibli ? Quel maître mérite une telle équipe ? Et de quel maître hérite une telle équipe. Comment faire pour retrouver la confiance ? », questionnait Claire-Lise. Ce à quoi nous répondions : « Notre Maître, Jean, disait que pour bâtir un nouveau monde, le ciel ne se souciait jamais de la personnalité et de l’âme instinctive des individus qu’il appelait à œuvrer sous sa direction. Seule leur aimantation céleste et par conséquent leur désir de soumission à l’ordre du monde étaient importants à ses yeux, l’âme terrestre devant se mettre par la suite à la remorque du ciel. Ce qui importe, ce ne sont pas les personnalités de départ, voire le passé de celles-ci, mais ce que ces dernières veulent devenir à travers l’utopie visée et leur capacité à s’y conformer. C’est donc avant tout l’acceptation de redevenir un enfant, celui d’un même Père spirituel qui canalise nos énergies vers un même centre et le profond désir de vivre au sein de la famille qu’il a enfanté, une famille de laquelle nous sommes solidaires et à la construction de laquelle chacun amène sa pierre vivante. »
A la vérité, y a-t-il un homme vraiment pur (1) sur cette terre ? Nous ne le croyons pas car nous sommes tous le produit d’une mixité : celle de la terre et du ciel qui se mélangent à notre insu dans notre être. La pureté originelle ne se trouve donc qu’aux cieux et, comprenez-le bien une fois pour toutes, nulle part ailleurs !
L’apôtre Paul dans sa lettre aux chrétiens de Rome leur écrivait de manière péremptoire cette phrase mémorable à laquelle aucun raisonnement ne peut répliquer sans se couvrir de ridicule tellement l’évidence est criante: « Tous les hommes ont péchés et sont privés de la gloire de Dieu. » On ne peut être plus clair ! Inutile en conséquence de se morfondre et de perdre une énergie à ce point précieuse. Nous pourrions encore vous rappeler ce que nous avons écrit dans notre livre à propos de la pureté selon le ciel mais, à la place et pour une fois, nous préférons extraire du très beau livre d’Olivier de Kersauson (« Le monde comme il me parle », aux éditions du Cherche-Midi) cette magnifique phrase : «La mer n’a pas de mémoire. Sa pureté procède précisément de son oubli. » Le mot est lâché : oubli (merci, Olivier !), oubli de sa nature inférieure, la terrestre, (s’en occuper le moins possible en concentrant par séquences sa conscience sur sa nature supérieure, la céleste) devant servir uniquement de monture à l’âme spirituelle et non péter de fierté comme Artaban. C’est elle le cavalier céleste qui a autorité sur sa sœur inférieure, cette dernière lui remettant humblement toutes ses énergies afin d’entreprendre de grandes choses auxquelles elle ne pourrait s’atteler sans son indispensable concours. Ainsi faisant, le ciel commande et l’homme obéit! Ce dernier «meurt» à son ancienne condition, l’imparfaite, la solitaire, la rebelle, l’égoïste, la limitée, pour renaître dans un corps collectif qui, lui, dans son tout, peut être qualifié de pur et de parfait dans la mesure où son modèle se trouve dans les cieux. Comprenez-vous un peu mieux maintenant ? Cette démarche « résurrectionnelle », ce transfert de conscience, cette inversion de valeurs et d’identification qui passe du je au nous a été qualifié dans l’ancienne ère de salut, de délivrance en Christ. Ne doutez plus maintenant : il n’y a d’autre libération pour l’âme que son retour dans son égrégore originel.
Alors basta, Bastien ! Puisque la confrérie des impurs étend son ombre sur l’ensemble de l’univers hominien, cessez dès à présent de vous battre la coulpe en continuant à vous lamenter sur vous-même. Triomphez plutôt de vos imperfections et de vos faiblesses en vous alliant à d’autres impurs qui, comme vous, sont bien décidés à laisser le ciel prendre les rênes de leurs existences pour exprimer de la manière la plus aboutie possible sa puissance créatrice. Ainsi vous ne demeurerez plus jamais isolé dans votre culpabilité paralysante et de ce fait stérile. La seule, la grande impureté de l’homme consiste à bafouer la vie en brisant en mille morceaux son élan créateur afin d’en récupérer un maximum pour son profit exclusif avec l’immanquable pollution engendrée à tous les plans de l’Être. Unité en tout et partout, vous dis-je !
Un dernier conseil qui vaut son pesant d’or : sous la houlette du Maître de la Vie, vous le nain de Dieu, donnez corps à ce désir porté par plusieurs en devenant, avec eux et comme un seul homme, un géant capable de soulever les montagnes les plus massives et les plus dures. Un géant qui, après les avoir réduites en pierres et taillées selon un plan préétabli de toute éternité, se donne tout entier à bâtir le temple de l’Esprit destiné à hanter le Monde Nouveau.
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Note 1- Étymologiquement pur veut dire : passé par le feu qui, de par son action naturelle, a le pouvoir de séparer les scories (les impuretés) du métal pur apparaissant ainsi dans son état sans mélange.
Leni— 6 décembre 2013 @ 9 h 11 min—
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Traduction : Je ne sais exactement où vous prenez vos informations, néanmoins cela débouche sur quelque chose de vaste qui demande une grande érudition avant de pouvoir saisir l’essentiel de vos propos. Toute ma gratitude pour cet énorme travail qui ressort au milieu de tout le vacarme actuel.
Evangelista— 9 décembre 2013 @ 9 h 31 min—
Pour évoluer de nos jours, peut-on prendre un maître ancien ou doit-on obligatoirement faire appel à un maître moderne ? Merci de me répondre car ceci est très important pour moi, je ne veux pas m’investir dans une aventure qui risque d’être sans issue.
admin— 11 décembre 2013 @ 9 h 26 min—
Réponse à Evangelista:
Votre question est très intéressante et ce, sur plusieurs points. Mais, pour ne pas nous étendre trop en longueur avec la crainte de vous lasser, nous préférons circonscrire notre réponse au sujet qui vous soucie présentement.
Y a-t-il une différence entre les maîtres passés et un maître moderne (1), me demandez-vous? Autrement dit : les premiers sont-ils démodés par rapport au dernier? Nous vous répondons catégoriquement : non sur le fond, puisqu’ils sont tous fils du Très Haut et de ce fait possèdent le même esprit créateur. Tous ont donné leur vie par amour de l’œuvre céleste à laquelle ils se sont identifiés pour que la véritable justice, celle du Père Éternel, vienne à nouveau habiter en ce bas monde. Ce n’est pas parce qu’ils ont apporté à la terre un message céleste remanié pour la mise en place d’une nouvelle ère que l’essentiel n’a pas à chaque fois été préservé consciencieusement, à part quelques modifications que l’évolution et les problèmes de l’homme ont nécessitées. Tous ont été à la même école intérieure, ont intégré les mêmes principes, triomphé des mêmes épreuves et passé les mêmes examens spirituels. Chacun, à l’époque de leur venue, ont apporté le renouvellement de la vie dans un monde corrompu par la perte de la lumière qu’il (le monde) avait en son temps reçu des cieux. Devenus à la fin de leur mandat fétus de paille (à cause de l’incurie et de l’orgueil des hommes), ceux qui étaient censés garder le troupeau du Maître ont fini par égarer les clés de la vérité et, n’ayant plus aucune autorité sur lui (nous parlons ici du troupeau) ni plus aucune influence d’ailleurs sur le reste des hommes, ont abandonné les pleins pouvoirs à tous les César de la terre qui se sont empressés de faire avancer les sociétés humaines à contre sens. En ce qui concerne la forme, par contre, il y a sans conteste entre eux une différence palpable attendu que l’esprit d’une époque et sa psychologie ne sont pas les mêmes que ceux qui l’ont précédé, loin s’en faut ! Si le logos, entendez la parole énonçant la science sacrée, demeure fixe dans ses bases, les images analogiques doivent être à chaque cycle revivifiées et rénovées pour correspondre à l’esprit du temps dans lequel il s’exprime. Si les formes symboliques passent, les principes quant à eux demeurent !
L’humanité bénéficie ainsi d’un nouvel enrobage, d’un paquet cadeau original aux couleurs qui correspondent à la sensibilité, aux attentes et aux exigences spirituelles de sa modernité. Dites-nous un peu pour voir : pour naviguer sur l’océan aujourd’hui, construiriez-vous une felouque égyptienne ou une trirème romaine ? Et si vous aviez à édifier un lieu de culte, le bâtiriez-vous en style gothique, roman ou encore byzantin ? Si vous deviez voyager de Bordeaux à Paris, croyez-vous que vous le feriez allongé dans un char à bœuf ? Nous ne le pensons pas car la roue du monde a tourné, et vous avec. Et il nous faut pour chacun d’entre nous vivre avec son temps, le profane comme le sacré s’entend. Tout doit être d’équerre et au cordeau !
L’évolution de son âme demeure le but essentiel de tout être bien né puisque, sa personnalité étant appelée à disparaître, celle-ci (l’âme céleste) est conviée à le guider durant son individualisation temporaire et également à durer par-delà le temporel. Au passage, précisons qu’en évoluant elle-même, elle alimente et affermit par la même occasion son égrégore qui a besoin de se substanter comme tout ce qui est créé, en haut comme en bas.
Nous avons expliqué à Bastien que le chemin du salut consistait à transférer peu à peu sa conscience de la terre au ciel en la faisant passer du je au nous (c’est ce qu’on appelle spirituellement : se mettre à « genou » au pied du Maître). Et cela ne peut se faire (ou alors que très rarement) sans guide terrestre et encore moins sans guide céleste. Deux choses sont importantes pour réussir cette démarche :
1) fuir les syncrétismes, ils ne mènent nulle part car ils sont le produit d’une dualité, et non d’une unité. Accoler au petit bonheur la chance des pièces détachées chacune de leur tout, qui de plus est invisible, ne peut ramener en aucune façon leur intégrité originelle.
2) Ne jamais s’aventurer seul sur ce chemin évolutif car l’entreprise risque de tourner au cauchemar. Seul un maître digne de ce nom peut le baliser et le sécuriser. Sans lui vous risquez de vous perdre ou, pire, avoir des accidents de parcours comme chuter dans un ravin ou une crevasse, vous fouler une cheville, vous blesser dangereusement, marcher sur des nids de serpents ou vous faire piquer par des scorpions, absorber des plantes toxiques, boire une eau polluée, se nourrir de vent et ainsi mourir peu à peu de faim, perdre votre boussole, et j’en passe. Comprenez-vous ici les similitudes ? L’intelligence céleste est saine, les productions mentales sont quant à elles très souvent toxiques… à moins d’être sérieusement encadrées.
Avant de commencer son parcours, l’impétrant trouve en général sur le marché spirituel une foule de guides qui se présentent à lui de manière directe ou indirecte. Tout d’abord des officiels confirmés qui ont pignons sur rue parce qu’ils ont fait leurs preuves au cours des siècles; et, à leurs marges, des officieux moins connus mais qui peuvent se révéler quelquefois redoutables quant à son développement spirituel et parfois son portefeuille. Les anciens sont incontestablement des maîtres d’armes et leurs enseignements sont toujours sûrs, vous pouvez donc sans crainte leur faire confiance à condition que leur révélation n’ait pas été pervertie par de soi-disant théologiens qui, alliés au temps dont ils ont largement disposé, ont brouillé la piste de lumière de leur verbe salvateur. Toutefois, l’avantage avec un maître « moderne » est que la route qu’il a construite est en toute logique adaptée aux véhicules de son époque et à la mentalité des conducteurs. Et s’il la connaît bien, c’est justement parce que c’est lui –et lui seul- qui l’a tracé avec ses larmes, son sang et sa sueur ! C’est donc lui, l’inventeur de l’histoire sacrée dont il détient l’esprit de création et le génie lui correspondant. Parlant votre langue, nul n’est alors besoin d’interprète ou d’un quelconque dictionnaire. Le suivre, c’est profiter de la remise à jour des cartes routières signalant les nouveaux obstacles, les cassis et les dos d’âne, les éboulis et les effondrements récents de la chaussée mais aussi les raccourcis, les ponts et les tunnels nouveaux, les voies à grande vitesse etc. Sans parler du nouveau code de la route que, dans son intelligence et sa sagesse, il a mis au point exprès pour votre sécurité et pour celle de êtres qui vous ressemblent. On aurait donc tort de rester fixé sur le passé dont la lumière est devenue au fil du temps crépusculaire et ainsi négliger le Fils du ciel qui revient avec sa fraîcheur, la clarté de ses propos et la puissance de renouvellement de sa jeunesse. Entre une nostalgie d’arrière-garde renforcé par un conservatisme de musée et une avant-garde progressiste empreinte d’attente truffée d’espérance, que ceux qui ont une âme de pionnier choisissent, malgré tout le respect que nous devons à nos aïeux spirituels, la dynamique du renouveau. Il n’est pas utile ni raisonnable de s’encombrer d’un fardeau spirituel fait d’un manteau tissé de morale, de doctrines et de traditions religieuses élimées et étriquées appartenant à un âge qui n’a plus sa raison d’être.
Alors Eva, pourquoi ne pas profiter d’une vérité rafraîchie et de la formidable impulsion qui l’accompagne ? Une lumière purifiée des particularismes et des tabous obsolètes qui ont fait florès chez tant de civilisations éteintes ou en voie d’extinction. Pourquoi donc, encore une fois, voulez-vous vous charger du fardeau d’un passé révolu ?
Sa mission accomplie, chaque prophète s’en est allé rejoindre le Père Éternel non sans laisser à ses enfants un héritage lumineux avec pour seule obligation qu’ils raniment chaque jour que Dieu fait la flamme qu’il a dans leurs cœurs amoureusement allumé. Pour les héritiers, quelle responsabilité!
Tout change, tout évolue sur cette terre. Autre temps, autres mœurs, autre modèle, autre enseignement et autres rituels afin que l’esprit de l’homme retrouve ses marques et comprenne sa raison d’être au sein même du mystère de la vie.
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Note 1- Définissons avec exactitude le sens que nous donnons au mot maître. Pour nous, il n’y a qu’un Maître (avec un grand M) et sa demeure est céleste, donc intérieure. C’est le château de l’âme. Ceux qu’on appelle sur terre maîtres ne peuvent être au mieux que des reflets du premier à condition d’être passés par une initiation ayant projeté leurs consciences au sommet de la hiérarchie céleste, ce qui les rend détenteurs de l’intégralité de la Science du Vivant. Leur verbe est donc l’écho fidèle de cette connaissance. Tous les maîtres authentiques sont des médiateurs entre la terre et le ciel, autrement dit entre le microcosme humain et le macrocosme spirituel. Ce sont des médiums macrocosmiques (et non des «voyants et des devins» à titre individuel) missionnés pour rappeler au monde l’œuvre constructive à accomplir.
Un maître de la terre ne saurait s’affirmer de lui-même, seule l’âme de ses disciples le reconnaîtra comme Eumée avec son chien et Télémaque (respectivement porcher et fils d’Ulysse) ont reconnu -dès qu’il eut posé son pied sur Ithaque- Ulysse pourtant déguisé en mendiant. Le flair, vous dis-je, uniquement le flair ; oui mais, celui de l’âme !
Le maître céleste, au début d’une ère, s’incarne dans un prototype qui se prolonge obligatoirement dans une chaîne de suivants auxquels cette connaissance de l’Être est transmise afin que la présence céleste sur la croûte terrestre dure suffisamment longtemps (jusqu’à un millier d’années) pour que la mission de rétablissement de l’ordre divin qui leur est confié ait la possibilité de l’emporter sur les forces de l’ignorance et du mal.
Evangelista— 14 décembre 2013 @ 17 h 31 min—
Je dois vous avouer que votre réponse a amené quelque peu de clarté dans mon fouillis mental. Me permettez-vous une dernière question ? Quelle attitude intérieure doit-on avoir en présence d’un maître authentique? Merci beaucoup.
admin— 15 décembre 2013 @ 9 h 01 min—
2ème réponse à Evangelista :
Sans nous étendre outre mesure, sachez que le maître interne, attendu qu’il demeure sans discontinuer dans la sphère céleste, a droit à votre soumission totale et inconditionnelle, à votre enthousiasme (que les anciens appelaient gloire) et bien entendu à votre louange, bénédiction et gratitude pour le don gratuit de son génie intelligentiel à son peuple. Le culte peut, et même doit, lui être rendu sans risque d’idolâtrie individualiste. Quant aux maîtres terrestres, dits externes, qui sont des hommes reflétant la lumière unitaire du divin, ils ont droit -si on se sent aimanté par le charisme qu’ils dégagent- au respect, à l’honneur, à la considération et à une obéissance réfléchie et ressentie.
Il est important d’être conscient que le contact intime avec un maître interne ou externe, peu importe, entraîne ipso facto -à condition de communier profondément avec lui- une modification du psychisme individuel dans le sens du collectif et de l’universel. Ce qui est pour le communiant une évolution certaine et inattendue. Pourquoi ? Parce que ce faisant, grâce à sa puissance d’évocation, il entre en contact avec l’ordre céleste et son inhérente sagesse. Son approche de la vie en ressort littéralement bouleversée. On appelle cela la conversion, la mutation, bref le retournement de l’âme qui cesse de regarder uniquement vers le bas mais qui tourne enfin son regard vers les hauteurs de l’Être. Et à ce niveau, ce n’est pas rien car, justement, c’est tout !
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“Nous sommes tous dans le caniveau. Mais certains d’entre nous regardent les étoiles.” Oscar Wilde
Lettoune— 17 décembre 2013 @ 15 h 57 min—
Que voulez-vous dire lorsque vous écrivez à Evangelista cette phrase : « les productions mentales sont quant à elles très souvent toxiques… à moins d’être sérieusement encadrées ». Ce n’est pas que je ne comprends pas mais j’ai besoin de précisions. Merci à vous.
admin— 18 décembre 2013 @ 8 h 13 min—
Réponse à Lettoune :
Oh, c’est très simple ! Laisser au mental la bride sur le cou, c’est laisser un animal sauvage aller et faire ce qu’il veut selon ses instincts et ses fantaisies. Vous me direz : « Tant qu’il est sauvage, ça ne porte pas en conséquence car c’est sa vie, et sa vie est régulée par ses instincts. Il ne peut en conséquence s’égarer ni à droite ni à gauche ». Et vous aurez raison ! Seulement voilà, la comparaison s’arrête là car comparaison n’est pas raison.
Où voulons-nous en venir ? Que le mental laissé en roue libre échafaude tout un tas d’analyses, de jugements et de supputations à partir de ses croyances, de ses souvenirs et de ce qu’il croit connaître de la vie que celle-ci soit particulière ou universelle. Il raisonne selon une logique personnelle qui varie selon les individus car il est dans l’incapacité totale de voir et de penser le monde dans sa synthèse harmonieuse. Bref il recrée le monde à son image, une image mutilée, versatile et chaotique basée sur du vent. Le mental est toujours orienté, mais hélas… pas par l’orient spirituel ! Il est le centre de lui-même, un centre individuel -donc isolé- plus ou moins inconscient de ce qui se passe hors de sa sphère privée (quand il la connaît !). Il interprète le monde à travers un filtre -certains disent un voile ou un verre opaque- qui lui est propre en lui dissimulant la vérité. C’est ainsi qu’il le rebâtit à sa sauce et en général on ne peut pas dire que sa sauce ait le goût de l’universel. C’est un mauvais ragoût qui ne trouve grâce et apologie qu’à son concepteur que l’on pourrait qualifier de cuisinier du diable, ce diable qui divise et émiette en permanence dans sa cervelle le pain de la vie. L’homme tourne autour de son nombril alors que la création fait sa révolution autour de son Créateur qui, Lui, se situe dans l’axe permanent de ses lois. Nuance !
Encadrer les productions mentales revient à leur donner un rail conducteur, un couloir de navigation grâce auquel elles sont canalisées afin de ne pas trop s’écarter de la voie. C’est ici le rôle primordial de l’enseignement des maîtres (donc du ciel) qui établissent à chaque ère les fondements de la pensée à suivre par le peuple de Dieu. L’homme conserve une certaine liberté, notamment celle de développer, de broder, de produire des images, et bien entendu de mettre en pratique la Parole reçue et acceptée tant qu’il reste fidèle à l’enseignement de base, enseignement qui trouve ses racines dans l’éternel (1). Ce faisant non seulement il a peu de chance de s’égarer dans des chemins de traverses qui se sont révélés à l’usage toujours dangereux pour lui-même ainsi que pour la création dans laquelle il évolue. Ainsi il fait partie d’une communauté de pensées –appelé corps spirituel- avec tous ceux qui sont devenus ses frères en esprit. Nous ne nous étendrons pas outre mesure sur ce sujet car ajouté avec ce que nous avons déjà écrit dans notre ouvrage, nous affirmons que l’essentiel a été dit. Et quand l’essentiel est dit, tout est dit !
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Note 1- Naturellement quand nous parlons de rail conducteur nous n’entendons pas que le ciel doit formater toutes nos pensées, notamment celles qui concernent nos activités banales comme cuire un beefsteak ou monter des agglos par exemple. Non, il est question ici d’être guidé dans nos réflexions au sujet des grands principes qui fondent l’Être ainsi que nos agissements importants qui portent sur le savoir être et sur le savoir vivre.
Max— 21 décembre 2013 @ 9 h 00 min—
J’apprécie vos approches frontales de tous les sujets que vous traitez avec rigueur et compétence. La manière intelligente dont vous les faîtes me parait assez nouvelle et cela n’est pas pour me déplaire. Je souscris notamment à cette façon que vous avez d’aborder les rapports terre/ciel en démontrant leur continuité et leur synergie. Je reste votre fidèle lecteur.
Orlando— 22 décembre 2013 @ 2 h 26 min—
Je vous remercie énormément pour cette mine d’info. Sublime lecture !!!
admin— 22 décembre 2013 @ 8 h 47 min—
Réponse à Max :
Merci, Max, de votre commentaire qui nous fait chaud au cœur et qui nous démontre, si besoin encore en était, que l’oeuvre que nous avons entrepris dans ce site n’est pas vaine, même si le but que nous poursuivons sans relâche est loin d’être atteint.
Il faut bien avouer que de parler d’écologie terrienne en y adjoignant éventuellement de la spiritualité est actuellement en vogue partout. En effet quelle est la religion, la secte, le commerce et même le parti politique qui ne saupoudre pas son discours ou son programme d’une pincée de protection de la planète ? Il faut bien être dans le vent et montrer au monde que l’urgence est prise en compte dans leur programme savamment vanté. Et ainsi éviter d’être taxé d’irresponsabilité. Mais il y a loin des lèvres à une incarnation sérieuse et efficace qui tienne compte de tous les paramètres à la fois spirituels et matériels de l’Être. Qu’on le veuille ou non, l’homme a la fâcheuse tendance de séparer l’intérieur de l’extérieur. Avec sa vue courte et obtuse, il ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Quant à sentir finement, n’en parlons mêmes pas !
La vie est hiérarchisée en trois plans intrinsèques qui découlent l’un de l’autre par cascades successives. Ces trois niveaux d’Être, à savoir le monde spirituel, le monde de l’âme et le monde tangible, doivent être connus de tous ceux qui se prétendent des guides. Ils (les trois plans) ne sont en fait que l’expression plus ou moins subtile de l’ordre qui commande à la création en lui imposant un tracé dont elle ne peut s’affranchir longtemps sous peine de dérèglements et de troubles graves, psychologiquement et matériellement s’entend. Seul l’homme, dans sa bêtise congénitale, croit qu’il lui est possible de ne pas s’y soumettre. Et cette croyance erronée est en train de se retourner contre lui tout en faisant payer le prix fort à l’ensemble des créatures que dans son orgueil et son inconscience il a assujetti. Nous avons dit et écrit en long, en large et en travers que seule une authentique écologie spirituelle pouvait le remettre sur les rails de la vérité et que celle-ci ne pouvait venir que du ciel –en direct ou par la médiation de ses représentants- car personne d’autre que lui ne la connait mieux attendu qu’en tant que matrice de l’univers créaturel il est et reste le parfait reflet de l’Esprit Créateur (appelé également monde des principes législatifs), la terre n’en étant que l’ombre épaisse et refroidie. Alors au diable tout ce qui ne vient pas d’en haut, n’en déplaise aux chefs religieux, politiques et intellectuels de tous bords qui parlent de ce qu’ils n’ont jamais connu ou ne connaissent plus depuis longtemps. Seule l’humilité face au ciel et l’obéissance à son ordre éternel sauvera le monde.
Qu’ajouter de plus qui n’a déjà été dit si ce n’est de se tenir prêt pour la venue du Maître en préparant nos oreilles à entendre la Parole qui doit nous délivrer efficacement de notre ignorance crasse et nous faire perdre enfin notre ILLUSION DE TOUTE PUISSANCE.
admin— 23 décembre 2013 @ 15 h 28 min—
Pensées de Noël
Nos lecteurs ont sans doute lu dans les journaux ou dans des livres, ou encore vu à la télévision, les nombreux commentaires explicatifs qui fleurissent chaque fin d’année sur la fête de Noël avec sa bûche, son sapin, ses illuminations, ses étrennes, ses réjouissances ainsi que l’origine des diverses coutumes dont nous avons hérité de nos ancêtres, des romains, des celtes, des hébreux, et de bien d’autres peuples. Tout cela est fort bien et est loin d’être inintéressant pour monsieur et madame tout le monde. Mais hélas l’essentiel, fort simple et naturel, est généralement mis en sourdine si ce n’est le bref et sempiternel rappel des religions chrétiennes qui célèbrent chacune à leur manière la légende dorée de la naissance du Christ sur la terre il y a déjà 2000 ans, sans toutefois approfondir véritablement le sens de cette fête que les anciens avaient fort bien placée autour du solstice d’hiver, berceau de la lumière naissante.
Ceux qui nous ont lu avec attention depuis le début doivent se rappeler que le terme «Christ» signifie littéralement « oint » d’huile, et que l’huile dans ce cas précis doit être mise en relation avec le mot lumière car à l’époque où ce terme est apparu dans le bassin méditerranéen on n’éclairait les temples et les demeures qu’avec des lampes qui brûlaient en général de l’huile d’olive. L’huile ici est donc synonyme d’énergie lumineuse (et non d’assaisonnement alimentaire!). Or toute lumière est forcément associée à la vision car sans les yeux (physiques comme de l’âme) impossible de percevoir quoi que ce soit en ce monde ou dans l’autre.
Le Christ, comme Jean et tous les médiateurs entre le ciel et la terre, est venu allumer dans les êtres qui désirent sincèrement évoluer une lumière intérieure (celle du lumignon de la foi, celle des éclairs d’intuition induits par le Maître, celle de la lueur de l’intelligence qui vient du ciel, celle du feu de l’amour purifié qui est la lumière du cœur ou encore celle de la connaissance universelle qui est celle de l’esprit), lumière qui a la propriété de chasser l’opacité de leur nuit, entendez de démasquer dans leur âme endormie tous les obscurantismes générés par leur intellect débridé. Cette lumière ne brûle pas, cette lumière n’aveugle pas. Au contraire, elle illumine les consciences en faisant entendre la Vérité car, dans la jeunesse et la puissance de son rayon, elle transporte la connaissance du Vivant tout en insufflant l’amour et le respect des lois éternelles qui le régissent. Le mystère de l’Être, l’énigme du sphinx est enfin élucidé et la Parole de Vie et de Lumière engendrée par le missionné d’un ciel redevenu enfin limpide à chaque début d’ère a le pouvoir de balayer la malvoyance héréditaire des hommes et de guider avec fermeté ceux d’entre eux qui ont l’ardent désir de ne plus être l’esclave de leur mental malade mais au contraire d’en être affranchi en se conformant au modèle prototype proposé par l’Auteur de toute vie.
Concluons ce petit message par cette citation de Thomas Fuller qui nous agrée parfaitement : “Pour voir la lumière de Dieu, éteignez donc votre petite chandelle.”
Que la lumière céleste habite parmi vous et vous amène sa bienfaisante et paisible chaleur dans votre cœur ainsi que son éclatante et prodigieuse clarté dans votre esprit.
Jean TROY
Bérangère— 27 décembre 2013 @ 8 h 50 min—
Je tiens à vous faire part que j’ai énormément apprécié vos « pensées de Noël » où vous nous révélez les différents aspects de la lumière intérieure. A savoir : « celle du lumignon de la foi, celle des éclairs d’intuition induits par le Maître, celle de la lueur de l’intelligence qui vient du ciel, celle du feu de l’amour purifié qui est la lumière du cœur ou encore celle de la connaissance universelle qui est celle de l’esprit ». Je pense qu’il est bon de mettre les points sur les i et d’arrêter de rabâcher comme des mantras ou des koans des mots comme Lumière ou Dieu en ne comprenant pas le sens précis qu’ils recouvrent. C’est justement ce que vous faîtes tout au long de ce site et, pour cela, vous ne serez jamais assez remercié.
admin— 29 décembre 2013 @ 7 h 56 min—
Réponse à Bérengère :
En effet nous n’avons pas l’habitude de proposer la répétition de mots ou de phrases prononcées sans conscience en tant que support à la prière ou à la réflexion profonde comme le font parfois les tenants du bouddhisme ou de l’hindouisme. Nous nous sommes suffisamment exprimés sur la primauté de l’intelligence, de l’ordre et de la méthode ainsi que sur celle de l’amour que l’on doit mettre lors de nos tentatives de contacts avec le monde invisible pour ne pas y revenir. En contrepartie nous affirmons que le mental a besoin d’être éclairé à minima (d’où l’enseignement sacré) pour éviter toute confusion possible à l’aspirant dans son cheminement spirituel. Ce n’est que plus tard, lorsque l’homme parvenu à l’âge adulte émettra un désir soutenu d’évolution, qu’il pourra dans la méditation reléguer sans regret sa raison aux oubliettes (relire le chapitre de notre livre sur la méditation) afin de parfaire sous la houlette du Maître la construction de son corps spirituel.
Pour revenir à la lumière, monsieur de La Palisse aurait dit que c’est l’agent par lequel les choses sont éclairées, Tout le monde sait que la source n° 1 de la lumière dans notre univers est le soleil qui éclaire la terre par la médiation de ses rayons lumineux. Le soleil émet une lumière blanche qui se décompose ici-bas par réfraction ou par diffraction en un spectre de plusieurs couleurs qui ne sont que les déclinaisons de son paradigme. Ceci étant dit, il est évident que tout discours spirituel, lorsqu’il parle de Lumière, sous-entend par ce symbole naturel un esprit lumineux qui dispense sa sagesse et sa connaissance à ceux qui sont prêt à l’entendre. Ainsi, après Dieu (à tout Seigneur, tout honneur !), le Christ (et tous les médiateurs qui l’ont précédé ou qui lui succéderont) a été qualifié de Lumière parce que sa parole jette une lumière renouvelée sur la question de l’Être. Il éclaire ainsi la voie du fidèle néophyte sur le chemin du ciel car, lors de son voyage immobile en lui-même, il a ramené dans ses bagages la vision universelle de la vie. C’est ainsi que, comme un nouveau soleil détenteur d’un verbe régénéré, chaque Fils du ciel se lève au milieu de la nuit du monde pour l’éclairer d’en haut alors que le vieil astre du jour –celui qui a instruit de ses lumières l’ère précédente- termine par la faute des hommes son règne en sombrant, à l’instar de tout ce qui a vécu, dans l’opacité et la froideur du royaume de la mort.
Voilà, Bérengère, un petit bonus aux pensées de Noël afin –si besoin en était encore- de les compléter car on n’a jamais vraiment tout dit. Notre rôle, et vous l’avez certainement compris, est d’aider efficacement ceux qui aspirent à monter au ciel sur le dos de Pégase afin de prendre un nouveau départ et éviter ainsi la dissolution de leur âme mal arrimée dans le tournis provoqué ici-bas par la ronde vaine et frénétique des sociétés humaines.
Nous sommes partisans de la transparence en toutes choses et au premier chef à tout ce qui touche à l’expression de la pensée spirituelle. « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément », a écrit Nicolas Boileau, le bien nommé, puisque, à n’en pas douter, il devait lui-aussi prendre beaucoup de satisfaction à abreuver son esprit à une eau limpide.
Jacques— 31 décembre 2013 @ 8 h 23 min—
Dans vos pensées de Noël, vous qualifiez la foi de lumignon, n’est-ce pas un peu la dévaluer ?
admin— 1 janvier 2014 @ 8 h 00 min—
Réponse à Jacques :
La foi appartient au monde de la croyance. Comparée à celui de la connaissance, c’est donc une lumière affaiblie, mais une lumière tout de même !
Croire et savoir sont deux choses différentes, vous en conviendrez aisément. La démarche de celui qui possède l’une n’est pas la même que la démarche de celui qui détient l’autre. La première est celle du malvoyant de naissance à qui un informateur en qui il a confiance décrit la route qu’il doit emprunter. La deuxième est celle du clairvoyant qui la perçoit de visu et en direct, sans la médiation de quiconque.
Dire que la foi est un lumignon n’est pas péjoratif en soi ; c’est une simple comparaison entre un état hyper lumineux et un autre plus tamisé. L’un est comparable à lumière du soleil, l’autre à celle de la lune. Tous deux ont leur utilité en correspondant chacun à la condition psychique de l’individu en demande.
Quand on n’a pas la connaissance –et seul le Maître la possède dans sa totalité (Il a l’œil… du Maître, bien entendu) ! – la foi est le seul ressort qui nous permette de progresser vers ce que l’on espère. La foi est une étoile lumineuse qui dans la nuit nous aide à sortir de ce pays étranger où notre âme est asservie pour marcher vers la terre de liberté qui lui a été promise. C’est un formidable élan qui nous permet de nous rassembler en un peuple vraiment communautaire et solidaire sous l’autorité à chaque ère d’un Moïse moderne ou d’un Christ à nouveau ressuscité dans la connaissance de l’Être. Ce qui est tout un !
C’est par la foi et pour l’amour du Vivant que tous les missionnés du ciel appellent les enfants de ce dernier à fuir la société frelatée afin de revenir vers la vie naturelle, autrement dit vers ce qui est sain et saint, donc sacré. Un même sang (âme), un même ordre (esprit), une même orientation coulent donc dans leurs veines.
Résumons-nous en rappelant que la foi appartient à l’enfance, donc à l’espérance, alors que la connaissance est le propre de l’âge adulte avec sa conscience pleine et entière de la réalité. Toute illusion ayant été balayée, seul demeure ce qui de toute éternité est.
Martial— 3 janvier 2014 @ 7 h 06 min—
Je dois admettre que vos réponses aux différents commentaires m’ont vraiment enrichi.
Evangelista— 6 janvier 2014 @ 8 h 26 min—
Merci de votre dernière réponse concernant les maîtres où vous m’écriviez : « Sachez que le maître interne, attendu qu’il demeure sans discontinuer dans la sphère céleste, a droit à votre soumission totale et inconditionnelle, à votre enthousiasme (que les anciens appelaient gloire) et bien entendu à votre louange, votre bénédiction et votre gratitude pour le don gratuit de son génie intelligentiel à son peuple. Le culte peut, et même doit, lui être rendu sans risque d’idolâtrie individualiste. Quant aux maîtres terrestres, dits externes, qui sont des hommes reflétant la lumière unitaire du divin, ils ont droit -si on se sent aimanté par le charisme qu’ils dégagent- au respect, à l’honneur, à la considération et à une obéissance réfléchie et ressentie. »
Compte tenu de la faiblesse innée de l’homme, fut-il spirituellement haut placé, je n’ai rien à redire là-dessus, bien au contraire.
admin— 7 janvier 2014 @ 8 h 32 min—
3ème réponse à Evangelista :
En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les maîtres terrestres ne sont pas totalement dépourvus d’ego. Aucun homme d’ailleurs ne pourrait vivre sans en posséder un sinon il ne saurait subsister dans le monde des formes individuelles ! Le risque, même s’il est infime, demeure donc de réactiver chez l’un ou l’autre d’entre eux la semence d’orgueil qui, dans sa latence, est tapie dans les recoins de leur âme et sur laquelle ils doivent exercer en permanence leur vigilance pour qu’elle n’ait aucune propension à germer. Il faut bien être conscient que les maîtres externes étant les supports du Maître céleste doivent constamment ajuster leur condition humaine dans un état de mimétisme vis-à-vis du prototype qu’ils incarnent.
D’autres parts, en ce qui concerne le fidèle asservi à cette forme d’idolâtrie, nous ne voyons pas en ce cas où se situerait son évolution puisqu’il serait dans l’incapacité de dégager la divinité de ses représentations humaines pour retrouver derrière les oripeaux dont l’homme l’affuble sa dimension d’abstraction, autrement dit d’affiner à l’extrême le concept Dieu. Il paraîtrait que les orientaux seraient plus enclins que nous en la matière et ne confondraient jamais (?) la proie avec son ombre. A voir !
Pour illustrer ces remarques, sans doute vous rappelez-vous cette fable de Jean de La Fontaine intitulée « L’âne portant des reliques » qui illustre avec tout le génie du fabuliste la méprise grossière à la fois de celui qui vénère des reliques et de celui qui, n’en étant pourtant que le reliquaire portatif, croit bêtement que c’est sa petite personne qui est sacralisée de la sorte.
Pour votre plaisir, j’espère, la voici dans son intégralité :
Un baudet chargé de reliques
S’imagina qu’on l’adorait :
Dans ce penser il se carrait *)
Recevant comme siens l’encens et les cantiques.
Quelqu’un vit l’erreur, et lui dit :
«Maître baudet, ôtez-vous de l’esprit
Une vanité si folle.
Ce n’est pas vous, c’est l’idole,
A qui cet honneur se rend,
Et que la gloire en est due.»
D’un magistrat ignorant
C’est la robe qu’on salue.
____________
* se carrait = se pavanait
Soshana— 8 janvier 2014 @ 9 h 08 min—
Du travail d’orfèvre ! Merci pour cette communion.
Samson— 27 janvier 2014 @ 2 h 39 min—
Merci bien pour cette incroyable source d info !
Roxane— 13 février 2014 @ 6 h 09 min—
Je n ai pas vus le temps passer, je vous remercie pour le bon moment passé sur votre page.
Adrien— 12 mars 2014 @ 8 h 04 min—
Parfois je suis émerveillé par les créations de l’homme et d’autres fois j’en suis épouvanté. Comment l’homme si intelligent peut-il agir la plupart du temps à contre sens de la vie et de ses frères ?
admin— 13 mars 2014 @ 8 h 16 min—
Réponse à Adrien :
Quelqu’un a dit avec juste raison que le mal naissait de la pensée de l’homme. A quoi tient cette funeste anomalie qu’il a introduite dans le monde ? A son fonctionnement mental défectueux quand, se prenant pour centre unique, il met de côté dans ses pensées, ses sentiments et ses actes le bien être de son environnement immédiat et lointain. Ne s’inscrivant plus dans ce tout dont il fait partie, il dérange ainsi l’harmonie du monde –autrement dit son écologie- qui sans lui déroulerait de manière ordonnée et sans entrave ses phénomènes. (1). A cause de cette imperfection congénitale qu’il ne reconnaît jamais en tant que telle, l’homme est assujetti à son ignorance (on dit qu’il vit dans les ténèbres de son cortex cérébral) et a donc besoin d’une morale et d’une législation avec ses interdits et ses indispensables recommandations. Au passage remarquons que si le mal est un concept humain, son contraire, le bien, l’est également ; tous deux montent ou descendent sur une échelle de valeurs correspondant à un état d’esprit de groupe à un moment donné. Rien n’est moralement absolu en l’homme, tout dépend de son évolution. Quand on parle d’ignorance, on se trouve face à un paradoxe puisqu’on s’aperçoit que la connaissance de ce qui est sur la terre (les sciences) n’amène pas toujours, bien au contraire, des comportements justes car les hommes, la plupart du temps mus par des pulsions égoïstes et un regard imparfait, inventent des techniques qui en majorité souillent la création dans laquelle ils vivent. Il faut donc encadrer et éduquer leur mental à la lumière sensible du ciel. Connaître les lois universelles qui président à la vie n’implique pas chez monsieur tout le monde leur observation, loin s’en faut, car c’est sans conteste une arme à double tranchant !
Mais qu’est-ce qu’être créateur si ce n’est concevoir, imaginer et faire naître quelque chose qui n’existait pas auparavant ? Une personne est créatrice lorsqu’elle est à l’origine, au commencement, au point de départ de l’ouvrage qu’elle veut réaliser et en est de ce fait la cause première. Toute création engage toujours l’avenir moral et matériel de son créateur car elle le suit et même le poursuit durant toute son existence, souvent à son corps défendant, et également à celui de ses descendants qui en supportent les conséquences bénéfiques ou maléfiques.
Être créateur en Dieu, c’est dessiner en esprit le plan de sa future création. Ainsi fixée dans l’éternel, elle entre dans son devenir évolutif autour de ce point immuable qui demeurera durant toute sa destinée son centre programmatif . La créativité de la nature ne peut s’exprimer qu’en prenant pour cadre directeur les fondements spirituels de l’Être ainsi que les puissances qui le meuvent. Il n’en est pas tout à fait de même pour l’homme qui est un créateur bis, autrement dit un inventeur de seconde zone. Tel un petit génie qui possède dans ses structures internes tout l’outillage nécessaire pour créer, il singe de manière grossière le Grand Génie dont il n’est et ne restera toute sa vie que l’ombre, en expérimentant par tous les moyens à sa disposition la répétition de l’acte primordial du passage de l’Être à l’existence sans être capable cependant de tirer sa création du vide et du chaos comme le fait en permanence le Créateur de l’univers. Pourquoi ? Parce que, dans son inconscience, il sectionne et resectionne sans cesse dans sa tête son unité pour se servir ensuite des fragments de matériaux de la nature ainsi mutilée qu’il trouve à sa portée ou qu’il va chercher jusqu’au fin fond des terres et des mers. Mais le vrai problème réside en ce que chacune de ses créations demeure isolée des autres en répondant en général à une seule utilité alors que dans la création divine chaque partie dépend d’un tout dans lequel elle s’ajuste et s’accorde comme un maillon de chaîne à la perfection en remplissant plusieurs rôles à la fois. Autre chose de non moins important : le maintien du dynamisme de la dite création l’est grâce à l’influx constant des puissances créatrices (et non grâce au vol d’énergies terrestres qui ne lui appartiennent pas) régies elles-mêmes par des lois fixées à l’avance qui permettent la naissance et la mort des formes dans une évolution générale continue.
Voilà tout ce que nous avons à en dire aujourd’hui. Et c’est bien suffisant pour arrêter de glisser dans la pente et de commencer à se redresser.
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Note 1- Le mal (comme le bien d’ailleurs) n’existe pas en soi dans la nature (on ne peut qualifier les phénomènes naturels de mal ou de bien en soi. Même ceux qui nous paraissent les plus terribles répondent à une nécessité qui a toujours à plus ou moins long terme une finalité heureuse. Ils sont ce qu’ils sont !). C’est l’homme qui, par ses manières imparfaites de penser, donc de se conduire, a introduit cette distinction par ses interprétations orientées par un égoïsme sans borne et une ignorance crasse. Le mal, le vrai mal, s’il en fallait un, est ce qui porte atteinte à l’œuvre créatrice des forces divines. Dans les textes sacrés, il n’intervient qu’après la création de l’homme et ce, dès qu’il se retrouve séparé en esprit de son tout.
Adrien— 17 mars 2014 @ 16 h 11 min—
Merci de votre réponse qui m’a permis de faire la différence entre le génie de l’homme et le génie universel. Vous avez l’art d’éclairer toute chose.
admin— 21 mars 2014 @ 8 h 21 min—
2ème réponse à Adrien :
Nous aurions pu formuler la même chose en vous disant : Dieu crée la pierre et l’homme la taille ou bien alors Dieu crée le blé et l’homme le pain. Tous deux sont les démiurges, les architectes, les inventeurs de leur propre monde à la différence près que le premier a pour lui l’antériorité, la hauteur et la primauté puisque ce sont ses lois qui fondent le ciel et la terre, le second ne faisant que s’insérer dans sa Vie en le copiant souvent maladroitement car les distillations de son cerveau sont incapables de percevoir le Vivant dans son harmonieuse synthèse. Et, quand il n’est pas encadré par sa sagesse, il le pille ! Il n’a jamais bien compris qu’il ne peut modifier la création que dans des choses secondaires comme l’occupant d’une maison a la possibilité de déplacer une cloison mais non de toucher aux murs porteurs. Sinon elle s’écroule ! Ses créations –qui sont toujours hybrides car entées sur un réservoir préexistant- le dépassent et l’ensevelissent.
Quand donc la maison Dieu et la maison Homme ne feront-elles plus qu’une seule et même demeure, celle de l’Homme Dieu? Quand est-ce que s’arrêtera enfin cette guerre fratricide entre les géants et les dieux ? Volontairement oublieux, ne tenant aucun compte d’avoir été en personne greffé sur les racines unitaires du Vivant, il élabore une sève toxique et des fruits empoisonnés qui souillent la création entière. Une trêve est absolument nécessaire. Heureusement que le début de chaque ère doit en principe amener dans ses bagages un nouveau départ et un monde en partie purifié. Sinon ce sera la fin du genre humain, fin qui engendrera dans son sillage le terme de la perturbation qu’il inscrit dans toute la création chaque fois qu’il refuse la guidance d’en haut.
Anne-Laure— 29 mars 2014 @ 7 h 22 min—
L’écologie est pour moi très importante tout autant que la spiritualité, c’est pourquoi je vous sais gré d’unir les deux dans un enseignement qui tient la route admirablement. Pourquoi donc, malgré bien des tentatives peu convaincantes, les tenants de l’une ou de l’autre ne parviennent-ils pas à tenir un discours cohérent ?
admin— 31 mars 2014 @ 7 h 11 min—
Réponse à Anne-Laure :
Pour réussir un tel discours, il est impératif de positionner son être spirituellement debout dans l’ordre du macrocosme matériel. Et non, tête en bas ! Expliquons-nous.
Il y a deux manières de percevoir la réalité : soit de manière horizontale, soit de manière verticale :
– La première façon, l’horizontale, qui est celle de l’écologie scientifique, étudie la dynamique des populations et des peuplements d’espèces différentes (animaux, végétaux ou microbes) et le fonctionnement des écosystèmes et des paysages dans un échange d’énergie et de matière. C’est l’écologie externe, dénommée aussi écologie fondamentale. C’est elle qui permet de mieux comprendre intellectuellement notre habitat terre en donnant un éclairage scientifique à ceux qui, préoccupés par leur environnement, ne veulent ni le dégrader ni le polluer dans une écologie appliquée dans les mille et une facettes de leur vie quotidienne.
– La deuxième façon, la verticale, qui est toute spirituelle, concerne la vie interne de l’homme qui, après avoir pris conscience des trois plans qui le constituent, entreprend un travail sur lui-même afin d’en prendre la direction pour s’harmoniser avec le ciel (c’est-à-dire avec la vérité profonde de son être) et avec ce tout ordonné qui l’entoure. Au fur et à mesure que sa vision s’élève, les choses de l’existence et lui-même sont perçues dans leurs principes fondateurs. Et là, tout devient flagrant à l’observateur attentif qui, en un seul tour sur lui-même, devient le centre de cette « tour d’y voir ». C’est un entendement holistique qui appréhende dans leur ensemble l’homme, les phénomènes de la nature, leur hiérarchie et leur articulation spirituelle dans une unité bien plus vaste que chacun d’entre eux. Et non réductionniste comme le saisit habituellement la vision humaine !
La spiritualité, la vraie, et non la contrefaçon, veut que tout part et se conçoit au niveau de l’Esprit qui unit et rassemble en principe d’être tout ce qui est créé en haut comme en bas. C’est la science de l’Être, l’omniscience en Dieu. Ce plan divin en descendant dans les plans inférieurs s’essensifie en céleste et s’incarne dans le temporel. Il ne s’agit donc pas, si l’on veut comprendre intelligemment la Vie dans sa complexité, de tout mélanger ou pire d’inverser l’ordre qui fait la nature même du Créateur et de sa création, les deux étant, rappelons-le, intrinsèques. Grâce à cette relation d’équivalence qui lie l’homme au reste du cosmos, l’être humain a la possibilité de s’ajuster face à la nature considérée comme un autre lui-même extériorisé dont l’éclatement révèle en secret l’ensemble des caractéristiques qualitatives qu’il porte en son sein. En elle, il perçoit en symboles animés l’esprit et l’âme du Dieu vivant et vrai. Si maintenant on inverse le point de vue, on peut dire que l’homme résume les attributs de la création entière. Science fondamentale du ciel, l’écologie spirituelle peut donc établir les parallèles et les similitudes entre les briques immatérielles retrouvées en l’homme et celles de l’univers manifesté, tous deux émanant du même Concepteur Génial qui les a formés à son image en tant qu’UN SEUL ET MÊME ÊTRE.
Cette relation entre l’homme et son milieu devrait être l’aboutissement de ce que nous appelons l’écologie intérieure, c’est-à-dire de l’interaction consciente de l’esprit, de l’âme et du corps de l’homme en paix avec lui-même et ce, en correspondance avec son environnement. Connaissant sa constitution et son fonctionnement de haut en bas, il est en capacité de discerner le macrocosme par comparaison avec son propre microcosme, deux modes de l’Être qui, sur terre, sont inséparables et interdépendants. C’est la raison pour laquelle l’écologie spirituelle tient compte de ces deux écologies, l’interne et l’externe, et parce qu’analogiquement semblables, tend à les raccommoder dans le champ illimité de ses faits et gestes.
Quand l’homme animal se réconciliera avec l’homme spirituel, quand son cœur ressentira la merveilleuse unité de l’ensemble de la création, ce sera le retour à une vie riche et abondante tant dans son ciel interne que sur la terre où il demeure. D’où l’impérieuse nécessité pour lui de conformer son esprit à un modèle aussi parfait que possible afin d’avoir constamment devant ses yeux subtils la marche à penser, à ressentir et à opérer en ce monde (1).
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Note 1- Cette relation verticale de la créature humaine en paix dans ses trois états -un esprit produisant des pensées en accord avec l’ordre du monde, une âme vibrant dans la joie à l’orientation que l’esprit lui soumet et un corps devenu un fidèle serviteur agissant avec bonheur au diapason des deux premiers- aboutit ipso facto à une relation horizontale en harmonie avec son environnement.
Céline— 6 avril 2014 @ 6 h 48 min—
Je pratique depuis 2 ans la méditation transcendantale qui me procure du bien-être et sans doute une approche sensible de la spiritualité. Je note cependant des différences entre la méditation que vous prônez dans votre livre et cette méthode. Qu’en pensez-vous ? J’apprécie votre philosophie, votre vision du ciel et de la vie même si nos contemporains sont à mille lieux de tout cela, car ils sont englués dans une matérialité outrancière ou à l’inverse ils planent dans une spiritualité qui n’a que peu de rapports avec la vraie vie. Quoiqu’il en soit, je tiens à vous faire part de tout mon engouement pour votre site que je trouve vivant et instructif. Merci de nous consacrer autant de temps.
admin— 8 avril 2014 @ 6 h 32 min—
Réponse à Céline :
Quand on nous demande notre avis sur telle ou telle pratique, notre rôle n’est pas de critiquer ou de comparer mais de donner des informations les plus éclairées possibles sur le sujet en question pour que nos interlocuteurs confirment leur choix ou éventuellement en fasse un autre.
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La méditation transcendantale (1) fondée dans les années 50 à Madras par le guru indien Maharishi Mahesh Yogi (1917-2008) pour créer la paix dans le monde est dérivée d’une technique orientale réduite à son minimum pour s’adapter à l’esprit occidental. Elle utilise dans la détente musculaire la répétition d’un mantra (2) sans signification (avec pour visée l’apaisement du mental) afin d’atteindre selon son créateur un 4ème état de conscience (appelé pur ou encore transcendantal). Son apprentissage, monnayé par les responsables du mouvement MT, coûte assez cher (une moyenne, paraît-il, de 1200 euros en France), ce qui vient en contradiction selon nous avec les enseignements en vue de communier avec le ciel qui doivent se transmettre dans la gratuité et non commercialisés pour de vils assignats.
Ceci étant dit, nous n’avons rien à redire sur cette technique qui présente- en tant que telle- certains bienfaits (dont elle ne possède cependant pas l’exclusivité). Mais il ne faut pas être dupe : elle n’appartient en aucune façon à la catégorie de ce que nous appelons la méditation. Dénommons donc les choses par leur nom en conformité avec leur sens originel, et ne mélangeons pas tout sous peine d’entrer dans un fouillis de la pensée inextricable !
Dans les travaux agricoles, on pourrait comparer la MT à leur première phase : celle du labour et du hersage, c’est-à-dire à la préparation du terrain. Or tout agriculteur ou jardinier digne de ce nom sait que celle-ci doit être suivie peu après d’un ensemencement adéquat, c’est à dire avec des graines dûment sélectionnées par l’agriculteur ou dans le cas échéant par un producteur professionnel de semences. Sinon, le champ restant improductif, point de récolte ! C’est précisément ce qui se passe ici : le cerveau est mis en vacance vu qu’il est occupé à jouer « sans réfléchir » au perroquet libérant ainsi l’âme du soi-disant méditant de toute attraction parasite. Il y a certes de l’idée ici, mais cette idée, aussi juste soit-elle, reste néanmoins stérile ! La méditation, la vraie, a pour vocation d’être l’outil numéro 1 de la connaissance fondamentale de l’Être et non une simple technique de gestion du stress ou de l’anxiété bien qu’elle les procure tout de même par surcroît, autrement dit comme un bonus, une prime au labeur (labour) spirituel. La méditation demande une concentration de l’esprit sur un sujet délibérément choisi et fait appel à la lumière hypersensible de l’âme pour y répondre en toute vérité. Au lieu de raisonner à partir d’un point de vue individuel, donc sectoriel (dont il devrait généralement se méfier) – point de vue assis sur une connaissance, une opinion, une déduction ou un sentiment personnel – le méditant entreprend un « travail » intelligent en interne pour éteindre le soi individuel et atteindre dans cette fente psychologique le Soi Universel, cet effacement du microcosme temporel permettant d’entrer sans effraction au sein du macrocosme spirituel.
Si vous considérez, Céline, que la pratique de la MT vous apporte un certain nombre de bienfaits, pourquoi vous en priver ? Mais que cela ne vous empêche pas de vous brancher avec sincérité à l’authentique source céleste qui seule vous permettra de quitter la vision restreinte de l’ego avec ses fabulations mentales et la quantité de filtres qu’il met sur la réalité. Portée par son flux libérateur, la conscience collective rallumée par la libération des ruminations de l’esprit auto-orienté, vous entrerez, ouverte, dans l’espace sacré de la vie intérieure. Ce nouveau référentiel vous absorbera en même temps qu’il vous permettra de changer vos représentations et vos croyances. Et, à cette lueur céleste à nulle autre pareille, de réécrire avec une conscience rajeunie votre vie de tous les jours.
Au-delà des barreaux, il y a toujours une lumière qui luit : celle du ciel dont les vibrations nous traversent sans qu’on s’en rende vraiment compte dans notre vie ordinaire. C’est donc de cet au-delà qu’il serait bon de vous rapprocher pour votre joie, votre bonheur et votre sérénité. Vous semblez avoir franchi la première marche d’un escalier accroché sur l’infini et l’éternel, ne vous arrêtez donc pas en si bon chemin !
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Note 1- Cette technique et son organisation ont été popularisées dans le grand public par certains de leurs adeptes célèbres comme les Beatles, les Doors, Stevie Wonder, Jane Fonda, Clint Eastwood, David Lynch etc. L’enseignement, au départ fondé sur la seule technique de méditation transcendantale, s’est diversifié par la suite au point d’intégrer toutes sortes de domaines (gestion du stress, promotion de l’antique médecine ayurvédique, de l’architecture, de la musique, de l’astrologie et de la culture biologique « védique », de projets d’éducation fondés sur la « conscience du Soi » (création d’écoles, de collèges et d’universités), de thèses scientifiques, de programmes politiques etc.
Note 2- Dans l’hindouisme, un mantra a pour rôle de canaliser l’esprit sur une formule prédéterminée par un guru (guide ayant acquis la maîtrise de la discipline enseignée). Remarquons au passage que l’occident connaît lui-aussi des techniques similaires. Si cette récitation monotone est accompagnée d’une visualisation en rapport avec sa signification, elle est porteuse d’une semence spirituelle qui devrait normalement germer dans la cœur du récitant loyal et ouvert. Nous pensons en effet que c’est plus par la résonnance de son sens en notre âme que par la magie de sa vibration sonore que le mantra détient son pouvoir. Sinon il s’apparenterait plutôt à une forme d’hypnotisme subi que de méditation proprement dite.
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Céline— 25 avril 2014 @ 9 h 25 min—
Merci de cette réponse admirable et de cet espoir que vous me donnez d’avancer dans la réécriture de ma vie.
admin— 26 avril 2014 @ 14 h 00 min—
2ème réponse à Céline :
C’est ici tout le miracle de la méditation qui n’est que la reprise de contact avec le ciel que nous portons naturellement en nous. Méditer, c’est, après avoir arrêté la procession ininterrompue des pensées parasites qui cheminent dans notre crâne, se réfugier en son âme profonde et, pour ne plus la laisser en friche, semer en elle les graines de l’espoir d’une vie adulte qui, tout en faisant sa part, va concourir à l’harmonie du monde à venir. Il n’y a pas de plus grand miracle que celui-là dont vous serez, avec le concours du ciel, l’auteur.
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« Seul l’Esprit, s’il souffle sur la glaise, peut créer l’Homme. Être un homme, c’est être responsable et sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. » Antoine de Saint-Exupéry
Céline— 29 avril 2014 @ 8 h 07 min—
Vous dîtes que l’hindouisme ne possède pas l’exclusivité des techniques qui utilisent la répétition. A quelles autres techniques pensez-vous ?
admin— 1 mai 2014 @ 7 h 17 min—
3ème réponse à Céline :
En effet, pour basculer dans un état dit second après avoir fait taire son mental discursif (le fameux silence intérieur demandé à ceux qui veulent s’emparer pacifiquement du royaume des cieux), l’homme a mis au point une foule de procédés aussi divers que nombreux. La canalisation de son esprit peut en effet se réaliser avec la prononciation ou l’écoute intérieure d’un simple son, un chant court (celui des voyelles par exemple), une prière, une pensée, une image, un mouvement du corps répété à l’identique ou la tenue parfaite d’une posture, une figure de danse (danse sacrée des derviches tourneurs…), une formule brève sensée être bénéfique, et que sais-je encore. Mais attention, à une seule condition : être réitérée de nombreuses fois, ou suffisamment longtemps, jusqu’à ce que son esprit soit littéralement anesthésié. Répéter, répéter, il en restera toujours quelque chose !
L’église catholique utilise entre autres comme pouvoir de fixation de l’esprit humain un chapelet composé de cinq dizaines de petits grains précédés chacune d’un grain plus gros (appelé Pater). Sans entrer dans les détails, la récitation monotone -que l’on pourrait qualifier d’automatique- se fait ainsi : un Pater (notre Père) et 10 Ave (je vous salue Marie). Un rosaire consiste quant à lui à dire trois chapelets. Il existe également un collier de 150 grains nommé « patenôtre » qui sert à la récitation successive de 150 Notre Père, la prière étant dénommée « Psautier du Christ ». En parallèle se développa le « Psautier de la Vierge » qui consistait en une série de 15O Ave. Notons au passage que presque toutes les religions ont leur chapelet pour compter les prières (le tchotki, chapelet utilisé par les orthodoxes et les catholiques orientaux, le sabha ou misbaha, chapelet des musulmans, le tesbih chapelet musulman turc, le mâlâ de 108 grains utilisé dans le bouddhisme et l’hindouisme, appelé également nenju juzu ou yu-dsu en Extrême-Orient, le sikhisme utilise également une forme de mâlâ ainsi qu’une corde à quatre-vingt-dix-neuf nœuds etc.). La « prière du cœur » des chrétiens orthodoxes consiste à répéter constamment le nom de Jésus (Seigneur Jésus, prends pitié de moi). Cette pratique nommée hésychasme vise à la paix de l’âme et son retour à Dieu. Que dire de l’incessante répétition du Nom de Dieu sous ses multiples vocables ou de phrases courtes tirées la plupart des textes sacrés: le Dhikr en Islam, le Japa-Yoga des brahmanes ou des bouddhistes, le shomyo au Japon et l’inlassable litanie du Nembutsu, le yoga du son (nada yoga où l’on se concentre sur un son intérieur), les Psalmodies qu’elles soient celles des Védas…des Sutras…des Psaumes…ou de Versets Coraniques etc. Les mystiques juifs pour voyager jusqu’au trône céleste en s’affranchissant de l’espace et du temps (ce qui leur permet de se débarrasser du voile qui recouvre les réalités du ciel) utilisent comme véhicule spirituel (dénommé « la descente de la Merkavah ») un corpus impressionnant de sonorités et des prières lancinantes et répétitives.
D’après cette liste non exhaustive que l’on peut prolonger à l’infini (l’homme n’ayant aucune limite dans ses inventions tant spirituelles que matérielles), vous constaterez qu’il n’y a en fait ici qu’un seul procédé basique pour s’affranchir temporairement des processus mentaux qui parasitent notre âme profonde : les occuper à une tâche mécanique afin de ne pas mettre en branle leur faculté de raisonner sans cesse. Le « Je pense, donc je suis » forgé par le philosophe René Descartes se transforme ainsi en un « Je ne pense plus, donc je ne suis plus ». Le « je » humain disparaissant, le récitant espère atteindre ipso facto le « Je » divin. Mais le « vide » du petit tout peut-il donner naissance à la plénitude du Grand Tout, je vous le demande ? Oui peut-être ( ?), s’il est suivi d’un ensemencement adéquat et, condition obligatoire, que l’aspirant soit prédisposé par atavisme animique à un tel résultat, l’âme ne pouvant remonter qu’à son lieu de naissance, et non plus haut. C’est une loi ! Nous voulons dire par là que, à l’instar d’un homme génétiquement de petite taille qui voudrait devenir un géant en mangeant plus que ses besoins naturels, un moyen technique seul, aussi perfectionné soit-il, ne suffit pas pour atteindre le résultat escompté.
Une manière plus intelligente de pratiquer, avec ou sans l’aide d’un chapelet, peu importe, ces « exercices spirituels » composés d’une phrase ou de prières simples et faciles à mémoriser, est de profiter de cette vacance temporaire de l’intellect pour occuper son esprit dans une visualisation choisie, le plus souvent en rapport avec la prière elle-même (1) et, couronnement suprême, de méditer dessus.
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Note 1- Si vous avez la foi en une figure céleste, deux solutions s’offrent à vous : soit vous employez comme un athée une formule quelconque qui ne sera dans ce cas précis qu’un support inerte à votre visualisation ; soit vous en choisissez une en rapport avec le sujet auquel vous vous adressez. Disons que c’est plus naturel et, comme tout rapport, plus intelligent.
Nathaniel— 5 mai 2014 @ 16 h 49 min—
This post is fantastic !
Renato— 10 mai 2014 @ 22 h 31 min—
Royal ce moment passé a vous lire, un énorme compliment et félicitation. Encore merci.
Aurélien— 22 mai 2014 @ 9 h 05 min—
Tout a fait le style d’idée que je me faisais sur le sujet, merci bien pour cet incroyable billet. Que dire d’autre de ce site qui ma véritablement subjugué … Royal !
Stan— 9 juin 2014 @ 14 h 09 min—
J’ai lu dans votre livre le grand paragraphe qui traite du baptême. Ça a été une révélation car j’ai appris beaucoup de choses. Votre dévoué.
admin— 14 juin 2014 @ 7 h 26 min—
Réponse à Stan:
Il est indéniable que l’homme a, en ces temps dits modernes, acquis énormément de connaissances dans la plupart des disciplines qui fractionnent le vivant. Sauf une : celle qui concerne les symboles naturels. Or sans cet entendement, il lui est impossible de saisir le langage des poètes qui est aussi, le saviez-vous, celui des initiés. C’est ainsi qu’au cours des âges, il a perdu le nord spirituel et comprend de moins en moins le sens des textes qui fondent sa religion ainsi que le langage de la nature et aussi celui de ses rêves. Les rituels s’abâtardissent, les prières deviennent des moulins qui ne délivrent plus aucune » farine » à l’âme, la méditation une simple séance de relaxation et les écrits sacrés des recueils de belles paroles. L’analogie avec l’eau, donc en l’occurrence le baptême (1), ne fait pas exception à ce massacre des saints innocents.
Nous n’allons pas reprendre in extenso ce que nous avons écrit par ailleurs, il suffit au lecteur de se reporter au chapitre XVII de notre livre intitulé « Le vaisseau du rituel ». Nous rappelons simplement au nouveau lecteur que le baptême n’est que l’appel à l’immersion de la conscience humaine dans les eaux fœtales de sa source primitive où elle va pouvoir, purifié de l’état de séparation, se reconstruire (selon son appel) sur 3 niveaux : individuellement d’abord, collectivement ensuite dans son égrégore céleste, et universellement en finale. De goutte qu’elle était, elle plonge dans cet état fluide où les frontières disparaissent avec ses consœurs avec lesquelles elle ne forme plus qu’une seule et même entité consciente d’elle-même.
Sachons qu’il existe en fait 3 baptêmes :
– le baptême d’eau (immersion du corps) pour les néophytes qui marque dans cet acte symbolique leur désir d’engagement au sein d’une communauté possédant la même foi et le même Maître,
– le baptême de feu (immersion de l’âme), invisible mais hautement sensible, pour les bouillants de ce monde et
– le baptême d’air (immersion de l’esprit) pour les initiés qui se laissent de la sorte absorber totalement dans l’unité divine.
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Note 1- Baptiser vient du grec baptein qui signifie « plonger dans un liquide ».
Abigaël— 27 juin 2014 @ 3 h 52 min—
I’m extremely impressed with your writing skills. Keep up the excellent quality writing, it’s rare to see a great blog like this one today.
Traduction : Je suis vraiment impressionné par la compétence qui transparaît dans vos écrits. Conservez l’excellente qualité de votre écriture, il est rare de voir un grand blog tel que celui-ci de nos jours.
Melissa— 20 juillet 2014 @ 7 h 32 min—
Je viens de finir la deuxième lecture de votre livre et, ma foi, je pense qu’une troisième sera nécessaire car il détient des informations dont je n’avais jamais eu connaissance auparavant. Mais sera-t-il lu et entendu à sa juste mesure par tous ses lecteurs, j’ai bien peur que non. En attendant, peut-être aurez-vous le temps de développer plus en avant cette nécessité de changement de guidance spirituelle à chaque ère car c’est un sujet peu traité objectivement ?
admin— 22 juillet 2014 @ 14 h 30 min—
Réponse à Mélissa :
On ne va pas se lancer dans de grandes explications théologiques avec leurs nombreuses références prises dans les livres sacrés des différentes religions auxquelles nous avons eu accès durant nos recherches spirituelles précédant notre initiation à la vie d’en haut. Non, cette fois nous allons tout simplement reprendre et développer l’image naturelle du levain. Ça tombe bien car pas plus tard qu’hier nous avons fait -comme nous le faisons depuis plus de 50 ans- notre pain. Tout le monde sait que, pour qu’un pain soit souple et aéré, il est nécessaire que la pâte subisse une fermentation. La boulangerie moderne utilise depuis des décennies de la levure- dite de bière- produite industriellement, alors que les partisans d’un retour aux sources emploient un peu de vieille pâte appelée levain naturel. Ce levain est une matière vivante qui contient tout un tas de bactéries lactiques et de levures présentes dans l’air et dans la farine. Pour qu’un levain soit parfait, ses ingrédients doivent être exempts de toute source parasitaire (mauvaise farine, eau chlorée, récipients sales etc.). Le résultat de cette lactofermentation (alors qu’elle est alcoolique avec la levure industrielle) après pétrissage et repos de plusieurs heures dans un endroit tempéré à l’abri des courants d’air, se constate dans le gonflement de la pâte dû au gaz carbonique provenant de la fermentation. Il ne reste alors plus qu’à cuire… et à déguster. Mais ce fameux levain n’est pas éternel ; pour qu’il reste actif en cas de non utilisation prolongée, il a besoin d’être constamment entretenu (le terme technique est : rafraîchi) en rajoutant tous les deux/trois jours, voire toutes les semaines, un peu de farine et d’eau pour nourrir les êtres vivants microscopiques qui le peuplent. Sans cet apport, ces derniers vont immanquablement dépérir (à moins de le conserver plusieurs mois au froid à approximativement 4°). Et alors plus de pain levé, mais un pain azyme… tout plat ! Il existe une deuxième solution, moins fastidieuse, qui est employée par ceux qui font de loin en loin du pain, c’est de préparer à chaque fois une nouvelle souche de levain, ce qui demande en moyenne 5 jours entiers, voire parfois plus si la température ambiante n’est pas assez élevée. Tout ce préambule nous semblait important avant d’entrer dans vif du sujet pour lequel vous manifestez de l’intérêt.
Si nous transposons la fabrication du pain au niveau figuré, nous pouvons dire que l’âme humaine est une pâte qui se retrouve dans son incarnation comprimée dans un corps la confinant dans une sorte de prison qui freine ses élans sur la route de son perfectionnement, d’autres diraient vers l’absolu de sa patrie. Elle se meut dans une platitude, entendez une maigreur considérable, qui la prive de la puissance qu’elle porte potentiellement dans ses fibres. Elle va donc avoir besoin durant sa vie planétaire de ferments, autres que les passions humaines, pour lever, c’est-à-dire s’élever vers des sphères plus aériennes, plus fluides, plus communautaires, et développer ainsi les attributs célestes qu’elle recèle en son sein. La culture profane, moyen le plus prisé par nos sociétés, est certes une école, mais une école primaire qui se révèle nettement insuffisante quant à sa relation au monde et à sa pérennité ! Son évolution dans le sens de la verticalité de l’Être d’où elle est issue appelle une autre source d’énergie, un autre enseignement -non pas universitaire mais universel- que celui des écoles de la terre pour qu’elle cesse de prendre les illusions du monde psychique hominien pour la réalité. Cet enseignement temporel qui prend pourtant sa source hors du fleuve temps va être soumis sur la terre où elle rampe à un inéluctable vieillissement. D’où cette nécessité d’un retour périodique à l’époque bénie et lumineuse de sa genèse, afin de rajeunir, d’autres diraient de renaître. Ce germe qui va « initier » sa fermentation, donc son aération au sens premier du terme (l’air est le symbole du spirituel), ne peut venir que d’un plan moins compacté que celui où elle a atterri, un plan où règne la lumière de l’Être, un plan qui lui réveille ses sens à l’état natif en lui redonnant du même coup un ressenti plus fin, plus pointu, plus enthousiaste, avec pour corollaire la perception de son unité dans l’univers où elle se meut. Or, à cause de l’orgueil humain toujours escorté par sa proche parente la bêtise, cet enseignement spirituel vieillit et s’use en conséquence perdant du même coup sa capacité à élever véritablement les âmes prédisposées dans son sillage purificateur pour qu’elles s’accomplissent en esprit et en vérité dans leur groupe céleste. Une remise à jour est donc hautement nécessaire.
C’est ainsi que le Maître dernier-né, envoyé par le ciel comme maillon indispensable de la grande chaîne qui relie la terre au ciel, lui insuffle dans un bouche à bouche plein de paix et d’amour un nouvel air, une nouvelle ère, qui lui rafraichit la mémoire (Mnémosis. Voir note 1) depuis près de mille ans -et même plus- fort défaillante. En reprenant peu à peu connaissance (de sa véritable nature), elle retrouve la fraicheur de la jeunesse perdue et l’énergie d’une jeune fille à sa puberté. Gonflée par un vent d’est qui lui « remonte » le moral (entendez le niveau de sa moralité) et la ragaillardit, elle s’allège, se redresse, se lève de la tombe dans laquelle elle était enfermée (voir note 2). On dit qu’elle fermente, poussant énergiquement le corps physique -qui l’enveloppe comme dans un linceul – à agir en rapport, le vieux levain (entendez les religions vieillies comme les morales stériles), celui-là même qui avait servi à des époques reculées à dynamiser ses sœurs, ayant perdu à chaque fin de cycle une grande partie de sa force. Il en est ainsi du levain du pain comme de celui des âmes : vient un temps où il doit être renouvelé pour qu’elles puissent entrer à nouveau en effervescence.
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Note 1- Pour bien comprendre le sens que nous donnons à Mnémosis et à Zeus, relire notre réponse à Edmond, le 17 juillet dans le forum n°2 .
Note 2- L’image la plus employée dans les textes sacrés est celle de la résurrection, non de la chair comme on le croit souvent, mais celle de l’âme qui se réveille comme la Belle au bois dormant d’un long sommeil qui n’était qu’une mort apparente puisque c’était en réalité un état léthargique. Elle se ranime, reprend conscience dans l’état premier de ses essences lorsqu’elle est embrassée par son Père céleste (Zeus. Voir note 1) qui résidait en terre lointaine (par rapport à elle) puisque Lui était resté dans son royaume céleste alors qu’elle était incarnée en terre. Lorsque Il descend à chaque nouvelle ère dans la personne du Maître, il appelle une à une ses brebis, entendez les âmes de son troupeau éparpillé, les incitant à retrouver leur instinct grégaire pour reformer sous sa houlette un seul et même peuple : celui du Dieu Vivant et Vrai.
Andrea— 8 août 2014 @ 16 h 23 min—
I’m not sure where you are getting your info, but it’s a good topic ! I need to spend some time learning more or understanding more. Thanks for magnificent information.
Traduction : Je ne sais pas d’où vous tenez vos informations, mais que les thèmes de votre forum sont bienfaisants ! J’ai besoin d’y passer du temps pour mieux le comprendre et apprendre. Merci pour cette magnifique information.
Annick— 22 septembre 2014 @ 5 h 52 min—
Quels sont les rapports l’esprit et l’âme, entre l’âme terrestre et l’âme céleste ? Merci pour votre réponse car tout se mélange un peu dans ma tête.
admin— 24 septembre 2014 @ 5 h 29 min—
Réponse à Annick :
On va reprendre pour vous ce sujet maintes fois traité dans ces colonnes en assemblant encore une fois les mêmes ingrédients, mais dans une nouvelle mouture. Après tout, répéter, répéter encore et toujours (mais en changeant légèrement la forme et le contexte), n’est-ce pas la meilleure, et même la seule, façon pour un pédagogue d’enseigner avec efficacité ?
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En droite ligne de notre démonstration sur la musique (qu’il serait peut être bon de relire), sachez que l’Esprit –qui n’est pas une personne à part trônant dans un lieu inaccessible mais un corps de principes régissant dans leurs fondements les phénomènes de la création- met en branle dans son sillage une émanation d’énergies pures et subtiles qui, dans leur agrégation dénommées non sans raison cieux, en sont le reflet sensiblement actif (1). Cette patrie animique des origines aux vibrations vivaces (à cause de leurs fréquences « élevées ») dégagent une lumière et une chaleur à la base même de la vie matérielle dont les énergies éloignées de leur source primitive sont en comparaison de petits lumignons ternes, lourdauds (basses fréquences) et instables puisqu’ils sont viscéralement rattachés à la densité fluctuante de la matière, donc à tous les types de corps physiques dont elles signent les instincts primaires nécessaires à leur survie. Il est bon au passage de savoir que, faute de mieux, l’âme céleste trouve sa pitance dans le ressenti de sa sœur inférieure à condition toutefois que cette dernière vibre à des choses et à des fonctions naturelles non avilies.
Or qu’est-ce qu’une vibration, Annick, si ce n’est un mouvement d’oscillation autour d’une position d’équilibre ? Cet équilibre dûment stabilisé autour duquel tournent les âmes célestes ne sont autres que les lois de création unifiant l’univers qu’elles génèrent, soudent et soutiennent en permanence.
Si maintenant nous parlons de l’esprit et de l’âme en général, on peut comparer le premier à une semence et la seconde à un jardin à la « terre » oh combien fertile. Une semence peut être une graine ou un sperme contenant un germe appelé à se développer dans un substrat qui lui est propre : l’homme ainsi ensemence le ventre de la femme comme l’agriculteur les sillons de sa terre ou le maître son disciple. Or dans un cas comme dans l’autre une récolte est attendue : soit une plante, soit un enfant matériel ou spirituel, ce dernier grâce à la spermatisation de hautes pensées dans le sein de l’âme de celui qui les émet ou les reçoit pour un juste retour à l’envoyeur !
Quant au rapport de l’Esprit Créateur avec l’esprit de l’homme, sachez que le premier est lumière (2), le second ombre. C’est dire la nécessité pour l’homme de se référer constamment à la connaissance qui, venant de ce plan suprême qui chapeaute l’univers créé, est distillée goutte à goutte par le Maître venu en ambassadeur de son royaume céleste sur une terre lointaine à intervalles réguliers (dénommés ères) pour ramener la Vérité, autrement dit la véritable écologie de l’Être qui n’est autre que la science révélée de son unité tant dans le développement horizontal de ses caractéristiques fondamentales que dans la relation verticale de ses trois plans. Ce messie (dénomination hébraïque du médiateur ayant un rapport direct avec la lumière céleste dont il est le porte flambeau) ramène dans ses bagages l’Education Universelle pour contrebalancer la dualité innée du mental humain. C’est cette double approche d’analyse et de synthèse du vivant –et leur harmonisation indispensable- qui est la clé de son salut et de son émancipation.
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Note 1- On trouve donc, comme en politique, le législatif spirituel chargé de créer les lois (plan créateur) et de contrôler leur application stricte, et l’exécutif animique qui, comme son nom l’indique, possède la puissance de réalisation attribuée au plan de l’âme céleste.
Note 2- parce que sa nature est d’éclairer l’intellect humain en vue d’agrandir le plus possible son identité déficiente enfermée dans les chimères de l’émiettement de l’Être. Cette identité que l’on croit à tort immuable est appelée à muter doucement du soi individuel au Soi Universel en passant par le soi collectif.
Dana— 1 octobre 2014 @ 6 h 01 min—
Il m’apparaît en vous lisant que vous semblez avoir une dent contre la mémoire de l’homme ? Pourquoi cet ostracisme ?
admin— 4 octobre 2014 @ 6 h 18 min—
Réponse à Dana :
Vous devez sans doute avoir survolé à grande vitesse nos textes pour croire que nous traitons la mémoire comme quelque chose de secondaire, voire d’inutile. Si cela était le cas, leur rédacteur serait un tantinet malade du cerveau car il est évident que sans mémoire l’individu, quel qu’il soit, ne serait qu’un simple légume. Voyons donc ensemble ce qu’il en est exactement.
Qu’est-ce que la mémoire d’une personne si ce n’est l’enregistrement de son vécu avec les différentes notions auxquelles il a eu accès durant son existence passée ? C’est donc un empilement de données et d’images accumulées dans sa boite crânienne, un stockage d’informations tant intellectuelles qu’émotionnelles liées aux sens –une sorte de conserve- dont il peut se nourrir mentalement à tout moment. Ce qui est sûr et certain, c’est que, tous autant que nous sommes, nous sollicitons constamment nos souvenirs pour fonctionner dans notre vie courante en n’oubliant jamais que cette activité psychique assure en premier lieu l’unité de la personne humaine. En effet, s’il n’avait aucune référence dans sa mémoire, à quoi se rattacherait l’ego puisque, sans le rappel constant de son vécu, connu et ressenti, aucune conscience de l’existence d’un soi ne pourrait être perçue. Un amnésique total ne sait ni qui il est, ni d’où il vient, et en conséquence pas dans quelle direction il doit aller.
Ce que l’homme ignore, c’est qu’Il existe trois réceptacles mémoriels : celui encodé dans son mental, celui subtil de l’âme céleste et celui encore plus subtil des hautes sphères de l’esprit. Le premier est temporaire (temps horaire) lié à l’ego et à son passé, le second, temporel (temps-or-ailes), n’est qu’un reflet mouvant et fluide d’un troisième, intemporel et immuable quant à lui, parce justement situé dans un éternel présent. Le premier est la mémoire personnelle de l’individu, le second est la mémoire collective subtile des égrégores célestes, le troisième (1) est la bibliothèque universelle où sont rangés en 10 volumes infrangibles la science du Génie de la création. Or, entre eux, une frontière subtile empêche leurs réservoirs de se mélanger. Certains individus peuvent cependant franchir ces démarcations entre les modes mineurs et majeurs de l’Être en se mettant dans un certain état d’esprit conjugué à un état d’âme adéquat comme nous l’avons maintes fois indiqué dans nos écrits.
Nous devons avoir conscience que cette faculté mnésique de l’esprit humain s’appuie sur quelque chose de mort et d’enterré dans le cerveau, donc qui n’a plus la possibilité d’évoluer en tant que faits parce que ces derniers sont momifiés une fois pour toutes. Certes, les données engrammées peuvent être récupérées à tout moment dans une réflexion nouvelle mais le souvenir quant à lui restera figé jusqu’à ce qu’il s’évanouisse un jour ou l’autre. Entendez-vous dans les deux première syllabes du verbe mémoriser « mes morts…iser » ? A contrario du niveau de l’âme céleste où la source intarissable d’informations capitales est vivante puisqu’elle jaillit avec la force et l’enthousiasme d’une perpétuelle jeunesse déployée au cœur même de la création. Nuance ! La mémoire humaine, on l’a vu, peut être consultée et restituée dès que son propriétaire fait appel à elle. Un simple « clic » volontaire sur l’événement suffit. Mais en ce qui concerne l’âme, à part quelques manifestations opportunes mais involontaires lors d’intuitions ou de visions, les informations doivent être recherchées dans les interrogations d’une méditation planifiée.
L’homme a la mémoire courte, il est même amnésique car Circé avec ses drogues agissant sur le mental l’a rendu tel. On dirait que toutes traces de ses origines « divines » -entendez de son unité primordiale avec l’Être- se sont effacées. Aussi a-t-elle besoin d’être périodiquement « rafraichie », d’autres diraient amplifiée (voir notre réponse à Mélissa à la date du 22 juillet 2014 dans le forum n°1).
L’être humain ne pouvant se référer qu’à sa mémoire individuelle, s’il veut avoir à des moments choisis accès aux champs des mémoires supérieures (la céleste collective et la spirituelle universelle), a l’obligation avant toute chose de court-circuiter l’inférieure qui a un rapport exclusif aux préoccupations habituelles de son existence terrestre. Pourquoi cette dérivation ? Parce que chacune d’entre elle ne peut faire autrement que d’explorer le contenu de sa sphère de prédilection et non l’enregistrement des autres. Le hors champ étant impossible, elles ont par contre la possibilité, et même le devoir, de se compléter intelligemment. C’est justement ce qui se passe en la personne des médiateurs entre le ciel et la terre.
L’homme a voulu se prendre en main en ne se référant qu’au fatras de connaissances hétéroclites et changeantes accumulées dans sa mémoire de terrien. Il a rejeté le seul modèle viable à long terme que lui offrait le ciel. En bout de course, amer, il constate que ça ne fonctionne plus. N’arrivant toujours pas à comprendre que sans l’apport indispensable de la mémoire vivante de l’âme universelle, il ne traitera jamais correctement ses problèmes de fond. Ne cherchez pas ailleurs la raison pour laquelle, de demi-mesure en demi-mesure, il louvoie de Charybde en Scylla avec à chaque fois des dégâts en rapport avec son déficit de lumière spirituelle. Quand comprendra-t-il enfin que, seul, il est irrémé-« diablement » perdu et que son salut, son unique salut, est de retrouver l’unité de son être avec l’unité de la création afin de lier en lui le spirituel, le moral, le psychologique, l’environnemental, le culturel, le technique, l’économique et le sociétal. C’est justement ce que le ciel tente avec beaucoup de mal à chaque nouveau cycle de lui enseigner via ses ambassadeurs qui payent à chaque venue de leur vie individuelle la délivrance de ce message bénéfique au plus haut point pour le genre humain. Est-il à ce point orgueilleux pour refuser cette main tendue qui vient des profondeurs de l’Être et qui n’arrête pas de lui répéter : « Saisis-toi consciemment de ce que je t’offre gracieusement et fais en profit pour la sauvegarde de ta vie comme pour celle de milliards et de milliards d’autres. Comprends enfin ce que veut dire «donnant, donnant » en simplement acceptant ce que nous t’offrons gratuitement (c’est cela la grâce!) tout en nous redonnant de manière magnifiée ces dons que nous t’attribuons en permanence. Ainsi faisant, tu auras en main les clés qui t’ouvriront chaque jour que Dieu fait à l’équilibre, à la paix et au bonheur. »
Reste maintenant cette inconnue à laquelle personne ne peut répondre avec exactitude : combien de larmes et de souffrances s’infligera-t-il à lui-même et à son environnement avant qu’un nouveau soleil ne se lève pour illuminer et restaurer un monde appelé en désespoir de cause à se régénérer -autrement dit: à se réinventer- à partir de ses cendres ? Oui, sa création monstrueuse n’a que l’apparence de la puissance alors qu’elle n’est dans le fond qu’un fragile colosse au pied d’argile qui, dans son instabilité constitutionnelle, est en train de se désagréger inexorablement sous nos yeux, lambeau après lambeau, empuantissant et empoisonnant chaque jour un peu plus l’air que ses membres ont dans leur inconscience et leur insouciance pris la mauvaise habitude de respirer.
Il est donc grand temps que l’humanité comprenne que son existence, sans maître céleste, ne peut être que futile, absurde et stérile et qu’il n’est d’autre réalité en haut comme en bas que l’Être tant dans sa suprématie spirituelle que dans les illusions de son jeu mais dont l’écologie doit être impérativement revisitée et respectée dans son absolu comme dans son relatif.
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Note 1- Seuls les maîtres peuvent accéder à ce noyau central, précurseur de tout ce qui naît au plan céleste comme au plan planétaire.
Xavier— 17 octobre 2014 @ 4 h 57 min—
Dans vos écrits qui remettent avec clarté les choses fondamentales à leur place on retrouve presque à chaque fois le mot universel qui peut être accolé à diverses significations. Dans quel sens exactement l’employez-vous ? Qu’appelez-vous également l’éternel présent ? Merci de répondre.
admin— 21 octobre 2014 @ 6 h 57 min—
Réponse à Xavier :
Il est en effet des termes que le commun des mortels emploie sans en connaître le sens fondamental qui est pour nous toujours rattaché à leur racine. D’où une confusion des esprits, base avérée de tout sectarisme. Le terme universel en faisant partie, nous allons en quelques phrases vous répondre en remettant à l’endroit ce qui avait été spirituellement tordu.
Est universel dans son sens originel ce qui se retrouve partout et en tout, donc qui s’étend à l’ensemble du cosmos. Les grecs ne disaient-ils pas pour qualifier l’universel : pankósmos (pan = tout, kosmos = ordre (1)) ? Et à quoi se rattache cet universel, ce pankósmos, si ce n’est aux lois qui régissent le microcosme comme le macrocosme ? Certains ont qualifié avec juste raison cet ordre d’Esprit cosmique, Esprit qui n’est au fond que la colonne vertébrale spirituelle de tout ce qui existe parce que chaque chose existante a été « tournée » dans une unité géniale autour de cet axe fondamental (uni = unité et versus =tourné. Note 2).
En ce qui concerne l’éternel présent, il n’est bien sûr pas question du présent éphémère de la vie profane mais de ce qui est dans un hors temps derrière les phénomènes qui apparaissent et disparaissent dans notre espace de conscience. Certaines traditions l’appellent avec juste raison : le Verbe, mais conjugué au présent (et non au passé ou au futur), car cette Parole créatrice, spirituellement conceptrice, est sous-jacente en permanence à la création dont elle articule harmonieusement les fragments. C’est elle qui contient le patrimoine génétique législatif ensemençant dans sa fixité la pousse de l’arbre de Vie, et non le verbiage humain qui, dans sa mouvance légendaire, fait partie de la mécanique mentale temporaire des individus. Le bouddhisme met l’accent sur une attention constante de « l’ici et maintenant » terrestre (3)- et ce, sans aucun jugement de valeur- afin de mieux être ancré dans la réalité des actes quotidiens au lieu de l’habituel éparpillement des pensées sur d’autres sujets. Certes, cette discipline de concentration est une excellente chose que nous devrions pratiquer le plus souvent possible (elle est d’ailleurs primordiale dans la méditation où l’idée à creuser est dûment sélectionnée et entretenue dans sa cucurbite cervicale), néanmoins ce n’est pas de ce genre d’exercice que traitent les envoyés du ciel.
Pour nous résumer, nous pourrions dire que si l’universel se retrouve dans l’éternel présent du noyau central de l’Être, ces deux termes sont quant à nous incontestablement synonymes.
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Note 1- Dans la Grèce antique, il n’existait pas d’ordre (kosmos) sans mesure (metron) car la mesure est l’élément indispensable à la constitution d’un ordre. Ce qui est en effet mesuré est forcément en conformité avec un ordre donné et tout acte qui relève de la démesure (hybris) transgresse les lois établies par les dieux ou par la cité censée appliquer cet ordre. Le non-respect de ces règles équivalait à l’époque à un acte qualifié d’« hors mesure ». L’homme mesuré reconnaissant l’ordre divin, l’ensemble de ses actes devait en conséquence exprimer sa capacité à réaliser sa vie en fonction de lui. La démesure humaine trouve toujours son origine dans la non reconnaissance de la justice (dîké), justice divine dirigé par le chef de la hiérarchie céleste que la culture grecque dénommait: Zeus.
Si nous nous sommes hellénisés quelque peu dans cet aparté, ce n’est pas pour briller intellectuellement, mais pour faire entendre à nos lecteurs l’homonymie spirituelle entre Maître et mètre (entendez la mesure, l’ordination), ce qui signifie en clair que le Maître céleste est le mètre, la mesure de toutes choses, puisqu’il hiérarchise et résume en son corps spirituel l’intégralité du cosmos, c’est à dire l’ensemble (pan) des caractéristiques de l’Être dans leur organisation unitaire. Le Maître, c’est Tout, et se référer à Lui, c’est s’en remettre à l’ordre établi de toute éternité au ciel comme sur la terre. Ce Maître, notre Maître à tous, a revêtu durant les âges bien des noms symboliques en rapport avec les diverses langues dans lesquelles il a été nommé à chaque époque par les hommes : Zeus, Jupiter, Jéhovah, Krishna, Bouddha, Jésus Christ, Jean, et tant d’autres qui sonorisent la pure réalité de l’Âme cosmique que l’on peut qualifier également d’Âme universelle, de Grande Âme, de Mère divine ou encore de Vierge Mère, celle qui enfante la vie universelle en lui donnant dans ses attributs sensibles son mouvement perpétuel. Ceux qui prétendent urbi et orbi de manière sectaire que leur maître est supérieur aux autres maîtres authentiques se trompent. Ils confondent le masque des légendes dorées avec la nature réelle de l’Être dont les prophètes incarnent dans une ère donnée le Verbe. Ce nom qui à l’origine devait éclairer leur esprit parce qu’il ouvre toujours sur l’unité de ce qui est en haut comme de ce qui est en bas les enferment dans une opposition systématique aux autres formes de croyances dont le tort principal est d’imager différemment la vérité. « Heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent » disait le Christ à la foule qui le suivait fidèlement dans ses déplacements. Un véritable médiateur entre le ciel et la terre n’apparaît dans notre monde que pour rajeunir ce qui est vieilli et décati. Il vient délivrer aux hommes de bonne volonté, ceux qui aspirent à la paix de l’âme et à la fraternité, un message lumineux purifié de l’inutile et de tout ce qui l’a altéré au cours de sa diffusion sur la terre pour les unir en une seule et même communauté pensante, aimante et agissante. Et non les diviser ! Sinon, c’est un faussaire et un imposteur.
Note 2- « tournée » signifie analogiquement avoir été créée comme le potier sur son tour façonne son vase à partir d’éléments de base (argile en l’occurrence) mis en rotation (entendre en mouvement) au sein d’une unité pré existentielle. Pour les férus de science spirituelle, on retrouve dans la transposition des lettres (anagramme) du mot Tarot, le terme de rota (roue en latin) ou encore de torah (loi en hébreu). Loi, ordre, roue, cela ne rappelle-t-il pas à ceux qui ont lu notre ouvrage l’univers de la sphère du créé qui gire harmonieusement autour de ce point central (iod) qui condense en lui la structure spirituelle de l’Être ?
Note 3- Cette attention, dans le calme et non dans l’agitation, sur ce que nous offre le présent de la vie (au lieu de s’évader, et de parfois se perdre, dans le monde grouillant et fluctuant de la pensée non maîtrisée) est pratiquée notamment par le bouddhisme Zen et la méditation dite de peine conscience.
Marie Cécile— 2 novembre 2014 @ 7 h 37 min—
Je viens de regarder l’émission sur la 5 intitulée « Les grandes questions « avec pour invités Pierre Rabbhi, agrobiologiste connu, Stéphane Le Foll, notre ministre de l’agriculture, et Matthieu Ricard, le moine bouddhiste. Face à eux trois femmes intellectuelles, agrégées de philosophie parait-il, (Mazarine Pingeot, Géraldine Muhlman et Eliette Abécassis) ont pinaillé tentant d’amener la discussion sur des points secondaires, voire polémiques, sans intérêt véritable pour le débat en cours déstabilisant quelque peu Pierre Rabbhi qui, agacé d’être assimilé à un gourou, s’est écrié : « Je me demande ce que suis venu faire là ! ». Ce que je retiens, c’est qu’un fossé intellectuel séparait les deux camps et que nos trois invités hommes ne donnaient pas les réponses que ces dames vraisemblablement attendaient, notamment que la nature était un concept dépassé et qu’elle n’était pas aussi bonne qu’ils le prétendaient. Qu’en pensez-vous ?
admin— 7 novembre 2014 @ 5 h 48 min—
Réponse à Marie Cécile :
Participer à un débat, c’est accepter d’être mis face à des personnes qui ont de grandes chances d’avoir un avis contraire au vôtre. Tout cela n’est pas bien méchant tant que les propos restent courtois et que le temps est laissé à chaque partie d’exposer calmement sa vision des choses sans être à tout moment interrompu. Sinon, c’est une foire d’empoigne déstabilisante tant pour les débatteurs que pour les auditeurs. Ce qui est sûr et certain, c’est que le monde écologique et spirituel doit faire face sur les plateaux de télévision comme partout ailleurs à de virulentes oppositions auxquelles il est bon d’être préparé si l’on veut défendre efficacement ce qui nous tient à cœur.
Ceci dit, nous avons également regardé cette émission de laquelle nous attendions, comme vous sans doute, beaucoup. Hélas, nous avons constaté une nouvelle fois avec amertume, et même un certain agacement, la différence entre intellectualisme et intelligence, entre pensée formatée et sage expérience. Ces trois dames qui s’apparentaient durant cette soirée à des précieuses frôlant le ridicule voulaient sans doute valoriser sur la place publique leurs connaissances. Leurs interventions intempestives ont fait alors brutalement glisser le débat vers des considérations inintéressantes quant au fond, et Marc Olivier Fogiel, au lieu de les tempérer en les recadrant sur l’essentiel du message théorique et pratique des invités, est parti dans tous les sens.
« La nature (1), un concept dépassé », dit l’une ? Sans doute voulait-elle exprimer par-là que les manières de traiter philosophiquement notre environnement biophysique (monde minéral, végétal et animal ainsi que les forces qui l’animent) sont devenues aujourd’hui en partie obsolètes et qu’un autre regard, une autre construction mentale, est en train d’être porté sur elle ? Or la nature n’est pas un concept (sauf dans la tête de l’homme !) mais avant tout une réalité dont personne ne peut se passer puisque nous-même nous sommes membres à part entière et interactif de ce vaste organisme autorégulé. L’homme étant en lui-même nature (il n’est dans son corps, ni en dehors, ni au-dessus d’elle), pas de frontière entre elle et nous, juste une question de dimension et de degré dans la pyramide de l’évolution vu que l’homme n’est qu’une entité résumée, autrement dit un microcosme, de l’univers naturel. Notre santé physique et psychique dépend donc de son harmonie, harmonie qu’il faut à tout prix préserver. Quelqu’un a dit, et nous sommes dans l’ensemble assez d’accord avec cette assertion : « L’Homme est la nature prenant conscience d’elle-même. »
En ce qui concerne la notion de bien et de mal attribuée à la nature, sachez qu’elle n’est en soi ni bonne ni mauvaise. Elle est ce qu’elle est ! Elle peut être paisible ou violente, donner la vie et la reprendre, favoriser la santé ou la maladie, souffler le chaud ou le froid, le sec ou l’humide, dispenser la lumière et l’ombre, et ainsi de suite. Ce sont les cellules individuelles qui la jugent à l’aulne de leur propre utilité alors que si elles élevaient leur regard et qu’elles le collectivisaient, que dis-je qu’elles l’universalisaient, elles se rendraient vite compte de l’arrogance aveugle de ce genre de sentence.
Pour ne pas nous égarer dans des réflexions mal assises, nous devons être conscients que la nature ne considère pas les existences individuelles comme capitales puisqu’elles ne sont pour elles que des formes de vie transitoires soumises aux aléas qu’elle leur fait ou qu’elles se font elles-mêmes subir. A elles d’être en conséquence attentives aux lois de l’Être, donc aux principes qui la font fonctionner, en vue de s’insérer intelligemment dans sa chaîne en tant qu’éléments participant substantiellement à ses règnes et à ses communautés d’espèces, de façon à ne pas lui payer plus ou moins rapidement un tribut trop lourd. L’être humain doit comprendre sa réalité et son fonctionnement collectif en menant une vie appropriée qui ne bouleverse qu’à minima les écosystèmes qui l’entourent. Pas d’opposition, mais un ajustement perpétuel dans une véritable collaboration ! Une écologie, quoi !
Mais qu’est-ce exactement qu’une vie juste si ce n’est une vie conforme à la justice immanente et transcendante de l’Être (appelée Maât chez les égyptiens et Thémis chez les grecs. Note 2), justice qui relève du monde divin (entendez du plan spirituel), et non de la vision individualiste des êtres. Et quelle est cette justice universelle dont nous parlons –en tant que norme absolue et non en tant qu’institution culturelle- si ce n’est la Parole sacrée, le Logos, qui organise la création en maintenant grâce à des équilibres subtils son unité (justice et ordre sont donc des mots synonymes. Note 3). Est juste spirituellement parlant celui qui en tant que microcosme est à sa place en se conformant à l’ordre du macrocosme ordonné et harmonieux par nature. Est qualifiée également de juste une âme vertueuse mue principalement par les énergies que le ciel lui a attribuées pour le bien commun, et non uniquement pour son bien propre ! Cette âme, dite céleste, influence l’individu qu’elle anime de façon à ce qu’il puisse projeter ses désirs profonds vers un futur plausible avant de construire temporellement dans un esprit de communauté (d’autres diraient dans un esprit de famille ou encore dans l’intérêt général) une société articulée sur l’intemporel qui n’est pas autre que l’éternel présent des principes universels constituant l’Être et le régulant à chaque instant. C’est ici le rôle des médiateurs entre le ciel et la terre que de rappeler non seulement aux hommes les vraies valeurs mais aussi de réenchanter leur sensibilité émoussée, voire endormie, afin qu’ils se réinventent de fond en comble -au cours plus particulièrement des périodes de mutation psychologique que sont les changements d’ère- sur ces fondements éternels dans l’utopie d’un projet commun guidé d’en haut.
Le problème, le vrai problème pour nos contemporains, c’est qu’ils sont, en ce qui concerne notamment la vie spirituelle (mais pas que !), à une charnière temporelle où la désorientation générale l’emporte malgré un déluge d’informations qui, il faut bien l’avouer, vont dans tous les sens. La plupart d’entre eux sont atones et ne réagissent pas ou peu, d’autres s’agitent sans résultat pour finalement se retrouver noyés dans ce flux incessant, d’autres enfin plus dynamiques tentent de se sauver en construisant des embarcations individuelles alors que l’arche du salut qui mène au nouveau monde est obligatoirement collective et toujours inspirée dans ses plans par la source même de la vie. Alfred de Musset a décrit de manière percutante en deux phrases cette fatale situation : « Tout ce qui était n’est plus, tout ce qui sera n’est pas encore. Ne cherchez pas ailleurs le secret de nos maux. » (Confessions d’un enfant du siècle)
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Note 1- Il est question ici de la nature matérielle, et non celle de l’âme ou encore moins celle de l’esprit.
Note 2- Maât est, dans la mythologie égyptienne, la déesse de l’ordre, donc de la justice, de l’équilibre du monde, de l’équité et de la paix. Elle est l’antithèse de l’isfet (le chaos, l’injustice, le désordre social, …). Quant à Thémis, fille d’Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre,) elle est dans la mythologie grecque la déesse de la Justice, de la Loi et de l’Équité relevant directement des dieux, gardiens du cosmos, qui frappent ceux qui ont introduit le chaos dans l’ordre de l’Univers. La vérité sous différents noms se retrouve ainsi partout à condition de ne pas être idiot, fanatique et, qui plus est, intolérant ! Impossible à l’homme de survivre dans le temps et dans l’espace s’il ne se soumet pas de gré ou de force à l’ordre universel. Connaître spirituellement cet ordre qui régente son corps et son âme se révèle, après examen attentif, être pour lui la chose la plus importante à acquérir avant de se lancer dans l’aventure de l’existence.
Note 3- La justice n’est-elle pas imagée sous la forme d’une balance (tout dans l’univers est mesuré et pesé dans ses deux plateaux), symbole d’un équilibre toujours en mouvement et d’un glaive au-dessus d’elle pour signifier la rétribution automatique qui s’abat pour « retrancher » le chaos naissant de toute forme de démesure. Notons au passage que cette balance symbolique soupèse les agissements, les sentiments et les pensées des êtres mettant automatiquement en branle -comme un contrepoids salutaire – la loi d’action et de réaction dans le but de recouvrer à chaque fois un équilibre rompu. Ce mouvement de balancier est nommé en général dans les textes sacrés sous le vocable de jugement divin, entendre dans cette dénomination un enchaînement naturel de cause à effet des puissances universelles. L’homme dans sa flexibilité a l’obligation de s’adapter rapidement à cette réponse stimulant sa créativité et ses performances en changeant autant de fois que nécessaire son fusil d’épaule. Sinon, à terme, il est perdu !
L’homme est-il mauvais ?
Réponse à Céline :
Il faudrait un livre entier pour traiter de la question du bien et du mal. Or ces colonnes nous limitent à n’en faire qu’une esquisse.
En gros, disons que dans l’absolu le bien satisfait aux lois de l’Être alors que le mal les contrarie. Quant au bien et au mal relatifs, ils sont, comme l’adjectif qui les qualifie, en relation avec la façon culturelle de les concevoir. Les lois de l’Être, appelées principes (qui ne sont rien d’autre que l’ossature géniale de la création), sont là pour garantir et préserver une unité tant dans sa stature verticale que dans son déploiement horizontal. Or l’homme est un hybride de la terre et du ciel. Il a donc présent dans ses entrailles psychologiques –et ce, dès sa naissance- les germes du paradis et de l’enfer. A chaque instant de son existence, il doit donc choisir sa voie qui est de par sa double nature fatalement fourchue (lame 6 du Tarot). Chaque pensée émise, chaque sentiment exhalé, chaque acte posé le sont forcément sur une de ces deux ramifications. Une branche est alimentée par une sève égocentrique, l’autre par une sève altruiste, car dans une vie qui se pense et se veut holistique, ce qui nous entoure est toujours perçu et ressenti -malgré son aspect différencié- comme un autre nous-même. C’est ici la véritable écologie de l’Être et des êtres. L’homme est en conséquence un être divisé qui doit, malgré tout, se sentir responsable individuellement mais aussi collectivement (car il trouve dans la société ses modèles et ses influences) de ses choix. D’où l’importance de son environnement naturel, artificiel et humain pour l’éducation de son être et de la bonne utilisation de son libre arbitre. Et dans cet environnement, quel meilleur modèle que le ciel, réceptacle de toutes les qualités de l’Être qu’il a le devoir de cultiver depuis son plus jeune âge pour s’élever vers un plus être, contrepoids à toutes les énergies négatives qu’il engendre ? Métissé de blanc et de noir, il n’est donc foncièrement ni bon ni mauvais.
Ce qui est sûr et certain, c’est que plus il prend conscience de la petitesse de son microcosme au sein du macrocosme dont il fait partie, moins il tombe dans l’orgueil. S’oubliant pour les autres, il équilibre ainsi son existence dans ce tout qui l’environne en favorisant l’émergence des énergies célestes fédératrices qui reposent en son for intérieur. Ainsi faisant, il est en accord avec l’ordre du monde et devient un facteur de paix au sein de ce dernier. La vie en communauté est à cet égard une excellente école d’empathie et d’abnégation. Pouvant exercer un tri sélectif dans ses pensées et ses sentiments, ses actions sont enfin conformes à la justice qui transcende les êtres réduisant du même coup son lot de malignité comme une peau de chagrin. Ne nous illusionnons pas, le mal ne disparaîtra jamais totalement tant qu’il y aura des hommes, mais il peut être diminué considérablement au sein de groupements qui suivent l’enseignement du ciel (1).
Que faire en pratique pour ne plus se laisser dominer par le mal ? Comment attaquer ses racines et déjouer les pièges de ce ventre obscur où grandissent incognito ses enfants monstrueux avant d’être accouchés au monde (2) ? En premier lieu en ouvrant grand les yeux de l’âme afin de se connaître en profondeur ! Et comment connaître ces racines qui nous meuvent et nous émeuvent à chaque instant si ce n’est en faisant un travail spirituel sérieux et efficace favorable à l’éclosion d’un état d’esprit et d’un état d’âme qui satisfassent à l’ordre universel ? Et ce, sous la houlette du Maître céleste car, seul, le chemin est incertain et empli de voies de traverse et de perdition. En quoi consiste ce travail ? :
– Vivre au plus près de la nature, l’étudier, la respecter ;
– Travailler, même si on est un intellectuel ou un artiste, le plus possible de ses mains ;
– Occuper son esprit en le nourrissant à la table des dieux, c’est-à-dire de paroles descendues du ciel via le médiateur de l’ère et inscrites dans des textes sacrés explicités chaque fois que besoin est par ses suivants (la nature spirituelle de l’homme a horreur du vide, autant l’emplir de bonnes informations venues du Génie divin);
– Réfléchir profondément en étant attentif à ce qui se passe dans notre vie intérieure ;
– S’intérioriser dans un premier temps pour prier et, devenu adulte, méditer longuement sur un sujet choisi, ce qui va produire pour l’âme un carburant de qualité de plus en plus raffiné et affiné ;
– Participer activement à des rituels qui nous rappellent symboliquement la voie à suivre et qui, par la même occasion, vont recharger nos batteries animiques ;
– Et pour, entre autres choses, être plus fort face à l’adversité et résister aux tentations du monde profane, mener une vie de partage et de fraternité très serrée (3) dans une communauté disciplinée rassemblant des êtres ayant une quête et un idéal communs (3).
Hors de cet essentiel, point de salut !
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Note 1- Cet enseignement ne se retrouve que partiellement dans la morale et l’éthique des nations. L’homme n’a jamais vraiment compris que ces dernières se sont elles-mêmes au cours du temps amputées de la puissance phénoménale conférée par les égrégores célestes (instances supérieures aux âmes individuelles), seuls en capacité de transmettre les bonnes informations et les ressentis justes conformes aux principes éternels.
Note 2- L’esprit du mal ne prospère que dans la pénombre de notre mental. Tant qu’on est ignorant de sa nature, tant qu’on ne met pas au grand jour son activité souterraine, on ne peut déjouer ses pièges et sa malice.
Note 3- On pense ensemble, on aime ensemble, on souffre ensemble, on construit ensemble, parce qu’on se sent imprégné d’une même force et qu’on adhère aux mêmes valeurs.
Bonjour, je vois de temps à autre dans mes rêves endormis ou éveillés une petite lumière que je porte dans une de mes mains et qui me guide. Que signifie cette lumière dont je ressens l’impérieux besoin pour ne pas être perdue dans ma vie actuelle qui est très difficile ?
Réponse à Anaïs :
Cette petite lumière dont vous parlez est sans aucun doute celle de votre âme qui actuellement est encore un bébé dans le ventre de sa mère où elle dormait, entre conscience et inconscience, dans les limbes de sa véritable nature. L’âme est une terra incognita pour l’individu. Semblable à une mer dont il ne perçoit que les fréquentes agitations de surface, il en ignore la sérénité et la puissance de ses courants profonds. Comme tout ce qui vit ici-bas, elle doit grandir en force et en sagesse. Or il n’y a que vous qui puissiez l’alimenter pour qu’elle n’avorte pas en cours de grossesse après être retournée dans le chaos de l’ancien monde où elle vivotait prisonnière d’un monde perdu. Un monde qui n’a qu’un désir : la happer dans sa gueule monstrueuse pour qu’elle ne lui fasse pas d’ombre et cesse par sa présence lumineuse de l’accuser aux yeux des peuples qu’elle maintient sous sa coupe !
Votre âme, pour l’instant embryonnaire mais déjà suffisamment sensible pour vous donner les premiers rudiments de votre chemin à venir, a la capacité de vous prévenir des dangers encourus (dont au premier chef ceux que votre ego engendrent lorsqu’il résiste à son appel), de vous transfuser plein d’énergies positives, de faire naître en vous espérance, courage et même souvent enthousiasme. Oui, cette lumière doit croître comme le soleil dans sa montée dans le ciel après un solstice d’hiver et devenir un jour victorieuse de toutes les adversités qu’elle a subies ici-bas depuis son incarnation. Ce sera ici sa Pâques ! Ecoutez-la, elle ne ment jamais, car elle seule vous connaît et vous veut réellement du bien.
Sachez aussi que pour devenir pleinement efficiente, elle doit se relier comme à une prise de courant à son égrégore céleste (donc par la même occasion au Maître devenu son maître à penser) qu’elle a quitté le jour de sa descente sur terre. Il faut donc lui laisser des moments suffisants de communion avec sa famille souche pour recharger ses accus. Et ces moments, elle les trouvera dans de bonnes fréquentations (nature, âmes sœurs incarnées etc.), dans des lectures élevées, dans un art entretenu pour sensibiliser noblement l’âme, dans la prière ou la méditation (1) qui, s’ils sont un exil pour le corps, sont une patrie pour elle, et fréquemment dans des moments d’abandon, de lâcher prise, donc de rendez-vous secrets (volontaires ou involontaires) avec son ciel d’origine auxquels elle va se soumettre avec grâce et bonheur chaque fois que son propriétaire terrien lui en laissera la possibilité (relire ce que nous avons écrit à Céline).
Se relier en tout et partout dans le respect des lois divines est le maître mot qui conduit toujours à l’amour de tout ce qui vit sur notre basse terre comme dans les hauteurs du ciel.
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Note 1- Pour ce faire, arrachez-vous chaque fois que vous en avez l’occasion à vos préoccupations terrestres et inscrivez-vous dans le temps de l’âme afin de vous reposer, confiant, en elle, car, mieux que quiconque, elle connaît le modus operandi de sa délivrance et de son essor vers le monde lumineux qui l’a enfanté.
Vous parlez souvent d’information venue du ciel mais quel est au juste le type d’information qu’il peut délivrer ?
Réponse à Mani :
On en a parlé des dizaines de fois mais sans doute êtes-vous un nouveau venu sur notre site ? Commençons par comprendre qu’une information n’est qu’une mise en forme (1) donnée à son esprit pour y être stockée en vue d’un probable usage ultérieur. Ce façonnage des idées débute dès le berceau et se poursuit tout au long de notre existence car à notre naissance notre réservoir cérébral est « informe et vide», c’est à dire vierge. D’où l’importance capitale à ce qu’elles (les idées) soient con-formes au réel (et non le dé-forment), c’est à dire qu’elles soient en accord avec les lois qui régissent la création toute entière, l’être s’ajustant à l’Être, et non s’opposant à lui. D’une information peut découler un bien ou un mal mais aussi du traitement qui en est fait lorsque, inévitablement, elle subit une interprétation avant d’être utilisée.
Ces informations que nous recevons tout au long de notre existence viennent de plusieurs sources : les êtres qui nous entourent avec leurs personnalités, leurs représentations et leurs sciences, notre environnement naturel (2) ou artificiel, et enfin celles qui proviennent du ciel soit en direct, soit par l’intermédiaire de médiateurs les ayant intégrés dans leur être. On comprendra aisément que celles qui proviennent des hommes ordinaires ne sont jamais infaillibles quant à leur concordance avec la véritable nature de l’Être.
Mais quel est donc le plan qui est la copie conforme de l’Esprit Créateur si ce n’est le monde céleste qui le reflète sans aucune déformation ni putréfaction ? Seul le Maître qui en est le chef détient la connaissance suprême qu’il puise dans l’énergie universelle, dénommée ciel, et dont il met en communication systémique les différents éléments, son incarnation devenant le support matériel de son immatérialité originelle. Il est donc l’unique agent en mesure de la diffuser dans son intégralité pour instruire correctement le genre humain afin qu’il ne dégénère pas dans un chaos sans nom. Son enseignement n’a donc rien à voir avec les constructions intellectuelles imparfaites issues des représentations fragmentaires et boiteuses du monde que les hommes produisent obstinément en les redéfinissant d’ailleurs à chacune de leur nouvelle découverte. Ces données essentielles sont en conséquence l’étalon de référence devant toujours servir de base indiscutable à nos raisonnements et à nos agissements pour ne pas qu’ils se perdent dans le déluge d’informations qui inonde en permanence nos petits cerveaux.
Quitte à se répéter inlassablement, l’information céleste vise toujours à la communion avec le vivant à quelque plan qu’il se situe (terre ou ciel). De manière générale, elle met en avant la prééminence de l’esprit de corps (entendre l’unité), donc la vie communautaire partout et en tout, et ce grâce aux affinités que les âmes ressentent entre elles lorsqu’elles ne sont pas parasitées en continu par un mental séparateur.
Le message éternel du ciel à l’homme se résume ainsi : pour que votre existence satisfasse pleinement à l’écologie de l’Être vous devez, dans les limites du possible, réaliser sur le plan matériel l’union avec tout ce qui vit, êtres et choses (communion terrestre). Il en est de même sur le plan animique en rétablissant la liaison entre votre âme et son ciel d’origine, donc avec son collectif (communion céleste). Sur le plan spirituel, il vous est demandé de vous soumettre aux lois de création en communiant avec elles (communion spirituelle). La jonction de ces trois logos vous ouvrira à une expérience prodigieuse ordinairement peu accessible à la créature: la suprême communion avec le Créateur et sa création.
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Note 1- informare en latin signifie mouler, donc former, une idée dans l’esprit.
Note 2- Dieu parle à travers ses œuvres. Il y a en effet, disséminées dans les diverses manifestations de la nature, les même informations que celles qui, concentrées, gisent dans notre âme. Toute création parle pour son créateur. Il suffit de remonter des effets vers les causes pour connaître ou mieux encore se connaître.
Qu’est-ce que ce trois logos ? Pas toujours facile à vous comprendre mais vos écrits restent néanmoins toujours intéressants.
Réponse à Damien :
Ces trois logos, imagés par trois soleils dans la vision reçue par le fidèle témoin et relatée dans le livre inspiré « La Tour d’Ivoire », sont les trois plans de l’Être. Ni plus ni moins, à condition toutefois d’avoir bien saisi que cela se passe à la fois au niveau du macrocosme et du microcosme. Ce livre fait état en symboles de la régénération cyclique des trois niveaux de l’Être qui viennent dans leur unité éclairer un monde en totale perdition lors de leur venue. Vous trouverez dans notre ouvrage au chapitre X intitulé « la trilogie sacrée » l’explication in extenso de ces trois états.
Pour éclairer quand même votre lanterne, on peut (analogiquement parlant) comparer leur unité relationnelle à celle de notre peau qui dans son tout comprend histologiquement et anatomiquement trois couches de tissus superposés:
• une partie superficielle, la plus mince, composée de cellules mortes kératinisées, nommée : épiderme. Elle correspond à la croûte matérielle et visible de l’Être avec ses multiples corps à la vie brève (l’épiderme en effet se renouvelle toutes les quatre semaines),
• une partie interne médiane plus épaisse : le derme composé de cellules baignant dans un gel qui charpente la peau en assurant son hydratation et sa thermorégulation, Elle correspond à la zone sensible et fluide de l’Être ; son âme.
• une couche encore plus profonde, protectrice, isolante thermique et source d’énergie : l’hypoderme ; son esprit.
Les deux dernières, invisibles à l’œil nu, assurent les bases vitales de la première mais les trois s’assemblent –emboîtées les unes dans les autres- comme la tunique du Christ en un seul et même tissu « sans couture », c’est-à-dire sans séparation. Aucun hiatus, donc, mais une continuité. Cette tri-unité, d’autres diraient cette trinité, est le miracle de la chaîne aux trois anneaux entrelacés de l’Être qui fonctionnent toujours ensemble. L’homme ferait bien de tenir compte dans son existence journalière de cette cohérence entre les plans de son être et de leur rapport au macrocosme au lieu de les dissocier dans sa folie meurtrière. Quand comprendra-t-il que la vie – que ce soit au niveau de l’esprit, de l’âme ou du corps- est un tout indissociable et que ne pas percevoir ce fil d’Ariane qui les relie en permanence l’empêche de sortir des dédales de son labyrinthe intérieur ? Ce manque de discernement est donc immanquablement source de malheurs et de maladies. Pour lui d‘abord, et conséquemment pour la création entière dans laquelle de sa naissance à sa mort il évolue.
Mais que veut dire précisément ce mot « logos » ?
2ème réponse à Damien :
Logos, de la racine leg = rassembler, est un mot grec qui signifie parole. Pourquoi parole ? Parce que la parole est un rassemblement de mots choisis par la pensée pour donner une intelligibilité à notre discours. On dit que la parole est « lumineuse » lorsqu’elle émet la vérité de manière suffisamment claire pour pouvoir impressionner l’âme et l’esprit de celui qui l’entend. D’où le rapprochement du mot logos avec celui de soleil, source de toute lumière dans notre univers.
L’Être est constitué de trois plans que l’on distingue pour l’analyse mais qui en fait sont imbriqués les uns dans les autres pour n’en former qu’un seul. D’où ces trois logos puisque chaque plan a son langage, d’autres diraient son verbe :
– le langage spirituel qui, étant ordre, est régi par les nombres ;
– le langage intérieur céleste qui, tout en sensibilité, est imagé et régi par les lettres ;
– le langage extérieur de la terre qui s’inscrit dans la réalité concrète de la nature.
Chaque plan a donc son mode d’expression langagière. Seul l’initié maîtrise à la perfection ces trois modalités (principes, essences, substance) et peut donc les traduire à un monde qui, malgré la logorrhée (diarrhée verbale) permanente que les dédales de ses pensées accouchent, les ignore. Il est la parole faite chair (Jean 1.14), entendez qu’il incarne cette parole dans les mots que sa bouche de chair émet (1). Comprenez-vous maintenant pourquoi il est écrit dans le nouveau testament que Dieu a manifesté (dans le discours de l’initié de l’époque = Jésus- Christ) sa parole en son temps (Tite 1. 3) ? Cette parole est esprit et vie (Jean 6 .63), puisqu’elle témoigne de la vérité (2) de l’Être, c’est-à-dire qu’elle communique dans un langage symbolique approprié à son temps (3) -et ce par l’oral, l’image ou encore l’écrit- les lois spirituelles (abstraites par nature) qui régissent sa vie tant au niveau de son macrocosme que de ses microcosmes.
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Note 1- Il n’est pas question ici des différents langages particuliers -nommés idiomes, langues, dialectes ou encore parlers- qui structurent habituellement la pensée de l’homme. C’est d’une autre parole, donc d’une autre structure, qu’il est question ici.
Note 2- Dans cette acception, la Vérité (avec un grand V) est la description de l’éternelle réalité à l’aide de la parole.
Note 3- L’étymologie du mot parole est la même que celle du mot parabole (en grec le mot παραϐολή signifie rapprochement, comparaison).
Pouvez-vous vous étendre un peu plus sur cet avortement de l’âme dont vous parlez dans votre réponse à Anaïs ?
Réponse à Silène :
Tout d‘abord, reprenons l’image de l’ampoule en l’étendant à la source énergétique qui l’alimente et à son transport. Vous savez sans doute que son point de départ est toujours une centrale électrique qui est le fournisseur de courant. Ce dernier voyage à travers des câbles conducteurs, d’abord dans des lignes à haute tension au sortir de la centrale pour être transformé en finale en basse tension en vue de son utilisation par la plupart des technologies humaines. Ainsi donc si on transpose, on retrouve les trois plans : la centrale = le centre spirituel de l’Être qui est à la base de la dynamique du vivant ; le courant à haute tension = l’énergie céleste des égrégores qui doivent leur puissance phénoménale à la collectivisation des âmes ; le courant à basse tension = l’énergie terrestre des âmes individualisées, celle-là même qui alimente notre fameuse ampoule. On comprend aisément dans ce schéma que le courant superficiel de notre maison n’est que l’affaiblissement, l’appauvrissement d’un flux énergétique primitif vigoureux qui pourtant l’alimente en continu. S’il n’en était pas ainsi, il n’existerait pas ! Il en est de même pour notre âme magnétique qui fournit la vitalité à nos composantes animales. Sans les courants profonds qui la sustentent, elle disparaitrait en un clin d’œil.
Comme nous vous l’avions écrit précédemment, l’homme est obnubilé par les agitations de la surface de son être qui l’empêchent de prendre conscience de sa source énergétique talentueuse et intelligente qui le meut dans ses profondeurs. Il n’a jamais vraiment compris que cette source est commune à tous les êtres même si elle semble appartenir en propre à l’individu le temps de son existence terrestre car, à sa mort, il doit la restituer au plan qui la lui a prêtée. C’est un retour à l’envoyeur… mais dans quel état ? Aura-t-elle (l’âme) la force de faire le voyage saine et sauve vers sa patrie originelle ? Les oiseaux migrateurs ont la même problématique car ils doivent faire des provisions de graisse avant d’entreprendre leur grande migration sinon ils n’ont aucune chance d’atteindre leur destination finale. Autre chose : comme une âme terrestre, une ampoule a un cycle de vie. A la fin de celle-ci, elle doit être recyclée en ses composantes primitives car elle ne peut rester indéfiniment dans sa condition d’objet utilitaire. Comprenez-vous ?
Tout être a accès naturellement dans sa vie ordinaire aux petites lumières localisées dispensées par son âme magnétique car, tant qu’il a un souffle de vie, l’interrupteur qui ouvre à ce type d’énergie est systématiquement sur la position « on ». Mais sa conscience peut passer d’un mode lunaire (basse tension) à un mode solaire (haute tension) et accéder ainsi à un éclairage plus puissant, et parfois omnidirectionnel. Pour ce faire, il suffit qu’il enclenche une autre prise dissimulée plus à l’intérieur de son entité et ainsi se brancher à une réalité qu’il ne soupçonnait pas au départ. Il va de soi que l’éclairage fourni par la basse tension sera vague et les contours imprécis en comparaison avec l’autre qui sera nette et parfaite.
Pour revenir à votre question, sachez qu’une âme se nourrit de ses propres productions. Il faut donc lui donner tous les intrants et autres apports ainsi qu’effectuer les divers travaux de jardinage que sa culture nécessite : semences sélectionnées, travail de sa « terre » intérieure, engrais de qualité, binages fréquents pour nettoyer son environnement des inévitables adventices et parasites qui vont naturellement chercher à s’imposer, et bien entendu accompagner tout cela de lumière, de chaleur et d’eau. Transposez ce langage concret en langage spirituel et vous saisirez par la pointe des cheveux sa signification haussée au rang de l’âme (relire le chapitre de notre livre intitulé : l’animiculture). Vous comprendrez mieux maintenant les conditions indispensables pour qu’une âme, devenue adulte, entreprenne avec aisance le voyage vers sa patrie céleste après avoir quitté le corps physique qu’elle animait ici-bas. Autrement dit pour qu’elle n’avorte pas dès le début de sa route !
C’est votre qualité de vie intérieure qui déterminera l’intensité de son allumage. Sachez qu’à n’importe quel plan, nous devenons peu à peu ce que nous mangeons. Dans son ouvrage « Physiologie du goût », le célèbre gastronome du XIXe siècle Brillat-Savarin écrivait cette phrase devenue depuis une référence pour tous les nutritionnistes et cuisiniers de la planète : « Dis-moi ce que tu manges et je te dirais ce que tu es ». Pour coller à notre sujet, nous n’hésiterons pas à la transposer ainsi : « Dis-moi de quelles vibrations ton âme se nourrit et je te dirais quel est ton corps spirituel. »
Semblable au dieu Apollon, vous avez la capacité de devenir maître de la lumière qui éclaire votre conscience et, avant d’appuyer sur le commutateur correspondant, de choisir son branchement, soit sur les courants communautaires célestes, soit sur les courants égotiques terrestres. Ainsi faisant, votre manière de voir la vie, la vôtre et celle de votre environnement d’êtres et de choses dans leur écologie universelle, sera complétement renversée.
J’ai assisté à une conférence sur l’alchimie. Je n’ai pas bien saisi la symbolique de ce processus de transformation des métaux, pourriez-vous en quelques lignes m’éclairer ? Quel est l’objectif de ce processus et qui sont les alchimistes aujourd’hui ?
Réponse à Anaïs :
Sachez tout d’abord que le langage alchimique est un langage abscons inventé de toutes pièces par nombre d’ésotéristes qui ont voulu masquer sous le voile du symbole une réalité toute simple : la voie d’accomplissement de l’homme en partenariat avec le concours des puissances célestes qu’il porte, comme un embryon, au tréfonds de lui-même. Le problème, le grand problème, est que, de nos jours, tout un chacun peut consulter les multiples méthodes alchimiques (1) élaborées à toutes les époques et dans tous les pays, d’où la babélisation de leur vocabulaire, c’est à dire leur manque d’unité. Ce qui ajoute pour le chercheur sincère de la confusion à un égarement certain.
L’alchimiste véritable –et non l’alchimiste d’opérette- est un homme prédisposé à entreprendre l’ensemble des opérations allégoriques qui se déroulent en interne (et non en externe), donc au niveau de son âme, en vue de l’envol de celle-ci vers des états de plus en plus subtils jusqu’à sa spiritualisation la plus parfaite où elle intègre l’Âme universelle du Maître. Ni plus, ni moins ! Les opérations alchimiques décrivent en langage figuratif la transformation graduelle, lente et délicate, de celle-ci à travers l’image de métaux qui se transmutent du plus vil au plus noble (plomb en argent, puis argent en or. Note 2). Ce travail spirituel n’est donc qu’une initiation à la vie mystérieuse de l’âme et à son évolution jusqu’à en atteindre son point central (dénommé substantifique moelle ou encore élixir de longue vie) qui n’est autre chose d’après les alchimistes que l’accession humaine à l’immortalité. Rien que ça !
Dans leur jargon hermétique, cette transmutation (d’un état de conscience fragmentaire et sectoriel en un état holistique et omnidirectionnel) peut se faire selon deux modes opératoires : soit par voie sèche (calcination dans un fourneau adapté, volatilisation, puis une nouvelle solidification par agrégation et reconfiguration des éléments initiaux ), soit par voie humide dans cette matrice (dénommée athanor) en forme d’œuf (la cucurbite) qui symbolise le germe de la régénération, germe qui doit être « couvé » pour que se déroulent en parfaite sécurité les différentes phases de la distillation transmutatoire de l’homme animal (immanent) en homme céleste (transcendant). Autrement dit après une mise à plat générale de ses éléments chaotiques (stade dit de putréfaction ou œuvre au noir), l’être entre dans une gestation programmée de ses potentialités enfouies en lui depuis son incarnation pour les développer et les réorganiser selon le plan déterminé par le ciel de ses profondeurs.
L’alchimie ne créée rien, elle permet dès la terre, la transformation de l’homme en Dieu puisque Dieu se trouve en l’homme sans que ce dernier ne s’en doute vraiment, la partie étant dans le tout comme le tout dans la partie. Cette transmutation, d’autres diraient cette digestion sacrée, de ses « métaux » internes que sont les différents états vibratoires de son âme a pour résultat de conduire d’abord à une illumination (une conscience) céleste suivie ou non de la connaissance suprême de l’Esprit.
L’alchimiste est un homme appelé à s’emparer d’une idée frappée au coin du génie dont il observe les mécanismes (du dit Génie) tant dans la nature qui l’entoure que dans sa propre nature. Bien décidé de réveiller l’ange qui sommeille en son âme, il décide par un beau matin de printemps de développer la partie éternelle de son être qui repose au plus profond de lui-même. A l’instar d’une chenille fatiguée de ramper sur l’écorce terrestre, il se retire dans le cocon protecteur de la méditation à l’intérieur duquel, comme dans une marmite mystique, ses ailes vont, par mues successives, pousser jusqu’à sa métamorphose complète en papillon. Telle une semence appelée à germer, après avoir levé la dormance qui la frappait dans la froideur hivernale, il fait appel aux éléments essentiels que sont la lumière de la connaissance, le feu de l’amour et l’eau de la réflexion car il sait de source sûre que le sec et l’humide, le chaud et le froid font parties intégrantes de sa pousse. Progressivement l’embryon, dans sa marche unitaire, se dégage (3) de la cuticule qui l’enfermait dans son tombeau de son avec l’apparition de ses deux ailes (semblables à des cotylédons), puis des premières feuilles jusqu’à la floraison et la fructification de son âme.
Mais ne vous y trompez pas, ce n’est jamais l’homme terrestre qui réalise seul ce miracle. Bien au contraire sa personne doit s’effacer pour laisser place nette à l’action des forces célestes qui vont le guider pour dégager les essences constitutives et invariables qu’il porte en son sein (distillation de sa matière brute pour obtenir la quintessence aromatique (corps aromal céleste) inodore au commun des mortels).
A qui s’adresse cette mutagenèse ? En ce qui concerne le petit œuvre, c’est-à-dire le retour progressif vers la conscience et les merveilleuses vibrations de son égrégore céleste, tout le monde est appelé, même si peu répondent finalement à cet appel. Pour ce qui est du Grand Œuvre, seules certaines âmes prédisposées à vivre dès ici-bas le plan spirituel peuvent franchir la barrière de feu qui les empêche ordinairement d’y accéder. Et elles ne sont pas légion car il faut ici un sérieux appel (et une âme bouillante et bien trempée car le royaume des cieux est inaccessible aux craintifs et aux tièdes) pour supporter les épreuves incontournables parsemant un chemin qui part de la condition individuelle jusqu’à l’esprit universel en passant par le collectif céleste.
Arrivés ici, il nous faut à présent avouer l’inavouable : ce genre d’initiation, surtout lorsqu’elle est destinée à être menée à terme, dure parfois des dizaines d’années. Elle ne s’adresse qu’à celui qui, ayant maîtrisé pour sa recréation le verbe fondateur, doit médiatiser l’enseignement du ciel entre deux ères tout en redonnant de la vigueur aux âmes qui dormaient dans leurs tombeaux de pierre. C’est ici la souffrance, la désagrégation et la recomposition dans l’ordre cosmique de l’initié. C’est ici sa mort et sa résurrection. C’est ici sa Pâques ! Autre chose, cette initiation s’adresse également à ses suivants puisque ces derniers, ayant pris leur Maître comme prototype, se calqueront sur lui. Enfin, et selon leur appel, la grande foule des autres ne pourra parcourir qu’un ou plusieurs degrés ou sous-degrés de ce chemin initiatique. Et c’est déjà beaucoup pour un être humain. L’important, le capital, oui l’essentiel !, est de monter toujours plus haut sur la montagne de l’Être pour admirer en connaissance de cause l’unité de la création.
L’alchimie ne créée rien, elle permet, dès la terre, la transformation de l’homme en Dieu. Cette transmutation -d’autres diraient cette digestion sacrée menant à une identification- de ses « métaux » internes que sont les différents états vibratoires de l’âme a pour résultat de conduire en premier lieu à une illumination céleste -donc de passer de son égoïsme atavique à l’allocentrisme d’un autre monde- suivie, pour quelques rares cas, par la Connaissance Suprême de l’Être Spirituel, créateur des états macrocosmiques et microcosmiques, les deux ne faisant en finale qu’un seul et même Être.
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Note 1- On trouve ainsi une alchimie arabe, grecque, égyptienne, hindoue, mésopotamienne, européenne etc.
Note 2- Cette dernière phase (de l’argent à l’or) est dénommée le Grand Œuvre ou œuvre au jaune (couleur symbolique du soleil) ou encore Pierre Philosophale alors que la première (celle du plomb à l’argent) est dénommée le petit œuvre ou œuvre au blanc (le blanc étant considéré comme la couleur blanc argent de la lune). La symbolique de cette chimie ailée (al-chimie) -qui n’est pas autre chose qu’une chimie à un plan plus subtil- dissimule en fait sous le couvert de techniques supposées à priori physiques la transformation de l’alchimiste lui-même, matière première (Materia Prima) de sa propre recréation.
Note 3- C’est ce qui est appelé dans le livre de la genèse la séparation des eaux d’en haut de celles du bas. Ce travail alchimique consiste dans un premier temps à dissocier pour les analyser de manière vivante (et non théorique) les énergies basses de la terre de celles élevées du ciel car en l’homme elles sont entremêlées. Et, sans aucune intervention intempestive ou contre nature, laisser ces dernières opérer sur le matériau primaire (materia prima)) qu’est l’alchimiste lui-même pour que se dégage dans sa candeur initiale l’esprit devin (et non de vin).
Le langage spirituel est-il raciste attendu qu’il donne de l’homme noir une image négative ?
Réponse Jean Michel :
Le langage spirituel prend ses bases dans les images du monde manifesté. Pour parler aux hommes, où voulez-vous qu’il le prenne ailleurs que sur la terre ? Ce ne sont jamais des jugements de valeur sur les choses elles-mêmes car la portée de ces images est avant tout symbolique et concerne le plus souvent un état de l’âme et de l’esprit. Ainsi quand un texte sacré parle d’obscurité, de ténèbres, de nuit, de peau noire, ou de tout ce qui est en rapport avec cette couleur, il entend par là une carence de lumière spirituelle, donc un éloignement de la vision unitaire qui éclaire la création. C’est cette absence de luminosité qui empêche (em-pêché, c’est bien là le « péché » !) l’esprit de l’homme de se concevoir comme faisant partie d’un tout indivisible. Se croyant séparé, il est dans le noir et du coup, ramène tout à lui et se sert de ses congénères et de la nature uniquement et abusivement pour ses satisfactions personnelles et ce, avec un appétit immodéré qui n’a rien à voir avec ses besoins réels. Devenu egocentrique, il développe en son âme tous les vices qu’engendrent sa création mentale. L’enfant du ciel, lui, est par essence lumineux car, comme la lumière blanche du Maître qui rayonne de manière unifiée toutes les couleurs d’âmes contenues dans le monde céleste, il se donne aux autres en ne retenant pour lui que l’indispensable à sa survie ici-bas.
La vie est comme un jeu de dames ou d’échecs avec leurs pièces noires s’opposant aux blanches. C’est ce qu’on nomme la loi du binaire. Ce binaire se retrouve partout sur la terre comme dans l’âme de l’homme qui est le siège permanent de deux forces contraires qui luttent sans cesse l’une contre l’autre et que la mythologie grecque a dénommé : la lutte des titans (puissances terrestres) et des dieux (puissances célestes).
Donc, Jean Michel, pas de racisme anti noir de la part du ciel, simplement un langage figuré qui prends assise sur une réalité existentielle, en l’occurrence une réalité expliquée aujourd’hui dans son intégralité par la science physique dont nous vous donnons ci-dessous un aperçu.
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Tout comme le blanc, le noir n’est pas au sens strict du terme une couleur, cependant on l’y associe d’un point de vue psychologique, le noir véhiculant comme chaque couleur une symbolique. En optique, le noir absorbe toutes les longueurs d’onde et se caractérise donc par son absence apparente de couleur ; à l’inverse le blanc s’obtient en renvoyant toutes les longueurs d’onde qu’il absorbe à parts égales. A titre d’exemple, les panneaux solaires thermiques et de nombreux dispositifs assimilés (moquette solaire…) sont noirs sous une plaque de verre car les pigments noirs absorbent fortement l’infrarouge et, quand ils sont peu réflexifs (surface hyper-mate), une grande partie du spectre lumineux.
Un objet blanc est un objet qui n’absorbe aucune couleur particulière et qui réémet tout ce qu’il reçoit alors qu’un objet noir absorbant toutes les couleurs ne réémet aucune lumière. La lumière du soleil est blanche parce que c’est un mélange de couleurs simples. Cette lumière, une fois décomposée par un prisme ou une goutte d’eau de pluie apparaît sous la forme de rayons colorés comme ceux de l’arc-en-ciel que l’on peut observer sous certaines conditions après une ondée. Le noir s’oppose ainsi à toutes les couleurs, mais surtout au blanc, la plus claire de toutes les couleurs.
Certaines teintes sont dites sombres, opaques et froides ; la plus exemplaire est le noir. Les autres, autour du blanc, sont considérées comme chaudes et claires. Le noir est donc associé à la négation, à l’égocentrisme, au mystère qui ne doit pas être révélé, aux ténèbres, à l’inconnu, à ce qui est caché (par exemple le marché noir) ou à ce que l’on ne voit pas (la matière noire), à l’occulte, à la mort, au deuil, à la tristesse, au désespoir, au mal, à la saleté, à l’obscurantisme etc.
Quelle est véritable la fonction de la musique dans l’écologie de l’être ?
Réponse à Servane :
L’homme est un être culturel. Pour développer ses facultés à la fois spirituelles et animiques, il a besoin d’utiliser des moyens médiateurs. La musique fait partie au premier chef de ces moyens. Pourquoi ? Parce que comme tout art elle demande, outre de la concentration et de l’assiduité, l’ouverture et le développement de la sensibilité à l’ordre et à l’harmonie.
Avez-vous remarqué, Servane, que dans cet art des sons que l’on appelle musique, les notes courent légères ou pesantes, liées ou détachées, ralentissent, accélèrent, montent et descendent l’échelle musicale par deux, par trois, par quatre ou plus, tout en laissant de temps à autre place nette à un silence plus ou moins prolongé ? Ce qui est sûr, c’est que toutes se regroupent en s’organisant pour exprimer dans son dynamisme l’intention que son compositeur y a déposé. Il y a donc musique lorsqu’il y a relation entre des sons qui portent un sens, lui-même toujours accolé à des sentiments.
Perçue par l’ouïe, la musique se définit dans la théorie musicale comme une organisation de sons successifs à des hauteurs différentes et ce dans un ou plusieurs rythmes donnés, le tout à différents niveaux d’intensité. Elle se différencie du bruit comme l’ordre se distingue du désordre. Comment approchez-vous personnellement la musique, Servane ? Comme interprète ou comme auditrice ? De manière esthétique ou comme voie d’élévation spirituelle, voire les deux ?
Entrons à présent dans le vif du sujet. La place de la musique au sein des groupements humains est capitale car elle contribue fortement au tissage de relations par le biais de la sensibilité et de l’harmonie des âmes entre elles. Qu’elle soit populaire, savante ou religieuse, elle devrait occuper une des toutes premières places dans l’apprentissage de l’écologie du petit de l’homme ; on parle ici essentiellement de la musique active, celle que l’on pratique, et non la passive, celle que l’on ne fait qu’écouter. Dans toutes les cultures les activités musicales sont à l’honneur. Pourquoi cette particularité propre au genre humain ? Parce qu’elles servent à tisser le lien social désiré par le groupe. Toutes sortes de musiques ont vu le jour pour appeler à l’unité : musique folklorique, militaire, patriotique, chant d’amour ou de dévotion et, à tout Seigneur tout honneur, celle qui est employée à dessein dans les rituels religieux. Quoi d’étonnant dans cette démarche puisque la finalité recherchée est de relier les hommes à la fois entre eux et avec leur ciel d’origine où tout est ordre et harmonie? Certes bien des moyens sont bons pour appeler au rassemblement, mais les plus performants demeurent sans conteste la parole et la musique.
En résumé, la musique sert la plupart du temps de ciment social car elle tisse dans son rythme un lien physique et dans sa mélodie un lien psychique. C’est la raison pour laquelle les nations, les familles, les groupements laïques et religieux l’utilisent pour associer les individus entre eux. A la seule différence près, c’est que le monde le fait dans un temps et des émotions profanes alors que les religions transportent les âmes dans un temps et une émotion sacrée, le sens tribal étant déplacé au niveau des égrégores célestes. Cette puissance spirituelle jointe de préférence à une participation corporelle sert à transcender la vie ordinaire de l’individu chez les peuples près de la nature qui chantent et dansent de manière collective pour souder le groupe en propulsant ses membres dans une dimension toujours plus communautaire. L’homme reproduit ainsi les chœurs célestes et leur ambiance pour se rapprocher du monde des dieux et de leur collégialité. Il ne reste de tout cela actuellement que le chant choral et la pratique orchestrale séparé le plus souvent de la danse. La musique est un exhausteur de sentiments qui, si elle est employée judicieusement, a la possibilité d’emmener ses fervents adeptes à l’unité mystique. On est donc loin de sa fonction esthétisante dans nos vieilles sociétés qui ont perdu en tout et partout le sens profond des choses.
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Note 1- Musique vient du grec Mousikos qui désigne l’art des Muses. C’était une combinaison de chant, de musique instrumentale et de danse. Dans la mythologie les muses étaient neuf sœurs, fruit de neuf nuits d’amour entre Zeus et de Mnémosyne (la Mémoire). Associées à Apollon (dieu de la musique et des arts, dieu de la protection des troupeaux parce que sa fonction était précisément de rassembler), elles formaient son cortège et dansaient avec lui. Longtemps confondues en un chœur unique et indissoluble, ce n’est que peu à peu que chacune reçut une fonction déterminée (Euterpe présidant alors à la musique) mais toutefois variable selon les différents auteurs. Les Muses étaient des nymphes (autrement dit des jeunes filles en âge de procréer) qui résidaient dans les montagnes (selon les récits, on cite celle de l’Hélicon, du Mont Parnasse ou bien encore de l’Olympe). Associées à la fécondité de la nature, les Muses sont considérées comme des médiatrices entre les dieux et les hommes qu’elles inspirent pour le rendre créateur et bien entendu poète en élevant son esprit et son âme sur la montagne de l’Être.
« L’homme reproduit ainsi les chœurs célestes et leur ambiance pour se rapprocher du monde des dieux et de leur collégialité », dites-vous. Que faut-il entendre au juste ? D’autres parts, je tiens à vous remercier pour les informations que vous donnez dans votre site qui ont pour don de stimuler mon intelligence.
Par son ton inhabituel, spécialement la présentation de l’auteur, ce site me pousse sérieusement à le fréquenter et à le fouiller. Merci à son auteur.
Deuxième réponse à Servane :
Pour bien comprendre cette similitude entre les musiques de la terre et celle qui règne de toute éternité aux cieux il est bon de se rappeler que les initiés et la plupart des prophètes décrivent le ciel comme un immense chœur composé de myriades d’âmes regroupées en 7 familles principales et 49 sous familles vibratoires apparentées entre elles par leurs essences communes, essences qui naturellement résonnent et s’accordent entre elles. L’emboîtement est parfait car il y règne une sublime et savante consonance, une harmonie mis au point dans son royaume par le Génie divin qui se trouve en être à la fois le compositeur et le chef d’orchestre. Au ciel, point de solistes, chaque partition originelle de la divine symphonie est inévitablement jouée de manière communautaire ! Impossible de faire autrement, l’individualité dans cet état n’ayant pas droit de cité ! On est loin, et même très loin, de la théorie de la musique des sphères mis au point par les pythagoriciens de tous acabits.
Cette similitude se tient en fait au niveau de leur organisation respective car à l’instar des familles célestes, les membres d’une chorale (1) par exemple sont répartis en plusieurs groupes, appelés pupitres (2), destinés à interpréter autant de parties musicales différentes. Selon le pupitre et sous-pupitre auquel il appartient, le choriste sera associé à l’un des emplois vocaux traditionnels qui correspond à son ambitus (3) : soprano, mezzo-soprano, alto, ténor, baryton ou basse sous la direction d’un chef de chœur qui au ciel sera le Maître. Ainsi donc, lorsque les hommes s’associent pour chanter à plusieurs voix (polyphonie) ils imitent à leur manière – sans le savoir forcément- la Musique de l’Être qui retentit en permanence dans l’harmonie céleste, musique inaudible au terrien né mais qui heureusement se matérialise dans notre monde à 4 dimensions pour être perçue à travers un voile léger.
Pour mettre un point d’orgue à ces remarques, précisons que la structure de la musique céleste est fixée une fois pour toutes alors que les structures des musiques inventées par l’homme ont évolué sans cesse au cours des âges. Comparée à la première qui est d’une perfection absolue, les secondes, n’en étant que de pâles travestissements, sont corruptibles et bien entendu rudimentaires. Le scribe qui rédige ces lignes a eu le privilège d’entendre des fragments de cette musique des âmes rassemblées en un seul et incommensurable cœur, et trente-six ans après, il est encore profondément ébranlé par l’inscription indélébile de cette mémoire à nulle autre pareille.
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Note 1-Dans la musique occidentale, une chorale désigne un ensemble vocal, dont les membres, appelés choristes, chantent collectivement les différentes parties musicales destinées à ce type de formation. Un choriste est un musicien qui, dans un chœur ou une chorale, interprète collectivement une partie musicale au sein d’un pupitre.
Note 2 – Dans un ensemble musical, un pupitre (appelé voix dans la musique vocale) désigne un groupe de musiciens ou d’instruments exécutant la même partie.
Note 3- Le mot ambitus désigne l’étendue d’’une voix ou d’un instrument, entre sa note la plus grave et sa note la plus élevée.
Je vous remercie d’avoir répondu rapidement à ma deuxième question. Tout en ayant bien compris ce dont il en retourne je reste cependant attachée à la fonction esthétisante (comme vous l’appelez) de la musique qui me nourrit et me rend heureuse. Très sensible à l’application que vous mettez à répondre aux gens.
3ème réponse à Servane :
Mais ne changez rien, Servane ! Pour moi aussi la musique est un plaisir même si elle est loin de n’être que cela. Comme vous, j’ai été rendu sensible depuis mon tout jeune âge à certains genres musicaux comme la musique classique (Chopin parmi d’autres), l’opéra, le blues, la soul music, puis plus tard le jazz, la musique populaire etc. Ces genres musicaux me parlent parce que j’ai appris à en décrypter automatiquement le « langage » esthétique.
Il est très difficile à un quidam quelconque de ne pas vivre avec son temps, ce qui ne l’empêche pas de retrouver des valeurs perdues dans les sables de l’oubli ainsi que le mode d’emploi du bon fonctionnement de l’être. Il ne sert à rien de tenter d’abolir son passé avec ses goûts acquis, ses habitudes et ses références culturelles à condition cependant que chacun d’entre nous évolue peu à peu (pour nous évoluer sous-entend agrandir son être vers l’universel), tout devant être fait chez l’individu comme dans les groupements humains à travers une lente évolution, et non une révolution sans grande assise et trop brusque.
Le monde a beaucoup changé en quelques siècles à tel point que la culture, et au premier chef les arts, sont devenus comme tant d’autres choses des produits de consommation. Beaucoup se sont même abâtardis. Savez-vous qu’à l’origine tous les arts étaient sacrés, c’est-à-dire servaient à honorer le monde divin et à se rapprocher de lui ? Ils étaient donc des facteurs d’intégration. A une époque reculée, il ne serait venu à l’idée de personne de meubler une maison avec des peintures ou des sculptures, pas plus que d’écouter de la musique ou de chanter de manière profane, c’est-à-dire sans but élevé ? Même l’usage des parfums ne se faisait que dans les rituels religieux. Tout était prétexte de relier l’individu à son groupe terrestre et à son égrégore céleste et d’affermir son unité avec eux. La façon d’approcher la musique a donc elle aussi évolué au cours du temps, et au lieu d’accéder à des états d’âme supérieurs à la vie ordinaire, l’individu a peu à peu tout ramené bassement à lui. Mais ce qui demeure par-delà ces mutations psychiques, c’est la permanence de l’élan de nos fibres sensibles pour la musique car, nous sortant de l’enfermement de notre raison sur nous-même, elle s’oppose à la solitude intérieure. Si on s’abandonne à sa magie, elle devient même médiatrice avec son extraordinaire faculté d’aiguiser notre perméabilité au macrocosme. Convenablement choisie, elle est bénéfique à bien des égards car elle enrichit notre existence par son impact positif sur nos équilibres physiques et psychiques en développant des relations profondes avec la vie qui bât dans notre être singulier comme dans notre environnement. Elle ouvre donc à la communion et à la beauté en nous emplissant de la force de la vie.
Chanter, danser, faire de la musique de manière sacrée, donc ensemble, permet à chaque participant de s’exiler un temps de sa personnalité éphémère et de se transcender au niveau de l’être collectif. Ce n’est plus un divertissement frivole comme dans nos sociétés modernes mais un culte où l’individu traverse le temps et s’y fond pour se guérir de la suprématie d’un ego triomphant.
Voilà ! Nous espérons que ces quelques lignes supplémentaires vous conforteront dans la paix d’une âme qui s’abandonne au chant (mélodie) et au tendre balancement (rythme) d’une mère tenant son bébé dans ses bras aimants et chaleureux.
Pourquoi dit-on qu’on est fils ou fille d’un maître spirituel ?
Réponse à Lorraine :
Parce que le disciple est l’incarnation de la conception spirituelle du Maître qu’il a dûment choisi. Enraciné dans son absolu, imprégné de ses instructions, il possède ainsi une vision identique à la sienne. Il pense comme lui sur les grands sujets, ses raisonnements étant assis sur l’enseignement qu’il lui a goutte à goutte transfusé. C’est justement parce qu’il s’est laissé féconder par son esprit qu’il a hérité de son ADN (donc de ses gènes informatifs, c’est à dire des données cognitives qui vont le façonner jour après jour spirituellement) et qu’il lui ressemble en un maximum de points. Nous parlons ici bien entendu de la transgenèse de ses qualités d’âme induite à la fois par la connaissance de son patrimoine héréditaire et par une communion sensible avec lui, et non des résidus de défauts de l’homme qu’il était avant son initiation. En prenant une autre analogie, on dira que le Maître est l’époux, que l’âme de l’homme se laissant inséminer par sa vérité est l’épouse, et que le rejeton de cet acte d’amour commun est leur enfant spirituel qui ne fait qu’un avec sa mère. Si nous comparons attentivement le Maître en tant que créateur et le disciple devenu délibérément la créature qu’il a modelé, on ne peut alors que confirmer le dicton populaire : « Tel père, tel fils ! »
Mais le Maître est lui-même fils du Très Haut, c’est-à-dire fils de la partie la plus élevée de l’Être macrocosmique qu’il reflète dans sa totalité. Image parfaite de son Père, il en incarne le logos (1), autrement dit la science de l’Être qu’il diffuse par sa Parole, puisque, se connaissant lui-même en tous points, il connaît les puissances divines qui habitent son univers et l’animent. Il peut donc être qualifié à la fois de fils de l’homme et de fils de Dieu (2) attendu qu’il est le produit des deux. Or comme ici-bas, le fils devient à son tour père lorsqu’il a engendré sa propre progéniture, le fils de Dieu devient donc le père de son fils. Grâce à cette analogie qui parle d’elle-même, ce problème – au départ quelque peu ardu- devient fort simple, ne trouvez-vous pas ?
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Note 1- Le terme logos en grec a plusieurs significations que nous avons déjà énumérées dans notre livre. Sachez dès maintenant que dans le langage spirituel ce mot employé parfois tel quel dans notre langue désigne le porte- parole de l’Esprit qui crée l’unité universelle, autrement dit la Parole créatrice qui verbalise au monde – d’où le Verbe Créateur- les lois constitutives de l’Être régissant sa création. Ce discours de vérité est donné aux hommes de bonne volonté pour qu’ils puissent refonder leurs sociétés sur les principes éternels soutenant la création et la relation harmonieuse des êtres et des choses entre eux. C’est ici l’intelligence de la terre et du ciel réunis, intelligence qui procure la santé du corps et de l’âme ainsi que l’équilibre entre les deux. Le ciel appartient aux audacieux qui ont développé en leur âme une force d’amour inconditionnel le poussant à sortir du cadre nécrosant d’une époque périmée.
Note 2– Compris ainsi, ce terme ne doit plus faire scandale comme il l’avait fait en son temps (et encore de nos jours) pour le médiateur de l’ère christique.
PENSEES DE NOËL
Connaissant bien l’homme, le Christ en son temps conseillait à ses disciples de rechercher avant toute chose le royaume des cieux plutôt que de s’inquiéter en permanence des choses de la terre. Beaucoup d’interprétations ont été élaborées au sujet de cette phrase sibylline, mais que voulait-il dire au juste par-là ? Où se situe exactement ce fameux royaume dont on retrouve de multiples fois la trace dans les écrits évangéliques ? Et comment y aller ? A pied, à cheval ou en voiture, à moins qu’une fusée intersidérale ne soit le seul véhicule adéquat pour l’atteindre ?
Trêve de plaisanterie, ce lieu -oh combien mythique!- est en nous. C’est d’ailleurs un état plutôt qu’un lieu. Un état d’âme, cela va de soi. Il demeure sommeillant dans nos essences profondes ne pouvant ainsi exercer son influence bénéfique sur le genre humain. Comme pour la princesse du conte il est « essentiel » de le réveiller pour que le château de notre existence soit nettoyé de fond en comble et ses serviteurs et servantes ranimés d’un authentique souffle de vie. Pour celui ou celle chez qui il est réactivé, il ressuscite les sentiments nobles enfouis dans notre être intérieur. C’est une nouvelle conscience, un nouvel état d’esprit, une lumière qui chasse l’inconnu et l’incompréhensible dans notre vie. C’est aussi et surtout pour l’homme une puissance de réalisation de son unité retrouvée avec les lois universelles de création dénommées dans les textes sacrés judéo-chrétiens : la justice de Dieu.
Comment atteindre cette perle rare? Sûrement pas par des efforts ou en faisant valoir des mérites personnels comme on pourrait en l’occurrence le croire mais au contraire par un relâchement, que dis-je un effacement de notre petit tout face au grand tout universel, l’ego, comme une étincelle éjectée du brasier cosmique, retournant purifié à ses fondamentaux. Attention donc, et non tension. Veille, et non assoupissement. Concentration, et non dispersion. Face au ciel, son immensité et son éternité, rabaisser notre caquet en devenant petit, humble et candide comme un enfant par une sorte de castration d’un mental qui dans sa toute-puissance ne cesse de refaire le monde à sa mouvante et imparfaite image. Ne plus paraitre, mais simplement être dans l’intelligence éclairée de son âme retrouvée. Et surtout aimer, aimer comme un fou cette vie dans le bouillonnement d’un cœur décrassé par les épreuves inévitables à la croissance de l’être spirituel en nous.
Il n’y a rien de nouveau dans ce qui vient d’être dit. Ce n‘est que la énième répétition d’une vérité immuable qui affirme haut et fort que l’homme orgueilleux ne pourra jamais atteindre cet état de plénitude avec ses propres forces car la condition éphémère qui trame son existence ne lui permet pas d’atteindre cet éternel présent spirituel constituant la chaîne immuable de tous les êtres vivants. Pourtant depuis qu’il a atterri boiteux sur la planète terre, ce tout est en lui. Et, oublieux de ses origines, il ne le sait plus ! Pour retrouver intact ce trésor, il doit d’abord prononcer la phrase magique qui fait rouler la pierre fermant la grotte de son cœur : « Sésame, ouvre-toi ! » Ce qui signifie en langage spirituel : « Ouvre-toi, o mon âme, et libère devant nos yeux ébahis ta lumière et ta splendeur. »
Mais on ne rentre pas tel quel dans le séjour de l’âme, la chair et le sang n’y ayant pas accès. L’impétrant à cette requête doit paradoxalement renverser sa conception des choses (c’est une petite mort) pour ranimer en lui cet embryon d’essences vitales qui remet dans sa psyché à l’endroit ce qui était précédemment à l’envers. C’est ici la conversion tant attendue par notre famille céleste qui demeure par-delà le voile. Voilà ce que le ciel attend à chaque nouveau cycle de l’humanité, du moins de certains hommes triés sur le volet au vu de leurs aspirations élevées, car la masse dormira hélas toujours du sommeil de l’injuste, repue des agapes indigestes de la veille dans lesquelles elle se vautre en continu. «Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». C’est bien connu, n’est-ce pas ? Hélas, force est de constater que paresseux spirituel par nature, à moins d’un électrochoc salutaire, l’homme dans son inertie congénitale ne change guère de posture au cours des siècles.
Bon, résumons-nous en adaptant en langage aujourd’hui cette évidence proclamée sans cesse par tout authentique prophète. L’homme doit s’inscrire et ajuster sa conscience à l’univers physique (la nature) et vibratoire (le monde des âmes). C’est un rapport sain et saint du microcosme humain à son environnement macrocosmique, le visible comme l’invisible s’entend. Face à eux, il doit courber l’échine, c’est-à-dire se soumettre à eux et, mieux encore, s’en inspirer. Là, et non dans des coffres matériels, sont ses richesses et la garantie de sa pérennité. C’est ici, et nulle par ailleurs, la mise en pratique de la véritable écologie de l’Être. Quand la créature humaine se met dans cette attitude, elle entre dans une magie naturelle qui fait d’elle un être béni des dieux, tout ce dont elle a besoin lui étant donné par surcroît… comme un cadeau venu d’en haut, cadeau en instantané pour son âme qui jouit immédiatement de la paix, de l’amour et du discernement du ciel, et plus ou moins en différé en ce qui concerne l’aspect matériel des choses (santé, guérison, retour aux équilibres naturels, réalisations etc.) . Elle n’a donc pas grand-chose à faire si ce n’est se soumettre à la sagesse de la vie, à son ordre et à son harmonie. Et en tant que partie d’un tout, se souder intelligemment à elle, corps, âme et esprit, car toute solution à un problème existentiel ne peut advenir que si il est traité globalement sous la bannière des trois plans de l’Être. Et non sectoriellement, la division n’amenant partout que ruine et désolation.
C’est ici le sens primitif du solstice d’hiver, dénommée chez les chrétiens fête de la Noël : redémarrage de notre lumière intérieure par la renaissance en nous des hautes vibrations de notre âme reliée indissolublement à son égrégore avec dans sa hotte l’ensemble des bénédictions matérielles et spirituelles qu’entraîne dans son sillage cet enfant sacré descendu tout droit des sphères célestes pour rappeler aux mortels cette vérité immortelle : LA VIE EST UNE ET INDIVISIBLE !
Jean TROY
Je viens de lire votre réponse à Perrine et je vois que vous citez l’hypnose comme une des nombreuses techniques pour entrer dans un état de conscience modifié. J’avoue que je m’y perds un peu dans le foisonnement actuel de l’ensemble des techniques dites psychothérapiques comme la PNL, l’hypnose, la sophrologie, le training autogène de Schultz, et tant d’autres que je ne saurais nommer. Comment choisir ? Avez-vous quelque idée là-dessus ?
Réponse à Amalia :
Effectivement, sur le marché des psychothérapies modernes et anciennes (1), c’est la corne d’abondance ! L’individu semble avoir le choix, mais peut-on croire sincèrement qu’il puisse détenir en ces circonstances un choix véritablement éclairé (2)? Que se cache-t-il en fait derrière tous ces courants et leurs techniques ? Pour être plus clair, quels en sont les fondements communs qui, malgré un corpus doctrinal relativement élaboré et divergent sur certains points, les lient (et non les particularisent) et en permettent les réussites ? Là est la bonne question qu’il faudrait avant tout se poser et à laquelle nous allons dans la foulée tenter de répondre.
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Dans cette conquête de l’équilibre entre les trois plans de l’Être, et à y regarder de plus près, toutes utilisent (avec leur propre jargon pseudoscientifique) les mêmes lois (la science de l’Esprit) que sont la relaxation (3) suivi d’une attention appropriée intégrant la conscience à un présent activé par des pensées positives. Ce qui automatiquement induit un bouleversement dans les représentations mentales, affectives et sensorielles du sujet (sa subjectivité) grâce à une flexibilité retrouvée avec en prime une modification du psychisme, une relative et temporaire maîtrise de soi ainsi que certaines répercussions dans le champ corporel, car ce qui se passe dans l’esprit et l’âme aboutit ipso facto dans le monde physique.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que chacun d’entre nous possède déjà en lui-même les ressources nécessaires pour agir efficacement sur sa vie. Déclencher ces ressources, c’est reprendre du pouvoir sur soi, c’est se libérer de sa prison intérieure, donc de l’image qu’on se fait de sa personne. Et en voie de conséquence de son monde environnant. C’est cela être créateur de son univers tant pour les grandes choses que pour les petites, les sacrées comme les profanes. Et ce n’est pas rien !
Avant toutes choses, la modification de son état mental doit être accepté, et même souhaité… et son imaginaire enrichi. Grâce à un bon niveau de relaxation et de concentration l’individu va fonctionner sur un nouveau modèle (la concentration sur un point précis dénommée actuellement suggestion). Ce qui va entraîner une modification de ce que nous prenons pour une réalité, réalité conceptuelle qui n’est en fait qu’une articulation personnelle de constructions mentales.
Le processus profane qui nous semble le plus élaboré actuellement est à notre avis l’hypnose que pratiquent un certain nombre de praticiens. Rappelons-en les deux principes :
– dépouillement temporaire d’un passé en s’émancipant de la perception ordinaire restreinte (dissociation),
– en imaginer une nouvelle (visualisation) en abolissant tout raisonnement et tout contrôle appuyés sur des déterminismes inscrits et figés dans des mémoires conscientes ou inconscientes et dans ses cognitions antérieures (destruction des anciens repères et des représentations construites et création de nouveaux) qui viendraient censurer cette perception naissante. C’est ce que l’on appelle l’oubli de soi, en portant tout simplement attention à autre chose. On dit que l’hypnotisé acquière ainsi un état proche du nouveau-né qui reste dans la plasticité d’un non-vouloir, d’une non-attente, donc d’un non-effort (disparition des tensions corporelles = relaxation du corps et de l’intellect), ouvert au monde et au flux de la vie dans lequel il s’absorbe pouvant ainsi mieux le reconfigurer, donc restructurer de manière stable son être (ontogenèse).
Paradoxalement le « ne rien faire » est source de recréation psychique dans un espace libéré (vidé de tout préalable) et de changement de relation au monde et à soi-même. La démarche est ici intégrative entre nos sens, un verbal salvateur, l’émotionnel et le comportemental. Rassembler ce qui est en l’actualisant. On ne prouve plus rien dans sa tête et sa production incessante de discours intellectuels mais on éprouve par l’âme, et ce grâce à un ressenti décloisonné (appuyé sur des images sélectionnées) et focalisé dans une réinterprétation de la vie sur des suggestions choisies (ancrage positif).
Nous n’avons rien à redire ici puisque c’est, à quelques nuances près, ce que nous avons écrit dans le chapitre de notre livre intitulé : la méditation. Remarquons simplement que ce soit pour de grands (macros) ou de petits (micros) résultats, la technique de base est toujours la même puisque la source et la continuation de la plupart de nos traumatismes physiques, psychiques et spirituels vient du champ figé dans notre mémoire de la représentation que l’on se fait de l’événement plus que de l’évènement lui-même. La guérison naît donc de la remise en mouvement là où tout s’est suspendu dans une ouverture à de nouveaux possibles choisis et non subis (réinvention de son histoire). L’homme découvre alors humblement qu’il possède déjà en son for intérieur la solution à sa problématique existentielle.
Une dernière chose pour ceux qui veulent évoluer dans le sens céleste : entrer dans un tel état, c’est laisser de côté son ancienne orientation pour entrer dans un monde neuf et ouvert à toute suggestion. Et quand la suggestion vise à l’élévation de l’être, elle fait appel à l’âme profonde en laissant parler la lumière en provenance de son ciel intérieur, cette lumière étant toujours l’habit sonore du Maître pour ceux qui savent entendre et réentendre sa Parole, parole qui énonce clairement la vérité de l’Être.
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Note 1- D’autres techniques doivent être ajoutés à votre énumération comme la méditation de pleine conscience, certaines formes de yoga, le Tummo (forme de méditation bouddhique tibétaine), le Zen japonais, et tant d’autres car chaque civilisation et chaque époque en inventent de nouvelles.
Note 2- Les choix d’un individu sont limités par ses modèles du monde et les réponses possibles qu’il en connaît.
Note 3- Quand nous parlons de relaxation, nous entendons bien entendu en premier la détente complète musculaire mais aussi celle de l’âme qui ne doit plus s’agiter en tous sens mais seulement se laisser pénétrer doucement par la semence spirituelle qui va la féconder (c’est-à-dire par l’idée que le méditant a soigneusement sélectionné dans son esprit).
Quand vous parlez de collectif, mot qui revient très souvent dans vos écrits, à quoi faites-vous allusion en général ?
Réponse à Romano :
Nous n’allons pas reprendre une à une toutes nos nombreuses explications sur ce sujet, notamment que, célestement s’entend, un collectif est un regroupement, une famille d’attributs animiques qui appartient et caractérise un égrégore. Mais pour ne pas vous laisser sur votre faim, nous allons vous donner une image qui devrait accrocher votre esprit puisqu’elle peut se comprendre à partir de ce que vous vivez quotidiennement en tant que citoyen d’un pays.
Prenez la France par exemple. Il y règne incontestablement, comparée aux pays étrangers, un état d’esprit dominant que l’on désigne par «esprit français» dont une grande part de nos compatriotes hérite tout naturellement. Cet esprit particulier que l’on peut diviser en forme supérieure (esprit dit mondain, donc propres aux élites intellectuelles) et inférieure (esprit gaulois, donc populaire), cette manière de penser, ce trait d’union du tempérament national, cette prépondérance mentale, cette philosophie – et n’oublions pas cette âme !- se caractérise dans la masse des gens par un certain nombre de qualités et de défauts qu’on lui attribue à tort ou raison (nous ne prendrons pas partie ici). Les français sont ainsi décrits habituellement comme: frondeurs, rebelles, revanchards, cartésiens (c’est-à-dire rigoureux dans leur rationalité), révolutionnaires, idéologues, idéalistes, galants, amateurs de bons mots, orgueilleux, futiles, débrouillards, épicuriens, nuls en langues étrangères, avares, fraudeurs, arrogants etc. Vous comprenez bien -sans qu’il y ait une quelconque opposition-, que cet esprit appartient aussi bien à des individus qu’à une collectivité, en l’occurrence au peuple français. Et si on va plus loin, et surtout plus haut, ces mêmes qualités et ces défauts sont en soi universels car ils appartiennent à l’humanité toute entière. Qui peut réfuter cette évidence ? Donc si on se résume, ces caractéristiques sont attribuées à l’ensemble du genre humain de manière universelle, chaque élément de cet universel se retrouvant regroupé et combiné avec d’autres de manière différente dans les différents collectifs à l’instar des différentes notes de musique agencées singulièrement dans chacune des gammes inventées par l’homme. Et c’est au sein de ces collectifs, de ces égrégores si nous voulons être précis, que les états subtils des individus s’enracinent. Le collectif est donc toujours médiateur entre l’universel (qui contient tout !) et l’individuel, tous deux pouvant se mirer en lui puisqu’il renvoie avec exactitude l’image de leur nature originelle. La vie est donc autant une histoire collective qu’individuelle, mais elle ne saurait se comprendre dans sa vérité première que dans sa provenance universelle (donc spirituelle), état premier de l’Être dans lequel règne l’entendement de son unité.
Sans doute vous faudra-t-il relire plusieurs fois la deuxième partie de ce dernier paragraphe pour saisir dans toutes les dimensions de l’Être comment l’âme des êtres se structure à partir de son hérédité originelle conjuguée à l’ambiance familiale, citadine ou villageoise, régionale et nationale dans laquelle elle évolue. Une âme sans son collectif n’est rien. C’est un point vierge. . . en devenir ! Il serait bon à tout un chacun d’entendre à sa juste hauteur cette vérité et en conséquence de bien choisir intelligemment, chaque fois que cela est possible, son collectif et non le subir comme une fatalité inexorable. « Dis-moi qui tu fréquentes, et je te dirais qui tu es », dit avec justesse le proverbe.
Dans votre réponse à Rodolphe dans le forum n°1 vous parlez de santé physique et psychique donné par l’héritage céleste. Pouvez-vous approfondir quelque peu cette pensée à peine effleurée ?
Réponse à Zoé :
La lecture du livre de la vie qui doit être faite aujourd’hui, Zoé, n’est plus tout à fait la même que celle qui se faisait encore hier. Il est capital que la réalité de « ce qui est » soit repensée par l’homme avant de réorganiser son monde. Le génie d’une nouvelle ère, celui-là même qui apparait à chaque début de cycle, doit comme une aurore s’imposer à la collectivité humaine et renouveler l’entendement universel par une reformulation avec de nouveaux mots et de nouvelles images. Si le fond reste le même, la forme, quant à elle, change compte tenu de son évolution. Ceci devait être dit comme préambule à notre réponse.
Dans notre livre nous consacrons un chapitre entier à ce que nous appelons « l’hygiène de l’Être ». Le jour où vous le lirez, vous en saurez plus sur cette question. Toutefois pour ne pas éluder dans ces colonnes totalement l’éclaircissement que vous attendez, sachez que l’homme qui accepte d’hériter des vibrations célestes sans les parasiter par tout un tas de supputations intellectuelles -rarement fondées sur la vérité- ne peut que ressentir le profond équilibre demandé à tout instant pour exister.
Emanation directe et pure de l’ordre universel, seule instance à percevoir l’unité partout où elle se trouve, voyageant incognito dans un corps inféodé lui-même à une âme magnétique qui a une tendance irrépressible à vouloir jouir à n’importe quel prix, l’âme céleste agit à travers cette dernière sur le physique et l’intellect qu’elle a pour mission d’orienter et d’assagir le cas échéant (1). Libérer ses énergies demande au préalable son épuration de tous les déterminismes familiaux et sociaux négatifs qui entravent sa merveilleuse influence en pesant lourdement sur l’individu à la conscience étriquée. En effet, sans cette source primordiale d’énergies pures animant la création et ses créatures, aucune fine perception par la voie du sensible n’est possible, c’est-à-dire aucune appréhension directe du réel, aucune inspiration ni intuition, aucune clairvoyance dans tout ce qui se passe en nous et autour de nous. Il ne s’agit donc pas de verser dans un extrémisme ou un sectarisme quelconque, mais d’être intuitivement et sensiblement à son écoute pour mener à bien un style de vie (donc des comportements) en équilibre avec son tout comme la nature nous le démontre chaque jour. Ni absolutisme, ni laxisme, telle doit être la règle de base en la matière !
Le maître mot de la santé psychique est, comme nous l’avons maintes fois répété : communion avec la réalité, avec son corolaire de partage, de coopération et de solidarité. L’homme doit laisser son âme exprimer sa partition de paix et d’amour avec lui-même, les siens et son environnement, donc avec son prochain (ce qui est proche aussi bien en interne qu’en externe). Cette qualité d’être est fondée sur une relation harmonisée à son milieu environnemental d’êtres et de choses, tant visible qu’invisible, relation que ne nous permettent guère nos sociétés individualistes et consuméristes. D’où la nécessité de bien entendre l’écologie spirituelle qui, après fait comprendre l’interdépendance des fragments du vivant entre eux, pousse l’être humain à trouver son bonheur dans le rassemblement et non dans la division. Quand le mental arrête son bavardage incessant pour faire enfin silence, cela devient une évidence criante que nul n’a le droit d’ignorer sous peine de troubles et de désordre dans ses sentiments… des plus légers aux plus profonds.
L’âme comme tout ce qui est créé, de l’atome aux multiples organismes en passant par la molécule, émet des vibrations qui lui sont propres. Pour que la santé s’installe, il est important que les différentes vibrations s’harmonisent entre elles pour former une unité existentielle. Chez l’individu, l’esprit, l’âme et le corps doivent réaliser cet accord du micro ave le macro, sinon la maladie apparaitra inévitablement. Dans bien des cas, quand on laisse à l’âme céleste la possibilité de dominer l’intellect et guider le physique, l’immunité revient et les impuretés courantes sont chassées sans médication particulière grâce à un retour en force de l’énergie vitale qui stimule les fonctions corporelles et les organes correspondants. C’est à travers elle que l’Esprit des lois œuvre dans ce que le nouveau testament a appelé le « don de guérison ». Il est évident que tout empoisonnement progressif ou brutal (mauvaise hygiène de vie, molécules dangereuses qui entrent en dissonance avec l’organisme etc.) devra être traité par la suppression de la cause et par un traitement adapté si besoin est.
Point n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre que tout être a besoin de se nourrir quotidiennement d’une nourriture saine, de saison et la plus possible locale, de bouger raisonnablement, de se reposer de même, de communier avec les éléments, donc vivre au moins une partie de son temps à l’air libre (et non pollué), de baigner sans excès son corps de lumière, et j’en passe. Entrer dans des détails demanderait de répéter tout ce que nous avons écrit par ailleurs. Encore une fois reportez-vous y. Tout ce que nous pouvons vous dire ici, c’est que le ciel ne donne pas de méthodes précises quant à la mise en pratique de cette hygiène vitale. L’éventail des modes de vie est relativement large. C’est à chacun de trouver sa voie selon le pays où il habite, sa culture et ses affinités. Le principal est de s’accorder avec la vie qui baigne autour de nous grâce à un apprentissage intelligent sur le tas.
Semblable à un moteur pouvant fonctionner indifféremment avec plusieurs carburants, le corps a de nombreuses possibilités qu’il peut explorer tant qu’elles ne sont pas extravagantes et contre nature. Il a – heureusement !- la faculté de s’adapter à beaucoup de choses. La vérité en ce domaine revêt quantité de formes et bien des chemins mènent à Rome. Il suffit de laisser à sa perspicacité ressentir les réactions somatiques et animiques et à son intelligence éclairer quotidiennement la voie. Naturellement il n’est pas interdit, loin de là, de lire et d’écouter ce qui se dit sur la question. A condition de ne pas prendre toute parole pour des dogmes infaillibles mais comme des « cailloux intellectuels » se présentant sur son chemin, cailloux qu’il faudra sérieusement examiner et approfondir avant de les rendre comestibles et s’en nourrir. Ces derniers seront donc des points de fixation pour sa part raisonnante, part qui doit laisser tout de même une place importante à son ressenti, et non tout bouffer comme l’ogre du conte. C’est là que l’équilibre s’impose ! Vous avez certes le droit de vous tromper à condition d’apprendre à vous dégager des chausse-trapes venues vous démontrer que la voie était erronée ou pire sans issue. Prudence et modération en toutes choses, donc !
La vie est une chose sérieuse qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère. Elle est là pour nous enseigner l’essentiel mais aussi l’accessoire, l’éternel et le temporel, à condition de prendre son temps pour discerner ce qu’elle a nous dire dans le livre grand ouvert de la nature dont notre corps est une cellule parmi tant d’autres. C’est cela être sage. Cela s’acquiert avec le temps. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin des anciens et de leur sagesse … quand ils en ont, tant il est vrai qu’aujourd’hui elle ne court plus les rues, même chez nos aînés ! Et hélas aussi parmi nos soi-disant guides spirituels ! L’homme est faillible ; la nature, non, car elle porte dans sa « chair » la signature de l’Être Créateur. Il importe en conséquence de se servir de ces trois pédagogues : guidance de l’âme céleste, guidance de la nature et guidance orale ou écrite d’êtres expérimentés et sages.
Que la paix du ciel, source de cette lumière qui surpasse toute intelligence humaine, vous accompagne chaque jour dans vos recherches.
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Note 1- Tel un réseau filaire, le système nerveux central est chargé de conduire à la conscience humaine les lumières sensitives de l’âme en transmettant ses informations dans un débit descendant (c’est-à-dire du ciel à la terre) mais aussi dans un débit ascendant (de la terre au ciel). La perception qualitative et quantitative de ces données dépendent du parasitisme mental que l’homme introduit dans ce flux. Ce parasitisme peut aller jusqu’à une véritable pathologie de l’être empêchant d’entendre et de voir l’Esprit Créateur à l’œuvre et de faire le lien conscient entre toutes les caractéristiques structurelles de l’Être.
Je viens de prendre connaissance de votre site qui répond en partie à la question qui me taraude depuis bien des années : Que suis-je venu faire dans ce monde ? Merci de m’aider dans ce cheminement.
Réponse à Yaël :
Nous allons profiter de votre commentaire pour récapituler la profession de foi ou plus exactement la connaissance de base indispensable que nous distillons goutte à goutte dans ce site. Que nos fidèles lecteurs nous pardonnent pour ces redondances nécessaires aux nouveaux arrivants.
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Une âme s’individualise en naissant en ce bas monde pour y remplir le rôle fixé par sa propre nature au sein de la manifestation naturelle. Comme à son « atterrissage » elle est semblable à un embryon destiné à développer sa vie interne à travers les pensées, les sentiments et les actions de l’enveloppe humaine dans laquelle en quelque sorte elle matérialise ses potentialités, elle aura pour objectif durant son pèlerinage planétaire de tendre naturellement vers un accomplissement (même si cette perfection ne peut aboutir que dans un collectif, et non dans un individu aussi doué soit-il).
Pour se réaliser avec plénitude, l’entité humaine a tout intérêt à bien connaître la mie de sa nature profonde et non uniquement la croûte durcie de la personnalité superficielle avec ses instincts qui la recouvre en dénaturant plus ou moins l’autre. C’est ici le rôle premier des authentiques religions : nous faire communier autant que faire se peut avec le monde incandescent de l’âme collective avant sa « brutale » quasi congélation dans un corps terrestre qui n’est somme toute qu’un pantin articulé dont elle doit avec ses fines et délicates ficelles énergétiques animer les membres. Elles ont aussi, après s’être débarrassé de leurs références traditionnelles devenues obsolètes, de la cadrer grâce à un sublime modèle épuré de tout dogme !
Aller à la découverte de notre âme, c’est communier de mieux en mieux avec cette dynamique essentielle qui nous fonde et nous fait vibrer quand nous nous abandonnons réellement à elle. Et comme il n’y a qu’un pas entre la connaître et aimer…Remarquons au passage qu’il n’y a aucune antinomie entre la sainte psychologie du ciel et la psychologie que nous pourrions qualifier de laïque, la connaissance de l’une n’excluant pas celle de l’autre. On pourrait même dire que la seconde emprunte à l’autre en reportant toutefois ses analyses et ses traitements au profit exclusif des intérêts de l’individu.
Ce qui est merveilleux dans cette approche de la vérité, c’est que, au fur et à mesure de notre avancement sur ce chemin de lumière, nous ressentons l’unité de tous les êtres, unité qui se révèle dans la complémentarité de nos différentes personnalités dont les natures distinctives sont empruntées aux caractéristiques universelles de l’Être. Enfin, on comprend le sens de la vie, cette merveilleuse diversité dans une unité existentielle…. et on accepte cette évidente réalité en orientant notre existence grâce à cet entendement venu d’un autre monde ! C’est le départ d’un travail sur soi empreint d’intelligence, d’amour, de respect et d’empathie pour le Vivant et la multitude des êtres qui le composent. C’est en ceci que l’on peut qualifier cette démarche d’écologie spirituelle car elle part des hauteurs de l’Être pour s’abîmer avec habileté et souplesse dans les quatre dimensions de notre monde tangible.
En résumé donc, chacun d’entre nous est venu comme pour retrouver ici-bas ses racines collectives intérieures oubliées afin de comprendre de quel bois nous sommes faits et comment travailler ce bois pour qu’il devienne une œuvre d’art assignée à une place et une fonction précise parmi une foultitude d’autres dans la galerie de l’existence. Plus nous creusons, plus nous saisissons ce qu’il y a d’universel dans l’individualité de l’homme. Et comme aux humains imparfaits que nous sommes et qui avons perdu les clés de la vie il est constamment répété dans les écrits sacrés d’ «aimer notre prochain autant que nous-même », nous acquérons de la sorte la stupéfiante possibilité de nous aimer sans aucune démarche narcissique dans le reflet que les autres nous renvoient car nous reconnaissons à chaque rencontre que Dieu fait un assortiment des attributs célestes qui nous sont prêtés le temps de notre existence pour fonder notre être à la fois singulier et commun. Et qu’après avoir agrandi notre territoire personnel nous formons tous ensemble le cercle vertueux d’une vie solidaire (1) dans le partage d’un idéal qui nous ressemble et nous rassemble dans une espérance commune se structurant harmonieusement dans l’astral en un homme immense intégré au cosmos. En Dieu, nous sommes enfin redevenus Un, donc coexistant dans un monde indivis ! A nous donc de rétablir cette connexion originelle en investissant nos énergies dans une relation vivante sur les trois plans de l’Être : matérielle, animique et spirituelle.
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Note 1- Vie communautaire qui sait doser le donner et le prendre et équilibrer la vie interne et la vie externe de l’individu. Ce dernier, libéré en partie de son égoïsme congénital grâce à une existence de groupe, se retrouve encadré avec attention et bienveillance et peut, sans être étouffé, déployer progressivement ses ailes.
Bonjour, voici une belle illustration de ce qu’est l’homme spirituel, dans la juste compréhension de son rôle au sein de la nature. Ces mots inspirés sont ceux d’un jeune poète (mort à 29 ans) ayant saisi l’essence de son existence si vite, qu’il s’en est visiblement brûlé les ailes. Dans l’apprentissage du Sacré, la vigilance est de mise, car ce qui est en haut doit s’accorder dans la durée avec ce qui est en bas, c’est pourquoi il est nécessaire d’avoir de bons guides…
« Oh ! c’est un beau spectacle à ravir la pensée, que cette immense circulation de vie qui s’opère dans l’ample sein de la nature; de cette vie qui sourd d’une fontaine invisible et gonfle les veines de cet univers. Obéissant à son mouvement d’ascension, elle monte de règne en règne toujours s’épurant et s’ennoblissant pour faire battre enfin le cœur de l’homme qui est le centre où ses mille courants viennent aboutir de toutes parts. Là, elle est mise en contact avec la divinité; là, comme l’autel où l’on brûle l’encens, elle s’évapore par un sacrifice ineffable dans le sein de Dieu. Il me semble qu’il y aurait des choses profondes et merveilleuses à dire sur le sacrifice de la nature dans le cœur de l’homme et l’immolation eucharistique dans ce même cœur. La simultanéité de ces deux sacrifices et l’absorption de l’un dans l’autre sur le même autel, ce rendez-vous de Dieu et de toute la création dans l’humanité, ouvrirait ce me semble de grandes vues en hauteur et en profondeur.
Sublimitas et profondum »
« Le cahier vert »
Maurice de Guérin (1810-1839)
Réponse à David :
Merci David de nous avoir fait partager l’écrit de ce jeune poète qui dit à sa manière -et deux siècles avant nous- que le cœur de l’homme a la possibilité (à la condition expresse d’être bien orienté) de se positionner en tant que médiateur entre le ciel et la terre parce qu’il est, de par sa constitution psychologique, en prise directe avec le haut et le bas de l’Être. Et, qu’au lieu de diviser cette unité admirable, il lui serait tellement profitable qu’il la comprenne et en tire les conclusions pratiques dans sa vie de tous les jours. La vie est ordre et harmonie et nul -pas même lui!- n’a le droit d’être un facteur de désordre sans encourir la peine capitale que réserve la nature à toute créature qui désobéit trop longtemps à ses lois. Voilà pourquoi l’écologie matérielle doit être chapeautée par une véritable écologie spirituelle, seule manière complète et efficace de s’adapter en tous points au fleuve bouillant de l’existence. Précisons que ce « en tous points » veut dire de sa source à son embouchure, c’est à dire spirituellement, animiquement et matériellement. Fusionner les trois logos (les trois plans) de l’être microcosmique avec ceux de l’Être macrocosmique, voilà le point de jonction de ces deux sacrifices indispensables pour assurer la perpétuation du cycle de la vie. Hors de cette purification, hors de ce renouvellement, hors de cette offrande, point de salut !
Jean Troy
Qui va construire ce nouveau monde dont vous parlez abondamment dans vos écrits ?
Réponse à Emmanuel :
Nous allons concentrer dans les lignes qui vont suivre tout ce que nous avons dit par ailleurs. Le texte est donc un peu indigeste.
Le nouveau monde est une invention (1) collective qui prend appui sur les bases éternelles données par la médiation céleste à sa progéniture spirituelle. Et ce, à chaque nouveau cycle érien. Ces bases sont rappelées par la grande chaîne de maîtres et de disciples qui en permanence en actualisent le message pour qu’il soit en ordre de marche dans sa partie matérialisée. Chaque enfant, auparavant dispersé avant d’être fédéré en un grand corps spirituel, va pour cette réalisation utiliser de manière optimale ses ressources personnelles, autrement dit sa part d’esprit et sa part d’âme -mais inspirés d’en haut- et bien entendu ses propres mains, en les mettant au service du groupe qu’il a choisi pour reconstituer au plus près sur terre, organe par organe, l’Être macrocosmique céleste (2). Porté par un projet de société soumise aux lois universelles de création, responsable de son interaction avec son environnement intérieur et extérieur comme seule source du bien-être de tous et de chacun, voilà pour le ciel l’intelligence de ce groupe à nul autre pareil!
Si cette société calquée sur l’universel vient par un prototype servant de modèle unique (le prophète de la nouvelle ère en tant que tête de ligne), il se réalise à plusieurs. Un en tous, tous en Un !
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Note 1- Nous avons choisi le terme d’invention, non dans son acception courante mais dans son sens spirituel «in-ventus », c’est à dire « dans le vent de l’Esprit » qui insuffle à l’âme humaine la norme de tout acte soumis aux lois créaturelles règnant partout où il y a un « souffle » de vie, les deux souffles (celui de l’homme et celui de l’Esprit créateur) s’harmonisant.
Note 2- La théologie chrétienne le nomme : corps du Christ. Le mythe égyptien du corps démembré d’Osiris et de sa régénération par Isis et Horus (respectivement la mère céleste secondée par son fils spirituel) retrouvant un à un les morceaux paternels dans le Nil en parle à travers sa propre imagerie
Vous dîtes que l’on peut s’aimer sans démarche narcissique à condition de reconnaître « à chaque rencontre que Dieu fait un assortiment des attributs célestes qui nous sont prêtés le temps de notre existence pour fonder notre être singulier comme notre être commun ». Que voulez-vous dire exactement ? Merci de votre réponse.
2ème réponse à Yaël :
Quand nous parlons de reconnaissance (des attributs célestes qui nous fondent tous), nous entendons par là, non un simple discernement par la voie de l’esprit, mais également une prise de conscience sensible de la chose. Et cela demande de la durée pour être imprégné de cette évidence qui devrait sans conteste révolutionner notre façon de voir et de ressentir tout ce qui est manifesté dans l’existence. Il faut cesser de croire que l’on peut appréhender la vie de manière profonde sans lui laisser le temps, quantitativement comme qualitativement, de nous pénétrer. Et ainsi nous livrer ainsi certains de ses secrets, l’écrémage superficiel étant contraire à la révélation des mystères qui se nichent au creux du Vivant. Nous disons « mystères » parce que l’homme d’aujourd’hui ne sait plus du tout lire le livre grand ouvert de la nature.
Pour revenir au sujet qui nous concerne, rappelons à certains de nos lecteurs que l’homme est bâti avec ces matériaux universels que sont les caractéristiques fondamentales de l’Être selon un agencement et un dosage propres à chacun. C’est ainsi que chaque individu, s’il est attentif et ouvert, peut reconnaître en l’autre les attributs qui le composent, peu importe si certains le sont en plus ou moins grande proportion. Au vu de cette vérité, et malgré les différences apparentes, il se ressent alors comme faisant partie d’une grande fraternité : celle du genre humain, lui-même apparenté aux genres et aux catégories de la nature. Et, en finale, il se perçoit dans l’unité du monde vivant, donc « comme uni en quelque chose (ou quelqu’un) de plus grand que lui », que les théistes appellent Dieu. Cette COMMUNAUTÉ des êtres, cette vie commune, ne se dévoile clairement qu’à la condition expresse d’aller jusqu’au bout de cette quête intérieure en évitant au maximum de prendre des chemins de traverse pour musarder çà et là au gré d’événements sans importance, événements que l’on appelle distractions parce qu’ils détournent notre conscience du Tout auquel elle est intégrée. Est-ce que nous nous faisons bien comprendre ? Nous ne disons pas que tout divertissement doit être écarté, bien sûr que non, car pour la plupart d’entre nous, sans ces menus plaisirs, la vie serait fade et ennuyeuse. Ce dont par contre il faut se méfier, c’est de la diversion continuelle provoquée par le manque d’attention aux choses profondes avec pour résultats une méconnaissance de l’Être qui, depuis l’unité du flux primordial de son ciel, donne le mouvement au multiple dans lequel nous sommes insérés. En un mot : le rend vivant ! Toute entité terrestre n’est qu’une individualisation repliée sur elle-même de ce flux vibratoire qui, pour exister tant soit peu, doit être jusqu’à son terme progressivement dépliée, donc amplifiée. Quand on ignore ce fondement et qu’on le maltraite, l’individu ou le groupe doit s’attendre un jour ou l’autre à voir poindre la souffrance physique et psychique. Une existence peut s’avérer comme délétère si son contenu est fait uniquement de distractions futiles qui ne font qu’effleurer la pellicule de son être au détriment d’une sérieuse prise de conscience de ce qui constitue la nature de la personne divine et de son image microcosmique, l’homme, comme de son image macrocosmique, la nature. Gaspiller cette énergie vitale dans des activités mentales ou physiques dérisoires et inutiles au lieu de la canaliser à des moments privilégiés sur de l’essentiel déséquilibre l’entité personnelle au sein de son environnement auquel elle a tendance à s’opposer au lieu d’habilement s’y intégrer.
Il est important de saisir que l’affinement de l’être procède toujours de la concentration sur les fondements spirituels qui le constituent.
S’aimer sans narcissisme, c’est aimer les autres parce qu’on s’est évalué par rapport à un absolu que l’on peut sans conteste qualifier de Dieu. S’aimer sans narcissisme, c’est sacraliser la vie par le décloisonnement des attributs omniprésents dans la relativité des créatures en les replaçant dans l’universalité des principes créateurs. S’aimer sans narcissisme n’est possible que si on aime réellement les êtres qui nous entourent comme d’autres nous-mêmes parce que dans notre dimension intérieure on reconnaît en eux les mêmes gènes spirituels que nous portons en notre âme. Puisque ce sont nos frères, on peut déduire en toute logique que ce qui nous anime profondément anime aussi le monde entier. Quand on a intégré cela, on peut se donner entièrement à la vocation de tout être sensé qui est de faire fructifier – sans aucun égoïsme et avec le concours de tout ce qui nous environne, êtres et choses- ce potentiel d’essences vitales (d’autres diraient ce capital de puissances ou encore ces talents remis par le Maître céleste à notre naissance) dont nous sommes investis en les portant à plein régime. A la condition expresse de ne pas les pervertir en chemin. Cette dernière phrase est d’une importance capitale.
Accommodez donc votre intellect à l’idée que toute singularité n’est que l’actualisation concrète et particulière dans le temps et l’espace d’un fonds commun éternel à développer pour devenir chaque jour plus grand et meilleur que la veille. Si chaque homme fait de même, alors les autres nourriront pleinement votre vie comme vous, vous nourrirez la leur, vu que nous ramenons tous ici-bas dans nos personnes respectives les semences vivifiantes de ce ciel. Ce ciel, le monde contemporain dans son ensemble en rejette actuellement l’idée en refusant l’Être Suprême et la source de ce dynamisme créaturel qui jaillit de son cœur sacré. Ne voulant plus souscrire aux images d’Epinal que les religions à l’entendement décati lui présentent comme article de foi, l’homme se retrouve chaque jour un peu plus déboussolé en la matière. A notre humble avis, nous ne voyons qu’une seule solution pour sortir de cette funeste et lugubre impasse : ouvrir grand les yeux physiques en même temps que ceux de l’âme pour contempler sans œillères ce grand miracle de l’unité : celle du Créateur avec sa création. Et si, malgré votre bonne volonté, ils restent désespérément fermés, prenez comme un aveugle chancelant appui sur les paroles éclairées de ceux qui bien avant vous ont contemplé les premières lueurs du jour qui est en train de se lever à l’orient spirituel de l’humanité.
Bonjour, A propos de la vie communautaire, vous écrivez « L’esprit communautaire -mais pas n’importe lequel- est toujours la solution qui délie d’un trait de plume les nœuds ». » Et j’ai envie de comprendre mais alors « Lequel ? »( à propos de cet esprit qui doit animer la vie communautaire). Et comment faire pour faire advenir un groupe qui favorise un tel esprit ? Ou pour faire advenir l’esprit qui favorise la venue d’un tel groupe. Et si c’est les 2 mon capitaine, que dois-je faire ? « Pour savoir comment c’est, il faut commencer », m’a dit mon frère. Dois-je regarder vers mes amis, ma famille biologique, mes voisins ? Partir de ce qui est déjà là parce que c’est déjà là et qu’il est dommage de chercher loin ce qui est proche et déjà là ? Ne suis-je pas déjà toujours dans une communauté (mes voisins, mon hameau, ma famille, mes amis) ? Et si ce n’est pas comme ça ; faut-il faire comme sur ces forums internet où des couples, groupes, individus ont des projets d’écohabitat, habitat groupés etc. et cherchent d’autres pour partager l’aventure et donnent leurs critères, charte, esprit ? Ce procédé implique alors les critères, la sélection. Et moi, minuscule chenille qui rêve du papillon, quelle légitimité puis-je avoir à choisir ou décider « lui oui, il pourra nourrir le projet ; lui non, il le mangerait »? Pourtant pour vivre ensemble, la musique du quotidien, les tâches, les aspirations je sais qu’il faut un peu s’accorder et que l’idéal du « nous sommes tous frères, peace and love » tourne vite à l’enfer pavé de la bonne intention initiale (les expériences communautaires hippies m’enseigne sur ce point et cet été en lisant « l’aventure hippie » de J-P Bouyxou et P. Delannoy et « l’insurrection situationniste » de L. Chollet, j’ai été frappée par le nombre d’êtres vivants, fougueux pleins d’enthousiasmes engagés dans ces mouvements et dont la trajectoire se termine par un suicide. Alors comment faire vraiment, comment puis-je travailler tranquillement concrètement, mais urgemment et sûrement, à faire advenir cet esprit et cette communauté ? Il y a une part qui me dit : la communauté, c’est l’humanité toute entière, notre grande arche de Noé avec tous les animaux et les plantes et donc chaque être vivant que je croise sur ma route, à chaque instant est une occasion de renforcer cette communauté et faire une communauté dans la communauté, c’est déjà s’éloigner de l’esprit d’Union et c’est manquer de cohérence. En même temps, j’admets et sens bien l’urgence actuelle et combien seule je ne suis pas capable d’animer ou d’être animée par grand-chose (d’aimer et d’être aimée aussi bien) et je sens combien préparer un repas pour 2 êtres chers me réjouis plus que pour un qui m’exaspère. Et je sens de plus en plus impérativement que j’ai plus de chance de vivre, vibrer, sonner, résonner musicalement au sein d’un groupe (…de musiciens ?) qu’en restant une piètre soliste. Et je sens bien, oui j’avoue, qu’ il y a des êtres dont je ne me sens pas la force de partager le quotidien et dont j’ai besoin d’être éloignée pour mieux respirer. Alors par où commencer ? Le premier pas, s’il-vous-plait, celui qui inaugure un chemin vers la réalisation ? Celui qui ne mène pas au suicide et à l’amertume, même si bien sûr je devine que ce chemin ne sera pas sans difficultés. En ce moment-janvier 2013, je découvre avec bonheur dans les kiosques de France un numéro spécial de la revue «Kaizen » consacrée à Pierre Rabhi. Il est à l’origine des « oasis en tous lieux » qui sont ainsi des projets de communauté. Si lui reste très discret sur la foi et l’esprit qui l’anime, on sent bien comme le dit Edgar Morin à propos et dans ce même numéro que « cet homme est inspiré par ce qui n’a pas de nom, ce qui est mystère, mais qui est la source de toute vie. Il annonce la possibilité de temps nouveaux mais dépendants de notre conscience, de notre volonté, de notre solidarité ». Pierre Rabhi semble avoir trouvé une façon de faire : il a commencé par lui et sa famille, puis cela a rayonné, essaimé. Je n’ai pas lu ses ouvrages, mais à voir ses actes, il me semble proche et en adhésion avec l’esprit de « L’écologie de l’être » que vous exposez dans votre livre. Peut-être ne serez-vous pas d’accord avec cette comparaison, mais pour moi je n’y vois pas d’objection majeure. Faut-il humblement marcher dans les pas de ceux qui comme Pierre Rabhi ont commencé ? Puisqu’il a mis en place un cadre, une structure avec ces « oasis en tous lieux », peut-être faut-il aller voir là comment ils fonctionnent, vivent et suivre cet exemple qui a le mérite d’exister. Faire une autre oasis ? Trouver une place dans une oasis déjà là et amener le meilleur de soi-même en se disant : ici j’apprends, on verra après à créer mon oasis. Si je ne me sens pas le courage ou le cran ou les aptitudes ou la légitimité à créer une communauté, que puis-je néanmoins faire pour qu’elle advienne ? Merci pour le temps et l’attention que vous nous offrez. Très sincèrement. Claire-lise
Réponse à Claire-Lise:
Votre post si détaillé, ma chère chenille qui attend sa métamorphose, nous fait partager in extenso la problématique de feu qui vous taraude et qui vous projettera très bientôt, on l’espère, vers un avenir plus dégagé satisfaisant votre âme esseulée. Il nous parait que vous traversez actuellement une sorte de crise existentielle qui, si elle aboutit à un dénouement, devrait vous conduire à plus de sérénité. Pourquoi ? Parce que la crise est dans le meilleur des cas une gestation aboutissant à un accouchement, à une délivrance de la séparation (1) entre réalité et fiction, autrement dit entre ce à quoi vous vibrez et ne vibrez pas. C’est en effet souvent dans une crise que le fond de l’âme se révèle, sa sortie lui ouvrant l’accès à la vérité de son état. Aucun doute, vous êtes une cérébrale, une bouillante qui sait émettre des réflexions intéressantes et poser un questionnement qui ne l’est pas moins. Et cela n’est pas pour nous déplaire. Être mentale n’est pas toujours un défaut puisque c’est chez l’homme le mode habituel et primaire de son fonctionnement. Sachez simplement que votre chemin sera plus long, plus compliqué et peut-être plus hésitant à moins que vous n’utilisiez de manière récurrente cette belle faculté de l’âme que l’on nomme intuition en faisant appel le plus souvent possible au ciel qui se niche dans vos profondeurs. Donc au Maître qui vit en vous, même si vous n’avez pas encore la capacité de le sentir avec plénitude. Cette perception se développe toujours par un abandon, un lâcher prise interne, et non une crispation autour de son centre égotique qui, comme un ogre, veut tout régenter. De maître le mental doit devenir serviteur de l’Esprit Universel qui est plus élevé que lui et qui de ce fait maîtrise consciemment la connaissance et les énergies de l’Être.
Puisque vous êtes demandeuse, je vais vous donner, humainement parlant, un conseil qui vaut ce qu’il vaut : en préambule à toute démarche communautaire, posez-vous la question de savoir quelles sortes de liens vous désirez partager avec un groupe et quelle place vous avez l’intention d’y tenir ? Demandez-vous également si vous êtes capable de vous contenter de demi-mesures en vous engageant dans un lien social relativement plus lâche qu’une véritable communauté, comme par exemple habiter un écovillage, un écohameau ou un écoquartier, exercer la solidarité ponctuellement, être actif à l’échelon local, national ou international dans une institution ou une association qui ont tous et toutes présentement leur rôle à jouer ? A moins que vous ne ressentiez la nécessité d’une aventure plus communautaire, d’une vie plus engagée matériellement et spirituellement au sein d’une famille élargie jusqu’aux confins du possible. Cette prise de conscience existentielle et spirituelle étant faite, entamez votre quête en étant audacieuse, autorisez-vous à être curieuse, renseignez-vous partout, allez-vous rendre compte sur place de ce qui est, observez, comparez et faîtes-vous votre propre idée en affinant vos choix. Cette lente maturation vous conduira à être de plus en plus lucide sur les valeurs auxquelles vous tenez ainsi que sur le fond et la forme communautaire qui vous conviennent jusqu’à ce que naisse en votre for intérieur l’assurance que la réponse tant attendue est advenue.
Venons-en maintenant aux conseils spirituels. Chaque jour que Dieu fait, élevez votre âme pour avoir accès à son intelligence et à son ressenti à nul autre pareil. Ayez confiance en elle en vous laissant prendre par la main afin qu’elle vous guide à franchir le porche vouté permettant le franchissement de la condition céleste et la perception de la Présence qui, dans la lumière qui la baigne en permanence, sait mieux que vous ce dont vous avez fondamentalement besoin. Ainsi vous ne marcherez plus en solitaire, dirigée par un mental raisonneur et trompeur toujours illégitime par rapport à l’âme céleste qui réside, quant à elle, dans le cœur du Maître et qui, contrairement aux circonvolutions cervicales, affirme sa dynamique dans la fusion empathique. Soyez sûre d’une chose : le ciel vous répondra d’une manière ou d’une autre en vous soufflant l’orientation à prendre. Le seul obstacle à cette remontée des profondeurs du flux informationnel est le bouchon mental que les uns et les autres nous maintenons en place avec assiduité. C’est pourtant un verrou que l’on peut faire sauter sans effort en s’abandonnant au Maître pour saisir enfin le nœud de votre problème. Et si d’aventure ce dernier met sur votre route un guide spirituel pour vous expliquer tout ce que par vous-même vous n’avez pas compris, alors prenez-le sans hésiter car, ayant fait le chemin avant vous, il est apte à vous traduire ce qui vous échoie de jour comme de nuit (rêves). Il vous apprendra avant toute chose que la communauté que vous recherchez à l’extérieur se construit d’abord à l’intérieur par la recréation collective de votre âme, la première n’étant que le reflet fidèle de la seconde. Nous espérons ainsi avoir répondu à votre question : « Comment faire advenir l’esprit qui favorise la venue d’un tel groupe ? ». Si je suis le fil de votre raisonnement (« la communauté, c’est l’humanité toute entière, notre grande arche de Noé avec tous les animaux et les plantes ») je vous confirme -si besoin en était- que sur terre la communauté est présente partout dans la nature, attendue qu’elle était là dans son unité avant que l’homme ne paraisse. Et que si ce dernier peuple aujourd’hui la terre avec autant d’énergie et d’arrogance, c’est bien parce qu’elle nous avait préparé un lit douillet.
Puisque que votre interrogation porte également sur la communauté humaine, la seule qui semble vous poser question et qui demande une réponse appropriée, poursuivons. Comme vous l’avez dit vous-même avec justesse, la première communauté naturelle est la famille : conjoints, ascendants et descendants. Et il est important à l’homme de la réussir chaque fois qu’il en a la capacité. C’est le début de l’esprit communautaire qui peut revêtir de nombreuses formes car la communauté est un rassemblement de plusieurs individus ou de familles autour d’un patrimoine commun qui peut être un même sang, un lieu, un travail, un idéal (politique, artistique, religieux, qualitatif existentiel etc.), une foi, des projets etc. Communauté sous-entend la notion d’enrichissement par nos différences et par un partage de valeurs communes (dont au premier chef la solidarité) ainsi que tout ou partie de son avoir. Ne pas confondre communauté avec les formes sociétales que sont les associations. Compris dans ce sens, les voisins, les amis ne forment pas, à proprement parler, une communauté même si les rapports journaliers sont excellents et que parfois sont partagés quelques miettes de son avoir ou de son être. Les miettes ne font pas la miche ! La communauté va beaucoup plus loin. Elle part d’un choix réfléchi, et non de circonstances ou de destin, parce que les membres qui l’ont rejoint ont une attente importante du groupe auquel ils contribuent chaque jour en mettant à son service le meilleur d’eux-mêmes.
Vous dîtes : « la communauté, c’est l’humanité toute entière ». Oui, à un certain niveau, cela est vrai, mais dans ce cas précis, c’est une communauté subie avec laquelle il faut s’arranger le mieux possible en distinguant, qu’on le veuille ou non, certains humains que l’on privilégie (affinité élective) tout en en ignorant beaucoup d’autres que l’on néglige pour X raisons. Mais ce n’est pas de cette communauté là que nous voulons parler, bien entendu. Encore une fois nous parlons d’un choix mûrement réfléchi. Vous ne vous offrez pas corps et âme que je sache à tous les hommes sous prétexte que ce sont vos frères, n’est-ce pas ? Vous faites le tri selon les jugements d’appréciations de votre personnalité avec ses critères, ses attirances et ses désirs. Comment pourrait-il en être autrement ?
Vous parlez également du mouvement hippie, celui-là même qui avait rompu avec les normes et les valeurs traditionnelles de son époque et qui contestait le mode de vie de la génération de leurs parents avec son matérialisme, son primat des biens technologiques et sa société de consommation. Ces « enfants fleurs » comme on les appelait alors, aspirant à une sorte de fraternité universelle, avaient voulu créer une contre-société socialiste au sein même du système dominant, en mettant en place des communautés plus ou moins libertaires qui prônaient un collectivisme où paradoxalement l’individu faisait ce qu’il voulait ( ?) ainsi qu’un égalitarisme avec le rejet de la famille nucléaire. Ces communautés sans contrainte étaient si naïves qu’elles en avaient oublié les notions de travail et d’organisation sociale avec sa nécessité d’autorité. L’explosion de liberté qu’ils s’étaient donnés s’est malheureusement faite au détriment d’un projet structuré dont l’absence a fini par provoquer la dissolution du mouvement. Confrontée également aux problèmes de subsistance et aux difficultés d’une vie commune basée sur de nouvelles relations interpersonnelles, l’utopie hippie a eu une durée d’existence assez brève et s’est rapidement éteinte à cause d’un manque de discipline de groupe et de hiérarchisation. Ils aimaient la nature, certes… mais ils ne l’avaient pas compris puisqu’ils en évacuaient l’ordre éternel, ordre qui aurait dû se refléter ipso facto dans leur quotidien. Une communauté sans lois constitutives ni règlement intérieur est une communauté en voie de perdition, et ce, dès sa création ! L’ordre doit être le fondement de toute société qu’elle soit laïque ou religieuse, vous le savez bien. D’autres parts, il est dommage que ce mouvement ait manqué de discernement dans son attaque en bloc des institutions car il y avait beaucoup de bonnes idées à défendre par l’exemple. Et non par la confrontation ! Nous pensons que l’on ne doit pas perdre d’énergies dans une opposition frontale, aucune violence (même spirituelle) ne devant émaner de nous. On appelle, mais on ne se bat ni ne contraint ! Notre influence sur les esprits préparés et les âmes vibrant sur une longueur d’onde proche de la nôtre (donc prêtes à la mutation) doit être pacifique. C’est pour cette raison, et pour d’autres, que le mouvement hippie a fait long feu ou muté sous l’étendard d’autres idéologies. Néanmoins il a exercé un apport non négligeable sur notre société, il faut bien le reconnaître. Par certains côtés (retour à la terre et de manière générale à la nature, respect de la planète sous toutes ses formes etc.) nous nous sentons bien entendu proche d’eux. Dommage qu’ils ont recherché l’abord de la spiritualité dans le fourre-tout d’un syncrétisme religieux et l’ouverture des portes de la perception (le fameux nirvana !) à travers l’usage de drogues psychotropes (comme le LSD) où réalité et rêve se sont hélas confondus.
Quant à l’œuvre de Pierre Rabhi (1), elle s’inscrit parmi celles que portent les pionniers du monde nouveau. Artisan de l’alter mondialisme, chantre humaniste de la décroissance (la fameuse sobriété heureuse), partisan de l’agriculture biologique et de l’artisanat doublés d’un idéal écologique, initiateur d’écovillages (avec sa fille Sophie Rabhi-Bouquet, présidente de l’écovillage du Hameau des Buis), il soutient « toute activité créatrice d’autonomie par rapport au système en place, activité considérée comme un acte politique de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine». S’il se veut areligieux, apolitique, libre de toute philosophie et de toute référence spirituelle, Pierre Rabhi et ses suivants font partie de la grande famille des mutants vers une nouvelle ère. Il est ce frère avec lequel nous avons sans aucun doute une hérédité commune (mais qui demeure dans son esprit apparemment cachée) puisque, sachant qui est notre Père spirituel, nous n’avons aucune envie d’être orphelin. Aussi nous revendiquons-nous d’avoir un Maître céleste qui nous inspire en nous donnant un schéma directeur précis, cette carte routière dont nous avons tant besoin pour progresser. C’EST LUI NOTRE RESSORT, NOTRE FORCE OCCULTE ET NOTRE CIMENT ! Il est tellement rassurant de connaître la marche à suivre et de savoir que l’on sera repris et guidé en cas d’erreur grossière. De toute façon il est clair dans notre tête que chacun attirera à lui les personnes qui lui correspondent. Il faut de tout pour faire un monde ! Si Pierre R. ne semble pas intégré à notre bergerie, nous aspirons pourtant au temps où nous mettrons, avec lui et tant d’autres, nos forces et nos bonnes volontés en commun. On est si peu, et l’adversaire tellement gigantesque !
«Comment puis-je travailler tranquillement, concrètement, mais urgemment et sûrement, à faire advenir cet esprit et cette communauté », me demandez-vous ? Je vous répondrai sans aucune hésitation : en l’ayant vous-même et en étant au clair sur tout ce qu’il recouvre dans les moindres détails. Et surtout de prendre un Maître! Celui du ciel est parfait, vous n’en trouverez pas de meilleur. Ainsi vous le transpirerez jusqu’à ce que ceux qui vous côtoient en sentent l’odeur, odeur animique qui leur sera agréable ou désagréable, peu importe. Vous serez alors comme un aimant dont le champ magnétique attirera ou repoussera les êtres sur cette question, les deux pôles étant indissociables. Naturellement si vous êtes tiède, vous passerez inaperçue et rien ne pourra se faire à travers vous. Suiveuse, vous emprunterez la grande route tracée par d’autres, ce qui n’est pas forcément un mal en soi, tout dépendant de la catégorie dans laquelle vous vous situerez naturellement. Nous vous conseillons donc, et en priorité, d’aller vous rendre compte par vous-même dans quelle mesure ce qui est proposé ici ou là vous parle. Ce sera déjà un premier pas et un début de réponse à vos questionnements. Ou, allez savoir, peut-être à un arrêt de ces questionnements si, entre temps, vous avez trouvé votre lieu et votre famille. Le ciel ne colle jamais d’étiquettes indélébiles ou indécollables. Il y a, on l’a dit, de multiples formes de communautés, de bannières et de façons de s’associer. L’important est la cohérence du groupe et le respect mis vis-à-vis de toutes les formes de vie tant intérieures qu’extérieures. Reste à savoir s’il est capital pour vous, tout en jardinant la terre, de cultiver religieusement votre âme au sein d’une famille véritablement spirituelle ou non (3). Pour nous, agriculture et animiculture (culture de l’âme) sont les fondements essentiels des groupements du monde à venir SOUS LA DIRECTION UNITAIRE DU MAÎTRE qui vient en début de cycle recharner son ossature spirituelle, c’est-à-dire reconstituer sur terre son corps macrocosmique fait de cellules conscientes humaines s’accordant dans la tonalité céleste. Tout musicien nous comprendra ici.
Êtes-vous prête, Claire-Lise, à vivre en état d’ubiquité (pieds sur terre et cœur au ciel) dans le climat global élaboré sur, pour et à partir du modèle céleste expurgé de toutes les images d’Epinal et autres bizarreries dont on l’a affublé ? Ce modèle, brandi comme un étendard, n’est qu’un retour aux fondamentaux, une adaptation du corpus spirituel aux différentes configurations des âmes humaines qui, telles des poussières d’étoile émergeant du vide existentiel généré par leur apparente indépendance, vont s’allumer en forgeant dans leur cœur les atomes des premières communautés.
A celui ou à celle qui entend ce que ce parler symbolique veut dire, salut !
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Note 1 – Crise vient du mot grec krinein qui veut dire séparer.
Note 2- Depuis 1994, il anime le mouvement « Oasis en tous lieux » visant à promouvoir le retour à une terre nourricière et la reconstitution du lien social dans une simplicité volontaire et dans la décroissance. La mission qu’il se donne est d’aider chacun à construire, à son échelle, de nouveaux modèles de société fondés sur l’autonomie, l’écologie et l’humanisme. Il défend un mode de société plus respectueux de l’homme et de la terre en soutenant le développement de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement préservant les ressources naturelles. Il fonde l’association « Les Amis de Pierre Rabhi », rebaptisée en 1998 « Terre et Humanisme ». L’association a pour activité la promotion et la transmission de l’agroécologie. Avec Michel Valentin, il crée en 2004 « Les Amanins », un site agro-écologique dans la Drôme sur la commune de La Roche-sur-Grane. Cette association sans but lucratif travaille autour de trois axes : l’agriculture, l’éducation et la construction, sous la question « Quelle planète laisserons-nous à nos enfants, quels enfants laisserons-nous à la planète ? ». Vice-président de l’association Kokopelli qui œuvre à la protection de la biodiversité, à la production et distribution de semences issues de l’agriculture biologique et biodynamique et à la régénération des sols cultivés, il crée en 2007 le « mouvement pour la Terre et l’Humanisme » rebaptisé plus tard « mouvement Colibris », dont la mission est d’aider chacun à construire, à son échelle, de nouveaux modèles de société fondés sur l’autonomie, l’écologie et l’humanisme.
Note 3- Soyons honnête et rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, en comprenant qu’un groupe ayant à sa tête un chef spirituel sera plus fort et plus uni que ceux qui en sont dépourvus. Encore faut-il que ce chef soit digne de l’être. Et il le sera, soyez en persuadé, s’il vient de notre patrie céleste où l’égo n’existe pas mais où brille en permanence la lumière de la connaissance de l’Être. C’est Lui le point central autour duquel vont s’agréger de manière solidaire et « solide ère » les âmes individuelles dispersées aux quatre points cardinaux de l’espace afin de restaurer la Grande Âme fragmentée dans son incarnation terrestre. C’est ici la résurrection des morts, celle d’Ezéchiel, de l’Apocalypse et de la 20ème lame du tarot, En un mot pour tous : celle des âmes qui, reposant en attente dans le cœur du Maître, reprennent corps pour accomplir, chacune à leur tour, la destinée collective à laquelle le ciel les appelle.
Votre analyse générale en réponse à Claire-Lise est frappée au coin du bon sens. J’y adhère en totalité ayant eu une expérience communautaire non concluante. J’ai bien aimé les passages sur les hippies et Pierre Rabhi que j’estime au plus haut point. Pouvez-vous poursuivre votre démonstration sur le bénéfice d’avoir des communautés « religieuses » comme vous le dîtes par rapport à des communautés exclusivement laïques ? Merci pour ce site merveilleux dont je ne saurais désormais me passer.
Réponse à Candice :
Le plus important dans l’alliance entre plusieurs êtres est la quantité de points qu’ils ont en commun et qui vont les lier. Et surtout le caractère qualitatif de ceux-ci. Plus ils seront nobles et profonds, plus solide et plus stable sera leur cohésion. Point n’est besoin d’être grand clerc pour adhérer à ce truisme.
Pour imager notre propos, prenons des exemples choisis volontairement dans des catégories extrêmes. Convenez avec moi que le rapprochement entre plusieurs malfrats désirant faire un casse sera plus aléatoire que l’union de gens inféodés à une même religion en vue de réaliser sous l’égide de son idéal une œuvre commune. Tous cependant demandent une bonne dose de foi pour réussir leurs projets. Sans elle, rien ne pourra être entrepris. En effet, à quoi bon commencer si on ne pense pas avoir quelque chance d’aboutir ? Ainsi une bande de mauvais garçons aura plus de mal à résister à l’éclatement qu’une communauté de moines ou de moniales, cela va de soi. A quoi cela tient-il ? Au fait que les premiers sont motivés par leur propre enrichissement matériel aux dépens de leur entourage alors que la démarche des seconds, s’ils ont bien compris l’enseignement de leur Maître, sera altruiste, le prochain étant une figure matérialisée et partielle de la divinité, figure qu’il leur faut aimer, respecter, et le cas échéant secourir. Donc, avec laquelle il est bon et normal de s’allier en se donnant plus ou moins entièrement. Il faut bien comprendre que, lors de son incarnation terrestre, l’âme s’individualise. De ce fait la conscience de son égrégore s’endort. Le cordon ombilical qui les reliait s’effritant, elle s’éloigne ipso facto de la communauté universelle : celle des cieux. Elle n’aura alors de cesse toute son existence de tenter par tous les moyens (même les pires !) de revenir d’une manière ou d’une autre à une forme de complétude. La course à la possession d’objets et/ou de sujets en fait partie, délaissant du même coup la proie pour l’ombre. C’est bien entendu un marché de dupes !
Bâtir une communauté résistante aux épreuves du temps exige une flamme qui s’alimente à un combustible à haut pouvoir calorifique générant le moins possible d’imbrûlés et de sous-produits toxiques. Ce combustible subtil doit avoir le pouvoir d’éloigner l’âme humaine de sa fragilité et de sa versatilité héréditaire. Ce puissant aimant ne peut être autre que l’ambiance céleste avec la figure de proue du Maître qui, grâce à son autorité morale, structure les individus (à condition toutefois qu’ils soient suffisamment plastiques) appelés à intégrer une communauté pionnière calquée sur son modèle intemporel, modèle dont l’ordre social s’établit tout naturellement grâce à la mise en pratique de textes fondateurs et également à la participation en toute conscience aux différents rituels destinés à les remembrer en un seul et unique corps (1 ). Pour bien saisir cette assertion, relisez le chapitre 17 de notre livre intitulé «Le vaisseau du rituel».
Pour que la créature communautaire ne se dissolve dans le temps et qu’elle pérennise ses œuvres, elle doit connaître d’où elle vient (ses racines spirituelles) pour savoir où elle va et comment y aller. Ce point d’accroche sacré découvert, elle doit apprendre les règles de ce jeu de retour à ses origines afin que l’œuvre à laquelle elle participe puisse lui offrir une qualité de vie fraternelle à nulle autre pareille permettant ainsi à la communauté de subsister longtemps après sa mort physique. « La corde à trois fils ne se rompt pas facilement » est-il écrit dans l’Ecclésiaste (chapitre 4, verset 12). Or seule une communauté où individus, collectif terrestre et égrégore (entendre famille) céleste sont tressés ensemble est capable de chevaucher de l’orient à l’occident la monture du temps tout en produisant d’excellents fruits. Et nutritifs de surcroît ! Pas de vœux obligatoires ici, mais un élan venant des profondeurs, un sentiment d’appartenance chevillé à l’âme, un acte d’amour de la vie, un retour à l’équilibre au sein d’une famille qui ne l’abandonnera pas dans la douleur et dans l’épreuve, un art de vivre qui libère de l’angoisse et protège du désespoir, un antidote à la vanité et à l’autosuffisance, une thérapie constante, efficace et minutieuse de l’âme déracinée en quête de son identité primordiale. Bref, le passage d‘un chaos solitaire à un ordre collectif enraciné dans cette matrice universelle qui a pour nom radieux : le ciel.
L’essentiel étant dit, nous n’avons rien de plus à ajouter.
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Note 1- Rappelons ce que nous avons dit précédemment à Claire-Lise : une communauté reliée au ciel est une communauté qui satisfait aux besoins des corps et aux aspirations des âmes à la recherche de leur identité unitaire. Elle doit donc permettre une double culture, l’apprentissage temporel – toujours en phase avec la nature- n’étant que le pendant de celui de l’âme, tous deux contribuant à une évolution commune.
Bonjour,
Dans une communauté guidée par des individus dont l’esprit à la capacité de s’abandonner à la bienveillance de l’intelligence céleste reflétant les lois de l’harmonie universelle, et dont les fondements constitutifs qui la compose se basent sur les principes des lois de collaboration et de complémentarité entre les parties, la séparation entre laïcité et religiosité n’a pas de raison d’être… Dans une logique unitaire, les différences entre les individus sont une force dont l’ensemble doit savoir tirer parti pour générer le bien-être commun et pouvoir ainsi assurer la survie de l’entité collective œuvrant à se fondre dans l’écosystème. La religion, quelle que soit son nom et l’arbre généalogique dont elle est issue, n’est en soi pas une affaire personnelle, puisque sa vocation est de relier l’individu à l’être véritable dont il est issu par descendance, et par conséquent de relier chaque personnalité à l’humanité qui en est la souche. La problématique occidentale qui oppose laïcité et religiosité depuis le 19ème siècle s’est imposée historiquement à notre esprit car nous avons pour habitude de vénérer le divin comme une entité désincarnée, et d’y opposer dans cet esprit emprunt de dualité sa nature matérialisée qui constitue notre réalité immédiate. C’est pourquoi le phénomène religieux prend corps différemment suivant les terroirs dans lesquels il plante ses racines. Si en substance les religions se différencient, les essences religieuses sont toujours les mêmes, conduites par une offrande qui permet à l’âme humaine de sublimer ses attractions terrestres pour s’élever afin de retourner à son point d’origine. Dans l’absolu, tout est sacré, et tout est profane ! Tout dépend de l’intention qui porte nos actes. Nos gestes et paroles peuvent être inspirés d’en haut ou d’en bas, par un appétit d’amour ou par un instinct vorace… Ainsi, peu importe que l’on se réclame laïque, athée, animiste, bouddhiste, hindouiste, chrétien, juif ou musulman du moment que l’on est prêt(e) à replacer son ego dans un tissu collectif d’inspiration céleste, placé sous l’autorité du Maître aux mille visages. Ce lien d’amour et de partage qui unit les membres d’une communauté placée sous l’égide du Maître céleste peut alors s’incarner par le lien charnel de la fraternité qui matérialise son corps spirituel.
Réponse à David :
Tout à fait d’accord avec vous, David. Vous avez très bien résumé avec vos propres mots l’essentiel de notre livre. Merci de votre excellent commentaire, nous espérons qu’il se trouvera parmi nos lecteurs quelques personnes comme vous prêtes à réaliser dans le concret cet état d’esprit.
Sensibilité extra fine greffée sur une connaissance aux assises solides, raisonnements pointilleux toujours en phase avec les interrogations de vos visiteurs, vos écrits me font jubiler et revenir fréquemment sur votre site qui est devenu au fil du temps le mien. J’y apprends chaque jour ce que le monde moderne a oublié et qui est la cause de cet énorme gâchis que vous dénoncez tout en donnant les solutions rédemptrices. La religion universelle dont vous parlez me plait bien car vous l’avez débarrassée de tous les dogmes et de toutes les procédures enseignées dans les différentes cultures qui chargent l’homme d’un fardeau superfétatoire et stérile. A vous lire je sens mon âme plus légère et plus énergique, prête à accueillir avec enthousiasme ce Maître dont vous parlez si bien dans vos écrits.
Vous parlez d’unité divine. Dans une société organisée, nous devrions être unis, la subversion détruit. Pouvez-vous alors m’expliquer pour quelle raison le don de soi est-il toujours frappé d’indifférence, souvent faisant l’objet de calomnie, d’incompréhension, au sein même d’une communauté se voulant initiée ?
Réponse à Malarmé :
Votre question nous apparaît comme bien défaitiste. Est-elle appuyée sur une expérience vécue par vous-même ou bien sont-ce là des craintes que vous formulez ? Quoiqu’il en soit, tout ce que nous pouvons vous dire, c’est qu’une société humaine, fusse-t-elle inspirée par un modèle parfait, reste malgré tout composée d’éléments mus par des individus égotiques, donc par nature imparfaits. La terre n’est pas le ciel, et ses habitants des anges ! La vie communautaire comme celle en société s’apprend au jour le jour. Beaucoup d’ingéniosité, d’audace, de persévérance, d’humilité et de pardon sont nécessaires. Le plus important pour nous est qu’elle ait un modèle spirituel élevé, non seulement pour la former correctement mais aussi pour la redresser chaque fois que le besoin s’en fait sentir. C’est une œuvre de longue haleine qui a un maximum de chances de réussir lorsque, outre un bon étalon spirituel, ses membres sont de bonne volonté et ont ont une foi chevillée dans ce qu’ils entreprennent. Les erreurs de parcours sont inhérentes à toute entreprise composée d’individus voulant grandir peu à peu dans une dimension collective. C’est pour cela, et pour bien d’autres raisons, qu’il faut à tout groupement -et ce dès le départ- des lois et des garde-fous non seulement pour éliminer les brebis galeuses mais également pour cadrer chaque personne le composant. Sachez aussi qu’une communauté n’est jamais à proprement dit « initiée ». L’initiation concerne la cellule appelée à élever sa conscience à un niveau organique dans un premier temps, et universel en finale.
Y aurait-il plusieurs significations au mot intelligence que vous employez à de nombreuses reprises dans votre livre et dans ce site?
Réponse à Coralie :
Tout d’abord précisons que l’intelligence n’est pas la même chose que la connaissance ou l’instruction. L’intelligence est par nature souple alors que la connaissance est quelque chose de plus ou moins figé (au moins temporairement). La première se sert des informations recueillies par la seconde pour les traiter avec perspicacité.
L’intelligence dans l’ensemble de ses possibilités est pour nous une faculté merveilleuse, une sorte d’héritage venant des dieux dont l’homme ne se sert pas assez pour se diriger en ce bas monde. Ce mot recouvre dans sa signification première l’établissement de liens entre deux ou plusieurs choses (inter-legere =lier entre), la coordination entre une cause et un effet. De l’acuité de cette mise en relation se déroulant dans l’esprit doit découler normalement une déduction logique suivie d’une action juste. Par exemple, je me pique avec des orties. J’en déduis aussitôt que je ne dois plus prendre à mains nues cette plante urticante sinon…. Autre exemple, mon voisin du dessus s’est plaint à mon épouse -et ce à plusieurs reprises- que j’écoutais la musique trop forte le soir et que, se levant de bonne heure, ça le dérangeait et l’empêchait de dormir. N’en ayant pas tenu compte, un jour en sortant de l’immeuble, nous nous croisons. Il s’énerve, me traite de tous les noms, et soudain m’assène un violent coup de pied dans le derrière avant de s’enfuir sans demander son reste. Abasourdi, au lieu de le maudire, je comprends malgré la douleur cuisante les raisons de sa colère et aussi quelque peu sa violence que je regrette toutefois, ce qui me pousse à en tenir compte et à utiliser en soirée un casque audio. Dernier exemple, chaque fois que je mange du potage le soir je me lève plusieurs fois par nuit pour aller uriner. Faisant le rapport, je décide pour pacifier ma vessie de ne plus en prendre au souper. Voilà trois exemples d’intelligence ordinaire : faire le rapprochement entre deux événements, deux états, et en tirer les conclusions qui s’imposent.
Nous venons de décrire une intelligence au premier degré, celle de l’homme face à lui-même et/ou à son environnement et découvrant une réalité aboutissant à une connaissance. Cette intelligence est le produit d’un raisonnement analytique basé sur une interprétation se passant dans les méninges de l’individu. Il est en rapport avec l’ego qui pense de manière confinée à l’intérieur de ses bornes, ego qui n’a pas toujours la possibilité d’une prise de conscience du macrocosme intérieur ou extérieur qui le dépasse. C’est là que l’intelligence céleste, qui se situe au deuxième degré de l’échelle intelligentielle, intervient pour délivrer l’homme de ses limitations.
Mais qu’est donc cette autre intelligence si ce n’est une intelligence collective inhérente aux âmes qui peuplent le ciel? Elle vient à la conscience humaine par la voie du sensible, donc par la médiation de ressentis et d’intuitions, non pas vagues et superficiels, mais souvent profonds et lumineux. Cet apport venu d’un autre plan surpasse les facultés humaines car il s’enracine dans les fondements de l’Être Universel. Ajoutons au passage que l’individu reçoit habituellement et ponctuellement des bribes de cette connaissance alors que le Maître la possède dans son intégralité. Ce dernier peut donc exercer une forme d’intelligence encore plus élevée et complète (troisième degré) à partir de la connaissance qu’il a des trois plans de l’Être, et ce de micro à macro, et vice versa. C’est la raison pour laquelle, en tant que guide, il se sert naturellement de cette intelligence pour tracer le chemin de ceux qu’il a à diriger tant spirituellement qu’animiquement, et parfois matériellement. Connaissant le Tout, il connait le particulier!
On aura donc compris qu’il y a trois sortes d’intelligence : celle produite par les facultés cérébrales, celle inhérente à l’âme céleste, et celle de l’Esprit universel. La première travaille avec les moyens limités qui sont les siens à établir des rapports entre des choses à partir du seul raisonnement humain. La deuxième qui « sent » les choses plus finement et plus profondément tient ses informations du réseau d’âmes interconnectées dans lequel elle baigne tout naturellement (égrégore). La troisième discerne la vérité fondamentale de ce qui est, ses tenants et ses aboutissants, avec une acuité due à une position au plus haut niveau de l’Être qui lui donne une vue à 360° sur la création universelle et les lois qui la régissent.
En résumé, l’intelligence s’exerce sur trois plans :
-l’intelligence produite par le raisonnement (mental inférieur);
-celle qui émane directement de l’âme, donc par la voie du sensible (intelligence du cœur);
-celle qui est engendrée par le contact direct avec les principes de l’Être (intelligence supérieure, dite spirituelle).
L’homme ordinaire se sert habituellement de la première, rarement de la seconde, et encore moins, pour ne pas dire jamais, de la troisième. L’homme céleste privilégie la seconde sur laquelle il s’appuie avant de laisser ses neurones cogiter. L’homme spirituel base les deux premières sur les fondements immuables de la connaissance de l’Être qu’il détient. Il peut donc établir tous les rapports et toutes les relations avec la création qui l’environne et qui l’enceinte.
Pourquoi dites-vous dans votre livre que le Maître est transparent ?
Réponse à Valérie :
Par définition est transparent ce qui laisse passer totalement la lumière. Or le Maître céleste est l’unique entité qui exprime avec une netteté parfaite la vérité de l’Être sans l’altérer. Son enseignement est limpide comme le cristal (Christ –al, soit Christ ailé) car il diffuse à tous ceux qui ont des oreilles pour entendre et des yeux pour voir l’entendement de la réalité de l’âme tant microcosmique que macrocosmique, sa nature communautaire, son rôle et son destin. Cette clarté venue d’un autre monde est appelée « lumière céleste ». Grâce à ses paroles (dénommée « La Parole »), le réel est démasqué de toutes les illusions et déformations dont les hommes l’affublent en permanence. Les lois universelles sont ainsi révélées.
Voilà, Valérie, en quelques mots le sens de cette transparence qui vous posait, semble-t-il, question. Nous restons à votre disposition pour aller plus en avant si vous le désirez.
Catholique, j’avais l’habitude de réserver ma nourriture spirituelle dans l’acte de communion au Christ. L’extension de « mon appétit » envers les autres est une nouveauté qui, certes, me parle tout en me troublant quelque peu.
Réponse à Trublion :
Nous comprenons votre état d’esprit actuel mais ce qu’il y a de réconfortant pour tout un chacun, c’est que l’esprit, épaulé par ce que l’âme ressent dans ses profondeurs, est susceptible d’évoluer vers toujours plus de lumière. Il peut, certes, être hésitant devant une nouveauté qui le bouscule, mais néanmoins s’affirmer progressivement dans cette idée s’il persiste à la creuser dans une bonne orientation.
L’acte de manger est commun à toute la création, l’horizontale comme la verticale, car il n’y a pas de créature au ciel et sur la terre qui n’ait besoin de se nourrir pour subsister. La nourriture peut être solide ou liquide comme par exemple le sont le pain et l’eau pour le corps, ou encore subtile pour l’âme et l’esprit qui se nourrissent respectivement de sentiments, d’images, de pensées et de paroles (verbales ou écrites). Qui dit nutrition, dit absorption, donc transfert de molécules solides, de vibrations animiques ou d’idées d’un contenant à un autre parce que, étant au départ impersonnelles, elles appartiennent temporairement à ceux qui s’en emparent.
Ce qui a sans doute dû vous troubler dans nos propos antérieurs, c’est qu’ils faisaient allusion à un processus que l’on pourrait en quelque sorte qualifier de «cannibale» où l’âme trouvait sa nourriture dans la production de l’âme des autres alors que pour vous, en tant que catholique, la vraie nourriture spirituelle est dans la manducation (1) de l’hostie comme l’était le pain azyme chez les hébreux. Or que représente l’hostie dans les liturgies chrétiennes si ce n’est le corps rompu du Christ émietté dans la multitude des êtres qui en sont sur terre le support? Or, lorsque vous ingurgitez les fractions de cette hostie primordiale consacrée par l’officiant, vous êtes censé absorber simultanément à son côté solide le sens que ce rite porte en lui-même, c’est-à-dire toutes les qualités contenues de manière synthétique dans l’unité divine représentée par le Christ ainsi que leur fractionnement apparent dans notre monde à 4 dimensions. Voilà donc la signification première de cette agape ritualisée : nous, cellules de l’Être, faisons tous partie intégrante d’une unité originelle plus grande que nous (la miche de pain chez les chrétiens), dénommée le Père éternel (ou son parfait reflet christique) venue à chaque début de cycle érien ramener toute la lumière sur ses deux modes d’être (unifié et fractionné), avec lesquels nous sommes conviés à communier autant dans la commémoration de l’esprit que dans nos actes quotidiens en reformant partout et en tout la communauté du Vivant. Nous disons apparent car c’est ici la grande illusion de notre mental qui opère toute une foule de déductions erronées à partir des sens corporels auxquels il est connecté, cette séduction entraînant immanquablement la subordination à l’idée -oh combien faussée- de la notion de séparation des êtres et des choses. Si maintenant vous faites le rapprochement, grâce au prodige de l’analogie, entre Dieu (ou l’entité christique) et l’aliment qui le symbolise, soit dans la plénitude de son Âme cosmique, soit dans son morcellement dans les âmes incarnées, vous ne serez plus troublé car vous pourrez passer aisément d’un entendement à un autre sans vous tromper de cible. Pourquoi ? Parce que, dans votre discernement spirituel rafraîchi, le tout sera présent dans la partie comme la partie sera solidaire et dépendante du tout dans lequel elle est insérée. Et à travers les vertus de cette nourriture terrestre mutée en nourriture céleste reconnue comme le symbole vivant de la vérité de l’Être, votre amour s’adressera alors sans conflit -mais avec un réel bonheur- tant à l’aspect homogène de l’Être qu’à l’aspect analytique de ce Créateur immense qui meurt dans la dispersion de son homogénéité à chaque instant sur terre pour que sa création vive dans les variations et la complexité d’une hétérogénéité sans limite de formes et de psychologies (2).
La quête de soi transitant par celle des autres, ne pourrait-on pas dire que, dans un cheminement intellectuel bien compris et bien senti, que la quête de Dieu passe par celle des hommes qui portent en pièces détachées son universalité, cette universalité qu’ils ont besoin d’ingérer quasi quotidiennement dans leurs méninges oublieuses (et ce grâce au rituel) jusqu’à ce qu’elle soit reconnue comme source spirituelle de leur patrimoine? Ce processus d’intégration ne peut se dérouler qu’à la condition expresse de porter attentivement un regard croisé de soi aux autres en usant de toute la finesse de son intelligence. Seul ce rapprochement permet de déterminer ce qui est embryonnaire ou déjà développé en nous, autrement dit ce dont chacun d’entre nous est pourvu ou déficitaire. Ce renvoi permanent à notre être individuel face à son collectif et à l’universel est la clé essentielle de notre évolution consciente et appelle l’exigence criante de se compléter dans la plupart des situations existentielles que nous traversons. D’où l’émergence progressive dans notre tête et notre cœur de la nécessité de réaliser une vie de plus en plus communautaire qui demeure pour l’individu la seule et unique voie l’incitant à se parachever selon l’ordre naturel. Tel est le message de tous les médiateurs qui rappellent aux humains que chacun d’entre eux ne perçoivent qu’un morceau du puzzle du Vivant mais qu’aucun, si ce n’est le Maître céleste, n’en connait dans son intégralité l’architecture. N’oublions jamais que si l’homme est un lumignon, le Maître est la lumière!
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Note 1- Terme venant du latin manducare qui signifie manger et qui est employé depuis des lustres par l’église catholique romaine pour le repas sacramentel dénommé « eucharistie » et sa consommation par les fidèles.
Note 2- Pour vous donner une image, vous pouvez très bien vous repaître, si votre appétit est grand et que vous n’avez pas de préférence particulière pour certains morceaux, d’un agneau entier, bouchée après bouchée. Ou alors sélectionner le gigot, ou les côtelettes par exemple, parce que votre goût vous y porte tout naturellement. Il en est de même pour l’âme d’une personne qui, ressentant une affinité pour un ou plusieurs attributs de ses sœurs, va entamer une relation plus ou moins suivie avec elles afin d’en retirer la nourriture interne dont elle a besoin. Une nourriture qui va la renvoyer immanquablement à elle-même! Si sur terre le mangeur et le mangé occupent des places immuables, il n’en est pas de même au niveau subtil où chacun passe alternativement d’un camp à un autre.
Quid d’une vieille religion ?
Réponse à Elodie :
Une religion qui a vieillie l’est parce qu’elle a perdu la connaissance des lois spirituelles qui président à l’Être et dont la mission était essentiellement de les faire comprendre et respecter, notamment la principale de toutes se résumant ainsi: « Dans l’univers, tout étant lié et emboîté parfaitement, l’être humain doit être lui-même relié à ce tout auquel il est intégré corps et âme! »
Après plusieurs siècles de splendeur et de grandeur, son orgueil augmentant, elle se débranche progressivement de son point source. Ne recevant plus d’inspiration d’en haut, ressassant en boucle les textes sacrés qu’elle a reçu en dépôt sans véritablement les entendre comme à l’aube de sa naissance où elle était baignée de la lumière de l’Esprit, de sa puissance et de ses dons, elle dévie de sa course initiale mettant l’accent sur des choses secondaires, creuses, inventant même des préceptes contraignants et inutiles qui ne sont que l’enfantement de ses propres conceptions empreints de dogmes figés dans l’irréel. Ne recevant plus de sève nutritive, sa tête dirigeante et sa colonne vertébrale (son encadrement) deviennent à la longue des fétus de paille. La qualité des fidèles est remplacée par leur quantité. Inconsciente de son délabrement spirituel, elle continue de se faire passer pour le représentant du Maître qui l’a pourtant désertée depuis longtemps. C’est un blablabla qui, dépourvu de stimulations pour l’âme profonde, est incapable de régénérer les hommes de bonne volonté ayant besoin constamment de stimulations intérieures et extérieures pour poursuivre la construction du monde nouveau dont ils ont reçu en héritage le modèle céleste. Le grand âge signant immanquablement un déclin à la fois du corps et des facultés intellectuelles, plus elle vieillit, plus elle dégénère (1) au profit d’anciennes religions elles-mêmes décaties, de scientifiques terriens et de penseurs profanes (philosophes entre autres) qui, dans le vide spirituel créé, prennent alors de manière racornie ou dévoyée la relève. Sans parler des intégrismes, des soi-disant fondamentalismes et des sectes qui dans cette vacance renaissent de leurs cendres. Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ! C’est un phénomène naturel qu’aucune instance humaine ne peut hélas contrer.
Et pourtant, qu’elle était belle à l’aube de son apparition sur terre. Une étoile s’était levée dans le vagissement d’un nouveau-né plein de promesses, était montée à son zénith, jusqu’à ce que sa lumière décline et s’éteigne dans le râle d’un vieillard moribond. Heureusement pour la vie ici-bas qu’une autre étoile renaît toujours à l’horizon d’un nouveau cycle éclairer les futurs enfants du ciel et faire en sorte que l’homme quitte sa folie coutumière pour s’insérer, l’esprit rafraîchi, dans la ronde harmonieuse de la vie.
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Note 1- L’entrée dans le processus de la sénescence avec ses diverses dégradations commence en fait beaucoup plus tôt qu’on ne le pense. La durée d’une religion dans sa force première est de quelques siècles, une dizaine tout au plus ! A l’instar du corps où progressivement la vue s’émousse, l’audition perd de son acuité, les articulations et le cerveau se rouillent, la respiration et la circulation s’affaiblissent, les religions perdent au cours du temps qui les éloigne de l’époque bénie de leur naissance la vision exacte du sens de la vie, l’entendement des symboles naturels et des textes sacrés, la souplesse, la perception, l’inspiration ainsi que le mouvement ample et puissant de leur âme collective. La merveilleuse énergie vitale du petit troupeau des débuts s’est délayée et affadie dans le magma final d’une foule complétement désorientée.
Merci de votre réponse. Il y a quand même quelque chose qui me chiffonne dans vos propos, c’est lorsque vous affirmez que les dirigeants d’une religion vieillie deviennent des fétus de paille. Sur quoi vous basez-vous pour abaisser de cette manière des hommes religieux ayant fait don de leurs vies ?
2ème réponse à Elodie :
Nous constatons encore une fois qu’il est toujours difficile de faire entendre avec exactitude nos propos qui sont dans leur sens premier parfois déformés, minimisés ou augmentés. Nous avons créé ce site entre autres pour remettre l’esprit de nos lecteurs en ordre vis-à-vis de la Parole unique, celle qui égrène la véritable écologie de l’Être en effaçant, du mieux que notre pédagogie en est capable, les obscurités, les confusions, les contre sens, bref tout ce qui conditionne et enferme dans l’impasse d’une Babel spirituelle les êtres humains en recherche d’élévation.
N’étant pas juge de nos frères humains, il est bien évident que nous n’avons pas l’habitude de critiquer les individus faisant partie d’une religion dans sa phase descendante, pas plus le fidèle que le dirigeant. Le monde spirituel ne s’occupe jamais et en direct du singulier. Il énonce des lois universelles, et donc laisse sous-entendre à l’homme intelligent les conséquences subies en cas de non-respect de celles-ci. De toute façon, ce n’est pas parce que les chefs ont égaré leur connaissance originelle qu’eux-mêmes ou leurs suivants ont forcément perdu certaines qualités de leur âme et leur possibilité d’évolution. Il n’était question dans notre précédente réponse que du destin de tout un peuple par la faute (le péché d’orgueil) de ceux qui en étaient responsables devant l’Eternel (entendre les lois éternelles). Tout ce que l’on peut affirmer ici sans conteste, c’est que son chemin sera plus difficile, malaisé et bien plus périlleux que s’il avait la possibilité de naviguer sur des eaux en provenance en droite ligne d’une source vive et bien entendu non polluée par le dérapage d’un intellect qui s’est subrepticement substitué à la lumière de l’âme. Le message central s’éloigne ainsi peu à peu, la chute des uns entraînant immanquablement au plan collectif celle des autres. Pourquoi cela ? Parce que leur boussole n’indiquant plus correctement le nord spirituel, leur esprit ne dispose plus d’un appui indispensable à des comportements et des états d’âme en adéquation avec le sens profond de la vie. C’était donc une fonction dont nous parlions dans notre précédente réponse (celle de la hiérarchie sacerdotale), fonction qui ne remplit plus sa mission principale, et non particulièrement d’individus qui sont ce qu’ils sont et font avec leur savoir tronqué du mieux qu’ils le peuvent (du moins on peut l’espérer) au sein de sociétés et d’époques elles-mêmes enténébrées. Quant à être un fétu de paille cela signifie pour nous n’avoir, pour l’âme, pas plus de valeur nutritionnelle qu’un brin de paille. De grains (entendez de semences porteuses de fruits) la prêtrise mute analogiquement parlant en de la paille destinée usuellement au feu ou à éponger dans une étable les excréments des bêtes domestiquées. Des borgnes conduisant des aveugles ! (1) Tragique métamorphose aux fâcheuses conséquences pour le troupeau qu’elle a à conduire.
Quant à votre question : d’où tenez-vous ce que vous a affirmez, sachez que cela tient à un enseignement intérieur reçu en son temps, lui-même corroboré par la compréhension visuelle et intuitive du message de la nature, les deux s’accordant à la perfection. Nous n’affirmons rien de notre propre chef, ce serait de l’orgueil mal placé pour l’homme que nous sommes comme vous. Quand le micro veut comprendre et intégrer le macro, il doit effacer jusqu’à la moindre trace des idées acquises antérieurement, traces dont il ne connait jamais la véracité, afin de laisser toute la place à la parole qui énonce la vérité de l’Être. Parole intérieure inscrite dans les essences de son âme céleste comme elle l’est dans son extériorisation tangible, l’une devant toujours confirmer l’autre, sinon ce serait nul et non advenu. Dans ce dernier cas, c’est alors un faussaire participant à la décadence de l’humanité au lieu d’être un tuteur l’aidant à tenir debout et à se modeler à la configuration collective voulue par le ciel. Hélas, trois fois hélas (un regret pour chaque plan), il y a tant de faux prophètes en ce bas monde!
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Note 1- Allons plus dans le détail pour éviter d’être mal compris. Cette paille, qui n’a certes pas l’envergure d’un grain, va quand même conserver une utilité : celle de nourrir le sol, soit par les cendres minérales issues de son incinération, soit par sa décomposition dans le sol en devenant de l’humus. C’est donc un rôle subalterne par rapport à une semence qui porte en elle un germe de vie capable de renaissance, mais un rôle non négligeable tout de même. Ce qui veut dire en clair qu’une religion vieillie a encore un ministère secondaire à incarner attendue qu’elle conserve une certaine capacité de faire vivoter le troupeau d’âmes dont elle a la charge mais en aucune manière de permettre une régénérescence, c’est-à-dire une renaissance spirituelle, condition indispensable pour entrer dans une ère nouvelle. C’est donc un ministère à visée collective et non simplement individuel (ce qui n’a aucun sens pour l’âme dont la vie au ciel se tient toujours au niveau de son égrégore) ! Pour être neuf, l’individu doit quitter l’ancien et muter. Ce qui lui commande comme préalable de ne plus être attaché à des croyances stériles et obsolètes et aspirer à un changement de la cave au grenier (entendre sur les trois plans de l’Être). C’est ici la purification intégrale de l‘être avant sa résurrection spirituelle dans un corps animique macro.
Le judéo-christianisme affirme que l’homme doit dominer la nature. On voit les effets négatifs de ce commandement à l’heure actuelle! Que dit à ce sujet l’écologie spirituelle dont vous vous faites le porte-parole?
Réponse à Ludovic :
L’homme fait une très mauvaise interprétation du verset 26 du chapitre 1 de la Genèse, qui dit en substance : « Faisons l’homme à notre image et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » Remarquons pour une bonne compréhension de ce texte que le verbe dominer est également employé dans le premier livre des Chroniques, chapitre 1, verset 12 où il est écrit : « C’est toi, Eternel, qui domine sur tout. » Or que je sache un créateur ne saccage jamais sa création quand il la trouve belle et bonne, non ? Ou alors il est fou ! Le verbe dominer a donc bien ici un autre sens que celui donné usuellement par l’homme.
Dominer veut dire dans sa racine : avoir du pouvoir sur sa maison, en être le maître. Or pour être le maître de quelque chose qui nous est naturellement assujetti et avoir de ce fait la faculté de la gouverner avec tact et mesure, cela implique la perception exacte de sa nature ainsi que son positionnement au sein de ce qui l’environne et interagit avec elle. Seule cette autorité a de la valeur et ne présente aucun danger. On est loin, et même très loin, d’une vulgaire utilisation –inconsciente de surcroît-, que dis-je d’une exploitation éhontée et destructrice comme cela se passe très souvent.
Dans le cas que nous sommes en train de traiter, qui dit connaissance, dit forcément élévation sur un autre plan : celui de l’Esprit qui vole. Ce surplomb spirituel de la manifestation concrète éclaire les ficelles qui lient les êtres et les choses dans leur dynamisme existentiel constant parce qu’il implique une connaissance des lois qui les régissent harmonieusement. Emile de Girardin, journaliste et homme politique français du 19ème siècle, a dit très justement que « gouverner, c’était prévoir ». Et pour être conscient à l’avance des conséquences d’une action, ou d’une invention quelconque, encore faut-il connaître tous les mécanismes mis en jeu dans cet acte créatif. Si l’homme possédait la préscience des conséquences de ses agissements comme de la plupart de ses inventions, se lancerait-il encore dans une aventure aussi risquée ? Mais comme un être immature adorant jouer à l’apprenti sorcier, il se transforme 9 fois sur dix en un tyran frappé de cécité vis à vis d’icelle usant et abusant d’un cerveau qui parasite les mécanismes de la nature au lieu de se servir de son savoir de manière mesurée, intelligente, responsable et bienveillante. On n’a qu’à constater le dénouement aujourd’hui comme hier de cette attitude suicidaire pour se rendre compte que la seule connaissance des lois (physiques, chimiques, biologiques etc.) pilotant la matière n’a pas été à elle-seule suffisante pour que l’être alpha de la création se comporte convenablement. C’est d’une autre connaissance et de beaucoup d’amour pour le vivant dont l’homme a besoin avant d’endosser lui-même son rôle de créateur ou simplement de transformateur. Quelqu’un a dit justement : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il aurait dû rajouter pour être tout à fait exact: « et également de délabrement de la nature sous toutes ses formes ». Une connaissance quelle qu’elle soit devrait amener normalement une prise de conscience profitable pour soi-même et son environnement d’êtres et de choses. Sinon, c’est un ferment de désordre!
Être Maître, c’est d’abord s’être maîtrisé soi-même (1) avant de maîtriser dans les profondeurs –et non superficiellement ou partiellement- cette science de l’Être qui touche forcément à son écologie. Être Maître implique avoir la conscience de l’unité du Vivant et d’interférer le moins possible sur lui. De toute façon toute action humaine engage à être exercée avec vigilance et dans le respect de ce qui nous a été confié en tant que locataire. Et non en tant que propriétaire ayant droit de vie ou de mort sur elle. Avoir du pouvoir sur la nature et s’en servir engage et responsabilise vis-à-vis du monde vivant auquel nous sommes tous indissolublement intégrés, chaque acte portant en lui-même une rétribution positive ou négative. Ou alors le soit disant « connaissant et dominant » est un être de pacotille, orgueilleux de surcroît, qui au lieu de prendre soin de ce qui lui a été imprudemment confié, le pille et le pollue sans aucun état d’âme ni remord.
La véritable élévation permet de voir les choses à partir d’un angle omnidirectionnel et ce depuis une hauteur (on appelle cela une domination) telle que le monde se révèle un dans toute sa multiplicité. C’est grâce à cette synthèse magistrale que le Maître porte en lui une idée d’avenir toujours harmonieux. Pourquoi ? Parce qu’il possède de manière aboutie cette hauteur d’esprit conduisant à une vision universelle, seule capable d’enfanter des interventions empreintes d’un contrôle éclairé pour ne pas bouleverser le fragile équilibre du monde.
Que l’homme bien-né écoute donc attentivement la transmission de ses paroles venues tout droit de la cime de l’Être. Sur sa route, l’homme n’est seul que parce qu’il le veut bien. Au lieu de mépriser le modèle que le ciel lui offre à chaque renouvellement de cycle spirituel, il aurait tout intérêt de s’appliquer à redevenir l’image du divin en le reflétant -comme le dit le texte inspiré- du mieux qu’il le peut. C’est ici toute la sagesse qu’on lui souhaite d’acquérir pour que la création toute entière arrête de soupirer et de souffrir à cause de lui (2).
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Note 1- Être maître, c’est avoir maîtrisé ses pensées, ses sentiments et ses actes en « dominant »les pulsions instinctives et perverses de la terre et en ne plus subissant un fonctionnement mental inadéquat. C’est avoir intégré la connaissance suprême, celle de son être comme celle de tous les êtres, ce qui est tout un. Grâce à cette libération, sa volonté et ses désirs sont en permanence en consonance avec la justice universelle, celle qui a autorité sur le vivant.
Note 2- L’apôtre Paul dans son épître aux romains, chapitre 8, versets 19 à 22 dit en substance : « Ainsi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu (les hommes régénérés du cycle nouveau. NDLR). Car la création a été soumise à la vanité (des hommes. NDLR) avec l’espérance qu’elle sera affranchie de la servitude de la corruption (entendre la domination, l’esclavage exercé par celui qui l’empoisonne et la souille. NDLR)… Or nous savons que, jusqu’à ce jour, la création toute entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. » Aujourd’hui comme hier ce texte est toujours d’actualité.
En vous lisant attentivement, je ressens effectivement que se grouper est la seule solution pour faire face à l’adversité de nos sociétés actuelles et réaliser d’autant plus aisément ce que nous portons de meilleur en nous-mêmes. Reste maintenant à trouver des gens qui nous ressemblent et c’est sans doute le plus difficile. Je tiens à vous remercier de tout cœur pour le message sage et réfléchi que vous dispensez dans ce site.
Réponse à Olivier :
Oui, vous avez raison, le plus dur, je dirais encore plus, la chose capitale, est de trouver des individus qui, non seulement portent en eux un rêve identique mais ont de plus le courage de le réaliser en commun car rêver n’est qu’une semence précédant le désir d’action. La solidité d’un tel groupement dépendra du degré d’amour qu’il porte à cet idéal (qui au départ apparaît souvent comme une nébuleuse, voire une utopie), mais aussi de l’énergie qu’il y mettra à le concrétiser.
Le genre de communauté que préconise le ciel n’est pas une petite aventure de quelques mois puisqu’elle est appelée à durer si possible sur la longueur de toute une existence d’homme, et bien au-delà. C’est dire l’ampleur de la dite course qui ressemble sans conteste plus à un marathon qu’à un 100 mètres! La clé est donc au niveau des choses essentielles qui vont structurer le dit groupe et lui permettre son épanouissement et sa maturation. Dans cette aventure peu ordinaire, l’accent sera, mis, non sur ce qui divise, mais sur ce qui rassemble. Peu importent alors les goûts et les cultures de départ ainsi que les opinions divergentes sur les choses secondaires qui peuvent advenir en cours de route, le groupe tiendra bon parce qu’il est soudé à l’essentiel de la vie. Tel Ulysse attaché au mat central de son navire, il résistera comme lui au chant des sirènes de ce monde. Quel est donc ce mât qui porte la voilure indispensable à la dynamique du groupe si ce n’est une idée forte avec ses repères indispensables accompagnée d’une foi puissante qui poussent ses membres à déjouer les innombrables pièges qui se présenteront immanquablement sur leur chemin et aussi à surmonter les épreuves traversées. Notre livre en fournit l’idée, donc l’état d’esprit et l’état d’âme, et pose les jalons qui déterminent et décrivent le chemin que doivent emprunter ceux qui veulent se rapprocher durablement, et non passagèrement comme cela se passe souvent dans le monde.
Le ciel connaît la faiblesse de l’amour qui lie les couples furtifs bâtis par des ego solitaires refusant de se dépasser dans un être collectif, aussi pourvoit- il qualitativement et quantitativement aux besoins de ceux qui sont appelés à faire route commune et à s’aimer durant leur vie entière, et également bien au-delà. Faut-il simplement entendre sa voix et ressentir dans nos profondeurs la chaleur de son appel. C’est alors qu’on devient son enfant et que les autres deviennent nos frères.
Je viens de lire votre réponse à Elodie sur les vieilles religions. Je comprends votre raisonnement analogique et je n’ai rien à redire là-dessus. Mais je me demande pourquoi une religion établie ne pourrait pas se réformer de fond en comble ? Cela éviterait bien des chambardements et une économie d’énergie, ne trouvez-vous pas ?
Réponse à Justine :
En théorie cela serait en effet possible si le conditionnement, l’inertie et la suffisance des hommes à la tête de ces vieilles structures ne régnaient pas en maître dans leurs cerveaux, et ce de manière indéboulonnable. De toute façon, le renouvellement de toutes choses est inscrit irréversiblement dans les lois de l’Être.
Observez attentivement la nature et dites-moi si le renouveau se retrouve dans la confusion et la fragilisation de la vieillesse ou dans la flexibilité et la jeune énergie de l’enfance en laquelle on peut tout espérer ? L’enfant a la vie devant lui, il est sur une montée, celle de la croissance ; le vieillard l’a derrière lui, ça fait longtemps qu’il est sur une pente, celle de la dégénérescence. Le premier est une aube, celle de l’espérance de ce qui sera ; le deuxième un crépuscule, celui de la commémoration de ce qui a été et ne sera plus. Un arbre ou une plante quelconque (comme l’animal d’ailleurs) a-t-elle la possibilité de revenir à son enfance ? Ne doivent-ils pas pour réaliser ce miracle compter plutôt sur leur progéniture que sont les graines qu’ils engendrent à la fin de leur existence? Or nous savons tous que c’est en règle générale par ce mécanisme qu’ils peuvent se régénérer. Il en est de même pour une religion décatie qui ne peut en aucune manière revenir à ses sources animiques, celles-ci étant trop loin derrière elle. Elle ne peut que compter sur les âmes qui la constituent en tant qu’éléments primordiaux pour se reconfigurer dans un schéma renouvelé, lui-même initié par un prophète lié à son époque qui assure l’indispensable arbitrage entre l’homme de passage sur la planète terre et l’éternel divin. En attendant ce nouveau ciel et cette nouvelle terre, tout ce qu’elle peut faire de mieux, c’est d’éliminer quelques traits de caractère erronés, souvent secondaires, acquis au cours des siècles mais en aucun cas retrouver son dynamisme originel et son charisme, seuls capables de féconder l’âme et l’esprit de ses contemporains. Une page de sa vie est irrémédiablement tournée, elle n’a aucune possibilité de revenir en arrière tant ce qu’elle a élaboré au cours de son existence est ancré de manière pesante et collante, une deuxième nature ayant supplanté au fil de temps la primordiale. En toutes choses, il faut ici-bas toujours avancer, et non reculer ! C’est ici la loi de la révolution cyclique qui amène à chaque nouveau jour spirituel la lumière qui lui est propre. Soit un message neuf, adapté à son temps et proclamé par une nouvelle estafette qui, parlant son langage, répond avec clarté à ses besoins vitaux. A quoi servirait-il de mettre un emplâtre sur une jambe de bois, une rustine sur une chambre à air complètement percée par l’usure, une nouvelle énergie dans un corps de vieux (1)? Quand la vie vous abandonne, elle vous quitte pour aller se réinvestir ailleurs. C’est une loi universelle à laquelle non seulement sont assujettis les astres et les planètes, le règne végétal, animal et hominien mais toute création qu’elle soit matérielle, sociétale, culturelle, animique, individuelle ou collective. Ainsi fait la terre, ainsi fait le ciel !
Ce que nous affirmons ici est tellement évident ! Pourtant peu de gens entendent dans toute son étendue cette vérité naturelle que côtoyons dans notre quotidien. L’humanité a toujours préféré endormir sa conscience en se racontant des histoires étrangères à cette réalité qui éclate partout devant ses yeux. On a dit que le vieillard était raide et que ses articulations ne fonctionnaient plus avec la même souplesse que chez le jeune enfant. Faites l’analogie avec la raideur d’esprit, c’est à dire son ankylose et son refus face à toute nouveauté. Combien de gens âgés aujourd’hui s’intéressent aux nouvelles technologies, et pour les rares personnes qui s’y risquent combien manient avec aisance un smartphone ou internet, je vous le demande? Sont-ils intéressés d’ailleurs par ce que la plupart d’entre eux considère comme des gadgets?
Personne n’a jamais vu sous la calotte des cieux une hiérarchie sacerdotale se renouveler de fond en comble. Elle est bien trop conservatrice et tellement habituée à sa momification qu’elle en a perdue toute fluidité intelligentielle et toute souplesse d’âme seule capable de l’arracher au blocage et à la décomposition annoncée malgré les quelques réformettes qui ne sont que ravalement et peinture de surface sans aucune modification de leur structure. Certains individus isolés peuvent certes muter, mais non la masse de l’institution qui reste figée dans ses croyances, ses dogmes et ses rituels dont elle ne comprend même plus le sens premier. Sa colonne vertébrale hiérarchique, celle qui dirige le peuple de la foi, s’étant égaré dans de fourrés inextricables a perdu depuis belle lurette toute puissance sur l’âme de ce dernier. Et quand la tête est sénile comment voulez-vous que le reste du corps aille bien ? Tel un temple délabré, il ne lui reste plus qu’à céder ses pierres (entendez les pierres vivantes que sont les âmes le composant) au maçon céleste pour qu’un autre flambant neuf puisse émerger.
Chaque religion se croit immortelle, aussi n’aspire-t-elle jamais à mourir et à renaître. Comme un vieillard têtu, elle s’accroche au lambeau de vie qui de manière trompeuse la fait tenir encore debout. Et ce qui est terrible, c’est que, dans son « érosion », telle Hérode (érode !), elle combat le nouveau-né du ciel par peur qu’il ne vienne lui faire de l’ombre et à terme ne le renverse. Quand le roi se meurt de vieillesse, il n’est que temps de crier au prince de la vie : « Que vive le nouveau roi ! (2)» Oui : Solve et coagula. (3)
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Note 1- Dans l’évangile de Mathieu, chapitre 9 versets 16 et 17, le Christ dit : » Personne ne rapièce un habit usagé avec un morceau de tissus neuf car il emporterait une partie de l’habit et la déchirure serait pire. On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres, autrement les outres se rompraient, le vin se répandrait et les outres seraient perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres peuvent ainsi se conserver. » On ne peut être plus clair!
Note 2- Celui qui porte l’idée lumineuse de l’unité en tout et partout. C’est cet éclairage qui amène à son peuple le véritable horizon collectif d’émancipation. L’apôtre Paul appelait cet affranchissement : la liberté des enfants de Dieu (entendez la libération des processus mentaux erronés et biocides (destructeurs de la vie) tant au niveau micro que macro. Peu de gens ont compris ce que signifiait avec exactitude dans les textes sacrés ce mot de liberté, de délivrance ou encore de salut. On a cherché partout un diable alors que le démon habite en permanence dans la tête de l’homme avec sa vue basse et ses raisonnements étroits, source de tous les malheurs qu’elle engendre.
Note 3- Ce qui en langage alchimique interpelle non seulement l’homme mais toute religion établie dont le règne se termine : « Désagrège-toi, dissous-toi (solve), et que dans cette putréfaction tes éléments animiques dispersés coagulent (coagula), c’est-à-dire se rassemblent en un nouveau corps spirituel. » C’est ici la résurrection tant attendue. Non l’individuelle, mais la collective. Nuance !
Dans votre réponse dont je vous remercie vous me parlez de la libération des processus mentaux destructeurs de la vie. Pouvez-vous aller plus en avant sur ce sujet ?
2ème réponse à Justine :
Il n’y a pas cinquante solutions à la problématique mentale de l’homme. Il n’y en a qu’une : celle de la substitution d’une pensée, d’un point de vue ou d’un concept par un autre. Faut-il encore que cette nouveauté spirituelle agrée à son état d’âme du moment, sinon il y aura rejet avec pour conséquence un enfermement dans ses dogmes et ses idées reçues. C’est l’histoire du paysan qui laboure son champ pour le nettoyer de ses herbes indésirables et du restant de ses vieilles récoltes tout en l’aérant pour y semer la plante de son choix, celle qui va dans un avenir plus ou moins proche le nourrir directement (autoconsommation) ou indirectement (par sa commercialisation).
Le prophète qui initie un nouveau cycle spirituel est le porte-voix des lois éternelles qui, immuablement, gouvernent à tous les plans l’univers entier. Pourquoi le porte-voix ? Parce qu’il est le dépositaire et l’amplificateur de la parole créatrice du Vivant devant se répandre peu à peu sur la portion planétaire qui, pour sa sauvegarde, lui est attribuée. Ce nouvel état d’esprit est, il faut bien l’avouer, dérangeant pour les institutions civiles et religieuses qui, conservatrices d’un passé mort et enterré, ronronnent dans leurs cercueils spirituels. Apportant dans ses bagages la vérité de l’Être avec ses applications dans tous les domaines de la vie, externe comme interne, il est donc quelque part révolutionnaire car il bouleverse l’ordre (on devrait plutôt dire le désordre) établi par les sociétés auxquelles il s’adresse. Il permet chez ceux qui ressentent positivement son discours le remplacement d’idées erronées par des représentations mentales conformes au réel sur lesquelles ils pourront établir intelligemment leur manière d’être et leurs comportements (1). Sa parole d’éternité s’inscrit ainsi dans le temps en devenant le mythe fondateur du nouveau monde qu’elle engendre.
Ce verbe, quand il est accepté, a pour raison d’être et pour fonction de limiter la divagation des pensées folles de ses disciples tout en canalisant les productions de leur mental sur ce qui est établi de toute éternité dans les fondations de l’Être. Il devient ainsi une boussole permanente indiquant à tout instant – grâce à une signalisation prévue par un code subtil- la voie à emprunter par tout un chacun au quotidien. Ainsi remodelés, le regard aiguisé sur un présent à la fois interne et externe à leur être, ces individus se retrouvent de la sorte en possession d’une double formation : celle de la famille et de la société dans laquelle ils vivent et, en surimposition à cette dernière, d’une deuxième convenant mieux à leur âme céleste et dans la foulée à leur environnement d’êtres et de choses. Cette éducation spirituelle qui a pris peu à peu sa place dans leur espace mental ne trouve force de loi en eux que grâce à une sensibilisation personnelle aux valeurs fondamentales de l’existence dont ils apprécient pleinement le fruit quotidien, valeurs réexposées constamment dans cette Parole. Pour ne pas qu’il y ait de rupture trop violente avec eux-mêmes et avec les autres, il leur faudra constamment apprendre à harmoniser ces deux cultures pouvant à juste titre être qualifiées de profane pour l’une et de sacrée pour l’autre (qui parfois peuvent se rejoindre).
Une dernière chose : cette instruction spirituelle ne serait rien sans un déverrouillage et une exaltation des énergies qualitatives nécessaires à sa mise en œuvre, énergies qui dormaient au fond de leur être parce qu’elles étaient très peu, voire jamais, sollicitées. Une foi élevée et un immense amour dans ce nouvel idéal de vie sont donc ici absolument nécessaires à la mise en place de cette dynamique de redressement et à son bon déroulement. Mus et encadrés par le ciel de leurs origines, de fous qu’ils étaient, ils deviennent progressivement sages… comme une image, celle-là même prônée par le verbe de leur maître à penser devenu leur figure d’attachement et leur mètre étalon (entendre sous ce jeu de mots : attachement à la parole du maître qui, en tant que porte de leur discernement dans ce qui est légitime ou illégitime dans ce qu’on pourrait appeler le droit naturel (celui qui jaillit de l’âme céleste et non celui inventé par l’homme), les a fécondé spirituellement en leur donnant, afin de satisfaire à l’écologie de l’Être, l’exacte mesure des choses).
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Note 1- Remarquons au passage que le processus de substitution est quelque chose de naturel dans notre sphère spirituelle. Cependant dans ce cas précis le but n’est pas de remplacer des données mensongères par d’autres illusions et contrefaçons de la vérité comme cela se passe souvent, mais d’enraciner en l’homme une information authentique jaillie du centre de l’Être sur laquelle il peut à tout instant appuyer son histoire pour son propre bénéfice et celui de tous.
Vous parlez de la venue d’un médiateur à chaque début d’ère pour réintroduire la vérité de l’Être. Pourquoi son message serait-il mieux entendu à cette époque plutôt qu’à un autre moment du cycle ?
Réponse à Laurent :
Le Maître rappelle la constitution de l’Être (les principes à la base de l’existence), donc ce que chacun de nous est individuellement comme ce que nous sommes tous, hommes et création conjointement. Il nous parle de nos droits et de nos devoirs envers la vie, donc de notre relation avec les autres fragments de l’Être qui la constituent ainsi que des conséquences du non-respect des lois spirituelles en nous donnant la marche à suivre. Il efface ainsi les vieux concepts qui régnaient à l’époque de sa venue et restructure notre pensée en la fondant sur une authentique assise : celle du ciel qui exprime de manière sensible l’ordre même du créé.
Ceci étant dit, l’ordre qui règne au ciel et bien entendu sur la terre a été posé une fois pour toutes au commencement de la création par le « cerveau » de la création lui-même, entendre par l’Esprit créateur qui en est le point central (et non par un Dieu dans les nuages !). C’est ainsi, et nul ne peut y déroger sans se détruire… et tout détruire. Le phénomène du jour et de la nuit, le cycle de l’année et de l’ère entrent dans cette logique où la lumière naît à l’aube entraînant dans son sillage -et crescendo- les forces diurnes de la vie et celui où le soleil se couche au crépuscule qui voit leur endormissement avec le réveil simultané des puissances nocturnes. Il y a donc ici un ordre de succession avec leurs différentes énergies. On parle ici du mouvement général tant au niveau de la flore et de la faune terrestre que de celui des âmes, tous les plans étant en rapport analogique car il en est ainsi partout, en haut comme en bas, dans le monde subtil comme dans le monde épais de la matière.
Mais vous devez en outre savoir que si le Maître revient sur terre effectivement à chaque début de cycle érien pour éclairer l’homme en lui impulsant une énergie neuve concentré dans son verbe donné comme point de fixation, il ne vient pas seul. Car que serait une armée sans son chef, un équipage sans son capitaine, un corps sans sa tête ; et vice versa, un chef sans son armée, un capitaine sans son équipage, une tête sans son corps ? Les uns ont besoin des autres, mais chacun selon son rang, sa place et son rôle afin que tous fonctionnent efficacement et harmonieusement en une unité d’être. Ce que nous voulons dire ici c’est que le Maître descend du ciel à la tête de son armée d’âmes. Cependant, au début du cycle, seules quelques pionnières l’accompagnent. C’est son avant-garde. Puis peu à peu, au cours des siècles, le gros de la troupe s’incarne. Ces âmes sont naturellement sensibles à sa parole, parole qu’elles reconnaissent comme étant celle de leur père/mère utilisant bien entendu le langage inné de leur famille. Le christianisme a dénommé ce genre d’affinité « la prédestination ». Mais ne nous y trompons pas : celle-ci n’est en aucun cas le fruit d’un hasard ou de la faveur d’une quelconque divinité souveraine à un certain nombre d’individus mais le résultat spontané d’un état d’être originel. L’agneau, le chiot, et tous les bébés animaux sentent et reconnaissent l’odeur de leur mère; ainsi vont-ils automatiquement à elle pour être allaités et protégés. C’est un instinct auquel ils sont soumis, prédéterminés, prédestinés (terme, oh combien mal compris !) bien avant leur naissance. Ce n’est pas la mère qui choisit ses enfants ni les petits qui décident à quelle femelle aller, c’est un processus naturel de reconnaissance mutuelle. Pourquoi ? Parce qu’ils ont les mêmes gènes, le même sang, la même odeur ! Comprenez-vous le parallélisme ? Dans le cas qui nous concerne la parole du Maître ravive chez l‘être humain « prédestiné » -et ce grâce aux affinités de son âme- sa conscience de groupe céleste endormie lors de l’incarnation l’appelant ainsi au regroupement familial pour effectuer la mission donnée à son âme juste avant sa « descente » dans un corps. D’où l’attraction « magnétique » vers ce qui lui est semblable. Qui se semble, se rassemble!
Réconcilié avec sa nature profonde, ses semblables et le monde naturel, réconcilié avec l’ordre du monde spirituel et matériel puisque l’un est cause et l’autre effet, il ressent dès lors habiter en lui une dynamique nouvelle qui le propulse hors des sentiers battus par la grande masse. C’est une véritable régénération autant de l’être individuel concerné que de l’Être dans son corps collectif. Le berger parcoure ses pacages toujours à la tête de son troupeau, n’est-ce pas ? A quoi servirait-il au soleil ou à un enseignant d’établissement scolaire d’être un générateur de lumière s’ils n’avaient pas de « terres » ou d’élèves sur lesquels la déverser ? Le soleil vogue dans l’espace entouré de son cortège de planètes comme le professeur dispense son savoir à l’aéropage d’enfants qui lui est confié. Isolés, que seraient les uns sans les autres si ce n’est un désordre de la nature ? Ici comme ailleurs, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour former le miracle de l’unité.
Comment peut-il se faire qu’un homme devienne un médiateur entre le ciel et la terre ? Possède-t-il en lui–même quelque chose de spécial ?
2ème réponse à Laurent :
Nous avons écrit dans de multiples articles de ce site que l’âme a trois modes d’énergie : le plus bas a une conscience individuelle attachée au physique, le médian possède la conscience collective du ciel, et enfin le plus élevé a la conscience universelle de l’Esprit (c’est le niveau du Maître). Il faut bien que vous compreniez que lorsqu’elle repose dans le sein céleste l’âme est toujours intégrée à un groupe; sa conscience et sa vie sont donc communautaires. Terminée à ce stade toute trace d’individualisation ! Quant à l’Esprit il plane comme une tête ailée au-dessus des groupes constitués.
Lorsqu’elle s’incarne sur la terre, ses vibrations se rétrécissent d’un coup jusqu’à atteindre la dimension étriquée offerte par le corps d’un homme. Lorsqu’elle s’en libère, même temporairement (au cours d’une méditation parfaite par exemple ou lors d’un moment d’effacement fortuit du moi qu’elle anime ici-bas), elle retrouve alors l’envergure et la lumière de l’égrégore dont elle fait partie dans ses profondeurs. Naine ou géante, micro ou macro, voilà les potentialités innées de ce tissu qui nous gratifie d’une vie sensible, que celle-ci soit grossière ou raffinée, particulière, collective ou universelle.
Ceci dit, sachez qu’au commencement de sa vie d’homme, le médiateur ne se distingue pas -ou très peu- des autres habitants de la terre qu’il côtoie. A cette différence près qu’il accroche et fait sienne chaque valeur essentielle découverte au cours de son cheminent existentiel. C’est une croissance animique et spirituelle progressive. Jusqu’au jour où, la maturité venant, il est pris en main par le Maître intérieur et le guide terrestre que ce dernier lui envoie. Il entame alors, conjointement avec eux, une longue initiation destinée à le faire basculer définitivement de l’autre côté du miroir, ce miroir interne enfoui au plus profond de ses entrailles dont personne ne soupçonne l’existence et qui balaie d’un simple coup d’aile les poussières et autres salissures revêtant son âme et son entendement d’un lourd manteau opaque.
Pour être médiateur, donc être en capacité de faire à la fois la part de l’homme, de l’ange et du divin, et ainsi pouvoir concilier leurs trois points de vue « apparemment » antagoniques, il est impératif qu’il ait pleinement acquis ces trois consciences. Sinon, son logos de psychopompe (= sa parole de conducteur d’âmes) sera toujours imparfait et quasiment inopérant. Etant à cheval entre ces trois mondes, il peut aisément passer alternativement de l’un aux deux autres sans se perdre devenant ainsi le pont indispensable entre la trilogie des plans de l’Être à savoir : le terrestre, le céleste et le spirituel (appelé aussi l’universel ou encore le divin). Être le Maître de ces trois logos lui confère la puissance de guider de manière sûre le troupeau d’âmes dont il a la charge. Il connaît l’ordre du monde, donc les lois éternelles ; il connaît bien entendu les essences qui parfument le monde céleste ; il connaît enfin la nature et les pulsions de l’âme humaine attachée aux instincts du corps auxquels il fut, au départ et comme tout un chacun en ce bas monde, naturellement soumis.
Pour toutes ces raisons, nul terrien ne peut le remplacer dans cette fonction capitale au redressement des sociétés humaines à l’époque de sa venue !
Vous parlez d’âmes pionnières. Serait-ce à dire que seules celles-ci trouveraient grâce aux yeux du Maître et que les autres n’auraient que peu de valeur?
Réponse à Armanios :
Non, bien sûr ! Ce que nous voulions dire, c’est qu’au début de chaque ère, et aussi par la suite, certaines âmes sont prédisposées à devenir des piliers pour faire avancer le nouveau monde dans la voie de justice du ciel (c’est-à-dire dans le respect des lois de création). Colonne vertébrale incarnée du corps du Maître, telles des chiens de berger, elles vont encadrer le peuple de la foi et devenir des modèles, des guides et des appuis pour qu’il demeure ferme malgré les pièges, les appâts et les épreuves des civilisations dans lesquelles elles sont insérées. Dans une armée, il y a tous les grades, du général au simple soldat. Tous ne forment pourtant qu’un seul et même corps : un corps d’armée! Sinon, ce serait la chienlit et la débandade assurée. Ce n’est que dans une discipline de groupe efficace -parce que organisée selon l’ordre éternel et dirigée avec sagesse- que cette troupe aura l’assurance de traverser tous les champs de bataille et en sortir vainqueur.
Ne vous tourmentez donc pas, chaque âme a sa place et sa fonction lorsqu’elle est incorporée dans un ensemble incarné dénommé corps terrestre du Maître céleste ou encore chez les chrétiens «corps du Christ» (1), la plus petite ayant autant de valeur que la plus grande (2). Le tout est que chacune ait pris réellement conscience de ses propres richesses, les ait développées et surtout que, bien intégrée dans l’ensemble qui lui correspond, elle les partage avec ses sœurs avec amour, intelligence et assiduité (3). C’est ici la grandeur des plus humbles et des plus discrètes qui, dans le silence d’une modeste servante du foyer du Maître, contribuent à la lumière et à la chaleur de son Âme macrocosmique.
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Note 1- Chacune est une cellule de celui-ci (dénommé dans le judéo-christianisme : messie, terme dérivé de l’hébreu « massiah » qui désigne le médiateur diffusant aux disciples dont il a la charge la lumière de la véritable science des lois de la vie). Durant tout le temps de la fécondation et de la gestation elle a porté secrètement dans ses entrailles ce cadeau du ciel (qui est la descente en son for intérieur du verbe du génie de la création) avant de l’accoucher collectivement à la face du monde. Le Maître est la tête pensante et vibrante, le premier né qui a ouvert en tant qu’axe spirituel la matrice d’une nouvelle incarnation d’âmes célestes sur la terre, les pionnières en étant la charpente et les autres son corps macrocosmique, et ce durant la durée impartie à sa mission unificatrice.
Note 2- Le corps macrocosmique du Maître est semblable à un arbre, mais celui-ci, par rapport à la terre, apparaît de manière inversée. Il comprend de haut en bas : ses racines célestes desquelles descend le tronc symbolisant la structure législative enseignée par le médiateur, les branches charpentières et sous-charpentières avec leurs multiples rameaux que sont les âmes solides, robustes et affermies (entendre établies de manière inébranlable dans leur foi et leur connaissance), et enfin la multitude des feuilles que sont les âmes plus fragiles et versatiles (mais vibrant cependant au vent dominant de l’Esprit) ayant besoin du support rigide des parties dures de l’arbre pour ne pas être emportées par les tempêtes nombreuses et variées sévissant ordinairement au sein du genre humain.
Note 3- La meilleure manière pour elle de se libérer de l’emprise tyrannique d’un ego par trop individualiste consiste à s’élever vers son état de prédilection qui est intérieurement son collectif céleste, et extérieurement vers ce tout ce qui n’est pas le soi singulier. S’oublier un temps pour l’autre, ça purifie, et ça régénère !
Pensées de Noël (1)
« De la lumière, encore plus de lumière ! » serait la dernière phrase prononcée sur son lit de mort par le poète allemand Johann Wolfgang Von Goethe avant de s’éteindre à l’âge de 82 ans. Certes on pourrait entendre cette injonction par l’exigence du mourant de plus de luminosité physique dans sa chambre mais avouons ici que cette interprétation n’aurait guère pour nous sa place durant cette période de l’année où justement le résultat du combat annuel de la lumière et de l’ombre s’inverse avec une augmentation de la luminosité. De tout temps les sages ont su que, post mortem, l’âme quitte la terre pour s’envoler vers sa lumineuse patrie d’origine qui, comme un aimant, l’attire incontournablement via un tunnel vaginal subtil. Sans doute que Goethe lui-même n’a pas fait exception à cette règle qui régit les êtres comme les années et également les ères car tous ces jeux de la lumière et de l’ombre, que ce soit dans le macrocosme ou le microcosme, ont une portée identique : nous faire comprendre que tout retourne un jour ou l’autre à sa source lumineuse même si l’on doit passer par des période obscures.
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Quel est l‘homme qui, à la fin de l’automne, n’aspire pas à ce que les jours recommencent à grandir en début d’hiver? Pour chacun d’entre nous cette croissance de la lumière, et un peu plus tard celle de la chaleur, signe l’espérance et même la promesse de récoltes printanières et estivales, non simplement dans la sphère terrestre mais à tous les niveaux de l’être. C’est d’ailleurs, et non sans raison, la saison par excellence des plantations terrestres comme des semis spirituels. N’est-ce pas en effet à cette époque précise de début de cycle qu’il est de bon ton de formuler nos souhaits, nos vœux, nos objectifs et nos résolutions pour une réalisation effective en cours d’année ? Il n’y a ici ni hasard ni fausse note car cette démarche est bien à sa place dans l’ordre même de la création.
Ce renouveau de la lumière, ce divin enfant intérieur destiné à éclairer l’homme de bonne volonté, signe chez ce dernier un désir de « réanimation », de rajeunissement de son être spirituel, donc une amplification progressive de sa conscience existentielle. Terminé les obscurantismes, balayés les idéologies fumeuses de toutes sortes, exit les fondamentalismes sclérosés, la vérité pure et simple réapparait enfin aux hommes de bonne volonté, ceux qui aspirent de tout leur cœur à une énergie pure, celle-là même qui jaillit enfin sans entrave de sa source céleste.
Oui, naître à nouveau à la lumière, c’est ouvrir les yeux sur ce qui de toute éternité est. C’est co-naître la géniale conception spirituelle qui préside à la vie universelle et c’est, en connaissance de cause, croître intérieurement en elle en s’y soumettant de plein gré.
Voilà la grâce qui est faite à chaque solstice d’hiver aux individus qui s’accordent avec ce temps macrocosmique pour vibrer dans sa dynamique si particulière. Pour ce qui concerne le réveil de l’élan collectif il faudra cependant attendre le début d’une nouvelle ère pour qu’il ait lieu massivement dans les âmes prédisposées.
C’est ici la plus belle déclaration d’amour à la lumière : se laisser pénétrer par elle et devenir son enfant « éclairé »!
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Note 1- Relire pour plus de profit sur le forum n° 1 les éditoriaux de Noël du 23 décembre 2013 et du 21 décembre 2015
Jean TROY
Quelle est cette lumière post mortem dont vous parlez dans vos pensées de Noël de 2016 ?
Réponse à Amandine :
Vous êtes-vous posé une seule fois cette question : qu’est-ce que la lumière ? Oui, qu’est-ce que la lumière si ce n’est l’agent physique ou spirituel qui nous permet de percevoir –donc de connaître par la vision- intérieurement le sujet ou extérieurement l’objet dont on veut avoir une complète information sur sa nature. Lorsque cette lumière est pure, c’est-à-dire non entachée par un parasitisme mental, la perception est toujours fidèle à la réalité.
Quand on s’approche des derniers instants conduisant à la mort, on revisionne alors –mais avec les yeux de l’âme en train de se libérer des multiples zones d’ombre de la partialité de l’ego- les moments marquants de notre existence en arbitrant notre attitude intérieure et nos actes avec impartialité. Puis, peu à peu, tandis que ce dernier (l’ego) se dissout en se dépouillant de ses particularismes, une autre lumière attire notre conscience : celle de notre égrégore animique intégrée au Maître de toute vie. C’est un appel à sa vie collective de l’autre côté du voile débarrassée du registre étroit de l’individualité, donc de la partialité. C’est ici la renaissance à la lumineuse vérité de notre être profond !
Avons-nous répondu en toute clarté à votre questionnement ?
Merci de votre réponse qui m’a effectivement éclairé. Cependant j’aurais aimé avoir un peu plus d’information sur le passage de la vie à la mort et de la bonne relation des vivants avec les défunts.
2ème réponse à Amandine :
Éclaircissons d’abord un point : nous ne faisons nullement partie des gens qui d’ordinaire s’appesantissent sur ce sujet, sujet qui a été souvent traité de manière farfelue (et dans une sorte de délire le plus souvent) par toute une horde de spirites, de médium professionnels et amateurs, et j’en passe. Mais afin de rétablir quelque peu la vérité de ce passage de micro à macro, et pour vous être agréable, nous allons nous y atteler… dans les grandes lignes seulement.
Pour bien comprendre ce qui se passe dans les premiers temps après notre mort, il est bon de vous remettre en mémoire ce que nous avons écrit précédemment à Jack : sur terre nous bénéficions avant tout d’une âme magnétique directement reliée au corps animal afin de le mettre en mouvement instinctivement et psychiquement. C’est une animation tout spécialement adaptée à la pesanteur de notre planète. Tant que cette faculté indispensable n’est pas pervertie au profit exclusif d’un moi monstrueux (égoïsme et orgueil à la base de toutes les dérives humaines), tout demeure dans l’ordre même de la création. L’homme est également pourvu d’une âme céleste embryonnaire, donc avec une sensibilité exclusivement communautaire, dont les semences sont appelées à être cultivées pour être rendues viables. Cette âme en développement tire l’être dans lequel elle est incorporée vers le haut en lui faisant dépasser ce qui lui est nécessaire pour sa survie physique animale et le prolongement de sa lignée dans la procréation. Or dans notre conscience ordinaire les deux sont amalgamées. C’est pourquoi cet état est qualifié d’impur, donc de mélangé, à l’opposé de l’état pur (1) qui est quant à lui dépourvu de cet emboîtement. L’âme de l’homme a donc la possibilité de vibrer à ce qu’on a appelé des vertus, c’est-à-dire aux forces unifiées qui fabriquent intelligemment du vivant en participant à son organisation et à ses équilibres ou à des vices (des taches, des désordres) qui en détruisent l’organisation communautaire. A la disparition de la personne ces deux natures se désunissent et sont renvoyées à leur plan respectif, chacune avec les propres forces qu’elles ont acquises. C’est ici son mode purificatoire. Selon le degré d’évolution, le dégagement de l’âme céleste du corps terrestre demandera donc plus ou moins de temps. C’est une sorte de purgatoire, un couloir « purgatif », destiné à faire passer une conscience d’âme individuelle à celle d’âme groupe. Donc du singulier au pluriel. Il faut ici se rappeler que l’âme céleste dans son processus d’incarnation se désolidarise automatiquement de sa famille céleste d’origine. De collective sa conscience rétrécit en devenant individuelle. Et c’est bien là sa problématique car durant toute son existence au sein du corps qu’elle anime, elle va rechercher par tous les moyens conscients ou inconscients (le plus souvent des ersatz) qui se présentent à elle la chaleur de son foyer d’origine. Animée par une sensibilité fine ou grossière qui la fait par sa légèreté ascensionner vers les sommets de la montagne de l’Être ou par sa lourdeur descendre, l’âme est flamme, et selon sa lumière –vive ou enfumée- elle va consumer à la mort de son support physique, plus ou moins rapidement, les scories du moi qui l’enserraient à moins que ceux-ci ne soient trop imposants et ne l’entrainent vers les bas-fonds obscurs de l’Être. Les essences en effet qui composent l’âme peuvent être lourdes ou légères, à l’odeur de chair décomposée ou de fleurs. C’est un jeu de balancier où le plateau le plus lourd entraîne le mouvement. Ce temps épurateur aboutit donc différemment selon la qualité des vibrations que la personne défunte a développées durant son existence terrestre. L’âme en effet monte ou descend de degré en degré selon la capacité de ses ailes spirituelles (entendez selon les fréquences vibratoires qui l’ont dominée durant son incarnation) pour rejoindre étape après étape le plan sensible pour lequel elle a œuvré du temps de sa vie terrestre et vers lequel, comme un aimant, elle est naturellement attirée avant son absorption finale. Ce qui était essentiel dans l’individu retourne ainsi à la communauté. C’est ici son mouvement cyclique dans sa verticalité, son échelle de Jacob. Comprendre cette dynamique, c’est mieux comprendre la vie et la mort.
Quand on trépasse (c’est-à-dire quand nos essences passent dans l’au-delà), notre conscience s’ouvre progressivement à son identité animique et, soit s’illuminer, soit s’obscurcir, avant d’être intégrée à sa famille vibratoire, famille qui appartient à un niveau déterminé du haut ou du bas astral (paradis des animaux). Oui, car toutes ne sont pas destinées à rejoindre la lumière pure du ciel. Il faut ici un dépouillement total de son écorce et suffisamment de puissance pour s’éveiller à ce genre de cognition différente de celle de la terre. Le tri ici est toujours approprié à sa nature et au carburant qui a nourri sa mise en mouvement durant son existence planétaire. Et ce sans aucune injustice (2). C’est elle qui rallie avec bonheur ou dans la souffrance l’état qui lui correspond car après la mort de son support elle ne pourra plus progresser ni dans un sens ni dans l’autre (3). Le temps de la récolte, d’autres diraient de la moisson, est arrivé ! Cette mise à nu est donc une tentative réussie ou avortée pour l’âme céleste de retour cyclique à la même énergie que son état initial.
Autre chose : sachez qu’il n’est pas bon de dialoguer par n’importe quel moyen avec les âmes en phase de collectivisation, car elles sont en travail pour oublier leur ancienne condition. Cependant, si une personne défunte avant que son âme soit totalement intégrée à son groupe obtient pour une haute raison la permission d’entrer en contact avec un terrien, ce sera une exception qui confirmera la règle générale. Il ne faut en effet à aucun prix interférer avec le dégagement de leurs souvenirs et des charges émotionnelles qui y sont attachés pour ne pas entraver la progression purificatoire dans un sens ou dans un autre.
Dernière chose : vous me demandez quel genre de relation on doit entretenir avec les disparus. Je vous répondrais en vous disant que la meilleure de toutes, après le temps de deuil nécessaire à la cicatrisation psychique, est un souvenir empreint parfois d’amour et en tous cas de pensées tendres et bienveillantes pour ceux qui ont été chers à nos cœurs auxquelles peuvent s’ajouter éventuellement de la gratitude pour le positif qu’ils nous ont amené et le pardon pour le négatif que nous avons ressenti comme tel de leur part. Rien ne sert non plus de prier pour les défunts car vous ne pouvez plus rien pour leur salut post mortem. A la rigueur on peut dans une commémoration posthume se servir des qualités de ceux qui sont devenus maintenant nos ancêtres comme modèle à des fins d’encouragement ou d’inspiration. Mais là le Maître reste quand même le meilleur étalon auquel nous pouvons nous référer.
Pour conclure j’aimerais vous rappeler que tant qu’il vous reste un souffle de vie votre mission est de vous occuper des vivants… et non des morts qui, ayant terminé leur parcours terrestre, se sont éveillés à une autre réalité !
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Note 1- Pur vient du grec pûr qui veut dire feu, ce feu qui sépare les constituants auparavant combinés. D’où le mot latin purus qui signifie sans souillure, propre, sans mélange. C’est la raison pour laquelle, on dit de quelqu’un qui est décédé : feu monsieur ou madame un tel, parce que la mort l’a fait passer par son feu qui dissocie, comme le fait le feu, les deux natures animiques précédemment associées dans son être.
Note 2- Dit autrement et plus complètement: après le décès de son enveloppe terrestre, l’âme dont le tissu n’est pas composé de chair grossière mais de vibrations résultant à la fois de sa lumière fondamentale et de ce dont elle s’est nourrie (qualitativement parlant) ici-bas rejoint automatiquement les autres âmes de même niveau vibratoire pour s’unifier avec elles par la loi dite d’affinité. C’est comme qui dirait automatique. Plus de vie isolée, plus de séparation, plus de «désagrégation» avec ses sœurs. C’est dans cet entendement que cet état grégaire (lié), est appelé un égrégore (du latin grex, grégis qui signifie troupe, troupeau), c’est-à-dire un rassemblement, un groupe, une communauté, une famille ou encore un collectif uni par les mêmes inclinations et les mêmes caractéristiques qualitatives. Là comme ailleurs, qui se semble, s’assemble !
Note 3- Attention ceci est très important : l’âme à la mort de son support n’évolue plus, c’est-à-dire ne change plus sa fréquence vibratoire. Celle-ci reste fixée en l’état car c’est uniquement dans un corps terrestre qu’elle travaille et non après sa désincarnation. Ce qui par contre va s’éclaircir, du moins lorsqu’elle est appelée à s’élever dans les cieux, c’est sa conscience qui va peu à peu atteindre sa réalité ultime après s’être délivrée des miasmes de son manteau physique avec ses sensations mal dirigées, manteau qui a engoncé son discernement et ankylosé plus ou moins son dynamisme originel.
Ça y est, je commence enfin à comprendre cette histoire de vie et de mort, de collectif et d’individuel. J’avoue que pour moi tout ça était resté jusqu’à ce jour quelque chose de mystérieux. Pourquoi ne nous enseigne-t-on pas dès le plus jeune âge les raisons fondamentales de cet esprit de communauté, ça nous aiderait à mieux situer notre vie spirituelle. Un grand merci pour cette clarté dans vos écrits.
3ème réponse à Amandine :
Au fond, qu’est-ce que la véritable communauté si ce n’est l’unité en tout et partout ? En un mot : c’est commun (comprenez : c’est comme un). C’est cela le Dieu un (dit aussi Dieu unique), cette intégration des trois niveaux de l’Être en un seul qui passe chez l’homme par la communion avec ses profondeurs célestes, avec les autres êtres et avec la nature. Tant qu’on n’aura pas pris conscience de cette réalité que tout est lié et en rapport – en nous comme autour de nous- dans le microcosme humain comme dans le macrocosme universel, tant qu’on n’aura pas réalisé que la désolidarisation de ce tout auquel on appartient corps, âme et esprit, conduit toujours à la maladie, à la souffrance et au déséquilibre général, bref à un enfer pour tout ce qui est créé, on n’aura pas vraiment saisi l’information capitale (celle de l’unité dans la diversité) qu’elle veut bien nous donner à chaque instant. Voilà la véritable écologie spirituelle de l’Être à laquelle nous sommes tous soumis sous peine de désordre dans tous les règnes et qui nous pousse à l’extrême prudence et à la vigilance sur tous nos comportements, les visibles comme les invisibles.
Le médiateur est venu pour rappeler cette vérité qui est à la base même de l’existence (1). Souvenez-vous de la Parole christique : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » ou encore « Je suis la lumière du monde ». Réinterprétez ces phrases sublimes à la compréhension de ce qui vient d’être dit et non pas uniquement à ce que vous en avez entendu dans les prêches ou lu dans les livres. Doté d’une sensibilité nouvelle, êtes-vous maintenant capable de dépasser cette routine mortelle de l’esprit pour entendre et ressentir leur véritable sens ? Là aussi une purification s’impose car il n’est pas évident de faire table rase de tout ce à quoi on croyait. Cela demande l’abandon d’un passé mort qui plombe notre avenir comme notre rajeunissement spirituel. C’est alors, et alors seulement, que la lumière viendra habiter en l’homme, cette lumière qui le délivrera déjà en ce monde comme dans l’autre puisqu’elle devra être non seulement comprise intellectuellement et ressentie dans sa sensibilité profonde, mais aussi appliquée dans tous les actes de son existence. Cette lumière, c’est celle qui provient des trois plans de l’Être unifiés, ces fameux trois logos de l’ère nouvelle fonctionnant parfaitement ensemble. Aimer la création, aimer son esprit créateur, non d’un amour romantique, idolâtre ou de bisounours, mais d’un affect empreint d’une empathie doublée d’un sens des responsabilités envers notre environnement d’êtres et de choses, voilà le véritable amour, celui que la vie attend d’une être adulte digne de ce nom. Ce n’est que dans cet état d’esprit, d’autres diraient dans ce discernement, que cette grande illusion (celle de la séparation), mortelle de surcroît, s’évanouira.
Que Caïn cesse enfin de tuer chaque jour son frère Abel (2) car c’est dans la réconciliation de l’état terrestre et de l’état céleste que l’homme retrouvera sa vraie puissance, non celle qui provient de sa technologie orgueilleuse mais celle de son âme enfin recollectivisée à sa source. C’est ici le retour et l’immersion de la goutte d’eau animique dans le mouvement sublime de son océan primordial.
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Note 1- Le message bienfaisant du ciel, autrement dit son évangile, tient tout entier dans cette phrase : « Aimez ce qui vous est proche, aimez ce « prochain », cet environnement d’êtres et de choses qui vous touche de près, aimez le au moins autant que vous vous aimez vous-même. » Comme l’Être est un, faites alliance avec lui et avec l’expression de toutes ses composantes phénoménales. Que l’homme cesse d’être le mauvais génie de la création mais qu’il en devienne enfin le bon! L’union, la communauté, c’est la vie. La division, l’individualisme, c’est la mort. Et ce à tous les plans de l’Être.
Note 2- Abel, le berger, représente le ciel et ses âmes regroupées en armées disciplinées comme le sont les troupeaux de brebis qui sont des animaux mus par un instinct, non pas solitaire, mais grégaire. Caïn, le laboureur, est le symbole de l’homme instinctif qui « déchire » avec sa charrue la terre pour la cultiver. Ce n’est plus une cueillette –donc un prélèvement sans grand bouleversement de l’ordre naturel- mais une violence faite à la nature pour en obtenir le fruit. Abel, c’est le respect de l’ordre naturel dans l’esprit de communauté. Caïn, c’est sa désorganisation par tous les artifices humains issus de sa désolidarisation avec la création et son Esprit créateur.
Vous parlez dans votre troisième réponse à Amandine de purification. Mais comment et quoi purifier?
Réponse à Dan :
La purification, qu’est-ce que ça recouvre et quelle en est la méthode, me demandez-vous ? Heureux en effet celui qui en a compris la raison d’être et les mécanismes avant d’entreprendre efficacement une réalisation quelconque car c’est bien là le préalable à la réussite d’un devenir souhaité.
Se purifier consiste d’abord à faire le ménage en soi, en ôter les salissures mentales accumulées (en l’occurrence les mélange de genre désirables et indésirables) pour atteindre autant que faire se peut l’être que l’on veut acquérir dans sa propreté d’origine (entendre sa transparence) en se servant avec intelligence et efficacité de ses propres facultés et potentialités.
Pour bien comprendre le modus operandi de cet assainissement servons-nous de ce que fait ordinairement une ménagère expérimentée lorsque dans sa maison elle entreprend le grand ménage de printemps. Elle connaît la règle : la saleté qui se trouve en haut retombe immanquablement en bas ! Elle sait donc comment procéder. Première étape : redonner un maximum de lumière aux différentes pièces par un nettoyage soigneux des vitrages. Deuxième étape : après avoir enlevé les toiles d’araignées amarrées au plafond, ce sera le tour des suspensions, appliques murales et autres luminaires à épousseter. Troisème étape, s’attaquer à la poussière et aux taches du mobilier et des petits objets que l’on pensera à repositionner au cas où ils auraient été déplacés de leur positionnement originel. Quatrième et dernière étape : terminer par le balayage et le lavage du sol. Ce n’est que lorsque tout sera terminé qu’elle pourra enfin jouir d’une maison où chaque chose aura retrouvé son état premier, sa couleur et son ordonnancement.
Pour être complète la purification doit concerner les trois plans de l’être et ce dans une hiérarchisation des opérations après toutefois en avoir établi la correspondance chez l’homme. Hissons en premier notre processus purificatoire au niveau de l’invisible, royaume de l’ensemble des choses spirituelles appartenant à la toiture de l’être, car tout commence en principe d’être, donc par la clarté du verbe en nous. C’est à ce niveau qu’il faut séparer les brebis d’entre les boucs, le blanc du noir, le positif du négatif, en débutant par l’élimination des différentes « araignées » qui peuplent notre plafond spirituel, c’est à dire le rejet de toutes les pensées étrangères qui, s’étant introduites dans notre esprit, absorbent à leur profit les énergies nécessaires à la réalisation de l’objectif que nous nous sommes fixés. Pratiquement en même temps, sélectionnons celles qui vont le renforcer et alimentons-les (lectures, réflexions, échanges verbaux avec des gens de bonne compagnie etc.). Ensuite redescendons notre attention sur notre partie meuble, c’est à dire sur notre âme (1), et veillons sur elle pour qu’elle ne se laisse pas envahir par des émotions parasites qui entraveront la marche en avant sur le cap préalablement déterminé. La crainte de ne pas réussir, le manque de confiance en soi ou un désir contraire entretenu sont souvent à la base d’une défaite annoncée. La décision prise, il est toujours périlleux de se retourner vers le passé. Ce n’est qu’après cette mise en condition des deux plans supérieurs (commandant au troisième) que nous nous attaquerons aux comportements viciés, ceux-là même que nous voulons éliminer, en les remplaçant par d’autres plus conformes au résultat souhaité car la nature ici comme ailleurs a horreur du vide. Remarquons au passage que cette préparation mentale, donc cet enchaînement allant de l’abstrait au concret, peut durer de quelques heures à plusieurs jours, voire semaines. C’est toute l’histoire du jardinier qui, après avoir éliminé avec constance les mauvaises herbes de ses plates-bandes, sème et donne tous ses soins à la plante qu’il veut voir croître et fructifier.
Pour une efficacité maximum nous avons donc procédé comme il se doit de haut en bas. Et non le contraire, ce qui aurait entraîné plus de contraintes et parfois une forme de violence difficile à supporter. L’adversaire ici doit être affaibli avant d’être vaincu. Avant d’agir il est donc capital de réduire la taille de ce monstre autocentré qui nous tient en permanence enchaîné. Rappelez-vous le conte du Chat Botté qui pour avaler l’ogre dont il convoite la fortune et le château pour son maître le pousse à se métamorphoser de lion qu’il était en souris avant de le dévorer. Ce chat un peu spécial, il faut bien l’avouer, savait très bien qu’il n’avait en raison de sa petitesse aucune chance de sortir vainqueur de l’affrontement avec ce géant capable de se transformer en un grand nombre de créatures. Seule lui restait, comme Ulysse avec le cyclope Polyphème, la ruse qui consistait à lui demander dans une sorte de jeu (celui du chat et de la souris bien entendu) de se nanifier. C’est tellement plus facile de remporter la victoire sur un ennemi réduit à sa plus simple expression, ne trouvez-vous
Où voulons-nous en venir ? A ceci : tout commence dans la tête, elle seule est capable d’agrandir ou de réduire ses créations mentales car dans l’être micro comme dans l’Être macro l’esprit est à l’origine de la création de son monde. Ce plan spirituel dûment fixé sur l’idée élue a la faculté d’entraîner les deux autres plans (médian et inférieur) dans son sillage. Ce que vous pensez avec force et détermination, si vous y mettez suffisamment de volonté et de foi, adviendra forcément d’une manière ou d’une autre. Rendez donc minuscules les pensées qui vont à l’encontre de l’objectif que vous vous êtes fixé et agrandissez au contraire celles qui vont favoriser votre succès contre les éléments adverses. Vous êtes le créateur de votre climat intérieur et de la réalisation qui s’ensuivra.
Prenons un exemple. Vous souhaitez arrêter de fumer. Il va vous falloir vraiment être au clair sur plein de choses avant de commencer et pour ce faire prendre conscience de tout ce qui va être profitable à l’accomplissement de cette résolution et aussi de tout ce qui va la saboter : tentations et pensées négatives (sous-estimation de votre puissance, solitude face à l’adversité, découragement, démotivation, méthode inappropriée etc.) venant en interne (correspondance avec le nettoyage des suspensions et des lampes de votre maison) ou en externe (nettoyage des vitres vous permettant de voir avec netteté tous les obstacles qui vont provenir de votre environnement : lieux, gens, spectacles, lectures etc., et ainsi amener dans leur sillage de l’eau au moulin de vos mauvais penchants), ou au contraire tout ce qui va consolider l’élan salvateur que vous aviez au départ et faire de vous un vainqueur. C’est cela faire la lumière en soi afin d’être mieux armé et plus affûté. Surtout ne vous lancez jamais la fleur au fusil contre un ennemi cent fois plus fort et plus malin que vous et contre lequel vous ne feriez pas le poids. Si vous savez vous servir de cette lumière, vous réussirez à passer par-dessus tous les obstacles qui se présenteront inévitablement à vous. Et ils seront nombreux, n’en doutez pas un seul instant !
Quand cette phase capitale aura été menée à bien, votre âme aura sans nul doute à subir par vagues successives les mêmes attractions la poussant à retrouver les anciennes sensations dont elle a été addicte sans parler de la dépendance de votre système nerveux à la nicotine. Au lieu de vous vautrer dans ces anciennes traces psychiques et ainsi augmenter les difficultés, réinventez votre vie en prenant goût à de nouvelles choses et à de nouveaux comportements. Explorez la vie et toute l’envergure de ses possibilités, elle est vaste ! Mais comme tout est interdépendant, mieux le travail de semis et de binage aura été fait dans votre esprit, plus le chemin sera aisé car le corps matérialise toujours ce à quoi l’âme vibre, et l’âme, en bonne servante qu’elle est, obéit sans rechigner à ce que son seigneur et maître insuffle de manière soutenue dans son tissu sensible. L’esprit est pour elle semblable aux mains du potier qui façonne l’argile selon le modèle qu’il a auparavant créé dans sa tête.
N’oubliez jamais : vous êtes un être en devenir et toutes choses naissent en vous comme un point dans l’espace que vous devez agrandir le plus possible en l’alimentant du mieux que vous pourrez. A condition que vous ne suiviez pas la routine mortelle dans laquelle votre éducation et votre contexte social et environnemental vous ont placé. Il faut être libre pour se réinventer. Or pour ce faire vous possédez toutes les facultés en votre for intérieur, encore faut-il utiliser ces outils subtils dans leurs rôles respectifs et ne pas tout mélanger. Tout désordre est mortel, il tue dans l’œuf le poussin spirituel qui veut naître! Remarquez que ce modèle va plus ou moins évoluer durant votre existence mais il y a quelque chose qui ne changera pas, c’est la force interne qui détient la capacité de donner des ailes à tout ce que vous entreprendrez. Et cette force, c’est celle de votre âme qui vous appelle à la réalisation de votre être en triomphant de chacune des épreuves qui se mettra inévitablement en travers de votre route.
Allez-vous maintenant prendre votre vie en main et vous servir habilement de ce tutoriel ? Après avoir débarrassé votre esprit et votre âme de ce qui encombrait votre chemin -c’est cela faire le ménage-, effectuez votre choix et concentrez-vous dessus tout en le nourrissant d’un maximum de pensées adéquates et d’émotions positives allant dans le sens souhaité. Ce n’est qu’après ce préambule que vous vous sentirez intérieurement prêt à entreprendre, sans vous retourner ni à droite ni à gauche, toutes les initiatives concrètes allant dans le sens du projet dont vous souhaitez l’accomplissement.
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Note 1- Le parallèle entre le mobilier (c’est-à-dire les objets meubles) et l’âme vient du fait que cette dernière est mobile vu sa nature versatile, donc malléable. Cette versatilité peut être un défaut ou une qualité, tout dépend ce à quoi elle aspire : à descendre ou à s’élever, à s’affaiblir ou à se fortifier.
Vous avez parfaitement répondu à ma question en allant plus loin que ce que j’en espérais. En fait si j’ai bien compris la purification s’étend sur tous les niveaux de l’être mais elle doit se dérouler si elle veut être efficace et la moins douloureuse possible dans un ordre descendant, l’esprit ayant la prépondérance dans ce travail ?
2ème réponse à Dan :
Vous avez en effet bien compris. C’est pour cette raison que cette primauté de l’esprit entraîne un travail dit « spirituel », c’est-à-dire en premier un travail de l’esprit sur l’esprit. Certaines personnes disent qu’ils font un travail spirituel mais en fait ils œuvrent dans la sphère psychique (dont la religion fait partie), ce qui, vous en conviendrez, n’est pas la même chose, même si cela a son importance. L’impact est forcément différent attendu qu’on ne s’attaque pas à la racine des choses. De plus les individus qui appartiennent à cette catégorie ne présentent pas toute la constance nécessaire pour mener à bien et confortablement leur projet. Ils tournent en rond sans vraiment réussir à le rendre viable, ou alors à quel prix ! Ils comptent trop sur leur âme à laquelle ils demandent une victoire sur les éléments alors que c’est « en esprit » et sur leur esprit qu’ils devraient avant tout œuvrer.
Le travail spirituel à proprement dit est un contrôle de l’esprit sur l’esprit, d’une partie de celui-ci sur l’autre (nous ne parlons pas ici de zones situées dans le cerveau mais de facultés bien précises), d’autres diraient de l’esprit supérieur sur son cadet, celui qui commande et supervise depuis sa tour d’observation, de contrôle et de commandement la production des circonvolutions de sa partie inférieure qui, si elles ne sont pas dirigés de main de maître, ne peuvent que tournicoter indéfiniment dans le même sens sans jamais atteindre leur cible. Remarquons que ce moulinage de pensées s’agrège entre autres autour d’une mémoire reliée à nos sens, mémoire que nous revivifions sans cesse au lieu de la laisser gésir durant ce processus dans son tombeau crânien. Le supérieur a pour rôle de fixer la pensée sur un axe sélectionné que nous appellerons « idée force », l’inférieur se mouvant autour de ce pilote qui le surveille et rectifie son orientation en reconfigurant son contenu. C’est une gymnastique de l’esprit créateur qui apprend à maîtriser la folle du logis (les productions mentales) vagabondant un peu dans tous les sens, en tous cas pas dans celui recherché initialement par son propriétaire. C’est ainsi que peu à peu l’homme se discipline en ne s’identifiant plus à ses vieilles structures mentales qui le rendent chaque jour un peu plus esclave de ses mentalisations robotisées. Il est totalement neuf, et donc dès le départ victorieux… parce que, justement, il en a décidé ainsi !
Voilà le complément d’information que m’inspirait votre réponse car on n’a vraiment jamais tout dit sur un sujet. Seul, par ses questions, un interlocuteur peut nous pousser à l’approfondir. Merci donc indirectement de l’avoir fait.
Je me permets ci-dessous de vous dire, ce que ce matin m’a dit la conscience :
« Cessez de pleurer dans vos mondes, quelles que soient vos souffrances ! Sans quoi, la réalité que vous leur prêtez n’en deviendra que plus certaine. Quittez la peur dans vos esprits ! Celle qui féconde vos âmes et vos corps circonscrits ! Vous dormez dans vos foies (foi) et vos viscères (vie-serre)… Une vie pleine et sensuelle vous appelle, à condition de la remettre au Maître Eternel. »
« C’est à vous d’opérer le changement, la reconversion. Sans vous, le Ciel ne peut rien faire sur Terre. Et, quoi que vous en pensiez, l’un n’est pas plus prioritaire sur l’autre. Les 2 ne résultent que du suprême acte d’Amour spirituel, dans et par la lumière universelle. »
« Toute naissance suppose un accord réciproque, un corps à corps essentiel et charnel. L’âme ne peut rien sans le corps, et le corps ne peut rien sans l’âme. L’esprit, seul peut orienter selon la volonté, dans le bien comme dans le mal. Le mal sépare, le bien rassemble, cela n’a rien à voir avec la propreté initiale des corps. La purification s’opère dans le processus d’unification, c’est là tout le sens d’un amour sacré. »
« Si vous ne vous pressez pas, un grand corps malade va mourir. Il traîne encore sur sa béquille !
Sa mort n’aurait que peu d’importance si ce n’est le fait qu’il porte en lui un enfant, et que, sans l’apparition de ce nouveau-né, il ne peut y avoir ni continuité ni transmission. »
Réponse à David :
Merci de ce message qui s’accorde parfaitement à l’air du temps. Pouvez-vous définir pour nos lecteurs ce qu’est pour vous la conscience?
Je vous remercie d’avoir agréé mon commentaire et, selon votre incitation, je réponds bien volontiers à votre demande.
La conscience est une notion qui renvoie à beaucoup d’idées préconçues où inculquées par l’éducation, qu’elle soit religieuse, ou bien dispensée à travers des valeurs laïques et républicaines. Dans nos sociétés occidentales qui orientent la personne vers toujours plus d’individualisme, la conscience ne se définit pas de la même manière que dans les cultures orientales, asiatiques ou africaines. De plus, il existe de nos jours une multitude de variantes autour de ce concept polymorphe en raison des métissages culturels qui se sont opérés ces derniers siècles. Malgré tout, et au-delà des conflits, oppositions idéologiques, et guerres qui menacent l’existence de l’espèce humaine aujourd’hui, il y a des points communs universaux à cette conscience, des structures identiques et invariantes qui font de l’homme un être pensant et ressentant. La conscience est cet élan naturel du particulier à vouloir rejoindre la totalité de ce qui l’entoure. Elle tend vers l’absolu car elle rassemble les 3 composantes de l’Être : le corps, l’âme et l’esprit. En ce sens, elle implique l’hygiène physique et psychique, la morale, l’intelligence et la perception. On dit bien « avoir conscience de quelque chose » ou « de son existence », « élargir son champ de conscience », « être conscient de ses actes, de ce que l’on a fait », tout comme on parle de quelqu’un « d’inconscient » dans l’idée que ce dernier ne saurait prendre en compte les causes et les répercussions de ses faits et gestes. La philosophie a bien évidemment tenté de la définir sans jamais pouvoir la circonscrire. C’est le fameux « Da sein » des existentialistes, l’être-là, ou la relation du sujet à l’objet de la phénoménologie qui se situe dans le trajet des perceptions humaines. La psychologie également s’y intéresse depuis 1 siècle et demi, en cherchant les délimitations et frontières du conscient vers l’inconscient individuel ou collectif. Mais nous n’allons pas ici tenter de résumer toutes les spéculations autour de l’idée de conscience, mais plutôt essayer de nous concentrer sur l’essentiel, car comme dit Le Petit Prince, « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »… En somme, l’idée de conscience implique un double sens, celui de responsabilité et celui de perception. Peut-être que ces 2 sens (être responsable, et développer sa capacité à percevoir avec justesse la nature qui nous englobe et nous entoure) peuvent se rejoindre dans un 3ème terme qui est l’intelligence ? Cette faculté qui nous autorise en permanence à relier l’intérieur et l’extérieur, le haut et le bas, l’avant et l’après etc…
La conscience humaine évolue au rythme des cycles naturels, saisonniers, lunaires et solaires. C’est pourquoi sa sphère de perception vibre au diapason de la lumière qui l’entoure. Celle du soir est différente de celle du matin, et alors que dans la nuit elle se fait reflet, le jour elle devient source. Elle dessine ainsi les 2 faces d’une même médaille, l’une figurant le rêve et l’autre portant l’éveil. L’homme spirituel qui se cherche avec sincérité se voit donc dans la nécessité d’accorder son rythme biologique à la nature environnante afin de nourrir son esprit et les impressions de son âme dans l’étendue du corps qui les supporte. Dans le profond respect de ces principes, les essences qu’il respire deviennent substances signifiantes. Si au contraire il vit dans le désordre, sa substance se vide de sens et son âme dépérit tout comme son esprit inconscient se perd. Alors, le corps ne reconnaissant plus les signaux qui le relient à sa source, il se coupe de l’énergie motrice dans laquelle il est immergé.
Lorsque notre petite âme se retrouve baignée dans la Grande Âme, celle qui, au lever du jour, nous fait redécouvrir les merveilles de notre Terre nourricière, nous réalisons dans la communion de l’instant, que signes, symboles et sens ne sont que les multiples facettes d’une et indivisible Vérité. Notre existence n’est plus que la perception de cette vérité, comme simple témoin des phénomènes de l’Être. C’est dans ces moments qui nous paraissent éternels, que l’on peut se permettre de dire que le Ciel est présent sur Terre, et que l’on se reconnaît sans nul doute possible comme partie intégrante du corps céleste. Alors, la partie devient patrie… Forme-monde du monde à venir qui s’engendre dans l’amour et la joie de ses sagesses !
Merci de m’avoir donné encore une fois la parole.
Réponse à David :
Votre point de vue est très proche du nôtre. Précisons pour nos lecteurs que la conscience est la claire connaissance qu’on a de soi-même et de son environnement. Toujours ce double mouvement qui part de l’un pour aboutir à l’autre, sinon c’est incomplet. C’est donc une présence éclairée à soi-même et à tout ! L’idéal est d’avoir en même temps les trois niveaux de la conscience : celle du corps, celle de l’âme et celle de l’esprit. Quand les trois opèrent ensemble, c’est l’harmonie dans l’être qui se retrouve ainsi doté d’une grande puissance de réalisation car il se connait parfaitement comme il connaît l’Être universel.
Les principes sont-ils la vie ?
Réponse à Faustine :
Non, Faustine, les principes sont certes à la base de la vie mais non la vie en tant que telle bien qu’ils en permettent l’apparition et le fonctionnement pérenne. Ils en sont l’assise, le socle, c’est à dire le fondement intemporel établi par l’Esprit créateur. Stables, ne subissant aucun bouleversement dans le temps, ils sont donc éternels. Les principes sont l’axe qui permet l’assemblage des pièces de l’existence en les articulant dans leur rotation constante. Ils sont le squelette, l’armature rigide qui en soutiennent les organes et permettent aux « muscles » de la création de jouer leur rôle de motricité sans faillir ni se dérégler. Les principes ne sont que l’ordonnancement des caractéristiques qui constituent l’Être. C’est pour cette raison qu’on peut les appeler : principes constitutionnels ou encore code génétique universel. La vie, quant à elle, est mobile comme un train qui parcourt l’espace et le temps en transportant des passagers éphémères sur les rails d’une législation universelle. En elle, chaque chose s’inscrit dans un dynamisme permanent. Cette activité vitale est dénommée à juste titre : le vivant ! Les êtres, que je sache, n’habitent pas dans les fondations d’une bâtisse qui restent toujours invisibles à l’œil (seules connues de l’architecte qui les a conçue) mais dans les différents étages, là où se trouvent la lumière et la chaleur de l’existence (1).
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Note 1- Pour figurer au mieux notre propos, prenons l’image du métier à tisser dont le fonctionnement de base est resté le même depuis des siècles. Il se compose d’un cadre rigide (c’est son élément fixe), sur lequel des fils-dits de chaîne- sont tendus perpendiculairement au tisserand selon une tension désirée tout en permettant le passage horizontal des fils – dits de trame- avec une pièce de bois qu’on appelle la navette. La navette est l’élément mobile de ce métier à tisser servant à transporter le fil de trame à travers les fils de chaîne en faisant des mouvements de va-et-vient dans le sens de la largeur du tissu. Le tissu est donc le résultat d’un assemblage de fils à la fois fixes et mobiles. Cet instrument démontre parfaitement notre propos qui est que toute vie n’est qu’un tissage vibrationnel, c’est-à-dire le mouvement oscillatoire à une fréquence, une longueur d’onde et une amplitude donnée autour d’un centre (c’est-à-dire à partir d’un point d’équilibre) fixé en amont une fois pour toutes et qui le génère. Chaque chose a donc sa vibration propre dans un ensemble symphonique ordonné et harmonieux. C’est ici l’écologie de l’Être.
Quel est le rôle exact de l’âme instinctive ?
Réponse à Mathilda :
L’âme instinctive est l’adaptation sur notre planète solide du plan céleste subtil. C’est une chute – chute ontologique s’entend- d’un plan élevé (l’universel) à un plan inférieur (le singulier). On appelle cela la descente du verbe originel, l’éternel invariant s’inscrivant dans le temps et ses phénomènes transitoires. Sa fonction est d’inciter la partie sensible de l’individu à entreprendre grâce à des propensions spontanées les opérations nécessaires à la bonne marche de sa vie physique avec les désirs, les plaisirs, les sentiments et les émotions correspondants : attraction, répulsion, joie, souffrance etc. et ce dans les multiples domaines vitaux (nutrition, sexualité, auto conservation etc.). C’est là son énergie (1). Son «lieu » immatériel est appelé bas astral ou encore ciel des animaux car les vibrations qui y règnent sont terre à terre puisque relatives à la matérialité de la chair, donc lentes et grossières par rapport aux célestes. D’où cette épaisseur, cette pesanteur nommée gravité, car en ce bas monde et sans jeu de mots tout gravite autour d’une entité personnelle fugace. Passant de l’unité au multiple, l’Être se fractionne ainsi en êtres. Quant à l’âme céleste, plus stable, elle privilégie sans faille l’élaboration et le bonheur de groupe dans son état de prédilection qui se nomme haut astral, siège de la légèreté, de la finesse, de la promptitude vibrationnelle et de la conscience transparente. On appelle cela l’altruisme inné de sa vie collective.
L’âme instinctive, dénommée également âme magnétique ou âme animale (parce que c’est elle qui délivre l’énergie « animant » notre corps physique), est en partie issue de notre biologie mais d’une biologie tout de même orientée par notre hérédité, l’éducation et les exemples que la société nous donne. En tant que conscience, elle est lumignon alors que l’âme céleste est lumière.
Chaque personne est une composition unique oscillant autour d’un point baptisé ego (l’idée qu’on se fait de son être personnel), lui-même agencé avec des caractéristiques universelles au service d’un corps à contrario des âmes du ciel qui, insérées chacune dans un des nombreux groupements formant le plan céleste, vibrent en famille sur une même longueur d’ondes et ce, grâce à l’affinité commune qui règne au sein de chaque égrégore (mot signifiant agrégation, c’est à dire communauté animique). Elles n’ont pas de « moi » séparé mais un « nous » identitaire. L’être humain est donc une créature particulière à la recherche de son collectif. D’où la nécessité pour lui d’être sagement guidé vers ce but et ne pas être emporté, voire englouti, par toute une horde de pulsions soufflées par un mental (2) en capacité de dérégler le flux naturel de son âme fragilisée sur terre par un égocentrisme bête et orgueilleux. Seule l’âme céleste est capable de faire le contrepoids nécessaire à la bonne marche de l’être humain à condition de lui laisser de l’espace, c’est-à-dire de créer un vide à minima partiel, celui d’un moi par trop présent qui doit s’effacer, vide qu’elle peut, comme un gaz, occuper naturellement (puisque la nature a, on le sait, horreur de toute vacance) en le comblant dès qu’elle en a la possibilité. Et ainsi d’’équilibrer l’individu (3). Sans l’accord des deux, l’homme serait soit une brute comme l’animal, soit éthéré comme un ange. Or il n’est ni l’un ni l’autre, mais un mélange des deux. Aussi est-il avantageux pour lui de prendre conscience de ce statut particulier afin de le gérer harmonieusement avec le concours et l’appui indispensable de l’intelligence céleste.
L’évolution de l’individu est de se collectiviser intelligemment en utilisant son fondement essentiel reçu comme dons à sa naissance, dons qu’il doit développer tout au long de son existence. C’est ici la lumière irradiant d’une âme céleste (gaz léger raffiné) qui se dilate alors que l’autre, la terrestre (gaz lourd rampant), a l’obligation d‘être maintenue dans des cadres. Voilà entre autres le rôle des religions : l’élever en lui enseignant à partager avec ses commensaux à la table de l’existence(4). C’est ici la véritable communion. Si vous nous demandiez de définir la vie en un seul mot, nous choisirions sans hésiter le mot de : communauté.
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Note 1- Rappelons qu’il y a à la base deux formes d’énergie : la centrifuge qui éloigne de notre centre éternel en morcelant l’Être, et la centripète qui ramène à lui et à son unité.
Note 2 – C’est sur l’âme instinctive que le mental a prise, mais jamais sur l’âme céleste. Elle est son jouet. Et il ne s’en prive pas !
Note 3- L’équilibre se recherche en abaissant la prétention de notre moi tout en élevant au fur et à mesure notre être dans l’humilité d’un véritable nous.
Note 4 – Comme pour un animal que l’on veut domestiquer, l’âme instinctive doit être dressée, et même redressée, (le mot dressé signifiant remettre dans une posture droite ce qui était avachi, recroquevillé et tortueux, donc gauche (entendez-vous « droite/gauche »?), selon le modèle communautaire qui règne dans les cieux afin de ne plus subir inconsciemment la victimisation d’un mental déréglé de la norme. Seul le maître la domine totalement car, par la hauteur et le discernement de son esprit, il la voit errer, agir et réagir. Il peut donc la contrôler efficacement et la diriger. Pour ce faire, il possède la clairvoyance et la puissance nécessaire à sa « domestication » (entendre dans ce mot le retour obéissant aux lois domestiques de sa maison originelle qui est le ciel).
J’aime quand les gens se rassemblent et partagent leurs idées. Votre site appartient à cette catégorie et, de plus, il parle d’une authentique spiritualité, celle qui pousse à l’unité des êtres. Aussi je ne peux que vous encourager à poursuivre un si bon travail. Merci.
Réponse à Marc :
Merci de votre appréciation qui nous va droit au cœur. Il est vrai que notre site se veut comme rôle essentiel de transmettre les fondamentaux de ce que nous appelons la religion universelle ou encore l’écologie de l’Être, termes qui rappellent à ceux qui l’ont oublié l’unité profonde du vivant et donc les rapports sains et saints que les hommes doivent entretenir avec ses différentes parties ainsi qu’avec ses plans, l’horizontal et le vertical s’alliant pour former la croix de vie au centre de laquelle se tient, immuable, l’Être éternel. Comprendre cela théoriquement et le mettre en pratique dans notre quotidien, voilà l’indispensable mariage du spéculatif et de l’opératif unis dans cet élan salvateur que nous devons tous acquérir dans cet entre-deux de cette fin de cycle et de celui qui, dans les douleurs de l’enfantement, est en train de naître dans le cœur de ceux qui sont appelés à devenir des pionniers de l’ère nouvelle.
Rappelons pour la énième fois que l’unité est ce qui caractérise un tout substantiel, cohérent et harmonieux, autrement dit ce qui forme un seul et même être où chaque chose est en relation directe ou indirecte tout en collaborant à l’équilibre de l’ensemble. Dans l’Être, tout est lié, tout est organisé selon des principes de base et donc fonctionne conjointement. Dans le système (1) universel, aucune séparation n’est possible sans aboutir à des perturbations aboutissant inévitablement à la maladie et à la mort (se rappeler la goutte d’eau qui ne peut survivre en tant que telle lorsqu’elle est dissociée de son collectif liquide). C’est ce qu’on appelle l’unité en Dieu, ou encore la grande unité centrale avec la multitude de visages que sont les petites unités individuelles qui, issues d’elle, lui sont rattachées.
Si vous voulez vous faire une image, on pourrait comparer l’unité à la ronde en musique qui est l’unité de la mesure dont les autres figures de notes (blanche, noire, croches etc.) ne sont que des fractions d’icelle. Exemple : la ronde a une durée égale à 2 blanches, 4 noires, 8 croches etc. Mais en musique ces mêmes figures courent plus ou moins haut sur la portée pour identifier les sons répertoriés selon leurs vibrations dans les registres des graves, des médiums et des aigus. Et là, on entre dans les trois plans : les aigus pour l’esprit, les médiums pour le ciel, et les graves pour le planétaire. Si vous êtes tant soit peu musicien, cette équivalence symbolique sera une lumière de plus dans votre esprit pour comprendre le fonctionnement basique du vivant, donc de l’homme au premier chef.
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Note 1- En grec ancien, sustēma signifie « organisation, ensemble », terme dérivé du verbe « histémi » qui signifie « mettre en rapport ». Un système est un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon certains principes.
Votre réponse sur l’âme instinctive dans laquelle vous parlez à un moment donné de la condition de maître m’amène à vous poser cette question : un maître peut-il pécher ?
2ème réponse à Mathilda :
Tout dépend de ce que vous appelez « pécher », mot qui sous-entend en général une infraction à l’ordre établi. De quelles fautes parlez-vous exactement ? Celles commises contre votre environnement d’êtres et de choses, les doctrines religieuses et leurs dogmes, ou celles qui vont à l’encontre des principes de l’Être ? Quoiqu’il en soit, sachez que pour vous répondre de manière exhaustive il nous faudrait entrer dans l’intimité de la vie du maître. Et là seul l’intéressé peut y pénétrer sans effraction. Il est par contre, important de savoir qu’il est par atavisme spirituel le maître des portes, celles du ciel comme celles de l’enfer. Il peut en conséquence les ouvrir et les fermer à sa guise car il en possède les clés qu’il va légitimement utiliser, soit en vue d’une épreuve initiatique, soit pour évaluer la prise de conscience (c’est à dire le degré de clarté) et d’évolution de ses élèves spirituels en observant leurs réactions afin de les diriger avec plus d’acuité dans le chemin de lumière de l’être véritable. C’est ici la mise à jour de l’état intérieur réel de la personne suivi du processus de réconciliation de sa nature de surface avec l’intelligence des profondeurs de son âme (1).
Le maître vit dans un état médiateur, tête au sommet du ciel, corps enraciné en terre et cœur naviguant de l’un à l’autre selon les besoins de la cause. Il n’est pas à proprement parler un mystique mais plutôt un gnostique attendu qu’il possède la connaissance des lois fondamentales qui régissent l’Être. C’est une sorte d’hybride doté d’une liberté inconnue de l’homme ordinaire, et lorsqu’il agit, il le fait non pour lui-même, mais pour le bien commun et l’avancement du plan divin, plan qu’il a ordre d’enseigner et rendre sensible dans tous les pores des êtres ouverts au message libératoire approprié au cycle. Contrairement à la légende dorée, ce n’est pas un être aseptisé, drapé à chaque instant dans sa pureté et sa paix attendu qu’il possède la capacité d’incarner en temps opportuns l’ensemble des états d’âme (donc positifs et négatifs) de l’humanité offrant en toute lucidité une multitude de visages et d’attitudes qui correspondent toujours aux exigences de la situation intérieure de ses interlocuteurs auxquels il renvoie l’image vivante dont ils ont besoin, son comportement ainsi que son verbe s’adaptant à son auditoire en vue uniquement de son instruction spirituelle. Il n’est donc pas à proprement dit un pécheur, un contrevenant aux lois de l’Être, mais un « pêcheur » (avec un accent circonflexe) d’âmes humaines qu’il tente d’extraire de leur marécage existentiel pour les repositionner le plus possible dans les eaux immaculées de leur ciel d’origine.
Autre chose. Vous devez être pleinement conscient que le maître externe n’est rien d’autre que l’écho fidèle du Maître intérieur, l’avatar (mot qui dans sa signification originelle veut dire « descente ») de sa Parole. Il est en conséquence d’une importance vitale de se brancher à l’énergie qui relie la centrale de ce dernier à la nôtre, énergie pure et puissante irradiant naturellement de chacun des égrégores célestes qui ne sont, rappelons-le, qu’un des nombreux organes de son corps subtil. C’est la meilleure chose qui puisse nous arriver, tant pour notre bien-être personnel que pour l’équilibre du monde et des êtres qui le peuplent.
Un microcosme n’étant rien sans son macrocosme, un individu sans son collectif, il serait donc grandement temps pour l’homme de perdre cet orgueil solitaire qui sème la mort partout où il étend sa funeste emprise. Ce sont ici les grandeurs de l’humilité, celle du fils envers son père comme celle du nain envers le géant dont il procède par fractionnement.
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Note 1- L’intelligence provient essentiellement de la cognition, l’apprise comme l’intuitive. La première est centralisée dans les méandres de notre cerveau individuel. La seconde est le résultat remarquable de l’auto-organisation de milliards d’âmes formant une sorte de colonie à l’esprit en réseau et aux vibrations communautaires. C’est comme qui dirait un cerveau collectif d’où émerge une intelligence en essaim capable de sentir très finement son environnement d’êtres et de choses, non pas pris séparément mais en interaction les uns avec les autres. D’où le terme d’écologie spirituelle. Et cette sublimation des capacités individuelles change tout : pensées, sentiments et comportements ! En l’homme préparé de manière adéquate, les deux coexistent. Il doit donc apprendre à les manier chaque fois selon les circonstances qui se présentent à lui.
Bon, ça avance un peu dans ma tête mais pas complètement quand même. Aussi, pour être sûre d’avoir bien compris, je vous repose la question : pêche-t-il, oui ou non ?
3eme réponse à Mathilda :
On peut dire que vous avez de la suite dans les idées et que vous ne lâchez pas facilement le morceau. Et ce n’est pas pour nous déplaire ! Ceci dit, que pouvons-nous ajouter de neuf si ce n’est qu’ayant maitrisé les trois plans de son être, le maître peut, si le besoin s’en fait sentir, les dissocier en son for intérieur et, tout en restant en son esprit profond impassible, laisser son âme et son corps exprimer les émotions et les comportements « pédagogiques » que la situation exige en piochant dans l’immense réservoir qui gît en son sein.. Autrement dit Il est capable de garder le centre de lui-même vierge de tout affect parasite tout en laissant une certaine agitation –mais toujours sous contrôle- s’emparer de son tissu sensible particulièrement malléable avec naturellement le rejaillissement corporel nécessaire à sa manifestation. Et là il peut faire fort car dans cette plasticité hors norme il est un géant capable d’incarner les attributs du monde entier puisqu’il rassemble en lui la palette entière des couleurs de l’âme humaine.
La terre est un vaste théâtre dans lequel chaque être interprète son propre rôle. L’immense majorité d’entre nous le joue de manière inconsciente, animés que nous sommes par des énergies instinctives héritées de nos ancêtres respectifs ou encore acquises lors de notre développement psychique. Il faut bien savoir que nous n’avons pas le choix du personnage de base même si nous pouvons le faire évoluer quelque peu dans le temps. Si nous osions la comparaison, nous dirons que le maître est une sorte de joker, cette carte générique aux facultés de caméléon capable de représenter n’importe quelle autre carte dans le jeu. Il est donc semblable à un acteur un peu spécial car il détient la faculté d’intervenir sur l’image qu’il renvoie en tant que co-auteur de son propre rôle mais sans jamais oublier que l’ensemble de ses différentes manières d’être procèdent toujours d’un état d’esprit altruiste. Et non égoïste ! La différence est, vous le comprendrez aisément, capitale car entendre cette vérité inconnue du commun des mortels renverse tout jugement, que ce dernier soit humain ou divin, peu importe.
Alors, Mathilda, peut-on encore parler dans son cas de péché quand tout ce qu’il est, tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait n’a pas d’autre raison que l’avancement du royaume des cieux dans le cœur des hommes?
Il apparaît en vous lisant que vous semblez avoir une dent contre la mémoire de l’homme ? Pourquoi cet ostracisme ?
Réponse à Dana :
Vous devez sans doute avoir survolé à grande vitesse nos textes pour croire que nous traitons la mémoire comme quelque chose de secondaire, voire d’inutile. Si cela était le cas, leur rédacteur ne serait pas en phase avec la réalité car il est évident que sans mémoire terrienne l’individu, quel qu’il soit, ne serait qu’un simple légume. Voyons donc ensemble ce qu’il en est exactement.
Qu’est-ce que la mémoire d’une personne si ce n’est l’enregistrement de son vécu avec les différentes notions auxquelles il a eu accès durant son existence passée ? C’est donc un empilement de données et d’images accumulées dans sa boite crânienne, un stockage d’informations tant intellectuelles qu’émotionnelles liées aux sens –une sorte de conserve- dont il peut se nourrir mentalement à tout moment. Ce qui est sûr et certain, c’est que, tous autant que nous sommes, nous sollicitons constamment nos souvenirs pour fonctionner dans notre vie courante en n’oubliant jamais que cette activité psychique assure en premier lieu l’unité de la personne humaine. En effet, s’il n’avait aucune référence dans sa mémoire, à quoi se rattacherait l’ego puisque, sans le rappel constant de son vécu, connu et ressenti, aucune conscience de l’existence d’un soi ne pourrait être perçue. Un amnésique total ne sait ni qui il est, ni d’où il vient, et en conséquence pas dans quelle direction il doit aller.
Ce que l’homme ignore, c’est qu’Il existe trois réceptacles mémoriels : celui encodé dans son cerveau, celui subtil de l’âme céleste et celui encore plus subtil des hautes sphères de l’esprit. Le premier est temporaire (temps horaire) lié à l’ego et à son passé, le second, temporel (temps-or-ailes), n’est qu’un reflet mouvant et fluide d’un troisième, intemporel et immuable quant à lui parce justement situé dans un éternel présent. Le premier est la mémoire personnelle de l’individu, le second est la mémoire collective subtile des égrégores célestes, le troisième (1) est la bibliothèque universelle où sont rangés en 10 volumes infrangibles la science du Génie de la création. Or, entre eux, une frontière subtile empêche leurs réservoirs de se mélanger. Certains individus peuvent cependant franchir ces démarcations entre les modes mineurs et majeurs de l’Être en se mettant dans un certain état d’esprit conjugué à un état d’âme adéquat comme nous l’avons maintes fois indiqué dans nos écrits. On les appelle des initiés ou encore des maîtres.
Nous devons avoir conscience que cette faculté mnésique de l’esprit terrien s’appuie sur quelque chose de mort et d’enterré dans le cerveau, donc qui n’a plus la possibilité d’évoluer en tant que faits parce que ces derniers sont momifiés une fois pour toutes. Certes les données peuvent être reprises à tout moment dans une réflexion nouvelle mais le souvenir quant à lui restera figé jusqu’à ce qu’il s’évanouisse un jour ou l’autre dans les limbes de l’inconscient. Entendez-vous dans les deux première syllabes du verbe mémoriser « mes morts…iser » ? A contrario du niveau de l’âme céleste où la source intarissable d’informations capitales est vivante puisqu’elle jaillit avec la force et l’enthousiasme d’une perpétuelle jeunesse déployée au cœur même de la création. Nuance ! La mémoire humaine, on l’a vu, peut être consultée et restituée dès que son propriétaire fait appel à elle. Un simple « clic » volontaire sur l’événement suffit. Mais en ce qui concerne l’âme, à part quelques manifestations opportunes mais involontaires lors d’intuitions ou de visions, les informations doivent être recherchées dans les interrogations d’une méditation planifiée. Remarquons que parfois (et rarement) elles peuvent surgir spontanément à des occasions bien spéciales.
L’homme a la mémoire courte, il est même amnésique car la magicienne Circé avec ses drogues agissant sur le mental l’a rendu tel. On dirait que toutes traces de ses origines « divines » -entendez de son unité primordiale en l’Être- se sont effacées. Aussi a-t-elle besoin d’être périodiquement « rafraichie », d’autres diraient amplifiée (voir notre réponse à Mélissa à la date du 22 juillet 2014 dans le forum n°1).
L’être humain ne pouvant se référer qu’à sa mémoire individuelle, s’il veut avoir, à des moments choisis, accès aux champs des mémoires supérieures (la céleste collective et la spirituelle universelle), a l’obligation avant toute chose de court-circuiter l’inférieure qui a un rapport exclusif aux préoccupations habituelles de son existence terrestre. Pourquoi cette dérivation ? Parce que chacune d’entre elle ne peut faire autrement que d’explorer le contenu de sa sphère de prédilection et non l’enregistrement des autres. Le hors champ étant impossible, elles ont par contre la possibilité, et même le devoir, de se compléter intelligemment. C’est justement ce qui se passe en la personne des médiateurs entre le ciel et la terre.
L’homme moderne a voulu se prendre en main en ne se référant qu’au fatras de connaissances hétéroclites et changeantes accumulées dans sa mémoire terrestre. Il a rejeté le seul modèle viable à long terme que lui offrait le ciel et la nature, ce qui est tout un mais à des plans différents. En bout de course, amer, il constate que ça ne fonctionne plus. N’arrivant toujours pas à comprendre que sans l’apport indispensable de la mémoire vivante de l’âme universelle, il ne traitera jamais correctement ses problèmes de fond. Ne cherchez pas ailleurs la raison pour laquelle, de demi-mesure en demi-mesure, il louvoie de Charybde en Scylla avec à chaque fois des dégâts en rapport avec son déficit de lumière spirituelle. Quand comprendra-t-il enfin que, seul, il est irrémé-« diablement » perdu et que son salut, son unique salut, est de retrouver l’unité de son être avec l’unité de la création afin de lier en lui le spirituel, le moral, le psychologique, l’environnemental, le culturel, le technique, l’économique et le sociétal. C’est justement ce que le ciel tente avec beaucoup de mal à chaque nouveau cycle de lui enseigner via ses ambassadeurs qui payent à chaque venue de leur vie individuelle la délivrance de ce message bénéfique au plus haut point pour le genre humain. Est-il à ce point orgueilleux pour refuser cette main tendue qui, venant des profondeurs de l’Être, n’arrête pas de lui répéter : « Saisis-toi de ce que je t’offre gracieusement et fais en profit pour la sauvegarde de ta vie comme pour celle de milliards et de milliards d’autres. Comprends enfin ce que veut dire «donnant, donnant » en simplement acceptant ce que nous t’offrons gracieusement tout en nous redonnant de manière magnifiée ces dons que nous t’attribuons en permanence. Ainsi faisant, tu auras en main les clés qui t’ouvriront chaque jour que Dieu fait à l’équilibre, à la paix et au bonheur ! »
Reste maintenant cette inconnue à laquelle personne ne peut répondre avec exactitude : combien de larmes et de souffrances s’infligera-t-il à lui-même et à son environnement avant qu’un nouveau soleil ne se lève pour illuminer et restaurer un monde appelé en désespoir de cause à se régénérer à partir de ses cendres ? Oui, sa création monstrueuse n’a que l’apparence de la puissance alors qu’elle n’est dans le fond qu’un fragile colosse au pied d’argile qui, dans son instabilité constitutionnelle, est en train de se désagréger inexorablement sous nos yeux, lambeau après lambeau, empuantissant et empoisonnant chaque jour un peu plus l’air que ses membres ont dans leur inconscience et leur insouciance pris la mauvaise habitude de respirer.
Il est donc grand temps que l’humanité saisisse que son existence, sans maître céleste, ne peut être que futile, absurde et stérile, et qu’il n’est d’autre réalité en haut comme en bas que l’Être tant dans sa suprématie spirituelle que dans les illusions de son jeu mais dont l’écologie doit être impérativement revisitée et respectée dans son absolu comme dans son relatif.
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Note 1- Seuls les maîtres peuvent accéder à ce noyau central, précurseur de tout ce qui naît au plan céleste comme au plan planétaire.
I liҝe what you tend to be up to. This is the type of clever repⲟrting!
Keep up the awesome works Ι’ve incorpⲟrated you to oսr blogroll.
Traduction : J’aime ce que vous accomplissez. Ceci est le type de publication intelligente! Continuez cet impressionnant travail que j’ai incorporé dans notre blogoliste.
Nous vous proposons en deux parties quelques extraits de l’intéressant et talentueux livre de Sylvain Tesson « Un été avec Homère » (Editions des équateurs/ France inter) dans lequel l’auteur nous livre sa vision « écologique » de l’Iliade et de l’Odyssée, vision à laquelle nous souscrivons pleinement.
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Première partie
Ouvrir l’Iliade et l’Odyssée revient à lire un quotidien. Ce journal du monde, écrit une fois pour toutes, fournit l’aveu que rien ne change sous le soleil de Zeus : l’homme reste fidèle à lui-même, animal grandiose et désespérant, ruisselant de lumière et farci de médiocrité. Homère permet d’économiser l’abonnement à la presse…
La géographie d’Homère dessine le visage de la Terre. Le jour se lève sur des îles de splendeur et de danger. Les formes du vivant explosent en kaléidoscope. La vie produit sans répit. Les vers ne s’épuisent jamais à dresser l’inventaire de cette expulsion. Les bêtes et les plantes sont là, serties dans l’ordre du monde. Lui appartenant comme la gemme au filon. Et chaque pièce de joaillerie vivante s’avance, incarnant le divin par sa seule présence. Leur beauté est leur dogme. On devrait pouvoir se contenter du monde et non pas rêver à des paradis inaccessibles et à des vies éternelles…
Parfois, des hommes mordront la poussière, à mort. D’autres seront sauvés. Toujours les dieux veilleront. Et toujours le soleil ruissèlera et révélera la beauté mêlée à la tragédie. Des hommes se démèneront pour mener leurs entreprises mais, derrière chacun, un dieu jouera son jeu. L’homme sera-t-il libre de ses choix ou obéira-t-il à son destin ? Est-il un pauvre pion ou une créature souveraine ? …
Le mot « hélios (le soleil) n’a pas changé depuis trente siècles. L’astre brille depuis des milliards d’années et le soleil, « dieu d’En Haut », selon Homère, ne pardonnera pas que les humains « tuent insolemment ses vaches qui faisaient sa joie » (c’est à dire, en d’autres termes, abusent avidement des ressources de la Terre, en exploitent les trésors sans considération pour leur rareté)….
Je crois à cela : l’invariabilité de l’homme. Les sociologues modernes se persuadent que l’homme est perfectible, que le progrès le bonifie, que la science l’améliore. Fadaises ! Le poème homérique est immarcescible, car l’homme, s’il a changé d’habits, est toujours le même personnage, mêmement misérable ou grandiose, mêmement médiocre ou sublime, casqué sur la plaine de Troie ou en train d’attendre l’autobus sur les lignes du siècle XXI…
Achille lutte pour ne pas être noyé. Et si autres, les hommes, nous nous étions comportés à l’égard de la nature comme Achille envers les dieux ? Nous avons dérégulé l’équilibre. Nous avons dépassé les bornes, harassé le monde, fait disparaître les animaux, fondre les glaces, s’acidifier les sols. Et aujourd’hui notre fleuve Scamandre, c’est-à-dire toutes les manifestations du Vivant, sort de son silence pour signaler nos excès. En termes écologiques, on dit que les signaux d’alerte sont dans le rouge. En termes mythologiques, on dit que les fleuves débordent de dégoût. Nous sommes, comme Achille, poursuivis par les eaux. Nous ne comprenons pas encore qu’il faut ralentir notre course vers ce gouffre que nous continuons sottement à appeler le progrès…
Ici, c’est la vanité que dénonce Homère… Mais l’homme peut toujours se racheter de ses forfaits par l’exercice de sa vertu et, mieux, de son intelligence. Dès lors, nous progressons de tragédies en désastres. Poséidon multiplie les chausse-trappes. D’abord, c’est l’ Éolie. Le dieu Éole offre à Ulysse un cadeau : une outre en cuir qu’il recommande de ne pas ouvrir, ce que les hommes d’équipage s’empressent de faire sitôt Ulysse endormi. Les vents captifs s’échappent et une tempête démonte la mer. L’homme, incorrigible animal, ne peut se retenir de franchir les parapets que les dieux lui imposent…
Comme Homère rirait s’il apprenait que nous parlons d’ «augmenter la réalité », de repousser les limites, d’explorer les planètes, d’atteindre des espérances de vie de mille ans. Comme ils grinceraient, les dieux grecs, en s’apercevant que des chercheurs de la Silicon Valley se félicitent de recomposer un monde technologique au lieu de se contenter de celui dont ils disposent et d’en protéger la fragilité. Quel étrange phénomène ! On assiste à un enflammement du désir de créer une autre réalité au fur et à mesure que la réalité immédiate se dégrade autour de nous. Plus l’homme salope ses alentours, plus les démiurges du monde virtuel promettent des lendemains technologiques et plus les prophètes annoncent les paradis d’outre-vie. Quelles sont la cause et la conséquence de l’usure du monde ? Ceux qui veulent augmenter la réalité cherchent-ils une solution à la dégradation du monde ou en sont-ils les accélérateurs ? C’est une question homérique, car elle renvoie à la vénération simple des richesses réelles du monde, au danger de se prendre pour un dieu, à la nécessité de mesurer ses forces, de restreindre ses appétits, à l’impératif de se contenter de sa part d’homme. ..
L’homme grec ne pense rien d’autre (que le moment présent. NDLR). Il sait que la vie humaine nous est donnée. Aimons ce qui se tient dans sa vérité impartie. Ne cherchons rien d’autre dont nous ne pourrions disposer aujourd’hui. Adhérons à ce qui nous est offert. Les lendemains ne chanteront pas puisqu’ils n’existent pas. Cette philosophie du contentement pourrait paraître une démission. Au contraire, dans l’absence d’espoir réside une capacité d’accueil de la présence des choses. Devrait-on dire d’amour pour la présence présente ? Toutes les richesses… sont à notre disposition, demandent à être moissonnées par nos mains tendues. Pourquoi espérer un autre monde puisque tout est là, ramassé dans le périmètre mesurable d’une campagne ou d’une ville-proche, présent, disponible, amical et connu. Ici et maintenant. Nul besoin d’attendre une moisson dans l’au-delà. Mais il faut avoir l’intelligence de le savoir, la force de le vouloir, la sagesse de le détecter et la modestie de continuer à le désirer. .. A l’opposé, la rupture de l’homme moderne avec la nature a institué un mécanisme : plus le monde se dégrade, plus se manifeste la soif de religion abstraite. En ce début de XXIème siècle, les religions chimériques connaissent un regain que les médias appellent « retour du religieux ». L’homme s’invente des paradis qui le dédouanent de vénérer son substrat. Pillez le monde, frères humains ! le paradis vous attend, soixante- dix vierges rachèteront vos forfaits !…
Deuxième partie
L’Odyssée n’est-elle pas l’immense et simplissime effort d’un homme (Ulysse. NDLR) qui aura conquis des murailles, gouté à tous les fastes, vécu toutes les aventures et voudrait bonnement recouvrer la valeur de la vie et vieillir doucement « le reste de son âge » dans son palais reconquis ? L’héroïsme, parfois, fatigue le héros. Il aspire à rentrer. Les Stoïciens enjoindront de vénérer chaque instant de la vie comme une dernière gorgée. Cette suite d’heures modestes pèse plus lourd dans la balance d’un destin que les jours splendides dans la conversation des dieux et le choc des armes. Hélas ! nous sommes nombreux, vous, moi, lecteurs d’Homère, à ne pas comprendre cela, à savoir que nous ne le comprenons pas et que nous le comprendrons trop tard. Nous avons besoin de traverser les mers, de décrocher les lunes, de bouffer toutes les routes. Et, une fois passé les caps, nous saisissons que notre bien se tenait là, à portée de regard. L’intelligence eût consisté à désirer ce que l’on possédait déjà. Trop tard ! Enfuie, la vie !…
Pourquoi quelque chose en nous se dérègle-t-il toujours ? Parfois, cette frénésie flambe, infecte le corps social et devient cosmique. Les grecs antiques appelaient hubris l’irruption de l’homme dans l’équilibre du monde. Par excès de lui-même, l’homme, perturbateur endocrinien de la stabilité universelle, cède à la chienne « égareuse ». La malédiction de l’homme consiste à ne jamais se contenter de ce qu’il est. Les philosophies religieuses se sont donné mission d’apaiser cette fièvre. Jésus par l’amour du prochain, Bouddha par l’extinction du désir, le Talmud par l’universalisme ; les prophètes, contrairement à Johnny, n’ont qu’un objectif : éteindre le feu. La chute chez Homère n’est pas la chute de l’homme hors du premier jardin mais le bouleversement de l’ordonnancement d’un jardin idéal…
On pourrait comparer cette colère du fleuve (Scamandre. NDLR) aux convulsions de la Terre écorchée jusqu’à l’os par l’avidité de huit milliards d’humains connectés à la grande foire d’empoigne de l’orgie mondiale… Homme ! nous dit Homère, ta démesure ne résistera pas aux dieux. Pourquoi t’obstines-tu à vouloir te hisser au-dessus de toi-même ?…
Ne l’entendez-vous pas, la mise en garde homérique ? Nous menons une guerre de Troie contre la nature. Nous avons soumis la terre à notre bon vouloir. Nous l’avons pliée à notre seul désir, nous avons trafiqué l’atome, la molécule, la cellule et le gène. Bientôt, nous augmenterons l’homme, prédisent les laborantins de la technoscience. Nous avons accompli notre expansion totale et sommes huit milliards attendre de la terre qu’elle nous sustente. Nous avons éteint des espèces et cimentés des sols. Notre technique nous a permis de faire main basse sur les trésors souterrains, de libérer les hydrocarbures organiques pour les propulser dans l’atmosphère, de redessiner les territoires et, selon ce vers abject d’Emile Verhaeren, de « recréer les monts et les mers et les plaines d’après une autre volonté ». A présent, nous louchons vers les satellites de la planète, la Lune, Mars…
Il ne faut pas être un écologiste militant pour s’apercevoir que l’humanité est sortie de son axe. Que les forces se déchainent. Celles des hommes dressés les uns contre les autres. Celles des hommes tous unis pour ravager leur biotope. Les hommes sont devenus Achille. Le Scamandre a déjà débordé ….
A convoquer la perfection de l’organisation naturelle, la grâce des bêtes, la gloire des phénomènes et la vigueur des plantes, Homère cerne l’une des facettes du divin. Est divin ce qui se tient dans la présence pure, dans l’expansion du réel. Le divin miroite dans la complexité immanente de la nature. Il y est incorporé…
Depuis les révolutions industrielles du XIXème siècle, il semblerait que l’homme ait réuni toutes ses forces pour remporter la lutte contre le monde. La nature n’est plus à la manœuvre, dictant ses lois, imposant ses tempos, indiquant ses limites…
« Car les dieux ne se montrent pas à tous les yeux » (Odyssée, XVI, 161), rappelle Homère. Quel vers ! Certains hommes distinguent le merveilleux quand d’autres ne le voient pas. Homère indique que nous ne sommes pas égaux devant le sort. Certains sont les favoris des dieux, d’autres pas. Certains discernent le chatoiement dans les interstices du merveilleux. D’autres n’ont pas la double vision. Certains déchiffrent le réel, d’autres se contentent de le regarder…
Commencent les scènes de la reconquête. Le palais sera le théâtre de la justice. Elle se rétablira par la violence. On découvre les prétendants, sûrs de leur droit, vulgaires, obscènes. Homère décrit souvent « l’insolent et ennuyeux vacarme ». Ce cénacle de marquis est familier à nos esprits, n’est-ce pas ? C’est l’image universelle de l’ambition et de la médiocrité. Ils sont sûrs de leur bon droit. Le vacarme est l’écho de la vilenie et, deux mille cinq cents ans plus tard, tous les peuples du monde se rendent compte qu’il y a un rapport proportionnel entre la nocivité d’une communauté et le niveau sonore atteint pour manifester ce qu’elle croit être son triomphe…
L’esprit créateur est-il différent de Dieu, ou ont-ils la même désignation ?
Réponse à Adrien :
Ah, les mots ! Ces sons articulés ou figurés graphiquement pour porter un sens devraient normalement être une lumière dans notre esprit alors que trop souvent ils l’embrument attendu que leur signification varie considérablement au cours de l’histoire des hommes. Les mots évoluent avec le temps et, comme chaque chose en ce bas monde, s’usent, s’affaiblissent et même parfois expirent. Pourtant un mot peut être magique si on laisse à ce souffle de l’esprit la puissance qu’il contenait à l’origine de sa création s’exprimer dans toute sa plénitude. Dieu, dénomination usuelle de l’Esprit créateur, en est le meilleur exemple. Ce terme n’ayant jamais été dans la tête des gens un concept clair est employé la plupart du temps sans véritable discernement. Dans son sens populaire, il désigne habituellement l’autorité suprême, celle qui règne par des principes établis une fois pour toutes sur l’univers dont il est le créateur. Et pour nous, qui dit autorité, dit ordre ; qui dit ordre, dit lois ; et qui dit lois, dit justice, cette dernière étant le contrôle actif et réactif dans leur application effective.
Revenons un peu sur la définition du mot Dieu depuis son origine jusqu’à nos jours. Rappelons tout d’abord au nouveau lecteur que ce terme, apparu pour la première fois dans notre langue française au IXème siècle, se rattache à l’indo-européen dei (briller), élargi en deiwo et en dyew (ou dy-eu) et sert à désigner le ciel des âmes et leur éclat à nul autre pareil en ce bas monde. Étroitement lié à la notion de lumière (c’est en effet dans le ciel matériel que se tiennent les luminaires que sont le soleil, la lune et les étoiles), cette racine a donné chez les grecs le nom du dieu suprême de la mythologie grecque : Zeus (au génitif Diós et à l’accustatif Dia). Elle est également à l’origine du sanskrit dyāuḥ, désignant le «ciel lumineux», et du latin diēs, signifiant «jour». En grec, dyew est devenu theos qui, par flexion dialectale, s’est transformé en Zeus. Or le sens de tous ces mots demeure le même : briller, donc avec la connotation de lumière. Tout se tient!
Si on se réfère uniquement à cette racine, le mot Dieu désignerait donc l’état céleste dans la totalité de ses puissances attributives en unité d’action dans l’univers (1). On appelle cet état animique : l’omnipotence divine. Ces puissances se révèlent aussi bien dans les manifestations de la nature que dans notre nature humaine où, au départ, elles ne sont que des potentialités devant s’affirmer peu à peu au cours de notre existence. Dieu est donc ce tout unitaire qui anime le vivant avec la conscience holistique allant de pair avec cette lumière spirituelle innée (Note 2). A ne pas confondre avec l’Esprit créateur dont il est cependant le miroir parfaitement poli (donc sans défaut) en perpétuelles vibrations. On parle dans ce cas précis de virginité céleste. Mais comme les formes de pensées s’imposent automatiquement à nous avec le temps, et pour ne pas troubler notre lecteur outre-mesure, nous ne faisons pas dans nos écrits, sauf cas bien spécifique, de différence entre eux bien que le plan de l’Esprit créateur soit statique (c’est-à-dire invariant), alors que le ciel est dans son enroulement d’essences autour de lui dynamique parce que sans cesse mutable. L’Esprit est le pilier sur lequel repose l’édifice du Vivant tout en lui permettant d’apparaître dans son organisation et ses multiples variantes. Il est comme les racines d’un arbre qui, invisibles, permettent à ce dernier l’ancrage, autrement dit la « fixation » (l’esprit est « fixe » !) de son tronc sur lequel s’accroche sa ramure se balançant au gré du vent, sa solidité fondamentale tenant à deux choses : leur nombre et la profondeur de leur implantation. Le premier est universel attendu qu’il se trouve -de manière définitivement établie- au centre de tout pour servir de colonne vertébrale au vivant. Le second, reflet du premier, n’est que sa mise en mouvement par la sensibilisation de l’Être qui ainsi s’anime par la voie de l’âme autour de cet ordre éternel auquel elle est arrimée. Ce plan est dit médiateur car il se trouve au milieu des deux autres et leur sert en quelque sorte de neurotransmetteur. Quant au troisième il est l’incarnation planétaire du second qui est lui-même, on le rappelle (3), le reflet du premier.
La représentation de Dieu et la façon de le nommer différent ainsi en fonction des époques et des systèmes de croyances. Leur seul point commun est de désigner l’Être Suprême dans sa perfection absolue (perfection voulant dire complétude) puisque, en tant que tête du système universel, il contient tout, mesurant par sa science ce tout qui dérive en conséquence de Lui. Il est le Mètre de l’univers, le Maître ! Le créateur, étant toujours à l’origine de sa création, se retrouve ipso facto en elle puisque, encore une fois, cette dernière met en images vivantes les principes spirituels qui la composent.
Nous poursuivrons les éclaircissements que vous nous avez demandé la semaine prochaine pour ne pas être trop long, le sujet étant quelque peu fasti…dieux.
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Note 1- Ne pas confondre avec les dieux qui expriment pour chacun d’entre eux une seule de ces puissances liées à un attribut respectif. Dieu = unité ; dieu = segmentation en groupes de cette unité comme dans la première phase de ontogenèse au cours de laquelle l’œuf fécondé se morcelle.
Note 2- Souvent le mot « lumière » dans les textes sacrés est l’équivalent d’omniconscience, l’Être ayant la vision totale et le ressenti de sa propre nature. Quant à la connaissance elle est par définition (co-naissance) la naissance de cette lumière dans l’esprit de l’homme.
Note 3 : Nous nous répétons souvent car nous connaissons la légèreté de l’esprit humain qui a tendance à récupérer à vitesse V ses anciens concepts au détriment de leur renouvellement.
2ème réponse à Adrien :
Comme promis, nous poursuivons notre réponse à votre question du 11 septembre. Comme à Garance (le 18 août, forum n° 2) à laquelle nous avons expliqué le sens de micro et de macro, il est donc pour nous d’autant plus aisé de l’étendre à l’esprit créateur qui a la même fonction chez l’homme que dans les hautes sphères, celles-là même que l’on qualifie de divines, l’esprit étant à la base de l’enchaînement de ses manifestations. A une différence près : l’esprit de l’homme est mobile alors que le divin, lui, est fixe. Expliquons-nous. L’homme passe sans arrêt d’un sujet à l’autre, suppute sur celui-ci, échafaude des projets, change de représentations mentales etc. alors qu’ «en Dieu», c’est-à-dire dans l’état de conscience de ce plan, tout est fixé une fois pour toutes, l’Esprit ayant établi de manière stable les fondations de son univers. On dit qu’il le structure. Celles-ci ne peuvent être modifiées en quoi que ce soit car les bouleverser, même sur un simple détail, entraînerait automatiquement la destruction du dit univers reposant sur cette unique assise. Cela peut paraître étonnant, mais, pourtant, cela est ainsi. Quand vous changez de pensées, vous voyez apparaître dans votre tête un nouveau film entraînant en vous de nouveaux sentiments. En l’occurrence : un nouveau ciel!
Les lois constitutives de l’Être sont scellées une fois pour toutes et déterminent sa nature propre. Elles sont le noyau stable (1) sur lequel va évoluer sa chair, entendez sa création, qui, elle, est sur ces bases immuables en perpétuelle transformation. Nous avons par ailleurs imagé cette réalité de plusieurs manières : stator (partie fixe) et rotor (partie mobile) d’un moteur électrique, pointe fixée sur le papier d’un compas terminant une de ses deux branches et crayon que l’autre branche dessine de manière réglable, roue mobile pivotant autour d’un axe immobile, soleil centre irrévocable et constant de son univers de planètes et de leur incessant ballet autour de lui etc. Telle est la vie qui s’anime autour des lois de principe la régissant grâce à un ordre universel évident de collectifs interconnectés. La périphérie sans un centre n’existe pas. Si la périphérie est du domaine de la plasticité, donc des mutations, le centre est celui de la fermeté et de l’inflexible autorité.
Pour terminer, résumons-nous. L’Esprit est du domaine de l’abstraction puisque ce sont les lois constitutives de l’Être à la base de son cosmos. C’est ici l’Être dans son plan principiel, organisateur et de ce fait créateur. Ce n’est pas une personne dans le sens commun du terme (individu), c’est un état de conscience des principes chapeautant sa création (2). L’Être essentiel (essence-ciel) est ce jaillissement animique dans la pureté de son dynamisme, l’être substantiel en étant la concrétisation. Le premier est dit père, le deuxième mère, le troisième enfant. C’est en fait un seul et même Être –ils sont liés inextricablement- mais ils sont décrits comme s’ils étaient séparés uniquement pour analyser ses trois plans. La synthèse n’est rien sans l’analyse pas plus que l’analyse ne l’est sans la synthèse dont la vertu n’est que dans l’amalgame résumé de ses morceaux. Cette trilogie unitaire est appelée dans le nouveau monde les trois logos (logos signifiant en grec parole), les trois verbes, chacun ayant son langage, son mode d’expression, propre ou figuré, mais toujours en rapport. Relire dans notre livre le détail de tout cela.
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Note 1- On pourrait dire d’une certaine manière que le plan spirituel est en analogie avec le disque dur interne d’un ordinateur où sont stockées des données. Mais ici il est question d’une mémoire bien particulière, celle des principes universels conservés une fois pour toutes et, répétons-nous, sans effacement possible.
Note 2- C’est cet état de conscience auquel accède le médiateur entre deux ères (on peut ainsi dire de lui sans faillir à la vérité qu’il est fils de Dieu ou encore fils de la vierge (céleste s’entend) puisqu’il a adopté pleinement la conscience universelle de son Père spirituel pour faire redémarrer le cycle sur d’authentiques bases. Il est dit fils unique parce qu’il est en unité d’âme et de conscience avec cette idéalité que sont les lois de création. Comme Moïse au Sinaï, il s’est élevé sur la montagne de l’Être et, à son sommet, a reçu les tables de la Loi pour les proposer à ceux qui doivent (quand ils les auront acceptés et fait vivre en eux) devenir son peuple. Saisissez-vous maintenant ces textes qu’il faut toujours entendre en esprit et en vérité, et non à la lettre ?
Je me pose parfois la question, et je vous la pose : à quoi servent toutes ces connaissances que vous nous prodiguez dans votre site ?
Réponse à Blandine :
A quoi sert la connaissance spirituelle, nous demandez-vous ? Mais à agrandir notre perception de l’Être grâce à la prise de conscience de son anatomie et de sa physiologie à quelque niveau que ce soit. Autrement dit, de quoi l’univers micro et macro est fait et comment il fonctionne, nous offrant la possibilité d’accroître notre intelligence et d’utiliser adroitement cette dernière pour vivre en harmonie avec l’existence. Utilisée à bon escient, la connaissance de l’Être impose à tout esprit bien né qui s’en nourrit une relation et des comportements appropriés avec tout ce qui vit, sinon ce n’est qu’un piège de plus pour accroître notre orgueil qui n’a certainement pas besoin de ce leurre supplémentaire que nous accumulons avec tant d’autres dans tous les recoins de notre matière grise.
S’interroger, chercher des réponses à ses interrogations est quelque chose de normal en soi. C’est le contraire qui ne le serait pas. Ce qui est important, c’est de se poser les bonnes questions et aussi de chercher là où sont les bonnes réponses. Ou bien on obéit sans réfléchir lorsqu’on est persuadé avoir trouvé le bon maître (c’est déjà une excellente attitude que d’être dans l’obéissance), ou bien on n’agit qu’après avoir compris où est le problème et bien entendu où se trouve la solution satisfaisant à celui-ci. Et la bonne solution doit toujours opérer dans le sillage de l’ordre du monde, en l’occurrence en collaborant avec la nature, celle qui est en nous comme celle de notre environnement d’êtres et de choses, les deux provenant d’une source commune. Autrement, c’est une surcharge, une pollution de plus qui se rajoute à des anciennes que l’on devrait plutôt s’atteler à purifier, donc à éliminer le plus vite possible pour retrouver un fonctionnement en accord avec le vivant.
Comme d’aucun pourrait sûrement le penser, nos deux dernières réponses au commentaire sur Dieu et l’Esprit Créateur ne visaient pas uniquement à faire un cours magistral pour exposer « notre » science (ce n’est pas la nôtre exclusivement puisqu’elle appartient à tous ceux qui veulent bien s’en emparer) mais avait comme but de faire réfléchir sérieusement au « concept Dieu » et ce que nous devons en tirer concrètement dans notre existence ordinaire et extraordinaire en évitant de le réduire au niveau de l’intellection pure. Si tout commence dans la tête, tout se termine en terre dans notre chair, donc dans l’agir. La connaissance sans finalité pratique est sur notre planète nulle et non advenue. En ce cas affligeant, ce savoir est stérile, donc sans descendance, puisque, ici-bas, la main est le prolongement naturel du cerveau. C’est le bruit d’un mental qui tourne sans fin autour de lui-même et qui finit, s’il n’est pas cadré correctement, par s’égarer. Sans incarnation, l’esprit n’est qu’un vent qui souffle à sec dans les quatre directions de l’espace en se renforçant sans cesse avant de se perdre dans une jungle qu’il ne cesse dans ses perpétuelles divagations d’agrandir.
Pour être à notre tour intelligible, voici ce que la réflexion devrait apporter au lecteur attentionné au contenu de nos dernières réponses. Dieu est le génie hors du temps et de l’espace qui centralise l’ensemble des attributs distribués dans chacune de ses cellules individuelles. Il est une fédération, la somme des puissances universelles en action dans les éléments, leur ordre suprême. Il n’est pas hors de nous, mais au plus profond de nous. Voir en Dieu, c’est voir la vie, non par l’analyse comme le fait le cerveau humain, mais dans une synthèse magistrale à nulle autre pareille. Être pleinement en Lui revient à faire émerger une conscience approfondie de ces puissances à l’œuvre, non pas séparément mais dans leur intégrité (1). Et ce partout où notre regard se pose, en nous comme autour de nous, sur la terre comme au ciel, c’est-à-dire dans notre corps, notre véhicule terrestre et dans notre âme, notre partie éminemment sensible. Cela nous oblige à comprendre du mieux que nous pouvons cette organisation merveilleuse au sein de laquelle nous sommes immergés pour un temps donné en tant que cellules individualisées. Quelqu’un qui a vraiment compris le processus vital cesse peu à peu d’enfreindre les lois de création en s’y soumettant avec bonheur. Autrement dit, en prenant comme modèle l’état divin qui est toujours dans l’unification, il cesse d’isoler les choses pour les réunir dans un grand tout ayant enfin retrouvé son sens originel. Il ne démembre plus la vie et les expressions qu’elle revêt, mais il en remembre les différentes parties, celles-là même que, dans ses illusions et son chaos mental, il avait cloisonné. Le diable (2) est dans les cloisons, c’est bien connu !
Le fonctionnement de la vie dite divine, ou vie dans la conscience la plus intégrale possible de tout ce que contient le cosmos visible et invisible, doit nous servir de paradigme si on veut s’intégrer à la réalité de l’existence, Dieu n’étant pas pour l’être évolué un personnage mythologique créé sans réel fondement par l’imaginaire de l’homme. « Je suis Vivant » dit IHVH (Nombres 14.28), formule répétée plus de vingt fois dans nos bibles (IHVH est un nom qui devrait être traduit par Être mais qui l’est généralement dans nos traductions françaises par « l’Eternel », ce qui, sans être faux, brouille quelque peu la compréhension parce qu’il est perçu comme étant à part alors qu’il est au centre de tout le créé en l’animant). « Je suis la vie », disait de manière identique le Christ. Cela revient à dire, si nous voulons bien nous servir de leur parole (et de celle de tous les médiateurs entre le ciel et la terre)) comme parangon générateur de ressource intelligentielle sur nos rapports à l’existence, que nous devons, tous autant que nous sommes, ressentir au plus profond de nous-même après nous être aligné intérieurement sur l’ordre céleste et extérieurement sur l’ordre de la nature, le corps et l’âme allant comme des alliés dans une seule et même direction, celle dûment et en connaissance de cause choisie.
« Dieu » est un, ce qui revient à dire : l’Être entendu dans son unité constitutionnelle où tout se tient dans l’immense chaîne de l’organisation du vivant. C’est ici l’authentique (la haute et antique) religion qui n’est autre que la véritable écologie, celle qui réintègre le micro aux autres micros et bien entendu au macrocosme. L’esprit de communauté qu’elle prône devrait guider les sociétés organisées dans les domaines du droit, de l’économique, du social, de l’agricole, du culturel, de l’éducatif, de la technologie, de l’hygiène vitale (santé), de la politique étrangère (rapport entre les peuples) et naturellement en tout premier lieu de la politique environnementale. Et c’est fou ce qu’avec cette attitude éclairée que l’on pourrait qualifier sans se tromper d’amoureuse (l’amour est communion, il rassemble, il éveille à l’unité de tout ce qui est proche autant que lointain), on peut construire de belles et de bonnes choses au sein d’une existence renouvelée mentalement, animiquement et bien entendu dans chacun de nos actes.
Ceci étant dit, sachez enfin que nous attendons depuis longtemps de nos lecteurs un questionnement pragmatique, c’est-à-dire des questions qui accordent une place importante à notre conduite et à nos opérations dans le monde du tangible. On a d’ailleurs consacré deux chapitres exclusifs à ce thème dans notre ouvrage. Mais pour l’instant la majorité des questions s’apparentent plutôt une forme de théologie, ce qui n’est pas en soi pour nous déplaire, puisque, en vérité, connaître pour nous, c’est finir toujours par aimer. Mais ce niveau de connaissance poussée à l’extrême demeure à notre humble avis réservé à des gens appelés à ce genre d’études pointues et abstraites. Avec néanmoins un risque réel : celui d’intellectualiser au-delà du raisonnable, et ce au détriment de l’application d’une hygiène de vie mentale, émotionnelle et corporelle, tant celle de l’individu que celle de la collectivité à laquelle il appartient.
Une dernière chose : nous ne sommes pas un site religieux, même si on parle fréquemment de la vraie religion : l’UNIVERSELLE. Nous sommes un site qui traite d’écologie spirituelle, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. C’est comme qui dirait antérieur, un cran au-dessus, puisque c’est l’Esprit qui génère la manifestation vibratoire céleste et en finale les phénomènes terrestres. Et il est partout ! C’est ce même Esprit de vérité (sur lequel s’appuie toute religion digne de ce nom) qui, étant le fondement concepteur du monde, appelle aujourd’hui l’homme contemporain à retrouver le vrai sens de la vie, celui-là même qu’il a progressivement perdu au cours de siècles.
Nous vous donnerons la prochaine fois une autre application de la connaissance en vous parlant de la méditation dans sa réalité ultime.
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Note 1- Comprendre le processus unitaire des énergies de l’esprit, de l’âme et du corps, ce qui revient à dire pour le microcosme que nous sommes l’union des pensées, des sentiments, des émotions et des comportements physiques est indispensable pour leur utilisation correcte dans nos existences. Les 3 plans de notre être marchent de pair, ils se succèdent, s’enchaînent, l’un entraînant automatiquement les autres. Et ce, que le point de départ se situe en haut ou en bas de l’échelle de notre constitution. En Dieu, tout est communautaire ! Cette relation est à la base de la véritable écologie de l’Être, donc de l’individu avec lui-même (en interne) et de l‘individu avec les multiples individualités et collectivités qui l’environnent (en externe). Avons- nous été assez clairs ou bien devrons-nous ressasser encore et encore ces vérités qui tombent sous le sens?
Note 2- Nous rappelons à nos lecteurs que le mot français diable vient du grec « diabole » qui signifie séparer, diviser. Le diable est donc cet état d’esprit né du mental humain qui ne cesse de fragmenter en compartiments étanches le vivant. Et par la même occasion de se perdre.
2ème réponse à Blandine :
Nous poursuivons notre réponse à propos de l’application concernant Dieu et l’Esprit Créateur avec un autre exemple : celui de la méditation, l’accomplie, et non les ébauches (1) qui se bornent à amener l’impétrant à la relaxation physique et à la concentration mais sans parvenir à la troisième phase qui est le but recherché : l’entrée dans le plan de l’âme céleste et ses réponses en miroir.
Qu’est-ce que méditer si ce n’est approfondir une connaissance que l’on veut acquérir dans sa vérité première, c’est-à-dire non plus à partir d’un raisonnement mental sur l’appui de la mémoire terrienne mais grâce au concours du ciel et de son plan de lumière puisqu’en tant que parfait reflet de l’Esprit Créateur lui seul est en mesure de nous délivrer dans toute sa clarté originelle la vérité sur ce qui est. Comment procède-t-on pour avoir toutes les chances de réussir ce pari qui peut sembler improbable aux créatures individuelles que nous sommes ? Pour le savoir, revisitons ensemble les étapes que nous avons décrites dans le chapitre de notre livre consacré à la méditation.
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Pour donner un maximum de chance au couronnement de ce voyage intérieur qu’il va entreprendre, l’aspirant à la méditation réussie doit :
-Primo : rassembler les énergies des trois plans de son être en vue d’engager ce dernier en totalité dans ce moment exceptionnel avec l’intention de faire de son soi fragile et périssable quelque chose de fort et de sacré.
-Secundo : se mettre en condition favorable en rendant –et ce dans un lieu calme- son corps le plus immobile possible. Attention cependant, cette immobilité doit se réaliser non dans la crispation mais dans une détente complète où plus aucune tension ne doit persister (relâchement musculaire et nerveux) puisque le dit corps n’est plus sollicité à aller dans telle ou telle direction, à bouger un membre, à tourner la tête, à contracter ses mains, à être absorbé par ses sens externes etc. La partie matérielle de nous-même reposant dans une posture confortable, seule une respiration apaisée au maximum lui donne un léger mouvement d’inspir et d’expir. Remarquons au passage qu’il existe des gens très entraînés (ce sont des athlètes de haut niveau spirituel) qui peuvent entrer en méditation pendant une marche ou d’autres activités. Mais cela restant quand même rare, il vaut donc mieux, surtout au début de notre pratique, ne pas tenir compte de ces exceptions. Voilà la première phase indispensable au succès de son projet intérieur qui, étant spirituel, ne demande pas en conséquence le concours du terrestre, celui-ci devant être ignoré temporairement.
-Tertio : cette relaxation réussie, peut démarrer la deuxième étape, celle où l’on va inverser les pôles en nous – donc passer d’une activité externe ordinaire à une interne extra-ordinaire- pour effectuer le travail spirituel voulu comme créateur en choisissant le sujet que l’on va soumettre à notre esprit débarrassé de la tyrannie de l’instinct et du poison d’un mental conditionné qui d’habitude le domine. La priorité sera donnée à la mobilité de l’âme ainsi encadrée, seule apte à faire le fantastique voyage vers l’immobilité d’un présent où le moi a momentanément disparu. Vider son cerveau encombré où, comme dans un jardin en friche, pullulent les herbes sauvages et les arbustes épineux, donc mettre à nu notre terre intérieure, décaper sa surface pour, rempli d’espoir, y semer les graines d’un devenir neuf. Bref, n’être rien pour aller à la rencontre de l’éclaircissement auquel on aspire. Attention, le sujet sélectionné doit être exclusif si l’on veut qu’il soit, comme le fils de Dieu, l’enfant unique que nous nous proposons de mettre au monde dans cet acte « médiateur ». Cet état de conscience intermédiaire, cette culture soutenue de l’attention, est appelé pour cette raison « méditation », ce qui laisse entendre « médi-station », soit se tenir de manière stationnaire dans un niveau de conscience médian qui, au départ, tout en n’étant plus tout à fait celui de la terre n’est pas encore celui du ciel. Cette idée, telle une semence (2), va être déposée dans cette « terre intérieure » pour que, après avoir germée, elle soit gestée dans cet univers matriciel chaud et humide favorable à son développement en embryon et fœtus jusqu’à l’accouchement final d’un beau bébé. Or, pour que ce greffon immatériel s’enracine solidement, l’esprit, débarrassé de la conscience terrienne avec ses notions de temps et d’espace ordinaires, doit rester absorbé, « fixé » impérativement et suffisamment longtemps sur ce qui n’est au départ qu’un minuscule point pour donner, en tant que seigneur et maître, le commandement à nos pensées et le mouvement adéquat à notre âme. Nous devons donc sans cesse veiller à ce qu’ il ne soit pas remplacé à notre insu par une succession ininterrompue de rejetons étrangers, bruyants et envahissants, devant alors, en tant que parasites indésirables, être chassés en permanence du sanctuaire secret que nous sommes devenu. On dit qu’on leur coupe la tête, qu’on leur tord le cou pour ne plus leur donner d’air, empêchant ainsi au vieux monde qui s’agite en nous de reprendre son souffle afin que l’idée adoptée dès le commencement de notre création accapare toute la nourriture, toute l’énergie que nous sommes en mesure de lui fournir. Concentrées sur ce point, les puissances rassemblées en un tout unique à l’instar de celles du premier chapitre du livre de la genèse (Elohim), on formule clairement en pensée ou en paroles -avant la réalisation à proprement parler- la création que l’on veut engendrer. Ici, on est père. « Dieu dit… », est-il écrit dans le premier livre de la bible. OR EN SPIRITUEL DIRE, C’EST FAIRE. Et faire ici, c’est créer ! L’esprit géniteur définit donc avec précision le chemin dans lequel le véhicule de l’âme avec ses essences va s’engager en focalisant la totalité de son attention sur ce centre « fixé » à l’avance, imitant de la sorte le génie de la création qui, pour être totalement créatif, concentre l’ensemble de ses puissances animiques sur sa parole devenue créatrice. La folle du logis (=le mental débridé et l’imagination débordante qu’il déploie), encadrée fermement, est mis au pas. Si l’idée est exclusive, les pensées tournant en orbite autour d’elle pourront être multiples tant qu’elles demeurent, on se répète à dessein, orientées et régulées par le sujet dominant. Sinon, c’est la foire d’empoigne et, au final, l’accouchement de bâtards non désirés qui se goinfrent à la table commune où se tient, désemparé, le fils que l’on voulait élever au départ seul et qui, délaissé à cause de la concurrence acharnée de la marmaille de ses demi frères et sœurs, dépérit faute de nourriture.
-Quarto : Maintenant, et seulement maintenant, peut démarrer la méditation à proprement parler où le passé, ayant été éradiqué, vont se manifester depuis son éternité le verbe, les images et le ressenti incomparable de l’âme céleste, autrement dit de la caverne profonde du cœur même de la vie. « Sésame, ouvre-toi, et offre-nous les trésors enfouis au cœur de ta grotte ! ».
Comprenez-vous maintenant ce que nous amène au niveau pratique ce genre de connaissance, en l’occurrence celle du mécanisme divin où tout acte de création est chapeauté par un esprit créateur ? Faites–vous le rapport entre ce processus et celui que nous devons mettre en œuvre quand nous voulons générer en nous un nouvel état d’esprit et un nouvel état d’âme, en un mot pour tous : le jaillissement impétueux d’une nouvelle vie ? C’est ici la véritable résurrection, la spirituelle, et non celle de la chair périssable pourtant si recherchée par le genre humain. C’est simple comme la nature cela, et pourtant cela paraît si compliqué à l’homme qui cherche inlassablement au niveau matériel ce qu’il possède à l’intérieur. Seule une mise en œuvre ordonnée de ces différentes phases lui confère la possibilité d’accomplir -grâce à la métamorphose naturelle qu’elle engendre- la fameuse phrase du Christ « Vous êtes des dieux ! »(3).
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Note 1- Remarquons au passage que ces esquisses préliminaires –tout en ne remplaçant pas la véritable méditation- ont souvent leur utilité pour des finalités intéressantes relatives à la personne comme la relaxation, l’apaisement émotionnel, la culture de pensées positives au détriment des négatives, l’approche des mécanismes de notre vie intérieure, la culture de l’attention soutenue etc. Rien n’est en conséquence à rejeter mais à sélectionner selon la finalité que nous projetons.
Note 2- Une semence, oui, parce qu’elle contient d’une manière résumée tout son devenir… à condition d’être semée dans un substrat qui lui convient sans oublier de lui apporter les éléments spirituels tels que l’air, l’eau, la lumière et la chaleur, la nourriture (ces symboles ont été expliqués dans notre livre) dont elle a besoin pour croître et s’épanouir.
Note 3- Ne pas se méprendre sur cette phrase qui signifie en fait que tout homme possède au fond de lui les puissances internes nécessaires (les fameuses essences célestes, notre carburant subtil !) pour créer à la fois son monde intérieur et son monde extérieur. A lui de faire en sorte que, à l’égal du Maître de l’univers, il se serve intelligemment des capacités qu’il a reçues à sa naissance pour faire son univers « bon »… et même « très bon » (Genèse, 1, 12 à 31).
PENSÉES DE NOËL 2018 (1)
La lumière du soleil s’est arrêtée de décliner, les corps s’agitent dans une obscurité qui écrase tout, les âmes ont froid ! Voilà le triste tableau qu’un observateur attentif pourrait dépeindre à chaque fin d’ère. Heureusement, le sage ne dort pas, il attend, montant de la nuit, le message de vérité qui, comme chaque fois, s’est promis de venir à sa rencontre… à condition qu’il fasse la moitié du chemin.
Comme dans le conte, les premiers coups de minuit commencent à sonner. Ils annoncent à une humanité déconnectée de sa nature profonde que les prestiges sont en train de cesser, que le carrosse chimérique qu’elle s’était construit va redevenir citrouille, les chevaux énergétiques souris, le cocher politique et idéologique rat, les laquais technologiques lézards, et que les habits civilisationnels en toc tout chamarrés de pierreries factices dont elle s’était revêtue durant sa période de vaches grasses vont tomber en lambeaux et se recouvrir des cendres d’un monde révolu. Quoiqu’il tente d’entreprendre, sans une conformité aux lois de l’Être, toutes ses créations, les anciennes comme les modernes, inévitablement, se désagrégeront avant de retourner à la poussière du néant dont elles sont issues.
Le solstice d’hiver macro marque une transition, le passage entre deux mondes, deux cycles ériens (résultant de la précession des équinoxes), deux états d’esprit, une conversion lente et continue de pôle spirituel. Un changement de logiciel, dirait-on aujourd’hui (2). C’est un germe contenant pour la psyché humaine un univers en devenir. Au beau milieu de la nuit un minuscule point de lumière va naître pour, progressivement, année après année, prendre son essor. L’homme à cette époque est tenu de faire un choix capital, celui de l’ordre naturel au détriment du désordre qui inévitablement conclut dans son extrême vieillesse la fin d’un âge révolu. Cette époque difficile pour le genre humain voit le démantèlement de ses constructions mentales erronées ainsi que de la plupart des entreprises qui en découlent. Arrivés, dans l’épuisement, la lassitude et le découragement, au bout de leur course infernale, l’esprit est à court d’idées « originales », l’âme dans son mal être est lasse des ersatz dont son tissu sensible se nourrit quotidiennement (elle n’en peut plus de croupir dans l’illusion d’un bonheur promis à un lendemain qui ne vient jamais), le corps est malade de l’artificialité et des pollutions dans lesquelles il est plongé chaque jour. L’heure des bilans sonne de manière lugubre pour tous les modèles usés et décousus que les sociétés humaines s’étaient donné en croyant dans leur inconsciente naïveté qu’elles pouvaient se passer du gouvernail céleste, ce ciel qui dynamise de toute éternité l’organisation universelle de la nature et de notre nature. En cette phase cruciale, avant de repartir dans un nouvel élan temporel prenant fermement appui sur les lois de création, tout est remis à plat. Cette rencontre, cette combinaison vitale de la temporalité verticale du ciel à celle horizontale de la terre avec leur psychisme particulier, cette re-génération des mentalités et des ressentis, bref cette re-création de l’homme, advient en premier lieu dans la personne du médiateur qui, en tant que pont entre deux mondes, les marie dans sa conscience devenue à dessein holistique. Le monde désenchanté, sorti tout droit du mauvais génie de l’homme où tout sens du réel a été perdu, va enfin retrouver grâce à la parole fondatrice son enchantement et sa viabilité.
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« Il est minuit, docteur Schweitzer ! ». L’homme récolte en cette fin d’ère ce qu’il a semé car la nature avec la mécanique implacable des lois de création qui l’établissent a déstabilisé les équilibres tels qu’il les avait toujours connus, mettant à mal l’ensemble de ses œuvres. Aucune ne peut échapper aux bouleversements de la planète car toutes sont affectées. C’est ici la rétribution collective du péché d’Adam : avoir mangé du fruit de l’arbre de la connaissance et, dans la foulée, manipulé comme un apprenti sorcier les énergies de la terre pour piller de manière de plus en plus accélérée ses ressources naturelles et ériger son monde factice. Mis au pied du mur, il ne lui reste que deux options : muter rapidement dans sa manière d’être et de faire ou agoniser lentement… mais sûrement.
Oui, l’heure tant attendue est arrivée, celle du réveil dans le cœur des hommes des puissances célestes dans leur état pur, puissances qui dormaient prisonnières du cachot dans lequel ils les avaient enfermées à double tour. La Grande Mère, en fin de travail, va, dans la douleur, accoucher encore une fois du fils de la promesse qui, tel un Prométhée moderne façonnant dans sa sagesse le nouvel homme, doit une fois de plus ramener à la créature individuelle perdue que nous sommes cette lumière qui la délivre d’elle-même. Dans une collaboration équitable cet envoyé providentiel (providence du ciel) lui offre un chemin débroussaillé et éclairé mettant en exergue le paradigme encadrant de main de maître sa faculté créatrice, paradigme que sa substance grise et son immense capacité d’imagination ont besoin pour rebâtir en connaissance de cause une civilisation cohérente avec les lois de l’Être. C’est ici sans conteste le véritable progrès, l’authentique culture, le cadeau essentiel qui vient toujours d’En Haut.
JEAN TROY
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Noté 1- Rappelons que Noël est la version chrétienne apparue au IVème siècle dans le but de se substituer aux fêtes dites païennes du solstice d’hiver dénommée aussi fête de la lumière. Celle-ci marque après une légère stagnation la remontée du soleil tant matériel pour l’année (solstice micro) que spirituel pour l’ère (solstice macro). Les hommes, avec le symbolisme propre à chaque culture, l’ont célébré de tout temps car pour eux elle marque depuis au moins le néolithique en passant par les chinois, les perses, les incas ainsi que les amérindiens en général, les égyptiens, les hébreux, les hindous, les celtes, les germains, les romains, et tant d’autres, la renaissance de la lumière, c’est à dire le retour cyclique dans leurs âmes et leurs esprits de la vérité de l’Être qui demeure au ciel dans toute sa pureté d’origine.
Note 2- Changer de logiciel est une expression de langage contemporain évoquant l’idée que, face à un monde en crise ou un problème supposé insoluble, il est impératif de jeter aux oubliettes un mode de pensée obsolète pour lui substituer un autre plus opérant. Nous utilisons dans ce texte cette expression -qui vaut ce qu’elle vaut- car pour nous le mot logiciel évoque spirituellement le logos (la parole) et le ciel, donc la parole du ciel (logi-ciel), celle qui enseigne et qui guide.
Vos pensées de Noël m’ont appris ce que je ne savais pas jusqu’ici, à savoir que le solstice d’hiver peut se rapporter à une année civile comme à une année érienne. Et ça change ma perspective du tout au tout et ça m’incite encore plus à m’appuyer sur la nature et ses phénomènes pour comprendre ce que vous appelez l’Être. Merci de tout ce que vous nous apportez de nourrissant dans ce site. Bonne année pour toute votre équipe et à tous vos lecteurs.
Réponse à Marlène :
C’est le but de notre livre et en l’occurrence de ce site. Transmettre son savoir, c’est un peu comme transmettre ses gènes. Mais dans un cas ils sont matériels, et dans l’autre ils sont spirituels. Et dans les deux, on éprouve une forme de jouissance tout en espérant généralement qu’ils soient le germe d’une future procréation. Voyez-vous le rapport entre les deux? Comme quoi la vie est une, ce qui sous-entend clairement que ce qui est en haut (dans le plan spirituel) est analogue à ce qui est en bas (dans le plan matériel).
Pour prolonger un peu nos explications et leur donner une tournure plus imagée, voici une sorte de parabole que nous offrons en ce début d’année à nos lecteurs qui la décrypteront à la hauteur de leur entendement. Si nous devions lui donner un titre, nous l’intitulerions : l’effacement.
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Sur un tableau noir devenu à l’évidence trop exigu, l’enfant venait de terminer le gribouillage désordonné et considérablement raturé de phrases où s’entremêlaient une multitude d’équations et de formules mathématiques toutes plus complexes les unes que les autres. A ses côtés se tenait, impassible, un homme sans âge qui scrutait d’un œil impartial le résultat pléthorique des pensées de celui qui allait, sans le savoir, devenir son clone. Soudain, exténué par cette tâche herculéenne, tel un pantin désarticulé aux yeux hagards, le novice baissa brusquement les bras. Les doigts de sa main droite s’ouvrirent laissant tomber dans un bruit mat sur l’estrade le morceau de craie qui à présent ne lui servait plus à rien. Se retournant piteusement vers celui qu’il reconnaissait enfin comme le détenteur du savoir qui lui faisait défaut, il balbutia, éploré :
-« Trop difficile pour moi, je n’arrive pas malgré mes multiples tentatives à répondre à la question qui me hante depuis que je suis tout petit. Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir retourné en tous sens dans ma tête et établi à son sujet tous les calculs possibles. J’abandonne ici mes investigations. Maître, je t’en supplie, donne-moi un ou deux éléments nouveaux afin que je puisse retoucher ce qui cloche dans mon système de pensées et être enfin libéré de cette brume pesante qui m’oppresse depuis le début.»
Alors, l’enseignant suprême, après avoir rapproché lentement ses lèvres de l’oreille droite de son contrit d’élève, prononça dans un souffle parfumé à la rose ces quelques conseils :
– « Tiens, Jeannot, prends l’éponge humide que je te tends, et avec elle, efface tout ce que tu as inscrit sur l’ardoise. Ne regrette rien, attendu que cela ne t’a vraiment pas aidé à résoudre l’énigme de ton existence. Le postulat sur lequel tu fondes tes représentations ainsi que tes raisonnements étant erroné, il est évident que tu ne pourras jamais aboutir au résultat que tu souhaites. D’où ton impuissance et ta déception ! »
– « Maître », répondit aussitôt l’élève, « je suis arrivé au bout de ces interminables recherches, aussi pardonne-moi d’insister aussi lourdement mais ne pourrais-je pas juste corriger ce qui ne va pas au lieu de tout reprendre à zéro ? »
– « Hélas, non, mon petit ! Ce serait voué à l’échec parce que, pour ton intellect, les dés sont pipés attendu que depuis qu’il s’est construit il est prisonnier de ses mauvaises habitudes. Indélébilement formaté, il est incapable de se remettre totalement en cause comme il est contre nature à ta prostituée d’âme d’arrêter de lui offrir ses charmes. Tu ne mets donc pas les bonnes lunettes pour percevoir la réalité de ton être. Aussi, je te le répète encore une fois : il est indispensable que tu effectues d’abord dans ton réservoir mental un travail d’effacement complet et, dans le vide ainsi créé, de recommencer l’opération, non sans en avoir renversé les prémices. L’important, vois-tu, ce sont ces informations originales que tu vas emmagasiner avec ce nouvel angle de réflexion grâce auquel tu vas développer l’argumentaire de ta thèse sans qu’il ne soit parasité dès le départ. En dehors de ces fondations solides, sans ces bases justes, aucun résultat valable ne saurait advenir. Ton orgueil va donc en prendre un coup !»
-« Mais ce que tu me demandes me parait tellement contre nature que je ne suis pas sûr de réussir cet exploit », répliqua, larmoyant, l’enfant.
-« Effectivement », enchaîna le Maître, « il faut que quelque chose en toi disparaisse avant de redémarrer. Mais tu as de la chance car désormais tu n’es plus seul face à ton monstre intérieur puisque dorénavant tu as un partenaire à tes côtés. Et quel partenaire ! Un partenaire qui, te dépassant d’une tête, te prodiguera au fur et à mesure de tes besoins ses lumières pour te redresser. Ces lumières, je te les offre sans que tu n’aies à débourser quoi que ce soit. Il te suffit pour en bénéficier pleinement de ne plus résister et d’accueillir humblement l’éclairage de mon génie. Sache qu’il n’y a rien de plus élevé que de s’abaisser pour obtenir sans aucune lutte le transfert de connaissances inédites que tu me réclames avec autant d’entêtement. La solution est, contrairement à ce que tu penses, dans l’énoncé de ton questionnement et non dans les réponses toutes faites que tu attends de ton professeur. Quand je te parle d’énoncé, j’entends par là ton attitude intérieure, ton ouverture, l’élimination de tous les résidus mentaux qui font obstacle à la délivrance que tu espères. Être neuf, c’est d’abord n’être plus rien dans sa tête. C’est nettoyer de ses erreurs tenaces la demeure de son esprit pour que dans une virginité retrouvée il soit prêt à héberger un autre plus ample que lui; en ce qui te concerne : le mien. Le petit ne saurait contenir le grand à moins qu’il ne lui laisse la place entièrement vacante, la colocation telle quelle de l’universel et du particulier étant en soi impossible. Seul l’amour de ce qui est entre toi et moi réalisera le miracle de notre unité de penser et de ressentir. C’est ici le repos du guerrier, l’alliance des contraires, la subordination de l’esprit et la consolation de l’âme. »
-« C’est bon, maître, je crois enfin avoir compris la racine de ma problématique et le moyen intelligent pour la dénouer. Aussi, selon ta volonté, je remets en toute confiance mon esprit entre tes mains. »
-« Je n’attendais rien d’autre de ta part. Tu vois, ce n’est pas si compliqué à mettre en œuvre. Allez, fiston, viens, approche-toi de moi, tu n’as désormais plus rien à craindre. Plus près… encore plus près. Pose ta tête contre mon cœur… c’est bien ! En ressens-tu les battements ? »
-« Oui », répondit par un timide clignement de paupières l’élève.
-« Bien. Règle ta fréquence sur la mienne. Maintenant, dans un relâchement total, entre en lui ! Plus profondément encore jusqu’à ce que dans leur fusion ils ne constituent plus qu’un cœur unique. Voilà, c’est parfait. »
Le silence régnait à présent dans la pièce envahie par une forte odeur de rose dans toute la puissance de ses essences. Le regard tourné vers l’intérieur, le disciple ne bougeait plus. Son esprit au repos, seule son âme était en travail d’enfantement. Soudain la voix du Maître retentit dans un espace qui, situé partout, semblait venir de nulle part.
» Mon bien-aimé, prête toute ton attention au top départ qui va advenir! »
C’est alors que dans un bruit d’écoulement de grandes eaux limpides émergèrent tel un rayon de lumière sonore les dernières paroles de celui auquel il allait, sans le savoir, s’identifier:
« Efface… efface toujours. Ne vois-tu pas qu’il reste, dissimulées dans ce coin sombre, encore quelques taches ? Efface tout, je te dis … et, comme un seul et même être qui vient de déclarer sa flamme à la vie… en apesanteur… re-com-men-çons !»
Et ce qui fut dit dans la domination de l’autorité d’un père, fut fait dans la confiance et la souplesse de l’obéissance d’un fils.
Impressionnante démonstration spirituelle que vous venez de faire dans votre réponse à Alexandre mais je vous confesse que j’ai dû me concentrer pour bien saisir ce qui relève du propre et du figuré et ne pas les mélanger. Cette histoire de père et de mère, d’esprit et d’âme est étonnante mais il y a tout de même quelque chose qui m’échappe car je ne comprends pas bien le sens de la pénétration réelle de l’un dans l’autre. Quid également d’Aphrodite ? Pouvez-vous éclaircir ces points ?
Réponse à Vadim :
Votre trouble vient sans doute du fait que vous n’établissez pas correctement d’une part ce qu’ils sont dans leur réalité subtile et d’autre part le rapport qu’ils ont face à leur réalité matérielle (établir les bons rapports consiste à faire marcher son intelligence en surfant de plan en plan en tenant compte de leur nature). Bien que les deux réalités d’une certaine manière se pénètrent, il ne faut pas pour autant les enchevêtrer. C’est toute la différence entre l‘ordre où chaque chose est à sa place et le désordre où tout est confondu dans un tohu-bohu innommable. Chaque fois que vous entendez parler de père ou d’esprit par exemple votre cerveau vous renvoie au sens et aux images qu’il a collectionnées par le passé à leur sujet. Or il est très difficile de faire table rase de cette mémoire où s’empile en vrac tout un bric-à-brac de notions accumulées et empoussiérées. Et, hélas, pas toujours exactes, loin s’en faut ! C’est en grande partie elle (votre mémoire) qui crée votre corps spirituel actuel, c’est à dire votre manière de concevoir les choses. Pour avancer réellement et changer de représentations mentales la condition sine qua non est, outre une purification préalable indispensable, l’ouverture à un vent nouveau, un vent qui ne sente pas la moisissure d’un passé en décomposition dont on ne veut plus s’encombrer. Cet état de l’esprit relève avant tout d’une attitude intérieure aspirant sincèrement à un rafraîchissement, voire à une mutation, et non à un statut quo qui signe toujours une mort spirituelle. Là comme ailleurs, s’offre à nous, au choix, soit un nouveau monde conceptuel, soit un ancien forcément bricolé, à chacun de situer à la fois l’état présent de son corps spirituel et le devenir envisagé de celui-ci. Sera-t-il large ou étriqué, deviendra-t-il vaste comme l’univers ou bien restera-t-il enfermé comme un diable à l’étroit dans sa boite crânienne devenue cercueil ?
En ce qui concerne la relation père/esprit et âme/mère, rappelez-vous qu’au début du chapitre 1 de la Genèse (qui décrit une situation d’avant la création matérielle proprement dite) : « Le souffle (entendre l’esprit) d’Elohim planait (planer signifie : se soutenir en l’air sans remuer) sur la face des eaux (entendre le monde fluide des âmes) » (traduction littérale). Or la dite création ne commence-t-elle pas dans la bible par cette immuable parole créatrice, génératrice du mouvement vital ordonnant le chaos : « Elohim dit » ? Entendons ici l’importance capitale du verbe (plan 1) initiant l’agencement du cosmos par la fécondation du plan 2 qui est l’organe matriciel de l’Être. C’est ici la Parole de vérité, celle qui enfante l’existence ! Et toute enfance ne renouvelle-t-elle pas le monde de son regard neuf ? Pour bien comprendre le sens profond de ce paragraphe, il faudrait relire nos écrits, notamment dans notre livre le chapitre 10 intitulé : la trilogie sacrée ainsi que la petite parabole offerte dernièrement à Marlène.
Prenons maintenant la mythologie grecque où il est dit qu’Aphrodite naquit de la mer fécondée par le sexe d’Ouranos tranché par Chronos et que « tout autour, une blanche écume sortait du membre divin ». Or l’écume ne se forme qu’à la surface d’un liquide agité par le mouvement provenant d’une source quelconque (vent, chaleur etc.). Comprenez-vous ce que cela veut dire symboliquement ? Oui ? Non ? Traduisons pour nos lecteurs : les remous de l’âme (son ressenti, ses « émotions ») sont créés par le verbe et l’imagerie que ce dernier engendre tant dans les états divins que dans les états humains. Et que la vie à proprement parler se situe dans ces oscillations, l’esprit créateur qui les sous-tend s’étant mis en retrait (la bible parle de sabbat, de repos) afin de laisser déployer- après l’impulsion animique- sa semence dans le ventre maternel. On dit alors que celui-ci entre dans l’immobilité du sommeil. Dans la Genèse, il est précisé que « l’Eternel fit tomber un profond sommeil sur l’homme » (chapitre 2, verset 21) juste avant la création d’Ève. L’homme fait de même puisqu’après avoir déversé son liquide spermatique à l’intérieur du corps de la femme, il s’endort presque toujours ! Toujours dans le même registre, les mythes cosmologiques de l’hindouisme parlent du sommeil de Vishnou alors qu’il repose sur les eaux cosmiques d‘où surgit Brahma, le créateur du nouvel univers. On trouve encore dans un autre texte le récit du barattage de l’océan cosmique semblable à du lait jusqu’à la coagulation de ce dernier, entendez l‘apparition du monde solide. Voyez comme tout se retrouve : le verbe, le sperme, l’esprit immobile centré sur un sujet unique et invariant, l’âme et la souplesse du mouvement attractif (=amoureux) de ses vagues (avoir du vague à l’âme !). C’est ici le secret de toute création, celle d’une parole inébranlable armée de toutes les puissances animiques mises en mouvement par le son de la voix : l’Eternel des armées !
Récapitulons ! Que nous apprennent les principes ? La constitution de l’Être. Cette constitution n’est que l’assemblage des éléments caractéristiques hiérarchisés formant son unité. Ce plan n’est pas comme certains le pensent un énoncé de lois morales. Les principes sont bien au-dessus de toutes les vertus et de l’éthique qui leur sont habituellement attribués. Ces vertus, ces forces, trouvent leur place au niveau de la dynamique de l’âme car le plan des lois spirituelles fondant le vivant siège de manière invisible dans le micro comme dans la macro, tant dans les cimes du ciel que dans les plaines de la terre. Cet étage supérieur de l’Être est la colonne vertébrale axant sa manifestation selon un ordre préétabli une fois pour toutes. Pour y accéder le passage par le plan céleste (qui permet à tout un chacun de prendre vie et d’être en conséquence ressenti de manière « impressionnante » par la chaleur de l’âme et non pas uniquement par la froideur de l’intellect) est obligatoire (1). Qu’est-ce à dire si ce n’est que l’homme a la liberté pour mener à bien son existence personnelle et collective d’user de son intelligence, tant celle qui procède de sa connaissance que celle qui trouve sa source dans son cœur. Et pourquoi pas de la combinaison des deux, la moralité appartenant, quant à elle, au champ de l’éthique religieuse ? Les religions ont ainsi une large marge de manœuvre dans leur manière d’asseoir leurs préceptes mais en contrecoup endossent une relation écrasante dans leur type de relations physiques et animiques avec le vivant, celles-là même qu’elles proposent -et même imposent- à leurs ouailles.
Comme nous l’avons dit dans notre réponse à Alexandre, l’Esprit modèle à la perfection l’âme céleste qui à son tour, sous sa voûte en berceau (2), imprègne de son ordre vibrationnel la matière pour faire jaillir de sa matrice pierreuse le vivant aux différents stades de son évolution sensible et intelligentielle, l’homme étant actuellement au sommet de la pyramide puisqu’il a la faculté par un travail intérieur de retrouver en lui ses origines -donc la source de la vie universelle- et de s‘y abreuver. A condition toutefois d’en avoir la soif ! Ici, il n’y a pas seulement à comprendre intellectuellement, mais surtout à ressentir grâce à un retour dans les profondeurs vibrantes du soi la véritable écologie de l’être micro immergé dans l’Être macro, autrement dit de l’individu et de ses sociétés au sein de l’ordre universel qui ne saurait souffrir d’un à peu près toujours dommageable pour le vivant.
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Note 1- Regardez comment se déroule dans votre être toute création. Tout d’abord une idée, sortie de nulle part, jaillit. Si elle est retenue, elle planera comme un centre immobile autour duquel le processus créateur va se mettre en place. Notre esprit crée alors automatiquement un espace avant de la mettre en branle dans une deuxième phase durant laquelle jaillissent des pensées en rapport sur lesquelles se greffe, se « moule », une association d’images qui vont le traverser et graviter de manière organisée autour de lui. C’est ici le pouvoir fécondant des mots ! Si l’âme s’attache suffisamment longtemps (on dit qu’elle vibre de manière persévérante) à ce verbe de départ (devenu le pivot, le point d’appui stable des pensées déroulant les fils qui vont tisser le raisonnement) et aux images qu’elles suscitent, toute une série de sentiments (déclenchement des puissances qui dormaient en nous) vont naître de cette vie intérieure appelée de plus en plus à prendre corps dans une réalisation matérielle, l’abstrait devenant dans la logique même de la vie concret.
Note 2- Qu’est-ce qu’une voûte si ce n’est la partie supérieure en forme de courbe de quelque chose? Ne nomme-t-on pas voûte céleste la partie arrondie du ciel (hémisphère) surplombant un observateur qui, comme tout ce qui se trouve sous elle, peut être qualifié d’envoûté puisqu’il en subit les influences? La femme envoûte l’homme, l’esprit l’âme, l’âme le corps. Ne cherchez pas ailleurs l’origine de la science astrologique et ce qu’il en reste aujourd’hui.
Notre livre « La Tour d’Ivoire » est enfin réimprimé! Il est en vente à la même rubrique « Contact et vente des livres » que celui de l’Ecologie de l’Être. Sa présentation se trouve à l’avant dernière page du site, juste avant « Nos liens ».
Votre réponse est passionnante même si j’ai du mal à établir tous les rapports que vous faîtes avec les exemples mythologiques dont vous parlez. Par exemple, que vient faire l’océan de lait dans la genèse du cosmos dans l’hindouisme ?
2ème réponse à Vadim :
Pour comprendre un mot ou une image symboliques, encore faut-il rester attentionné dessus suffisamment longtemps avant que n’apparaisse leur véritable sens, celui-là même voulu par leur créateur. En l’occurrence ne jamais sauter du coq à l’âne mais de la coque à l’âme, leur entendement se faisant non dans leur coque superficielle mais dans leur profondeur donnée par l’âme!
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Vous vous interrogez sur ce fameux océan de lait, car je suppose que c’est le lait qui vous pose problème, et non l’océan en lui-même, n’est-ce pas ? Pour entendre ce que le scribe de ce texte énigmatique (pondu à un autre âge) a voulu dire, il suffit de se rappeler que le lait humain est produit par les seins de la femme. Où se situent-ils dans les étages corporels? Sur la poitrine, donc au plan 2 de son être, le un étant la tête et le trois le ventre (1). A quelle époque la femme produit-elle naturellement du lait ? Lorsqu’elle est devenue mère. Il est donc question ici de maternité et de nourriture pour l’enfant. Mais le mythe cosmologique va plus loin car il parle de barattage de cette mer de lait par Ananta, le serpent cosmique, sur lequel repose Vishnou en train de créer dans son sommeil une nouvelle ère (un kalpa en sanskrit). Or quel est le résultat du barattage si ce n’est la séparation du solide et du liquide qui le contenait de manière dissoute ? C’est ce qui se produit chaque fois qu’on agite fortement de la crème de lait jusqu’à, par agrégation moléculaire, l’obtention de beurre et de babeurre. Faites-vous maintenant le rapport avec les versets 9 et 10 de la Genèse où il est écrit qu’après avoir séparé les eaux d’en haut de celles d’en bas, Elohim dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. Elohim appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. » L’alchimie parle à sa manière dans le processus créatif entrepris par l’apprenti alchimiste de « Solve et coagula », ce qui signifie : « Dissous et coagule ». La Kabbale parle également de ce déroulement en d’autres termes tels que ceux de l’Adam Kadmon (qui ne représente rien d’autre que les principes créateurs), de l’Adam Protoplaste (leur émanation céleste) et de l’Adam Bélial (leur concrétisation planétaire). Cette trinité est la figuration ésotérique à la sauce hébraïsante des trois plans (les fameux trois logos) dont on vous entretient sans cesse. Avouez qu’avec ce foisonnement hétéroclite de noms et d’images recouvrant la description des niveaux de l’Être il y aurait de quoi s’y perdre si nous n’avions pas en tête la portée réelle de ce qu’ils sous-tendent dans leur réalité macro et micro. Heureusement que de nos jours, plus personne n’est obligé d’avoir connaissance de ces textes plus ou moins barbares à nos oreilles contemporaines attendu qu’ils appartiennent à des civilisations et à des époques révolues. Par contre, il serait bon que vous en compreniez les applications dans votre vie courante et que cela vous serve vraiment à faire évoluer votre existence d’homme. Et, grâce au ciel, aujourd’hui, tout est possible car la lumière qui était cachée dedans est à nouveau accessible au chercheur sincère et à l’homme de foi (cf. La Tour d’Ivoire).
Quel est donc ce sens pratique pour l’individu? On vient de vous l’expliquer dans nos dernières réponses : pour créer quoi que ce soit spirituellement ou matériellement, il est nécessaire de s‘appesantir dessus -et ce de nombreuses fois- jusqu’à ce que ce projet s’incruste profondément dans notre tête (concentration sur l’idée choisie qui va ainsi capturer intégralement notre conscience) et que ce dernier prenne vie en l’habillant d’images animées (imagination, donc d’images en action). L’âme s’empare alors de cette création au départ uniquement spirituelle (formée de mots, voire de chiffres) en la barattant dans son esprit (c’est-à-dire en la faisant tourner de manière répétée), jusqu’à ce que ce bébé -prénommé désir- se forme et que le germe de son idéation croisse jusqu’à son accouchement, c’est-à-dire jusqu’à la mise au monde de sa réalisation matérielle. C’est ici l’expulsion naturelle de cet enfant intérieur qui ne fut au commencement qu’une parole, certes, mais une parole aspirant de toutes ses forces à prendre corps ici-bas.
Ne sentez-vous pas au niveau macro qu’en cette fin de cycle le souffle de l’esprit est en train de séparer les eaux du bas de celles d’en haut, d’autres auraient dit de détacher les brebis d’avec les boucs, ou encore de trier le bon grain de l’ivraie, en un mot pour tous de démêler les âmes célestes d’avec celles qui pataugent lamentablement dans un instinct terrestre altéré par l’égoïsme et la bêtise destructrice qui lui est naturellement attaché ? En quelque sorte de les positionner en deux camps. De ce barattage d’âmes bien nées provoqué par ce vent nouveau fleurit comme de bien entendu une écume : celle de l’amour de tout ce qui vit, celle que les grecs appelaient Aphrodite (aphros en grec signifie écume) et les latins Vénus (du latin vincire : lier, enchaîner, d’où les chaînes de l’amour). Que les anciens savaient bien conter tout de même ! Oui, un peuple nouveau est en train de se former sous la houlette céleste d’un nouveau Brahma, c’est-à-dire d’un nouvel intermédiaire conciliant l’ordre céleste et l’humanité en errance de vérité, ses membres se distinguant du monde profane terriblement agité en cette fin d’ère avant de se coaguler par amour et par raison entre eux. Comprenez-vous enfin ce que l’esprit dit aux églises à travers toutes ces belles histoires, ces contes, ces allégories, ces similitudes, ces mythologies, bref à travers l’ensemble de ces textes que l’on appelle sacrés ? Au fait, savez-vous pourquoi ils sont qualifiés de sacrés ? Parce que, parlant à l’âme dans l’imagerie de sa langue natale, ils la poussent à créer (ça crée !) avec ses sœurs dispersées une famille spirituelle (2). Et le miracle de cette fédération s’opère parce qu’elles ressentent profondément les caresses de ce souffle porteur du modèle communautaire(3) venu des cieux, de sa justesse ainsi que de la nécessité impérieuse d’accomplir ici-bas le programme qu’il révèle.
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Note 1- Remarquez que si, chez l’être humain, les seins se trouvent sur la poitrine, chez les animaux ils le sont en général sur leur partie ventrale (sauf chez les singes qui sont le dernier maillon avant l’homme dont ils sont proches). Ce qui montre bien leur niveau d’être et leur type de sensibilité et de créativité par rapport à lui.
Note 2- A l’appel de son berger dont elle reconnait la voix (la voix est l’empreinte sonore de notre nature intime)et le contenu de la parole, l’âme-brebis égarée dans les multiples chemins de traverse de la terre retrouve l’instinct grégaire pour rejoindre son troupeau en train de se reformer.
Note 3- Cet archétype (= modèle originel) dont la maquette réside de toute éternité dans les sphères célestes embrasse tout ce qui vit : les êtres et leur environnement naturel perçus comme formant une unité. L’Être est un ! Tout se tient et se complète en Lui, il n’y a rien qui existe de manière solitaire. Le vivant est une chaîne dont chaque maillon est accroché à un autre et ne saurait en être séparé. La division, c’est la mort ; la communauté, c’est la vie !
J’aimerais comprendre pourquoi vous placez la tête en position une et le ventre en 3, et non le contraire ? Merci.
Réponse à Evangeline :
La hiérarchisation d’un plan par rapport à un autre ayant une grande importance pour la direction de notre vie, nous vous remercions de nous poser cette question. Un peu plus de clarté sur notre être intérieur et son fonctionnement est toujours une bonne chose.
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Il est bon de savoir que le chiffre 1 contient l’ensemble des autres qui ne sont que son fractionnement. Le un réunit en lui le multiple. C’est sa fonction. Il représente l’unité de l’Être qui ne peut véritablement s’entendre que dans le monde spirituel et se ressentir dans son reflet : le monde céleste. Or l’organe qui manifeste sur terre l’esprit se trouve sans conteste dans notre boîte crânienne. Notons pour l’anecdote qu’en sciences le un désigne la vitesse de la lumière. L’esprit et sa connaissance mis en parallèle avec la célérité de la lumière, c’est bien vu ! « L’esprit est prompt, la chair est faible », est-il écrit à juste titre dans l’évangile de Mathieu (26-41).
Donner la prédominance à la tête ou à contrario la basculer vers le bas est pour l’observateur un choix qui lui incombe. En effet cet ordre peut être ascendant ou descendant, tout dépend de l’idée que se fait de la suprématie celui qui le numérote. Il y a donc un positionnement qui va déterminer notre conception des choses et les influences que cette dernière exerce sur nos bons et nos mauvais comportements. L’homme spirituel, c’est-à-dire celui qui se sert des principes qui fondent l’Être comme base de réflexion sur la vie, donne la prépondérance à l’esprit qui devient ainsi père, donc titulaire de l’autorité dans sa maison en imposant l’ordre dont il est le concepteur. On le symbolise par une étoile à 5 branches, pointe en haut, signe que son esprit pointu commande aux éléments qu’il perce de son entendement.
Nous pouvons tous constater que, dans la mesure où nous nous tenons dans une posture verticale (1), la tête se trouve au plan le plus élevé de notre corps, donc près du ciel, lieu de toute source lumineuse comme l’est pour notre planète le soleil physique. Contemplant le monde phénoménal depuis ce niveau, nous voyons avec plus de lumière et surtout de globalité l’enchaînement des êtres et des choses et aussi le résultat (réaction) de chaque action puisque nous dominons aisément l’ensemble de la chaîne. Et cette prise de conscience nous responsabilise. Dans le cas où la posture s’inverse, le ventre se retrouve au-dessus de la poitrine et de la tête qui prennent respectivement les positions 2 et 3. Le sang retombant dans le cerveau, les vibrations s’alourdissent en changeant la représentation que l’on se fait du monde. C’est le fonctionnement de l’homme instinctif qui se goinfre et s’abrutit de menus plaisirs plus ou moins dénaturés au détriment de la joie et de la paix que procure la direction spirituelle. Il est symbolisé par une étoile à 5 branches renversée, les deux pointes en haut (comme le sont les cornes animales utilisée dans l’imagerie populaire du diable). Le tarot figure cet état binaire dans la lame 16 (la maison Dieu) où on aperçoit un homme qui chute d’une tour foudroyée les 2 jambes écartées en haut et la tête en bas. C’est ici la chute de l’Adam Kadmon dans l’Adam Bélial (relire notre deuxième réponse à Vadim). Mais que les pisse-froid ne se trompent pas, l’homme spirituel sait comme son alter ego terrestre jouir des fonctions naturelles que lui offre son corps sans jamais cependant en devenir l’esclave ni se faire au détriment de son environnement d’êtres et de choses. De plus il sait que si le bon usage est permis, l’abus est fortement déconseillé attendu qu’il entraîne inévitablement un déséquilibre général et ubiquitaire accompagné de souffrances et de maladies à plus ou moins long terme.
Arrivée ici, posez-vous maintenant la question : une progéniture sans géniteur mâle, est-ce concevable ? Et une armée sans chef, alors ? Où se tenait Napoléon et les généraux de son état-major lors des combats si ce n’est sur un tertre pour mieux dominer le champ de bataille et actualiser à tout instant leurs ordres ? Ainsi devons-nous faire : quitter notre vision de taupe (2) pour prendre, comme l’aigle, le plus possible de hauteur afin de développer un champ de vision subtil qui soit le plus large et le plus pénétrant possible. Et dans la foulée cesser d’être un prédateur mais plutôt un commensal intelligent qui, devenu cohérent avec la vie, modifie sa relation avec lui-même et les écosystèmes qui le côtoient.
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Note 1- Contrairement à la posture animale qui est dans la majorité de cas horizontale où la tête est à peu près au même niveau que le reste du corps. A l’exception bien entendu des grands singes si proches de l’homme.
Note 2- La taupe naît avec la potentialité d’une vue parfaitement développée mais devient aveugle ou presque (selon les espèces) au fil du temps attendu qu’elle passe son temps dans des galeries obscures. Ainsi est l’homme lorsqu’il place ses bas instincts en haut de l’échelle de l’être et se laisse bêtement manipuler par eux.
Bonjour
En rapport avec les questions de Vadim.
Si le principe de barattage est fondamentalement lié à la dimension maternelle de l’Etre, pourquoi n’en est-il pas question au travers des 3 logos, qui semblent être des principes interprétés comme masculins et du point de vue chrétien, êtres assimilés au Père au Fils et au Saint Esprit? A moins que je ne fasse une confusion. D’ailleurs les chrétiens prient séparément le Père et la Mère de Dieu, alors que dans mon idée ils devraient « Etre » priés ensemble.
Réponse à Indian :
Vous commettez une erreur à propos des trois logos : ce ne sont pas des principes, mais des plans concernant les différents étages de l’Être : le plus élevé, celui de l’esprit (éternel =éther-nel. Note 1), le médian, celui de l’âme oiseau (temporel = temps-or- aile) et le plus lourd, celui de la densification des deux premiers appelé matière ou encore espace-temps (temporaire = temps horaire), Le premier plan est masculin, le second féminin et le troisième est leur enfant planétaire. Gazeux, fluide et solide comme l’est l’eau qui peut changer d’état en fonction de la température dans laquelle elle se trouve.
Il y a beaucoup à apprendre de la nature. Pour comprendre ce qui est, son approche est de loin préférable aux spéculations humaines qui, lorsqu’elles se privent de toute référence au manifesté, s’égarent immanquablement dans des labyrinthes inextricables. C’est le cas de la fameuse trinité que vous mentionnez dans votre question qui curieusement ne comporte pas de présence féminine comme vous l’avez à juste titre remarqué. Un monde de mâles n’est-il pas un monde sans aucune progéniture possible ? Nous aurions préféré une triade plus classique… et surtout fertile, telle que l’est une famille traditionnelle composée d’un père, d’une mère et d’au moins un enfant. Cela aurait été plus naturel, et aussi plus explicite, n’est-ce pas ? Ce concept tridimensionnel chrétien appuyé sur la terminologie judaïque a été formulé pour la première fois par Tertullien au troisième siècle de notre ère en s’appuyant sur la phrase de l’évangile de Matthieu, chapitre 28, verset 19, phrase qui présente d’ailleurs une incohérence dès lors qu’on la confronte à d’autres phrases attribuées au Christ ainsi qu’à l’attitude missionnaire des apôtres envers les gentils (c’est à dire les non juifs) après la mort physique de leur maître. Ça ne cadre pas ! Bref, nous n’irons pas plus loin sur ce sujet brûlant et malheureusement clivant car nous n’avons aucune intention d’initier une nouvelle guerre de religion.
Dans la nouvelle ère qui pointe son nez, il est de loin préférable de ne plus s’embarquer dans des joutes oratoires idéologiques comme celles qu’affectent ces intellectuels en chaise longue que sont en général la plupart des théologiens aux doctrines codifiées par leur raison malheureusement coupée de la création qui demeure pour tout homme spirituel digne de ce nom (2) l’autorité la plus sûre pour connaître et confirmer la nature de la réalité micro et macro. La nouvelle ère a pour mission de rassembler autour de l’Être dans sa vérité primordiale ce qui est épars et non de diviser encore et encore. La nature ne ment pas, elle ne s’égare jamais dans des chemins de traverse. Elle matérialise à travers l’évidence de ses phénomènes la vérité. A elle seule, elle prouve l’Être. A condition de savoir manier la baguette magique de la fée analogie (car les plans se répondent), l’homme a la possibilité de se sensibiliser avec l’invisible et d’entrer ainsi petit à petit dans les secrets de la vie universelle qui l’anime.
Quant aux prières adressées au Père ou à la Mère comme vous dîtes, peu importe. Ce qui est essentiel, c’est de pénétrer au plus profond de soi pour retrouver la partie de l’Être accessible à sa conscience et à son ressenti (sans forcément la nommer précisément) et s’abandonner totalement à elle. Et là, lui confier (puisque la foi ici est primordiale) avec toute la sincérité dont on est capable ce qu’on a de vraiment important sur le cœur. L’essentiel, contrairement à ce que l’on pense, n’est pas le nom du destinataire mais la qualité des vibrations émises par l’âme de l’émetteur. La prière doit être tout, sauf intellectuelle. C’est une ouverture, une communion, un message d’amour d’un expatrié à ceux de sa famille restée au pays, une soumission de notre être adressé au plan père/mère (et là on vous rejoint) qui fonde nos origines et auquel nous devons obéissance et déférence car, sans ce genre de parents, nous n’existerions pas.
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Note 1- Dans la mythologie grecque Éther ou Æther engendre, avec sa sœur et épouse Héméra, Gaïa (la Terre), Ouranos (le Ciel) et Thalassa (la Mer). Enfin, s’étant uni à sa fille Gaïa, il enfante les dieux originels. Il personnifie la partie supérieure de l’Être.
Note 2- La fonction, ou mieux la mission, de l’homme spirituel accompli est de rétablir, dans un climat de paix et non de guerre, la connaissance de l’Être.
Votre réponse à Indian m’interpelle parce que d’après vous, l’âme vivrait dans un monde temporel alors que j’ai toujours appris qu’elle était éternelle. Qu’en est-il au juste ?
Réponse à Marie :
Si vous preniez vraiment le temps de bien réfléchir, Marie, vous auriez trouvé par vous-même la bonne réponse. Cela demande, certes, un travail soutenu mais, en finale, c’est un travail qui se révèle pratiquement toujours payant. Mais voilà l’être humain fait rarement de manière assidue cette recherche car il préfère accepter les réponses toutes faites, de préférence celles admises par le groupe dans lequel il vit. C’est plus simple, et surtout moins fatiguant. De plus cela a l’avantage de ne pas faire de vagues au sein de son clan. La sérénité a un prix : celui de la soumission ! Être un franc-tireur n’est pas une sinécure. Un pionnier, non plus. Je vous signale que nous avons écrit dans notre ouvrage « L’écologie de l’Être » un chapitre entier sur « L’éternité et le temps », et qu’un autre a été consacré à la « Trilogie sacrée », donc aux trois états de l’Être, états qui comprend bien entendu celui de l’âme. C’est la raison pour laquelle nous allons vous répondre succinctement en vous laissant le loisir d’aller compléter par vous-même les informations données ci-après.
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Vous devez savoir que:
– L’esprit créateur est éternel attendu que, les lois de création ne variant pas, il peut être sans conteste qualifié d’immobile. Cet absolu est le centre organisateur de l’Être et en tant que tel demeure une fois pour toutes dans une posture dite à poste fixe (1). C’est un hors temps car pour qu’il y ait temps, il faut un mouvement relatif. C’est le cas de l’existence dans laquelle les attributs permanents de l’Être se meuvent et s’amalgament dans les multiples structures individuelles et collectives de cette immense orgie(2) baptisée : la vie.
– L’âme est, quant à elle, en constant mouvement. Elle vit dans un temps psychique particulier non dépendant du temps physique et variable selon les différentes conditions et réactions provoquées par la situation du moment. A son niveau incarné, elle est labile (on dit qu’elle est mutable parce qu’en continuels changements. Note 3). Par contre les caractéristiques qui composent sa nature universelle ont été fixées dès le commencement du mouvement créatif. Ces caractères distinctifs s’allument ou s’éteignent tour à tour selon les émotions et les sentiments dans lesquels elle se trouve pour faire place quelques instants plus tard à d’autres, toujours en rapport avec le conditionnement, les affinités et la représentation que la personne a de l’événement rencontré. Donc les caractéristiques sont stables mais leur qualité et leur quantité dans le monde manifesté se modifient à chaque agrégation. On pourrait dire la même chose des préparations culinaires sucrées de la pâtisserie puisque on retrouve dans la grande diversité des recettes une base d’ingrédients dont la présence se répète de gâteau en gâteau, mais en différentes proportions. Idem pour chaque parfum qui est composé de différentes essences fondamentales selon l’imaginaire olfactif du nez qui l’a inventé. Ici et là, on trouve donc des assises identiques servant à développer une création (à chaque fois différente) par présence ou absence de chacune d’entre elles. Savez-vous que, chaque fois que c’était possible, nos anciens construisaient un nouvel édifice en se servant des matériaux constitutifs de l’ancien ? On faisait du neuf avec du vieux. Seule la forme se renouvelait. Construction, déconstruction, reconstruction, et ce tant que le matériau était de bonne qualité. J’ai personnellement assisté au recyclage des pierres ainsi que d’une partie de la charpente et des tuiles d’une bâtisse qui commençait à tomber en ruine au profit d’une nouvelle maison. Faites-vous maintenant mieux la différence entre les phénomènes transitoires qui apparaissent et disparaissent à plus ou moins grande vitesse et les briques permanentes qui les constituent comme un jeu de Lego (4)? Ces exemples, comme tous les exemples terrestres, sont certes imparfaits, mais ils ont le mérite de nous permettre d’avoir une idée plus explicite (car appuyée sur une réalité tangible et connue) de ce que nous tentons de démontrer.
– Le corps est quant à lui immergé dans un temps relatif au mouvement des planètes en orbite autour de leur astre. C’est le temps physique approprié à chacune d’entre elles.
Éternel, temporel et temporaire, voilà les trois états de la conscience. A vous maintenant de décider si cela vous parait juste ou non. Vous avez la possibilité de faire ce choix à condition que vous soyez suffisamment libre intérieurement, donc non dépendante de l’ensemble du corpus intellectuel que vous avez engrammé au cours de votre existence. Si vous ne l’êtes pas, et que vous voulez l’être, alors démarrez un travail intérieur dans lequel vous aurez effacé –du moins passagèrement- les acquisitions mentales du passé (mémoires) au profit de qui est appelé : l’éternel présent ou encore l’Être authentique. Pour ce faire, laissez votre âme profonde (la céleste) vous guider, ou alors, si vous ne vous en sentez pas capable seul, prenez un maître digne de ce nom qui vous conduira pas à pas jusqu’à l’accomplissement que vous recherchez. C’est cela réaliser la vérité de son être : se connaître pour mieux connaître l’univers et les dieux (entendez : les puissances qui animent toute créature) qui vivent en nous et nous donnent le mouvement vital. Et seule cette vérité vous affranchira de vos illusions et vous permettra de participer en toute conscience à cette mer-veilleuse chose (5) que l’on nomme : le Vivant!
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Note 1- Comme dans une posture de yoga réussie où posture physique (véhicule externe) et posture psychique et mentale (véhicule interne) sont en unité d’être. Mais pour en arriver là, que de travail en perspective pour l’impétrant!
Note 2- A leur origine, les orgies étaient des fêtes religieuses associées à la vie et à la régénération du Cosmos qui, à l’instar du dieu Dionysos, meurt et renaît périodiquement dans ses créations.
Note 3- Dès qu’il y a animation, on entre dans le domaine de l’énergie, donc de la durée, de la chaleur, de la lumière, et de leur modification, donc de leur « trans-formation »(=passage d’une forme à une autre)). En fait tout est relatif… sauf l’absolu !
Note 4- Un jeu de Lego se compose d’éléments modulaires (dénommées briques) emboîtables qui peuvent être assemblées afin de construire une multitude d’objets. Ces constructions peuvent être démontées à tout moment pour créer de nouveaux montages.
Note 5- Le terme chose désigne tout ce qui existe et est concevable comme un objet unique qui peut être concret ou abstrait.
Votre site n’est pas un site ordinaire et vous dites des paroles d’une manière inattendue qui ne semble n’appartenir qu’à vous. Ce que vous proférez m’interpelle et suscite une résonance en mon âme sans que mon esprit ne s’y oppose comme cela m’arrive dans bien des circonstances. Je me sens enfin unie ! C’est peut-être cela qu’on appelle : s’attacher paisiblement aux vibrations de la vérité !
Réponse à Aurélien :
« Qu’est-ce que la vérité ? » demandait intrigué à un certain Jésus qu’il avait pour mission de juger le préfet de la province de Judée Pontius Pilatus, plus connu sous le nom de Ponce Pilate et qui, d’après l’évangile de Jean, face à cette question apparemment inattendue garda le silence. Mais que voulait dire exactement ce mutisme de la part de quelqu’un qui avait fait preuve de multiples fois de connaissance et de maîtrise de la parole? La réponse est fort simple : il savait qu’il était impossible à un romain polythéiste de comprendre que, pour un juif, la vérité se trouvait uniquement dans la Torah, c’est-à-dire dans le recueil de lois que son peuple avait reçu de Moïse. Et que pour lui ces lois étaient considérées comme la Parole même de l’Eternel. (2 Samuel, 7.28 ; Néhémie, 9.13; Romains 2.20). Il est dit en effet dans le livre du prophète Néhémie ceci : «Tu (IHVH, l’Elohim) leur as donné les lois de vérité.» (9.13)
Pour les chrétiens, le Christ, comme tous les médiateurs passés et à venir, reprend cette fonction de rappel aux lois de création universelle (et non forcément celles adressées en particulier au peuple juif), lois à chaque fois réactualisées dans un verbe rendant témoignage à cette même vérité (Jean, 5.33). Ne dit-il pas en effet : « Je suis la vérité » (Jean, 14.6) ? C’est là qu’il ne faut pas faire un mélange de genre et bien entendre ce que veut dire cette phrase : « Je suis… la vérité ». Le « Je suis » (1) dans l’entendement des hébreux se rapporte à tout ce qui est éternel, à l’Être à la fois éternellement présent et en devenir (« Ehié asher éhié », c’est-à-dire « Je serai ce que je serai ». Exode, 3.14), et non à l’enveloppe humaine qui a retrouvé cet éternel dans ses profondeurs, ce plan immuable qui l’engendre en permanence et donc auquel il s’est consciemment et intégralement identifié.
Pour tout homme sincère, pour celui qui n’est pas inféodé à une croyance religieuse particulière, la vérité, celle de l’absolu que l’on retrouve également dans l’éphémère avec d’autres images, n’est rien d’autre que ce qui est conforme à la réalité. C’est la VERRE-I-T, la transparence (verre ; note 2) totale (T) du monde céleste descendu dans le Maître (I=Iod, lettre hébraïque qui signe un point de départ spirituel en perpétuelle transformation dans sa dynamique évolutive) pour la proclamer par la médiation de la chaîne de ses disciples sur la terre. Alors peu importe celui qui la met en avant car c’est dans son verbe que son identité céleste s’affirme, et non la terrestre qui n’est que le porte-voix pour faire entendre aux oreilles humaines cette vérité. Celui-là est sans conteste le fils du ciel qui a retrouvé sa part d’éternité dissimulée derrière les tentures mentales qui la masquent. Libre à chacun de lui donner un nom. Ce qui importe, ce n’est pas l’homme dont la bouche proclame le message, mais le message lui-même dont il a rallumé la flamme. L’homme passe, fut-il un demi-dieu, mais la parole de vérité ne trépassera jamais. Invariable en elle-même, elle a simplement besoin d’être remise à jour et adaptée à chaque cycle érien attendu que l’esprit de l’homme, lui, change constamment.
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Note 1- Dans cette phrase écrite en langue hébraïque le pronom de la première personne du singulier se dit Anokhi qui signifie « Moi qui suis ». Il décline l’identité de l’orateur comme dans le verset 2 du chapitre 20 du livre de l’Exode qui dit : « Moi qui suis IHVH, ton Elohim… », c’est à dire : Moi qui suis l’Être (dans ses principes NDLR), les puissances qui sont en toi (en ton âme NDLR), traduit communément par : Je suis l’Eternel, ton Dieu… C’est le préambule général aux dix paroles normatives fondamentales (âssèrèt ha-devarim ou encore décalogue), dénommées malencontreusement les dix commandements (âssèrèt ha-mitsvot). Il vous faut ici comprendre que le judaïsme est une vision du monde fondée sur un discours, une parole révélée et écrite (à interpréter de la manière la moins réductrice possible) adressée par l’Être dans sa transcendance à son peuple avec lequel il entre en relation à travers cette parole même.
Note 2- A travers les paroles « limpides » du Maître, la lumière céleste et le sens réel de la création peuvent enfin à nouveau perçus sans altération. C’est ici le pouvoir curateur de cette lumière, seule capable de traiter le cancer de l’homme « éteint » avec sa vue autocentrée et son égoïsme congénital. Le non-voyant qui a foi en elle retrouve enfin une vue cohérente sur ce qui est. Tout est lié de haut en bas comme de bas en haut dans un immense corps organisé par des lois immuables pour que l’harmonie des cellules entre elles demeurent parfaite.
Bonjour
Pour vous, y a t’il une distinction entre messie et prophète ? Messie « Christ » a t’il été le plus grand messager ? (Vous parlez souvent de hiérarchie d’où ma question aussi)
Merci
Réponse à Eko :
Pour le ciel, il n’y a pas en réalité de messager inférieur ou supérieur, seul le message compte « vraiment »(1). Et non le porte-parole que le dit messager est devenu parce qu’il s’est entièrement soumis et identifié à sa fonction. Ne faisant qu’un avec lui il le délivre dans sa pureté première sans que son mental y interfère d’un iota. Sa grandeur, si vous tenez quand même à ce terme, tient uniquement à son effacement ! Un messager ne s’adore pas, on a pour lui de la gratitude et de la déférence –c’est-à-dire des marques de respect et surtout une soumission à sa parole à laquelle on s’é-« vertue » à se conformer- et tout au plus une reconnaissance de légitimité pour la mission qu’il a rempli jusqu’au bout malgré les embûches et les rebellions de l’instinct qui tente d’entraver sans relâche sa réception et sa diffusion. Accomplir l’appel de son âme en un tel cas n’est pas une mince affaire, c’est même sur terre un travail d’Hercule ! Heureusement que l’Ariane céleste déroule devant chacun de ses pas son fil (directeur !) afin qu’il ne s’égare pas dans son labyrinthe mental et ne soit dévoré à son tour par le minotaure (=l’âme animale) qui y est enfermé.
Vous nous demandez s’il y a une distinction entre messie et prophète. On a pourtant traité ce sujet maintes et maintes fois dans nos écrits mais l’homme lit trop vite ce qu’il devrait méditer longtemps afin que son esprit pénètre le sujet et laisse à son âme l’espace de temps « essentiel » pour vibrer pleinement et l’illuminer.
Le mot prophète a pris différents sens au cours des âges et des civilisations mais ce qu’il est important de savoir est la nature réelle d’un prophète du ciel. Il n’est surtout pas un devin dans l’acception courante du terme mais quelqu’un qui, parce qu’il le ressent profondément, annonce devant un état de fait ce qui doit être ou va arriver. Il « prévient » donc, selon le sens exact de ce verbe. Ce peut être de petites ou de grande choses, peu importe, mais c’est toujours une parole qui exprime de manière sensible la vérité : celle du ciel qui comprend tout par l’âme -et ce parfois à l’avance- contrairement à l’homme qui a besoin d’avoir le nez dans son caca pour humer l’odeur nauséabonde de ses excréments. L’homme spirituel navigue dans le monde des causes et non des effets. C’est là sa force.
Quant au messie (2), il n’est pas simplement un « ressentant » -donc un prophète- mais un « connaissant » de la mécanique spirituelle de la vie basée sur des principes fondamentaux intégrés dans un plan d’architecte. C’est donc un initié dont l’esprit et l’âme sont retournés en toute conscience à leur berceau universel pour être « réinitialisés » (3). Il a acquis en conséquence la faculté, par rotation sur lui-même, d’avoir à tout instant une vision panoramique (vue à 360°) sur le monde qu’il observe à travers le prisme céleste. Transmetteur de la lumière du ciel, il rappelle par sa Parole les grandes lois de l’Être dont il met en exergue certaines d’entre elles en regard de l’évolution carencée de la société au moment de sa venue. A travers des paraboles (4) ou en langage clair, il enseigne la nature de l’âme et sa vie ainsi que les comportements intérieurs pour satisfaire à une relation harmonieuse des êtres entre eux et avec leur environnement à la fois terrestre et céleste. C’est ainsi que, sans en changer aucune (il n’en a ni le désir ni le pouvoir), il renouvelle d’une certaine façon l’application des principes créateurs. On dit qu’il les accomplit, qu’il en parachève les détails qu’il a en connaissance de cause sélectionnés. C’est ici le redémarrage cyclique avec un logiciel rénové de l’univers mental de ses suivants qu’il régule à nouveau. Tête d’une longue lignée spirituelle (5), fédérateur de son troupeau d’âme dont il anime la qualité d’être, chaque messie vient en son temps. Sa fonction n’advient donc qu’une fois par ère pour introduire un renouveau après toutefois une purification indispensable de l’ancienne. Son message et son influence sont programmés normalement pour de nombreux siècles contrairement à la plupart des prophètes dont la parole est plutôt circonstanciée à une frange de temps épisodique. En résumé, précisons qu’un messie peut être qualifié de prophète puisqu’il porte la parole éternelle de l’Être mais l’inverse n’est en général pas garanti. Entendez-vous mieux maintenant la différence entre un connaissant et un ressentant ?
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Note 1- C’est l’histoire de tout facteur dont le rôle est la distribution du courrier, courrier qu’il récupère chaque matin au « centre » de distribution avant de réintégrer ce dernier la tournée terminée. Or le particulier ou l’entreprise qui reçoit ce courrier sait très bien que son facteur n’est qu’un rouage, un servant, un agent intermédiaire entre l’émetteur et le récipiendaire de la lettre ou du colis. N’étant pas la station de départ des missives transportées, il en est simplement le porteur, l’estafette qui ne peut en aucun cas être tenu responsable de leur contenu.
Note 2- Le mot français « messie » est la transcription de l’hébreu massiah dont la traduction grecque est christos. Les deux mots « messie » et « christ » sont donc synonymes et signifient « oint », c’est à dire enduit (d’une matière grasse). En l’occurrence le terme de messie (ou de christ, ce qui est tout un) désigne donc une personne qui, en vue d’une mission, a reçu (en esprit et en vérité) une onction d’ »huile sainte ». Chez les hébreux cette dernière était composée d’huile d’olive pure mélangée à des aromates pour la parfumer (odeur de sainteté !) selon qu’il est écrit dans le livre de l’Exode (chapitre 30, verset 25): « Tu feras avec cela une huile (shemen en hébreu) pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur; ce sera l’huile pour l’onction sainte. »
A noter au passage que le catholicisme a son équivalent avec le saint chrême composé lui-même d’huile d’olive et de résine odoriférante appelée baume de Judée. L’onction d’huile symbolisait chez les israélites la consécration, celle d’un être en vue de la royauté, du sacerdoce ou de la mission prophétique, celle aussi des différents objets de culte. Ainsi donc avant d’être attribué à Jésus après sa résurrection, le titre de « messie » avait été à maintes reprises conféré aux rois au moment de leur intronisation, aux prophètes et également aux membres de la prêtrise, après qu’ils eurent reçu l’onction. Un messie revêtu de la lumière céleste consacre sa vie à répandre l’éclairage céleste (=la clarification qui rend intelligible les fondements de la vie) comme les lampes à huile de l’époque (notamment celle du chandelier à 7 branches qui éclairait le temple de Jérusalem). Cette consécration signe une sanctification, c’est-à-dire une mise à part (sens premier du terme saint) de la personne ointe, voire d’un objet auparavant profane rendu ainsi sacré pour une fonction, un emploi précis. Remarquons au passage que dans une religion cet acte est fixé matériellement alors que pour un messie authentique cette onction se fait dans son intimité spirituelle et par conséquent ne se perçoit jamais avec les yeux de la chair. Il en est de même pour le baptême d’eau et celui de feu, c’est-à-dire pour ce dernier de l’immersion (sens premier du mot baptême) dans la lumière céleste qui en quelque sorte oint les médiateurs sacralisant ainsi leur ministère entre le ciel et les hommes.
Note 3- En effet comme dans l’informatique ses mémoires ont été nettoyées avant de retrouver spirituellement les configurations initiales de l’homme universel, celle de l’image parfaite de l’Être qui demeure de toute éternité au sein de l’état céleste originel.
Note 4- La parabole utilise des événements de la vie quotidienne pour démontrer une vérité spirituelle. L’idée abstraite est donc représentée, symbolisée par du concret afin d’être mieux comprise et ressentie par monsieur/madame tout le monde. Ce rapprochement (sens premier du mot grec parabolé) langagier, cette parole efficace, ce langage figuré, d’autres diraient cette parole rhétorique du parler vrai, illustre la relation entre le logos (=verbe) spirituel et le logos matériel.
Note 5- Cette succession de maîtres et de disciples est très importante pour durer dans le temps. On n’est pas messie tout seul contrairement à ce que l’on pourrait croire. Le ciel de manière intégrale s’incarne cycliquement dans une longue chaîne d’initiés pour transmettre le plus efficacement possible le patrimoine spirituel qu’ils ont reçu jusqu’à ce que la souche originelle s’abâtardisse et finalement s’éteigne après plusieurs siècles. C’est la loi : tout ce qui est né, vieillit et meurt inévitablement.
Cela fait plusieurs fois que vous parlez du message du ciel aux hommes. Mais quel est ce message ?
Réponse à Gabrielle :
Ce message, nous en parlons tout le temps au travers de notre livre « L’Ecologie de l’Être » et de nos réponses dans les forums. Mais c’est dans le livre de « La Tour d’Ivoire » qu’il est contenu in extenso en partie langage clair, en partie en langage figuré. Il se résume en un seul mot clé qui ouvre les portes du royaume de cieux : UNION. Union de l’homme avec le ciel de ses origines (la source suprême de toute vie), union des hommes entre eux, union de l’homme avec la nature, mais aussi union de l’homme avec ses trois plans (esprit, âme et corps) dont il doit apprendre à se servir avec intelligence. Donc que rien n’existe seul, pas plus l’esprit, que l’âme ou le corps, que tout est en relation et se regroupe par affinités. Connaissez-vous le mot français pour signifier le contraire d’union ? Diabolisation (du grec diabolé = diviser) ! Le diable sépare, Dieu unit. Qu’est-ce que ce dernier unit ? Les différentes parties de la création entre elles pour créer cette complexité dénommée « le Vivant » (1) qui n’est ni plus ni moins qu’une immense communauté à l’échelle universelle. Certes, dit comme cela, c’est un peu lapidaire, aussi est-ce la raison pour laquelle un développement s’impose. D’où les livres et les écrits cités plus haut, livres qui traitent de l’écologie spirituelle à la racine de notre véritable salut. Savez-vous que l’arbre symbole de la nouvelle ère est le chêne ? Pourquoi ? Certes cet arbre a plein de qualités que nous ne développerons pas ici parce que ce n’est pas la seule raison de ce choix qui est l’homonymie avec chaîne. Dans une chaîne les différents éléments appelés maillons sont assemblés, reliés entre eux. Chêne est donc en homophonie (même son mais écriture différente). C’est un jeu de mot spirituel pour désigner l’union. C’est ici une chaîne qui libère, un chêne qui protège. Êtes-vous conscient que l’individu est entièrement dépendant de son environnement d’êtres et de choses qu’il voit, touche, sent et ressent, mange, boit, et respire nuit et jour? S’il le pollue, il se pollue lui-même car, étant au sommet de la pyramide du vivant, tout lui revient comme un boomerang, mais toujours amplifié.
Un messie a une mission bien spéciale et unique attendu qu’il voit les lois créaturelles en action aussi bien sur la terre que dans l’âme. C’est en ceci qu’il voit « Dieu » dans ses opérations. Cependant ne vous trompez pas, ce n’est pas une personne qu’il voit, mais les effets du monde causal agir dans l’homme, la nature et la matière. Il est donc le mieux placé pour transmettre la réalité et réapprendre au genre humain l’esprit de communauté qui règne en tout et partout. Les informations capitales qu’il diffuse parlent exclusivement de la vérité ontologique et sont destinées à structurer notre être selon le plan de formation de l’Être universel. Sa voix est sans conteste la voie du ciel, le chemin qui mène à celui-ci. Il apporte dans ses bagages un feu capable de faire vibrer en de multiples groupes les âmes qui, auparavant esseulées, étaient pétrifiées dans la froidure psychique de la plupart des habitants de notre planète. Ainsi donc sa parole est l’allumette, les âmes le fagot à embraser. Elle assèche une grande partie de la source des basses vibrations de la terre en leur (=les âmes) permettant de déployer, grâce à la réalisation d’une vie communautaire appliquée habilement à l’ensemble de la manifestation, les sentiments élevés qui étaient enfouis en leur sein. Et à les réorienter ! Quand les individus se saisissent de cette parole descendue de ce ciel qui nous porte dans sa grande âme, quand, comme un essaim d’abeilles entourant sa reine, ils se rassemblent autour d’elle en y croyant de tout leur cœur, ils acquièrent un cadre qui leur donne le pouvoir de maximiser les potentialités reçues à leur naissance. Et croyez-nous, ce n’est pas une mince affaire tant l’aveuglement de l’homme est grand et ses transgressions à l’ordre établi nombreuses. Quand ce dernier n’est pas régulé dans son mental et ses instincts, c’est un ogre qui déchiquette la vie pour de vains intérêts éphémères sciant ainsi la branche sur laquelle il est assis. Il a donc besoin de fréquents rappels à « l’ordre » pour que tout ne se déglingue pas et ne l’engloutisse dans la tombe qu’il s’est lui-même creusé entraînant dans sa chute une partie de la création.
Le message céleste est que la vie terrestre est chapeautée par un état collectif subtil plus grand que la multitude des individualités, donc qui pousse au rassemblement. A ce propos, savez-vous que le but de nos incarnations est d’apprendre à vivre en relation avec ce qui nous entoure (et avec nous-même !) et en conséquence à coopérer avec l’ensemble des éléments du merveilleux et ingénieux système dont nous faisons partie ? L’émission publique de cette information -oh combien capitale!- revient périodiquement par la médiation d’un homme qui, pour faire le pont entre deux ères, la jonction entre le petit et le grand, s’est effacé totalement devant l’universel pour clôturer un cycle et en introduire un nouveau, et ce au moment précis où la civilisation est entraînée vers un irrémé-diable ( !) déclin dans lequel les forces qui vont la faire disparaître sont déjà à l’œuvre. Ce message nous demande de sortir de l’enfermement de nos îlots de certitudes pour appréhender dans toute sa clarté et à sa juste hauteur la vérité de l’Être. A cette ténébreuse époque les hommes n’ont pas d’autre choix que de rebâtir un nouveau monde à partir d’un modèle neuf, celui qui, donné par le ciel, est devenu le centre et le pivot de leur vie. Il est donc temps pour eux de repartir sur la base d’un enseignement éternel mais cependant refondu, remanié, retouché (2), rénové en un discours original, avec de nouvelles images qui leur demande (comme toujours) de quitter leur célibat et de fonder une nouvelle famille spirituelle, une famille au cœur unique toujours en communion avec l’ensemble du créé. L’homme, en tant qu’individu séparé de ses frères et de sa mère nature, ne se sauvera pas seul, on l’a dit et répété.
Oui, la vie est un tout dans lequel chaque chose est indispensable aux autres, car tout a sa place sous le soleil de l’Être.
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Note 1- « Je suis vivant, dit l’Eternel ». Livres des Nombres chapitre 14, verset 28
Note 2- Cette mise à jour tient compte de l’état évolutif de cette période intermédiaire, soit des carences humaines (que l’on peut baptiser de transgressions contre l’ordre du monde) et de leur besoin de redressement. Dans les époques antérieures, il apparaît aujourd’hui clairement qu’il n’était pas nécessaire de parler aussi fortement de protection de l’environnement dans son ensemble (l’unité indispensable de l’homme avec la nature lui était quand même à chaque fois rappelé d’une manière ou d’une autre) car l’homme ne possédait pas la technologie mortifère -cette technologie qui est devenue son nouveau dieu, la nouvelle idole à adorer!- actuelle pour le polluer et le détruire à grande échelle. Si aujourd’hui l’enseignement de la vie spirituelle fait bien entendu partie du message, l’accent principal (sans oublier bien entendu les autres points) est mis sur la cessation de son empreinte négative sur le vivant qui n’est autre que la matérialisation macrocosmique de l’esprit créateur, comme nous, humains, nous en sommes le microcosme. Et un royaume divisé contre lui-même ne saurait en aucun cas subsister. (Mathieu 12.25)!
Qu’en est-il de principes diffusés par le médiateur et des âmes qui les reçoivent ?
Réponse à Jérôme :
Expliquer avec clarté dans un discours structurant les principes sur lesquels la vie repose est la première phase –indispensable!- pour l’établissement d’une nouvelle ère. C’est un cap général à suivre pour que les enfants du nouveau monde s’orientent (c’est ici l’orient spirituel !) et se repositionnent pour ne plus s’égarer dans des chemins de traverse. Cette nouvelle génétique spirituelle est résumée dans la parole du prototype (=le premier médiateur universel) qui, après avoir remis en cause tous les présupposés de la société tant religieuse que profane (1), ouvre la matrice de la transcendance pour redonner au cycle sa jeunesse. Comme elle doit être appliquée dans une foule de domaines concernant la complexité de la vie ordinaire dite séculière, ce sont ses suivants qui vont s’atteler à cette tâche au fur et à mesure que ceux-ci se présenteront dans leurs détails. Mais au fil du temps le bât va s’alourdir et progressivement blesser le peuple de la foi car ceux qui sont à la tête du système religieux deviennent sectaires, donc empreints d’un esprit de supériorité, de domination et de séparation. Ils ont en outre la fâcheuse habitude de rajouter -par couches inutiles et pas toujours exactes, loin s’en faut- leur grain de sel à l’enseignement de base et à la pratique, les vérités élémentaires de départ croulant sous le fardeau pesant d’une théologie compliquée, de croyances fantaisistes, d’affirmations dogmatiques aberrantes, de rituels inintelligibles et de contraintes pour le croyant de base sincère dont l’âme ne palpite qu’à tout ce qui est authentique, simple et naturel. C’est un brouillard sonore qui rend illisible, voire indigeste, l’essentiel du message de départ. L’esprit des lois s’est perdu. Heureusement que l’appel aux sentiments d’amour, de compassion, de fraternité, de partage et de pardon reste généralement préservé en leur sein.
Il ne faudrait surtout pas être dupe : pour passer à l’action de manière efficace, le corps besoin d’une âme qui vibre intensément à ce que son support entend ou lit, et non au fouillis issu du mental surchargé et enténébré d’une hiérarchie sacerdotale empêtrée dans ses propres productions spirituelles. Comme l’être humain, en vieillissant, la religion s’empâte, sa lumière s’atténue en s’appesantissant d’une graisse intellectuelle qui signe son ignorance et sa confusion. Avec le temps l’homme souillant et dégradant souvent tout ce qu’il touche alors qu’il pourrait l’embellir, c’est donc pour ceux qui ont soif de vérité un véritable dilemme qui revient cycliquement. « La vieillesse est un naufrage », écrivait Chateaubriand qui parlait bien entendu du délabrement physique des gens âgés. Mais qu’en est-il alors des autres sortes de vieillesse, dont au premier chef la religieuse ? Heureusement que la jeunesse, là comme ailleurs, porte en elle l’élan d’un naturel et d’un renouveau capable de balayer la crasse et les moisissures accumulées au fil des siècles. Elle veut vivre le plus possible dans la lumière et, pour ce faire, est prête à se débarrasser de toutes les interférences qui la parasitent. Il ne faudrait surtout pas qu’elle laisse passer et s’éteindre en la sous-estimant cette lumière revenue habiter la terre pour promouvoir le génie de la création, mais au contraire qu’elle en profite pleinement à l’époque de son règne. Or là-dessus, on peut lui faire confiance : c’est inné en elle! Et ce sont ces jeunes générations, soyons-en convaincus, qui permettront au monde de se régénérer.
Aujourd’hui nous entrons dans l’enfance d’une ère dite justement nouvelle parce qu’elle amène dans ses bagages un enseignement rénové et accessible à tous les hommes de bonne volonté qui en ressentent les prémices dans leur for intérieur. La vérité revient dans sa fraîcheur et sa transparence première. Ce qui était caché est à nouveau révélé. C’est ici la résurrection tant attendue d’un nouveau soleil, d’une nouvelle parole lumineuse qui va progressivement nous ouvrir les yeux sur ce qui est et faire battre dans toute sa puissance sensible notre cœur en lui redonnant la dynamique d’entreprendre, mais cette fois en harmonie avec les lois de création.
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Note 1- Au lieu de « poser », d’enraciner, ses réflexions sur le monde réel (et non sur les chimères issues d’un mental désaxé) sans vraiment les vérifier, l’homme « présup-pose » tout un tas d’hypothèses sur lesquelles il bâtit son univers. Nous affirmons encore une fois qu’il n’y a que deux chemins pour connaître le sens exact de la vie : l’étude poussée de la nature dans son logos (son langage inscrit dans la matière) et les informations transmises dans un discours source par celui qui, identifié à elle, délivre en toute transparence son logos spirituel (son langage abstrait), c’est-à-dire les bonnes données fournies par le centre de l’Être. Avec le logos ressenti de l’âme, tous ces logos, au nombre de trois, sont des paroles de vie pour celui qui les entend, les ressent et les met en pratique à leur juste hauteur.
Merci d’avoir précisé à nouveau le rôle du médiateur. Ayant toiletté l’image encombrée que j’en avais, je comprends de mieux en mieux son utilité pour le genre humain dont le contenu cervical a effectivement besoin périodiquement d’une remise à jour pour coller à la réalité. Et là encore je suis pleinement d’accord avec vous.
Réponse à Kelley :
Aujourd’hui, nul n’a besoin d’être savant ou prophète pour se rendre compte que la plupart des problèmes de l’homme proviennent de son regard dualiste, donc de cet esprit de division qu’il a sur la création. D’où sa fracture constante avec le vivant. C’est cette impression d’être séparé de ce dernier qui est sans conteste la source de sa mentalisation erronée et de tous ses mauvais comportements. En effet il a beaucoup de mal à appréhender qu’il n’est pas extérieur à la nature (pas plus qu’il n’est extérieur à « Dieu » d’ailleurs, puisqu’il n’existe qu’«en son Être») et que, partie intégrante de celle-ci et soumis aux mêmes lois de création, tous ses faits et gestes ont un impact sur celle-ci. On peut donc dire sans hésiter qu’il est lui-même nature, d’autant plus qu’il en incarne de manière plus ou moins résumée les multiples aspects. Compris comme cela, cela change beaucoup de choses et d’approches, ne pensez-vous pas ? Cette faute, ce péché d’Adam (puisque l’humanité porte en elle depuis le premier homme la faculté de transgresser l’ordre du monde), nécessite à chaque renouvellement de cycle le « débarquement » d’un médiateur (il voyage en effet sur la « barque céleste » car le ciel est semblable à un océan subtil et que, pour voyager en son sein, il faut, comme le Christ, savoir «marcher sur les eaux »). Cette médiation a pour unique finalité de lui réapprendre l’unité en tout et partout et ainsi le réintroduire au sein de la réalité de l’existence dont il a, corps et âme, imprudemment divorcé. Ce médiateur, un pied sur la terre et un autre dans le ciel, établit un pont entre ces deux états de l’Être devenant de ce fait le passage obligé et salvateur entre eux, cette « double nature » lui permettant d’entretenir un dialogue fructueux parce qu’il entrelace intelligemment l’individuel et l’universel, le profane et le sacré. Possédant une vision équilibrée entre le genre humain et l’ordre du cosmos, il est la base d’un monde futur VIABLE. C’est ici la vraie renaissance, celle qui marque le règne du ciel dans le cœur de l’homme. L’essentiel de son message lui remet en lumière qu’il n’existe pas seul et qu’il est relié en permanence physiquement et animiquement avec l’ensemble des parties de la vie, tant concrète que subtile, et que son salut ne peut être trouvé ailleurs que dans la cohabitation intelligente avec son tout qui n’est qu’un autre lui-même mais manifesté dans une apparence externe agrandie. Il doit donc se développer selon le modèle collectif inscrit de toute éternité dans la grande Âme céleste en acquérant au plus vite le véritable esprit de communauté, autrement dit d’unité. Toutefois il faut bien savoir que, pour des raisons évidentes de souplesse mentale et de courage (1), ce sont essentiellement les jeunes générations qui l’adopteront de manière naturelle et quasi spontanée.
Une dernière chose : ne tombons pas dans le piège actuel qui est de rendre un culte hystérico affectif au médiateur comme certaines églises chrétiennes (et d’autres d’ailleurs car elles n’ont pas hélas ce monopole) le font aujourd’hui vis-à-vis de Jésus. Dans la bible, tous les prophètes, de Moïse au fils du charpentier (2), ont bien précisé que l’amour devait être donné, non à eux en tant que personne humaine, mais à leur verbe qui énonce la loi sans omettre ce qui nous entoure de manière proche (le prochain). D’où l’écologie tant spirituelle que matérielle. Dans la bible, il est dit en effet : « J’aime ta loi, tes commandements » et « J’aime ta Parole » (Psaume 119.97), « Observe ces commandements en sorte que tu aimes l’Eternel » (Deutéronome 19.9), « Aimez-vous les uns les autres » (Lévitique 19.18 et Jean 15.12). Quant au Christ il a bien spécifié que l’aimer, c’était « garder sa parole » (Jean 14.3), parole qui est l’inscription sonore de l’esprit de son Père (1). Toujours ce mélange de genre où l’on identifie le porte-parole à la parole (3) qu’il délivre. Et, par un glissement malencontreux, c’est l’homme qui est adoré. Dans ce même esprit, Confucius a donné une image savoureuse de cette confusion potentielle chez le croyant : «Quand le sage montre la lune, l’idiot, lui, regarde le doigt. » Comme c’est parlant !
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Note 1- La jeunesse est courageuse. Elle est pourvue suffisamment de « force d’âme » pour surmonter la peur (celle-là même qui paralyse les vieilles générations) et faire face, avec foi, fermeté et espérance -et ce avec un minimum d’intérêt égoïste- à l’inconnu qui est devant elle. « Le royaume des cieux se force. Seuls les audacieux (traduit inopportunément par le terme de violents) s’en emparent », disait le Christ dans Mathieu 11.12. Et cette force, c’est l’énergie prodiguée par l’âme qui se reconnait dans un objectif parlant à ses entrailles parce que, « justement », ce dernier est au service de la justice cosmique. Incarnant l’idéal céleste, les jeunes générations sont et seront donc les véritables héros actifs de la nouvelle ère qui est en train de naître sous nos yeux incrédules.
Note 2- Savez-vous pourquoi Jésus a été dénommé dans les évangiles « le fils du charpentier » ? Certes le texte inspiré raconte que son père adoptif était charpentier dans le village de Nazareth, mais s’arrêter là serait amputer la raison spirituelle de cette dénomination car l’histoire sainte n’est pas une biographie comme on pourrait le croire mais un récit symbolique qui nécessite une interprétation relevée, c’est à dire à hauteur spirituelle. Qu’est-ce donc qu’un charpentier spirituel ? Comme le charpentier manuel il s’exerce exclusivement avec du « bois » (mais ici le bois est le symbole de l’âme parce que cette dernière est comme lui « combustible, c’est-à-dire susceptible de s’embraser en produisant de la lumière et de la chaleur. Se rappeler du buisson ardent (Exode 3,2) qui image l’Âme du vivant dans sa dynamique inextinguible). Que construit en premier un charpentier si ce n’est une charpente, c’est-à-dire l’ossature rigide servant à soutenir une toiture se situant à la partie « supérieure » d’un édifice ? Or chez l’homme, son toit, c’est sa tête, entendre son esprit. Le rôle du médiateur est donc de remanier le contenu de son esprit par le rappel des lois de l’Être qu’il a décodées et retransmises en langage clair et en images sensibles accordées à son temps. Ce faisant il réchauffe son âme en lui faisant connaître l’ordre du monde tout en l’incitant à s’y soumettre. Les écrits sacrés en sont la métamorphose. A ce propos, on parle beaucoup aujourd’hui de « fake news » (dont la traduction française est littéralement fausse nouvelle, information fallacieuse ou encore infox). Le contraire est « good news », bonne nouvelle en français, bessora en hébreu, euaggellion en grec traduit dans le nouveau testament par le mot évangile. Comme tout se retrouve quand on entend bien l’esprit des mots !
Note 3- «Tu as les paroles (logos en grec, dabar en hébreu) de la vie éternelle » (Jean 1,68), a dit l’apôtre Pierre à Jésus pour signifier que son enseignement parlait des lois pérennes qui structurent la vie. L’évangile, comme les paroles de tous les médiateurs semées dans le cœur des hommes, ne sont pas seulement un message (abstraction) mais aussi un véritable mode de vie (concrétisation).
A propos du débarquement du médiateur comme vous me l’écriviez dans votre réponse, que faut-il comprendre à son sujet dans l’expression « marcher sur les eaux » ?
2ème réponse à Kelley :
Cette expression imagée nous vient de l’évangile de Mathieu (14, 25 à 29) où il est dit que Jésus (et par la suite son disciple en herbe Pierre) a marché sur les eaux du lac de Tibériade, appelé également lac de Génésareth ou encore mer de Galilée. Miracle matériel pour les uns, métaphore ou analogie pour les autres (eau=âme), langage spirituel pour l’élève du maître, ce récit veut dire en clair que le chef des milices célestes évolue avec aisance dans l’état fluide du monde de l’âme qu’il connaît parfaitement et domine. Le surplombant d’une tête qui jamais ne perd pied et ne se laisse « noyer » dans des émotions incontrôlées ni « submerger » par toutes sortes de ruminations mentales, il en est le « dominus », le maître-nageur souverain qui apprend à ses élèves l’art de la nage animique. C’est dans cet état de discernement et de contrôle qu’il opère comme un marionnettiste actionnant de manière occulte les âmes humaines. Pourquoi agit-il dissimulé, me demanderez-vous ? Parce que le voile entre l’état céleste et l’état terrestre le soustrait naturellement aux regards de l’homme qui n’a pas la capacité de percevoir la source subtile des énergies qui le meuvent, les croyant dans la naïveté de sa toute-puissance indépendantes de l’ordre collectif et universel qui les régit. Les occultistes ont de tous temps recherché cette source, certains affirment même l’avoir trouvé en révélant à leurs adeptes toutes les caractéristiques de sa composition. Rien n’est plus faux car un occultiste qui a trouvé deviendrait ipso facto un initié ; or un initié ne révèle pas ses secrets (sauf à son suivant, et ce, progressivement) parce qu’il sait que le genre humain n’en ferait rien de positif. Bien au contraire, il s’en servirait pour renforcer l’ornementation de son ego ou pire -tel un apprenti sorcier à qui le maître magicien (1) a eu l’imprudence de laisser entrevoir quelques tours- pour accoucher d’inventions encore plus diaboliques que celles qu’il met quotidiennement au monde à notre époque. Seul, dans son enseignement, le côté pratique est donné comme modèle d’une société « juste » (vous comprenez sûrement maintenant ce que veut dire ce qualificatif). C’est un peu comme une personne riche qui, pour éviter toute gabegie, distribuerait à bon escient sa fortune, mais sans donner la combinaison du coffre où elle est entreposée. C’est lui, et lui seul, qui décide de la distribution appropriée à « l’appétit » (spirituel) et aux besoins de chacun. Est-ce suffisamment clair ?
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Note 1- La magie est basée sur la science des principes qui fondent le vivant et les puissances « surnaturelles » qui l’animent. Le langage incantatoire employé par le magicien, son abracadabra (expression qui signifie en hébreu : je créerai d’après mes paroles), c’est-à-dire sa parole créatrice, est analogique, comme le sont les objets utilisés dans ses opérations ainsi que la gestuelle basée elle-aussi sur les correspondances. Le vrai mage est de ce fait un sage qui parait commander à la nature alors qu’en vérité il obéit à ses lois de fonctionnement. Et non qu’il contraint ! Son action se situe au niveau du psychisme (donc de l’invisible) de l’homme et non directement sur la matière comme on le croit à tort. C’est toute la différence entre la magie blanche qui respecte l’unité de la nature, son organisation et son enchantement et la noire qui les perturbent. Là, et uniquement là, est son miracle : celui de l’ordre, et non celui du chaos.
Pourquoi doit-on redevenir un enfant lorsqu’on désire s’attacher à un maître ?
Réponse à Nine :
La réponse donnée généralement par les religions est de retrouver l’innocence de l’enfance, c’est à dire sa naïveté, sa simplicité. Ou dit d’une autre manière : l’abord virginal par l’individu des êtres et des choses qu’il approche. Nous n’avons rien à redire sur cette définition.
Mais que recouvre en fait cette candeur primordiale si ce n’est la pureté d’un mental non pollué par des mémoires, candeur consistant dans le meilleur de cas à ne pas se lancer dans des raisonnements infondés vu le manque de données et d’expériences du tout jeune enfant ? Nous savons pourtant que tel n’est pas habituellement le cas attendu que cette faculté de spéculer de manière orientée apparaît très rapidement dès les premières années du petit de l’homme, mais on fait comme si cela n’existait pas dans la réalité car il faut bien donner ici-bas un modèle idéal qui se rapproche le plus, sans interférences, de l’état d’ouverture sans dénaturation à ce qui est.
Pour contrer les effets du temps qui pétrifient son savoir être, un adulte voulant suivre un enseignement spirituel doit donc procéder avant toutes choses à une sorte de lifting spirituel afin de, débarrassé de ce poids mort, retrouver cette souplesse originelle, c’est à dire cette potentialité de fluidité que possède l’esprit à se réorganiser face à l’apprentissage d’une nouvelle vie interne mise en avant par le maître à penser que l’on s’est choisi. En quoi consiste exactement ce toilettage poussé du contenu de nos méninges si ce n’est le désengluer des représentations mémorielles (1) inscrites pour faire place nette à ce qui est original, parce qu’émanant directement de l’Auteur qui n’est autre que la Source principielle de l’existence. C’est une remise des compteurs à zéro pour que le nouveau paradigme ait tout l’espace d’intégrer sans avorter une mémoire nettoyée. Être à l’état natif, en toute bonne foi, vis-à-vis de la Parole, telle est la règle de plasticité d’âme et d’esprit dont doit faire preuve l’homme nouveau pour construire efficacement la seule et authentique manière d’être au monde, celle qu’il ressent profondément et à laquelle il aspire sans pourtant encore véritablement la connaître et retrouver ainsi sa place exacte dans cet universel qui l’englobe comme une matrice. Cette opération est semblable au travail d’un agriculteur voulant transformer une parcelle de terre qu’il a, depuis qu’il est né, toujours connu en friche pour la mettre en culture et porter la récolte de son choix. Pour lui désormais l’inculte est l’anarchie et le cultivé l’ordre. Et comment va-t-il procéder au départ de cette domestication si ce n’est par un bon labour suivi d’un hersage vigoureux afin de débarrasser le sol de ses herbes sauvages (2) qu’il juge désormais comme une jungle indésirable ? Ce n’est qu’ensuite, et seulement ensuite, qu’il va semer ses graines dûment sélectionnées. Quant au travail du disciple, il consistera à faire le ménage à fond dans ses productions intellectuelles avant de se laisser ensemencer par la parole de son maître et développer en lui sans concurrence les dons célestes négligés jusqu’ici devenant ainsi progressivement sur terre ce qu’il a toujours porté en germe dans sa nature subtile, c’est-à-dire dans le ciel de ses origines. Et l’original n‘est-il pas toujours préférable à la copie, surtout lorsque celle-ci est depuis toujours détériorée ? C’est ici le but de l’incarnation : faire vivre et développer pleinement dans son corps substantiel les essences célestes dans leur pureté primordiale.
Cette mise au point vous satisfait-elle, Nine ?
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Note 1- Certes il y aura certaines choses qui seront dans la même veine que d’anciens enseignements mais à une différence près : ils auront un environnement intelligentiel nouveau qui donnera aux informations et aux préceptes une toute autre dimension grâce à laquelle l’âme s’ouvrira à d’autres perspectives. Le fond de la Parole du maître ne change pas mais sa forme revêt d’autres habits pour que sa lumière soit remise « à jour ».
Note 2- Le sauvage correspond aux instincts grossiers qui surgissent spontanément, sans qu’ils n’aient été invités.
En partant courir ce matin, j’ai cherché à trouver des réponses concernant le feu, son symbolisme. En effet les 3 logos étant associés à l’air, l’eau et la terre, quand est-il du feu me suis-je interrogé. Symbole et élément omniprésent de par le monde et les cultures, synonyme d’évolution et de confort matérielle, associé à Prométhée qui octroie le savoir aux Humains en le volant aux dieux, je me demandais sa véritable signification originelle par-delà également sa dimension purificatrice mais aussi sa dimension négative : les enfers. J’ai eu dans mes pensées l’image du buisson ardent et également en rêve presque éveillé, il y a quelques mois, l’image d’un H géant, la lettre, brillant de mille feux. Cette image m’a toujours travaillée sans véritable réponse.
Le feu est-il, originellement, le désir universel de la vie et de l’Etre, ce désir inouï et positif de la Vie? (Le philosophe Gilles Deleuze l’a par ailleurs énoncé en ces termes contre l’aspect négatif associé au désir chez Freud).
Le feu inné est-il le moteur essentiel et pur, l’énergie même ? Le soleil, feu de la vie, n’en est-il pas le symbole cosmique ?
Réponse à Al :
Sujet majeur s’il en est, nous pourrions écrire un livre entier sur le feu, sa symbolique et son utilisation profane ou sacrée. Mais ce serait une étude intellectuelle relativement longue et complexe qui risquerait d’être pour vous un frein à l’élargissement de vos représentations « ressenties ». Or ce travail est nécessaire à votre évolution car vous devez non seulement ingérer des éléments (entendre des aliments !) spirituels bruts mais aussi apprendre à les digérer, c’est-à-dire à les rendre assimilables à la sensibilité de votre cœur. Sinon impossible de passer en classe supérieure. La maturité spirituelle est à ce prix. Mais la façon dont vous commencez à répondre à vos propres questions montre que vous êtes déjà dans le bon sillon et que sans nul doute vous tirez profit des lectures de nos livres et des réponses que nous donnons dans les forums.
Nous avons créé ce site en 2011 avec le secret espoir d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes qui, comme vous, portent un intérêt majeur aux rapports qui existent entre la nature de l’Être macro et les êtres micros que nous sommes, soit entre la Nature avec un grand N et la nature avec un petit n. Et par la même occasion, faire entendre l’identité de ces deux mondes apparemment distincts alors qu’il n’y a en vérité aucune différence fondamentale entre eux si ce n’est une question de taille et de plan. Voilà le but de cette discipline que nous nommons dans nos écrits « écologie spirituelle », mère de toute authentique religion ressuscitant à chaque début de cycle érien afin de rafraîchir la connaissance et remettre de l’ordre dans les comportements de cet hybride mi-bête mi-ange que nous sommes.
Sachez que le jour où vous appréhenderez finement le sens des 4 éléments basiques que sont l’air, l’eau, le feu et la terre, et ce à d’autres niveaux que le matériel, vous aurez alors parcouru un cycle complet d’entendement. Or ces 4 éléments étudiés sur les trois plans de l’Être (1), celui de la matière, de l’âme et de l’esprit, donnent le chiffre 12 (3×4). Ce symbole chiffré se retrouve notamment –et ce n’est pas un hasard- dans les douze mois de l’année, les douze signes du zodiaque, les douze tribus d’Israël, les douze disciples du Christ, la couronne à douze étoiles de la femme du chapitre 12 (tiens, tiens !) de l’Apocalypse, les douze portes en perles de la nouvelle Jérusalem, les douze pains de proposition dans le lieu saint du temple de Jérusalem, les douze pierres précieuses du pectoral du Grand Prêtre, les douze divinités de la mythologie grecque et égyptienne, les douze travaux d’Hercule, les douze coups de minuit etc. Comprenez que ce chiffre 12 représente dans sa réalité spirituelle un accomplissement, c’est à dire un cycle complet arrivé à maturité. Le vôtre, un jour peut-être ? Posséder la science sacrée dans son intégrité demande beaucoup de temps, de patience, souvent une vie entière parsemée d’épreuves, sous la direction d’un guide expérimenté sinon vous vous perdriez corps et âme dans le dédale que votre mental aura lui-même construit. Sachez également qu’une science parcellaire ne vous servirait pas à grand-chose pour édifier votre corps spirituel. C’est comme si vous ne possédiez qu’une dizaine de lettres de l’alphabet et que vous vouliez quand même écrire avec ces bribes d’alphabétisation un chef d’œuvre littéraire. Vous seriez fort limité, n’est-ce pas ? Et il est sûr et certain que vous n’iriez pas bien loin dans l’écriture ! Mais rassurez-vous, nous allons quand même poser dans notre réponse quelques jalons de base pour que vous engagiez de manière profitable cette réflexion consciente après toutefois avoir, grâce à la perspicacité de votre âme dont un des rôles est de vous souffler ce qui est et doit être, pris la mesure de votre degré d’évolution sur l’échelle de l’Être (2). Et pour ce faire, recharger avec constance et détermination votre cheminée intérieure de bûches adéquates à la qualité de la flambée que vous désirez obtenir.
Et maintenant, rallumons ensemble ces braises qui couvent dans votre corps subtil en entrant dans le vif de ce sujet, oh combien brûlant ! Voyons un peu, que dégage le feu si ce n’est de la lumière et de la chaleur (3) ? De la lumière, donc une vision, une perception, un éclairage, et en finale une connaissance spirituelle d’autant plus pointue que les idées lumineuses qu’elle rayonne seront vives et puissantes. Et aussi de la chaleur, donc une certaine température (énergie thermique) qui signe obligatoirement une énergie cinétique, toute quantité de mouvement supplémentaire entraînant une hausse du thermomètre tant matériel qu’animique (4). « Être dans le feu de l’action », cela vous dit-il quelque chose ? Or au plan 2, n’est-ce pas l’âme qui, possédant ces attributs, anime et dynamise dans ses profondeurs l’être (tout feu, tout flamme !) par ses désirs, ses émotions et ses sentiments ? L’homme, quant à lui, est toujours mobilisé par deux sortes de feux sans connaître véritablement les règles de ce jeu qui donne la vie ou la mort : le feu collectif du ciel et celui individuel de la terre dont il doit, le plus rapidement possible, apprendre à équilibrer en toute conscience la part de chacun dans son existence (5). Pour ce faire, il a besoin d’un Prométhée moderne qui, après avoir dérobé l’éclair (la lumière de la connaissance) et le tonnerre (la parole qui la diffuse) du roi des dieux, détient le pouvoir de le baptiser de feu (6) en lui faisant don de cette flamme ondoyante qui, attisée sans cesse par le vent de l’Esprit, danse dans les cieux « empyrées ». Attention tout ce que nous exprimons dans ce paragraphe fort court a besoin d’être développé dans plusieurs directions et à différents niveaux. Sans ce travail particulier vous ne seriez qu’un perroquet, un écho sans vie propre, donc incapable de vous recréer et d’engendrer dans la foulée une véritable descendance spirituelle.
C’est la raison pour laquelle nous n’allons pas présentement aller plus loin en vous laissant poursuivre par vous-même votre recherche intérieure. Comment ? En méditant longuement ce que nous venons de vous écrire (car ce n’est qu’un condensé à développer) et en plaçant cette démarche consciente dans un cercle de feu, cercle qui n’est rien d’autre que la chambre de chauffe de votre âme (la bible parle de chambre haute, celle du cœur profond, seule partie de vous-même en capacité d’engendrer le souffle sacré). Dans cette forge intérieure vous ranimerez ainsi peu à peu votre corps spirituel naissant en jonglant de plan en plan avec les mots qui doivent devenir pour vous semblables à des torches de feu illuminant votre grotte. Nous ne doutons pas du résultat si du moins vous gardez votre âme suffisamment enflammée par un amour ardent… comme le fameux buisson (7). Cette flamme, cet amour de la vérité, cette bonne fièvre qui la met à bonne température (et par la même occasion la purifie des scories de la terre) vous éclairera et vous réchauffera tout au long de votre vie sans jamais qu’elle ne consume la meilleure partie de vous-même mais bien au contraire l’amplifie en lui faisant dépasser les bornes mentales qui limitent son expansion. Une âme bouillante attisée par un esprit lucide pénétrant l’universel, que souhaiter de meilleur à l’homme, éternel prisonnier de ses conceptions et de ses perceptions égocentriques du monde?
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Note 1- Au passage, sachez que les trois logos représentent des plans, et non des éléments.
Note 2- Et sur cet instrument destiné à vous étalonner, votre âme vous a semble-t-il déjà susurré en lettre de feu, alors que votre corps reposait sur sa couche, sur quel barreau vous en étiez. Soit le premier. C’est tout le sens de la lettre H en majuscule qui dessine une échelle avec ses 2 montants verticaux et son unique échelon horizontal. Et je ne doute pas un seul instant qu’elle vous engage à continuer l’escalade évolutive sur un deuxième barreau… en devenir.
Note 3- La première source d’énergie des écosystèmes terrestres (via la photosynthèse) est la lumière du soleil.
Note 4- Pour la matière, on parle d’agitation; pour l’âme de fréquences vibratoires; pour l’entendement de longueur d’onde.
Note 5- Pour répondre à votre question sur le feu purificateur, sachez que la véritable purification s’effectue durant le passage du feu rougeoyant et fumeux de l’instinct terrestre à la lumière claire et vive de la conscience céleste. C’est un changement de paradigme.
Note 6- Figuré sous la forme de langues de feu dans le livre des actes des apôtres (2,1 à 4) le jour de Shavouot, baptisé plus tard dans le christianisme : Pentecôte.
Note 7- Dans ce buisson (ou ce roncier en traduction littérale), c’est le messager de IHVH Elohim, dénomination en langage hébraïque de l’Être contemplé dans le déploiement de toutes les puissances célestes le constituant, qui se fait voir à Moïse dans « une flamme de feu », et ce sans brûler parce que sans commencement ni fin comme l’histoire de la vie en action qu’elle symbolise (Livre de l’Exode, chapitre 3, verset 2 et 3). Cette vision – car c’est une vision de l’âme et non des yeux de la chair – image magnifiquement la réalité de ce qui est. Laquelle ? Que l’Âme cosmique (la Grande Âme) est le plan qui dynamise la création entière en lui donnant sa lumière et sa chaleur car, en elle, se retrouvent toutes les couleurs de l’arc en ciel, autrement dit l’ensemble des attributs colorés, parfumés et animés de l’Être qui ne sont autres que ses puissances agrégées dans ce qu’il est bon et juste de dénommer : le Tout Puissant). C’est en elle que se tient de toute éternité la connaissance (= la lumière) et les vibrations sensibles du Vivant (nom que se donne également IHVH Elohim). Contrairement à ce que nous pourrions croire, nous ne faisons pas ici un cours de théologie classique mais nous tentons de faire comprendre à nos lecteurs à l’esprit ouvert et à l’âme assoiffée d’un vigoureux et tenace désir d’être que tous les textes inspirés parlent invariablement, sous forme de récits imagés, des différents cercles de feu de l’Être, donc de la vie individuelle, collective et universelle de l’homme ainsi que de son rapport avec ce Tout qui constitue le Vivant. Ces trois logos, ces trois soleils sont une dénomination modernisée des trois natures ignées de l’Être.
J’ai pris récemment connaissance de votre site qui ne peut être comparé à mon avis à aucun autre. Enfin quelque chose qui sort de la nourriture fade dont on nous nourrit nos esprits chaque jour. Je n’ai pas encore lu votre livre mais je compte le faire en 2020. Une chose m’interpelle cependant, c’est l’affirmation que vous faites d’être le fédérateur de tous les mouvements écologiques et spirituels existant. Cela me parait contraire à l’état d’esprit non sectaire que vous développez par ailleurs. Pouvez-vous clarifier ?
Réponse à Steve :
Nous reconnaissons humblement que ce genre de phrase telle que vous l’énoncez peut prêter à confusion sans l’explication adéquate qui replace notre propos dans le contexte de l’ensemble de nos écrits. La voici :
– étant une œuvre spirituelle, quand nous parlons de fédérer des mouvements, des associations ou des individus, cela se passe avant toute chose dans notre esprit (1), esprit agréant et agrégeant en un seul corps mystique tous ces soldats de l’Être qui défendent et luttent de manière spécifique pour la protection d’un des nombreux aspects de la vie et en même temps pour son équilibre général, chacun d’entre eux s’étant donné un domaine d’intervention particulier joint souvent à une approche globale. Pour nous ils forment une entité macrocosmique au service du vivant (c’est ainsi que le voit de sa hauteur le monde spirituel), peu importe les carences inéluctables dont tous et toutes nous demeurons souvent pourvus. Seule leur bonne volonté dans l’accomplissement du but initial (2) et leurs actions positives trouvent grâce à nos yeux spirituels tout en faisant vibrer notre cœur qui ne cesse d’étendre son périmètre affectif à leur contact. Ceci étant dit, il est possible que de temps à autre nous œuvrions auprès de certaines catégories d’entre elles (comme elles en notre sein intégrateur) pour agrandir leur perception vis-à-vis des autres régiments de cette immense armée composée par ailleurs d’éléments souvent éclectiques et ainsi les ramener dans l’unité absolument nécessaire de ce grand combat collectif pour la défense de tout ce qui vit à quelque niveau que ce soit des trois plans de l’Être (les trois logos). A plus ou moins long terme, toute division, étant mortelle par nature, fait sans conteste le jeu des adversaires tant matériels que spirituels de la vie, ceux-ci se trouvant partout.
Voilà ce qui devait être précisé afin que vous, et les autres lecteurs, soyez dès à présent parfaitement au clair.
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Note 1- Lorsque on place son esprit sur les cimes de la montagne de l’Être, se manifeste alors une vision synthétique de ce qui est.
Note 2- qui est de veiller et de protéger la vie quaternisée (chacun sous sa propre bannière) symbolisée par les quatre génies élémentaires que sont l’esprit sylphe, ondin, salamandre et gnome, respectivement esprit de l’air, de l’eau, du feu et de la terre. Ce qui veut dire explicitement que chacun a tendance à défendre une cause:
– soit essentiellement spirituelle, c’est à dire idéologique pris dans le sens système d’idées, et ce par une rhétorique adaptée (air),
– soit qui touche à la vie sous sa forme liquide que celle-ci soit souterraine, de source ou de surface (eau), sous sa forme gazeuse et énergétique (feu),ou sous sa forme solide, à savoir minérale, végétale, animale ou humaine (terre).
Un initié connaît-il tout ?
Réponse à Anna :
Avant de vous répondre, permettez-nous de rappeler à l’ensemble de nos lecteurs ce qu’est un véritable initié du ciel, et non celui qui est issu des folklores de la terre. Initié vient du latin initium, terme qui signifie commencement. Un initié est donc un homme qui, après s’être libéré de son labyrinthe mental en le fixant sur une idée géniale, a ascensionné la montagne de l’Être jusqu’à en atteindre le sommet ensoleillé, point de départ lumineux (le fameux commencement) de la création dont il a désormais la capacité de contempler les puissances unifiées dans leur jaillissement créateur, appelé également genèse créatrice (Elohim). Et de prendre par la même occasion connaissance des principes qui régissent la création. Son rôle capital : faire entendre à l’homme l’ordre spirituel qui en est la source et ainsi redémarrer l’indispensable cycle de régénérescence, autrement dit de régénération des essences.
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Un initié connait-il tout, me demandez-vous ? Ça dépend ce que vous appelez «tout». Si c’est le tout dans ses principes, c’est à dire la synthèse des lois universelles qui régissent spirituellement l’Être, alors oui. Mais si c’est ce qui concerne la foultitude des détails présents dans le monde, certainement non. En tout cas, pas pour la plupart dans l’immédiat car, lorsqu’il les découvre, il doit étudier les causes qui ont provoqué leur apparition et en décrypter les tenants et les aboutissants. Et il en a les moyens ! Un peu comme un architecte qui bien que connaissant les fondations et le gros œuvre de l’immeuble dont il a conçu les plans (1) doit visiter chaque appartement pour découvrir, une fois celui-ci terminé, la particularité de ses aménagements intérieurs et la décoration entreprise par le locataire. Comprenez-vous le balancement entre le permanent et le transitoire, entre les matériaux de base invariants et le potentiel infini de formes variables et éphémères qui naissent de leur agrégation ? La lame 1 du tarot (le bateleur) image tout cela en montrant un illusionniste debout devant une table où sont posés différents éléments qu’il va, grâce au bâton de commandement qu’il possède, transformer par agrégation et mutation de plans ses créations successives. C’est ici l’unité d’où va découler l’illusion du multiple qui apparaît et disparaît sans cesse sur la planète terre.
Si les principes dans leurs profondeurs sont simples, la vie à la surface de l’Être est complexe car c’est un mélange renouvelé à l’infini provenant de diverses sources à la base de la création. L’initié porte donc son attention sur ce qui survient, l’étudie et interprète l’événement en le faisant remonter à son origine. Pour ce faire, il se sert de sa science attendu qu’il connaît les liens verticaux et horizontaux de la croix de vie, ceux-là même qui relèvent de la cause « initiale » jusqu’à ses effets. C’est là que se trouve sa puissance, et non dans des incantations mystérieuses et des rituels fumeux avec pour seule intention d’impressionner son assistance et modifier ainsi son psychisme (ce qui parfois présente quelques aspects positifs immédiats mais dont est absent malheureusement l’aspect pédagogique qui nous semble le plus important pour la suppression consciente des causes) ! En fait il est comme un mécanicien confronté à une panne de moteur (1) dont il connaît les éléments de composition et bien entendu les lois de fonctionnement. Grâce à son capital de connaissance, d’expérience et de ressenti, il est pratiquement assuré de pouvoir le réparer, à condition toutefois s’il a affaire à un être humain, que ce dernier accepte de coopérer avec foi à son rééquilibrage et mettre en pratique ses paroles. Et ce souvent rapidement, parfois après quelques atermoiements qui seront d’autant moins longs qu’il maîtrise parfaitement le processus en entier et la science des rapports.
L’initié dont la lucidité a pénétré les fondements de la vie est un homme ordinaire mais doté d’un savoir à nul autre pareil qu’il a développé avec le temps en parallèle avec une âme hypersensible dont il a dominé les grandes lignes de force. C’est là sa condition, à la fois merveilleuse et pénible, car il vit dans deux natures antinomiques. Merveilleuse, attendu qu’il voit en esprit les choses et que, depuis cette posture supérieure, il surplombe le monde phénoménal. Il possède ainsi la conscience de savoir si sa mécanique fonctionne bien et a contrario quelles sont les raisons pour lesquelles elle fonctionne mal. Pénible, quand ladite conscience retombe dans la matière, alors le bât de la chair qui la soutient le blesse car il en ressent toutes les faiblesses et les limites ainsi que les multiples tentations, même s’il les a en grande partie pacifiées et dominées grâce à l’ascendance de son être spirituel qu’il a avec le temps fait croître et fortifié. C’est toute la difficulté de passer d’un état de perfection à un état d’imperfection. Mais malgré cette ascendance, il n’en demeure pas moins qu’à chaque instant il doit, pour lui (2) comme pour les autres dont il est le gardien, rester vigilant. C’est parce qu’il est, lui aussi, un être humain potentiellement faillible (ceci est très important) qu’il comprend d’autant mieux ses frères d’infortune et peut leur indiquer ce qui doit être fait pour éviter de tomber dans les pièges de l’état de séparation, source de tous les maux, et marcher droit en accord avec le ciel afin que « tout » rentre dans l’ordre. On est loin de la représentation idéalisée et naïve que certains textes ont l’air de donner aux prophètes médiateurs que le judéo-christianisme nomme messies. La vérité ici et ailleurs n’est pas toujours facile ni agréable à entendre, et pourtant elle seule devrait avoir droit de cité dans nos esprits. Sinon ce serait une illusion de plus, et Dieu sait que l’homme en a sa besace pleine ! Ce dernier est semblable au fou du tarot (lame 22, le Mat) qui pérégrine insouciant et inconséquent sur les chemins de la terre portant un baluchon de mémoires chimériques, de représentations erronées (bagage conceptuel construit par les projections égotiques), d’idéologies creuses et de pollutions de l’esprit de toutes sortes tout en étant cruellement mordu dans ses bas morceaux par un loup ou un lynx (cela veut dire qu’il ne se rend pas compte de l’instinct « animal » qui l’habite et le fait en permanence agir et réagir de manière erronée dans son errance sur terre). Mais le plus terrible, c’est que, inconscient de son aliénation matérialiste, il fait à son tour endurer toutes sortes de supplices à son environnement d‘êtres et de choses. La seule et unique solution à ses dérives est qu’il intègre à nouveau la « conscience du tout » (au moins en théorie ou mieux encore qu’il la ressente dans son for intérieur) et s’applique du même coup à mettre en œuvre des comportements en accord avec les lois de création.
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Note 1- Un plan d’immeuble est la traduction graphique à échelle réduite de la mise en application des principes géométriques ayant permis son édification.
Note 2- Si nous prenons cet exemple, c’est parce que par définition un moteur est un engin mécanique composé d’une multitude de pièces permettant de transformer une énergie créée notamment à partir de la combustion d’un carburant en un mouvement mécanique perceptible. On peut transposer cette définition au niveau animique et comprendre d’autant mieux les rapports entre l’âme céleste, l’âme instinctive et le corps qu’elle anime. Et saisir le vivant au niveau de ses principes et de ses essences. Quel beau mot que ce mot essence pour désigner à la fois le carburant parfumé de l’âme et celui de la plupart de nos moteurs thermiques.
Note 3- Heureusement qu’il est expérimenté en arts martiaux « à dimension spirituelle ». S’il est devenu maître, c’est uniquement après avoir passé les épreuves théoriques et pratiques (et ça peut durer de nombreuses années !) de cette guerre des titans et des dieux qui régnait en lui-même comme elle règne en tout homme. Il a dû d’abord réguler, ensuite discipliner, et enfin maîtriser ses énergies mentales, animiques et physiques pour en arriver là. Un travail d’Hercule, croyez le bien. Ce n’est qu’ensuite qu’il pourra efficacement établir le pont entre l’organisation céleste et l’homme et de lui faire passer le bon message (= l’ «évangile », dit la langue grecque), celui-là même qui lui rappelle la loi éternelle de la vie (la loi et les prophètes, disait Jésus-Christ). Quoique que l’on fasse, quoique que l’on dise, il n’y a et n’y aura jamais rien de nouveau sous le soleil !
Ayant besoin de remettre un peu d’ordre dans ma tête et dans mon cœur, je consulte un psychologue depuis 6 mois. Je constate au fil des jours que ces entretiens me font du bien. Vous parlez vous-même de temps à autre de psychologie et en particulier de psychologie céleste. Quelle différence faites-vous entre cette dernière et celle pratiquée par le monde médical ou paramédical ?
Première réponse à Lucy :
De l’ordre il en faut partout, dans notre vie extérieure comme dans notre vie intérieure, sinon ce serait la pagaïe dans notre tête (avec effet direct sur nos émotions), dans nos comportements ainsi que dans le monde en général. L’ordre, c’est la relation intelligible entre les choses, leur enchaînement, donc leur classement. Vous faites donc bien de rechercher plus d’ordre en vous. Plus d’ordre équivaudra à plus de lumière. Plus de lumière égalera une meilleure perception du concret ou de l’abstrait, donc plus d’éclairage dans votre esprit, plus de lucidité, plus d’information, soit plus de connaissance, plus de capacité à une action intelligente sur le monde, mais aussi et avant tout à vous remanier personnellement.
Ceci étant précisé, nous allons tenter maintenant de vous donner « intellectuellement » un maximum de lumière en répondant à votre question. Sachez cependant que la véritable lumière, celle d’en haut, ne vient que par l’âme céleste. Et vous allez comprendre pourquoi en lisant les lignes qui suivent.
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Pour savoir de quoi l’on parle, redéfinissons ensemble le terme de psychologie qui se compose de deux mots grecs : psukhê = âme, et logos = parole, discours. Ce qui revient à dire que la psychologie est l’examen attentif de la nature et du fonctionnement de la pensée et de l’âme, génératrices de nos sentiments, de nos émotions et fatalement de nos attitudes. Le travail psychologique permet donc une mise en lumière des rapports qu’entretiennent entre eux notre esprit et notre âme, et en bout de course a un effet direct sur les impulsions données à notre corps physique. Il engendre, quand il est bien fait et mené à terme, une prise de conscience des tenants et des aboutissants des ressorts cachés de notre vie intérieure et de nos réactions vis-à-vis de nous-même et de notre environnement d’êtres et de choses.
Il faut bien que vous ayez en tête que l’âme prise dans son ensemble est le tissu sensible qui met en mouvement notre être tant superficiel que profond. Elle est le résultat de l’entrelacement des attributs la composant qui, comme les cordes d’un piano, d’un violon ou d’une guitare, vibrent lorsqu’ils sont excités par des pensées ou des images internes et externes. C’est la partie mobile de l’être, celle qui génère les « é-motions », par attraction ou répulsion. Or rappelons aux anciens lecteurs comme aux nouveaux que l’homme – être oh combien complexe ! – a du fait de sa nature hybride plusieurs âmes, ou pour être plus clair, plusieurs niveaux de ressenti, qui, pour le néophyte, paraissent, tant qu’il n’a pas fait le travail de leur analyse, amalgamées. D’où la pondération des médiateurs qui tiennent compte dans leurs pédagogies spirituelles de cette porosité. Rappelons la nature de ces deux âmes (relire notre deuxième réponse à Harry du 16 avril 2017 dans le forum n°2, celle à Mathilda du 11 novembre 2017 dans le forum n°1 et celle à Jack du 4 janvier 2017 dans le forum n° 2):
– une grossière qui a trait à tout ce qui touche à la vie primaire de l’individu : affects et désirs provoqués par la nourriture, le sexe ainsi que par l’ensemble de ses besoins matériels, bref par tout ce qui a trait à l’autoconservation et à la reproduction perçues de manière autocentrée. C’est ici la vie de l’âme instinctive, fractionnée, toujours en manque et de désirs, donc en quête de vibrations extérieures qui assouviraient sa faim et sa soif d’éphémères indispensables à sa réplétion et à sa survie. C’est la raison pour laquelle, enfermée dans sa propre obscurité, elle recherche chaque fois qu’elle en a les moyens l’ivresse des sens, cette avidité à jouir parfois de manière égoïste et destructrice quand elle est prise en main par un mental déréglé de l’universel. Et ce souvent pour elle dans la démesure et non la mesure, dans l’inutile et non l’utile, dans l’artificiel et non le naturel.
– une autre plus délicate qui, elle, a une existence plus élevée et surtout plus raffinées car touchant à des vibrations collectives, c’est-à-dire au bien être de tout ce qui vit autour d’elle. Du fait de sa nature allocentrée et de sa conscience de groupe elle aborde sous un angle diamétralement opposé à l’âme instinctive la vision et le ressenti de l’existence. En paix dans l’unité de son égrégore qui l’emplit d’une sérénité sans pareille, elle ne se sent pas à part, isolée, mais comme faisant partie intégrante d’un ensemble, lui-même inséré dans l’universel, duquel il lui est impossible de se désolidariser sans conséquences plus ou moins délétères. Pas de manques, donc. C’est ici l’âme céleste et son ouverture vibrationnelle à son bain environnemental. Elle est la lumière de l’Être alors que l’autre, dans sa cécité, en est son ombre. La première rampe sur son ventre comme un reptile appesanti par ses multiples prédations de basses fréquences sur la croûte terrestre alors que la deuxième vole toute en légèreté en groupe dans les cieux car elle ne se nourrit que de sentiments purs et élevés. Cette précision est capitale pour ce qui va suivre
L’homme se retrouve ainsi avec deux ressentis : un grossier, rudimentaire, qui a trait à son corps animal et à ses besoins réels ou fantasmés positionné dans les basses fréquences de l’Être et un deuxième qui, lorsqu’on lui donne l’occasion de se déployer, est plus subtil, plus fin et notamment bien plus intense dans ses vibrations de hautes fréquences que le premier qui n’est en comparaison que pipi de chat. Dans son vol l’âme céleste sent les choses et les êtres dans la profondeur de leur source parce qu’elle les pénètre avec plus d’acuité, de lucidité et de souplesse. C’est ici son intelligence. L’intelligence de l’âme, vous comprenez ce terme maintenant ? Si nous parlions maintenant en langage musical, nous dirions que l’instinctive opère dans le registre des graves (vibrations lentes parce qu’alourdies. Gravis en latin= lourd) et que la seconde fréquente uniquement le registre des aigus (vibrations rapides. Aigu veut dire ; qui se termine en pointe ou qui est tranchant, donc qui a la faculté de pénétrer aisément. D’où les mots aiguisé, aiguille etc.). C’est la raison pour laquelle entre autres on la dénomme céleste (entendez « c’est leste », donc agile et prompte à se mouvoir). Et entre ces registres extrêmes on retrouve les médiums qui font en quelque sorte la jonction entre les deux. Spirituellement, c’est la place du médiateur entre le ciel avec sa vivacité et son agilité (les aigus) et la terre avec sa pesanteur, autrement dit sa gravité (les graves). Des graves aux aigus il est habituel de dire que sur l’échelle des sons qu’on monte et que des aigus aux graves on descend. C’est par analogie la même chose pour l’âme humaine qui peut s’élever ou s’abaisser selon la qualité des vibrations dont elle se nourrit. C’est soit l’ascension, soit la chute. Ou mieux encore la grandeur et la bassesse. Toujours ce rapport entre les plans et la lumière qui s’en dégage quand on l’entend à sa juste hauteur !
L’approche des deux est donc inversée (unité/division) attendu que dans leur absolu l’une est 100% égoïste et l’autre 100% altruiste. Mais il est vrai qu’en tant que tel, sur terre, cet absolu n’existe pas puisque l’âme humaine se meut dans un état de l’Être où les deux s’entrelacent dans un dégradé qui fluctue sans cesse. Cette intrication s’opérant au profit de l’une et de ce fait au détriment de l’autre, tout un tas de pensées, de sentiments et d’attitudes naissent ainsi dans la personne. Mais une chose est sûre : rien n’est figé, l’être humain étant sans conteste apte à évoluer dans un sens comme dans l’autre.
Précisons une dernière chose : l’homme peut être comparé à une marionnette empoignée à la fois par des forces centripètes et des forces centrifuges qui le dépassent et le tirent à hue et à dia jusqu’à ce qu’il prenne conscience de cette dualité et fasse le choix délibéré de prendre sa vie en main en y mettant justement…un peu d’ordre ! C’est là qu’un croisement de route s’opère :
– soit il opte pour un travail herculéen (1) personnel, travail qui consiste à ne plus subir de manière inconsciente la horde ailée de ses spéculations et de ses appétits grâce à l’entrainement constant de son mental dans une direction de pensées dûment sélectionnées,
– soit il prend le Maître céleste et le verbe qu’il exprime comme centre (2), lumière et guide de son existence. En effet, ce dernier a le pouvoir de nettoyer les écuries d’Augias des excréments que produit en permanence sa matière grise tout en lui donnant le bon influx, le bon enseignement, en un mot le meilleur modèle qui soit. Il est le maître de la Vie, le grand marionnettiste qui, caché au tréfonds de nous-même, manœuvre de l’intérieur grâce aux fils vibrants de chacune de ses essences attributives (matérielles et célestes) tout ce qui est animé ici-bas et dans les hauteurs de l’Être.
La condition sine qua non de cette substitution veut qu’il lui abandonne totalement sa sève afin de permettre la réussite de cette greffe divine sur le sauvageon qu’il est sur la face de la terre quand il est sans direction. C’est un changement de paradigme, une nouvelle architecture, une manière ajustée à la réalité de la nature humaine dans ce qu’elle a de plus basse et aussi de plus élevée! Etant pris en charge de « main de maître », muni d’une carte routière pour ne plus se perdre dans les dédales de son moi, Il n’est plus seul désormais face à une adversité impitoyable. Certes, ce procédé est moins valorisant pour la matière brute de l’égo à sublimer mais il est plus efficace, plus rapide et surtout avec moins de souffrance, le travail solitaire étant remplacé par un acte de foi et d’amour (3) car, face à celui qui est devenu son géniteur spirituel (dénommé aussi père céleste) dont il a intégré parfaitement le nouveau logiciel (4), d’autres auraient dit les nouvelles instructions, il a enfin accepté d’être non plus un rebelle, mais un enfant soumis. Ce n’est pas un changement à la marge mais une remise à plat de ses anciennes représentations suivie d’une révolution complète, c’est à dire d’un retournement psychologique, d’un renversement, d’une conversion (voilà la vraie conversion, on se répète sans cesse !) après avoir bien saisi la nature de ces deux âmes dans leurs psychologies respectives et la manière de les aborder habilement sans faire entre elles un mélange de genre. A chacun donc de définir sa voie et son canal interne selon sa propre inclination.
Voilà donc ce que nous voulions préciser dans un premier temps avant, lors d’un prochain article, d’entrer dans le vif du sujet qui vous préoccupe.
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Note 1- Cf. dans le récit des douze travaux d’Hercule : le deuxième (combat contre l’Hydre de Lerne) et le cinquième (destruction des oiseaux du lac Stymphale).
Note 2- Le maître rappelle les principes dans les grandes lignes de leur tout pour que les hommes les appliquent dans les détails de leur développement. Sa vision des choses prend son appui dans leur point de départ et non uniquement dans leurs manifestations apparentes. Sa parole est structurante pour la dynamique du microcosme qu’elle propose d’organiser selon le plan et l’écologie de l’Être macrocosmique.
Note 3- C’est toute la différence entre croire et savoir, entre la foi et la connaissance, entre la démarche unitaire et la duelle.
Note 4- Sans logiciel, c’est-à-dire sans les instructions qui définissent son programme informatique, un ordinateur ne peut rien faire. En effet, sans un ordre prédéfini (c’est pour cette raison qu’il est appelé « ordinateur »), ce dernier est dans l’impossibilité de déterminer les tâches qu’il doit effectuer. Pour fonctionner, un PC, comme un être humain, doit donc être « informé ».
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Traduction : J’apprécie le dévouement que vous mettez dans votre site et l’instruction approfondie que vous y délivrez. Il est bon de temps à autre de parcourir un tel blog attendu que vous n’y rabâchez pas toujours les mêmes informations élimées. Grand moment de lecture!
2ème réponse à Lucy, suite à votre question du 20 janvier :
La psychologie ? Mais elle est présente partout où il y a un brin de vie ! C’est la raison pour laquelle il y a « naturellement » de la psychologie dans notre ouvrage, une psychologie qui aborde la problématique de l’âme sous un autre angle : celui de sa vie céleste et de la prolongation planétaire de celle-ci. Et non comme la psychologie terrienne l’approche le plus souvent, c’est à dire sous la condition de son incarnation individuelle avec ses petits ou grands problèmes personnels qui sont uniquement analysés dans le bocal fermé de la personne. C’est tout ce qui fait la différence entre la leur et la nôtre, et cette différence, croyez le bien, est de taille puisque le double objectif de ces deux disciplines (comprendre et soigner le psychisme humain) ne provient pas du même centre et n’emploie pas les mêmes méthodes de remise à niveau, donc n’aboutit pas aux mêmes résultats. Si le psy du ciel, comme vous l’appelez, n’écarte pas la psychologie superficielle des individus et même y laisse volontiers toute sa place (1), il s’intéresse avant tout à la psychologie profonde de l’âme, celle qui se situe au cœur du système du Vivant, cette matrice énergétique originelle qui, manipulant de l’intérieur tout être, lui est fournie pour animer son identité dans l’illusion sans cesse renouvelée d’une réalité autonome mais toujours provisoire. Notons au passage que celle qui s’enracine profondément en nous ne s’oppose jamais dans ses fondements à celle qui apparaît dans nos émotions de surface. Car, à y regarder de plus près, les deux psychologies sont tout à fait complémentaires pourvu que l’on recherche une harmonisation libératrice efficace et durable en ne pas omettant de comprendre la subordination de l’une à l’autre. C’est ici la condition sine qua non de leur accord profitable et de la démarche à entreprendre.
Les psys de la terre font sans conteste très bien leur travail en s’efforçant de faire prendre conscience à leur patientèle leurs manières de penser, de sentir, d’agir, bref tout ce qui caractérise l’individu dans son existence. C’est une approche de sa subjectivité, donc de ses processus mentaux, de sa personnalité (qui est un système évoluant tout au long de la vie) face au monde et à sa famille, de ses représentations sociales et dans la foulée de ses comportements avec ses conflits conscients et inconscients. Cet abord ne gratte hélas que la plage limitant extérieurement son « île », celle qui a pris âme depuis l’enfance du petit de l’homme. Elle ne donne pas au Robinson que nous sommes la faculté de s’aventurer plus à l’intérieur, donc plus haut dans l’échelle de l’Être, cette hauteur appartenant à la grande centrale énergétique de l’univers. C’est donc un « logos », un logiciel terrestre, une perception de notre part d’ombre mise en lumière par les sciences humaines et non la connaissance céleste de notre part de lumière (entendre dans le terme « logiciel céleste » : le logos du ciel). La première gravite dans l’opacité de notre conscience individuelle bridant ainsi la puissance entrante dans notre organisation intérieure, l’autre orbitant dans l’intelligence de groupe de notre égrégore céleste qui, perdurant après notre mort physique, s’avère être sans aucune mesure avec l’intelligence terrienne solitaire. Ceci est très important à saisir si vous voulez comprendre finement nos propos.
Les maîtres –et dans une moindre mesure ses suivants que sont les cadres hiérarchisés de la confrérie spirituelle dont ils font partie (bergers et disciples. Lire les chapitres 26, 28, 29 et 31 de la Tour d’Ivoire)- connaissent les composantes racinaires de la création, donc le classement des attributs essentiels de l’Être ainsi que leurs vivants rapports. Ils entendent non seulement leur fonction dans la droite règle, celle qui s’insère toujours en équilibre dans l’ensemble des créatures, mais aussi leur dévoiement causé par la vue basse et asociale de l’égocentrisme. Il est ainsi parfaitement au courant des causes de toutes les souffrances et de toutes les douleurs ainsi que des remèdes à y apporter à court, moyen et long terme. C’est la raison pour laquelle, le Maître prototype est seul en mesure d’initier le processus de renouvellement spirituel qu’il a pour mission avec ses continuateurs de répandre aux portions de territoires et aux populations dont il a la charge pour accoucher d’un nouveau corps modélisé sur l’ordre céleste.
La santé physique et psychique de la cellule humaine ne peut advenir que si cette dernière et l’environnement dans lequel elle évolue sont en phase avec les lois de création, sinon il lui faudra constamment compenser -et dans la foulée étouffer plus ou moins artificiellement la plupart des symptômes – afin de maintenir un semblant d’ordre (sans relâche démantelé) en lui. Pourquoi ? Parce que toutes les maladies du physique et du psychisme avec leurs souffrances imposées sont le signe d’une ou plusieurs déviations entraînant un déséquilibre au sein de cet ordre, la santé étant le rétablissement de cet ordre perdu. Le salut, le vrai, le durable, celui qui importe à la planète, est, on le répète sans cesse, collectif, lui-même emboîté harmonieusement avec d’autres collectifs dans l’universel. D’où l’importance capitale que la réforme se fasse au niveau groupal attendu que l‘excommunié né du célibat d’Adam est facilement emporté et noyé par les vagues nées de toutes les formes de démesure qu’il accouche à quelque niveau de l’Être que ce soit.
Au ciel, l’âme individuelle n’a que peu d’importance. Et même pas d’importance du tout ! Ce qui compte pour elle, c’est le réseau vibratoire dans lequel elle est insérée et les sentiments dont elle est porteuse. De goutte détachée qu’elle semble être sur terre, elle est délivrée de son enfermement égotique en prenant conscience qu’elle évolue dans un océan cosmique composé d’autres âmes qui la soutiennent et la nourrissent jusqu’à ne faire plus qu’une seule entité avec elles. Ici-bas, elle ressent que sa mission et son bonheur n’adviendront que dans le rassemblement avec les autres cellules de son corps céleste éparpillé aux quatre coins de la planète et dans les vibrations en chorus (2) si particulières que cette réunion engendre. Tout un programme pour elle : celui du ciel justement, ce ciel dont elle provient. L’individu se laissera donc guider de l’intérieur en fonction de la justice communautaire qui prévaut en haut comme en bas pour respecter et préserver la création. Et cette justice universelle (et non culturelle) est nécessairement conforme aux principes législatifs de l’Être dénommés lois de création. C‘est donc une justice sociale qui s’étend à l’ensemble du créé (éléments, végétaux, animaux, humains et égrégores célestes) avec lequel il est, pour le meilleur et pour le pire, indissolublement lié. C’est ici l’unité en tout et partout dont notre santé corporelle et animique dépend car on ne saurait correctement guérir l’un sans tenir compte de l’autre. Ce qui sous-entend qu’une guérison véritable –celle qui ne peut se concevoir égoïstement- apporte un rééquilibrage et un bien être non seulement à la personne malade mais également à tout son environnement d’êtres et de choses avec lequel elle est physiquement et métaphysiquement en relation… étroite ou élargie.
Voilà la psychologie éternelle dont devrait découler toutes les psychothérapies temporelles, la seule qui nous permette de ne plus se sentir séparé et d’agir en nous poussant constamment à nous relier intérieurement à notre source originelle (le ciel) et extérieurement à notre environnement d’êtres et de choses. Ne plus se recentrer uniquement sur son moi microcosmique et ses nombreuses problématiques mais élargir son champ de conscience sur tout ce qui nous dépasse dans le subtil comme dans l’épais, c’est-à-dire dans le monde du tangible. Élever sa vision étriquée au-dessus du labyrinthe conceptuel dans lequel tout homme est enfermé en tournant comme un ours en cage est toujours salutaire. Autrement dit : rétablir les liens en tout et partout. Sinon c’est, et ce sera toujours, un coup d’épée dans l’eau avec la perpétuation du cortège des rétributions négatives pour la nature et pour le genre humain inconscient de la dimension tridimensionnelle du vivant : individuelle, collective et universelle avec pour corollaire son obligation de solidarité avec ce Tout au sein duquel il doit fonctionner en profonde soumission à son ordre, le karma individuel n’étant pas un ovni sans aucune relation avec le karma collectif.
Voilà l’indispensable responsabilisation dont il doit faire preuve pour ne pas avoir constamment … d’épreuves. Saisissez-vous mieux à présent le titre de notre livre : «L’écologie de l’Être » qui parle à chaque page de la connaissance de l’entité même du Vivant dans ses dimensions micro et macro et de leur communion, d’autres diraient de leur communauté, cette alliance des trois plans de l’Être que certains dénomment Dieu, indispensable à la bonne marche du monde?
Est-ce suffisamment clair, Lucy in the sky ? (3)
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Note 1- Qu’est-ce que la psychologie terrienne ? C’est une discipline scientifique qui permet de décrypter la mentalité, les sentiments et les comportements d’un individu afin qu’il puisse mieux se connaitre. Mais l’être humain en tant qu’être social ne peut s’abstraire d’une perspective plus générale sur la société au sens large dont il fait partie, à la fois produit de la psychologie individuelle des êtres qui la composent et du contexte dans lequel naissent, grandissent et interagissent l’ensemble des êtres humains. Cette problématique oppose l’individuel au collectif. Beaucoup de théories se sont affrontées sur cette dimension sans qu’une conclusion consensuelle ne se dégage actuellement sur les rapports entre la personne et la collectivité comme sur les rapports entre ce qui est déterminé génétiquement et ce qui est acquis de l’environnement ou socialement (l’épigénétique).
Note 2- En musique, le chorus est un effet sonore qui permet à un seul et unique instrument d’obtenir un son d’ensemble instrumental, en conséquence plus épais et plus ample. C’est donc un effet semblable à celui d’un cœur (ou d’un chœur, d’où le mot chorus) qui, telle une pompe vivante, fait circuler les gouttes de sang rassemblées en un seul et unique fleuve de vie qui les regroupe. Dans la Tour d’Ivoire, ce fleuve est dénommé avec juste raison la Vigardonne, nom qui laisse entendre de manière explicite que c’est bien lui qui « donne la vigueur », c’est à dire la puissance et le dynamisme à la création.
Note 3- Célèbre chanson des Beatles.
Bonjour,
A la lecture de la Tour d’ivoire, mais également de votre livre l’Ecologie de l’Etre, on peut imaginer que le projet de vie d’une nouvelle ère pourrait s’apparenter au modèle de vie Mormon qui ferait tabula rasa de tout héritage technologique produit depuis environ 300 ans… Un modèle d’apparence assez austère donc , mais qui pourrait aussi faire penser à des modèles de sociétés traditionnelles amérindiennes ou d’anciennes traditions tribales africaines. Il y a des effets néfastes évidents qui sont le produit de la production technologique (il faudrait, surtout aujourd’hui, être de bien mauvaise foi pour ne pas le reconnaître) mais ces effets néfastes donc, le sont en fait surtout quand ils prennent un tournant industriel systématique, mercantile et globalisant. Pour faire court, y a-t-il pour le Ciel un projet de société spirituelle et technologique de haute volée pour notre belle planète, ou bien seul un retour radical à la « simplicité rudimentaire » est prévu et ce, on l’imagine, avec une certaine violence pour la majorité de la population mondiale? En d’autres termes, l’être humain a-t-il le droit d’inventer en accord avec la nature et le spirituel et de ce fait créer des ponts inouïs entre nature, technologie et nouvelles dimensions (je pense par exemple aux découvertes quantiques qui ouvrent des champs vertigineux de perception du macro et du micro comme vous le dites si bien). Ce questionnement est infini car l’évolution-révolution (rêve- olution) semble être inhérente au génie de l’Etre. Merci à vous.
Réponse à Quantum :
Vous nous demandez avec juste raison si l’être humain a le droit d’inventer en accord avec la nature et le monde spirituel une nouvelle technologie pour faire face à l’ancienne polluante? Mais, Quantum, non seulement il en a le droit mais bien plus, en tant que démiurge intelligent, il en a le devoir s’il veut créer avec un minimum d’impact sur le vivant des artefacts (1), c’est-à-dire des objets matériels à la hauteur de ce qu’il peut prétendre être dès lors qu’il se positionne en tant que créature recelant en elle les embryons du bon Génie créateur de notre univers et non celui du mal.
Quant à la découverte relativement récente de la physique quantique, il faudra être, comme pour toutes les connaissances scientifiques, très prudent quant à ses applications.
En ce qui concerne les projets de société découlant directement du monde spirituel qui nous chapeaute, nous vous recommandons de relire les chapitres 24 et 25 de notre livre et les 4 réponses faites précisément sur ce sujet dans nos forums :
– celle du 24 avril 2012 à Richard dans le forum n°2,
– celle du 3 juin 2012 à Joris dans le même forum,
– et dans le forum n°1, celle du 7 octobre 2013 à Antonin,
– et enfin celle du 14 novembre 2015 à Tiphaine.
Quand vous les aurez bien assimilés, nous nous proposons de nous reposer d’autres questions afin que nous élaborions des réponses plus directionnelles ou tout simplement plus affinées car nous n’avons pas tout dit en la matière. Et par la même occasion de répondre à la deuxième partie de votre post. Au passage, je pense que vous voulez parler du modèle de société des Amish (2) qui, pour ce que notre perception éloignée peut en connaître, applique dans l’ensemble très adroitement (mais il est vrai de manière austère et par certains côtés rebutant pour le commun des mortels) la partie écologique terrestre du programme céleste. Et non de celui des Mormons, n’est-ce pas ?
Ce que nous pouvons d’ores et déjà vous dire, et même vous redire, est que le message du ciel comporte deux volets : le premier est de revenir à la saine nature en retrouvant une simplicité et une cohérence de vie à tous les niveaux (y compris technologique) et un deuxième qui appelle au regroupement des âmes dès ici-bas, non autour d’une idéologie fantaisiste mais autour d’un schéma d’ordre : celui de la vie. Et ce sans attendre la réunification inéluctable qui adviendra post mortem, tout devant revenir un jour ou l’autre à l’unité. Pourquoi cette communauté de vie très serrée est-elle fortement souhaitable dès la terre ? Pour ajouter de l’éternel au temporel, de la puissance à l’énergie, de l’efficacité à l’action, de la solidarité à la coopération, de la fraternité à la complicité, de l’ardence à la braise, de la grâce à la destinée, du bonheur à la jouissance d’être. En un mot pour tous : du lien sacré au lien profane. C’est ici la force, la vigueur et le dynamisme des religions originelles, celles qui n’ont pas encore été abâtardies par ce monstre d’orgueil et de bêtise (lorsqu’il n’est pas solidement encadré par l’esprit de vie) qui sommeille en permanence enfermé dans le labyrinthe du mental humain. Et ce qu’elles proposent à l’âme déchue (3), c’est de redevenir une enfant « légitime », c’est-à-dire de reconquérir consciemment sa filiation avec l’ordre paternel (l’esprit des lois créatrices) ainsi que la fine et suprême sensibilité maternelle de ses origines célestes, autrement dit de vibrer collectivement comme par anticipation à des sentiments purs parce qu’élevés, ceux-là même qu’elle avait dans l’état d’avant son incarnation. C’est ici, dès la terre, l’approche au plus près de la condition céleste. Et croyez-nous, ce n’est pas rien. C’est même tout !
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Note 1. Du latin arte factus = fait avec art (ars en latin = métier, technique), c’est-à-dire en l’occurrence avec habileté et talent. L’art est donc une technique déclenchée par une impulsion créatrice, elle-même influencée par la culture. Précisons que le ciel est pour l’artisanat et non pour l’industrie. Et qui dit industrie dit machines, produits chimiques, actuellement débauche d’énergies et de matières premières, pollutions diverses, et souvent exploitation de l’homme par l’homme prisonnier le plus souvent d’un travail « machinal » qui ne participe en aucun cas à son évolution. L’outillage spécialisé ou non est un auxiliaire, un instrument qui permet à l’homme d’agir sur le monde physique en favorisant ses opérations de création. Il est le prolongement de sa main pour transformer le plus naturellement possible une matière brute en produit élaboré (ce qu’on appelle étymologiquement « manufacturer »).
Or nous devons nous rendre compte que pendant que nous œuvrons à la réalisation d’un objet quelconque notre âme travaille elle-aussi, le travail devenant pour elle culture. La main dans ce cas est à son service pour matérialiser grâce à l’habileté de la tête qui fixe le plan de l’œuvre avec ses différentes étapes et concomitamment à la sensibilité de notre cœur (mettre du cœur à l’ouvrage, ça vous dit quelque chose ?) auquel il donne du parfum et du goût. Le petit miracle réside dans leur mariage pour son plus grand profit : la construction de sa maison intérieure dans l’élévation des vibrations de son ressenti. Alors, industrieux, oui ; industriel, non !
Note 2- Les Amish sont une communauté religieuse anabaptiste (c’est à dire qui ne conçoit le baptême que pour des adultes consentants et non pour des enfants), fondée en 1693 en Suisse par Jacob Amman. Ils sont connus pour mener une vie simple et austère, se tenant à l’écart du progrès et des influences du monde extérieur.
La communauté Amish est aujourd’hui présente surtout en Amérique du Nord (USA et Canada). La première règle Amish pour faire face aux pressions de la société moderne est : « Tu ne te conformeras point à ce monde qui t’entoure ».
La notion d’exclusion totale mise en avant par les Amish est ce qui va donner à leur communauté la capacité de résister à toute intégration et à toute influence, particulièrement lorsqu’elle est regroupée dans une région isolée.
Les groupes les plus traditionnels sont appelés « Amish du Vieil Ordre », ordre très rigoureux qui a la volonté explicite de préserver la vie de leur communauté à l’écart de la civilisation moderne.
Regroupées fortement sous l’autorité de leur conseil presbytéral, dit « conseil des Anciens », sous une très forte discipline appuyée sur l’arme suprême de l’excommunication et de l’exclusion sociale, ces communautés rejettent tout ce qui peut pousser la communauté à se couper de l’Évangile ou à se diviser, en particulier l’orgueil, l’idéal de tous consistant à être modeste.
Les « conseils des anciens » de chaque communauté ont statué graduellement sur toutes les innovations techniques et sociales, interdisant le plus souvent d’y avoir recours, ce qui a conduit les Amish à refuser d’entrer dans le progrès technique et dans la société de consommation, et à conserver un mode de vie devenu aujourd’hui marginal, avec parfois quelques différences entre communautés.
Note 3- Bien entendre ce mot qui provient du latin cadere signifiant : tomber. Une âme déchue est une âme qui a perdu son état de conscience originelle en « tombant », en chutant disent les textes sacrés (la fameuse chute originelle), de l’état supérieur céleste à l’état inférieur terrestre en s’amalgamant en quelque sorte à l’âme instinctive. Elle vibre de ce fait à un degré beaucoup moins intense que lorsque, vierge de tout affect matériel, elle était dans la pureté de sa patrie d’origine. D’où les rites religieux dits de purification par l’eau, le feu et les sacrifices symbolisant le retrait temporaire de la chair et de ses attraits qu’elle a intégrée à sa naissance ici-bas. Comprenez-vous maintenant pourquoi le fils du ciel ne peut naître que d’une vierge ? Comme tout s’explique aisément lorsqu’on positionne son entendement à la bonne hauteur.
Merci pour vos réponses. Les Amish donc, ne m’inspirent guère. En espérant que les choses se fassent dans la fraternité et sans sexisme, ni esprit de sectarisme. Sans reproduction de schémas réducteurs et fermés, dans le respect de chacun et chacune quelque soit son origine ! L’aimant quantique !
Pourquoi parle-t-on autant de l’âme dans les religions et même les spiritualités ?
Réponse à Marc :
Parce que c’est l’âme qui est capable d’évoluer avec le temps, et même dans de rares circonstances quasi instantanément. La vie est mouvement, et le mouvement, c’est l’âme qui le donne aux choses qui sans elle seraient inertes. Quand l’âme quitte le corps, l’animation de ce dernier tant physique, qu’émotionnelle ou intellectuelle cesse. C’est ce qu’on appelle la mort qui est un passage de la conscience dans une autre réalité.
L’âme, c’est la vie, tant celle de l’être micro que celle de l’Être macro, rendue sensible. Elle est l’essentiel de ce que nous sommes. Elle porte à la fois en son sein notre identité temporaire, celle de la terre, comme celle du ciel fixée une fois pour toutes comme une semence à notre naissance. Son temps n’est pas celui du corps où elle s’individualise avant de se dissoudre au décès de ce dernier dans le collectif auquel elle appartient de par les vibrations qu’elle a développé. C’est ici sa libération du scaphandre terrestre qu’elle a emprunté le temps de son incarnation.
L’âme est un immense champ de données vierges (= sans les souillures mentales humaines) sur l’Être à la portée de celui qui s’y connecte en connaissance de cause. Fluide, elle est donc plastique et capable d’échauffement comme de refroidissement, d’expansion comme de rétraction. C’est grâce à cette thermoélasticité qu’elle peut adopter toutes les formes. Cette connaissance, dite intuitive, ne part donc pas du même centre que celui du cerveau avec les mémoires qui le plombent et ses raisonnements à l’infini. Or c’est bien quand elle est chaude (elle est femme, ne l’oublions pas !), donc quand elle aime son modèle, parfois jusqu’à l’ivresse des sentiments, qu’elle peut facilement être formée ou reformée (on se répète à dessein au cas où vous n’auriez pas bien saisi la subtilité de la chose). Et le meilleur des moules pour à nouveau s’élever dans les cieux empyrées (1), c’est notre mère nature, en direct ou à travers l’enseignement des médiateurs, ces porteurs de la lumière céleste, qui nous font entendre à travers des paraboles ou en clair les enseignements que sa présence nous prodigue en images vivantes. L’âme, parce qu’elle réfléchit de manière sensible l’Esprit Créateur, détient l’ADN de l’Être avec les bonnes informations (in-forme-action, donc source pour elle de forme) qu’il contient. C’est ici la bonne nouvelle délivrée à chaque début d’ère, bonne nouvelle qualifiée dans le nouveau testament d’évangile (2). D’où l’importance du choix de cette empreinte dans lequel notre esprit ou notre environnement la place. Ce n’est certes pas le rôle du mental qui, lui, peut en souffler de bonnes comme de mauvaises car on ne sait jamais avec lui dans quelle direction le vent va souffler. Mieux vaut donc ne pas se fier intégralement à ses représentations théoriques pour les grands sujets dont dépend notre vie. Bien au contraire, ce grand faussaire a besoin lui-même d’une direction de pensées, d’un véritable tuteur sur lequel il va devoir impérativement fixer son corpus de raisonnements. Et les renseignements octroyés par le ciel comme de la nature (à condition de bien l’entendre) parlent toujours de la réalité telle qu’elle est. C’est un axe intérieur, une boussole pour retrouver son orient spirituel. En lui, pas de fraudes, pas de mensonges, pas d’illusions, aucune cécité congénitale, pas de décalage entre la théorie et ce qui se passe effectivement, seule la vérité est exprimée apprenant à chacun d’entre nous à situer sa singularité sur l’échelle de l’Être et à partir de cette spécificité croître en harmonie avec la communauté du vivant avec lequel elle est indéfectiblement liée.
Voilà, encore une fois nous avons répondu à nos lecteurs de la manière la plus claire possible. Arrivé ici, il serait temps que certains comprennent où nous tentons depuis le début de ce site d’en venir : qu’ils se regroupent autour d’un pôle spirituel digne de ce nom (l’union fait la force cumulée des corps et la puissance des âmes fédérées en égrégores) pour appliquer dans ce nouveau corps macrocosmique qu’ils sont en train de former les principes se dégageant de tout écrit inspiré d’en haut. Un jour, ces forums disparaîtront comme disparaîtra sans doute notre ouvrage « l’Ecologie de l’Être». Seul subsistera durant au moins une ère le livre inspiré de la Tour d’Ivoire qui, écrit dans un langage par dehors et par dedans, soit respectivement en clair et au figuré, servira de socle spirituel (3) à la foi des fidèles de l’œuvre de Jean, foi qui est en train de naître dans les douleurs de l’enfantement. Alors, allez à l’essentiel le plus rapidement possible et, revêtus de cet habit de lumière, participez à cette nouvelle naissance avec un esprit et un cœur régénérés grâce à l’ensemencement du message qui y est contenu. A tous ceux qui, entendant ces propos, en sont affectés, je leur souhaite le véritable salut qui ne peut advenir que dans la paix d’un cœur ayant retrouvé les vibrations collectives de sa famille d’origine, celle qui demeure de tous temps dans sa patrie céleste dont elle a été séparée à sa descente ici-bas.
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Note 1- L’empyrée (ou encore les cieux empyrées) est la région supérieure du ciel, séjour (d’après la mythologie) des divinités célestes, que l’on pourrait qualifier de paradis perdu.
Note 2- Du grec euangellion traduit généralement par bonne nouvelle, a aussi le sens de véritable message (sous-entendu… du ciel), parce qu’il est composé d’un discours conforme aux lois de la vie. C’est ici et seulement ici qu’il y a vérité. Évangéliser veut dire : apporter au monde la bonne information à suivre impérativement pour sortir vainqueur de l’ornière routinière dans laquelle il (le monde) était embourbé. Pour nous, c’est cette authentique parole qui, de manière unique, parle des principes caractérisant l’Être, son fonctionnement et l’application correcte et régulière de son contenu dans notre quotidien.
Note 3- enseigné par les maîtres, disciples et bergers qui seront les guides, les conseillers et conducteurs moraux de la Confrérienne (ensemble des cadres et des fidèles de l’œuvre de Jean). Cette Confrérienne est appelée à être la réplique microcosmique terrestre du macrocosme céleste.
Pourquoi les vibrations collectives apportent-elles la paix ?
2ème réponse à Marc :
Une vibration provenant d’un individu isolé est comme une étincelle qui ne trouverait pas à s’alimenter du fait de la trop grande fugacité de son énergie. Pour devenir torche et mettre le feu elle doit devenir cluster, c’est-à-dire se relier, comme dans une grappe de raisin aux grains très serrés, à d’autres vibrations de la même famille. Là, elle devient efficace, au ciel comme sur la terre. Isolée, elle est semblable à une goutte d’eau qui, aussitôt son apparition, est asséchée par le vent ou le soleil alors que, unie à plusieurs autres de nature identique, elles forment un filet, puis un ruisseau jusqu’à devenir rivière et en finale mer ou océan. Quand on vous dit que l’union est la clé de la vie, de sa longévité et même de l’éternité, ce n’est pas pour rien. L’océan n’est-il pas la seule et unique matrice de l’existence terrestre?
Alors, vous, les isolés qui croyez changer le monde en œuvrant en solitaire, replié en boule dans votre coin, le regard en permanence fixé sur votre nombril, ne comprendrez-vous pas un jour les leçons évidentes que nous donne la nature, celle qui s’expose continuellement devant vos yeux de chair et que vous devriez préférablement ressentir au plus profond de votre âme qui ne cesse de vous appeler à l’union avec ses consœurs vibrant au même diapason qu’elle ? Un son en chorus, rappelez-vous ! L’agrégat, appelé aussi égrégore, sa coordination avec ses semblables, est vraiment la finalité de toute âme tombée en terre. Tant qu’elle ne s’est pas regroupée, tant qu’elle n’est pas entrée dans une cohésion parfaite avec ses sœurs, tant qu’elle n’a pas puisé dans sa nature collective, il lui est quasiment impossible de retrouver la paix du ciel. Bien au contraire, carencée, elle reste de manière sous-jacente dans une sorte d’inquiétude larvée, car quelque part elle se sent orpheline de sa famille céleste.
La paix est un état de calme, de repos intérieur, une sorte de comblement de son être par l’essentiel, c’est-à-dire par les autres essences du ciel. Ce n’est plus l’agitation confuse due à la séparation mais l’accord et la coordination avec son tout, celui-là même qu’elle ressentait dans sa patrie céleste où elle ne faisait avec ses sœurs qu’un seul et même feu, un feu extraordinaire qui, sans consumer l’âme de celui ou de celle qui est embrasé, réfléchissait la lumière spirituelle et la chaleur de la vie à tous ceux qui le contemplaient. C’est ce feu, immense et sublime, ce feu dont le combustible est l’amour de tout ce qui existe, qui couve dans nos profondeurs attendant d’être ravivé par le souffle de l’Esprit universel. Et ainsi ascensionner en unité d’être le chemin central du feu céleste dans toute son ardeur sacrée. C’est ici le seul et authentique baptême de feu, celui qui advient après l’immersion dans l’eau –soit dans la plasticité retrouvée- qui le précède obligatoirement! Vous qui avez pris connaissance un jour de certains textes du nouveau testament, entendez-vous à présent le sens de la Parole inspirée?
C’est ici le miracle touchant les hommes de bonne volonté qui, liés par le cœur à un même idéal, se sont fédérés à leurs racines collectives en s’emparant du message céleste pour accoucher, ensemble, du monde nouveau qu’ils portaient en germe dans les entrailles de leurs âmes. Et ce feu à nul autre pareil deviendra le nouveau soleil, celui-là même qui va se lever à l’horizon des sociétés humaines arrivées enfin au terme d’une agonie qui n’a pour la création que trop duré.
Dieu est pour moi un problème insoluble. Qu’en est-il au fin fond de cette histoire qui nous colle à la peau depuis que l’homme est une créature douée de raison ?
Réponse à José:
C’est un problème récurrent pour tout chercheur sincère que vous évoquez là, José. Les questionnements sur Dieu et les débats culturels (philosophiques et religieux) qui en ont suivi ont toujours divisé profondément la gente humaine parce que, dérivant de sa boite crânienne conditionnée, ils ont abouti le plus souvent à des conceptions anthropomorphiques « à côté de la plaque » alors que la nature fondamentale – dite divine- de l’Être est le fil invisible, le lien suprême qui raboute entre elles les pièces du Vivant qui sans lui resteraient désespérément déchirées. Et, oh surprise, le comble du paradoxe veut qu’au lieu de relier les hommes, il les divise bel et bien, chacun croyant et parfois affirmant insolemment qu’il possède à lui-seul le vrai Dieu ! L’erreur de tous ces débatteurs, on le dit et le répète sans cesse (enfonçons encore un peu plus le clou !), est de faire de Dieu une personne à part (1), une sorte d’individu, soit un fractionnement d’absolu et d’éternité résidant dans un ailleurs indéfinissable et ayant par conséquent un rapport lointain avec ses créatures alors qu’il est, dans son corpus de grands principes universels qui pilotent de main de maître le char de la vie, l’élément central et primitif de leur agencement les régulant avec finesse et fermeté à la fois. Il pourrait être comparé à l’ancêtre fondateur d’un clan (2) dont chacun des membres porte en lui les gènes paternels (il est le père de tous) et au sein duquel règnent les normes mises en place dès sa constitution, normes qui doivent être respectées impérativement sous peine de sanctions et même carrément d’excommunication de l’existence. Dieu est donc partout et en tout puisqu’il est l’ADN du vivant dont il supporte le code génétique à la base de l’enchainement des êtres! Pour le connaître en esprit et en vérité, encore faut-il balayer dans son mental les poussières d’une croyance périmée qui encombrent sa nature principielle et essentielle tout en bloquant la pénétration de sa lumière.
Sachez au passage, que Dieu (dans l’acception courante du terme) n’est pas à proprement parler le promoteur d’une morale particulière mais plutôt la source de toutes les morales découlant des lois originelles, nuance de taille s’il en est ! Il est la racine permanente de l’Être, son plan causal, sa Première Personne… éveillée, le Grand Je, alors que dans ses conséquences et son impermanence l’homme, ce petit je, n’en est que la troisième facette, mais endormie celle-là, le ciel étant quant à lui sa deuxième, l’essentielle, sève sensible qui circule partout dans son arborescence. Résumons-nous : état premier (royal et absolu, tête et face cachée du système, semence universelle du vivant), état second (noble, vif et lumineux, cœur et face éclairée du système) et tiers état (rustre et lourdaud, ventre et face sombre du système). Cela vous évoque-t-il quelque chose ? Si Dieu est donc présent, sous une forme ou sous une autre (omniprésence) dans ses trois strates (sa trilogie, ses trois logos) –comme la peau est composée de trois couches, à savoir l’épiderme (couche superficielle), le derme (couche médiane interne) et l’hypoderme ou endoderme (couche profonde)- il n’en demeure pas moins qu’il est avant tout Esprit avec son état de conscience universelle (omniscience) se reflétant dans un état d’âme dotée de toutes ses puissances (omnipotence). Il est l’esprit qui conçoit tout, l’œil qui voit tout, le cœur qui ressent tout. La nature est le corps de ses attributs suffisamment densifiés pour être discernables par nos sens physiques. C’est en son macrocosme que, nous les microcosmes, avons l’être et le mouvement. Semeur et moissonneur dans le temps, en Lui naissent les commencements, en Lui meurent les fins.
Avons-nous réussi, José, à dépoussiérer quelque peu le mystère créé par l’homme et ses cultures qui enveloppait de manière opaque le concept Dieu ? Nous l’espérons de tout cœur afin que, en ce solstice d’hiver de l’an de grâce 2020 qui arrive à grands pas, naisse et grandisse en vous cette lumière dite divine, celle-là même qui permet à tout homme de percevoir sa présence partout où se sèment, s’épanouissent et se flétrissent les fleurs de l’existence.
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Note 1- L’homme commets souvent la même erreur en faisant de la nature un système à part dont il serait indépendant et qu’il exploiterait sans remords et à sa guise au lieu d’en prendre soin. Nous pouvons constater chaque jour le résultat catastrophique de cette représentation mentale erronée. Il est temps en cette fin de cycle de remettre à l’endroit ce qui était à l’envers sinon le nouveau cycle avortera de ses indispensables bienfaits!
Note 2- Un clan est un ensemble de familles associées par une parenté réelle ou fictive, fondée sur l’idée de descendance d’un ancêtre commun. Même si leur filiation exacte n’est pas connue, tous les membres d’un clan connaissent cette origine qui prend alors un caractère mythique. On pourra dire dans cette même veine que « Dieu » est le Grand Ancêtre, le nôtre comme celui de la création toute entière.
Et merci. En ces temps délétères il est bon de se rappeler ces 3 plans qui aujourd’hui au coeur d’une crise sociale, politique, économique, sanitaire, spirituelle, et j’en (Jean) passe … sont systématiquement transposés en Peur/Haine/Stress, attributs du monstre (ou appelez-le comme vous voulez) n’est-il pas? « Halte à la déprime! » entendais-je au plus profond de mon être, il y a quelques jours… Facile à dire… Mais en projetant ces trois plans négatifs cités plus haut, les regardants bien en face, il devenait alors plus facile de décider fermement de tenter de les transposer en Sagesse/Amour/Sérénité. Ah oui il faut de la volonté (l’envol de l’être?) et je ne cherche pas à donner de leçons bien sûr, chacun a ses difficultés, je ne suis pas un sage, mais ce petit exercice qui consiste à jouer avec ces trois plans semble bien créateur s’il en est ! Et comment pourrait-il en être autrement car c’est Tout Un? Esprit , âme, corps …. Justice, Amour, Vie… etc.. Offrons des buches bien sèches et solides au feu de joie ardent de l’âme éternelle, dansons en cercle comme les indiens en mémoire de la Vie qui nous est offerte de toute éternité ! Devenons un peu fous face à ce monstre œconomicus! Stop la haine, stop la peur ! Nous sommes créateurs à notre niveau. Nous avons une part de responsabilité, mais tout peut se jouer sur des petites choses au quotidien, avec nos collègues de travail, nos amis, nos ennemis, nos commercants, nos clients, le voisin de palier que sais-je? Nous sommes englués , enfumés, dans ce système fou mais essayons de transformer notre quotidien en conscience des 3 plans ! Peu importe si ce n’est pas visible immédiatement. Cultivons la Vie ! Age i !
Bonjour Charles, et merci pour votre commentaire basé sans aucun doute sur votre expérience de vie. Justement, d’ici quelques jours, nous devons répondre à un de nos visiteurs sur ce même sujet. A bientôt, donc!
Que voulez-vous dire réellement avec cette formule bien connue: « Dieu est partout et en tout » ?
Réponse à Henri:
Pour ne pas nous lancer dans une explication par trop abstraite qui entrainerait chez vous ou tout autre lecteur des froncements de sourcils, nous allons tenter d’imager la réponse que vous souhaitez en établissant une comparaison avec ce qui se passe ordinairement dans la vie courante.
Supposons que, voulant construire ou faire construire votre future demeure, vous pensiez à celle-ci longuement en la visualisant de manière de plus en plus précise dans son architecture définitive (aspect extérieur, gros œuvre, nombre de pièces et leur disposition, type de chauffage, finitions (enduits, peintures, …), et même peut-être dans ses aménagements intérieurs. Donc l’immobilier et le mobilier. Ce serait la phase un, celle du plan qui se passe dans votre tête, autrement dit la spirituelle qui n’est en quelque sorte rien d’autre que le code génétique de votre future création, soit les prémisses sur lesquels vous allez l’appuyer. Puis, tout en continuant à y réfléchir avec constance, vous vous mettez tout naturellement à la ressentir profondément et, petit à petit, éprouver une certaine attraction que l’on peut qualifier sans conteste d’amour tout en poursuivant en même temps le développement dans votre imaginaire de sa représentation aboutie (phase deux, celle de la maquette). Enfin, toutes les conditions étant réunies, arrivera normalement dans la foulée la phase trois, celle de la réalisation effective dans laquelle vous devrez vous servir de matériaux préexistant dans le plan matériel pour, si vous vous sentez une âme de maçon, en devenir le maître d’œuvre, le bâtisseur… et enfin y habiter !
Bon, jusque-là, est-ce que vous nous avez suivis sans que votre tête parte ailleurs ? Si oui, il vous reste maintenant un saut à faire pour comprendre pourquoi « Dieu » est, comme tout concepteur et réalisateur, entièrement dans son œuvre, de la tête à la main en passant par le chemin obligé de son cœur. Et cette enjambée est de taille puisqu’il vous faudra au préalable vous concentrer longuement sur chacune de ces phases avant de passer de micro à Macro, de créateur à Créateur, et de création à Création. Autrement dit franchir le sas qui conduit du particulier à l’universel, le processus créatif de plan en plan étant identique dans l’infiniment grand et dans l’infiniment petit. Dieu conçoit, Dieu anime, Dieu réalise ! A savoir: spirituel (conceptuel schématisé par le point), animique (sensibilisation du premier dans le ressenti qui se déroule au niveau des sens schématisé par un arc(1)), et matérialisation de deux précédents dans le monde concret, le fameux plancher des vaches que l’on nomme à juste titre la croûte terrestre car ce plan est l’écorce de l’Être, son enveloppe tiède, voire froide, et relativement figée en comparaison avec la précédente qui est dynamique et bouillante. Pour créer et bâtir dans les trois dimensions, seul l’homme a cette capacité d’abstraction mais aussi de concrétisation de ses pensées grâce la palette d’actions très large et extrêmement développée des 5 doigts de chaque main. C’est cette main si particulière qui, travaillant ensemble avec notre cerveau, nous a permis de fabriquer des outils et modifier ainsi notre environnement en y imposant autoritairement nos innombrables créations.
Donc l’homme n’est que le micro de l’Être macro dont il est à son échelle l’incarnation,-mais hélas souvent imparfaite. C’est un petit dieu, un créateur bis qui se ressert –souvent maladroitement d’ailleurs- de la substance qui existe à son niveau pour mettre au monde ses propres créations. Et comme il n’a pas une vision synthétique de l’existence (son cerveau procédant par analyse, soit par découpage du vivant), il commet dans son orgueil instinctif et son ignorance crasse bien des « bêtises » qui abîment la nature en la mettant en pièces avant de la transformer selon ses fantaisies du moment (sa cuisine !) pour mieux la dévorer. D’où le surnom imagé de « la Bête » que lui donnent les textes sacrés, bête qui se nourrit, on se répète, du démembrement de ce qui est de tout temps organisé dans une cohérence parfaite. A propos, savez-vous quelle est la religion dominante de la Bête ? La Tour d‘Ivoire la définit dans le chapitre 48 qui lui est consacré comme « une communion en espèces à grande consommation » ! La grande consommation, ça vous dit quelque chose ?(2)
Maison d’homme et maison Dieu, n’y a-t-il pas en elles de leur conception à leur réalisation un seul et même enchainement de plans pour former le miracle de l’unité (Dieu est un !), celle des trois logos, des trois temps du verbe : ce qui a été (passé), ce qui est (présent) et ce qui sera (futur)? Un en trois, trois en un ; Dieu en tout, tout en Dieu! Au ciel comme sur la terre, dans le subtil comme dans le grossier, dans l’infime comme dans le grandiose. En un mot : dans la transcendance de l’Être comme dans son immanence. L’au-delà de l’homme est donc dans son au-dedans, mais bien compris, sinon ce sera une illusion de plus à mettre à son actif. Autrement dit, pour que l’humanité perdure, Dieu, tel qu’il est «en esprit et en vérité », donc dans son ordre créationnel, doit être en permanence la lumière de son existence pour qu’une véritable écologie à tous les plans puisse enfin advenir.
Ne cherchez pas Dieu quelque part puisque, dans des consciences différentes, il est partout où s’agite et frémit un brin de vie, dans la plante, l’animal, l’ange et au summum dans l’homme qui en est l’image (aussi doit-il être sage et prudent dans ses créations). Il est l’Être au centre même des manifestations qui expriment les principes de leur genèse. Il peut être appelé sans mentir le Génie de la création qui n‘est rien d’autres que l’unité des principes de base permettant la fabrication du vivant. Comprenez-vous maintenant pourquoi notre histoire comme celle de l’univers est inscrite dans ce Génie universel (entendre le génome créateur du ciel et de la terre) ?
Dieu parle, et cela est – mais en germe (le point créateur qui résume)-, avant que sa Parole entame son devenir manifesté dans l’espace et le temps (la courbe de la création qui en est le développement)!
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Note 1- L’arc dans la nue (ou arc en ciel, Genèse 3,13) cela vous dit-il quelque chose ? Relisez dans le livre de l’Apocalypse (chapitre 4, verset 3) cette phrase qui devrait maintenant devenir explicite à votre entendement : « Le trône dans le ciel était environné d’un arc en ciel… » Le trône, c’est le point central, tête du système, source créatrice du vivant symbolisé lui-même par l’arc en ciel, la courbure qui s’enroule autour de lui (âme et corps du système) comme le serpent de la Genèse ceinturait de ses anneaux de convoitise l’arbre de vie au centre du jardin d’Eden. Quelle image parlante!
Note 2- Une grande consommation sous-entend un dépassement à grande échelle des besoins primaires (intellectuels, émotionnels et physiologiques) d’une société parce qu’ils ne lui suffisent plus, l’artificiel prenant le pas sur le naturel quant à lui indispensable à son existence. En espèces signifie que cette consommation s’étend sur l’ensemble des règnes soit le minéral, le végétal et l’animal. Et même sur les éléments comme l’eau, l’air et le feu (les énergies si nécessaires pour faire marcher sa machinerie chimérique).
A propos de la créativité de l’homme nous allons aujourd’hui poursuivre notre réflexion en mettant le focus sur l’objectif le plus profond et le plus sage auquel il devrait s’atteler dès qu’il se sent prêt : sa recréation spirituelle.
S’ils ont bien lu notre livre, nos lecteurs savent que son chef d’œuvre (1) créatif ne réside pas comme on le croit à tort dans la multitude de ses opérations externes (créations matérielles, intellectuelles et artistiques) mais bien en et sur lui-même. En effet il a la prodigieuse potentialité d’être à la fois le potier et l’argile et au cours de laquelle, modelant cette masse plus ou moins informe au départ, il fera selon sa virtuosité naître un autre lui-même qui devra ressembler le plus fidèlement possible à la représentation finale qu’il a eu comme horizon dans sa tête et dans son cœur (2). Prenant exemple sur la nature qui nous démontre chaque jour que la régénération se fait toujours dans une phase de repos (comme dans le sommeil entre autres), il va imiter la larve de certains insectes qui s’immobilise à un moment propice de son développement pour passer de l’élément terre à l’élément air avant de tisser une enveloppe protectrice et s’y enfermer afin d’opérer sa métamorphose, se transformant d’abord en nymphe (stade intermédiaire) avant d’émerger en imago (stade adulte). Par quel miracle ? Par la réorganisation en profondeur de la structure de son ancien corps dans lequel elle détient la faculté innée de puiser les éléments basiques dont elle a besoin. C’est ici, n’en doutons pas un seul instant, un recyclage salutaire et salvateur ! En effet, possédant en elle depuis sa naissance tous les matériaux nécessaires pour réussir son entreprise de réhabilitation, elle n’aura désormais plus besoin de se déplacer pour permettre à ses ailes toutes en beauté colorées de pousser.
C’est dans cette solitude créatrice, dans ce renversement de regard et de perspective dénommé méditation, que l’homme peut se prouver qu’il est de nature divine cessant une fois pour toutes de s’agiter dans le monde du dehors comme s’il avait en permanence le diable à ses trousses (qui sait ?) afin de reprendre en interne le pouvoir sur sa vie par l’utilisation de manière « originale » de ses puissances internes et animer ainsi les semences spirituelles qu’il a en dépôt. A condition toutefois d’en connaître le mode d’emploi et non de continuer à calquer bêtement des modèles humains non aboutis ou déviants.
A ce propos nous nous ne pouvons résister de vous livrer in extenso cette phrase percutante de Carlo Acutis (béatifié le 10 octobre de cette année) :
« Tous les hommes naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies. »
A l’entendeur qui se sent vraiment concerné, salut !
Jean Troy
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Note 1- Un chef d’œuvre signe l’accomplissement de celui qui le met au monde, passant ainsi du stade de disciple (ou de compagnon*) à celui de maître. Au sein du compagnonnage, le compagnon aspirant à la maîtrise doit exécuter un ouvrage sous le contrôle d’un jury de maîtres suivant des règles précises édictées par le corps de métier (ou corporation) auquel il appartient. Ce chef d‘œuvre (littéralement cette production qui se positionne à la tête (=chef), au sommet de ses créations) est la réalisation matérielle, preuve de son excellence, qui marque l’achèvement de sa formation.
*Le compagnonnage est un réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier grâce auquel le jeune aspirant dans son itinérance se construit au mieux de ses capacités pour devenir un bon professionnel et un acteur de la cité, sûr de sa valeur morale et de ses valeurs techniques professionnelles.
Note 2- Le chef d’œuvre de l’Esprit Créateur, c’est la nature. Celui de la nature, c’est l’homme, du moins tant qu’il n’est pas dénaturé. Et celui de l’homme, c’est sa recréation en Dieu. La boucle est ainsi bouclée, le point de départ ayant atteint le point d’arrivée qui se révèlent être les mêmes !
Effectivement vous avez encore approfondi le sujet captivant de la divinité qui est en tout homme nous délivrant par la même occasion et de manière perspicace le sens profond de celle-ci. Et je tiens à vous dire que cela m’a agréé pleinement. Mais après cette lecture, je me pose cette question : comment puis-je connaître chaque jour un peu mieux ce Dieu à la fois caché et pourtant si apparent sans commettre d’erreurs de parcours préjudiciables dans ma recherche existentielle?
2ème réponse à José :
Tout d’abord il est important, José, que vous fassiez la différence- spirituellement parlant- entre savoir et connaître. Savoir, c’est avoir compris intellectuellement une information avant de l’emmagasiner dans sa mémoire. Exemple : savoir une leçon correspond à en intégrer les données dans nos méninges. Connaître par contre, c’est naître de manière sensible en unité avec elle, donc devenir quelque part elle par assimilation. Cette connaissance se fait par le médiat de l’âme et non du simple mental qui n’est présent qu’au début de l’opération car, en finale, il doit impérativement s’effacer. Sinon il y aurait toujours entre elle et vous une dualité alors que c’est une pénétration de la chose connue, comme venant de son corps spirituel qui apparait à notre conscience enfin en pleine lumière. Un accouchement de la vérité que nous portons déjà dans nos entrailles en quelque sorte ! Ainsi il y a une grande différence entre le chatouillis cérébral d’un savoir purement intellectuel et la véritable connaissance qui, comme une vague ressentie venue des abysses de l’Être, bouleverse notre vision des choses en l’inondant de la lumière des cieux.
Connaître Dieu, demandez-vous ? Ou dit autrement : être éclairé sur la nature de l’Être et ce de fond en comble, soit dans ses trois plans? Voilà bien un grand et salutaire programme puisque Dieu, c’est Tout ce qui existe en bas comme en haut, mais dans ce dernier cas dans une abstraction résumée, vu que la création est centralisée en un point unique dans la tête de son créateur, la vie étant le développement dynamique dans le subtil comme dans l’épais de ce condensé spirituel. Le connaître, c’est connaître les lois spirituelles (appelées également lois de création ou encore lois constitutives de l’Être) et les énergies attributives qui organisent et régissent ses caractéristiques tant macrocosmiques que microcosmiques. Ainsi, connaître réellement le microcosme que nous sommes, c’est connaître le macrocosme puisque tous deux sont identiques, mais à des échelles différentes puisque l’un est le modèle réduit de l’autre qui s’étend dans tout l’univers. C’est ainsi que l’Être se manifeste (comme dans notre musique occidentale) selon 2 modes : le mode majeur, dit macro, et le mode mineur, dit micro. La bible raconte que Moïse redescendit du mont Horeb situé au cœur de la péninsule du Sinaï avec 2 tablettes sur lesquelles était abrégée la loi nombrée en dix. Ce « décalogue », ces dix paroles (traduction exacte de l’hébreu) fut le don de la Lumière aux descendants d’Israël, via son prophète à qui il les avait remises par deux fois. Que voulez-vous donc que cet état divin confie à ce dernier si ce n’est le code secret constituant l’ordre de sa nature et de la nature en général, c’est à dire la structure dénaire du système du Vivant ? On ne peut donner que ce que l’on possède en propre, c’est bien connu. Or le Dieu législateur n’est pas un voleur…bien qu’il vole dans sa permanence éthérée dans les cieux qui le reflètent si bien !
Trois manières, donc, pour entrer vivant dans la connaissance de son ontologie :
– La première, approche approximative mais indispensable à tout un chacun, est d’entendre le message flamboyant de tous les véritables médiateurs qui ont été chercher la « vérité de ce qui est partout et en tout » comme Prométhée le fit dans sa quête du feu divin à la source céleste car c’est là, dans le ciel et nulle part ailleurs que, dans sa pureté initiale et sa lumière, elle repose de manière sensible (et non intellectuelle). Et d’avoir, bien entendu, foi en ce message. Tous les médiateurs ont dû, comme Moïse, gravir jusqu’à son sommet la montagne de l’Être pour en ramener les lois de principe à un peuple incapable d’élever son esprit en direction des fondations éternelles de la vie. Et, après les avoir traduit en clair, autrement dit après les avoir vulgarisé, donc en avoir expliqué la mise en pratique au peuple en train d’être engendré, peuple qui, resté dans les bas-fonds de la plaine, continuait par la force de l’habitude à adorer leur part animale divinisée (=le veau d’or) à laquelle ils consacraient frénétiquement leurs énergies instinctives adultérées. C’est ici la signification de l’image du veau symbolisant l’animalité et celle de l’or, donc de l’aspect divin dont l’homme la pare (entendre dans le mot divin la sacralisation, le culte et l’adoration sans aucune limite). Comprenez-vous maintenant le sens relevé des textes sacrés ?
-La deuxième approche, plus réfléchie celle-là, se fait en regardant attentivement la nature et, grâce à la fée analogie, se laisser totalement imprégner par elle jusqu’à devenir elle par identification et en retirer en finale une conscience vivante parce que non livresque : « Je suis la nature, elle est en moi comme moi je suis en elle. »
-La troisième, plus spirituelle et donc plus exigeante, n’appartient qu’à un petit lot d’âmes prédisposées : devenir soi-même alpiniste et, après s’être encordé à son égrégore céleste, consacrer une part importante de son existence à entreprendre l’escalade de cette montagne éthérée grâce à la méditation profonde, la vraie, et non les ersatz incomplets que l’on trouve diffusés partout aujourd’hui. Vous trouverez sa description exhaustive dans notre livre au chapitre 19. Escalader pour un initié, c’est, après avoir fait cesser le vacarme débridé de son mental et de ses envahissantes créations, – donc débranché un temps les processus intellectuels et cognitifs dont ce dernier est coutumier- descendre au plus profond de soi, dépasser son individualité afin de retrouver en leur état originel les puissances créatrices dissimulées derrière chacun de nos actes. Et, après avoir fait un séjour dans les collectifs célestes, atteindre le point central d’où tout part et où tout revient. C’est cette unité des lois universelles qui président, administrent et garantissent la préservation harmonieuse du Vivant, unité et plénitude qui peuvent être qualifiées sans conteste de Dieu « Unique ». Le (ou la) connaître car c’est tout un, c’est naître dans la vérité unitaire de l’Être. Et non dans sa caricature dénaturée. Vous voulez des références connues dans le christianisme dans lequel notre civilisation a été élevée depuis sa tendre enfance? En voici plusieurs tirées de l’évangile de Jean :
– « Celui qui m’a envoyé est vrai et vous ne le connaissez pas » est-il écrit au chapitre 7, verset 28.
– « Le Père et moi sommes un » (Jean 10.30)
– « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé (c’est à dire le médiateur de l’ère, ndlr. Jean 17.3)
– « Si vous me connaissez, vous connaissez aussi mon Père. » (Jean 14.7).
Puisque connaître le Maître céleste, c’est connaître Dieu, c’est-à-dire la législation de vie à laquelle nous sommes tous inféodés, nous nous devons de préciser que le dit Maître, ferment de toute cohésion, est ambassadeur en terre étrangère pour le compte de sa patrie céleste. C’est un diplomate averti qui parle les deux langues, la terrestre et la céleste. Sa mission : représenter l’unité et la cohérence du ciel sur la terre. N’exerçant cette fonction que sous l’autorité du premier, il ne parle jamais de son propre chef mais au nom de la communauté d’âmes constituant cet état médian qu’il résume de manière lumineuse et audible aux oreilles humaines préparées à cet effet. Bien entendu, en tant que légat du ciel, il répercute tout ce qu’il sait des conditions et de l’évolution des terriens au « gouvernement » de son pays d’origine. Il initie un cycle de relations entre son peuple et les peuples de la terre au sein desquels il a été missionné. Il négocie sans cesse et ainsi apaise les inévitables tensions qui pourraient se former entre les deux camps. Il tente de féconder l’esprit des terriens –du moins l’intelligence de ceux qui ont une inclination naturelle pour la justice (1)- en insufflant dans leur âme l’empire universel du ciel pour que, sous son autorité, ils se fédèrent, non seulement entre eux mais aussi avec leur environnement naturel. A ceux qui acceptent de devenir ses enfants confiants, il révèle l’Être dans ses fondements essentiels, base éternelle de cette solidarité qui prime partout. Sous sa houlette, leurs fragments éparpillés se rassemblent dans l’amour du vivant en une famille unique soumise à ses lois afin que, grâce à cette liaison communautaire à nulle autre pareille, ils aient une existence juste, pleine et entière dont ils sont le porte-flambeau. C’est ici le recharnement de son corps spirituel symbolisé par le rassemblement et la revivification des ossements desséchés décrite symboliquement par le prophète Ezéchiel(2). Ainsi ce qui chez eux était auparavant profane devient à chaque instant sacré (3). Ce fonctionnement dans une interdépendance responsable peut donc être qualifié de vie divine ou, pour être encore plus clair, de « vie en Dieu ».
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Note 1- Il y a la justice transcendante, celle des principes éternels, des lois qui fondent et organisent l’Être (que l’on pourrait appeler le droit positif, c’est à dire « posé » une fois pour toutes dans l’Esprit créateur) et la justice immanente (application qui découle de ces principes), celle de la nature, qui rétribue chaque être conformément à ces lois (action/réaction).La véritable justice n’est pas égocentrée, c’est pourquoi elle est « juste » en Soi.
Note 2- Extrait du chapitre 37 du livre d’Ezéchiel, versets 4 à 6 : « Ossements desséchés, écoutez la parole de l’Eternel ! Ainsi parle le Seigneur Eternel à ces os : Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez ; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l’Eternel. » Paroles adressées à cette époque à l’Israël temporel mais qui s’étendent également à l’Israël spirituel de tous les temps, donc à tous ceux qui, se sentant partie prenante (filiation) du Vivant, acceptent ce recharnement.
Note 3- Nous rappelons à ceux qui l’auraient oublié que sacré peut être considéré comme un synonyme d’unité et de tout ce qui conduit à l’unification des êtres dans l’Être.
Merci pour Tout !
La citation que vous faites du prophète Ezéchiel dans votre réponse à José concerne les hébreux de son époque et non les autres peuples. C’était une précision de ma part et non une critique car j’apprécie énormément ce que vous écrivez. Cela donne un axe à ma vie qui en avait grand besoin.
Réponse à Victorina :
Vous avez raison sur la question historique, point de départ de la prophétie d’Ézéchiel qui vécut, on le rappelle, au 6ème siècle avant Jésus-Christ. En effet son message s’adresse au premier chef à ses contemporains dans la période douloureuse au cours de laquelle une partie de la population de Jérusalem était exilée en Mésopotamie par le roi de Babylone Nabuchodonosor II (juste après le dernier soulèvement des juifs en -582). Cette prédiction parle donc de leur retour dans leur patrie d’origine, retour qu’il assimile à une résurrection : celle du royaume de Juda.
Mais ne vous leurrez : sa parole (prophète veut dire étymologiquement « celui qui parle pour »), comme toute parole inspirée d’ailleurs, a pratiquement toujours pour les plus avancés dans l’intelligence spirituelle (1) un double, voire même un triple sens. Comme dans la plupart des textes sacrés, le médiateur devenu le messager du logos divin se sert d’un événement historique pour imager quelque chose de plus intime. En l’occurrence la délivrance d’un ennemi extérieur symbolisant l’affranchissement de l’ennemi intérieur qui, lui, vit en tout homme alourdi par la gravité (la pesanteur) terrestre lui imposant ses lois de fer en le dotant d’un esprit lourd et morcelé à la base de son égocentrisme (2) résolument nuisible au vivant. Au passage, précisons que les scribes de la Bible ont toujours profité des situations de guerre, d’invasion, d’occupation et de déportation du peuple hébraïque par l’Egypte, Babylone, la Grèce (les Séleucides) et Rome pour parler de ce sujet brûlant et continuel qui l’agite à chaque instant : la déportation de l’âme (3), son « expatriation » hors de son berceau d’origine dans cette terre étrangère qui n’est autre que la vie planétaire l’enfermant dans le scaphandre rigide et pesant d’un corps de chair tout en la chaussant de semelles de plomb alors qu’au ciel, légère, souple et véloce par nature, ses pieds arboraient, comme le dieu Hermès (Mercure chez les latins), des sandales ailées. Maintenant explicités en clair, ces symboles élèvent-ils quelque peu votre esprit en lui permettant d’évoluer dans l’entendement véritable de ce qui est depuis la naissance du monde?
Alors, à vous de voir si vous acceptez de vous contenter d’une interprétation littérale ou bien si vous autorisez votre esprit à bondir hors du temps pour voyager « librement » dans l’universel qui fonde notre monde comme il est -et sera toujours- le socle invariable et immobile des textes sacrés qui en sont la symbolisation.
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Note 1- Ce sont ici les trois logos, autrement dit les trois verbes, les trois langages de l’Être: celui qui est inscrit dans les phénomènes volatils de la nature matérialisée, celui qui émane du ressenti mutable de l’âme mouvante et extensible, et à tout Seigneur, tout honneur, celui qui est fixé dans les principes créaturels dès l‘origine par l’Esprit créateur.
Note 2- L’égocentrisme est la focalisation forcenée sur son propre intérêt au détriment de celui de son environnement d’êtres et de choses.
Note 3- Nous employons ce terme qui pourra paraitre à certains inadéquat, voire violent, pour imager la descente de l’âme céleste dans le plan matériel. Lorsque cette « extraterrestre » atterrit sur notre globe elle doit, pour fonctionner de manière optimum, s’adapter à son nouveau mode d’être. Se refroidissant naturellement à son contact, elle s’épaissit, s’opacifie, se ternit et se recouvre à sa surface d’une sorte de croûte qui diminue sa fréquence vibratoire la rendant bien moins sensitive que la finesse de ses ressentis d’origine. Ce durcissement l’«endurcit » donc ! C’est ici la naissance de l’âme superficielle, appelée également âme instinctive ou éthérique indispensable à notre vie planétaire. Heureusement qu’en son cœur elle conserve sa chaleur et sa lumière d’origine auxquelles tout homme bien né peut faire appel par un retour dans les profondeurs du soi (prière profonde, méditation, songes, rêves célestes, intuitions, fulgurances…) à chaque instant où le besoin s’en fait sentir. C’est ici la fameuse conversion, soit le renversement, le retournement de sa conscience vers les profondeurs intérieures, mot si mal compris des gens de foi et malheureusement aussi des cadres religieux qui sont pourtant supposés leur enseigner la réalité des essences qui les meuvent. En conséquence chacun d’entre nous doit saisir dans son intelligence que rien de ce qui existe n’est le résultat du hasard mais de l’ordre originel qui fonde l’Être. C’est précisément le lien étroit entre l’homme, la nature et le ciel qui redonnera à la terre son caractère de paradis et à l’être humain son statut de fils de Dieu (ou du ciel, ce qui est tout un).
Enfin une explication plausible du pourquoi et du comment de la formation de l’âme humaine terrestre (cf. votre réponse à Victorina). Il fallait bien qu’un jour quelqu’un exprime clairement cette métamorphose et je vous remercie de l’avoir fait sans maquillage comme le font habituellement les gens du sérail religieux et autres ésotéristes.
Réponse à Margaret :
Pour vraiment comprendre profondément quelque chose il faut connaître cette même chose non comme venant de l’extérieur, mais de l’intérieur, donc sans pensée issue de la raison humaine. C’est un vécu de l’âme… et en aucune manière une projection mentale.
Cette histoire de descente de l’âme céleste que l’on vient de vous conter précédemment est un peu celle de Peau d’âne (entendre « Peau d’âme ») qui, pour que personne ne la reconnaisse, couvrait la beauté de son visage d’une vilaine crasse et masquait son corps sous des haillons recouverts d’une dépouille d’âne (1). Toutefois elle avait la possibilité chaque fois qu’elle en avait l’envie de se travestir en choisissant pour chaque occasion l’une des trois robes offertes par son père à savoir : une première couleur du temps (incarnation dans le temps et l’espace), une seconde couleur de lune (l’âme nocturne = la terrestre vivant dans la pénombre) et une troisième robe couleur de soleil (l’âme diurne, la lumineuse appelée âme céleste). Les trois logos, quoi, puisque tout marche par trois!
Ce conte relaté par Charles Perrault ou encore par les frères Grimm nous parle, comme dans la parabole du fils prodigue de l’évangile, de son exil hors du palais de son père pour s’installer dans un petit village d’un royaume voisin et y travailler comme souillon (à cause de l’encrassement provoqué par tous les travaux roturiers qu’elle devait accomplir quotidiennement, travaux rustiques tellement distants de ceux de sa noblesse natale). Et ce n’est que lorsqu’un prince de sang royal qui passait par là l’eut découverte dans sa minuscule cabane alors qu’elle venait de se parer de sa robe couleur de soleil, donc embellie de sa nature première si flamboyante et rayonnante, qu’il l’identifia comme une princesse de même rang que lui et en tomba amoureux car « sous sa crasse et ses haillons elle gardait encore le cœur d’une princesse ». Admirable!
Là comme ailleurs : « Qui se ressemble, s’assemble! ».
Ceux qui connaissent le premier livre de la Bible feront le parallélisme avec le verset 21 du chapitre 3 de la Genèse où il est dit qu’après qu’Adam et sa femme Eve (en hébreu = mère de tout ce qui vit) eurent mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, IHVH ELOHIM (= l’Être créateur doté de l’ensemble de ses puissances) leur fit des habits de peau (quelle image parlante !) pour les en revêtir. Désormais pourvues de tenues de cosmonautes adaptées à la terre, ils furent chassés hors du jardin d’Eden dans un autre plan de l’Être, celui où la matière est reine. On retrouve ici le même entendement que celui contenu dans Peau d’âne… mais mitonnée à la sauce hébraïque ! A savoir : l’âme au ciel est nue et dans sa descente sur terre elle se « charne », c’est-à-dire prends un corps animal pourvu d’instincts propres à la chair. C’est ici sa chute dans une incarnation de peau de bête, passant ainsi de l’éternité à l’histoire.
La vérité est immuable, elle réside partout. Malheureusement l’homme ne la perçoit jamais dans sa nudité totale, n’en entrevoyant que des revêtements grossiers qui la ternissent et l’enlaidissent. Oui, l’âme céleste avance en ce bas monde masquée derrière un univers de symboles. A nous de les déchiffrer, à nous de la démasquer!
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Note 1-La marraine, à l’origine du travestissement de sa filleule, lui dit:
« Pour vous rendre méconnaissable,
La dépouille de l’âne est un masque admirable.
Cachez-vous bien dans cette peau,
On ne croira jamais, tant elle est effroyable,
Qu’elle renferme rien de beau. »
Salut à toute l’équipe, une question me turlupine depuis longtemps : je suis toujours surprise de tous ces décalages et parfois ces nouveautés entre les paroles du prophète médiateur et la (ou les) religions qui descendent de lui et j’aimerais bien que vous m’expliquiez pourquoi.
Réponse à Sabrina :
Quand un médiateur apparait sur la terre, une de ses fonctions est de corriger la manière d’entendre les paroles de ses prédécesseurs qui, ayant été à la longue dénaturées, ont besoin d’une mise à jour, voire même d’une refonte des éléments spirituels de base. Le nouveau discours qu’il professe est une purification, un dégraissage, un renouvellement de l’information attendu que la théologie vieillissante qu’il découvre à sa venue s’était fourvoyée dans des ronciers inextricables d’où, seule, elle ne pouvait plus s’échapper. C’est donc un retour aux sources mais toujours suivi d’une adaptation aux besoins et aux possibilités d’entendement spirituel d’un peuple qui, aspirant à l’éveil de sa conscience, est prêt à vivre en conformité avec les lois éternelles de l’Être afin que l’existence de tous et de chacun se perpétue harmonieusement.
L‘apparition d’un médiateur entre l’ordre céleste et la terre introduit ipso facto ce qu’on appelle une « nouvelle ère », c’est-à-dire la respiration pour le peuple de la foi d’un « nouvel air » (entendre d’un nouvel état d’esprit) entrainant la résurrection des puissances célestes depuis longtemps anesthésiées dans son cœur. Cette médiation est la réponse à un besoin vital de l’humain : élever son niveau de lucidité et d’intelligence afin de mieux réfléchir et d’agir à partir des véritables principes qui fondent l’Être débarrassé des représentations erronées qui l’étouffent et des théologies moralisatrices à deux sous qui engorgent sans profit pour personne les psychismes individuels et collectifs. Ranimant la richesse intérieure qui dormait au fond de son « coffre animique», ce diplomate averti envoyé par « l’état céleste » dans les états de la terre pour négocier un compromis viable pour les deux parties lui apprend à puiser efficacement en son âme tout en lui apprenant à partager ce patrimoine retrouvé avec tous ceux avec lesquels son existence se lie et qui en sont dignes. Ensemble ils vont s’atteler à la reconstitution sur la terre des hommes de la nature céleste qui, dans son unité -on le rappelle encore une fois- est un agrégat ordonné des attributs lumineux fondant la vie sensible universelle. Le médiateur est donc le ferment de cohésion des âmes éparpillées aux quatre coins de l’espace et dans les trois points du temps auxquelles il enseigne comment et pourquoi ne plus rester seules en faisant corps, c’est-à-dire en se rassemblant dans une liberté enfin retrouvée autour de ce noyau dur que sa parole représente pour eux (relire notre deuxième réponse à José).
Ceci étant dit, il est bon de savoir que cet émissaire ne vient pas avec tout l’attirail complexe des prescriptions et des réponses que nécessitent les gens de foi pour être guidés dans les règles de l’art. En effet il ne peut pas tout énoncer dans le détail sinon le message principal serait dilué dans un fatras de règles -et ce dans tous les domaines,- donc inévitablement affadi, alors que ceux qui sont appelés à en prendre connaissance doivent se concentrer sur le cœur de la cible essentielle qui a motivé son débarquement, comme Noé débarqua de l’arche d’alliance sur une terre dûment purifiée. Ce travail long et minutieux revient à ses suivants qui compléteront le dit message au fur et à mesure que les problèmes théoriques et pratiques inhérents à tout groupement se présenteront à eux. Mais que constate-t-on, hélas, dans le champ intellectuel de la grande masse de ses successeurs au cours des siècles ? Un système de pensée interprétatif écrasant issu des raisonnements sans fin de l’esprit humain appelé pompeusement théologie ponctué d’interminables débats, d’une pléthore de commentaires foisonnants qui s’empilent dans leur logorrhée les uns sur les autres (déluge verbal), une foultitude d’exégèses plus ou moins farfelues (qui ne sont que des points de vue et des opinons diverses) avec leurs rhétoriques, excroissances alambiquées du cerveau humain concernant les paroles racines du prophète engendrant un foisonnement d’inépuisables traités (chacun voulant ajouter sa pierre à l’édifice intellectuel) étouffant la vie de l’âme -mais engraissant le mental- en lui faisant perdre de vue le primordial de la parole établie dans sa pureté initiale par le collectif des premier maîtres et des sages qui ont fondé l’ère dont ils sont la colonne vertébrale destinée à en maintenir la rectitude spirituelle. N’oublions jamais que le but de la chaîne qu’ils forment au cours de l’ère est de rétablir le lien de chaque homme déraciné de la véritable vie de l’esprit (1) et de la source céleste qui l’ irrigue d’une eau pure descendue de la montagne de l’Être, sans oublier celui avec la nature quand celui-ci a été partiellement ou totalement rompu, le rapport à soi et au monde devant être renouvelé de fond en comble pour mettre en branle une autre dynamique qui n’entrave plus le déploiement naturel de ses opérations. C’est ici sa renaturation ! Pour la mise en place de cette nouvelle cosmologie concernant la totalité de ce qui existe en haut comme en bas, à savoir le matériel et le spirituel en voie d’unification (car tout se tient !), ces « juristes » d’un autre monde ont toujours choisi l’enseignement et le chemin le plus simple, celui qui est naturellement compris et ressenti par le peuple en attente d’émancipation de ses illusions, peuple que, malgré sa disposition à accueillir favorablement ce retournement intérieur existentiel (conversion), ils doivent savamment mais prudemment et sans cesse guider dans la compréhension profonde des lois de création, en l’occurrence dans l’obéissance aux principes universels qui régissent chaque créature.
Celui qui, éveillé aux lois universelles de l’Être, initie un cycle apporte dans ses bagages la synthèse indispensable des enseignements pour mettre en place les grandes lignes conformes à la justice divine et fixer un cap : le retour sur terre du royaume des cieux, donc de ses puissances épurées, pour la sauvegarde d’un maximum d’âmes qui, sans son règne salutaire, seraient aspirées par un monde depuis longtemps en perdition. Donnant la direction générale à ses disciples il met l’accent sur ce qui est indispensable dans leurs comportements internes et externes compte tenu de la problématique de l’époque et du degré d’évolution générale. Chaque médiateur reste cependant fidèle à la lignée dont il fait de par sa naissance partie, car il sait très bien que tout chambouler de A à Z ne serait profitable à personne et engendrerait de la confusion doublé d’un esprit de secte, donc de séparation, alors que c’est l’unité qui est toujours visée. D’où une certaine continuité avec quand même un délaissement (une sorte de rupture douce) pour les enflures mentales exubérantes devenues un poids mort n’ayant plus sa place au sein de la jeunesse qui ne désire qu’une seule chose : aller de l’avant dans la vérité de l’Être. C’est ici son ressaisissement, l’éternel retour en son sein de la lumière émanant de ce qui, de toute éternité, est!
Avons-nous été suffisamment clair et exhaustif pour ne plus revenir sur ce sujet?
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Note 1- Ce déracinement est aggravé de nos jours par l’hyper mécanisation du travail et par cette fascination qu’est le règne absolu du virtuel. Cet assujettissement aux mirages induits par une technophilie de plus en plus folle qui étend chaque jour un peu plus sa domination mécanisée sur la création naturelle active la distraction, l’errance et la dispersion de l’individu et de ses collectifs tout en entretenant le mal-être dont l’ensemble souffre. Il est grand temps que l’homme renonce à sa toute-puissance technologique du moins celle issue de son esprit déréglé et que, retrouvant le sens de la relation entre le sacré et le profane qu’il a depuis longtemps recouvert d’un linceul, il se réinvente selon d’autres modalités à la fois spirituelles et concrètes en se forgeant une nouvelle identité en accord profond avec le vivant qui l’environne. C’est ici la renaissance de « Dieu » (ou des dieux) dans le cœur des hommes, l’incarnation salutaire de de sa véritable nature appelée tout simplement : la vérité. C’est ici la véritable Ecologie de l’Être et la lucidité qu’elle entraîne chez les malvoyants que nous sommes!
SOLSTICE D’HIVER 2020
« Je vis un autre messager qui descendait du ciel enveloppé d’une nuée ; au-dessus de sa tête était l’arc-en-ciel et son visage était comme le soleil et ses pieds comme des colonnes de feu. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer et son pied gauche sur la terre… »
Tel est le passage tiré du livre de l’Apocalypse (en grec : livre de la « Révélation ») de Jean, dernier livre du Nouveau Testament, au chapitre 10 et aux versets 1 et 2. Il est question ici de la descente du Maître en tant que messager du ciel pour établir la médiation indispensable à chaque changement d’ère entre l’éternel et le temporaire (le temps horaire). Tous les symboles y sont : la nuée (l’eau), le soleil (la lumière), le feu, l’arc-en-ciel (les 7 attributs célestes), le livre contenant le message (la bonne et juste information), la mer (le ciel), la terre, le pont formé entre le pied droit et le pied gauche. Le médiateur, ce grand méditant (entendre med-i-temps =qui se trouve au milieu des deux sortes de temporalité (la céleste et la terrestre) … et donc du gué entre les deux rives du fleuve de la vie dénommé dans l’ère nouvelle « La Vigardonne »), est donc un passeur entre l’esprit des lois et la raison de l’homme, sa parole diffusant l’ordre magistral de l’univers. Libérant la vérité des multiples dogmes et informations erronées accumulés au cours des siècle, vérité dont l’homme s’était dépossédé, venu du point initial de l’Être (iod, dixième lettre de l’alphabet hébraïque), qui contient en son centre tout l‘univers en condensé d’où tout part et où tout revient dans une spirale cyclique, lui seul est capable de mettre à nouveau en branle de manière cohérente les âmes destinées à tourner autour de son centre au rythme mesuré d’une valse à trois temps. Le peuple ne connaissant pas la vérité (celle de la constitution de l’Être ainsi que le fonctionnement de ses essences), il lui faut impérativement un interprète en capacité d’exprimer en langage approprié les principes –hermétiques pour lui- qui sous-tendent la création dont il est le logos qui porte l’universel et non le particulier, le souverain pontife (1) c’est-à-dire celui qui a pour fonction de rétablir la bonne relation entre l’intelligible, le sensible et le concret.
Sa venue dans le monde se fait au moment le plus sombre de l’année : le solstice d’hiver, baptisé chez nous « fête de la Noël » (contraction du latin Dies Natalis, c’est-à-dire jour de la naissance, ou mieux de la renaissance : celle de la lumière), mot que l’on peut entendre phonétiquement comme « nouvelles ailes » données gracieusement à l’homme (ce n‘est pas un mérite mais une nécessité). Dans la nature, c’est en effet en cette période d’effraction que la lumière, après avoir arrêté un fragment de temps son incessant mouvement, change de sens : alors que le soleil descendait dans le ciel depuis 6 mois, le voilà qui remonte et, qu’en ce point du jour nouveau, l’horizon se met à blanchir. C’est durant cette aube encore pâle et indécise, dans « ce vague demi-jour qui teint le dôme éternel » (Victor Hugo) que les enfants du ciel vont se réveiller peu à peu au milieu du brouillard de l’ancien monde encore très présent (en fait les deux paraissent au départ se mélanger jusqu’à se confondre), et, après avoir évacué en leur sein la décrépitude qui les plongeait dans un demi sommeil et les « enterrait », repartir du bon pied comme un seul homme animé de sa nouvelle respiration d’oiseau. C’est ici la véritable résurrection : celle des « morts » spirituels. Or il faut savoir que ceci se passe toujours avant que le grand jour n’apparaisse bien des années plus tard aux yeux de tous selon ce qui est écrit dans le Nouveau Testament : « « Vous savez, frères, que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sureté, alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte. Et ils n’échapperont point. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur, vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour… » (Première lettre de Paul aux chrétiens de Thessalonique, chapitre 5, verset 2).
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En parallèle, voici le texte relatant ce même évènement capital mais retranscrit dans une symbolique repensée pour les hommes de l’ère dans laquelle nous sommes en train de pénétrer de manière dérobée aux yeux de la grande foule qui continue, elle, à dormir du sommeil de l’injuste. Bien évidemment on y retrouve certaines caractéristiques : lever du soleil dans un épais manteau de brouillard ayant l’allure d’une purée de pois dense et impénétrable, astre du jour qui pointe, aube, éclat, temps d’arrêt… Bref tout le cycle de la lumière qui recommence en plein milieu de cette nuit particulièrement sombre et froide d’hiver. Or à minuit, les prestiges cessent. Misérable est celui qui renait sans les nouvelles ailes, ce cadeau de la lumière du ciel, qui lui ont été offertes à la « Noël »!
Extrait du chapitre 19 de la Tour d’Ivoire.
« Comme chaque jour André (2) s’était levé ce matin-là à l’aube. Etant sorti, il prit la route du côté de la pointe de Kerpenhir. C’était, du reste, fort souvent le but de sa promenade matinale. Que la mer soit haute ou basse, elle offrait le spectacle permanent et inlassable de la vie. Ce matin-là, bien que l’on fût en juin, le temps était fort gris. Il était couvert, brumeux, en sorte que l’on n’y voyait pas à cinquante mètres. Il faisait doux cependant, tout était très calme. Personne sur la grande côte. Par-ci par-là, quelques oiseaux effarouchés s’envolaient en apercevant l’insolite promeneur. Pas de bruit autre que celui de la mer ou le cri d’un goéland, d’une mouette ou d’un pèlerin en quête de nourriture.
Le témoin marchait silencieusement en songeant peut-être aux grands évènements des jours passés. Jean ne lui suggérait aucune idée, aucune pensée. Ce matin-là, c’était le grand silence. Le disciple aurait pu se croire seul mais il savait que, pratiquement, il ne l’était jamais.
Arrivant aux rochers de Kerpenhir, il s’assit sur une pointe extrême. Il connaissait bien ce lieu puisqu’il y venait presque chaque jour. On entendait ici à nos pieds le clapotis des vagues contre le granit. Ce matin, le golfe du Morbihan était invisible dans l’épais brouillard; on ne voyait pas davantage Port-Navalo. Des bateaux devaient passer au large. On entendait le bruit des moteurs, le roulis, la voix des matelots qui filtrait, mais on ne percevait goutte. Si par là on distinguait à 30 mètres, c’était un maximum tant la purée de pois était dense et impénétrable.
Tout-à-coup, ayant regardé vers l’Île aux Moines, Larmor, Baden, André perçut l’astre du jour qui pointait. Il sortait du sein de la mer en dispersant comme par magie cet épais manteau de brouillard. Il apparut jaune comme de l’or vif et apportait du coup on ne sait quelle féérie orientale et subite à ce paysage morne et sans couleur. En un clin d’œil, bien que le disque d’or n’émergeait à peine que d’un quart au-dessus des flots, la mer s’illumina de mille feux.
-« Voici le soleil qui se lève, pensa André. Mais quel éclat inhabituel et subit pour un lever dans le brouillard! »
Il en serait resté là de ses réflexions si, à cet instant, un deuxième disque n’eut émergé des flots au même niveau que le premier. Sa surprise n’était pas peu grande mais ne devait pas s’arrêter là car, à ce même moment et presque simultanément au premier et au second, un troisième soleil sortit des flots sur la même ligne horizontale. Le témoin regardait, il ne s’était pas levé, n’avait pas remué un bras ni même émis aucune exclamation. Le tableau présent le figeait à sa place. Il ne pensait plus, il n’entendait plus…il voyait…et…intensément…il regardait! La mer était maintenant inondée de lumière, les bateaux devenus visibles baignaient dans un océan de feu. Les gars semblaient regarder eux aussi, figés qu’ils étaient sur le pont. Mais que leur était-il donné de voir? La surprise allait croissant. Les trois soleils se mirent en route comme s’ils glissaient sur l’onde. Ils venaient tout droit sur Kerpenhir.
Le disciple ne quittait toujours pas le phénomène du regard ; il n’avait pas remué un pouce, il n’avait pas battu un cil, une paupière. Il regardait dans une attitude extasiée bien qu’il n’eut rien rectifié à sa position nonchalante dans laquelle le phénomène l’avait surpris. Les trois soleils s’avancèrent jusqu’à une distance respectable d’André, distance proportionnelle à leur imposant diamètre. Leur vitesse était identique. Celui du centre, le premier né, semblait un peu plus grand que les deux autres situés respectivement l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Mais était-ce une impression ou une réalité? Qui eût pu le dire?
Ainsi les trois soleils s’arrêtèrent peut-être à un kilomètre de la pointe de Kerpenhir et marquèrent un temps d’arrêt.
Ensuite le phénomène inverse et rétrograde commença. Sans se retourner et dans le même aspect, ils glissèrent à nouveau sur les eaux jusqu’à leur point de naissance et disparurent en mer comme ils étaient apparus. Le dernier né, celui de gauche par rapport au soleil central, fit de même. Non qu’il commença à disparaître après les deux autres, puisqu’ils s’enfoncèrent simultanément, mais la disparition finale se fit dans cet ordre successif.
C’est alors seulement que le témoin se secoua, regarda autour de lui. Le brouillard était intense. Il n’y avait plus sur la mer aucun reflet ni lumière, le soleil habituel n’apparaissant toujours pas. On entendait toujours les bateaux à l’horizon mais on ne distinguait rien; tout était semblable et revenu comme avant. André se secoua, se frappa la main sur la roche de manière à se faire mal. Il était là bien vivant, sensible à la douleur, tangible en chair et en os au milieu d’un brouillard dense à couper au couteau. Il ne comprenait pas et se disait qu’il avait rêvé. Seulement le rêve passe vite et s’efface dès que le rêveur est bien éveillé, peu de temps après il n’y a plus trace de son passage. Or ici le fait est rapporté, fixé sur le papier douze ans après, et l’impression est toujours aussi vive. C’est bien le plus grand « miracle » qu’il fut donné au témoin de voir.
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Ce récit authentique, matériellement et spirituellement parlant, nous parle du cycle éternel de la vie dans ses trois phases : démarrage de la spirale du temps érien (son déploiement dans l’espace comme un rouleau que l’on déroule) à partir du point de condensation de l’Être, et son retour inévitable (repliement de ses circonvolutions. Note 3) jusqu’à atteindre à nouveau ce même point immobile (sortie du temps. Note 4). C’est de ce point de croisement entre le vertical et l’horizontal, autrement dit entre le ciel et la terre unis dans une vivante et vibrante continuité que plus rien n’oppose, que, dans un frémissement créateur, l’Être va redéployer le flux de ses énergies et de ses puissances dans le cœur de l’homme régénéré pour que, dans une grande prosternation devant son génie, il ait l’élan et la force de mettre en place le nouveau monde dont le plan lui a été fourni par son prophète (5). C’est ici la promesse de l’aube!
C’est en effet à ce point de départ qui inaugure le renouvellement d’un temps chargé d’espérance qu’un petit groupe de mutants libérés de leur ombre va s’éveiller à une autre modalité d’être et, reprenant le pouvoir sur leurs destinées, changer de regard et de régime existentiel pour refonder leurs vies sur un système de valeurs incarnant au plus près les qualités célestes. Les rapports à soi et au monde sont ainsi rénovés de fond en comble sur la base de l’ordre même qui maintient depuis le commencement la création en place.
Leur esprit ne « raisonnant » plus dans le vide d’être qui germe en continu de leur mental, leur âme collective recouvre ipso facto la faculté de « résonner » dans la plénitude du ciel, ce plérôme qui, ayant déposé son empreinte sonore dans les paroles du Maître, va donner un cadre solide à leur manière d’être. Et ce, jusqu’à ce que le cycle qu’il a engendré meure dans l’agonie de ses fins dernières.
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Note 1- Du latin pontifex parce qu’il «fait le pont» (traduction littérale) entre les deux rives de l’Être (l’état fluide = la mer, et l’état solide = la terre) afin de permettre aux âmes le franchissement de l’obstacle congénital de tout homme : son mental déréglé.
Note 2- Prénom du témoin qui, ayant vécu ces événements en 1963, relate leur déroulement de manière exacte et fidèle, donc fiable. C’est cette conformité à la réalité à la fois historique et spirituelle qui le fait appeler à juste titre le « fidèle témoin ».
Note 3- Ce manège a été symbolisé à toutes les époques par différentes représentations. Admirez les dessins gravés sur le mégalithe de New-Grange dont vous trouverez la photo à la page intitulée Kerpenhir.
Note 4- C’est au solstice d’hiver (de sol, « soleil » et stare, « demeurer immobile ») que le jour est le plus court de l’année (et par conséquent que la nuit est la plus longue). Après avoir atteint sa plus forte déclinaison le soleil semble rester stationnaire pendant quelques jours, le temps suspendant sa course échevelée.
Note 5- Prophète veut dire « celui qui parle pour », autrement dit celui qui porte la parole… de l’Être dans sa véritable nature, Être dont la présence pourtant bien réelle reste invisible et inaudible aux yeux et aux oreilles physiques des êtres humains.
Je comprends de mieux en mieux ce qui arrive à l’homme actuellement. Mais la question se pose : pourquoi en est-il arrivé là ?
Réponse à Adolphe :
Tout relève d’un lent processus mis en branle dès le début d’une ère à partir duquel l’homme est censé avoir reçu l’éclairage nécessaire pour se purifier des concepts, des idéologies obsolètes et des comportements erronés ayant provoqué la faillite de son ancien monde. Et ainsi pouvoir repartir du bon pied pour rebâtir, débarrassé de ses représentations factices de la vie, le nouveau. C’est un don des couches supérieures de l’Être (situées au plus profond des êtres), les lumineuses, à ceux qui, tels des aveugles de naissance, évoluent dans l’obscurité de ses bas-fonds. Seulement voilà, force est de constater que, malgré les recommandations proférées par les guides spirituels envoyés par le ciel de nos origines, il ne procède pas à un nettoyage complet de ses mémoires en conservant les germes nocifs qui ont empoisonné son passé. Et en finale, immanquablement, le ver étant dans le fruit, il se laisse tenter au cours du temps par leur développement mortifère. Ah, nostalgie, nostalgie, quand tu nous tiens ! Mêmes causes, mêmes effets !
Comme le vieillissement d’un corps débute dès sa naissance, ce processus dégénératif commence dès les premières générations de croyants jusqu’à l’apothéose finale en fin de cycle érien. Comment cela peut-il se faire ? A cause de l’appétit permanent d’un moi triomphant qui pousse la créature humaine à dominer en tyran la création dans laquelle elle évolue avec la lourdeur et la minuscule fenêtre d’un scaphandrier. Ainsi s’éloigne-t-elle peu à peu des enseignements lumineux qu’elle a reçus dans son enfance spirituelle pour s’enfoncer dans l’ombre de l’Être et orgueilleusement s’affirmer comme le roi du monde, mais un roi détruisant son royaume « cosmique » en le réduisant peu à peu en une sorte de chaos. Plus l’homme oriente son ego sur lui-même et plus son mental prends le dessus en augmentant peu à peu sa puissance. Cette hypertrophie, cette gigantisation du moi, l’exile de la vérité de ce qui de toute éternité est en le séparant de son tout. C’est ici le combat éternel des géants de la terre contre les dieux du ciel. Du fait de la création permanente dans sa tête de cloisons et de frontières au sein du vivant qu’il ne cesse de découper, il engendre à tour de bras des systèmes de choses de plus en plus aberrants, futiles et inutiles, qui polluent la nature en même temps qu’ils affaiblissent les connections avec sa nature profonde, les deux allant toujours de pair. Ayant perdu le bon sens campagnard, les terriens citadins et autres -parce que la gangrène actuellement s’est étendue partout même au fin fond des campagnes- n’ont jamais bien admis que lorsqu’on sème, on récolte tôt ou tard le produit de la culture de ses semences. Et plus la moisson est éloignée des semis, plus les intérêts se capitalisent et plus les sociétés dansent sur le fil du rasoir qu’elles affutent sans cesse. Au début, ce sont généralement des vaches grasses et du pain blanc dont elles se nourrissent, mais arrivent immanquablement le temps des vaches maigres et du pain noir, les petites semences si agréables en bouche au départ devenant une montagne de déchets amers et caustiques qui finissent toujours par ensevelir les civilisations qui les ont conçues et cuisinées.
La fin d’une ère marque inévitablement le temps de la moisson (2), celle des semences du bien comme celles du mal qu’il a jeté inconsciemment en terre et cultivées. « La moisson, c’est la fin du monde », disait le Christ (Mathieu 13.39) à ceux qui, disposés favorablement à l’entendre, étaient réunis autour de lui « religieusement ».
Quelles sont donc ces récoltes (qui ne sont autres que les mécanismes de régulation et de défense de la nature contre tout ce qui entrave ses délicats équilibres) qui échoient au genre humain ? Ce peuvent être selon les circonstances des guerres ou des bruits de guerre accrus, du terrorisme, une surabondance de crises (3) écologiques dues au dérèglement climatique, des catastrophes naturelles tels que sécheresses, désertifications, pluies diluviennes, grêles, gelées décalées, canicules, inondations, submersions et tsunamis, tempêtes, ouragans et cyclones, érosions accélérées, éboulements et glissements de terrains, tremblements de terre, éruptions volcaniques, chutes de météorites et autres ( la liste est longue…), des crises provoquées par l’amenuisement progressif des ressources naturelles (problèmes récurrents de pénurie face à une ultra-consommation), des crises alimentaires (malnutrition, famines…), des crises sanitaires (épidémies) ou de santé (affections de toutes sortes, dont notamment les cancers, les AVC, les maladies cardiaques, les infections microbiennes et virales, les maladies génétiques et les atteintes auto-immunes qui font de nos jours de plus en plus de dégâts), des crises économiques et financières (effondrement des cours boursiers et de la valeur de la monnaie, donc inflation), des crises énergétiques, politiques (instabilité, recul de la démocratie), sociales (comme celle de l’emploi et de l’immigration anarchique sous une pression démographique ou la pauvreté entrainant des mouvements importants de population, des émeutes, des révolutions et avant tout une déstabilisation politique), sécuritaires, religieuses, culturelles et autres (4), sans oublier la première et la plus grave de toute : la permanence d’une crise existentielle liée à un vide spirituel criant doublé de l’absence d’une véritable foi vivante parce qu’asthénique ou, pire encore, carrément défunte : celle en l’unité de la vie. Les causes sont donc à la fois verticales et horizontales. En finale, tout se paye au prix fort comme se paye à plus ou moins long terme toute existence à l’hygiène de vie mentale, animique et physique dissolue.
L’homme dans sa naïveté croit à chaque épreuve qu’il va pouvoir régler ses problèmes avec la baguette magique de la technologie (ce n’est pas tant de technologies nouvelles dont il a besoin mais d’une bonne dose de sagesse fondée sur une authentique spiritualité) , ou à coup de dollars, d’euros ou de yens, ou également avec des pesticides, des antibiotiques et des antiviraux, des anticancéreux et autres médicaments plus nocifs les uns que les autres, ou plus extravaguant encore (il ne manque pas d’imagination, le bougre !) en colonisant d’autres planètes espérant piller leurs ressources comme il l’a fait allégrement pour celles de la terre la vidant de son sang (pétrole) comme de ses os (minéraux et autres). Donc avec toujours plus d’artificialité, ce qui ne résout en aucune manière l’assise délabrée qui le soutient de moins en moins. L’homme a pour sale habitude de réduire ou de masquer un temps les symptômes des maladies et des désordres qu’il a engendrés mais, force est de constater, que ces derniers reviennent chaque fois métamorphosés, donc encore plus sournois et davantage difficiles à traiter. Comprendra-t-il un jour qu’il ne maitrisera jamais l’infiniment petit comme l’infiniment grand ? Pas plus qu’il ne commandera au vent, à l’eau, à la terre et au feu, ces éléments gigantesques en face desquels il ne pèse rien quand, dans un moment de révolte, ils se déchainent pour écraser ses civilisations meurtrières comme le dormeur le fait d’un moustique quand dans son sommeil nocturne ce dernier suce avec hargne et sans répit le liquide chaud et nutritif qui coule dans ses veines. Croit-il qu’il va régler leur compte définitivement comme il tente en vain de le faire avec les microbes, les virus et les insectes de toutes sortes qui dérangent ses plans? Or chaque fois qu’il est persuadé avoir gagné une bataille, un autre « ennemi » plus pernicieux -et qu’il n’a pas vu venir- surgit comme le diable de sa boite en envahissant son écosystème pour le terrasser à nouveau. C’est un combat sans fin et épuisant qui mobilisent une grande partie de ses énergies en ne laissant personne indemne dans son environnement immédiat et lointain. A moins, à moins… qu’il ne décide de rentrer dans le rang de l’intelligence de la nature pour enfin acquiescer à ses lois afin qu’elle redevienne son alliée plutôt que son adversaire. Et ainsi effacer peu à peu sa dette écologique matérielle et spirituelle, source de la plupart de ses maux. « On ne commande à la nature qu’en lui obéissant » disait de manière lapidaire mais néanmoins limpide Lord Francis Bacon.
L’homme est un ignorant qui s’ignore, un mauvais magicien qui s’éblouit lui-même avec ses propres tours de passe-passe, un amnésique indécrottable du verbe de la nature, un sourdingue qui ne décrypte jamais la voix imagée du génie de la création. Vous avez dit « génie», annone-t-il hagard dans sa barbe broussailleuse et empoussiérée à l’énoncé de ce mot dont il entend à chaque fois dans un brouillard sonore « je nie » alors qu’il aurait fallu ouïr « gènes de i », ce point central « iodé » d’où tout part dans l’harmonie du vivant et où tout, après un long voyage de près de deux mille ans, revient pour y être purifié et recyclé. Cette humanité déracinée par la mise à nu douloureuse de son égocentrisme devrait la contraindre pour la sauvegarde de son devenir à des choix cruciaux écologiquement bien pensés, choix qui annoncent l’émergence et la victoire d’un monde nouveau tant attendu par ceux qui aiment le ciel et son ordre inné.
C’est ici la restauration de l’Être dans toute sa plénitude, ce recommencement- ce re « comme- en- semant » (entendre cette nouvelle semence spirituelle, ce changement de paradigme et de sens)- pour les disciples de la vérité qui, délivrés de l’esclavage d’un mental trompeur et rusé ayant enfanté tous ses bêtes monstrueuses, réalisent enfin qu’ils sont reliés en continu à chacun des maillons de la chaîne de l’existence dans laquelle ils sont immergés. C’est ici le retour pour eux de l’espérance en des jours de plus en plus lucides avec en prime, dans leur âme, le meilleur de ses fruits : la paix du ciel qui surpasse toute intelligence humaine, condition nécessaire à un renouvellement de notre perception des choses et aux retrouvailles de la fraicheur matinale d’un monde naissant. Et ça, croyez-nous, ce n’est pas rien. C’est même la meilleure voie pour atteindre – vivant !- ce tout qui centralise la création entière !
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Note 1. Nous rappelons à nos lecteurs que cosmos veut dire « univers ordonné par des lois qui en relient les parties pour en faire un seul et grand organisme ». C’est ici le Dieu Un, l’Unificateur suprême de toute la création baptisée non sans raison : univers (universus = tourné, façonné en un)!
Note 2- Il y a un paragraphe peu connu de l’Apocalypse de Jean (chapitre 14 versets 14 à 16) qui dit : « Je regardais, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme ayant sur sa tête une couronne d’or et dans sa main une faucille tranchante (le médiateur entre deux ères. NDLR). Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : « Lance ta faucille et moissonne car l’heure de moissonner est venue, la moisson de la terre étant mûre. Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée ». Plus loin, au chapitre 18, on peut lire : « Sortez du milieu d’elle (Babylone la grande, nom donné au repaire de tous les esprits dits impurs) mon peuple, afin que vous ne participiez plus à ses péchés et que vous n’ayez point part à ses fléaux. Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et, en un même jour, elle sera jugée ! ». Et au chapitre 11 verset 18, le médiateur ajoute : « Le temps est venu de détruire ceux qui détruisent la terre ». Comme ces paroles écrites il y a presque deux mille ans et réentendues à la lumière de ce que nous venons de vous expliquer deviennent subitement transparentes, ne trouvez-vous pas ?
Vous pensez peut-être que ces prophéties ne concernent que l’ère précédente, celle dite christique ? Hé bien, vous vous trompez ! Pourquoi ? Parce qu’un prophète du Très Haut (entendre le porte-parole du plan le plus élevé de l’Être qui est le premier logos de sa trinité constitutionnelle, sa tri-unité : trois en un, un en trois) tient presque à chaque fois un discours à visée historique et en même temps « historial », c’est à dire qui concerne non les événements de l’histoire humaine mais ses essences. En effet, connaissant parfaitement la loi des cycles, il a la faculté de s’adresser à des auditeurs (ou à des lecteurs) de toutes les époques pour leur faire connaître le déroulement d’une ère et, en l’occurrence, les moments pénibles qui apparaissent lors de la senescence décrépite de leurs civilisations. C’est à ce moment charnière entre deux cycles que, progressivement ou parfois assez brutalement, elles disparaissent de la surface de la terre avant de renaître dans la modestie, la fragilité et la nudité d’un bébé dépouillé de son ancienne bulle mentale et psychologique, un bébé qui vagit dans son berceau tout enivré par une existence réinitialisée dans un temps et un espace à nouveau sacralisés.
Note 3- Parce qu’il bouleverse l’ordre universel, notre monde est en crise depuis le début de la modernité (fin du 16eme siècle). Toute crise est un moment délicat et difficile à répercussions physiologiques et psychologiques importantes dans le développement d’une société qui, en rupture d’équilibre, se retrouve confrontée aux problèmes qu’elle a engendré. Une crise se caractérise pratiquement toujours par des mutations plus ou moins violentes. Le mot crise vient du grec « krisis » lui-même venant du verbe krinein qui veut dire juger avec l’idée de faire le tri. L’origine grecque du mot nous pousse à considérer qu’une crise advient pour permettre un changement qui va y mettre un terme. Une période de crise peut donc être interprétée comme un moment décisif où un tri, à l’instar de ce qui se passe dans une gare de triage, est effectué, ce qui a pour conséquence d’opérer grâce au discernement et au regard neuf obtenus un changement profond. Une déconstruction des formations mentales précédentes de l‘ego, soit un réel déconditionnement, est donc nécessaire pour sortir d’une crise par le haut en se responsabilisant dans une tempérance retrouvée face à cet organisme vivant qu’est la nature. Prendre conscience que l’on fait partie d’un tout organisé par une intelligence centrale, aboutit inévitablement à resacraliser ce tout, c’est à dire à entendre son origine verticale et unitaire qui le propulse -hors de l’utilitaire profane avec ses parcours solitaires- dans une intelligence, une volonté et un idéal collectifs dûment repensés.
Note 4- Toutes ces crises n’ont rien de nouveau sous le soleil de l’homme car elles ont toujours existé au cours des âges. Ce qui l’est par contre ce sont leurs multiplications (soit leurs fréquences), leurs intensités et surtout la conjonction de plusieurs d’entre elles (leur dimension systémique), sur de courtes périodes, ce qui rend toutes ces crise sectorielles d’autant plus douloureuses et insupportables attendu qu’elles aboutissent en finale à une crise globale. Sachez pour être précis que toutes ces « catastrophes » qui vont impacter les nations s’étaleront sur plusieurs générations et dans plusieurs pays, donc pas forcément toutes en même temps et dans les mêmes lieux. Heureusement, mais ce sera quand même dur de chez dur !
Pourquoi oppose-t-on habituellement foi et connaissance ?
Réponse à Guiora :
Avant de vous répondre, prenez conscience de leur habitat respectif en l’homme : la foi est du domaine du cœur ; la connaissance pure, l’abstraite, étant l’apanage de l’esprit. La foi n’est donc pas de même nature que le savoir. Jean disait : « il faut croire ou savoir » puisque ce n’est pas la même approche de la réalité. Quand on sait, on ne croit plus, et quand on croit, c’est qu’on ne sait pas. Et dans ce cas précis, on ne choisit pas, c’est une démarche qui nous appartient ou non. On ne se refait pas !
Pourquoi la foi est-elle du domaine du cœur ? Parce que c’est une expérience sensible entrainant des émotions qui excluent tout raisonnement, donc une participation active de l’esprit, une intuition que l’on estime potentiellement vraie sans pouvoir la démontrer totalement ou même partiellement de prime abord. C’est la raison pour laquelle la foi est toujours une énigme pour ceux qui ne l’ont pas.
Ressentant ainsi que l’objet de notre croyance est potentiellement vraie, nous lions notre vie à cet assentiment et nous la laissons nous orienter grâce au magnétisme qu’elle exerce sur la direction de notre existence. C’est pourtant elle qui précède une connaissance car c’est toujours elle qui, animée par le désir de croître dans l’être, ouvre le chemin spirituel dans lequel on va s’engager.
La foi se mesure : grande foi, petite foi. La grande soulève et transporte des montagnes, la petite… des cailloux ! La foi au cours du temps peut être augmentée, diminuée, voire se détruire car elle évolue dans un sens ou dans un autre, tout dépend avec quelle genre d’aliment spirituels on la nourrit avec constance.
La foi est une adhérence à quelque chose que l’on admet comme vraie ou possible. C’est une force qui traverse notre âme et la pousse à incarner notre rêve, cette promesse d’un futur auquel nous aspirons en s’emparant de toutes les opportunités qui apparaissent sur le chemin dans lequel nous nous sommes engagés avec confiance. A condition toutefois de persévérer suffisamment longtemps, car les obstacles et les épreuves à sa réalisation ne manquent jamais. Heureusement que ces résistances sont là pour l’affermir et la redéfinir toujours avec plus de précision et d’allant sinon elle risquerait de s’amollir.
La foi est l’avant-garde indispensable à la connaissance qu’elle précède. Puisqu’avant de connaître on est dans le flou, l’incertitude et parfois le doute, il est donc capital d’avoir une boussole intérieure qui maintienne nos pas dans le chemin qui doit nous amener progressivement à capturer la véritable nature de l’objet (ou mieux de l’objectif) que l’on veut connaître.
Tous les hommes n’ont pas la foi, et, hélas, bien peu la connaissance, la vraie, car s’ils la possédaient, leurs créations hybrides le démontreraient de manière évidente. Et la nature dans sa farouche beauté serait préservée. Au lieu de cela, dans leur inconscience, ils scient la branche de l’arbre de vie sur laquelle ils sont assis. Après eux, le déluge !
Concluons cette partie en affirmant qu’il nous échoit immanquablement ce en quoi nous croyons car intérieurement nous mettons en œuvre les puissances dont nous disposons pour édifier les conditions de leur survenue.
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Maintenant venons-en à la connaissance. Qu’est-ce que ce mot veut dire exactement? Fondamentalement, c’est un état d’éveil à la réalité, un discernement, la saisie profonde d’une vérité. Pour l’atteindre au plus près, l’homme généralement étudie grâce à la lecture de textes et à l’écoute de maîtres et de spécialistes en la matière ayant suivi eux aussi le même parcours avant d’établir les déductions de ses observations et de ses expériences. Et, peu à peu, se forme en lui un bagage intellectuel dont, fier comme Artaban, il va se servir pendant toute sa vie. Or pour l’homme spirituel, cette besace qu’il traîne durant son errance mentale en solitaire sur la terre (1) est souvent vaine et même dangereuse … lorsqu’elle est exclusivement mentale. Pourquoi cette réserve ? Parce qu’il se sert ordinairement très mal de sa science –toujours parcellaire- en utilisant ses inventions pour accroitre ses richesses matérielles et par la même occasion – puisqu’il demeure malgré ses accumulations insatisfait- se créer des besoins artificiels grâce à une technologie de plus en plus folle, technologie destructrice à la fois pour son épanouissement personnel, sa santé morale et physique et celle de son environnement d’êtres et de choses. Sa devise restera toujours : « Jouissons au maximum et de n’importe quelle manière avant de disparaître dans le néant puisque c’est là que, à n’en pas douter, nous irons tous » !
A contrario, en spirituel, la connaissance n’est pas l’apanage spécifique de l’intellect et de son accumulation de savoirs comme cela l’est dans le monde humain. Le processus n’est pas identique puisque, ici, connaître concerne la connaissance des principes fondateurs et des essences de l’Être (con-essence) et ne peut advenir que par la médiation de l’âme céleste, seule en capacité, en tant que mère universelle et reflet de l’Être, d’accoucher du fils de la lumière spirituelle qu’elle porte dans ses entrailles. « Le fruit de tes entrailles est béni (Luc 1, 42) » clame Elisabeth à Marie sa cousine enceinte. Conservatrice fidèle des lois intemporelles dont elle est l’empreinte vibrante, elle demeure l’unique dépositaire de l’intelligence de la création, donc de la science de ses origines. Et c’est cette intelligence qui nous est révélée lorsque, au terme de nos recherches assidues –souvent au départ par trop cérébrales- nous nous abandonnons totalement à elle, faisant ipso facto sauter le voile mental qui la recouvrait de son ombre.
Connaître, c’est naître dans l’éclairage de son rayonnement. Cette co-naissance ne peut provenir que du ventre de la mère céleste, seule en capacité d’accoucher au monde de la véritable nature de l’Être. Et ce dernier amène à l’impétrant un entendement nouveau, une nouvelle conscience, une idée juste et précise de la nature immuable de ce qui EST, de l’éternel « Je suis celui qui devient » imagé dans la lettre iod retranscrit dans notre i (en cursive minuscule) qui ressemble non sans raison au iod hébraïque (le point= l’Être principiel dans sa nature concentrée et abstraite, surmontant le début d’une courbe symbolisant l’enroulement de son devenir dans le temps et l’espace. Note 2).
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Note 1- Représenté ainsi dans la dernière lame du tarot s’appuyant sur son bâton intellectuel (bâton jaune, couleur de tout ce qui est du domaine de l’esprit), il porte sur ses épaules un balluchon empli des oripeaux issus de la subjectivité de sa raison froide et partiale, celle-là même qui met au monde ses concepts erronés. Savez-vous pourquoi l’homme est surnommé ici le Mat ? Parce que ses représentations mentales apportent ordinairement la mort dans leur sillage (mat venant d’une racine persane, arabe et aussi hébraïque signifiant « mort ou paralysé »). L’orgueil de celui qui se pense être le roi de la création (quelle foi mal placée !) est comme toujours en fin de cycle « maté » par les forces de la nature, donc mis en échec. « Echec et mat » dit-on dans le jeu du même nom quand le roi de l’un des deux joueurs est immobilisé. Cette expression veut dire : le roi (ha shah en persan, sheikh en arabe (prononcer chek), d’où la traduction phonétique française par échec) est mort ou plus précisément immobilisé (mat) sur la case de l’échiquier qui lui est imparti (le joueur couche alors la pièce le figurant signifiant ainsi qu’il a perdu la partie et, courbant l’échine, se rend à son adversaire.
Note 2- La crosse du bâton pastoral d’un évêque ou d’un abbé comme celle de la fougère naissante a la particularité d’avoir une extrémité supérieure recourbée en volute. Il en est de même de la houlette du berger qui a pour fonction de saisir la patte arrière d’un mouton en train de s’égarer du troupeau dont il fait partie pour le ramener à l’intérieur de celui-ci. Le berger spirituel fait de même en attrapant symboliquement par le crochet qu’est sa parole « voutée » (entendez : qui émane de la voute céleste), les âmes de ses ouailles qui sortent du sentier qui leur est imparti pour les ramener dans le droit chemin.
Dans votre réponse à Alex dans le forum n°1 du 10 décembre 2014 vous parlez de « résultat d’un état de conscience intelligente« . Que voulez-vous dire par là ?
Réponse à Jonathan :
Le genre de question que vous nous posez peut paraitre à certains lecteurs de notre site couper quelque peu les cheveux en quatre. Pourtant, elle est loin de nous déplaire car nous aimons ceux qui fouillent et explorent une idée dans tous les recoins possibles afin d’en déterrer le sens profond. Et non, aussitôt lue ou entendue, l’enterrer telle quelle, brut de décoffrage, dans le cimetière de leur mémoire déjà passablement et inutilement encombrée. C’est à l’évidence la démonstration qu’ils ne se satisfont pas d’un à peu près ou pire d’un savoir flou. Ils veulent comprendre… et ils ont bien raison! La clarté d’un esprit est toujours le fondement préalable d’une belle et réelle fécondité harmonisée avec son tout.
Pour nous, une conscience intelligente résulte de la lucidité produite par un collectif (1) que l’on peut également qualifier de génie puisque le génie est la caractéristique d’une synthèse produite par l‘intelligence et l’assimilation du savoir d’un peuple ou d’une entité plus grande comme celle de l’humanité dans son ensemble ou plus ample encore du Génie de la création appelé ainsi parce qu’il est le résumé de la science de l’Esprit créateur. Et non d’un individu aussi brillant et intuitif soit-il, à moins qu’il ne se serve de ce corpus communautaire (celui du savoir) dans sa propre créativité qui, en général, dépasse les préoccupations de son époque en touchant au plus près l’universel. Certes, en ce qui concerne le spirituel, le génie individuel ne sait pas forcément que cet état lumineux lui est accordé parce qu’il s’est branché plus ou moins secrètement à l’égrégore des sachants auquel il s’est identifié et qui lui retransmet en conséquence ses lumières et son ardeur enthousiaste. L’illusion serait qu’il soit persuadé que cette clairvoyance résulte uniquement de la production de son intellect et que c’est son cœur de nain qui engendre cette faculté gigantesque dotée d’une sensibilité adéquate. Ainsi faisant, le piège se refermerait automatiquement sur sa petite personne. Devenu orgueilleux, il perdrait du même coup ce qu’il a naturellement acquis et ne serait plus en conséquence qu’un roseau agité par le délire inconscient de vents qu’il ne contrôle pas.
La conscience, oui, pourvu qu’elle ne soit pas obtuse mais au contraire suffisamment aigue et sensible pour percevoir avec finesse les différentes sources qui l’irriguent mais aussi et surtout le rapport (c’est là qu’intervient l’intelligence !) que ces dernières ont entre elles avant de les fusionner en un immense fleuve : celui de la connaissance des lois de la vie qui, ne défiant plus les forces de la nature mais s’inclinant devant elles, rend nos inventions intelligentes… et non pas la plupart du temps stupides et déloyales!
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Note 1- De cette lucidité, de cette capacité à concevoir dans leur ensemble les mondes visibles et invisibles dépend la résolution de toutes les problématiques humaines. Tant que l’homme n’aura pas dissous son identité dans l’immensité foisonnante d’interactions dans lesquelles il est immergé, son ego ne pourra pas vivre en symbiose avec son environnement d’êtres et de choses. C’est à n’en pas douter un incontestable bouleversement de sa conscience, une révolution intuitive, un changement de paradigme appuyé sur une réelle connaissance de l’Être.
Votre réponse va bien au-delà de mon questionnement et je découvre à travers elle le sens plénier du mot génie qui m’avait, je l’avoue, complétement échappé. Soyons-en sincèrement remercié.
2ème réponse à Jonathan :
Que dire de plus si ce n’est de rajouter cette information qui explique bien des choses : le génie comme pour tout ce qui existe n’a pas de génération spontanée. Tout, nous disons bien tout dans notre univers, nait d’une ascendance, d’une famille de géniteurs qui impriment dans leur descendance la collection de leurs gènes, que ces derniers soient matériels ou spirituels.
Pour bien appréhender cette évidence, posez-vous la question : qu’est-ce qu’un fleuve si ce n’est la conjonction de plusieurs rivières mineures en un seul et même lit majeur? Dans cette même veine, nous pouvons affirmer que ce qui structure un génie est la fédération d’une multitude de consciences et de savoirs. C’est la raison pour laquelle le génie est la source de toute inspiration profane ou sacrée, celle venant de la terre des hommes comme celle jaillissant de l’Olympe des dieux. Ceci devait être dûment précisé pour rabaisser le caquet insolent de l’individu qui se croit seul créateur, maître et juge dans sa « basse-cour » alors qu’il ne dépend que de la « haute cour » qui l’englobe et l’intègre dans une dimension où le temps et le contenu de son esprit sont considérablement élargis bien au-delà de sa petite personne.
Le secret et la finalité du voyage de sa conscience est bien là… au centre de l’univers du créé, et nulle part ailleurs !
Quand vous parlez de liberté, je pense que vous mettez tout le monde d’accord. Qui la refuserait ? Mais dans le principe, comment la concevez-vous car il y a liberté et liberté, n‘est-ce pas?
Réponse à Hermine (première partie):
Ah, « liberté, liberté chérie », clame le peuple de France quand il chante à tue-tête et en chœur la Marseillaise! Connaissiez-vous, Hermine, ce ver qui, tiré du 6ème couplet de notre hymne national, va servir de prologue à notre argumentation ?
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L’homme devrait discerner et préciser avant tout quel genre de liberté il convoite, mais en a-t-il vraiment une idée ? Celle concernant sa personne physique (liberté d’aller et de venir à sa guise ou de faire n’importe quoi dans l’environnement qui le ceint) ou bien celle qui concerne l’usage de son système de pensées, de son idéologie avec toutes ses croyances et ses certitudes, bref l’ensemble de ses représentations mentales et de ses affects (1)? Or, faisons bien la différence : si pour obtenir la délivrance d’un corps assujetti malgré lui par des forces étrangères relève d’un combat extérieur, l’éveil d’une âme naissante par-delà les ombres de la terre ainsi que son émancipation découlent immanquablement d’une lutte qui se passe à l’intérieur de notre être au niveau des puissances de notre soi profond (dit encore moi supérieur) avec celles de notre moi superficiel (dit inférieur). Cette réalité a été décrite métaphoriquement dans le fameux épisode de la lutte de Jacob avec l’Ange relaté dans la dernière partie du chapitre 32 du livre de la Genèse que beaucoup ont pris pour une allégorie sans réels fondements. Et pourtant… pourtant, le texte est comme beaucoup d’autres de même provenance toujours porteur d’un sens relevé à condition de le lire débarrassé de tout esprit critique reposant sur de multiples interprétations.
Mais où se situe donc la véritable liberté si ce n’est dans la capacité de choisir sans contrainte dans un champ de possibilités offertes à l’individu, capacité libertaire appelée pour cette raison libre arbitre ? Cependant, pour être vraiment libre psychologiquement, c’est à dire parfaitement disponible de décider en son âme et conscience, il faudrait que ce choix soit avant toute chose éclairé par une bonne information. Ceci est capital ! Pourquoi ? Parce que, si au départ cette dernière est en partie ou totalement erronée, voire tout simplement incomprise, elle s’avèrera insécurisante et la plupart du temps entrainera des transgressions. D’où l’importance d’en connaître avec exactitude les tenants et les aboutissants. Or cette bonne information, cet « évangile » instructif sur l’être même de la vie, ne peut provenir que de la région céleste qui est l’état originel et pur de toute souillure humaine reflétant à la perfection les lois spirituelles gouvernant la créature à tous ses niveaux, donc à même de rendre à nouveau intelligibles le bien et le mal dans ce qu’ils ont de fondamental et non de contingent (c’est-à-dire relatif aux multiples opinions, points de vue et morales développées au cours des âges par l’homme se prenant pour l’arbitre suprême, seul à pouvoir établir la rectitude en tout et partout).
Notre propre existence mentalisée conditionne notre façon de percevoir ce qui nous entoure. Or depuis le ventre de notre mère nous sommes déterminés par toutes sortes d’influences extérieures qui, orientant sans que nous nous en rendions vraiment compte nos conceptions et nos penchants, détient l’ascendance sur nos ressentis et de ce fait pilotent quasi automatiquement notre réflexion, nos opinions, nos comportements, nos goûts et nos habitudes. Pour être vraiment libre à l’instant décisif du choix final, il faudrait donc être totalement vierge de ce passé qui nous constitue dans l’invisible… encore que nous possédions en nous un autre acteur important, à savoir notre instinct, « cette âme à quatre pattes » (Victor Hugo), « ce fier tyran » (Corneille) qui meut automatiquement notre âme magnétique, autrement dit cette impulsion innée (sens étymologique du mot instinct), cette mécanique héréditaire dont nous n’avons pas toujours conscience (donc irraisonnée) et qui agit comme l’élément déclenchant à lui-seul une bonne part de nos sentiments, de nos jugements et de nos décisions.
Mais au-delà de l’instinct brut de fonderie, au-delà de la raison, fusse-t-elle la plus affinée, trône l’intelligence céleste qui, seule, détient le sésame mettant en liaison de manière sensible les membres épars de l’Être fracturé par la vue restreinte et la vanité de l’homme dont la provenance trouve sa source dans une intelligence limitée et les processus mentaux qui en dérivent. Cette aberration, cette « bêtise » collective parvenue à son paroxysme, a été appelée selon les textes inspirés et les diverses mythologies de la terre (et ici nous allons encore une fois nous répéter): la Bête, le Serpent Ancien, l’Antéchrist, le Sphinx, le Cyclope, le Minotaure, Méduse, l’Hydre de Lerne, le Monstre, le Diable, et également de tant d’autres noms qu’il serait fastidieux de nommer tant ils pullulent dans l’imaginaire collectif. A cause de cette inintelligence qui déforme et tronque dans son esprit la perception du réel et déstabilise le ressenti de son âme, il se coupe en permanence de l’intelligence universelle que le conte bien connu des enfants (et de tous ceux qui leur ressemblent) dénomme La Belle (bis repetita placent). C’est toute l’histoire du conte de la Belle et de la Bête et de la métamorphose rédemptrice de cette dernière grâce à l’amour qu’elle développe au contact de la première. Comprenez-vous ici le processus salvateur? Seule cette intelligence céleste -autour de laquelle tout homme empathique avec la vie devrait se fédérer- possède le pouvoir de dominer la toute-puissance des tendances issues de ses conditionnements parasites. Attention, la compréhension de cette phrase est essentielle car elle parle du mariage du ciel et de la terre, donc de la victoire de l’Être fracturé ayant recouvré son unité. Parfois cette intelligence d’un autre plan émerge sans crier gare dans nos intuitions, dans certains de nos rêves élevés, dans nos visions et nos songes, dans des instants furtifs de clairvoyance ou de clairaudience, mais pour la grande majorité du genre humain elle trouve son inscription dans les paroles d’un sage, voire encore mieux d’un médiateur qui, faisant le lien entre elle et nous, est quasiment le seul en capacité d’en traduire les données fondamentales et d’adapter leur transmission à nos besoins. Et là, l’homme orgueilleux serait bien inspiré de rabattre son caquet en se reconditionnant à partir de son verbe conciliateur, verbe qui énonce les principes administrant son existence ainsi que le pourquoi et le comment de leur imputation dans sa vie ordinaire et extraordinaire. Tout le contraire de leur distorsion, donc de cette mystification permanente qui illusionne son esprit et gangrène son âme.
A suivre….
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Note 1- Ensemble des habitudes intellectuelles, des croyances et des dispositions psychiques caractéristiques d’un groupe.
2ème partie de la réponse à Hermine :
Poursuivons notre réponse en ajoutant ce deuxième point : il est bon pour tout un chacun de savoir qu’il n’y aura jamais de véritable liberté de penser et d’agir sans une réelle connaissance des droits et des devoirs correspondants au bien-être de notre environnement d’êtres et de choses. S’il ne veut pas jouer le rôle de trublion, l’individu ne doit en aucune manière faire prétentieusement ce qu’il veut mais plutôt humblement ce qu’il doit dans la mouvance de la création dont il n’est qu’un détail dispersé dans une totalité active. Nuance ! Or, l’homme qui, ayant bien compris le fonctionnement de son être individuel comme de son être collectif, aspire vraiment à se libérer en grande partie de sa part obscure doit opter pour une attitude pouvant paraître paradoxale, voire folle, aux yeux du monde profane : se soumettre volontairement aux puissances du Maître de la vie qui en est la synthèse et la mesure. « C’est ici l’intelligence qui a de la sagesse », est-il écrit dans le livre de l’Apocalypse de Jean (17,19). Ce faisant, inspiré d’en haut, aiguillonné par sa sauvegarde autant personnelle que communautaire, libre et éclairé au sein d‘un ensemble vivant, il se dégage peu à peu de l’esclavage dont il était comme tous ses semblables inconsciemment captif pour devenir le fidèle serviteur de l’ordre cosmique, cet ordre qui veut que la dualité doit constamment réintégrer en esprit et en vérité le sens de l’unité si elle ne veut pas le parasiter. Voilà pourquoi dans la nouvelle ère, celui qui jouira d’une âme libérée de ses jougs mentaux erronés et de leurs mauvaises influences sera appelé un affranchi (1).
Tout ce que nous venons de dire n’a en soi rien de nouveau, le sujet du conditionnement et du choix ayant été abondamment traité, par la philosophie entre autres. Ce qui l’est, par contre, c’est la solution, la seule et unique solution efficace et valable, donnée par la sagesse suprême. La voici résumée : il existe au tréfonds de notre être une puissance universelle qui, agissant à la fois en nous (individus) et en plus grand que nous (collectif), a le pouvoir de dominer et d’orienter la toute-puissance de l’ego solitaire lorsqu’on lui en donne la primauté. Et là, l’homme est libre de ne plus se laisser glisser inconsciemment sur des rails rouillés qui le mènent droit vers ces écueils que sont l’orgueil et l’égocentrisme mais de rouler sur des rails neufs à destination de la « gare centrale » de la capitale de l’Être, unique « lieu » qui permet en connaissance de cause, donc en toute conscience, à la créature d’opter entre un vieux monde psychologique qui l’étouffe et l’empoisonne depuis sa naissance et un nouvel air, plus sain, plus pur, plus écologique spirituellement et matériellement parlant (relire notre réponse à Alexandre du 26 décembre 2018 et celle à Marlène du 9 janvier 2018 dans le forum n°2). Voilà les bases saines et indémodables sur lequel sera fondé le monde nouveau créé en partenariat par l’homme et le ciel, source de toutes les civilisations dans ce qu’elles possèdent de plus beau et de plus noble (cf. le mythe de Prométhée). Cette mise au monde du « fils macrocosmique du ciel » ne peut advenir que par la libération à la fois individuelle et collective d’un mental cloisonné qui, de manière générale, sépare ce que Dieu a de toute éternité uni. Si le mental est à l’origine de la fission de l’Être, le ciel, quant à lui, est la seule instance où se réalise la fusion suprême, celle du Dieu vivant et vrai, modèle universel de l’homme déchu aspirant au retour de ce feu du ciel qui redonne l’éclairage dont a besoin son esprit et la chaleur réclamée par son âme gelée! Encore une fois, c’est toute l’histoire –mais bien comprise cette fois- de la capture du feu divin par Prométhée pour l’offrir au monde des humains réduits par leur faute à leur simple condition animale, c’est à dire aux pulsions primaires de leurs âmes magnétiques mais adultérées de leurs fonctions initiales indispensables au maintien de la vie individuelle et à la perpétuation de ses gènes.
L’essentiel est avant tout de faire pour les sujets d’importance le bon choix afin de rétablir la relation entre notre petite intelligence individuelle et la grande, l’universelle, qui, se trouvant dans les cieux, c’est à dire à la base éternelle de notre être, ressent l’unité de la création et nous pousse à prendre des décisions et à agir sans rompre les fragiles équilibres de celle-ci. Ainsi mobilisé par une attention soutenue, notre cerveau passe de manière consciente ou inconsciente d’un traitement explicite de l’information à un traitement quasi implicite guidant nos comportements toujours en accord avec une écologie de l’Être adroitement comprise et ressentie en tant que telle. C’est, grâce à l’ouverture du cœur et l’irradiation de sa lumière, tout le miracle d’un renversement de notre vision du monde par le haut et non plus uniquement par le bas. La Tour d’ivoire dénomme cette dernière manière étriquée de regarder la vie par cette expression courante: voir par le petit bout de la lorgnette (2).
Que conclure si ce n’est par ce souhait adressé à tous les sincères et les vaillants de la terre : se libérer de ce vieux moi qui fige leur conscience et contrarie le rajeunissement intérieur de leur être. Le moribond doit expirer s’il veut à l’aube être inspiré et engendrer le monde nouveau promis par chaque médiateur érien. Tout du moins s’il écoute et met en pratique ses paroles pour repositionner son chemin sur terre selon les voies immuables du ciel qui constituent la meilleure des références. Et même la seule et éternellement valable ! C’est ici la vraie délivrance, celle qui détient le pouvoir d’opérer en connaissance de cause sur les petites et les grandes choses de notre vie et de faire résonner ainsi notre âme jusque dans l’éternité dont elle est issue.
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Note 1- Un affranchi est un individu qui, émancipé de la fermeture d’esprit caractéristique à la condition humaine, se laisse volontairement pénétrer par l’intelligence universelle afin de traiter correctement les informations sur l’Être et de les adapter dans sa vie courante restaurant ainsi une relation de confiance avec le ciel, seul capable de canaliser ses déviations individualistes avec ses mauvaises tendances. Sous la houlette de ces valeurs éternelles, il est poussé à se rassembler: d’abord en lui-même et ensuite avec ses frères et sœurs spirituels dans la liberté et non la servitude. Tous ont retrouvé le vrais sens commun : celui de la responsabilité et du respect envers tout ce qui vit.
Note 2- En effet, si vous utilisez normalement cet instrument optique avec l’œil rivé sur son petit bout en visant un objet relativement proche de vous, vous n’en verrez qu’une toute petite partie mais démesurément grossie. L’objet ciblé sera ainsi discerné à partir d’un minuscule point de vue qui fera que vous n’en verrez que des fractions, la vue d’ensemble et l’essentiel de son environnement vous échappant. Dans la Tour d’Ivoire il est bien entendu question non d’un appareil matériel (lunette grossissante) mais de l’appareil d’optique mentale, ce cercueil qui génère chez l’homme l’illusion l’empêchant par ses raisonnements et son champ de vision étroit de contempler le monde tel qu’il est dans son ordre inné. L’analyse sans la synthèse est et restera toujours un piège mortel car elle démembre l’ensemble des constituants qui forment dans leur jonction intelligente la vie !
Quel magnifique site, et tellement profond ! J’attends toujours avec une certaine impatience votre dernière réponse aux posts des lecteurs car il est vrai que nous nous posons tous des questions sur le sens de la vie et la manière la plus juste de l’habiter. Mais j’ai remarqué que chacun d’entre nous avait sa vision des choses et qu’il est doux de trouver quelqu’un avec lequel on peut partager la sienne surtout lorsqu’on a la chance d’avoir des points de vue communs. Que penser de cette tour de Babel qui nous rend étranger les uns aux autres, sans parler de la réalité de la nature, j’aimerais bien avoir votre avis là-dessus ? Encore merci pour l’œuvre à laquelle vous vous êtes attelé en nous proposant d’y participer d’une manière ou d’une autre.
Réponse à Lilli :
Tout d’abord effectuons une précision : cette œuvre n’est pas la mienne – oh combien !- mais la nôtre, donc aussi la vôtre, car elle vient du ciel (elle est donc collective), même si je continue sur terre du mieux que je le peux de marcher sur le chemin que le fidèle témoin a initié avec tant d’humilité, de souffrances et d’abnégation il y a déjà presque 5O ans. Or dès cette époque il m’avait mis en garde qu’il fallait attendre encore quelques dizaines d’années avant de la vulgariser car les sociétés d’alors, n’ayant pas suffisamment souffert, n’étaient pas encore prêtes à la recevoir dans leur esprit et dans leur cœur. Et aujourd’hui, avec tout ce qui se passe dans notre bas monde, je comprends mieux les causes évidentes d’une telle recommandation.
Voilà, ce qui devait être dit est enfin formulé explicitement!
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De la réalité, chacun se fait son idée. De la suprême à toutes celles qui en descendent, il en existe ainsi de multiples versions, parfois carrément contradictoires, attendu que chaque individu ne voit que la surface des phénomènes qu’il interprète à sa façon (1), n’en perçant quasiment jamais les lois qui les sous-tendent et les unissent en un seul et même tissu dénommé le Vivant. Ils ne font jamais la différence entre la réalité relative à laquelle l’ego a accès et la réalité absolue (le Soi universel) propriété de l’âme céleste et du plan spirituel qui lui est attaché. C’est justement cette réalité absolue qui est à l’origine du monde phénoménal si fugace et tellement changeant. De cette réalité relative est né le mythe de la tour de Babel (la psychologique et non l’historique bien sûr qui n’a sans doute jamais existé en tant que telle) comme vous le dites avec raison car les hommes sont, et ont toujours été d’ailleurs, en pleine confusion vis-à-vis des causes de leur existence et de la manière de la vivre dignement (2). Ce qu’ils en perçoivent à travers leurs sens dénaturés, surtout nos contemporains qui ont depuis longtemps dépassé les limites de l’acceptable, est une illusion qu’ils passent une grande partie de leurs temps à consolider en assujettissant leur manière d’être et de faire à leur vision distordue du réel persuadés qu’elle seule est valable et viable. C’est ici leur illusion, leur GRANDE ILLUSION, cause de tous leurs maux !
Force de ce constat, l’homme n’est donc jamais vraiment sûr de ce qu’il voit et entend à travers son filtre mental qui, à cause de ses mémoires et de ses affects, altère ce qui est posé avec constance devant leurs yeux. (3). On pourrait aussi dire qu’à cause de ses interprétations erronées il est dans l’incapacité de recevoir de son environnement une information convenable lui permettant de traduire le langage de la nature et de communiquer adroitement avec elle. Le piège mortel de ce genre de rationalité impure engendre un regard brouillé qui le désinforme et donc déforme ses constructions mentales au lieu de l’informer correctement (lire à ce sujet la note 4). D’où ses relations exécrables avec tout ce qui «entoure» son arbre de vie personnel comme le faisait dans l’arborescence de son enroulement le serpent de la Genèse.
L’histoire que raconte de manière imagée la « Tour » de Babel (qui est le contraire de la « Tour » d’Ivoire, le savez-vous ?) relate justement cette confusion des langages, cette expression sonore qui reflète naturellement nos pensées et nos sentiments. Comprenez-vous maintenant le sens de la descente de « langues de feu » sur la tête des disciples réunis au jour de la Pentecôte dans une « chambre haute »(celle où repose notre âme céleste) et le cadeau du ciel de ce fameux parler en langues dont les gens n’ont jamais bien compris le sens spirituel (Actes de Apôtres, chapitre 2, versets 2 à 4) ? Assurément cette connaissance supérieure parce qu’extrasensorielle et subtile de ce « langage des signes » -qui n’est autre que la représentation illustrée de la Nature où tout est dûment signé– engendre la plus grande des puissances pouvant être octroyée par le ciel à l’homme malentendant afin que, grâce à ce changement de niveau d’énergie et de conscience, il dépasse ses capacités de perception nettement insuffisantes tout en lui fournissant les réponses à sa quête de vérité, vérité qui n’est rien d’autre que la connaissance intelligente de l’ordre structurant l’Être qui seule le libérera en profondeur de ses conceptions tortueuses. « Vous connaitrez la vérité et celle-ci vous affranchira. » est-il écrit dans l’Evangile de Jean (8, 32) qui ajoute cependant en corolaire : « à condition de demeurer dans ma parole ». C’est en effet le programme impérieux de tous les médiateurs. Quel boulot et que de sueurs en perspective au vu des freins constants occasionnés par le mental humain! C’est ici le combat perpétuel de l’ange et de la bête, de la lumière du dedans avec les ténèbres du dehors, des titans et des dieux, de l’homme superficiel et de l’homme profond.
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Note 1- La perception du monde physique dans lequel les êtres humains évoluent n’est qu’une représentation élaborée par l’esprit de l’homme. Il existe derrière lui une ultime réalité, l’intelligible, celle des principes fondateurs de l’Être, indépendante de la perception humaine, donc inconnaissable sans un travail adéquat pour l’immense majorité des humains qui se noient dans le monde phénoménal des réalités empiriques (dites secondaires) pouvant être plutôt assimilées à des rêves égotiques. Heureusement que le ciel envoie cycliquement ses fils pour leur donner le plan de construction de l’arche qui les sauvera du déluge (verbal) que leurs méninges provoquent en permanence. Entendez-vous le subtil rapport de l’un et de l’autre?
Note 2- Babel vient d’une racine hébraïque qui signifie « bredouiller, confondre ». Cette même racine a donné notre onomatopée bla bla bla qui désigne un discours souvent mensonger destiné à anesthésier la vigilance des différents interlocuteurs. La Tour de Babel endort la conscience, la Tour d’Ivoire la réveille !
Note 3- Le traitement que notre cerveau réserve aux informations qu’il reçoit est très souvent (pour ne pas dire toujours) biaisé, car soumis à une foule de limitations et de déterminismes, dont la plupart sont d’ailleurs inconscients.
Note 4- -« Tu vois, disait Jean à son disciple, tout ce monde entend chacun à sa manière en fonction de ce qu’il est lui-même. C’est ici une loi naturelle, la sagesse en fait son profit. Si tu préfères, chacun se reflète dans autrui et se voit en quelque sorte dans ce dernier. Il se projette en tenant compte du miroir réfléchissant. Il est donc en fonction de l’entendement: déformé, agrandi, flou ou rapetissé. A titre individuel, la loi de prophétie serait mieux ici que nulle part ailleurs.
Ce secret, c’était celui d’un fou, un fou capable de refléter le monde entier. Chacun l’entend bien à sa manière, mais ne l’a jamais bien compris.» Extrait du chapitre 22 de la Tour d’Ivoire.
Quelle est donc cette rationalité impure dont vous me parlez ?
2ème réponse à Lilli :
Qu’est-ce que raisonner si ce n’est tricoter des pensées qui, telles des germes, éclosent dans notre esprit? Brassées dans un certain sens, elles sont automatiquement réverbérées, c’est à dire renvoyées, remâchées, ruminées sur la surface réfléchissante de notre conscience. Cette spéculation (du latin speculum= miroir), cette activité intellectuelle emplie à la fois d’arguments affectifs et rationnels à partir de sa connaissance des lois et de son expérience, s’organise autour d’un sujet choisi comme point de départ sur lequel va se développer une pensée complexe avec pour but de dégager notamment des démonstrations, des rapprochements, des hypothèses, des projections, des déductions etc. devant normalement faire émerger une connaissance approfondie, donc plus de lumière pour notre être pensant.
Cet usage de la raison, cette capacité de réflexion, cette liaison logique de propositions en vue d’une conclusion recherchée est dit pure quand l’individu aborde l’idée à développer en mettant de côté son idéologie personnelle (qui brode à peu près toujours le même dessin conceptuel) tout en s’appuyant sur le noyau dur de l’Être que sont les valeurs éternelles à la base du réel ou encore sur une intuition profonde devenant l’axe lumineux de la réflexion car, ne l’oublions pas, privé d’axe, l’esprit part dans tous les sens. En revanche, il est dit impur quand il se fait à partir d’un centre égotique enfermé sur lui-même, donc désaxé de la réalité macro qui le dépasse. Ce centre raisonnant en solitaire à partir d’acquis mentaux fondés sur des lois connues et des observations appuyées sur la mémoire et des données parcellaires, erratiques et orientées (victimes souvent de biais cognitifs)) -au lieu de « résonner » avec l’âme du monde- a plus de chance d’égarer l’individu (et ses sociétés) qui, replié sur ses désirs et son ressenti épidermique fragmentaire, se dépossède de la lucidité des collectifs célestes et de l’universel auquel ils sont attachés. Le raisonnement humain procède par analyses successives en vue d’une synthèse souhaitée alors que l’homme inspiré d’en haut a une démarche contraire puisqu’il reçoit en premier du ciel une synthèse qu’il peut s’il le désire analyser ensuite dans les détails.
Attention, nous ne disons pas qu’il ne faille jamais raisonner. Non, c’est une nécessité la plupart du temps dans notre vie ordinaire mais il en est autrement pour le traitement des petits et grands sujets existentiels qui exigent un apport plus profond afin de ne pas s’égarer dans des chemins de traverse couteux et ruineux pour notre environnement d’êtres et de choses car ce cheminement cérébral s’effectue dissocié en général du reste du monde.
A propos, connaissez-vous le sens premier du mot impur ? Est impur ce qui est mêlé, hybridé, hétérogène, métissé. Ainsi, lorsque l’or est allié avec de l’argent ou un autre métal, il n’est plus pur car étant devenu un composé il a perdu la propriété d’être un élément simple. Si un pur-sang arabe est croisé avec un pur-sang d’une autre race, l’anglaise par exemple, vous obtenez au sens strict du terme un demi-sang dénommé anglo-arabe qui n’appartient plus à la lignée pure de l’un ou de l’autre mais qui héritera de manière hétéroclite de leurs caractéristiques originelles. Ainsi en combinant deux esprits sans les hiérarchiser (attention, ce verbe est très important), à savoir le superficiel et l’analytique provenant de notre condition terrestre, et celui, profond et synthétique du ciel, aboutit à une mécanique de l’esprit dite impure car leurs natures, leurs visées et leurs intérêts en jeu sont fondamentalement différents. Une seule solution : sélectionner ses pensées en les échafaudant sur le socle indéboulonnable de la logique universelle. Comprenez qu’il est question ici d’un vrai travail de l’intelligence spirituelle!
Voilà pour un premier jet assez théorique, nous l’admettons, mais indispensable toutefois. Si vous le souhaitez, cette réponse pourrait se prolonger de manière plus vivante d’ici une semaine. Qu’en dites-vous ?
Oui, je vous en prie. Faites au mieux!
Un homme s’aimait beaucoup. Et comme il était fortuné, pour se contempler à son aise, il avait fait dans son palais, tapisser la chambre secrète, jusque sous le lit, de miroirs. Il s’y enfermait tous les soirs, s’y faisait des mines royales, s’admirait face et profil et souriait à son image. Il s’estimait beau comme tout et s’en trouvait ragaillardi.
Un matin, il quitta les lieux en laissant la porte entrouverte. Son chien entra, vit d’autres chiens. Il renifla. Ils reniflèrent. Il aboya. Ils aboyèrent. Furieux, il se rua sur eux. Le combat fut épouvantable. Les batailles contre soi-même sont les plus féroces qui soient. Le chien mourut, exténué. Son maître en fut si désolé qu’il ordonna, la voix brisée, de murer la maudite porte. Or un derviche, par hasard (les contes font de ces miracles), passait ce jour ci par chez lui.
Ce lieu peut beaucoup vous apprendre, lui dit-il. Laissez-le ouvert.
Comment cela ? demanda l’homme.
Le monde est comme vos miroirs. Il est neutre. Il renvoie, fidèle, l’image que nous lui offrons. Soyez content, le monde l’est. Soyez anxieux, il l’est aussi. Dans chaque être, dans chaque instant, insupportable ou bienheureux, nous ne voyons rien du dehors. Nous ne voyons que notre image. Allez consulter vos miroirs et comprenez ce qu’ils vous disent. Alors toute peur, tout refus, tout combat s’en iront de vous
Miroir mon beau miroir… mais affronter le miroir est difficile alors on le fuit ou on le brise … ce qui porte malheur, dit-on
Et si on traversait le miroir?
3ème réponse à Lilli :
Observons attentivement la nature et tâchons de comprendre ce qu’elle nous dit dans son langage bien à elle derrière les multiples visages qu’elle nous offre au quotidien.
Examinons si vous le voulez bien un noyau de fruit. A l’extérieur, sa coque apparait dure et ligneuse comme un morceau de bois, mais à l’intérieur, si on la casse, on constate qu’elle contient une amande, une « âme en deux » (1) possédant de ce fait en elle, comme ce jeu de mots l’indique, une propriété ambivalente. Que remarquons-nous? Que sa structure reste stable tant qu’elle se trouve dans un milieu sec. Mais qu’arrive-t-il lorsque la pluie peu à peu réussit durant la bonne saison à s’infiltrer jusque dans son cœur avec l’aide indispensable du soleil ? Poreux de par sa constitution, il se met à gonfler laissant en finale apparaitre un germe qui va pousser, pousser, jusqu’à ce qu’il ait atteint le stade d’arbre adulte. Or, en plus du climat et de l’arrosage, une foule d’interventions humaines modifient parfois son schéma originel, comme mettre de l’engrais, désherber, biner, tailler, tuteurer, protéger sa croissance de ses ennemis etc.
Le noyau, vous l’avez sûrement compris, c’est la semence fixée une fois pour toutes dans notre esprit; l’eau, c’est l’âme qui va apporter à l’idée sélectionnée sa réflexion sensible et ainsi l’attendrir en vue de sa germination. C’est autour de cet élément central et magnétique devenu un élément stable et condensé que va se pelotonner, encadrée par un savant jardinage, votre raison raisonnante, donc que vont graviter vos pensées puisées à la fontaine de la parole intérieure.
Ayant bien saisi ce processus naturel, peut-être vous poserez-vous maintenant cette question cruciale : y a-t-il une différence entre le raisonnement et la méditation? Sans aucun doute possible : oui. Et même une grande ! Le raisonnement brasse des pensées propres au penseur -donc orientées par ses déterminismes et sa « science »- avec l’espoir de trouver une réponse en relation avec sa recherche. C’est un puits sans fin et incertain au niveau de la vérité. La méditation, quant à elle, n’espère rien de ce cheminement intellectuel, mais au contraire tente progressivement de l’épuiser jusqu’à ce que le mental se taise et que la parole soit enfin donnée à l’âme qui, dans sa plasticité innée, est la seule en capacité d’apporter la lumière attendue en révélant la forme incluse et les essences de toute semence. Si donc le début du processus peut sembler identique, il n’en est pas de même de la démarche et de la finalité. « Il y a un moment où les mots s’usent et le silence commence à raconter » a écrit le poète libanais Khalil Gibran.
L’homme se trouve donc à un carrefour ambigu: soit laisser au noyau exprimer sans contrainte sa génétique et révéler ainsi sa dimension et sa force originelle, soit, comme un bonzaï, le torturer au moyen de différentes techniques pour obtenir une plante fragile et artificielle à l’allure de naine et non de géante.
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Note 1- Quand un noyau germe, apparait en premier deux proto-feuilles primordiales constitutives de la graine appelées cotylédon. C’est pour nous le symbole de nos deux âmes mélangées qui, sans un travail adéquat, s’opposent : l’individuelle et la collective.
Je pense qu’il faut tout même faire attention au discours associant le métissage à l’impur, car il pourrait être mal interprété… Et je ne pense pas que ce soit le fond de votre exposé. Le métissage est beau, il fait la diversité de l’humanité et de la nature tout entière, il insufle une dynamique vitale essentielle à la reproduction positive de la vie, il est vivant, il donne le sel et les épices, et fait de la vie de ce qu’elle est, merveilleuse dans l’infini de ses possibles. Peut-on même dire qu’il est énergisant? L’ecologie de l’être est l’origine même du métissage qui dans son mouvement éternel reproduit le divers et le varié, sans jugement, ni condamnation dans l’unité et c’est bien là le mystère sacré. Jean « le Métisse », n’est-il pas?
Réponse à Alex :
J’entends bien votre réaction, peut-être un peu prompte, mais néanmoins soignée et juste sur le fond. Je sais que vous êtes un fidèle lecteur car vous avez déjà posté plusieurs remarques et questions qui, comme celle-là, démontrent que vous êtes un être à fleur de peau et qu’en tant que tel beaucoup de choses vous touchent de près et en l’occurrence vous blessent ou vous enthousiasment. Il se peut aussi que le sujet du métissage vous affecte tout particulièrement, ceci expliquant d’autant mieux cela. Quoiqu’il en soit, je vous remercie d’avoir dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas et n’osent pas exprimer ouvertement. Bon, venons- en au fait qui vous préoccupe présentement.
Vous avez bien compris que cet aspect du métissage, ce détournement de son sens premier dont vous parlez et qui quelque peu vous fâche, n’est pas le but recherché dans notre article. Nous ne parlons pas en aucune manière de la valeur subjective ou objective du métissage, donc des qualités ou des défauts physiques, intellectuels ou moraux des personnes concernées par toute forme d’hybridation. Non, nous définissons simplement un terme souvent mal compris, à savoir le mot impur, qui a pris dans l’imaginaire collectif le sens de mauvais, de contaminé, de vicié, d’inférieur, de souillé, de dégénéré, et j’en passe, alors que son entendement spirituel est tout autre, à savoir celui de combiné, de composé, d’emmêlé, donc de non passé par le feu « séparateur » (1) devant démêler des éléments originels amalgamés. L’homme est donc par ses deux âmes un être complexe, oh combien ! Purifier son impureté consiste à mettre de l’ordre dans sa conscience. Comment cela ? A savoir, dans un premier temps, désassembler l’alliage dû à l’incarnation planétaire, et dans un deuxième temps de positionner chaque plan à sa place tout en redonnant à chacun d’entre eux son rôle primordial, c’est à dire laisser le commandement à celui qui est en haut de la hiérarchie, en l’occurrence au plan céleste et à sa toute-puissance du moins lorsque dernier est sollicité intelligemment.
Savez-vous, Alex, que Métis était dans la mythologie grecque la fille d’Océan et qu’elle fut la première femme de Zeus, le dieu suprême d’où tout procède ? Véritable magicienne, elle enfanta du crâne de ce dernier dans lequel elle avait été précédemment avalée, Athéna, déesse de la noble raison (la sagesse) et de l’intelligence, cette même Athéna qui, dans le chant de l’Odyssée d’Homère, eut à conseiller à maintes reprises Ulysse son héros ? Son nom (en grec ancien Μῆτις / Métis) signifie littéralement la ruse, le conseil. Ruse certes, mais avec une certaine sagesse tout de même, et non une perfidie quelconque. Elle personnifie donc cette forme d’intelligence « mêlée » (2) à une ingénieuse et habile rouerie -et non à du mensonge- car toujours en vue d’une finalité bénéfique. Sa stratégie ? Se mettre dans la peau de l’autre pour incarner un instant sa conception du monde, ses instincts, ses qualités et ses défauts, bref sa personnalité. C’est ainsi qu’Ulysse, avant tout connu pour son intelligence redoutable, est surnommé le « héros aux milles ruses ». N’est-il pas celui qui a mis au point le procédé du Cheval de Troie par lequel les Grecs vaincront les troyens qu’ils assiégeaient en vain depuis 10 ans? N’est-il pas celui qui eut l’idée de saouler le Cyclope et de dissimuler les hommes de son équipage sous des moutons pour les faire échapper de la caverne où ils étaient ses prisonniers ? Ulysse était un fin stratège, capable de prévoir des plans longtemps à l’avance et d’anticiper les réactions de ses adversaires. Conseillé par la Métis, apprécié pour son conseil avisé lors de la guerre de Troie, il était capable de se mettre dans la peau de l’autre et d’adopter ainsi son point de vue, voyant ainsi en direct ce que ce dernier ne pouvait pas voir, comprenant finement ce qu’il était dans l’incapacité de comprendre. Donc incarner intérieurement l’état d’esprit et l’état d’âme de ceux qu’il avait besoin de connaître en vue d’opérer une action efficace. Faites-vous mieux le rapport entre Ulysse et ce diplomate « averti » que doit être tout médiateur entre le ciel et les terriens?
Et nous voilà arrivé à notre Jean, celui de la Tour d’Ivoire bien entendu. Il avait effectivement l’aspect d’un oriental au teint basané parce qu’en son âme métissée coulait le sang bleu du ciel « croisé » (d’où la « croix violette » qui apparait à sa naissance) au sang rouge de la terre, sangs que tout aurait dû opposer normalement mais que pourtant il unifiait si bien en son sein. Mystère de l’être à la fois dissocié et associé, tour à tour pur et impur, un pied sur une rive du fleuve de la vie, un pied sur l’autre, mais qui, pour établir la jonction entre le haut et le bas, le dehors et le dedans, est resté jusqu’au bout intégralement homme tout en devenant pleinement dieu.
Bien à vous, petit frère qui avez perçu, sans qu’apparemment personne n’ait eu besoin de vous le révéler, que l’œuvre de Jean et son écologie spirituelle, était le produit d’un métissage méticuleux. Merci encore pour votre rafraichissante et revigorante spontanéité, celle-là même qui nous fait tant de bien en ces temps difficiles pour tous.
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Note 1- Le Christ dans l’évangile de Mathieu au chapitre 25 parle de « séparation » des brebis d’avec les boucs. Jean quant à lui parle de brebis au départ tachetées, donc métissées.
Note 2- Cette mixité d’origines a donné le mot métissage, à savoir « fait moitié d’une chose, moitié d’une autre » ou encore « engendré de deux couleurs de peau (pour les humains) ou de deux espèces (pour le animaux) différentes ».
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Extrait du chapitre 1 de la Tour d’Ivoire :
Le 1er mai à minuit, la femme, arrivant au terme d’une grossesse, mettait au monde dans une roulotte un petit enfant qui eût pour nom Jean Rozier. Cette misérable roulotte était arrêtée sur un des terrains vagues bordant la mer (1), et c’est sur quelques nippes posées sur des planches grossièrement coupées que cet enfant naquit.
Une sage-femme appelée en toute hâte fit seule l’accouchement, au clair de lune, dans des conditions fort incommodes et hors d’époque. Pourtant lorsqu’elle quitta l’humble roulotte, cette femme était transportée, hors d’elle-même. Elle n’en croyait pas ses yeux ! N’avait-elle pas voulu devant cette misère faire une bonne œuvre en n’acceptant aucun honoraire ? Cependant, pour rien au monde, elle n’aurait cédé sa place, tant elle s’estimait hautement payée pour ce qu’elle venait de faire. Cette vieille bretonne qui pourtant en avait vu bien d’autres, était résolue à garder le silence sur cette mystérieuse naissance.
Bien qu’il n’y eût ici aucun parfum une forte odeur de rose s’exhalait du nouveau-né. Ce parfum était si suave, si profond, qu’aucun produit de la terre n’aurait pu l’égaler. La vieille roulotte embaumait. C’est pour cette raison que la sage-femme avait été bouleversée, de même que le père et la mère en restaient sidérés.
L’accoucheuse n’eût pas plus tôt quitté les lieux que les parents perçurent les sons très doux de la lyre, du luth et de la cithare. Les notes qui s’égrenaient étaient si douces, si harmonieuses que, là encore, aucune musique de la terre n’aurait pu s’y comparer.
C’était maintenant une sorte d’extase qui s’était emparée de ces deux pauvres hères. Avant que l’aube naisse, les parents virent se dessiner au-dessus du nouveau-né une grande croix violette, toute en lumière, qui irradiait comme un soleil aux multiples rayons. Cette croix resta à cette place plusieurs heures. Les parents admiratifs regardaient, les mains jointes, et ne comprenaient pas ce qui leur arrivait. D’autant moins que les miracles succédaient aux miracles à une cadence accélérée.
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Note 1- Situés sur la presqu’île de Locmariaquer.
Merci pour cette belle réponse, pleine de sagesse, … et d’amour!
Je n’ai pas lu votre livre mais je me nourris de temps à autre de votre site. Agréablement surpris, je viens de lire vos réponses concernant la santé et les processus de guérison qui sont fort intéressants et inhabituels dans un blog qui traite plutôt de spiritualité. Continuez de la sorte pour notre plus grand plaisir et nous rappeler les voies de l’Esprit et celles de la Nature.
Réponse à Jason :
Avant d‘entamer le cœur de notre réponse, rappelons une fois encore que l’Esprit est le point racine duquel naissent chacun à leur plan et avec leurs matériaux spécifiques le ciel et la terre, soit le monde des âmes et celui des corps de toutes les créatures. L’Esprit est ordonné et sa création a un impératif de taille : rester au diapason de sa tonalité, et que l’ensemble des microcosmes présents en son sein vibrent en accord avec le macrocosme qui les englobe pour ne pas entrer en disharmonie avec lui. Cette précision indispensable pour celui qui veut comprendre le vivant étant actée, poursuivons.
Puisque vous n’avez pas lu notre ouvrage (1), sachez que nous traitons dans le chapitre « La Trilogie sacrée » des trois plans de l’homme tant microcosmique que macrocosmique. Nous consacrons par ailleurs 2 chapitres intitulés « La Pollution de l’Être » et « l’Hygiène de l’Être ». Impossible en effet de passer sous silence tout ce qui a trait au corps et à ses équilibres. Ne parler que de l’esprit ou de l’âme serait amputer l’être humain de sa partie inférieure, celle qui, sur terre, sert de piédestal mobile, donc de véhicule, aux deux autres. Le cerveau, le cœur et les poumons peuvent-ils exister sans les organes digestifs qui leur apportent leur nourriture solide et liquide, je vous le demande ? Il faut être bien éthéré pour croire comme certains le professent sans jamais l’avoir démontré de leur vivant que seuls les poumons sont indispensables. Un être uniquement « respirateur » en quelque sorte… pourtant à l’évidence non viable sur cette terre! L’homme, à l’instar du divin, étant une trinité hiérarchisée au sein d’une unité qui les contient où chaque partie détient un rôle vital et approprié à jouer, doit faire en sorte que sa partition verticale et horizontale soit interprétée harmonieusement. Un musicien classique dirait dans un accord consonnant, c’est-à-dire dans une union de notes qui sonne agréablement aux oreilles de ceux qui les écoutent. Quand les trois plans entrent en dissonance, cela signe toujours, et ce à brève ou moyenne échéance, une perturbation suivie de bouleversements, de crises et immanquablement l’installation de « maladies » plus ou moins durables selon leur enracinement. Or cette discordance trouve son origine dans la dissociation du vivant (appelée également division) déshabillé de l’esprit de synthèse qui doit toujours prévaloir. Elle est source de tyrannie tout en conduisant lentement (mais sûrement) à la souffrance et à la mort prématurée. C’est ici la pathologie n°1 de l’esprit humain qui croit à tort y puiser sa force créative alors que son ego y enracine son orgueil et ses œuvres.
Ayant admis cette évidence et ne voulant pas risquer d’être des naufragés de l’existence, il ne nous reste plus qu’à remettre notre vie en toute confiance dans les mains du Maître de la vie qui, de sa place au sommet de la hiérarchie céleste qu’il unifie dans l’océan de son âme immense, possède une vision à 360° sur l’Être et ses manifestations et ainsi, grâce à sa connaissance des rouages de l’existence, peut -de manière oh combien profitable- nous guider, nous les apprentis de la vie, avec sagesse et profit. Par quel mécanisme ? Soit comme un chef d’orchestre dont le rôle est de donner le tempo et les nuances en nous inspirant directement, soit par la médiation des bergers, des disciples et des maîtres qui diffusent l’enseignement laissé à ses suivants comme héritage spirituel juste avant son retour vers sa patrie d’origine qu’il réintègre inévitablement. C’est toujours la même histoire qui se répète sans fin au cours des cycles … Malgré cette constante répétition, l’humanité (sauf un petit « lot » dénommé spirituellement les enfants de « Lot »), ne l’entend jamais vraiment à sa juste hauteur. Et il lui en faut des dites et des redites pour qu’il consente enfin à une nouvelle alliance avec le ciel et la terre!
Si vous ou un autre lecteur désirez quelques réponses supplémentaires sur un sujet abordant l’écologie du corps ou de la nature (ce qui est tout un), nous restons à votre disposition. A condition toutefois de ne pas nous demander d’entrer dans le détail des multiples méthodes existantes sur la santé ou autre, chacun devant en la matière se faire sa propre opinion par la réflexion mais aussi par l’expérimentation. Ou encore mieux : par les deux ! N’étant pas une secte de plus apparue sur notre planète en cette fin d’ère, notre présence parmi vous n’a pas d‘autre but que de vous exposer les principes généraux qui assoient et régissent l’être micro et macro (et non prendre parti !) en rappelant les règles pour une vie saine à la fois physique, animique et spirituelle, et ce, la plus communautaire possible. C’est ici la base à laquelle personne ne doit déroger, l’unité de l’absolu et du relatif étant partout.
A vous maintenant !
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Note 1- Nous regrettons, si l’on peut dire, que vous n’ayez pas pris le temps ni l’envie de vous procurer et bien sûr de lire notre livre car celui-ci est une sorte de testament qui résume les acquis spirituels d’un homme en recherche de vérité et qui, à la frontière de sa vieillesse, s’en est approché de très près avant d’être lui-même renversé et absorbé dans son ventre. Vous y auriez trouvé non seulement une synthèse de connaissances (alors que les forums ne sont que des analyses, des focales, de certains de ses aspects) mais surtout un ordre, car la connaissance sans ordre est fouillis ! Notre site est un complément, parfois un approfondissement postérieur nécessaire –car lire sans approfondir (et surtout persévérer dans cet approfondissement) ne mène pas à « grand-chose », si ce n’est à une accumulation de savoirs ne débouchant dans notre quotidien ordinaire et extraordinaire sur aucune intelligence salvatrice. La foultitude de questions apparues au gré du vent de l’esprit de nos lecteurs, ne saurait en effet remplacer aucunement « l’Ecologie de l’Être » et à plus forte raison « La Tour d’Ivoire » qui contient en symboles naturels cette même vérité. Or seul le langage symbolique qui constitue la trame de cette dernière parle à l’âme bien née, l’autre ne parlant qu’à l’esprit. Heureusement qu’il n’est jamais trop tard pour celui qui possède encore au tréfonds de lui-même un souffle de vie, n’est-il pas?
Le fait d’avoir un esprit fragmentaire n’est-il pas une chance pour l’homme de devenir créateur ? Qu’en pensez-vous ?
Réponse à Isa :
Être créateur, incontestablement, c’est bien, mais créateur de quoi exactement ? La progéniture mise au monde sera-t-elle un monstre délirant détruisant sur son passage tout ce qu’il approche ou un enfant empreint de sagesse dont l’utilité respecte son environnement d’êtres et de choses? Mais au fait qu’est-ce au juste être créateur, quels sont les mécanismes de la création si ce n’est au départ émettre dans son esprit une idée originale, puis la laisser germer et se développer en son sein en l’habillant d’images appropriées à sa nature et, progressivement, aimer suffisamment ce mariage « idéal » pour consommer l’acte d’amour destiné à la revêtir d’un corps planétaire sculpté dans sa matière ? Incarner le subtil dans l’épais, disaient de manière poétisée les alchimistes.
Concevoir une idée consiste donc à la former dans son entité mentale avant de la fixer dans son utérus animique en tant que sperme fécondateur de tout ce qui va la coloniser et la « con-solider» (entendez la solidifier) dans notre bas monde. D’où l’importance de cette idée directrice dont va dépendre la finalité du processus en marche. C’est donc à la base un travail spirituel méticuleux et ordonné partant de perceptions abstraites pour aboutir en général au travail de la main car une idée sans effets palpables est ici-bas vaine et stérile. C’est un vent qui dessèche la graine en la transportant indéfiniment dans les airs au lieu de, après s’être parfumée dans le jardin du cœur, la laisser choir en terre pour qu’elle s’humidifie à son contact, s’y enracine et prenne vie et forme, avec le concours bien sûr de la totalité des éléments planétaires présents. On a dit qu’ainsi elle se quaternisait. Alors là, oui, l’homme à l’esprit fragmenté (1) devient un « in-vent-eur » car il œuvre au premier chef et avec intelligence dans le « vent » invisible de l’esprit. Reste cependant, on vient de le dire, à déterminer au préalable la qualité intrinsèque de ce qui va sortir de son chapeau ainsi que ses propriétés futures qui seront en harmonie ou en disharmonie avec le reste de la création, autrement dit de SA VALEUR SPIRITUELLE ET MATERIELLE ECOLOGIQUE. Pour effectuer sans se tromper ce contrôle, des références de haute valeur, ce qui revient à dire un bon modèle, sont donc nécessaires ! A l’évidence, vous concevez aisément qu’il ne devrait nullement laisser s’introduire et prospérer dans sa matrice n’importe quelle semence. Il lui faut donc trier et sélectionner sans cesse dans le champ de ses pensées pour être assuré d’une récolte appropriée à être servie en tant que nourriture à la table des dieux. N’est pas Ganymède (2) qui veut !
Ceci étant posé, nous n’irons pas plus loin aujourd’hui évitant ainsi d’entamer une démonstration par trop intellectuelle, voire philosophique, avec ses interminables discussions et polémiques qui coupent inutilement les cheveux de la vie en quatre avec des ciseaux intellectuels mal affutés (souvenez-vous de l’histoire de Samson et Dalila) alors que seule l’âme céleste purifiée momentanément des miasmes de la terre qui la plombent détient un point de vue acéré sur le dit sujet, car avec sa prodigieuse sensibilité, elle est réellement en capacité de percer les secrets du vivant et de son indispensable unité, garante de son éternité, rendant ainsi l’homme qu’elle habite véritablement créateur du Beau, du Juste et du Bien.
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Note 1- Nous préférons de loin le mot « focalisé » plutôt que celui de « fragmenté » qui peut prêter à confusion. Focaliser signifie en l’occurrence : concentrer son attention sur une idée unique plutôt que de la disperser sur un trop grand nombre de sujets à la fois.
Note 2- Ganymède était l’échanson chargé de servir l’ambroisie (nourriture mi- liquide mi- solide aux propriétés magiques à base, croit-on, de miel sauvage et d’huile d’olive. Si la «recette » exacte a été perdue depuis des lustres, l’analogie, elle, demeure !) à la table de l’assemblée des dieux dans l’Olympe afin de les conserver dans leur invulnérabilité et leur immortalité.
Vous semblez voir une dent contre la mémoire, est-ce que je me trompe ?
Première partie de réponse à Cassandre (la suite d’ici quelques jours):
Tout dépend de quelle mémoire vous voulez parler. La mémoire en elle-même est un processus biologique, donc naturel et normal, s’appuyant sur des réseaux de neurones qui encodent, stockent et restituent des informations formant ce qu’on appelle des représentations mentales, matière première de nos opérations de réflexion attendu que notre esprit pense le monde abstrait ou concret à travers des représentations imagées conformes ou non à la réalité (1). Cette définition étant formulée, nous n’entrerons pas dans une étude plus poussée (ce n’est pas le rôle de ce site et de toute façon ce ne serait en l’occurrence d’aucune utilité pour notre propos), étude qui parlerait des différentes mémoires que les psychologues cognitifs nomment explicite ou déclarative (c’est-à-dire auxquelles notre conscience fait appel) telle que l’épisodique et la sémantique, et l’implicite (qui ne nécessitent pas de pensées conscientes pour les récupérer) comprenant la procédurale, la perceptive et celle dite de travail avec chacune leur durée de rémanence (à court terme, à moyen terme, à long terme).
La mémoire est une faculté comparable à un champ mental dans lequel les souvenirs, proches ou lointains, sont enregistrés et restitués. Cette mémoire personnelle constitue nos archives internes dans lesquelles s’écrit le livre de notre existence vécue réellement… ou fantasmée. Il en est de même pour la mémoire collective, celle qui concerne des groupements humains constitués ou encore celle de la terre. Si maintenant nous la détaillons et la classifions plan par plan, on se retrouve face à trois mémoires : la spirituelle, l’animique et celle du corps. Ces trois mémoires assurent l’unité du moi comme celle du nous. Mais ce que l’individu ne sait pas, c’est qu’il existe une mémoire bien plus étendue dénommée pour les initiés « Bibliothèque Universelle » et que celle-ci est dépositaire au-delà du temps et de l’espace de l’omniscience de l’Être. C’est d’ailleurs la connaissance de cette bibliothèque qui fait le corps spirituel du Maître, dénommé Iod ou plus communément dans la Tour d’Ivoire : Jean. Ce corps spirituel contenant la synthèse de Tout ce qui est et existe s’incarne à l’identique dans une lignée de maîtres. Pour nous, enfants du cycle qui vient et dans l’esprit du judéo-christianisme, cette filiation issue du premier Jean (Jean I) prendra le nom générique de Jean II, Jean III, Jean IV etc.
Ceci étant dit, revenons au sujet qui vous intéresse tout particulièrement. Lorsque nous disons dans certains articles que la mémoire peut être dangereuse, c’est d’une certaine mémoire, le plus souvent à long terme, dont nous voulons précisément parler. C’est dans ce type de mémoire que sont notamment sauvegardées, conservées pourrait-on dire (comme dans des boites de conserve !), les archives des connaissances sur lesquelles se sont appuyées, élaborées le devenir des civilisations et leurs interactions problématiques ou non avec la nature. Or que se passe–t-il quand on sollicite dans un réflexe lucide ou non notre mémoire, ce qui revient à dire lorsqu’on ressuscite dans notre conscience ce qui y gisait endormi, comme qui dirait mort ? Eh bien, on remémore (entendez « re-mes-mort) ces événements ou ce savoir passés, on les réveille, on leur redonne vie, donc le pouvoir d’agir plus ou moins activement sur notre être psychique (car le désir et l’attrait, à la base de toute tentation, peuvent renaître très facilement, n’en doutez pas), donc d’influer indirectement sur les actions de notre être physique ainsi réanimé par d’anciennes lunes. Il en est ainsi de la réminiscence de certaines sciences appliquées ayant enfanté des découvertes et des technologies absurdes et destructrices car, assurément, c’est bien là que le bât blesse. C’est surtout ce genre de mémoire, et non la plupart des autres, qui est dangereuse pour l’humanité dans son ensemble. Le ciel recommande donc à ses enfants de ne pas y faire appel en repartant dans le cycle débarrassé profondément de ce passif, soit avec un mental renouvelé, un nouveau regard, de nouvelles réflexions –non conditionnées (conditionnement individuel et social) cette fois- qui prennent leur source et leur modèle sur un plan plus élevé.
A suivre…
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Note 1- La représentation mentale est une représentation (images et idées) que l’on se fait dans notre esprit de sensations diverses et variées, de concepts, de perceptions de notre environnement ou de situations vécues que ce soit dans l’ordre du réel ou du fictif, Les représentations mentales ont des relations avec la représentation sociale concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social, à son l’imaginaire collectif, à son organisation et à ses systèmes symboliques.
Deuxième partie de la réponse à Cassandre :
Savez-vous quelle est l’histoire symbolique décrite dans la bible parlant de cette interdiction de se retourner en arrière, donc d’utiliser sa mémoire à de mauvaises fins ? Tenez-vous bien : c’est celle de la fuite de Lot et de sa famille hors des villes de Sodome et Gomorrhe en train d’être détruites par le feu du ciel à cause de leurs nombreuses violations aux lois de l’Être. Souvenez-vous de l’histoire : Lot, son épouse et ses filles, obéissant à l’injonction divine d’ignorer le drame qui se passait derrière eux, se dirigent pour se sauver vers la montagne proche mais l’épouse/mère tourna malgré l’avertissement de l’ange son regard vers les villes maudites (nostalgie ou curiosité ?) et pour sa punition fut changée en statue de sel. Quel est le sens profond et non anecdotique de cette histoire ? Ceci : figée dans ce passé en voie de destruction qu’elle regrettait peut-être, la marche en avant de madame Lot (elle n’est pas nommée dans le récit biblique) vers un nouveau monde était terminée, donc aucune évolution ontologique, aucune mutation psychique en vue d’un avenir meilleur n’était possible. La leçon à retirer de ce mythe est que, seule, la direction du regard vers un horizon neuf et sobre (1) possède la clé ouvrant la porte de la délivrance à l’âme et à son affranchissement d’une inertie en voie d’extinction. En général le monde religieux pense que les faits relatés dans la bible se sont passés ainsi, presque à la lettre, alors qu’il est question au premier chef, donc spirituellement parlant, d’un retour mnésique sur des perceptions antérieures, soit ici d’évènements jugés non viables dans un monde qui doit impérativement se renouveler, ce même monde promis aux hommes de notre époque comme aux protagonistes de ce récit.
La mémoire étant par nature quelque chose d’indélébilement fixé (qui en douterait ?), reste quelque part l’opposé de la vie qui, elle, dans son mouvement perpétuel, recèle en son sein l’espérance d’un changement profitable. Cependant il n’est pas question, comme certains esprits chagrins pourraient le croire, de tout oublier. Non, ce serait une hérésie, car la mémorisation de tout ce qui se rapporte à notre être individuel est indispensable pour créer et entretenir notre identité et notre rapport au monde, donc de mener le plus intelligemment possible notre existence à tous les niveaux. Alors, là comme ailleurs, adoptons une attitude d’esprit modérée, et, pour éviter de retomber dans les mêmes ornières, ne devenons pas esclave de n’importe quelle mémoire en sélectionnant en priorité les souvenirs nous permettant d’évoluer dans le bon sens. Comment les reconnait-on ? A leur accord avec le nouveau modèle proposé par le médiateur céleste en début d’ère. Ce tri permanent est un véritable travail sur soi, n’en doutez pas un seul instant ! Trions donc, trions pour rejeter toute focalisation sur des mémoires dangereuses afin d’éviter de tomber dans le piège qui consiste à les ruminer longuement (2) et à leur donner ainsi une importance envahissante et prégnante dans la sphère de nos pensées. La mémoire capitale à laquelle notre espèce devrait faire appel chaque fois que cela est nécessaire est celle qui réside sans varier d’un iota (iota est la lettre grecque équivalente au iod hébraïque et au i français) dans la bibliothèque universelle, celle où sont immortalisées les lois de création. Mais là, seuls les maitres y ont accès. Il faut donc écouter avec sérieux ce qu’ils ont à nous dire car notre avenir personnel et collectif, ainsi que le devenir à court et moyen terme de notre planète, en dépend.
Que conclure si ce n’est qu’un enfant du ciel, s’il veut éviter de rétrograder dans les erreurs d’un ancien monde qui a causé tant de dégâts, doit entrer dans le renouvellement printanier d’un nouveau cycle ressemblant à une terre nettoyée de ses anciennes productions, une terre prête à accueillir la nouvelle semence, le nouveau modèle descendu du ciel. C’est ici le remodelage cyclique attendu par tous les êtres de bonne volonté ! Être neuf, tout remettre à plat, ne plus s’enfermer dans un passé révolu empêchant un présent promis à ceux qui obéissent aux lois de l’Être (souvenez-vous de la Terre Promise aux enfants d’Israël ou encore de la Jérusalem céleste décrite dans le livre de l’Apocalypse, ce qui es tout un, mais énoncé en termes différents) d’éclore en nous, voilà la clé de toute reconversion réussie et digne de ce que nous possédons de meilleur. Et ce meilleur vient toujours par le médiat du ciel, cet état purifié de l’être contenu à l’état de semence dans notre âme et dont le développement nous permet de croire sans douter en un avenir rectifié de son désordre. Autrement dit d’avoir confiance en ce qui, annoncé par la prophétie, sera. Une foi inébranlable dans le Verbe descendu des hauteurs célestes a toujours eu la capacité, tel un levier d’Archimède, de soulever les âmes en faisant rejaillir leurs énergies tant dans la vie temporelle que dans la vie éternelle.
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Note 1- La sobriété exigée se retrouve non sans raison dans le nom de la ville refuge que Lot et sa famille devait atteindre : Tsoar (en hébreu cette dénomination dérive d’un mot qui signifie « être petit »).
Note 2- Réactiver constamment le souvenir de nos défauts et faiblesses comme ceux des autres renforce leur enracinement en nous. En cas de dispute avec un congénère par exemple, l’erreur humaine habituelle est de faire porter la faute entièrement sur les épaules de l’autre en lui donnant la fonction de bouc émissaire. Or cette attitude est la pire bêtise que l’on puisse commettre lorsqu’on veut vraiment œuvrer sur soi et augmenter ainsi sa qualité de vie car elle engendre de l’animosité et toutes sortes de ressentiments comme l’hostilité, la rancœur, la colère ou pire la vengeance. Et, en malus, elle empêche souvent le pardon de germer. L’autre est ce qu’il est, son attitude, ses propos, ses actions, bonnes ou mauvaises par rapport à soi ou à son environnement, ne doivent pas être prises en compte dans ce genre de travail intérieur (ce qui n’empêche pas un débat explicatif sur le désaccord, voire mieux sa résolution). Seule importe dans un premier temps la perception et l’étude de nos mécanismes mentaux réactifs devenus à cette occasion (puisque le moi est aux commandes) des juges partiaux généralement incapables de dégager la vérité de l’histoire. Faisant suite à cette équanimité, dans un deuxième temps, remplacer cette mauvaise mémoire par des images positives en accord avec le bien commun. Destruction du passé, donc, et invention de l’avenir sur des bases purifiées. Voilà la discipline spirituelle recommandée à tous ceux qui veulent appartenir au peuple de Dieu, incarnation cellule par cellule du Fils macrocosmique du ciel dans leur être essentiel, ce peuple appelé à bâtir un monde purgé de ses funestes mémoires.
Votre démonstration est comme d’habitude claire et persuasive, c’est d’ailleurs cela qui me pousse à revisiter de temps à autre votre site pour me ressourcer dans des idées neuves qui font tant de bien à mon âme. Vous avez une manière bien à vous d’imager vos propos comme comparer le rappel de la mémoire à une résurrection de morts. Mais où allez-vous chercher tout ça ?
2ème réponse à Cassandre :
Mais, Cassandre, je ne vais rien chercher ailleurs que dans l’esprit des mots et dans l’âme des choses. Rien ne m’appartient en propre, sauf à l’instant précis où, me saisissant d’un sujet, je me focalise dessus pour en décortiquer l’identité. Je vais vous donner un exemple qui, je l’espère, parlera à votre intelligence… si du moins elle est prête à le recevoir.
Le rêve, vous connaissez ? Quand je dis connaître, j’entends par là connaître ses multiples fonctions. Si le rêve se nourrit de ce que nous avons pensé, ressenti et parfois vécu dans les jours qui le précèdent, il a pour l’enfant du ciel un ministère important : celui de lui faire humer à travers des images sensibles et même hypersensibles la vérité intemporelle dont il a besoin pour avancer dans la lumière de son être. Pour vous illustrer cela, donnons un exemple personnel et très récent de cette respiration nocturne de l’âme.
Alors que nous étions en train de vous écrire sur le phénomène de la mémoire, nous avons fait un rêve qui pourra apparaitre comme farfelu à beaucoup mais qui fut pour nous à ce moment- là tout à fait adéquat. Le voici in extenso :
« Je me retrouve, je ne sais comment, dans la salle commune de l’infirmerie d’une maison de retraite avec de nombreux lits (alignés en rang d‘oignons contre le mur en face de la porte d’entrée) dans lesquels sont allongés d’étranges malades qui me fixent sans expression aucune avec leur mine de déterré (c’est le cas de le dire!). Etranges en effet car ce sont plusieurs squelettes récemment exhumés de la terre sous laquelle ils étaient enfouis plus ou moins profondément. Or, plus insolite encore, ces squelettes sont pratiquement tous en voie de recharnement. Certains n’ont que quelques lambeaux de peau sur une fraction de leur visage, d’autres carrément des morceaux de chair sur telle ou telle partie de leurs corps, et même quelques-uns sont en train de terminer leur réincarnation complète. De plus, chose bizarre, une partie non négligeable d’entre eux sont serrés par deux ou par trois dans un même lit. Tous me regardent d’une manière indifférente avec leur faciès de mort vivant et leur regard éteint. Aucune odeur de décomposition ne règne dans l’air, ce qui me soulage grandement attendu que personnellement j’ai horreur des mauvaises odeurs en général et de la putréfaction de la chair en particulier. Malgré la surprise de départ, je continue tout de même à les observer longuement jusqu’à ce que ce tableau s’efface de ma conscience de dormeur… et que je me réveille. »
Si je vous confie ce rêve, ce que je ne fais habituellement pas (ils appartiennent comme les visions à la sphère de l’intime), c’est pour une raison pédagogique : vous faire entrevoir la richesse et la précision du langage de l’âme tout en vous exhortant à prendre conscience du vôtre avec les modalités (verbe et images) propres à votre lampe astrale. N’en doutez pas un seul instant, votre âme vous parle, mais l’entendez-vous bien à sa juste hauteur ou êtes-vous indifférent aux histoires qu’elle vous raconte, les jugeant banales, fantaisistes, voire incompréhensibles pour y accorder quelque crédit?
Si cela vous intéresse, essayez à présent de décrypter un tout petit peu le mien en gardant les références de ma réponse précédente et tenez-moi au courant de votre interprétation. Je vous promets de vous répondre et de compléter ce qui, pour votre édification, doit être complété et permettre, avec encore plus de transparence dans cette langue des dieux, d’inscrire votre existence dans le temps et l’espace universel en lui donnant un sens relevé… parce que communautaire avec l’ensemble du vivant. D’où les figurations naturelles de chacun de nos rêves !
Je pense que vu le contexte dans lequel ce rêve a eu lieu et compte tenu de vos précédentes explications qu’il y est question de mémoires. Mais n’ayant jamais travaillé le sujet de l’onirisme mon interprétation ne va pas au-delà. Désolée ! Je vous refile le bébé, je sais que vous allez en prendre soin.
3ème réponse à Cassandre :
Bon, puisque vous en parlez, vous savez ce qu’on va faire ? Tuer ensemble le dit bébé, lui ouvrir le ventre et la poitrine pour voir de quoi son intériorité est faite. Ensuite, toujours sur la table de dissection, on recoudra les plaies, insufflera dans ses narines un peu de notre haleine, massera son cœur à l’arrêt afin de relancer le mouvement de ce muscle vital et, en finale, comme si de rien n’était, on le recouchera dans son berceau. Ce n’est donc pas en l’occurrence un meurtre attendu qu’il n’y a jamais eu ici de crime de sang !
Qui aurait pu croire qu’au départ ce rêve contiendrait autant d’informations et de richesses ? Oui, Cassandre, vous avez bien vu, ces revenants du manoir de l’oubli, ce sont des mémoires enracinées plus ou moins profondément en nous où elles reposent dans une sorte de tombe, « ossifiées», desséchées, fossilisées, en attendant au mieux une possible régénération. Comme qui dirait une résurrection !
Entamons maintenant sa traduction. Il semblerait que vous n’ayez pas saisi le pourquoi d’une maison de retraite et de son infirmerie où sont confinées en stand-by ces sortes de momies? Parce que, retirées du monde du vivant, en « retrait » d’icelui, elles sont en « souffrance », c’est-à-dire en attente de reviviscence, soit de réactivation dans le cerveau humain (leur maladie est leur perte de motricité, ce qui rend ces mémoires immobiles et désactivées sur terre). Quant à cette occupation en solitaire ou à plusieurs dans un même lit, cela signifie que ce sont pour certaines des mémoires individuelles et pour d’autres des mémoires collectives englouties plus ou moins en nous inconsciemment, d’où la profondeur variable de leur ensevelissement. Pourquoi retrouve-t-on un recharnement partiel ou pratiquement total de ces squelettes ? Parce que la plupart des mémoires revenant (tiens, voilà les revenants !) progressivement à notre conscience (on appelle cela le rappel car, en les appelant, on se les « rappelle »), surgissent rarement d’un coup et dans leur intégralité. Il est nécessaire de les reconstruire. Pourquoi ces personnages ne manifestent aucune expression particulière sur leurs visages ? Parce qu’une donnée offerte à l’homme est en elle-même neutre, froide et impassible. C‘est celui qui, s’en emparant, la réveille de son sommeil en lui apportant les vibrations émotionnelles nécessaires à une vie sensible. Enfin pourquoi n’y a-t-il pas d’odeurs qui se dégagent des corps ? Parce que la consistance de la « chair » est ici spirituelle (et non matérielle). Or il faut bien savoir que le spirituel ne sent jamais la corruption et qu’en conséquence sa décomposition ne dégage aucune trace olfactive dans son environnement, l’oubli étant la seule et unique cause de sa disparition momentanée ou définitive. Etonnant tout cela, n’est-ce pas ? Oui, quand l’âme parle, c’est fou ce qu’elle a à nous dire ! C’est la raison pour laquelle nous devons l’écouter et appliquer dans notre existence ses sentences.
Voilà, l’œil médical du médecin légiste que vous nous avez demandé d’être a terminé son examen et vous a rendu comme promis son rapport. A-t-il été selon vous compétent et efficace ? Vous a-t-il prodigué suffisamment de lumière en vous révélant les secrets de l’autopsie ? Si c’est le cas, vous comprendrez aisément que la conclusion de l’histoire est qu’il faut laisser impérativement les mauvaises mémoires dormir dans leurs sépulcres en évitant de les restaurer. C’est là qu’elles doivent être et rester pour l’éternité. Sinon leur renaissance sera irrémédiablement plombée au lieu de nous donner des ailes. Et, le ver dans le fruit, elles ramperont sur leur ventre comme un reptile et non ressembler, pleines d’espérances, à un oiseau paré du bleu du ciel qui s’élève à tire d’ailes vers le Beau et le Bien Universels.
Votre interprétation du récit sur Lot et sa famille fuyant Sodome et Gomorrhe en train d’être désintégrées par la foudre divine appelle en moi des perspectives originales. Comme à chaque fois je ne m’attendais pas à une telle démonstration qui ouvre mon esprit à une nouvelle intelligence.
Réponse à Jean Luc :
La démonstration dont vous parlez tient uniquement à ce que nous l’avons tout simplement relu à la lumière de l’esprit fondamental qui y était contenu, donc dans un état de neutralité mentale absolue. Pour ce faire, ne voulant pas opter pour les anciennes versions par trop rabâchées, nous avons nettoyé nos mémoires sur la question et procédé à une refonte qui tienne compte de l’intelligence du texte dans sa constante activité spirituelle. Si cependant nous nous appuyons dessus sans en remettre en cause l’interprétation littérale nous faisons remonter cette dernière d’un degré sur l’échelle de « Richter » (entendez sur le niveau trois de l’Être, le plus riche parc que le plus relevé (Riche-Ter, entendez-vous ce que l’Esprit dit aux Eglises?). On ne réécrit jamais une histoire temporelle, on la spiritualise… on l’éternise ! Et cette mutation, ce rafraichissement, vaut son pesant d’or pour celui qui sait manier la pierre de touche sensible de son âme. Remarquez que nous pourrions choisir plusieurs autres narrations sacrées qui parlent de l’interdiction d’évoquer les morts mais en les interprétant cette fois sur un autre niveau. Comme par exemple celle relatée dans le livre du Lévitique, chapitre 20, verset 6, qui fait dire à l’Eternel : « Si quelqu’un s’adresse aux esprits et évoque les morts pour se prostituer auprès d’eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple. » Ou bien cette autre de la mythologie grecque qui raconte la malédiction d‘Orphée et d’Eurydice. Voici l’histoire : Eurydice, l’épouse aimée d’Orphée, piquée par une vipère, meurt aussitôt et descend au royaume des morts. Fou de douleur, Orphée part la retrouver avec l’intention de la ramener sur la terre mais, trop pressé et en dépit de l’interdiction d’Hadès (1), il se retourne avant qu’elle n’ait passé la porte séparant le monde des disparus de celui des vivants pour bien vérifier qu’elle le suivait. Son spectre s’évanouit alors à tout jamais.
Que disent donc ces deux prohibitions décrétées par une autorité divine ? La première est claire :
1) au propre, ne pas évoquer les défunts afin de s’en servir en guise d’information comme le font les médiums faisant « soi-disant » revivre les défunts alors qu’ils ne font que fournir leur propre énergie à l’effigie de leur personnalité « figée » dans le royaume de l’oubli. Ce faisant elle passe d’un état immobile à un état mobile, en un mot s’anime, donnant ainsi l’illusion d’une survie singulière et consciente au-delà du voile (2).
2) au figuré, ignorer tout ce qui est mort au plan spirituel comme on doit le faire également avec beaucoup de choses au plan matériel, donc ne pas se brancher sur de vieilles mémoires qui ont fait la preuve de leur manque d’aptitude à demeurer pérennes en raison de leurs nuisances ici-bas.
– La deuxième : faire la différence entre ce qui est mort et ce qui est vivant. Et surtout ne jamais se retourner sur ce qui, empoisonné par l’instinct qui rampe, s’est évanoui dans les limbes de notre inconscient. Là encore, la mémoire en fait partie puisque c’est en elle que sont stockées les informations physiques et psychiques d’un sujet ou d’une communauté de sujets.
« J’ai mis devant toi, dit l’Eternel, la vie et la mort. Choisis la vie afin que tu vives ! Car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours. C’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Eternel a juré de donner à tes pères ». (Livre du Deutéronome, chapitre 30, versets 19 et 20) Repositionnez ce texte universellement et non uniquement adressé au peuple d’Israël qui est et doit demeurer pour nous le symbole universel du peuple de Dieu (=celui qui suit ses principes vitaux) dans son enfance mais dont le développement va se réaliser avec l’aide indispensable de la Loi et des médiateurs qui la vulgarisent.
En résumé, dans ces récits le ciel nous prévient qu’un nouveau cycle doit être abordé de manière virginale, l’esprit propre comme un sous neuf. Ce n’est qu’à ce prix que les enfants mis au monde par le ciel pourront entrer dans la terre qui leur a été promise en esprit (qu’ils doivent cependant construire eux-mêmes matériellement avec le concours de toute leur âme), purgée des peuplades impies qui l’habitaient (entendez ici des vieilles mémoires pollueuses qui l’encombrent). DIEU N’ACHEVE JAMAIS L’HOMME SANS LA PARTICIPATION ACTIVE DE CE DERNIER ! Il faut savoir interpréter spirituellement les textes sacrés si on ne veut pas tout confondre mais bien au contraire comprendre leur intelligence sur tous les plans (or la sensibilité est le berceau de l’intelligence). La hiérarchie sacerdotale (3) est justement là pour cela ! C’est à cette seule et unique condition que l’homme nouveau pourra bâtir avec sagesse et efficacité sa demeure selon le modèle/plan donné par le ciel. Soyez sûr d’une chose : sans ce modèle sain et saint, le monde s’effritera inévitablement… avant de disparaître! Quel funeste destin !
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Note 1- Hadès est le dieu qui gouverne le sombre royaume où sont enregistrées audio et vidéo (comme sur une bande magnétique, du style des anciennes cassettes de film VHS) les informations sur la personnalité et le vécu terrestre des âmes des morts. C’est un lieu de mémoire où il est dit à juste titre que les défunts « dorment » en attendant un hypothétique réveil. Relire à ce sujet le chapitre 28 du premier livre de Samuel, où le roi Saül demande à une femme qui évoquait les morts de lui faire « monter » des entrailles de la terre le prophète Samuel décédé pour le questionner sur la conduite à tenir face à l’armée de Philistins prête à en découdre. La première phrase de Samuel fut : « Pourquoi m’as-tu troublé (sous-entendu dans mon sommeil)» ? Les morts comme les mémoires sont en effet plongés dans le silence et l’inactivité : ils sont en dormance, sauf dans notre cœur où par l’amour ou l’intérêt que nous leur portons ils survivent.
Note 2- On parle ici de l’âme magnétique qui, elle, a une vie individuelle planétaire, et non de l’âme céleste qui a une vie en essaim, c’est à dire collective, et n’appartient donc pas à un individu en propre (elle lui est simplement allouée durant son incarnation).
Note 3- La hiérarchie sacerdotale est l’ensemble des guides (bergers, disciples et maîtres) consacrés à l’enseignement (=à la nutrition spirituelle) et à la ferme surveillance du troupeau des âmes dont ils sont la colonne vertébrale, autrement dit l’ossature centrale les maintenant dans le droit chemin. Le sacerdoce, pardi, ça sert d’os !
Que doit-on entendre par spectre ?
2ème réponse à Jean Luc :
La réponse à votre question, si nous voulions être exhaustifs, exigerait que vous soyez parfaitement au courant du monde des âmes. Or cela demande une attention continue durant de nombreuses années doublée d’une réelle initiation. Or nous ne savons pas où vous en êtes réellement. Néanmoins nous allons vous donner quelques bases intellectuelles bien insuffisantes pour tout comprendre, mais suffisantes cependant pour asseoir votre raison et lui éviter tout dérapage dans le spiritisme de bas étage qui est et restera toujours une drogue de l’esprit et de l’âme.
Spectre (du latin specere =observer, regarder), fantôme (du grec phantagma = vision) et même apparition (du latin apparitio = fait de se rendre visible)(1), sont donc des mots qui ont tous les trois un rapport avec le sens de la vision. Ce sont en fait des représentations mentales qui sous la forme apparentée d’un hologramme tisse une image ayant l’apparence d’un corps élaboré à partir du spectre de la lumière et de son magnétisme, soit vive dans le cas des apparitions célestes (haut astral), soit stagnante autour de l’écorce terrestre (bas astral). Un spectre tout particulièrement est un simulacre, une radiation, une illusion d’optique (engendrée par l’esprit) immobilisée comme celle d’un cliché photographique (négatif translucide de l’image originale arrêtée à un instant T) donnant une apparence éthérique (vaporeuse, donc non consistante et persistante) à une entité ayant eu un vécu antérieur. Plus d’évolution donc ni dans un sens ni dans l’autre, le personnage restant indéfiniment ce qu’il a été tant dans sa forme que dans son essence au moment de son décès. Ce réveil fantasmagorique de l’existence des trépassés est formellement condamné par l’ordre céleste qui est et doit essentiellement demeurer la marche en avant (et non en arrière !) d’une création innovante, et surtout pas le passage sclérosant de ce qui désormais est éteint à tout jamais. Les flèches trempées dans le sang de l’Hydre de Lerne pourtant bel et bien tué par Héraclès restent mortelles, ne l’oublions jamais ! Le ciel, c’est la lumière à venir : celle de l’espérance d’un avenir radieux pour ceux qui ayant la foi se soumettent de leur plein gré à son ordre et à son appel! Pour réaliser cette transmutation du plomb en or, c’est-à-dire pour passer des semelles de plomb (la pesanteur terrestre) que nous chaussons naturellement en tant qu’être humain à l’intelligence céleste (cf. les sandales ailées du dieu Hermès), pour faire de l’or spirituel comme Orphée (or-fait) et apprivoiser les bêtes féroces et les flots agités qui demeurent en nous, il faut savoir se servir de la « lyre » qui repose en notre âme (entendez savoir « lire » simultanément le verbe de la nature, celui de notre être ainsi que celui des textes sacrés, mais attention : toujours dans leur émotion primordiale, sinon ils demeurent agonisant!). Inutile d’aller chercher Eurydice aux enfers puisque ce nom évoque le temps s’évanouissant (Heure-y-dit…) dans le fleuve Léthé dont l’écoulement fige le capital mental de tout être qui s’y baigne pour en finale sombrer dans le sommeil de l’oubli (2).
Maintenant que l’on a éclairci quelque peu le sujet, nous allons vous prodiguer un conseil de toute première importance pour la qualité de votre vie future : ne vous appesantissez en aucun cas sur ces images d’un autre plan ! Laissez stagner ces ombres, ces ectoplasmes sortis de notre psychisme, laissez les là où ils végètent comme des larves qui, enchainées à leurs propres illusions, attendent leur métamorphose au stade d’adulte fécond à condition que leur mémoire soit dûment ressemée et ravivée dans votre boite crânienne. Ne les laissez pas vous hanter, ne les recharnez surtout pas, sinon ils prendront possession illico presto –et ce sans votre permission- de votre esprit et de votre âme. Il en est de même d’un certain nombre d’informations provenant d’une ère disparue. Elles ont eu leur temps et ont déjà reçu leur jugement, jugement que vous devriez apprendre à déchiffrer. Sinon, gare à vous! D’elles ne restent que des spectres qu’il vaut mieux laisser enfouis là où ils sont car seule la vie est précieuse et mérite en conséquence d’être contemplée dans sa synthèse et dans ses détails mais, à chaque fois, avec un œil neuf.
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Note 1- Les images qui apparaissent à certaines personnes à la foi ingénue comme à ceux qui commencent leur voyage dans l’au-delà sont empreintes de leur état d’âme formée ou non par une religion. Un chrétien par exemple aura des apparitions de Jésus ou de Marie ou encore d’anges, alors qu’un hindou verra Krishna ou un autre dieu ou déesse. Ou parfois une grande lumière qui les symbolise. Ceux avec peu de foi religieuse verront plutôt des membres de leur famille eux-mêmes décédés etc. C’est la même réalité profonde, le même symbole, mais avec un autre revêtement : celui de la culture du visionnaire et de son attachement à sa croyance personnelle.
Note 2- Les âmes des morts passent obligatoirement (selon la mythologie grecque qui n’est pas si farfelue que cela) par le Léthé, ce fleuve des enfers dont les eaux avaient la propriété de faire oublier leur passé terrestre ainsi que leur identité avant d’aborder « léthargique » (du grec lêthê, oubli, et d’argia, inaction) le monde souterrain. Les chrétiens appellent cet état : le repos. « Repose en paix » (requiescat in pace, en latin) formule le prêtre qui officie lors de la cérémonie religieuse d’un enterrement pour le repos, autrement dit l’assoupissement de l’âme du défunt dès lors immobilisée dans le royaume de la mort.
2ème réponse à Marc (suite) :
Quant à l’explication du point, nous sommes satisfaits que cela vous ait aidé à y voir plus clair. C’était là d’ailleurs notre but. Ce sont des choses simples mais l’homme ne s’avise presque jamais de fouiller un terme qu’il croit avoir déchiffré (trop) rapidement. Et pourtant !
Revenons à présent une fois encore à la lettre hébraïque iod. Nous avons plusieurs fois analysé cette minuscule 10ème lettre de l’alphabet hébreu correspondant au i français ou encore au iota grec : un point prolongé d’un début de courbe signifiant un tout condensé (le point), une sorte de grain, de semence, en train de germer, d’éclore (le début d’une courbe) tel un arc de lumière dans la nue, donc de débuter sa pousse dans l’esprit de sa nature fondamentale. Soit de « poindre », de « pointer », créant ainsi au sein du vide un espace et du temps telle une aube qui, déchirant le tableau noir précédant le lever du jour, va réécrire la parole d’un nouveau monde. C’est le commencement de son mouvement, l’apparition de sa vie active alors qu’il stagnait dans sa dormance, autrement dit, comme la Belle au bois dormant, dans l’immobilité de sa léthargie cyclique qui est le repos de l’Être, la création étant son activité.
Iod peut figurer plusieurs choses mais ce que nous voulons souligner aujourd’hui ce n’est pas uniquement son sens divin macro (= l’acte de création universel) mais simplement le sens basique que l’on peut retrouver partout : celui d’un engendrement, d’une fondation à quelque niveau où l’on se place. Tout, tant dans le microcosme que dans le macrocosme, en Dieu comme en l’homme, commence par un point source, une idée engendrée dans l’espace dit spirituel avant de se manifester dans le sensible et le concret. Ce point, cette semence, au départ fixe, va se mettre en branle dans l’humidité de l’âme et s’affirmer en animant notre vie interne et la remplir. Ce processus de création étant naturel, il faut en conséquence le respecter et même le rechercher consciemment si l’on désire un jour enfanter d’un beau bébé doté de ses gènes paternels (nous allions écrire des « germes » paternels, ce qui dans notre esprit recouvre le même entendement), et ce à quelque plan que ce soit. Le sperme (du grec sperma qui signifie semence) est un point génésique destiné à ensemencer la femme micro ou macro, peu importe. Comprenez-vous pourquoi le prophète Zacharie dénommait le médiateur du nom de germe, autrement dit de semence céleste promise à un bel avenir en Dieu comme en l’homme?
« Je ferai venir mon serviteur, le germe ». (Zacharie 3.8). « Un homme dont le nom est germe, germera dans son lieu et bâtira le temple de l’Eternel ». (Zacharie 6.12)
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Pour nous résumer, tout part d’un point positionné au sein d’une vacance que l’on ne désigne pas encore comme un espace, à moins qu‘à ce dernier on y adjoigne le qualificatif de vide. Point qui, immergé dans l’eau de la réflexion, voit son germe gonfler et pointer hors de son enveloppe protectrice pour s’accoupler à l’intelligence spirituelle enracinée avec celle, o combien chaleureuse, d’un cœur aimant pour vraiment grandir tout en faisant son chemin dans la consistance d’une création, et de revenir, la fin du mouvement atteint, à sa position initiale. La boucle de la vie est ainsi bouclée ! Reste à chacun de déterminer ce que ce point contient comme information de manière condensée sinon aucun développement sensé et durable ne sera possible.
ACCELERATION
Comme il est de mise dans n’importe quelle forme de vieillesse telle que celle dénommée fin de cycle, tout s’accélère… partout. C’est le temps de la rétribution, celui de la récompense comme du châtiment. Un authentique et fidèle salaire. Oui mais, de feu !
Si le feu est purificateur, il est de ce fait destructeur. Destructeur de ce qui est vieux, desséché ; bref ce que la sève de la vie a progressivement abandonné parce qu’usé par les ans, donc à terme non viable et incapable de régénération. C’est ce qu’il se passe actuellement même si cela a commencé bien plus tôt puisque nous en sommes au sprint final où l’athlète risque de se briser la nuque devant la ligne d’arrivée. Or, à cet endroit, il est trop tard pour revenir en arrière, les douze coups de minuit sont en train de finir de sonner à la grande horloge érienne. Et pourtant l’homme a été maintes fois prévenu durant les onze coups précédents, mais il n’a rien voulu entendre tant il était hypnotisé par ses créations lucifériennes(1).
Aujourd’hui, c’est la crise de la biodiversité, la crise des ressources, la crise de foi, la crise cardiaque, le malaise spirituel qui précède la dépression, la récession partout avant d’aboutir automatiquement à la faillite des systèmes humains et à leur effondrement. Un peu comme les nombreux symptômes qui se multiplient dans un corps malade avant de l’achever s’il ne remédie pas intelligemment et avant qu’il ne soit trop tard à la cause de ses maux. N’entendez-vous pas sonner de plus en plus fort le tocsin qui marque les derniers soubresauts et les convulsions d’une société au bout du rouleau et à l’esprit vide incapable de se retourner et de regarder vers le haut? La terre crie sa détresse, les sols artificialisés, bétonnés, asphaltés ne respirent plus, n’absorbent plus grand-chose, produisent de moins en moins s’ils ne sont pas dopés par les produits chimiques, le climat balance entre chaleur, sécheresse, déluge de pluies, inondation, grêle et vents extrêmes, l’air et l’eau sont empoisonnés, la terre tremble (1), et les volcans dans certaines contrées se réveillent progressivement. Et l’homme, à force de s’être rêvé trop grand finit dans l’extrême petitesse jusqu’à l’affaissement de ses civilisations. Il continue pourtant jusqu’au bout de se poser des questions oiseuses sans répondre vraiment sur le fond tout en s’évertuant à faire surgir enfin une solution, une solution valable et viable qui le guérirait de sa démence légendaire et remédierait aux maux qu’il a engendré. Illusion, énorme illusion, qui va le faire chuter dans les abysses de l’Être!
Alors que doit-il faire pour éviter d’être enfoui sous une montagne de cendres comme ce fut le cas pour les habitants de Pompéi? Battre sa coulpe, revenir au bons sens, cette lucidité appuyée sur le discernement du réel enseigné exclusivement par la nature (les exemples qu’elle met à la disposition de notre intelligence sont partout et en tous temps) avec laquelle il doit impérativement faire la paix en se soumettant aux lois de création.
Que ce bon sens croisse donc et que nous diminuions à son profit. Il n’y a pas d’autre voie que celle-là. C’est ici la « voix » de la vérité, autrement dit celle du ciel ! Entendrez-vous enfin sa parole qui au départ était un doux murmure et se terminera à la toute fin en un hurlement apocalyptique ? Ou resterez-vous sourds jusqu’à ce que la mort emporte en finale ses bourreaux ?
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Note 1- La traduction exacte de Lucifer est « porteur de lumière ». Dans la plupart des cas, chez l’homme, cette lumière est celle d’un mental autocentré, donc peu fiable.
Note 2- A quelqu’un qui me demandait un jour comment se pouvait-il que certaines manifestations terrestres considérées comme négatives se produisaient crescendo à la fin de chaque âge, je répondis brièvement que pour comprendre le dit phénomène il fallait jouer sur le rapport microcosme/ macrocosme, soit celui de l’homme à la nature, la vie de cette dernière déteignant sur le premier, et vice versa. Pourquoi ? Parce que ce sont les mêmes attributs qui résonnent entre eux par un jeu de miroir vibrant, même si leur dimension est différente selon les plans, leur qualificatif l’emportant ici sur le quantitatif (puisqu’on est dans le domaine des essences spirituelles, le format d’application ne changeant rien à l’affaire). Je n’ai jamais su si cette personne avait alors saisi le sens relevé et imagé de notre réponse.
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La prochaine fois nous publierons un extrait de la Tour d’Ivoire en relation avec ce sujet.
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Extrait de la Tour d’Ivoire. Chapitre 46
« Vous attendez, quelle que soit l’évolution de votre monde, les beaux jours et un peu de chaleur au printemps, et en été de la pluie avec carrément de la chaleur, tout cela dans l’ordre n’est-ce pas? Donc, malgré l’amalgame, vous souhaitez tout ce qu’il faut pour que la terre produise le plus généreusement possible. Très bien, même vos pontes ne peuvent pas passer outre. Vous voyez bien qu’il faut, bon gré mal gré, vous rallier à la tradition. Certains en font une politique, mais c’est ici une nécessité vitale. C’est donc capital au premier chef. J’ai demandé ou, plus exactement, j’aurais aspiré à ce que mes grands me comprennent.
On a dit que Dieu-l’Eternel-Jéhovah-Allah, que nous importe le nom, résumons-le par le « Génie de la Création », n’achève pas le monde sans l’homme. On a dit également: « Vous êtes des dieux ». Si je le répète ici, c’est parce que vous faites partie de notre conseil. Pourquoi êtes-vous en ce cas toujours le parti de l’opposition, en sorte que vous bloquez tout progrès réel parce que vous dites vouloir aller de l’avant? Mais c’est dans l’abîme que vous conduisez le char et par-là vous avez droit au nom de Phaéton. Vous vous déclarez la guerre à vous-même en vous fractionnant les uns les autres de façon à ce qu’ici on voit un père tuer son fils, là c’est le fils qui tue son père, ailleurs le père dévore ses enfants, et plus loin encore, c’est la mère qui détruit sa progéniture en sorte que même l’instinct animal vous donnerait une leçon. Vous pensez que ce sont là des allégories, des figurations surréalistes? Sans doute, mais, dans la réalité, c’est pire! Alors ? Alors il y aurait tout intérêt à s’entendre. Ne sommes-nous pas des médiateurs venus exprès pour cela? Pour ne donner qu’un exemple et ne parler que d’un événement météorologique, vous avez pu remarquer que dans ce domaine non plus, tout n’allait pas pour le mieux. Qu’il y avait les années grasses et les maigres, la sécheresse qui rime avec disette, la pluie trop abondante et l’inondation qui rime avec désolation, le gel et la grêle qui riment avec misère…pour ne citer que ceux-là. Quelles que soient vos observations ou vos contestations, vous n’avez pas cette clef. Or chez nous, on la détient et on en dispose, en sorte qu’on vous donne la pluie, la sécheresse, la grêle ou l’harmonie entre tous et toutes, en bon ordre de succession pour que l’année soit grasse ici, et « grâce » là. J’en vois déjà brandir leur poing vers le dieu despote, que dis-je, vers le despote infini. Vous pensez peut-être que ça se passe chez nous comme chez vous? Non! Quand je dis: nous avons les clefs, c’est vrai, mais on ne peut ouvrir la porte ici ou là selon notre bon plaisir, mais uniquement en fonction de vos actes, donc selon votre comportement. Et ici la justice est implacable. Je fais encore appel aux grands, non point à ceux-là mais à ceux-ci. Je parlais de la droite et de la gauche. Ainsi vont le monde, l’ordre de succession et la tradition. Tradition est le sens de la loi. Suivez-la et tout ira bien, même si rien n’est parfait ici-bas. Ne la suivez pas et tout ira de mal en pis dans le plus grand désordre possible. J’ai donné cet exemple atmosphérique mais il n’est pas le seul puisque tout s’enchaîne, se suit et doit s’accorder harmonieusement. Alors pourquoi vos grands ou les nôtres font-ils exactement le contraire? Pourquoi ne suivez-vous pas l’ordre de succession? Pourquoi êtes-vous si rebelles et insoumis attendu, comme vous le dites vous-même, que la force doit rester à la loi? Pourquoi vous insurger contre elle? Pourquoi ne voulez-vous pas vous asseoir à la table du conseil pour que nous délibérions ensemble tant il est vrai qu’il faut concilier, votre bonheur n’étant pas foncièrement le nôtre et vos mets préférés de même? Optez donc pour la sagesse! Vous suivez les grands de la terre, mais ceux de ce monde vous emmènent toujours par un chemin de perdition et ce dans quelque domaine que ce soit. Qui les pousse? L’instinct planétaire! Vous savez bien qu’on en a fait grand bruit et qu’on l’a présenté sous divers aspects plus ou moins séduisants pour l’attrait et plus ou moins grotesques pour la répulsion. La multitude ne cherche jamais à comprendre. Comme une bonne mère poule elle couve toutes sortes d’œufs qui ne sont pas les siens et en élève tous les rejetons. Ainsi fait le monde. »
SOLSTICE D’HIVER 2023
Quel est ce point dont nous parlons depuis un an au moins, où se situe-t-il dans le temps plus exactement ? Et bien au solstice d’hiver justement, là se confondent le point d’arrivée d’une ère qui se termine et un autre qui est le point de départ d’une nouvelle, comme cela se passe dans le cycle solaire d’une journée ou également un peu comme la petite aiguille d‘une montre qui, lorsqu’elle pointe le chiffre 12 (équivalant à 24, soit 12 heures de jour plus 12 heures de nuit) numérote aussi le 0 du temps qui vient en tant que renouveau. C’est un point de bascule du bas vers le haut. A minuit tout a l’air de se confondre, et pourtant, psychologiquement, une sacrée nuance s’impose puisque le vielle année meurt tandis qu’une nouvelle nait (c’est ici le fameux « nouveau-né « de Noël et par conséquent la fête de l’enfance!) qui réconcilie le temporel avec l’éternel, le père et le fils, le premier devant s’aligner sur l’ordre du monde dans lequel les éléments d’un tout retrouvent enfin leur ordre et leur cohérence.
Que représente le fameux point pour nous si ce n’est le point central du système qui, signant une synthèse, fixe et récapitule (1) une fois pour toutes les principes universels, ceux-là même qui maintiennent l’univers en état de marche. Il « pointe » la tête, c’est à dire il initialise (dans l’écriture hébraïque) l’unité, donc le rassemblement, le résumé des lois de création symbolisé en un minuscule signe unique : « iod » qui se prolonge par une courbe représentant le cycle vital renaissant qu’il engendre(1). Ainsi trouve-t- on dans la bible les noms de Iahvé, Ieshoua, Iohanan, noms qui débutent non sans raison par un iod dont nous avons expliqué maintes fois la signification relevée. Mais, même si vous ne parlez pas l’hébreu, vous devez en comprendre, en s’aidant de la forme figurée, le sens premier dans notre système cyclique où le soleil est au centre (le point) de notre univers de planètes (le cercle qui l’entoure) auxquelles (après les avoir créé) il apporte la dynamique de sa lumière et la chaleur de la vie.
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Note 1- « Récapituler toutes choses en Christ (soit en iod), celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre » a écrit Paul, dans l’Epitre aux Ephésiens chapitre 1, versets 9 à10. Récapituler veut dire reprendre depuis l’origine (dérivé du latin caput= tête) donc identifier les points essentiels d’un discours (d’un logos), en les résumant dans le dessin d’une seule lettre.
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En ce temps spécial, si vous faites partie des vierges sages (Evangile de Mathieu ch. 25, versets de 1 à 13) et que, au milieu de la nuit (minuit qui correspond au solstice d’ hiver alors que midi l’est au solstice d’été) vous entendez la voix du Maître, vous êtes appelé à vous réveiller du sommeil profond spirituel dans lequel vous étiez plongé pour vous réinventer dans ce temps où les prestiges anciens (entre autres de nos jours les technologies modernes créées par l’homme) cessent progressivement de vous envouter et redémarrez votre existence avec un nouvel état d’esprit et une âme rajeunie en prenant pour appui la parole du ciel inscrite en lettres de feu dans votre âme (comme elle-même est dévoilée dans la Tour d’Ivoire) pour servir de nourriture spirituelle à tous ceux qui se sentent en conscience les enfants du ciel à venir.
Est-ce que quelque part on vous avait déjà expliqué cela aussi clairement ? Faites-en donc votre profit avant qu’il ne soit trop tard et que vous ne soyez renvoyé dans les ténèbres du dehors!